Odessa possède un important centre portuaire commercial qui fournit en marchandises et matières premières une bonne partie du pays. Odessa comprend en fait deux ports : Odessa etYoujne (ce qui signifie « au Sud »), un importantterminal pétrolier dans la banlieue.Tchornomorsk, autre port important, se trouve dans la mêmeoblast, au sud-ouest d'Odessa. Ensemble, ils forment un nœud de communication ferroviaire important. Les industries pétrolières et chimiques d'Odessa sont reliées par des oléoducs stratégiques à laRussie et à l'Union européenne.
La ville est un des pôles économiques les plus importants d'Ukraine, doté d'industries agroalimentaire, textile et manufacturière. De plus, Odessa abrite un nombre considérable de marchés en plein air qui fournissent tout le pays en biens de consommation. Ses taux decroissance annuels dépassent souvent les 10 %.
Avec un peu plus d'un million d'habitants, Odessa est la troisième ville d'Ukraine et l'une des plus riches du pays. AuXIXe siècle, c'était la quatrième ville de l'Empire russe, aprèsMoscou,Saint-Pétersbourg etVarsovie. Traditionnellement, son architecture est plusméditerranéenne que russe, très influencée par les styles français et italien. Odessa a toujours possédé un esprit de liberté et d'ironie, en raison de sa situation géographique d'ouverture aux étrangers. Elle est souvent dénommée la « Marseille d'Ukraine ».
La ville est une destination touristique de premier ordre, avec de nombreux cafés et discothèques, des kilomètres de plages de sable fin et une certaine atmosphère méridionale.
Odessa est située ausud de l'Ukraine au bord de lamer Noire le long dugolfe d'Odessa une échancrure de la côte qui a permis la construction du port. Elle se trouve à une trentaine de kilomètres au nord-est de l'estuaire du Dniestr. Elle est construite sur des collines de faible hauteur (hauteur moyenne50 mètres et maximale65 mètres) dominant la mer. L'arrière pays est complètement plat. Odessa est située à 440 km ausud de la capitale de l'Ukraine,Kiev, et à seulement40 kilomètres de la frontière avec laMoldavie située à l'ouest. La superficie de la ville est de 162,42 km².
Moldavanka : ancien quartier (duroumainMoldoveanca), nom qui signifie « Moldave (au féminin) » : c'est le quartier de la vie bohème, du « milieu », des nouveaux et anciens riches[7], où vivaient des populationsjuives etroumaines, décrit par l'écrivainIsaac Babel dans sesContes d'Odessa.
Lorsque les nazis sont arrivés à Odessa et ont commencé à massacrer la population de la ville, les catacombes ont servi de cachette aux partisans soviétiques qui combattaient les forces de l'Axe. Les cachettes ont été transformées en espaces de vie confortables par les combattants de la guérilla.
Certains des tunnels ont été reconstruits aujourd'hui, permettant aux visiteurs de voir les conditions exactes dans lesquelles vivaient les partisans.
Il existe plus de mille entrées connues menant à ce mystérieux labyrinthe rempli de grottes cachées, où les explorateurs modernes découvrent régulièrement des objets centenaires tels que des pièces de monnaie, des outils, des vêtements, des casseroles et des ustensiles de cuisine, des fusils de la Seconde Guerre mondiale et de vieux journaux.
En 1821, Odessa est la première ville de l'Empire russe à disposer d'un tramway à vapeur. Le système de transport en commun contemporain est composé d'un réseau très étendu de 23lignes de tramways, detrolleybus, de bus et demarchroutkas (taxis collectifs)[8].
Transport ferroviaire
Odessa est directement reliée par le chemin de fer aux principales villes d'Ukraine (Kiev,Lviv,Donetsk...), deRussie (Moscou...), dePologne (Cracovie...) et deMoldavie (Chișinău). La gare principaleOdessa Holovna a été inaugurée dans les années 1880. Ce bâtiment iconique a été détruit durant la Seconde Guerre mondiale et le bâtiment actuel a été édifié en 1952 dans le styleréalisme socialiste.
