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Odanak (réserve indienne)

46° 04′ 38″ nord, 72° 49′ 31″ ouest
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Odanak
Odanak (réserve indienne)
Administration
PaysDrapeau du CanadaCanada
ProvinceDrapeau du QuébecQuébec
RégionCentre-du-Québec
Statut municipalCommunauté autochtone
Grand chef
Mandat
Richard O'Bomsawin
2013 - ...
Code postalJ0G 1H0
Démographie
Population481 hab.(2021)
Densité85 hab./km2
Code géographique2450802
Géographie
Coordonnées46° 04′ 38″ nord, 72° 49′ 31″ ouest
Superficie564 ha = 5,64 km2
Divers
Langue(s)Français,anglais,abénaqui
Localisation
Liens
Site webcaodanak.com
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Odanak (officiellement : Odanak 12) est unecommunauté autochtonecanadienne duQuébec située dans larégion duCentre-du-Québec. Anciennement nomméeSaint-François-de-Sales, elle est habitée par labande d'Odanak, qui fait partie de lanation desAbénakis.

Toponymie

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NomméArsikantegouk enabénaqui (rivière à la cabane vide) au moment de lacolonisation, le nomOdanak, signifiant « au village », n'apparut qu'au début duXXe siècle[1].

Histoire

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Village des Abénaquis,Pierreville, vers 1910.
Centre communautaire d'Odanak.

Au début de l'an 1000 ap. J.-C., un peuple parlant la langue iroquoise s'est installé le long dufleuve Saint-Laurent, où il pratiquait l'agriculture avec la chasse et la pêche. Des recherches archéologiques ont révélé que vers 1300, ils ont construit des villages fortifiés identifiables comme similaires à ceux observés et décrits par l'explorateur françaisJacques Cartier dans le milieu duXVIe siècle, quand il visitaHochelaga etStadaconé.

En 1600, cependant, les villages et les populations quittent la région. Depuis les années 1950, les historiens et les anthropologues trouvent des preuves archéologiques et linguistiques pour développer un consensus selon lequel les gens formaient un groupe distinct, qu'ils ont appeléIroquoiens du Saint-Laurent. Ils parlaient lelaurentien et ils étaient séparés de la puissante confédération desnations iroquoises qui s'est développée dans l'actuelÉtat de New York. Ils ont été chassés de leurs demeures dans l'État du Maine en 1690, durant laguerre du Roi Philip et sont relocalisés àSaint-François-du-Lac.

Le village, qui a été fondé vers 1670 par lesAbénaquis vivant dans la vallée duConnecticut, était appelé à l'origineArsikantegouk, qui signifie « rivière à la cabane vide », qui est le nom de larivière Saint-François dans cette langue. Quand la mission abénaquise située sur larivière Chaudière se déplace à Odanak, le village et la rivière prennent le nom de cette dernière, « Saint-François ». L’habitude d’appeler le village « Odanak », qui signifie « au village », s'est implantée au début duXXe siècle. En 1916, lebureau de poste prend ce nom[1].

Après l'abandon par les Indiens de lamission Jésuites de Sillery, une nouvelle mission est créée en 1683 à la confluence de la rivière Chaudière et du fleuve Saint-Laurent, nommée la missionSaint-François-de-Sales oumission du Sault de la Chaudière à cause de la proximité desChutes de la Chaudière et étant le point le plus au nord de la routeChaudière-Kennebec.

Guerre de la Conquête

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Le village sera détruit le par les troupesRangers du majorRobert Rogers. La population est en partie décimée. Les Rangers sont partis de labaie Missisquoi. Le,Bourlamaque, basé sur l'île aux Noix et surveillant la frontière dulac Champlain, y envoie des Amérindiens, suivis de réguliers et de miliciens.Jean-Daniel Dumas, accompagné par un groupe de miliciens et d'Amérindiens était parti deTrois-Rivières le lendemain de l'attaque à la poursuite des ennemis qui avaient détruit Odanak[2]. Huit jours après avoir attaqué le village, poursuivis de près par les Franco-Indiens, les Rangers atteignent lelac Memphrémagog, se séparent en petits groupes et repartent vers le sud, en direction des colonies britanniques où ils seront en sécurité. Beaucoup de Rangers sont capturés et tués, car ils avaient détruit le village en massacrant une trentaine d'Abénaquis, dont beaucoup de femmes et d'enfants. Ils avaient de plus capturé deux garçons et trois filles.« Deux des prisonniers, un petit garçon et une jeune femme, connaîtront une expérience vraiment horrible. Les deux Abénaquis sont conduits par un groupe de cinq hommes vers la baie Missisquoi, où Rogers a caché plusieurs baleinières en se rendant à Odanak. Pendant le trajet, les Rangers sont à court de vivres ; ils tuent le petit garçon et commencent à le manger, puis deux d'entre eux se divisent le reste pour le manger plus tard. »[3] Robert Rogers, épuisé et affamé, réussit à se rendre en radeau auFort no 4 (aujourd'huiCharlestown,New Hampshire) sur la rive du fleuveConnecticut. L'attaque des Anglais a été perpétrée pour se venger des raids que les Abénaquis avaient effectué avec leurs alliés français en Nouvelle-Angleterre. Cependant, c'est surtout parce que les Abénaquis d'Odanak avaient refusé les offres deJohnson, le, de rester neutre dans cette guerre que les Anglo-Américains décident de détruire le village.

