Pour les articles homonymes, voirFaron.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Activité |
Directeur de thèse | |
---|---|
Distinctions |
Olivier Faron, né le àTours est un universitaire ethaut fonctionnaire français.Historien de lapériode contemporaine, spécialiste de la jeunesse et de la démographie, il a exercé diverses responsabilités au sein duministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et d'établissements renommés. Nommérecteur de l’académie de Strasbourg[1], en remplacement de Élisabeth Laporte, il a exercé les fonctions d'administrateur général duConservatoire national des arts et métiers (Cnam) du 1er septembre 2013 au 2 mars 2022. Il est l'un des grands spécialistes français du système d'enseignement[2] supérieur[3].
Ancien élève de l’École normale supérieure de Saint-Cloud (L 1980)[1], Olivier Faron est agrégé et docteur en histoire contemporaine[4]. Titulaire d’unehabilitation à diriger des recherches et italophone, il a commencé sa carrière universitaire en tant que lecteur de français à l’Istituto de lingue moderne e straniere de Milan (1983-1984) et a été membre de l’École française de Rome de 1987 à 1990. Chargé de recherches auCNRS etmaître de conférences en histoire contemporaine àSciences Po Paris à partir de 1990, Olivier Faron a été nomméprofesseur des universités àLyon-II en 2000. Il rejoint l'UniversitéParis-IV Sorbonne en 2003[5].
Membre dulaboratoire Triangle[6], ses recherches portent principalement sur la démographie des sociétés méditerranéennes desXIXe et XXe siècles, l'anthropologie historique de laPremière Guerre mondiale et l'histoire deschantiers de jeunesse durant laSeconde Guerre mondiale. Il est aussi le biographe de la stylisteAgnès B[7] et le co-auteur d'unMOOC sur l'Histoire de la mode[8]. Il est l'auteur d'une enquête historique sur lapilule contraceptive parue en 2022.
Expert reconnu des politiques d’enseignement supérieur, Olivier Faron a été membre de plusieurscabinets ministériels. Il rejoint d'abord l'équipe deFrançois Fillon, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de 1993 à 1995. Il sera ensuite directeur-adjoint du programmeDynamiques urbaines du CNRS (1997-1998) et directeur-adjoint de l’Institut des sciences de l’homme de Lyon (2000-2005) avant de devenir conseiller pour les sciences humaines et sociales et les relations entre science et société auprès deClaudie Haigneré, ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles technologies de 2004 à 2005. Après avoir rejoint ladirection générale de l’enseignement supérieur, en qualité de chargé de mission scientifique et pédagogique en 2005, il est nommé directeur de l’École normale supérieure Lettres et sciences humaines de Fontenay-Saint-Cloud[9] (2005-2009), dont il portera la fusion avec l’École normale supérieure de Lyon. Devenu directeur général de la nouvelle l'ENS ainsi créée (2010-2011), il est appelé au cabinet deLaurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, en tant que directeur-adjoint[10] chargé de l’enseignement supérieur de juillet 2011 à avril 2012.
En 2012-2013, en tant que directeur général de l'École normale supérieure de Lyon, il est membre du jury duprix Château La Tour Carnet, lancé parBernard Magrez et destiné aux étudiants de l'École normale supérieure de Lyon[11].
Ancien président de laSociété de démographie historique, il a notamment été membre des conseils d’administration duMuséum national d’histoire naturelle (MNHN) et de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) ainsi que vice-président du Pôle de recherche et d’enseignement supérieur de l’Université de Lyon.
Olivier Faron a représenté laconférence des Présidents d'universités au conseil d’administration de l'École nationale supérieure de la police[12].
Sur proposition du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Olivier Faron a été nomméadministrateur général duConservatoire national des arts et métiers[13],[14], par undécret[15] duprésident de la République,François Hollande, le 25 juillet 2013. Son mandat a été renouvelé, par le présidentEmmanuel Macron, le 25 juillet 2018 pour une seconde période de cinq ans[16].