Réseau routier
Odessa est desservie par de nombreuses routes majeures la reliant aux principales villes d'Ukraine. Les principaux axes routiers sont[9] :
M-05 au nord qui relie Odessa à la capitale de l'UkraineKiev (453 km) ;
L'aéroport international d'Odessa comporte des lignes régulières qui relient Odessa aux plus grandes villes du pays, aux pays limitrophes (Russie, Pologne,Hongrie) ainsi qu'àVienne (Autriche) et àIstanbul (Turquie). Le trafic passagers était en 2021 de 1,3 million de passagers.
Leport d'Odessa est relié à plusieurs villes de lamer Noire et de laMéditerranée par liaisons maritimes. Leport d'Odessa est une étape importante des croisières touristiques en mer Noire. Le port maritime est accessible depuis le fameux escalier Potemkine, et est un lieu de promenade fort apprécié des habitants d'Odessa.LePort de Pivdennyi est à 33 kilomètres d'Odessa.
Odessa est officiellement fondée en 1794 comme forteresserusse sur les territoires annexés à l'Empire ottoman après letraité d'Iași en 1792. La ville fut nommée d'après le nom d'Ulysse, engrecOdusseus (féminisé selon le vœu deCatherine II en« Odessa »[10]), comme l’explique de façon détailléeJules Verne au début du chapitre VIII de son romanKéraban le Têtu (1883). En effet les villes deNouvelle Russie à cette époque portaient fréquemment des noms grecs selon la volonté de l'impératrice. Selon une interprétation plus prosaïque, Odessa a été nommée d'après Odessos, colonie grecque à l'origine deVarna, elle aussi située sur la Mer Noire[11].
Odessa a été temporairement sous l'influence polonaise et lituanienne. Après la grande invasion mongole de 1241, la région devient un territoire desTatars (khanat duBoug). Ces Tatars furent combattus durant des siècles par laMoldavie et laPologne. LesOttomans inclurent la région et les Tatarsislamisés dans leur Empire vers leXVIe siècle.
Durant laguerre russo-ottomane, de 1787 à 1791, lesCosaques conquirent les positionstatares deKhadjibeï (Hacıbey) et la forteresse ottomane d’Eni-Dounia (Yeni Dünya) à proximité de l’emplacement actuel. L’amiralnapolitainRibas, au service des Russes, aida à mener cette conquête. Il choisit son emplacement dans une baie facile d’accès et l’on fit construire une centaine de maisons en pierre. Dans les années suivantes, des pêcheurs et marchandspontiques s’y installèrent etCatherine II de Russie choisit le nom d’Odessa en souvenir de lacolonie grecque d’Odessos, aujourd’huiVarna enBulgarie[12].
Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu, qui avait l'amitié d'AlexandreIer, est considéré comme l'un des pères fondateurs de la ville : Ayant fui laRévolution française, il servit dans l'armée russe contre les Ottomans. Il exerça d'abord la fonction de maire d'Odessa, de 1803 à 1805, puis celle de gouverneur d'Odessa et deNouvelle-Russie de 1805 à 1814. On lui attribue le tracé de la ville et l'organisation de ses aménagements et de ses infrastructures. Il fut assisté de son aide de camp, son beau-frère,Louis-Victor-Léon de Rochechouart. Il organisa unequarantaine courageuse pendant une épidémie decholéra qui contribua à sa renommée. Il fut ensuite Premier ministre deFrance, au retour deLouisXVIII[10]. Les nouveaux colons venus de Russie intérieure, deGalicie, deMoldavie, deValachie, dePetite Russie (partie de l'actuelle Ukraine) étaient attirés par l'exemption de taxes les années suivant leur installation. Le duc fit agrandir le port par lequel s'effectuait l'exportation de blé versMarseille. C'est à son initiative, mais après son départ, que fut fondé lelycée Richelieu, établissement d'élite de la Russie impériale, en 1817. Lecomte de Langeron, émigré français, est à l'époque maire de la ville. Il créeLe Messager de la Russie méridionale, journal en français lu par l'élite de l'époque.De 1823 à 1824, le poète russeAlexandre Pouchkine y fut envoyé en exil. Dans ses lettres, il écrivit qu'Odessa était une ville où« On peut sentir l'Europe. L'on y parle le français et il y a des journaux et des magazines européens à lire. »
Odessa en 1850.