Révolution américaine

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Durant larévolution américaine, les résidents d'Odanak essaient de rester neutres mais sont surveillés par une quarantaine de soldats britanniques qui occupent Odanak sur ordre des dirigeantsGuy Carleton et son successeurFrederick Haldimand. Il est interdit aux Abénaquis de traverser la frontière vers le sud pour aller vers leurs lieux de chasse ancestraux mais plusieurs familles quittent le village : environ45 familles s'installent temporairement près du lac Memphrémagog et sont autorisées par le colonel américainTimothy Bedel et son supérieurPhilip Schuyler à aller vers le sud et s'installer àCoös (Place des pins blancs), aujourd'hui Newbury (Vermont) etHaverhill (New Hampshire) sur les rives de lavallée du haut fleuve Connecticut . La voie entre Coös et Odanak devient un passage ou de nombreux Abénaquis circulent presque librement, au grand désappointement des Britanniques[4].

Réserves satellites

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En 1805, pour ne pas avoir pris les armes contre le Canada britannique, une réserve de 8 000 acres (32,3 km2) est concédée pour des réfugiés indiens dans le canton de Durham, près de l'actuel village deL'Avenir. Plus tard, une autre réserve de 2 722 acres (11 km2) est concédée en 1853 aux abords dupetit lac Saint-François dans le canton de Coleraine.

Protestantisme

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En 1829, l'American Board of Commissioners for Foreign Missions (ABCFM) lance une mission à Saint-François-de-Sales, futur Odanak, dans le but de convertir lesAbénakis, alors touscatholiques, auprotestantisme[5]. Elle emploie un homme originaire de la communauté, Pierre-Paul "Peter Paul" Osunkhirhrine dit Masta (enabénakis :Pial Pol Wzokhilain), tout juste gradué duDartmouth College deHanover, auNew Hampshire. Après avoir étémissionnaire etmaître d'école, il estordonnépasteur en 1835[5]. En 1837, il fonde l'Églisecongrégationalisteméthodiste de Saint-François-de-Sales et érige une chapelle[5],[6]. La principale langue européenne parlée dans le village étant lefrançais, il reçoit occasionnellement l'aide de protestants francophones comme les pasteurs Jean-Emmanuel Tanner,Cyrille Côté et Joseph de Mouilpied, et possiblement aussi de la missionnaireHenriette Feller[6].

En 1858, le pasteuranglican Mouilpied deSorel entre en relation avec la communauté protestante abénakise[6]. Par la suite, des pourparlers sont engagés avec la mission pour qu'elle joigne l'Église anglicane[6]. En 1865, la communauté, auparavant méthodiste, devient membre de l'Église d'Angleterre, qui donnera plus tard naissance à l'Église anglicane du Canada[6]. L'année suivante, une nouvelle église est construite pour la congrégation[6]. Bien que fonctionnant enabénakis, enfrançais etanglais, la paroisse est desservie pendant de nombreuses années par des ministrescanadiens-français[6]. Aujourd'hui, laSt. Francis' Anglican Church d'Odanak est principalement anglophone[7].

Entre 1884 et 1915 a également existé à Odanak une communauté protestanteadventiste, sous la direction du pasteur abénakis Peter "Pierre" Emmett[6]. Elle faisait partie de l'Advent Christian Church (en) et était dotée de sa propre chapelle[6]. À sa dissolution, ses membres se joindront à l'église anglicane du village.

En 1903, laréserve de Saint-François-de-Sales comptait 76 % de catholiques et 24 % de protestants, soit 15 % d'anglicans et 9 % d'adventistes.

Géographie

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Le territoire est morcelé en plusieurs parties dont la principale est situé sur la rive droite de larivière Saint-François.

Municipalités limitrophes

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Rose des ventsPierrevilleRose des vents
NPierreville
O   Odanak   E
S
Saint-François-du-LacPierreville

Lieu-dit

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  • Adalômkamek[8]

Démographie

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Signalisation routière trilingue :abénaqui,français etanglais.

La population de laPremière Nation d'Odanak est de 2 466 personnes en 2017[9], bien que le nombre de personnes résidant sur la réserve d'Odanak est nettement inférieur. Le tableau ci-dessous détaille l'évolution de la population sur la réserve.

Évolution démographique
1991199620012006201120162021
333392425469457449481
(Sources :Statistique Canada[10],[11])
Langue maternelle (2006)[12]
LanguePopulationPct (%)
Français seulement41088,17 %
Anglais seulement5511,83 %
Français et anglais00,00 %
Autres langues00,00 %

Gouvernance

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La réserve d'Odanak possède son propreconseil de bande, comme toutes les communautés des Premières Nations du Québec, mais partage aussi quelques-unes de ses responsabilités avec leGrand Conseil de la Nation Waban-Aki qu'elle a en commun avec la communauté sœur deWôlinak.

