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Olympie

37° 38′ 17″ nord, 21° 37′ 50″ est
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirOlympie (homonymie).

Page d’aide sur l’homonymie

Cet article concerne le sanctuaire antique d’Olympie. Pour la ville grecque moderne, voirOlympie (ville).

Page d’aide sur l’homonymie

Pour la mère d’Alexandre le Grand, voirOlympias.

Site archéologique d'Olympie *
Image illustrative de l’article Olympie
Vue aérienne d'une partie du site depuis l'ouest.
Coordonnées37° 38′ 17″ nord, 21° 37′ 50″ est
PaysDrapeau de la GrèceGrèce
SubdivisionÉlide,Grèce-Occidentale,Péloponnèse
Numéro
d’identification
517
Année d’inscription (13e session)
TypeCulturel
Critères(I) (II) (III) (IV) (VI)
Superficie105,60 ha
Zone tampon1 458,18 ha
RégionEurope et Amérique du Nord **
Géolocalisation sur la carte :Grèce
(Voir situation sur carte : Grèce)
Site archéologique d'Olympie
Site archéologique d'Olympie
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO
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Olympie (engrec ancien :Ὀλυμπία ;grec moderne :Ολυμπία /Olympía) est un centre religieux de laGrèce, dans lePéloponnèse, plus précisément dans une petite plaine de l’Élide, sur la rive droite de l’Alphée et au pied duMont Cronion, à quelques kilomètres de la cité antique dePise. Le site se trouve actuellement sur la petite cité moderne d'Olympie, à environ 18 km de la ville dePýrgos et de lamer Ionienne. À l’emplacement du site était l’Altis, un bois sacré, et l'Autel de Zeus. Le stade lui-même était au milieu d'un bois d'oliviers sauvages.
Le site d'Olympie a accueilli lesJeux olympiques durant l'Antiquité, et aujourd'hui encore laflamme olympique y est allumée quelques mois avant la cérémonie d'ouverture desJeux olympiques modernes.Toutes les découvertes archéologiques sont regroupées aumusée archéologique d'Olympie.

Toponymie

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Le mot Olympie provient du motOlympe, nom porté par la plus haute montagne deGrèce, considérée comme le lieu de résidence des dieux de lamythologie grecque.

Histoire

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Olympie parmi les principaux sanctuaires grecs.

Le site semble avoir été occupé de manière continue depuis le début duIIIe millénaire av. J.-C. Olympie était unsanctuaire, et non une ville, uniquement habité par le personnel des temples et les prêtres du culte. Le sanctuaire était dédié àZeus, sous l'égide duquel se tenaient desJeux, tous les quatre ans, à partir de776 av. J.-C., date de la paix entreLycurgue, roi et législateur deSparte, et le roiIphitos, enÉlide. Au moment de ces Jeux, on estime à plusde 40 000 le nombre de personnes présentes sur le site (athlètes, spectateurs, marchands, artisans, poètes, sculpteurs et architectes)[1].

À l'origine, le sanctuaire d'Olympie dépendait de la cité dePise, la plus importante de laTriphylie, une des régions de l'Arcadie. Puis les Arcadiens furent chassés au début duVIe siècle av. J.-C. par lesÉléens, qui, selon la légende, venaient de la Grèce centrale. Les Éléens faillirent perdre à leur tour Olympie à la fin duVe – début du IVe siècleav. J.-C. au profit des premiers occupants et ils durent finalement remettre la conduite des concours auxArcadiens en364 av. J.-C. Après des luttes sanglantes dans le sanctuaire même, ils reprirent le contrôle du sanctuaire et des concours, qu'ils conservèrent sans discontinuité jusqu'à la dernière célébration des Jeux en393 ap. J.-C., année où l'empereurThéodoseIer, sous l'insistance d'Ambroise,évêque deMilan, ordonne l'abandon des rites et des lieux de cultepaïens dont les jeux faisaient partie : les monuments ne seront cependant détruits qu'à la suite de l'édit deThéodose II en426. Une petitecommunauté chrétienne s'installe ensuite sur le site[2].