Au cours de laguerre de Crimée, de 1853 à 1856, Odessa fut bombardée par les marinesbritannique, ottomane et française. L'aspirant de2e classeHenri Rieunier (1833-1918), qui fit la guerre d'Orient et lesiège de Sébastopol en entier, raconte dans ses écrits exceptionnels, au jour le jour, sa participation à bord du navire leCharlemagne au bombardement d'Odessa, comme suit :
L'augmentation du commerce entraîna la croissance d'Odessa, qui devint le port d'exportation de céréales le plus important de l'Empire russe. En 1866, la ville fut reliée par rail àKiev etKharkov ainsi qu'àChișinău etIași enMoldavie.
La famille deLéon Tolstoï possédait un hôtel particulier en ville qui peut encore être visité.
La plupart des maisons urbaines duXIXe siècle sont construites enpierre calcaire extraite des carrières des environs. Des carrières abandonnées furent utilisées et agrandies par lescontrebandiers, ce qui créa unlabyrinthe de tunnels sous Odessa, appelés « catacombes ». Aujourd'hui, elles attirent les touristes, mais ces visites peuvent être dangereuses, car il n'existe pas de carte exacte de ce réseau.
À la suite de l'insurrection bolchevique d'Odessa, la république soviétique d’Odessa y déchaîne laterreur rouge : quatre cents officiers sont exécutés à bord du croiseurAlmaz[13], transformés en bloc de glace sur le pont à force de jets d'eau, ou jetés vivants dans la chaudière ; en ville, quatre cents familles accusées d'être « bourgeoises » sont massacrées par une foule en colère rassemblée par les nouvelles autorités[14]. Ensuite, la république soviétique d’Odessa prend le contrôle duYedisan et attaque laBessarabie, contrôlée par laRépublique démocratique moldave qui appelle à l’aide lestroupes franco-roumaines[15].
Le Cuirassé Potemkine, film réalisé à Odessa parEisenstein en 1925, comporte la fameuse scène où des centaines de personnes sont tuées sur le monumental escalier de pierre, appelé à l’époque « escalier Richelieu » et aujourd’hui connu sous le nom d’escalier du Potemkine. En haut des marches qui descendent vers le port se dresse lastatue du duc de Richelieu. Le massacre réel se déroula dans les rues proches, non sur les marches elles-mêmes, mais le film a transformé cet escalier en attraction touristique.
Au cours de laSeconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944, Odessa fut occupée par lesforces armées roumaines alors alliées de l’Allemagne nazie et souffrit d’importants dommages. LeGouvernorat de Transnistrie y fut établi en août 1941 avec Odessa comme capitale. Avant guerre, la plus importante communauté juive d’Union soviétique, soit 133 000 personnes d’après le recensement de 1926, y vivait[21]. Après l’attaque des forces de l’Axe contre l’URSS le, environ 45 % de cette communauté put s’enfuir vers l’intérieur de l’Union soviétique, mais quatre mois plus tard, plus de 75 000 Juifs se trouvaient encore en ville lorsqu’elle fut occupée. Le, six jours après l’entrée des troupes roumaines dans la ville, un attentat tua le généralIoan Glogojeanu, commandant d’Odessa, ainsi qu’une grande partie de son état-major, faisant une quarantaine de morts[22]. Le soir même, le gouvernement roumain accusa l’ensemble des Juifs odessites d’en être les instigateurs et ordonna des « représailles implacables ». Vingt minutes plus tard, le nouveau commandant d’Odessa, le général Trestioreanu, annonça qu’il allait pendre les Juifs et les communistes sur les places publiques. Pendant la nuit, cinq mille personnes furent exécutées. Le, dix-neuf mille Juifs furent exécutés et leurs cadavres arrosés d’essence et brûlés[23].
