Lorsqu'unmilieu matériel est mis en présence d'unchamp électrique, il est susceptible de modifier ce champ en créant unepolarisation. Cetteréponse du matériau à l'excitation peut dépendre du champ de différentes façons. L'optique non linéaire regroupe l'ensemble des phénomènesoptiques présentant une réponsenon linéaire par rapport à ce champ électrique, c'est-à-dire une réponse non proportionnelle à.
En présence d'uneonde électromagnétique du domaine de l'optique (longueur d'onde de l'ordre de 1 000nanomètres), autrement dit, delumière, beaucoup de matériaux sonttransparents, et certains d'entre eux sont non linéaires, c'est pourquoi l'optique non linéaire est possible. Les principales différences avec l'optique linéaire sont les possibilités de modifier lafréquence de l'onde ou de faire interagir entre elles deux ondes par l'intermédiaire du matériau. Ces propriétés très particulières ne peuvent apparaître qu'avec des ondes lumineuses de forteintensité. C'est pourquoi des expériences d'optique non linéaire n'ont pu être réalisées qu'à partir des années 1960 grâce à l'apparition de la technologie deslasers qui sont des sources optiques pouvant atteindre une grande puissance.
Lapolarisation créée par uneonde lumineuse de fréquence traversant un matériau s'écrit sous la forme :
où est la polarisation d'ordren en puissances du champ électrique :
où est lapermittivité du vide, et est letenseur desusceptibilité électrique[1] d'ordre (qui est en fait untenseur d'ordre).
Plus généralement, on peut montrer que pour ondes de fréquences dont on note les amplitudes, la polarisation d'ordre suivante est créée :
où est letenseur desusceptibilité électrique[1] d'ordre dépendant du matériau utilisé. Cette dernière expression montre que l'onde créée résulte d'un mélange de fréquence des ondes initialement présentes.
Une interprétation des non-linéarités apparaissant dans la polarisation provient de l'aspect microscopique de la matière. Chaqueatome d'un matériaudiélectrique est entouré d'unnuage électronique susceptible de se déformer sous l'action de, ce qui crée undipôle électrique. Ce dipôle, pour unepetite déformation, est proportionnel à, mais si la déformation est trop importante, ce n'est plus le cas[2]. La somme de tous les dipôles est alors la polarisation introduite plus haut, d'où sa non-linéarité. On peut utiliser un raisonnement analogue dans le cas desmétaux et desplasmas : les électronslibres subissent, de la part du champ excitateur, uneforce de Lorentz dépendant de la vitesse des électrons, et donc de la polarisation. Ainsi, ces milieux peuvent également présenter des effets non linéaires.
Chaque type de matériau présente des susceptibilités électriques différentes. Ils donnent donc des effets non linéaires de différents ordres. On classe alors ces effets suivant cetordre.
Seul le premier terme de la polarisation intervient :
Il s'agit de l'optique linéaire classique où la fréquence de l'onde créée est forcément égale à celle de l'onde initiale. Les effets alors observés sont laréfraction des ondes et labiréfringence.
La polarisation s'écrit :
On peut notamment citer les effets suivants :
Dansl'approximation dipolaire, les matériauxisotropes, comme le cristal présent dans les fibres optiques, ont un à cause de cette symétrie[3].
La polarisation s'écrit :
On peut citer les effets suivants :
