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Octave (musique)

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Pour les articles homonymes, voirOctave.

Octave justedo-do.

Enmusique, uneoctave est l'intervalle le plusconsonant. Elle sert de base à la construction desgammes. Enacoustique, cet intervalle correspond au doublement de safréquence fondamentale.

Ensolfège, sonrenversement est l'unisson. Enélectroacoustique, elle sert d'unité logarithmique derapport defréquences.

Définition

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La notion d'octave appartient principalement au domaine musical.

Principe d'équivalence

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Fichier audio
Octave justedo-do
noicon
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Le principe de l'identité des octaves était connu de l'Antiquité. Aristote écrit en effet :

L’antiphone [l'octave] est produit par (les voix) des enfants et celles des jeunes gens et des hommes, lesquelles diffèrent d’intonation dans le même rapport que celui de lanète [la plus aiguë] à l’hypate [la plus grave]. Toute consonance est plus agréable qu’un son simple, pour quelles raisons, on l’a dit plus haut, et parmi ces consonances, l’octave est la plus agréable[1].

Boèce répète ce principe vers 600[2], puisHucbald de Saint-Amand vers 900[3],Francisco de Salinas en 1577[4],Jean-Philippe Rameau en 1722[5] et nombre d'autres. Pour autant, il ne s'agit pas d'un phénomène universellement reconnu.« L'octave n'est en aucune manière un intervalle évident en lui-même dans la musique primitive », écritCurt Sachs[6].

Le statut particulier de l'octave dans l'audition a été étudié et confirmé par des étudespsychoacoustiques. Il est possible qu'il s'agisse d'un biais culturel ; mais il pourrait aussi avoir une base physiologique[7].

Acoustique musicale

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Du point de vue de la production du son musical, si unecorde ou unecolonne d'air dans un tuyau vibre dans sonmode normal à une fréquence def Hz, une corde ou colonne de la moitié de sa longueur sonnera à l'octave supérieure (doublement des vibrations,f multiplié par deux). Diviser encore par deux la longueur aboutit à deux octaves (quart de la longueur,f multiplié par quatre), diviser encore par deux donne le huitième de la longueur et trois octaves.

Exemple des flûtes à bec :

À l'opposé, pour descendre d'une octave, la longueur doit être multipliée par deux, pour deux octaves par quatre, et pour trois octaves, par huit.

Exemple des hautbois :

Lehautbois, d'environ 60 cm, sonne deux octaves au-dessus dubasson, d'à peu près 240 cm et trois octaves au-dessus ducontrebasson, d'environ 480 cm.

Voir également les longueurs destuyaux d'orgue.

Physique

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Les études sur les cordes et tuyaux vibrants des instruments de musique ont débouché sur la notion physique defréquence. En définissant unson musical par safréquence fondamentale, on relie, malgré quelques anomalies, la perception musicale de lahauteur et laphysique[8]. L'intervalle d'octave correspond au doublement de la fréquence fondamentale.

Octaves dula :

Si on choisit comme point de départ lanotela, la fréquence fondamentale dudiapason standardisé est 440 Hz. Les octaves situées de part et d'autre de cette note auront pour extrémités les fréquences : 55, 110, 220, 440, 880, 1 760 Hz, et ainsi de suite[a].

Le rapport des fréquences fondamentales de deux notes à l'octave est donc de 2 ; pour deux notes séparées den{\displaystyle n} octaves, le rapport entre les fréquences est def1/f0=2n{\displaystyle f_{1}/f_{0}=2^{n}}. On a doncn=log2(f1f0){\displaystyle n=\log _{2}\left({\frac {f_{1}}{f_{0}}}\right)}. Ceci établit uneéchelle logarithmique des fréquences, dont l'unité est l'octave. L'écart en octaves entre deux fréquencesf0{\displaystyle f_{0}} etf1{\displaystyle f_{1}} quelconques est :

Écart en octaves :E=log2(f1f0){\displaystyle E=\log _{2}\left({\frac {f_{1}}{f_{0}}}\right)}

aveclog2{\displaystyle \log _{2}} lelogarithme de base 2, qu'on peut calculer en divisant le logarithme du rapport par celui de 2 dans la même base.

Un écartE{\displaystyle E} nul correspond à un rapport de fréquence unitaire, donc des fréquences égales. Si l'écart est positif, la fréquencef1{\displaystyle f_{1}} est plus grande que la fréquencef0{\displaystyle f_{0}}. Les définitions de la physique sont indépendantes de la perception humaine ; mais s'il s'agit de fréquences sonores audibles, le son correspondant àf1{\displaystyle f_{1}} est plus aigu. Inversement, si l'écart est négatif, la fréquencef1{\displaystyle f_{1}} est plus petite que la fréquencef0{\displaystyle f_{0}} et le cas échéant le son en est plus grave.

L'octave que l'acoustique définit rigoureusement ne coïncide pas exactement avec la perception musicale pourles notes les plus aiguës du piano.

Usage technique

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Les techniques de l'électronique se sont appliquées, depuis les années 1920, à la reproduction musicale. On exprime souvent les rapports de fréquences dusignal électrique en octave et en fractions d'octave, bien qu'on préfère souvent ladécade[9]. Par exemple, les filtres de pondération des mesures de lasonie se définissent en tiers d'octave ou en octave ; les réglages deségaliseurs dits graphiques présentent unetirette verticale partiers d'octave ; la pente d'unfiltre électronique s'exprime souvent endécibels par octave.

Exemple — pente d'un filtre du premier ordre :

La pente d'un filtre passe haut du premier ordre peut se dire :

  • de 6 dB par octave,
  • de 20 dB par décade,
  • de 1.