Le maréchalAntonescu, dictateur etPremier ministre roumain de 1941-1944[a], donna l'ordre de tuer deux cents communistes pour chaque officier victime de la bombe et cent pour chaque soldat. À ce titre, tous les communistes et un membre de chaque famille juive durent être emprisonnés comme otages. Antonescu ordonna à nouveau des représailles : il demanda que les otages encore en vie« connaissent les mêmes souffrances que les officiers morts dans l’explosion ». Le au soir, les Juifs emprisonnés furent transportés en dehors de la ville et fusillés devant des fossés anti-chars par groupe de quarante ou cinquante. L’opération se révélant trop lente, les cinq mille Juifs restants furent enfermés dans trois entrepôts et mitraillés. Puis les entrepôts furent incendiés le, jour de l’enterrement des militaires victimes de l’attentat du. La plupart des hommes juifs d’Odessa furent ainsi massacrés[24].
Le, la ville ne comptait plus que 33 885 Juifs, essentiellement des femmes et des enfants qui vivaient terrorisés dans le ghetto deMoldavanka. Les Juifs d’Odessa et de sa région furent ensuite déportés vers laPodolie sousoccupation roumaine, dans les ancienskolkhozes deBogdanovka,Domanevka etAhmetetchka. Ils furent logés dans des conditions déplorables, entassés dans des ruines, des étables ou des porcheries. Ils souffrirent de nombreuses maladies dont ladysenterie et letyphus, et laCroix-Rouge roumaine(en) deViorica Agarici, ainsi que l’association Aliya d’Eugen Meissner etSamuel Leibovici basée àBucarest, ne furent autorisées à leur venir en aide qu’au compte-gouttes et contre d’importantes taxes ou pots-de-vin. Un grand nombre fut massacré à partir du mois dedécembre[25]. Ceux qui n’avaient pas encore été déportés le furent par train à partir de. Le, il ne restait plus à Odessa que703 Juifs[26].
Selon les rapports officiels, les militaires roumains, aidés par les autorités collaborationnistes locales, avaient abattu entre le et le, jusqu’à vingt-cinq mille Juifs et en avaient déporté plus de trente-cinq mille, dont une bonne part trouvèrent ensuite la mort[27]. Le rapport fait aussi état de cinq mille Juifs tués à Bogdanovka, et plusieurs milliers d’autres àGolta(en) et dans la région voisine. La Jewish Virtual Library retient le nombre de trente-quatre mille victimes entre le 22 et le, et le musée américain sur laShoah soutient que« les forces roumaines et allemandes ont tué presque cent mille Juifs à Odessa pendant l’occupation de la cité ». D’autres sources estiment le nombre de personnes tuées dans laPodolie sous occupation roumaine à 115 000 dont 100 000 Juifs (en majorité odessites) et 15 000 Tziganes[28].
Après la guerre, la ville en partie ruinée et dépeuplée, souffre à nouveau d’unefamine,celle de 1946-1947, et laterreur rougestalinienne n'y cesse qu'à partir de 1956, après ladéstalinisation. La situation une fois normalisée, la ville se développa énormément pendant les années 1960 et 1970.