On considère généralement qu'en522 et551 ap. J.-C., des tremblements de terre contribuèrent à la ruine définitive du site, cependant une étude géomorphologique récente menée sous la direction d'Andreas Vött tendrait à prouver qu'unraz-de-marée a aussi joué un rôle[3].

Description des monuments du sanctuaire

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Plan du sanctuaire

1. Propylée nord-est ; 2. Prytanée ; 3.Philippéion ; 4.Héraion ; 5.Pélopéion ; 6. Nymphée d'Hérode Atticus ; 7.Métrôon ; 8.Zanes ; 9. Crypte (passage voûté vers le stade) ; 10.Stade ; 11. Stoa d'Écho ; 12. Monument de Ptolémée II et Arsinoé ; 13. Stoa d'Hestia ; 14. Bâtiment hellénistique ; 15.Temple de Zeus ; 16.Autel de Zeus ; 17. Ex-voto des Achéens ; 18. Ex-voto de Mikythos ; 19. Victoire de Paionios ; 20.Gymnase ; 21.Palestre ; 22. Théokoléon ; 23. Hérôon ; 24. Atelier de Phidias et basilique paléochrétienne ; 25. Thermes du Kladéos ; 26. Bains grecs ; 27 et 28. Hôtelleries ; 29.Léonidaion ; 30. Thermes sud ; 31. Bouleutérion ; 32. Stoa sud ; 33. Villa de Néron.

Trésors : I. Sicyone ; II. Syracuse ; III. Épidamne ? ; IV. Byzance ? ; V. Sybaris ? ; VI. Cyrène ? ; VII. non identifié ; VIII. Autel ? ; IX. Sélinonte ; X. Métaponte ; XI. Mégare ; XII. Géla.

Temple d'Héra

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Article détaillé :Temple d'Héra à Olympie.
Temple d'Héra.

L'Héraion, le temple d'Héra, utilisé aussi à l'origine pour le culte de Zeus, est probablement le premier édificedorique connu duPéloponnèse. Il date des environs de600 av. J.-C. Il aurait été construit à l'initiative des habitants deScillonte,cité voisine et alliée de Pise. Un temple plus ancien (vers650 av. J.-C.) devait se trouver au même emplacement, remplacé ou aménagé pour donner le bâtiment actuel. Cet édifice périptère mesure 50,01 mètres de long sur 18,76 mètres de large avec six colonnes en façade et 16 sur les côtés. Hautes de 5,21 mètres, elles étaient à l'origine en chêne. Elles furent progressivement remplacées par des colonnes de pierre.Pausanias mentionne encore une colonne de bois à son époque dans l'opisthodome. Les chapiteaux étaient donc divers, suivant le style alors en usage au moment du remplacement. Cela fait du temple d'Héra un véritable catalogue des différents évolutions du dorique duVIIe siècle av. J.-C. à l'époque romaine[4],[5].

Le bas des murs et les colonnes (lorsque remplacées) étaient encalcaire, le haut des murs en brique. L'entablement resta en bois recouvert de terre cuite. Le toit était recouvert de tuiles. Les colonnes extérieures étaient percées de niches rectangulaires destinées à recevoir des portraits des athlètes féminines vainqueurs auxHéraia (Jeux en l'honneur d'Héra)[4].

L'intérieur était divisé, comme nombre de temples grecs en unpronaos in antis, unecella et unopisthodome in antis. La cella était elle-même divisée en trois nefs dans le sens de la longueur par deux colonnades de huit colonnes (toujours doriques). Les nefs latérales étaient à nouveau séparées en niches par des cloisons au niveau des1re,3e,5e et7e colonnes. La cella abritait les statues de culte de Zeus et Héra. Tous les quatre ans, à l'occasion des Héraia, seize jeunes filles de l'aristocratie d'Élis remplaçaient lepéplos de la déesse par celui qu'elles avaient brodé[4].

