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Olusegun Obasanjo

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Pour les articles homonymes, voirObasanjo.

Olusegun Obasanjo
Illustration.
Olusegun Obasanjo en 2005.
Fonctions
Président de la république fédérale du Nigeria

(8 ans)
Élection
Réélection
Vice-présidentAtiku Abubakar
PrédécesseurAbdulsalami Abubakar
(président du Conseil provisoire de gouvernement,de facto)
SuccesseurUmaru Yar'Adua
Président de l'Union africaine

(1 an, 6 mois et 18 jours)
PrédécesseurJoaquim Chissano
SuccesseurDenis Sassou-Nguesso
Président du gouvernement militaire de la République fédérale du Nigeria
(chef de l'État,de facto)

(3 ans, 7 mois et 18 jours)
Vice-présidentShehu Yar'Adua
(vice-président du gouvernement militaire)
PrédécesseurMurtala Muhammed(chef de l'État,de facto)
SuccesseurShehu Shagari
(président de la République)
Vice-président du gouvernement militaire de la République fédérale du Nigeria

(6 mois et 15 jours)
PrésidentMurtala Muhammed
(président du gouvernement militaire,de facto)
PrédécesseurJoseph Edet Akinwale Wey
SuccesseurShehu Musa Yar'Adua
Biographie
Nom de naissanceMathew Àrẹ̀mú Olúṣẹ́gun Okikiọla Ọbasanjọ
Date de naissance(88 ans)
Lieu de naissanceAbeokuta (Nigeria)
NationalitéNigériane
Parti politiqueParti démocratique populaire
Conjoints1) Oluremi Akinbwon(divorcés)
2) Lynda Obasanjo (divorcés, décédée)
3)Stella Abebe(décédée)
EnfantsIyabo Obasanjo
ReligionBaptisme

Olusegun ObasanjoOlusegun Obasanjo
Présidents de la République fédérale du Nigeria
Présidents de l'Union africaine
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Olusegun Obasanjo (enyoruba :Ọlúṣẹ́gun Ọbásanjọ́, né le) est unmilitaire ethomme d'Étatnigérian. Il devient une première foischef de l'État de1976 à1979 au sein du gouvernement militaire fédéral puis, revenu à la vie civile, il est éluprésident de la République pour deux mandats successifs, de1999 à2007.

Biographie

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Il est né le dans une familleyoruba chrétienne dans la ville d'Abeokuta, dans l'État d'Ogun. Il a fait son cycle secondaire à laBaptist Boys' High School (en) d'Abeokuta[1],[2].

Carrière militaire

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Engagé volontaire dans l'armée nigériane en 1958, il est envoyé à l'école d'officiers d'Aldershot, auRoyaume-Uni. Sa formation inclut également des séjours enInde et auGhana. En 1960-1961, il est envoyé enRépublique du Congo-Léopoldville parmi les troupes d'interpositions desNations unies. Rentré au pays, il est à la tête de la3e division de Commandos de Marine qui accepte la reddition duBiafra sécessionniste en janvier1970.

Première accession au pouvoir

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Olusegun Obasanjo et le secrétaire à la Défense des États-UnisDonald Rumsfeld, le auPentagone.

Le, il est au côté deMurtala Mohammed quand celui-ci s'empare du pouvoir à la faveur d'uncoup d'État. Lorsque ce dernier est tué le lors d'une tentative de renversement manquée, Obasanjo, alors chef des armées, le remplace. Il organise dès lors la transition démocratique du pays, rédige une nouvelle constitution et devient le premier dirigeant du pays à abandonner volontairement (ou vivant) le pouvoir en transmettant les rênes du pays àShehu Shagari, premier président civil élu.

Il se retire des affaires publiques, et, lorsque les militaires reprennent le pouvoir en1983, il n'est ni impliqué ni ne donne son approbation au renversement du pouvoir civil. Il reste tout au long des années qui suivent critique des nombreuses violations des droits de l’Homme et du népotisme généralisé des gouvernements militaires successifs.

Carrière politique

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Olusegun Obasanjo et le président américainGeorge W. Bush, le1er juin2003.

Candidat au poste desecrétaire général des Nations unies en1991, il échoue face àBoutros Boutros-Ghali.

Sous le gouvernement du généralSani Abacha, il est condamné en1995 à la prison à vie pour complot. La peine est commuée à 15 ans sous la pression internationale, puis purement et simplement annulée à la mort d'Abacha enjuin1998. Lors de son séjour en prison, il affirme avoir fait unenouvelle naissance, être devenuchrétien baptiste et devient membre d’une église baptiste lors de sa libération[3],[4],[5]. Il retourne dans l'arène politique sous la bannière du Parti démocratique populaire (People's Democratic Party - PDP) et est triomphalement élu en 1999 avec 62,6 % des voix face à un autre chrétien yoruba, Olu Falae. Paradoxalement, son plus mauvais score fut dans sa région d’origine, les électeurs locaux lui reprochant d’avoir remis le pouvoir auxhaoussas musulmans en 1979 et de leur être depuis lors inféodés. Son statut deBorn-again christian est cependant considéré comme un atout politique dans les autres régions du Sud chrétien.