Au cours des années 1970 puis 1990, la majorité des Juifs odessites, revenus des autres régions d’URSS où ils avaient pu échapper à laShoah, émigrèrent versIsraël, vers lesÉtats-Unis et vers l’Europe de l'Ouest. L’émigration versMoscou etLéningrad fut aussi très importante, formant de vraies communautés. Regroupés àNew York, d’autres Juifs odessites ont valu à leur quartier américain le surnom de « Little Odessa ». Après leur départ, la population recensée de la ville se déclara aux deux tiers ukrainienne, et russe pour un tiers[31].
En, laville est en proie à de graves troubles entre partisans du gouvernement central intérimaire de Kiev, et opposants russophones. À la suite de la mort d’un militant pro-Kiev abattu dans le centre-ville lors de graves altercations entre supporteurs d’équipes de football[32], les partisans prorusses, pourchassés par les partisans du gouvernement central de Kiev, se retranchent à l’intérieur de lamaison des Syndicats, qui prend feu à la suite des jets decocktails Molotov par les assiégeants. Une quarantaine de manifestants prorusses sont morts asphyxiés ou brûlés vifs le soir du[33],[34].
Le premier jour de la guerre, le 24 février 2022, des navires stationnés au large de la Ville ont tiré sur les entrepôts et le port avec un appui aérien, jusqu'à ce qu'un avion de chasseSukhoi SU-30 a été abattu par la défense aérienne[36].
Les attaques ont ciblé régulièrement la ville depuis, faisant de nombreux morts dans la population et infligeant des dégâts aux bâtiments, en particulier la cathédrale le 23 juillet 2023[37] .
Depuis 2014, le Conseil municipal d'Odessa, dirigé par Hennadiy Troukhanov, a établi des relations de jumelage et signé plusieurs accords avec des partenaires étrangers.
La ville jumelleYokohama,Japon (villes jumelées depuis 1965) – le, un mémorandum de coopération est signé entre le Conseil municipal d'Odessa (Ukraine), la Yokohama Urban Solutions Alliance (Japon) et la société Sansei Corporation (Japon)[38].
La ville jumelleConstanța,Roumanie (villes jumelées depuis 1991) – dans le cadre du développement des relations de jumelage, une déclaration sur la poursuite et le renforcement de la coopération entre Odessa et Constanța est signée le[39].
Ville partenaire :Venise,Italie (partenariat établi en 2022) – le, un accord sur le développement de la coopération est signé entre la ville d'Odessa (Ukraine) et la ville de Venise (République italienne)[40],[41].
Ville partenaire :Klaipėda,Lituanie (partenariat depuis 2004) – le, un protocole d'intention est signé pour développer les relations de partenariat entre Odessa et Klaipėda[42].
Ville partenaire :Marrakech,Maroc (partenariat depuis 2019) – le, un accord de coopération est signé entre Odessa (Ukraine) et Marrakech (Royaume du Maroc)[43],[44].
Le, un accord est signé pour établir des relations de partenariat entre la ville d'Odessa (Ukraine) etMombasa (Kenya)[45].
Un « marché de Noël diplomatique » se tient chaque année à Odessa. Des représentants de missions diplomatiques étrangères accréditées à Odessa, des centres culturels nationaux, des communautés, des diasporas et d'autres organisations participent activement à l'organisation et à la tenue de cet événement. À l'initiative de Hennadiy Troukhanov, le Conseil de l'« Union des nationalités d'Odessa » a été créé auprès du maire. Ces dernières années, des relations de travail se sont développées avec les missions diplomatiques accréditées à Odessa.
En 2012, letaux de natalité était de 10 pour mille avec 10 170 naissances (contre un taux de natalité de 9,8 pour mille en 2011 pour 9 875 naissances) ; letaux de mortalité était de 11,9 pour mille avec 12 032 décès (contre un taux de mortalité de 12,2 pour mille en 2011 avec 12 293 décès). Lesolde naturel était donc négatif (-1,9 pour mille). En 2015 la ville est près de passer sous la barre du million d'habitants et enregistre 10 111 naissances (pour un taux de natalité de 10,2 pour mille) contre 12 992 décès (avec un taux de mortalité de 13,3 pour mille).