Le temple abritait divers objets symboliques : dans la cella le« disque d'Iphitos » gravé du texte de latrêve sacrée, la tablechryséléphantine réalisée par Colotès, un élève dePhidias, sur laquelle on plaçait les couronnes préparées pour les vainqueurs des jeux et l'Hermès de Praxitèle ; dans l'opisthodome, Pausanias décrit lecoffre de Cypsélos, chryséléphantin aussi, orné de nombreuses scènes mythologiques. Il semblerait qu'à l'époque romaine, le temple ait plus été une sorte de musée qu'un lieu de culte[6].

Devant le temple, l'autel consacré à la déesse sert encore pour l'allumage de laflamme olympique[7].

Temple de Zeus

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Articles détaillés :Temple de Zeus à Olympie etFrontons du temple de Zeus à Olympie.
Temple de Zeus.
Lecalcaire coquillier local.

Letemple colossal de Zeus Olympien, destyle dorique (64,2 m de long, 24,6 m de large), fut érigé entre470 et456 av. J.-C. Il subit plusieurs catastrophes, notamment un incendie volontaire vers426 ap. J.-C., et un tremblement de terre un siècle plus tard, qui le détruisit. L'ensemble du site a été retrouvé enfoui sous une couche d'alluvions de plusieurs mètres d'épaisseur.

Ce temple fut construit grâce au butin rapporté à la suite de la victoire contrePise. À l'origine, la ville d'Olympie n'était pas une ville, mais un sanctuaire créé par Pélops etHéraclès. Le sanctuaire était rattaché à la ville grecque de Pise. Quand il s'en détacha, il devint une ville et pritZeus pour dieu protecteur.

Les deuxfrontons du temple abritent des scènes mythologiques sculptées en ronde bosse dans le marbre. La plus grande (au centre) mesure 3,15 mètres. Certaines de ces statues ont été évidées pour réduire leur poids. Le fronton est représentait la course de chars entre Pélops et Œnomaos. Le fronton ouest représentait laCentauromachie (bataille desLapithes contre lesCentaures).

Douzemétopes situées aux extrémités supérieures des porches intérieurs représentaient les douzetravaux d'Héraclès (fils de Zeus et fondateur desJeux olympiques).

Les scènes représentées dans le temple sont celles de l'origine du sanctuaire et de la ville d'Olympie.

Le temple de Zeus abritait l'une des sept anciennesmerveilles du monde, lastatue chryséléphantine (d'or et d'ivoire) de Zeus, abondamment décrite parPausanias. Cette statue fut sculptée par l'atelier dePhidias vers-440 /-430. Elle mesurait 12,75 m de haut ; le corps était fait d'ivoire, les cheveux, la barbe, les sandales, et la draperie, en or. Le trône était d'ébène et d'ivoire. Par vénération pour le sculpteur, l'atelier fut conservé jusqu'auVe siècleapr. J.-C. Il fut ensuite transformé en basilique chrétienne. Le temple était, quant à lui, de styledoriquepériptère (6 × 13 colonnes), construit avec le calcaire coquillier local et recouvert de stuc blanc. Seul le toit et quelques décors étaient en marbre.

Le temple de Zeus est dû à l'architecteéléenLibon.

Métrôon

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Article détaillé :Métrôon (Olympie).

SelonPausanias, le plus petit des temples du sanctuaire d'Olympie était dédié à la mère des dieux (μήτηρ θεῶν). Le temple dorique, de 6 × 11 colonnes, avecpronaos etopisthodome, se dressait au nord du sanctuaire de Zeus, au sud de la terrasse destrésors et à l'est du temple d'Héra.

Installations sportives

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Stade

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Stade d'Olympie.

Le stade sur l'Altis était le symbole de Jeux dont le but était principalement religieux[8].