Les responsabilités du Grand Conseil Waban-Aki, situé à Wolinak sont les infrastructures, les immobilisations, l'urbanisme, l'inspection des bâtiments, les revendications territoriales, les consultations territoriales et les services sociaux.

Politique

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Odanak est incluse dans les circonscriptions électorales suivantes :

Culture et tourisme

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L'Institution Kiuna, un centre d'études collégiales.
Église Saint-François-de-Sales
  • On retrouve à Odanak lemusée des Abénakis. Fondé en 1965, il est le plus vieux musée consacré à la culture autochtone au Québec[13].
  • L'église catholique actuelle qui a été construite en 1826
  • Boutiques d'artisanat local

Organismes

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Le l'Institution Kiuna, le premiercégep consacré à l'éducation des autochtones du Québec depuis la fermeture ducollège Manitou ouvre ses portes à Odanak. Il offre des cours pour une soixantaine d'étudiants[14] tant dans le programme Sciences humaines - Premières nations, Social Sciences - First Nations[15] que dans des attestations d'études collégiales. Dès 2017, Kiuna offrira également un programme de journalisme en collaboration avec le cégep de Jonquière[16].

Personnalités

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Culturelles

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Politiques

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Notes et références

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  1. a etb« Odanak »,Banque des noms de lieux du Québec, surCommission de Toponymie(consulté le)
  2. Charland, Thomas-M., « C’est arrivé le 4 octobre 1759 – Revue d’histoire de l’Amérique française »,Revue d’histoire de l’Amérique française,vol. 13,no 3,‎,p. 328–334(ISSN 1492-1383,DOI https://doi.org/10.7202/301985ar,lire en ligne, consulté le).
  3. Les Iroquois et la guerre de Sept Ans,p. 177
  4. The American Revolution in Indian Country Crisis and Diversity in Native American Communities. Author: Colin G. Calloway: p-72-73
  5. ab etcStéphanieBoutevin, « Un penseur pragmatique : réflexions sur le protestantisme de Peter Paul Osunkhirhine, pasteur abénaquis du xixe siècle »,Recherches amérindiennes au Québec,vol. 46,no 1,‎,p. 49–62(ISSN 0318-4137 et1923-5151,DOI 10.7202/1038934ar,lire en ligne, consulté le)
  6. abcdefgh etiThomas-M. Charland, o.p.,Les Abénakis d'Odanak (1675-1937), Montréal, Éditions du Lévrier,, 368 p.(lire en ligne)
  7. « Célébrations religieuses dans la communauté abénaquise anglicane d'Odanak | Patrimoine immatériel religieux du Québec (IPIR) », surwww.ipir.ulaval.ca,(consulté le)
  8. Commission de toponymie du Québec : Adalômkamek
  9. « Odanak : population inscrite », surAffaires autochtones et du Nord Canada(consulté le).
  10. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Odanak, IRI »(consulté le)
  11. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Odanak, IRI »(consulté le)
  12. Recensement 2006
  13. « Page d'accueil du site internet du Musée des Abénakis. », surMusée des Abénakis(consulté le)
  14. Jean-Philippe Brière, « Premiers cours conçus pour les Premières Nations », surTVA Nouvelles(consulté le)
  15. (en-US) « KIUNA », surkiuna-college.com(consulté le)
  16. Zone Société -ICI.Radio-Canada.ca, « Un programme collégial en journalisme destiné aux Autochtones », surRadio-Canada.ca(consulté le)
  17. « Alanis Obomsawin | l'Encyclopédie Canadienne », surwww.thecanadianencyclopedia.ca(consulté le)
  18. « [http://www.collectionscanada.gc.ca/femmes/030001-1259-f.htmlARCHIV�E - Alanis Obomsawin - Thèmes - Cinéma - Femmes à l‘honneur: Leurs réalisations - Bibliothèque et Archives Canada] », surwww.collectionscanada.gc.ca(consulté le)
  19. (en-US) « Alanis Obomsawin », surIndspire,(consulté le)
  20. « Alanis Obomsawin: What drives me - Macleans.ca », surwww.macleans.ca(consulté le)
  21. « Native Leaders of Canada - Alanis Obomsawin », surwww.newfederation.org(consulté le)

Étienne Dubois, Le Nouvelliste, Cahier Arts et Spectacles, le

Annexes

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Charland, Thomas,Les Abénakis d'Odanak, Les Éditions du Lévrier, Montréal, 1964
  • D. Peter MacLeod,Les Iroquois et la guerre de Sept Ans, vlb éditeur, 2000,(ISBN 2-89005-713-5)
  • Historic Highways of America (Vol. 7) Portage Paths - The Keys of the Continent ; Archer Butler Hulbert (Author)

Articles connexes

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Liens externes

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