Recensements (*) ou estimations de la population[100] :
Le port d'Odessa est connu pour sa tradition de criminalité : la contrebande, le vol, les fausses déclarations et la corruption font partie de la vie quotidienne depuis des générations[101].
Selon l'article publié parLe Monde en 2019, la ville est « gangrenée par la violence et la corruption »[102]. Une corruption qui est présente au plus haut niveau de l'administration locale ; le maire de la ville, Hennadi Troukhanov, faisant avant la guerre avec la Russie « autant les titres de la chronique judiciaire qu’il prenait soin de ses administrés »[103]. La guerre a temporairement suspendu bon nombre d'affaires en cours d'examen par leparquet anticorruption[104].
Maryna Zanevska (1993) née à Odessa, joueuse de tennis ukrainienne, professionnelle depuis 2009. Elle prend la nationalité belge en octobre 2016.
Elina Svitolina (1994) née à Odessa, joueuse de tennis ukrainienne. Professionnelle depuis 2010, elle a remporté dix titres en simple sur le circuit WTA.
Aujourd'hui, Odessa est une ville de 1,1 million d'habitants, sans tenir compte des immigrés non enregistrés. Les industries de la ville sont laconstruction navale, leraffinage, lachimie, lamétallurgie et l'agroalimentaire. Odessa est aussi une base navale et leport d'attache d'une flotte de pêche. Les mouvements socio-économiques récents ont conduit à l'établissement du « 7e kilomètre » – le plus grand marchéeuropéen non couvert de gros situé dans la banlieue. Les gens de toute l'Ukraine y viennent pour acheter et revendre des biens de consommation – principalement fabriqués enChine.
Le port d'Odessa est le principal site d'exportation desblés ukrainiens. L'importance de l'« origine mer Noire » dans le marché mondial est de premier plan.
Sur la placeVera Kholodnaïa, dans le centre historique, se trouve le monument à Petia et Gavrik, deux petits garçons - héros de la nouvelle deValentin KataïevAu loin, un voile.
Lejardin botanique d'Odessa est un parc botanique universitaire, unique sur les bords de la mer Noire.
Le mercredi, le centre historique d'Odessa en Ukraine est inscrit sur laliste du patrimoine mondial en péril de l'Unesco en raison des« menaces de destruction » planant sur ce site depuis le début de l'invasion russe. Cette inscription ouvre accès à des mécanismes renforcés d’assistance internationale d’urgence, techniques et financiers[6].
Histoire de la conception architecturale et de la construction de la vile d'Odessa de sa fondation en 1792 jusqu'au milieu duXIXe siècle.
Albert van Dievoet, « Monographies industrielles - Les tramways d'Odessa », dans,L'Expansion belge, revue mensuelle illustrée, Bruxelles, octobre 1908,no IX,pp. 379-383.
Stella Ghervas, « Odessa et les confins de l'Europe : un éclairage historique », dansStella Ghervas ; et François Rosset (dir.),Lieux d'Europe. Mythes et limites, Paris, Éd. de la Maison des sciences de l'homme, 2008(ISBN978-2-7351-1182-4).
Stella Ghervas,Réinventer la tradition. Alexandre Stourdza et l'Europe de la Sainte-Alliance, Paris, Honoré Champion, 2008(ISBN978-2-7453-1669-1).
Textes présentés par Sandrine Treiner,Le Goût d'Odessa, 2005, Mercure de France.
Michel Gurfinkel,Le Roman d'Odessa, Éditions du Rocher, 2005(ISBN2-268-05309-1).
↑Il fut déclaré criminel de guerre par le Tribunal roumain du peuple et exécuté en 1946, avec le professeurGrigore Alexianu, gouverneur deTransnistrie et d’Odessa de 1941 à 1943.