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Optique non linéaire

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Lorsqu'unmilieu matériel est mis en présence d'unchamp électriqueE{\displaystyle {\vec {E}}}, il est susceptible de modifier ce champ en créant unepolarisationP{\displaystyle {\vec {P}}}. Cetteréponse du matériau à l'excitation peut dépendre du champE{\displaystyle {\vec {E}}} de différentes façons. L'optique non linéaire regroupe l'ensemble des phénomènesoptiques présentant une réponsenon linéaire par rapport à ce champ électrique, c'est-à-dire une réponse non proportionnelle àE{\displaystyle {\vec {E}}}.

En présence d'uneonde électromagnétique du domaine de l'optique (longueur d'onde de l'ordre de 1 000nanomètres), autrement dit, delumière, beaucoup de matériaux sonttransparents, et certains d'entre eux sont non linéaires, c'est pourquoi l'optique non linéaire est possible. Les principales différences avec l'optique linéaire sont les possibilités de modifier lafréquence de l'onde ou de faire interagir entre elles deux ondes par l'intermédiaire du matériau. Ces propriétés très particulières ne peuvent apparaître qu'avec des ondes lumineuses de forteintensité. C'est pourquoi des expériences d'optique non linéaire n'ont pu être réalisées qu'à partir des années 1960 grâce à l'apparition de la technologie deslasers qui sont des sources optiques pouvant atteindre une grande puissance.

Réponse d'un matériau à l'excitation optique

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Fibre optique microstructurée dans laquelle un faisceau impulsionnel dans le proche infrarouge génère unsupercontinuum grâce à différents effets non linéaires

Lapolarisation créée par uneonde lumineuse de fréquenceω1{\displaystyle \omega _{1}} traversant un matériau s'écrit sous la forme :

P=P(1)+P(2)+P(3)+{\displaystyle {\vec {P}}={\vec {P}}^{(1)}+{\vec {P}}^{(2)}+{\vec {P}}^{(3)}+\dots \,},

P(n){\displaystyle {\vec {P}}^{(n)}} est la polarisation d'ordren en puissances du champ électrique :

P(ω1)=ε0χ(1)(ω1)E(ω1)+ε0χ(2)(ω1)E(ω1)E(ω1)+ε0χ(3)(ω1)E(ω1)E(ω1)E(ω1)+...{\displaystyle {\vec {P}}(\omega _{1})=\varepsilon _{0}\chi ^{(1)}(\omega _{1}){\vec {E}}(\omega _{1})+\varepsilon _{0}\chi ^{(2)}(\omega _{1}){\vec {E}}(\omega _{1}){\vec {E}}(\omega _{1})+\varepsilon _{0}\chi ^{(3)}(\omega _{1}){\vec {E}}(\omega _{1}){\vec {E}}(\omega _{1}){\vec {E}}(\omega _{1})+...}

ε0{\displaystyle \varepsilon _{0}\,} est lapermittivité du vide, etχ(n)(ω1){\displaystyle \chi ^{(n)}(\omega _{1})} est letenseur desusceptibilité électrique[1] d'ordren{\displaystyle n} (qui est en fait untenseur d'ordren+1{\displaystyle n+1}).

Plus généralement, on peut montrer que pourn{\displaystyle n} ondes de fréquencesω1,,ωi,ωn{\displaystyle \omega _{1},\dots ,\omega _{i},\dots \omega _{n}} dont on note les amplitudesE(ωi){\displaystyle {\vec {E}}(\omega _{i})}, la polarisation d'ordren{\displaystyle n} suivante est créée :

P(n)(ω1++ωn)=ε0χ(n)(ω1,,ωn)E(ω1)E(ωn){\displaystyle {\vec {P}}^{(n)}(\omega _{1}+\dots +\omega _{n})=\varepsilon _{0}\chi ^{(n)}(\omega _{1},\dots ,\omega _{n}){\vec {E}}(\omega _{1})\dots {\vec {E}}(\omega _{n})}

χ(n)(ω1,,ωn){\displaystyle \chi ^{(n)}(\omega _{1},\dots ,\omega _{n})\,} est letenseur desusceptibilité électrique[1] d'ordren+1{\displaystyle n+1} dépendant du matériau utilisé. Cette dernière expression montre que l'onde créée résulte d'un mélange de fréquence des ondes initialement présentes.