Lestade visible actuellement est le quatrième construit à Olympie ; il remonte auVe siècle av. J.-C. Le plus ancien n'a pas été identifié, il devait se trouver un peu plus à l'ouest, sur l'Altis même, le long de la terrasse des trésors, sous le stade aménagé au début duVIe siècle av. J.-C., dit Stade I. Celui-ci consistait en un simple espace plat, sans talus pour accueillir les spectateurs. L'autel de Zeus marquait la ligne d'arrivée. Un mur de soutènement de 7,5 mètres de long sur 2,57 mètres de haut pourrait marquer la limite sud de la piste (dromos). Deux pierres, servant de siège pour des ambassadeurs spartiates (Gorgos et Euwanios), datées du milieu duVIe siècle av. J.-C. sont considérées comme appartenant à ce premier stade ; elles ont été retrouvées réutilisées dans les structures du troisième stade. Ce premier stade fut réaménagé dans lesannées 540 av. J.-C. (stade II) : il glissa un peu vers l'est et fut doté de deux talus sur les côtés longs de la piste pour les quelque 24 000 spectateurs. Desrigoles marquaient les limites extérieures de la piste : le dromos faisait 26 mètres de large, mais sa longueur n'est pas connue[8],[9].

Le développement des Jeux auVe siècle av. J.-C. nécessita un nouveau stade (Stade III, le stade actuel) pour accueillir toujours plus d'athlètes et de spectateurs. Il fut installé au nord-est du Stade II (précisément 82 mètres à l'est et 7 mètres au nord de l'ancien)[10]. Il fut régulièrement remanié au cours du millénaire qui suivit[11]. Il dispose de talus sur chacun des quatre côtés. La construction au milieu duIVe siècle av. J.-C. de lastoa d'Écho (en) sépara définitivement le stade de l'Altis, symbolisant par là-même la transformation des Jeux : de moins en moins un festival religieux et de plus en plus une compétition sportive[10]. Les athlètes, les juges et les prêtres accédaient au stade par la crypte, un étroit couloir de 32 mètres, aménagée auIIIe siècle av. J.-C. À l'entrée est se dressaient les statues des divinitésTyché etNémésis. Unpropyléecorinthien fut ajouté du côté ouest à l'époque romaine. Les spectateurs passaient directement par les talus[8]. Sur le talus nord fut installé à l'époque romaine un autel àDéméter Chamyné, là où se tenait la prêtresse de la déesse lors des Jeux. Sur le talus sud, la tribune aménagée était réservée aux hellanodices. Quelques sièges de pierre étaient prévus pour les officiels. À l'époque romaine, des bancs de bois furent installés pour les autres spectateurs. Au total, le stade pouvait accueillir entre 40 000 et 45 000 personnes[10].

Le stade lui-même mesure 212,54 mètres de long sur 28,50 mètres de large. La piste spécifiquement (le « dromos »), entre la ligne de départ (« aphésis ») à l'est et celle d'arrivée (« terma ») à l'ouest symbolisées par une bande de pierre (βαλϐίς /balbís), mesure 600 pieds (le pied d'Olympie est de 32,04 cm[12]) soit 192,24 mètres de long. La piste est entourée d'unerigole qui reliait de petites cuvettes destinées à recueillir les eaux pluviales qui descendaient des talus[13].

Des archéologues allemands ont commencé à le déblayer à partir de 1958.

Le stade était utilisé pour les diverses compétitions des fêtes religieuses :jeux olympiques bien sûr, mais aussi Héraia (Jeux en l'honneur d'Héra)[14]. S'y disputaient plusieurs épreuves : une longueur de piste (lestadion), deux (lediaulos), deux longueurs de piste en armure (l'hoplitodromos) et 7, 14 ou 24 longueurs (ledolichos).

Palestre

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Lapalestre remonte auIIIe siècle av. J.-C. Elle a le même plan carré qu'un gymnase, mais elle est plus petite. Les athlètes s'y entraînaient aux sports ne nécessitant pas trop de place : lutte et saut principalement. Autour de l'espace central, les portiques étaient organisés en petites pièces où les athlètes se préparaient et s'entretenaient avec leur entraîneur. Les petites pièces des angles est et ouest sont des bains[15].

