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| Octuor à cordesposthume | |
Première page du manuscrit | |
| Genre | classique |
|---|---|
| Nb. de mouvements | trois |
| Musique | Max Bruch |
| Effectif |
|
| Durée approximative | 22 min |
| Dates de composition | 1920 |
| Dédicataire | Willy Hess |
| Partition autographe | Österreichische Nationalbibliothek,Vienne |
| Création | Daventry (diffusion par laBBC), |
| Interprètes | Octuor Isidore Schwiller, avec Schwiller, Andrew Brown, Ronald Onley et Gerald Emms, violons ; Douglas Thomson et Horace Ayckbourn, altos ; Maurice Westerby et Paul Talagrand, violoncelles (Talagrand jouer la partie de contrebasse au violoncelle, à l'octave supérieure). |
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L’octuor à cordes ensi
majeur, opus posthume, a été composé parMax Bruch pour quatre violons, deux altos, unvioloncelle et unecontrebasse. Achevée en 1920, l'année de sa mort, elle est sa dernière œuvre et ne sera publiée qu'en 1996[1],[2]. L'œuvre est également connue sous le nom deConcerto pour orchestre à cordes (octuor)[3].
« Les derniers feux du romantisme scintillent avec l’Octuor de Max Bruch. »

L'octuor trouve son origine dans unquintette à cordes écrit au cours des trois premiers mois de1919. Après une période de dépression causée par la mort de sa femme Clara et l'état général désastreux de l'Allemagne vaincue par laPremière Guerre mondiale, Max Bruch retravailla lequintette à cordes pour en faire unoctuor en 1920. Peu après son achèvement, sa santé s'est encore détériorée et il est mort le 2 octobre[4].
Bruch dédia l'octuor à son amiWilly Hess, professeur auRoyal Manchester College of Music. Willy Hess, qui avait les partitions autographes en sa possession, joua l'œuvre avec ses étudiants et, en 1936, céda les droits d'exécution au fils aîné de Bruch, Max Felix, et à sa belle-fille Gertrude[4]. Des copies manuscrites des parties faites par Gertrude ont été découvertes dans la bibliothèque musicale de laBBC, bien qu'on ne sache pas exactement comment elles sont arrivées là. Les parties se sont vues attribuer à tort lenuméro d'opus 97[5].
L'œuvre fut créée lors d'une émission en direct de la BBC depuisDaventry sur le réseau national le 16 juillet 1937[4]. Bien qu'il s'agisse de la première exécution d'une œuvre d'un compositeur célèbre, aucune mention n'en fut faite dans la revueThe Listener (en) ou dans la presse[4]. Seul un court paragraphe parut dans leRadio Times :« Max Bruch, dont leConcerto pour violon en sol mineur est connu de tous les violonistes, et dont leKol Nidrei est tout aussi familier aux violoncellistes, a été nommé docteur honoraire en musique à l'Université de Cambridge, et toute sa vie, il a été très fier de cette distinction. Il avait une grande admiration pour la musique folklorique écossaise et galloise, dont il a publié plusieurs arrangements pour chœur d'hommes et chœur mixte. Bruch est mort en 1920. Sonoctuor à cordes, qui sera interprété pour la première fois cet après-midi, est encore à l'état de manuscrit. Il a été dédié au professeur Willy Hess, duRoyal College of Music de Manchester, qui détenait les droits d'exécution jusqu'à ce qu'il les cède, il y a environ un an, au fils et à la belle-fille de Max Bruch. »[6]
Pendant des décennies après la diffusion, on n'entendit plus parler de l'œuvre jusqu'à ce que le biographe de BruchChristopher Fifield (en) se mette à sa recherche. Le manuscrit, qui avait été confié à l'éditeur berlinois Rudolf Eichmann, s'est retrouvé à laBibliothèque nationale autrichienne de Vienne, où il se trouve encore aujourd'hui[1],[4]. L'œuvre a été publiée pour la première fois parN. Simrock en 1996[2].
| Audios externes | |
| Interprété par l'ensembleUlf Hoelscher Ensemble | |
|---|---|
| I. Allegro moderato | |
| II. Adagio | |
| III. Allegro molto | |
L'œuvre estclassique dans sa structure, bien qu'elle omette lescherzo conventionnel[1]. Elle se compose de troismouvements :

La deuxième section, intituléeAndante con molto di moto, comporte un deuxième thème plus brillant en majeur qui a été qualifié de "point culminant de l'œuvre"[7] :

Le mouvement final présente les caractéristiques d'un scherzo, dans un esprit enjoué et triomphant[1]. Au mépris des circonstances de la composition, il semble exprimer l'espoir que Bruch lui-même nourrissait même pendant sa dernière maladie : retrouver assez de force pour revisiter certains des lieux de sa jeunesse[4]. Il s'ouvre sur destrémolos à travers les cordes :
Dans une deuxième section, le violoncelle introduit une mélodie plus noble :
L'œuvre présente quelques similitudes avec l'octuor à cordes deFelix Mendelssohn, en particulier dans la structure du premier mouvement et le caractère du troisième mouvement, qui a beaucoup de l'« contagieuse » de Mendelssohn[7]. Les deux œuvres diffèrent cependant sur le plan de l'instrumentation : Bruch a remplacé le second violoncelle par une contrebasse[5].
Lucy Miller Murray remarque que« l'on ne peut s'empêcher de se demander pourquoi cette œuvre splendide a été tant négligée, si ce n'est qu'elle est apparue à l'apogée de laseconde école de Vienne et aux confins dusérialisme. »[1] La violonisteJulia Fischer a défendu la pièce, la qualifiant de« l'une des plus belles œuvres de tous les temps » et de« follement romantique et incroyablement amusante »[8].
| Année | Ensemble | Label | I | II | III | Ref |
|---|---|---|---|---|---|---|
| 1998 | Ulf Hoelscher Ensemble | CPO | Length: 11:20 | Length: 7:12 | Length: 6:20 | [9] |
| 2004 | Quatuor Kodály (en), Auer Quartet, Zsolt Fejérvári | Naxos | Length: 10:35 | Length: 7:41 | Length: 6:23 | [10] |
| 2013 | Liviu Prunaru, Tharice Virtuosi | Claves | Length: 11:14 | Length: 7:39 | Length: 6:43 | [11] |
| 2017 | Nash Ensemble | Hyperion | Length: 10:04 | Length: 6:20 | Length: 5:44 | [4] |