Olivier Faron a initié en 2016 et porté jusqu'à son terme une importante réforme de l’organisation scientifique, administrative et juridique de cegrand établissement public. Cette vaste transformation de l'institution a suscité une forte mobilisation interne. Il a par ailleurs mené à bien l'intégration dans le Cnam du Centre d'études sur l'Emploi et le Travail (CEET)[17], duConseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco)[18] et impulsé la publication d'un décret portant statut du corps des professeurs du Cnam[19] et créant l'Assemblée des chaires du Cnam[20]. Il conduit également un programme d’extension du réseau des centres du Cnam en région, intitulé « Le Cnam au cœur des territoires »[21], qui doit aboutir d'ici 2022 à la création de 100 nouvelles implantations du Conservatoire[22] en métropole et dans les outremers.
Très attaché à la promotion des « outsiders », Olivier Faron porte une politique d'ouverture sociale[23] vers les publics éloignés de l'enseignement supérieur[24]. Cet engagement s'est notamment traduit par la création d'un diplôme de codage numérique réservé aux décrocheurs, ou encore par la reconnaissance officielle du bac+1, imaginé par le Cnam, comme un diplôme de l'enseignement supérieur[25]. Sous sa direction le déploiement des écoles Vaucanson, créée en 2010 parVincent Merle, s'est modestement poursuivi, portant le nombre total des antennes à cinq[26].
Il a engagé l’établissement dans une transformation de l'offre, renforçant la place du numérique dans les modalités d'enseignement[27].
Olivier Faron impulse également une dynamique de renouvellement de l'offre culturelle dumusée des Arts et Métiers, qu'il souhaite tourner davantage vers le monde de la création et des artistes contemporains[28].
Au titre de ses fonctions d'administrateur général, Olivier Faron est vice-président de la Commission Formation et insertion professionnelle de laConférence des présidents d'université, siège au conseil des membres de la COMUEHesam et préside le Conseil d’administration de l’IPST-Cnam de Toulouse. Il a également été désigné coordinateur des établissements français fondateurs du Campus franco-sénégalais par la ministre de l'Enseignement supérieurFrédérique Vidal en 2018 et il exerce la responsabilité de directeur provisoire de l'Institut national supérieur de l'éducation artistique et culturelle (INSEAC), créé le 17 février 2020 au sein du Cnam.
Olivier Faron est nommé recteur de l'académie deStrasbourg[29]par décret du président de la République, pris enConseil des ministres le 2 mars 2022[30], sur la proposition du ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports,Jean-Michel Blanquer. Il succède àÉlisabeth Laporte[31].[source insuffisante]
À la suite des annonces d'Emmanuel Macron au lycée Tabarly desSables d’Olonne, le recteur Olivier Faron est chargé parCarole Grandjean, ministre déléguée à l'Enseignement et la Formation professionnels, le 21 octobre 2022, de piloter un groupe de travail sur la réforme de la voie professionnelle. Il est plus particulièrement chargé de conduire une réflexion autour de la question de l'amélioration du taux d’accès à l’emploi après le diplôme[32].[source insuffisante]
Il s'engage en tant que recteur sur les questions d'innovation scolaire, d'école du futur, de laïcité et de rénovation urbaine. Il porte notamment le plan "Ambitions pourMulhouse"[33]dans le cadre des actions duConseil national de la refondation[34].[source insuffisante] Il est remplacé parOlivier Klein le 26 juin 2024.
En juin 2024, après 2 années passées comme recteur, Olivier Faron quitte l’Éducation nationale pour leMEDEF, où il est nommé conseiller spécial « éducation formation »[35].
Il estdocteur honoris causa de l’Université d’Ottawa (2012), de l’Université d’État des Transports deKharkov (2016) et de l’Université des transports deMoscou (2016). Membre du réseau ADER, « promotion ED Belfort », Olivier Faron est colonel de réserve de l'Armée de l'Air.