Portique est du gymnase.
Bouleutérion.

La palestre est séparée du gymnase par unpropylée destyle corinthien datant duIIe siècle av. J.-C.[15].

C'est l’école de lutte, où tous les compétiteurs sont obligés de s’entraîner un mois avant les jeux. Ils s’exercent aussi à être de bons soldats, capables de défendre leur cité, leur liberté, leur civilisation. Les athlètes se dépassent dans l’effort physique en l’honneur des dieux. En outre, l’exercice physique a une place importante dans la civilisation grecque car, pour les Grecs, la perfection morale et l’excellence physique vont ensemble. Le but est d’obtenir l’équilibre du corps et de l’esprit.

L’étymologie de palestre vient dePalaestra, une fille du dieu Hermès qui a grandi à côté d’Olympie et qui aurait inventé l’art de la lutte.

Gymnase

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Legymnase remonte à l'époque hellénistique. Les athlètes y pratiquaient les sports nécessitant de la place dont le javelot, le disque et la course. Il est constitué d'un grand espace rectangulaire central (120 m sur 200 m) bordé de portiquesdoriques. Le portique est fait d'une double colonnade, avait la longueur d'un stade et permettait donc de s'entraîner à la course, même par mauvais temps. Le portique sud est le mieux conservé[15].

Bâtiments civils

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Bouleutérion

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De plan rectangulaire, il est destiné à l’assemblée du peuple et c’est là où siège le sénat olympique (autorité supérieure des Jeux). C’est également à cet endroit que les concurrents prêtent serment.

Prytanée

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C’est le lieu où les vainqueurs des Jeux sont reçus et se divertissent. Il y a aussi de nombreuses infrastructures sportives (comme les bains et les thermes) qui sont des édifices remarquables pour leur aspect fonctionnel et leur élégance.

Thermes

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Les infrastructures de la ville compte plusieursthermes : lesThermes de Kronion ou Thermes nord duIIe siècle av. J.-C., les Thermes du Kladéos, les Thermes grecs et les Thermes sud.

Autres monuments

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Atelier de Phidias

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Atelier de Phidias.

À l'ouest du temple de Zeus se trouvent les vestiges d'un bâtiment identifié grâce àPausanias et aux fouilles duXIXe siècle comme l'atelier utilisé parPhidias pour créer sastatue chryséléphantine de Zeus, qui compte parmi lesSept Merveilles du monde. Les dimensions, 32 m × 14,5, sont exactement celle de lacella du temple. Les murs étaient à l'origine enbrique crue posée sur un lit de pierre. Sur ces fondations est venue s'installer, auVe siècle, uneéglise byzantine dont on distingue un peu partout les symboles et les ornements. L'ancienne porte monumentale de l'atelier fut alors convertie enabside.

Pélopéion

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Article détaillé :Pélopéion.

Le Pélopéion est un monument en l'honneur dePélops. Il consistait en un autel ceint d'un mur pentagonal doté d'une entrée monumentale. Le monument connut de très nombreuses transformations entre leVIe siècle av. J.-C. et leIVe siècle av. J.-C.

Léonidaion

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Léonidaion.
Article détaillé :Léonidaion.

Ce grand bâtiment, divisé en chambres et appartements, agrémenté de jardins et de fontaines, est un logis de luxe, construit en330 av. J.-C. à l'extérieur de l’Altis, au sud-ouest, servant d'hôtellerie pour les hôtes de marque et les athlètes. Son nom lui vient de son donateur et architecteLéonidas de Naxos.

Le site duLéonidaion a été dégagé lors des fouilles menées parEmil Kunze, de1937 à1966.

Philippéion

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Philippéion.
Article détaillé :Philippéion.

LePhilippéion fut érigé sur l'ordre dePhilippe II de Macédoine après sa victoire à laBataille de Chéronée (338 av. J.-C.) Ce bâtiment rond abritait les statueschryséléphantines de Philippe, de son épouseOlympias, de son pèreAmyntas III, de sa mèreEurydice et de son filsAlexandre le grand, œuvres deLéocharès[5].

