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Cet article est uneébauche concernant laPremière Guerre mondiale.
| Date | 21 mars 1918 - 5 avril 1918 |
|---|---|
| Lieu | Nord de laFrance |
| Issue | Échec stratégique allemand |
| 72 divisions | 26 divisions britanniques plus 3 de cavalerie 23 divisions françaises |
| 239 800 | 177 739 Britanniques 77 000 Français 77 Américains |
Batailles
| Coordonnées | 49° 51′ nord, 3° 17′ est | |
|---|---|---|
L’opérationMichael est l'une des opérations militaires allemandes de laPremière Guerre mondiale qui composait l'offensive du printemps qui débuta le. L'opérationMichael fut la principale et plus importante opération de l'offensive puisque son but était de percer les lignes alliées, déborder les forces britanniques de laSomme à laMer du Nord et bloquer ainsi le trafic maritime entre la France et l'Angleterre. L'état-major allemand espérait ainsi que les Français chercheraient à négocier des conditions d'armistice en cas de succès de leur entreprise. Les autres offensives :Georgette,Gneisenau etBlücher-Yorck étaient subordonnées àMichael et avaient été conçues pour détourner les forces alliées de l'offensive principale sur laSomme.
La Russie s'étant retirée du conflit par letraité de Brest-Litovsk du, l'armée allemande fut libérée du front oriental et put transférer ses troupes sur le front occidental pour l'offensive de printemps ou bataille du Kaiser qui devait, selon son état-major, conduire l'Allemagne à la victoire.
L'« opération Michael » commença le à4 h 40 enPicardie, à partir de laligne Hindenburg où l'armée allemande s'était retranchée depuis 1917, par un bombardement d'artillerie assez court mais extrêmement violent, avec l'aide de 6 200 canons[1]. Avant que les défenseursbritanniques étourdis ne puissent réagir, deséquipes spéciales de troupes d'assautallemandes (lesSturmtruppen) sortirent du brouillard et de la fumée pour attaquer ou contourner les points stratégiques des lignes. À 9 heures 40, deux cent mille Allemands attaquèrent les lignes anglaises entreCambrai etSaint-Quentin. Pris par surprise, débordés et submergés, les défenseurs reculèrent sur l'ensemble du front, une large brèche s'ouvrit, permettant aux Allemands d'avancer de plus de 50 km. Plus de 160 000 Britanniques furent mis hors de combat.
Mais la percée allemande ne réussit pas, parce que legénéral Ludendorff, chef duGrand État-Major général, qui ne subissait pourtant que peu d'opposition sur sa gauche, continua à concentrer ses réserves devantArras, où la résistance britannique devint de plus en plus forte. Malgré les appels désespérés dugénéral Haig, commandant des forces britanniques,Foch refusa d'engager ses réserves restreintes. Haig dut faire venir d'urgence des renforts du Royaume-Uni et le QG britannique dut retirer des divisions d'autres théâtres d'opérations.
Ce n'est que le que Ludendorff songea brusquement aux possibilités qui se présentaient du côté de la Somme pour effectuer une percée rapide et décisive en direction de Paris, mais il était trop tard. Deux jours auparavant, les Alliés s'étaient mis d'accord pour confier au général Foch le commandement unique sur le front occidental. Un de ses premiers actes de commandement fut d'employer une partie de ses maigres réserves pour boucher la dangereuse brèche sur la Somme. Le, l'offensiveMichael fut arrêtée dans la région deMontdidier et le par laBataille de Villers-Bretonneux (1918) où l'ennemi fut stoppé dans sa marche versAmiens, centre de gravité des Alliés.
L'offensive allemande fut stoppée grâce à l'arrivée de renforts de l'armée française : la56e division d'infanterie de réserve commandée par legénéral Demetz (avec notamment ses 4 bataillons d'élite dont le65e bataillon de chasseurs à pied à Montdidier), avec la133e division d'infanterie et la4e division de cavalerie dirigés par legénéral Mesplé, et la22e division d'infanterie et la62e division d'infanterie dugénéral Robillot. La163e division d'infanterie défenditMoreuil.
L'ennemi essaya de pousser son avantage depuis la Somme jusqu'à Lassigny par une série de combats confus, violents mais indécis : le au cours de labataille du bois de Moreuil, la Brigade de cavalerie canadienne attaqua la 23e division allemande qui dut évacuer le bois de Moreuil ; le : àGrivesnes, comme àHangard, àRollot, les Allemands ne purent se maintenir, laissant des prisonniers et du matériel ; le, les Allemands lancèrent une attaque sur un front de 20 kilomètres, dans le secteur d'Albert ; le, ils lancèrent de violents assauts, sur un front de 15 kilomètres, deCantigny à Hangard. Leur objectif était d'atteindre la voie ferrée Paris-Amiens et ils engagèrent dans cette opération 15 divisions, dont 7 divisions de réserve.Mailly-Raineval,Morisel,Castel, le bois de l'Arrière-Cour furent conquis par les Allemands, tandis que dans le secteur de Villers-Bretonneux, entre l'Avre et la Somme, avec 10 divisions, ils s'emparèrent deMarcelcave et duHamel. Cependant, le, malgré une lutte très vive, notamment à Bucquoy, Hangard et au bois de Sénécat (68e, 90e, 335e RI), l'ennemi n'atteignit aucun de ses objectifs malgré l'intervention de vingt-cinq de ses meilleures divisions. L'offensive allemande sur l'Avre était stoppée.
Le, les Allemands attaquèrent le long de l'Oise, deManicamp àTergnier à travers laforêt de Saint-Gobain jusqu'àAnizy-le-Château, le saillant tenu par l'armée française. Le terrain marécageux et boisé étant difficile à défendre, les troupes françaises firent retraite les 6, 7, 8 et et prirent position à une dizaine de kilomètres, le long de l'Ailette[2].
Bien que les Allemands aient avancé sur 65 km et se soient emparés d'un territoire de 3 100 km2, aucun de leurs objectifs stratégiques ne fut atteint, notamment pas les prises d'Amiens et d'Arras. Les pertes alliées s'élevaient à plus de 75 000 prisonniers britanniques, 1 300 pièces d'artillerie et 200 chars.
L'échec allemand s'explique en grande partie par les difficultés à approvisionner les troupes en temps nécessaire. Toutes les offensives allemandes ont ainsi tourné court.
En, le danger d'une percée allemande était passé. L'armée allemande avait subi de lourdes pertes et ne disposait plus d'assez de troupes pour poursuivre l'offensive.
À partir du, les Alliés purent mettre en œuvre l'Offensive des Cent-Jours qui débuta par laBataille d'Amiens, du 8 au : legénéral Fayolle put attaquer dans la région de Montdidier et legénéral Rawlinson, commandant la 4e Armée britannique de part et d'autre de laSomme, put attaquer entre laLuce et l'Ancre.
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