Une interprétation des non-linéarités apparaissant dans la polarisation provient de l'aspect microscopique de la matière. Chaqueatome d'un matériaudiélectrique est entouré d'unnuage électronique susceptible de se déformer sous l'action deE{\displaystyle {\vec {E}}}, ce qui crée undipôle électrique. Ce dipôle, pour unepetite déformation, est proportionnel àE{\displaystyle {\vec {E}}}, mais si la déformation est trop importante, ce n'est plus le cas[2]. La somme de tous les dipôles est alors la polarisation introduite plus haut, d'où sa non-linéarité. On peut utiliser un raisonnement analogue dans le cas desmétaux et desplasmas : les électronslibres subissent, de la part du champ excitateur, uneforce de Lorentz dépendant de la vitesse des électrons, et donc de la polarisation. Ainsi, ces milieux peuvent également présenter des effets non linéaires.

Classification des effets non linéaires

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Chaque type de matériau présente des susceptibilités électriques différentes. Ils donnent donc des effets non linéaires de différents ordres. On classe alors ces effets suivant cetordre.

Au premier ordre

Seul le premier terme de la polarisation intervient :

P(1)(ω)=ε0χ(1)(ω)E(ω){\displaystyle {\vec {P}}^{(1)}(\omega )=\varepsilon _{0}\chi ^{(1)}(\omega ){\vec {E}}(\omega )}.

Il s'agit de l'optique linéaire classique où la fréquence de l'onde créée est forcément égale à celle de l'onde initiale. Les effets alors observés sont laréfraction des ondes et labiréfringence.

Au second ordre

La polarisation s'écrit :

P(2)(ω1+ω2)=ε0χ(2)(ω1,ω2)E(ω1)E(ω2){\displaystyle {\vec {P}}^{(2)}(\omega _{1}+\omega _{2})=\varepsilon _{0}\chi ^{(2)}(\omega _{1},\omega _{2}){\vec {E}}(\omega _{1}){\vec {E}}(\omega _{2})}.

On peut notamment citer les effets suivants :

P(2)(Ω)=ε0χ(2)[ω+Ω,ω;Ω]E(ω+Ω)E(ω){\displaystyle {{\vec {P}}^{(2)}(\Omega )}=\varepsilon _{0}\chi ^{(2)}\left[\omega +\Omega ,-\omega ;\Omega \right]{\vec {E}}(\omega +\Omega ){\vec {E}}^{*}(\omega )}.

Dansl'approximation dipolaire, les matériauxisotropes, comme le cristalSiO{\displaystyle {\ce {SiO}}} présent dans les fibres optiques, ont unχ(2)=0{\displaystyle \chi ^{(2)}=0} à cause de cette symétrie[3].

Au troisième ordre

La polarisation s'écrit :

P(3)(ω1+ω2+ω3)=ε0χ(3)(ω1,ω2,ω3)E(ω1)E(ω2)E(ω3){\displaystyle {\vec {P}}^{(3)}(\omega _{1}+\omega _{2}+\omega _{3})=\varepsilon _{0}\chi ^{(3)}(\omega _{1},\omega _{2},\omega _{3}){\vec {E}}(\omega _{1}){\vec {E}}(\omega _{2}){\vec {E}}(\omega _{3})}.

On peut citer les effets suivants :

Quelques dispositifs d'optique non linéaire

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Bracelet monté d'une opale, cristal photonique naturel.

Voir aussi

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Optique linéaire

Bibliographie

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Notes et références

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  1. a etbÉtant donné que la physique estcausale, il est possible de démontrer que les parties réelle et imaginaire deχ(1){\displaystyle \chi ^{(1)}} vérifient lesrelations de Kramers-Kronig. Il est possible de généraliser cette propriété aux susceptibilités d'ordres supérieurs, mais les formules obtenues sont très complexes, et donc inutilisables.
  2. En effet, le potentiel auquel est soumis le nuage électronique présente un minimum stable. L'approximation hyperbolique autour de ce minimum donne une force linéaire par rapport àE. En poussant l'approximation aux ordres supérieurs, on obtient une force — donc un dipôle — non linéaire.
  3. G. P.Agrawal,Nonlinear fiber optics, Elsevier / Academic Press,coll. « Quantum electronics--principles and applications »,(ISBN 978-0-12-369516-1)
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