Exploration, fouilles

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En1723, le moine bénédictin et philologue classiqueBernard de Montfaucon encourageAngelo Maria Quirini, nouvel archevêque de Corfou, à rechercher et fouiller les sites olympiques, mais Quirini n'y donne pas suite. Le site archéologique est finalement redécouvert en1766 parRichard Chandler, helléniste et archéologue britannique.Johann Joachim Winckelmann, fondateur de l'archéologie moderne, a pour projet d'y effectuer des fouilles mais meurt avant de pouvoir le réaliser[16].Louis-François-Sébastien Fauvel, qui accompagnait d'abordJacques Foucherot, a été plus heureux dans un second voyage qu'il a fait en 1787, par ordre de M. le comte de Choiseul-Gouffier. Il pense avoir retrouvé l'hippodrome, le stade, le théâtre et le temple de Jupiter[17]. Le site est également visité par de nombreux voyageurs-antiquaires commeFrançois Pouqueville,William Gell,Charles Robert Cokerell etWilliam Martin Leake.

gravure noir et blanc : vue aérienne de champs avec un relevé de plan de temple au centre.
Plan des premières fouilles archéologiques d'Olympie et dutemple de Zeus Olympien découvert par l'expédition de Morée en mai 1829 (parAbel Blouet et Pierre Achille Poirot).

Les fouilles commencent réellement en1829 avec l'expédition française de Morée. La mission scientifique de l'expédition passe six semaines à partir du 10 mai 1829 à Olympie[18],[19],[20]. La plupart des bâtiments est invisible à l’œil, car ils sont recouverts d'une épaisse couche de sédiments due aux nombreux débordements des rivièresAlphée etKládeos (en)[N 1]. Des tremblements de terre, notamment ceux de522 et551, avaient aussi contribué à la destruction d'un grand nombre de bâtiments. Seul un fragment de colonne dorique d'une grande dimension est visible. Il avait déjà été repéré par les voyageurs précédents, car les habitants des villages voisins y avaient creusé des tranchées pour en retirer la pierre, mais aucun ne l'avait attribué avec certitude autemple de Zeus.Léon-Jean-Joseph Dubois (directeur de la section d’Archéologie) etAbel Blouet (directeur de la section d'Architecture et de Sculpture) y entreprennent les premières fouilles. Ils y sont accompagnés des peintresPierre Achille Poirot,Pierre Félix Trézel etAmaury-Duval. L’emplacement et l’identité dutemple de Zeus Olympien sont ainsi déterminés pour la première fois[21].

Des fouilles plus importantes ont lieu à partir de 1875 sous la responsabilité de l'Institut archéologique allemand d'Athènes. Elles sont menées parErnst Curtius et financées par le gouvernement allemand. Les archéologues responsables des fouilles sontGustav Hirschfeld, George Treu,Adolf Furtwängler, A. Boetticher,Wilhelm Dörpfeld, Richard Borrmann, Emil Kunze, Alfred Mallwitz et Helmut Kyrieleis. Ils fouillent la partie centrale du sanctuaire, y compris le temple de Zeus, le temple d'Héra, le Métrôon, le Bouleuterion, le Philippéion, la stoa d'Écho, les Trésors et laPalestre. Leurs principales découvertes consistent en des sculptures du Temple de Zeus, la Victoire de Paionios, l'Hermès de Praxitèle et en de nombreux bronzes. Au total, 14 000 objets ont été enregistrés. Les trouvailles sont exposées dans le musée sur le site[22].

Cérémonie de la flamme olympique

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La flamme olympique est une invention moderne et symbolise l'allumage d'unfoyer lors de l'ouverture desjeux antiques.

Devant les ruines du temple d'Héra, des actrices jouent le rôle deprêtresse et procèdent à l'allumage de la flamme. La chorégraphie et les costumes des figurantes s'inspirent de l'Antiquité.

