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Opéra hongrois

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L'opéra hongrois est un pan de l'histoire de l'opéra européen, dont la présence remonte auXVIIIe siècle, avec l'essor d'opéras étrangers dans des villes commePozsony (aujourd'hui Bratislava enSlovaquie),Kismarton,Nagyszeben etBudapest, mais qui ne prend corps qu'à partir de la fin duXIXe siècle.

Historique

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XVIIe et XVIIIe siècles : arrivée de l'opéra

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Les origines de l'opéra hongrois, dont la découverte du genre par le pays est retardée par l'hégémonie desHabsbourg, remontent à la fin duXVIIIe siècle[1]. Les opéras de l'époque qui sont joués sont d'abord italiens, hégémoniques sur toute l'Europe auxXVIIe et XVIIIe siècles, puis allemand, avec l'influence imposée par l'Empire[1]. Un des foyers initiaux de la diffusion de l'opéra en Hongrie est un deschâteaux d'EstérhazyJoseph Haydn créé plusieurs de ses ouvrages entre 1763 et 1784[2] ;Nicolas II Esterházy, son patron chez qui le compositeur prend la fonction demaître de chapelle dès 1762[2], y fait jouer une centaine de représentations par an[1]. Le compositeur ne se contente pas de produire des divertissements pour la cour mais s'investit pour réexplorer le genre lyrique, notamment avec les genresbuffa etseria[2]. La ville de Pozsony propose elle aussi des opéras, notamment le premier ouvrage créé sur son sol,Die Entführung aus dem Serail deWolfgang Amadeus Mozart en 1785[1]. Dans la ville deBuda (anciennement Budapest), lethéâtre du Château est inauguré en 1787 et y représente des opéras en allemand[1].

XIXe siècle : premiers ouvrages nationaux

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L'opéra hongrois commence avec des drames créés dans des écoles comme l'école paulinienne deSátoraljaújhely, l'école calviniste deCsurgó et l'école piariste deBeszterce, et à partir d'opéras allemands qui ont commencé à la fin du 18e siècle[3]. Pozsony produit les premières expériences de théâtre musical en Hongrie, à travers le travail deGáspár Pacha ainsi queJózsef Chudy, avec son opéra, lesingspielPrince Pikkó et Jutka Perzsi (hu) en 1793[1], qui est généralement considéré comme le premier opéra hongrois. Le texte de cette pièce est traduit dePrinz Schnudi und Prinzessin Evakathel parPhilipp Hafner. Le style est fortement influencé par le style de jeu comique viennoisZauberposse et le reste tout au long duXIXe siècle. Bien que ces opéras aient utilisé des styles étrangers, les parties « idylliques, lyriques et héroïques » de l'histoire sont toujours basées sur desverbunkos, qui deviennent à cette époque un symbole de la nation hongroise[3]. Cette inspiration folklorique contribue à donner une identité à l'opéra hongrois, comme on le voit chez Jozsef Ruztiska par exemple, avecBela Kiraly Futasa en 1822[1].

Ce n'est qu'au milieu duXIXe siècle queFerenc Erkel écrit le premier opéra en langue hongroise, utilisant des modèles français et italiens, lançant ainsi l'opéra hongrois à proprement parler[4]. Ce compositeur, considéré comme le père de l'opéra hongrois en parvenant à faire coïncider les influences étrangères et leverbunkos local pour créer des ouvrages stimulant des sentiments patriotiques chez le public[1]. Il dirige leThéâtre national àPest à partir de 1838, inauguré l'année précédente, dans l'objectif de concurrencer le théâtre allemand, en place depuis 1812, et l'Operahaz érigé en 1883[1]. Lors de ses fonctions, il propose un répertoire d'opéras varié, tout en mettant en avant les ouvrages nationaux[1].

L'héritage de Ferenc Erkel subsiste pendant quelques décennies notamment à travers le travail du chef d'orchestreHans Richter, qui fait découvrir les opéras deRichard Wagner jusqu'alors écarté par antigermanisme[1]. D'autres compositeurs font carrière à l'étranger commeFranz Lehár en France ouKároly Goldmark en Autriche[1].

XXe siècle

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Ce sont les compositeursBéla Bartók etZoltán Kodály qui parviennent à hisser l'opéra hongrois au sommet de sa légitimité, dans la première moitié duXXe siècle[1]. Avec un nombre relativement restreint d'ouvrage, tels queLe Château de Barbe-Bleue de Béla Bartók en1918 ouHáry János de Zoltán Kodály en1926, ils parviennent à imposer l'opéra hongrois en dehors de l'Europe centrale[1].

Après laSeconde Guerre mondiale,György Ligeti,Ferenc Farkas etGyörgy Kurtág arrivent à maintenir l'opéra hongrois sur la scène, avec, pour le premier, son unique opéra revisité plusieurs fois :Le Grand Macabre de 1981[1]. L'opéra hongrois arrive cependant difficilement à évoluer dans la seconde moitié duXXe siècle, en particulier à l'étranger, bien que le réseau national offre un choix assez important de représentations et de créations[1].Péter Eötvös représente une nouvelle force pour celui-ci, avec la création de plus d'une dizaine d'ouvrages lyriques depuis le tournant des années 2000, notammentTrois sœurs créé en 1998.

Notes et références

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  1. abcdefghijklmno etpAntoine Mignon,« Hongrie », dansBertrand Dermoncourt,L'univers de l'opéra, Robert Laffont,,, 1756 p.(ISBN 9782221134047,lire en ligne).
  2. ab etc« Les opéras de Haydn pour la cour du Prince Esterhazy : la galaxie oubliée »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le)
  3. a etb(en) Broughton, Simon and Ellingham, Mark with McConnachie, James and Duane,World Music, Vol. 1: Africa, Europe and the Middle East., Orla (Ed.) Rough Guides Ltd, Penguin Books,(ISBN 1-85828-636-0)
  4. Stephen Sisa,« "Hungarian Music" The Spirit of Hungary »[archive du],
v ·m
Chronologique
Géographique
Transversal
Thématique
Écoles et mouvements
Voir aussi lachronologie des opéras et les catégoriesHistoire de l'opéra etOpéra par décennie
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