Il mène une politique économique favorable aux investisseurs étrangers, ce qui conduit à une multiplication des banques privées, à une vague de privatisations et à des licenciements massifs d’employés du secteur public. Son élection, en 1999, avait été précédée d’un voyage de campagne aux États-Unis mené à bord d’un avion fourni par la compagnie pétrolièreChevron[6].

Les élections de 2003 reflètent une polarisation croissante de la société nigériane le long des lignes de fracture religieuses. S'il engrange à nouveau près de 61,8 % des voix face à l'ex-chef d'État haoussa musulmanMuhammadu Buhari et après une campagne tumultueuse, ce n'est que parce que le sévère recul dans les États du Nord est compensé par un fort soutien cette fois de son Sud-Ouest natal. Des accusations de fraudes seront par ailleurs lancées des deux côtés, mais les observateurs ne les jugent pas suffisamment systématiques pour avoir eu une réelle influence sur le résultat final du scrutin (Obasanjo l'emportant avec près de 11 millions de voix d'avance).

La constitution nigériane interdit au président de se représenter pour un troisième mandat. Une modification constitutionnelle avait été présentée sans qu'Obasanjo ne donne des informations claires sur sa volonté ou non d'effectuer un troisième mandat ainsi que sur son soutien à cette modification. Les anciens chefs d'État issus de l'arméeMuhammadu Buhari etIbrahim Babangida ainsi que le vice-présidentAtiku Abubakar[7] se déclarent opposés à cette modification. La proposition a rencontré un front uni de l'opposition au parlement ainsi que le soutien de députés et sénateurs duPeople's Democratic Party d'Obasanjo. Elle n'a pas reçu l'aval des deux tiers du Sénat nigérian lors d'un vote le. En conséquence, Obasanjo ne peut donc se représenter en2007[8]. Des accusations d'achats de voix ont été lancées et des enquêtes diligentées[9]. À l'issue du vote du Sénat, le président Obasanjo s'est exprimé au comité exécutif national du People's Democratic Party réuni en urgence et a déclaré ce vote « une victoire de la démocratie[10] ».

En, son dauphinUmaru Yar'Adua est élu président de la République à la faveur de nombreuses fraudes.

En, Obasanjo est nommé envoyé spécial de l'ONU chargé de lacrise congolaise entre les troupes gouvernementales deJoseph Kabila et la milice duCNDP deLaurent Nkunda[11].

Il est depuis 2008 membre de l'Africa Progress Panel, une fondation basée à Genève et présidée parKofi Annan.

En août 2021, l'Union africaine nomme Olusegun Obasanjo au poste de Haut représentant pour laCorne de l'Afrique, alors que cette région est en proie à deux conflits majeurs, d'une part uneguerre civile au Tigré (Éthiopie) et d'autre part la guerrila menée par les milices islamistes enSomalie[12].

Le, Olusegun Obasanjo est nommé « facilitateur pour la paix en république démocratique du Congo » pendant le sommet extraordinaire des chefs d'État de laCommunauté d'Afrique de l'Est (EAC) et de laCommunauté de développement d'Afrique australe (SADC)[13].

Vie privée

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Sa femmeStella est morte le des suites d’une intervention chirurgicale enEspagne.

Notes et références

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  1. Yekeen Nurudeen,God, Baptist Training Made Me What I Am – Obasanjo, icirnigeria.org, Nigeria, 26 avril 2017
  2. (en) « Olusegun Obasanjo »,Britannica
  3. Kehinde Akinyemi,Nigeria: I Knew I Would Leave Prison Alive -Obasanjo, dailytrust.com in allafrica.com, Nigeria, 1er novembre 2010
  4. Jemilat Nasiru,Obasanjo: I was a pastor in prison… I even led a ‘serial murderer’ to Christ, thecable.ng, Nigeria, 27 mars 2017
  5. John Iliffe,Obasanjo, Nigeria and the World, James Currey,(ISBN 978-1847010278),p. 157
  6. Jean-ChristopheServant, « Cynique « black business » entre les Etats-Unis et l’Afrique », surLe Monde diplomatique,
  7. « Death of Third Term Celebrated in Yola With a Rally »,Daily Trust, 19 mai 2006.
  8. (en)« Obasanjo Accepts 3rd Term Defeat »,Vanguard, 19 mai 2006.
  9. (en)« Obasanjo Accepts Decision On 3rd Term »,Daily Champion, 19 mai 2006.
  10. (en)« Obasanjo: It's Victory for Democracy »,This Day, 19 mai 2006.
  11. (en)UN Chief Names Special Envoy for DRC Crisis,Voice of America, 3 novembre 2008.
  12. (en) Tesfa-Alem Tekle, « AU names Obasanjo High Representative for Horn of Africa »,The EastAfrican,
  13. « Trois ex-dirigeants africains nommés facilitateurs pour la paix en RDC », surwww.fr.africanews.com(consulté le)

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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