Le système d'allumage correspond à un procédé déjà connu des Anciens : l'utilisation du soleil et d'un récipient concave, unmiroir cylindro-parabolique. Les rayons du soleil, réfléchis au centre du récipient, dégagent une chaleur intense qui permet d'obtenir une flamme.

Cette cérémonie annonce le début des jeux olympiques.

Notes et références

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Notes

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  1. « Une autre observation qui vient détruire tout à fait ces suppositions, c'est que les fouilles que nous avons fait faire autemple de Jupiter Olympien, nous ont prouvé que le sol antique de la plaine était de 10 et 12 pieds en contre-bas du sol moderne, et que dans ce sol moderne, qui est un terrain d'alluvions amenées par les eaux de l'Alphée, et descendues des montagnes sablonneuses qui environnent la vallée, on ne doit pas chercher de traces de l'hippodrome et du stade, puisque ce terrain n'existait pas lorsqu'il y avait un stade et un hippodrome. » Abel Blouet,Expédition de Morée., tome 1, p. 58.

Références

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  1. Nathalie Roy,« Tous aux Jeux ! Le sport dans l’Antiquité », exposition du au au musée départemental des Antiquités de Rouen
  2. Ulrich Sinn (trad. Aude Virey-Wallon),Olympie, centre d'artisanat chrétien, pp. 229 à 231 des actes du cycle de conférences organisées au musée du Louvre du 18 janvier au 15 mars 1999, dans Alain Pasquier,Olympie, publication de la Documentation française et du musée du Louvre, Paris 2001(ISBN 2-11-004780-1).
  3. A. Vött (Johannes Gutenberg Universität, Mainz), « Olympia hypothesis: Tsunamis buried the cult site on the Peloponnese »Lire en ligne
  4. ab etcVikatou 2006,p. 20-21.
  5. a etbGrèce continentale,p. 364.
  6. Vikatou 2006,p. 21-22.
  7. Vikatou 2006,p. 22.
  8. ab etcVikatou 2006,p. 30.
  9. Romano,p. 17-22.
  10. ab etcVikatou 2006,p. 31.
  11. Romano,p. 22.
  12. Selon la légende la longueur du pied d'Héraclès
  13. Vikatou 2006,p. 31-32.
  14. Vikatou 2006,p. 32.
  15. ab etcGrèce continentale.,p. 358.
  16. Karl Lennartz, « Olympie et l'histoire (I) »,Revue olympique, Comité international olympique,no 127,‎,p. 273-275(lire en ligne)
  17. Louis-François-Sébastien Fauvel, Extrait durecueil de cartes géographiques, plans, vues et médailles de l'ancienne Grèce, relatifs au voyage du jeune Anacharsis, précédé d'une analyse critique des cartes par M. Barbié du Bocage. Édition de 1789.
  18. Yiannis Saïtas et coll.,L'œuvre de l'expédition scientifique de Morée 1829-1838, Édité by Yiannis Saïtas, Éditions Melissa, 2011 (1re Partie) - 2017 (2de Partie).
  19. Eugène-Emmanuel Amaury-Duval (peintre, membre de la commission scientifique),Souvenirs (1829-1830), Librairie Plon, E. Plon, Nourrit et Cie, imprimeurs-éditeurs, Paris, 1885.
  20. Abel Blouet,Expedition scientifique de Morée ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (en triois tomes: 1831, 1833, 1838) par MM. Abel Blouet, Amable Ravoisié, Achille Poirot, Félix Trézel et Frédéric de Gournay, Firmin Didot, Paris.
  21. Plan de l'emplacement du temple de Zeus à Olympie (in Abel Blouet et Amable Ravoisié,Expédition scientifique de Morée, ordonnée par le Gouvernement Français. Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l’Attique., Firmin Didot, 1831.)
  22. Olympia, Deutsches Archäologisches Institut.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • OlympiaVikatou,Olympie : Le site archéologique et les musées, Athènes, Ekdotike Athinon,(ISBN 960-213-419-4).

Articles connexes

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Liens externes

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