Dans ce dernier cas, on sous-entend que la pente de l'asymptote sur lediagramme de Bode est 1, c'est-à-dire que le logarithme du niveau est égal à celui du rapport de la fréquence à lafréquence de coupure.

Le spectre sonore s'étend sur une dizaine d'octaves, de quelqueshertz à environ 16 kHz. Les mesures acoustiques pouvant s'étendre dans lesinfrasons et dans lesultrasons, la norme ISO 266:1997 définit des intervalles d'octave, demi-octave et tiers d'octave autour de la fréquence de référence de 1 kHz, centrés de 1,25 Hz à 20 kHz.

Solfège

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L'octave est l'intervalle qui sépare deuxnotes de même nom[10]

Pour différencier les octaves de notes de même nom, on indique un numéro d'octave. Le changement d'octave se fait à partir dudo : on passe dusi2 audo3. La convention française donne le numéro3 à l'octave qui contient lela dudiapason à 440 Hz, qui se note « la3 ». Dans ce système, lela de 220 Hz sera lela2.

Les logiciels d'édition et composition musicales les plus répandus utilisent la convention ditescientifique, en vigueur aux États-Unis, dans laquelle la numérotation des octaves commence à zéro, et qui par conséquent ont une unité de plus. Lela3 est ainsi notéA4[11].

Dans le système français (et plus largement dans la notation latine), au-dessous de l'octave 1 se trouve l'octave -1. Il n'y a pas d'octave zéro[12],[13]. Dans le système américain, la numérotation va de 0 à 8.

L'oreille humaine perçoit les sons dans des fréquences comprises entre quelqueshertz et 15 000 Hz[b], bien qu'en fait les limites dépendent du niveau sonore et de la durée du son et varient d'un individu à l'autre[14]. La note la plus grave d'unpiano normal est le la-2 à 27,5 Hz[c].

Exemples d'octaves justes :

Commencent par une octave juste ascendante :

Divisions de l'octave

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Demi-ton

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Article détaillé :Demi-ton.

Lagamme au tempérament égal divise l'octave en douze intervalles enprogression géométrique. Chacun de cesdemi-tons correspond à un rapport de fréquences fondamentales de212{\displaystyle {\sqrt[{12}]{2}}}, soit environ 1,06.

Tiers d'octave ou dixième de décade

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Article détaillé :Bande d'octave.

L'intervalle du demi-ton, utile à la musique, est trop étroit pour des applications scientifiques et techniques. Dans ce contexte, on divise, si nécessaire, l'octave en tiers. Un tiers d'octave correspond à un rapport de fréquences d'un peu plus d'un quart (1,26 environ). On retient facilement la série des valeurs normalisées, 100, 125, 160, 200, 250, et ainsi de suite, les valeurs doublant en trois étapes.

La série ISO 266:1997 en tiers d'octave et celle en dixième de décade coïncident à moins de un pour cent près. Une décade correspond à un facteur 10, dix tiers d'octave correspondent à un facteur 10,08[d]. Leprincipe d'incertitude rend la différence négligeable pour les durées d'analyse ordinaires.

Octave et décade, cent et savart

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Articles détaillés :Cent (musique) etSavart (musique).

Les petits écarts de fréquences se repèrent sur des échelles dont la plus petite division est inférieure au seuil de discrimination des auditeurs. Lecent se définit comme un centième de demi-ton, c'est-à-dire un mille deux centième d'octave.

On exprime aussi ces écarts endécade, c'est-à-dire en logarithme décimal de l'écart entre deux fréquences, autrefois plus simple à calculer. L'octave garde la faveur des praticiens entraînés à reconnaître des intervalles musicaux à l'oreille. Le millième de décade s'appelle lesavart.

La norme ISO 266:1997[15] définit des bandes en décades et dixièmes de décades.

Autres dénominations

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L'intervalle d'octave a parfois été appelé, surtout dans des publications anglophones, par son nom grec issu dupythagorisme :diapasôn, faisant suite au diatessarôn (quarte) et au diapente (quinte)[16],[17].

Bibliographie

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes

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  1. On parle ici de sons musicaux suffisamment riches enpartielsharmoniques. Pour unson pur, sans harmoniques, la perception d'un même intervalle tonal exige une multiplication de la fréquence par un facteur qui augmente avec la fréquence. On a déterminé à partir d'expériences avec lessons purs uneéchelle de Mel qui diverge notablement de laprogression géométrique prévue par la théorie musicale (Demany 1999,p. 46-47). Les instruments de musique comportant despartiels pratiquementharmoniques, ceux-ci contribuent à la sensation sonore, et pour la musique l'écart à la théorie est en pratique moindre. Pour une octave qui sonne juste, il faut augmenter un peu la fréquence d'accord au-delà de 500 Hz. Pour la note la plus aigüe du piano, cet ajustement est de l'ordre de 20 cents, soit 1 % (voirInharmonicité du piano). Cette légère divergence est sans commune mesure avec celle de l'échelle des mels : c'est que même pour les notes les plus aiguës du piano, les trois premières harmoniques sont présentes et dans le domaine audible.
  2. Les limites de reproduction des systèmeshaute-fidélité sont 20 et 20 000 Hz ; enaudiométrie on explore de 125 Hz à 16 kHz et pour les mesures debruit, on considère les basses fréquences à partir de 1 Hz, et jusqu'à 14 kHz. Les étudespsychoacoustiques ont montré que les personnes entraînées peuvent identifier les intervalles musicaux entre sons purs entre 60 Hz et 5 kHz environ (Demany 1999,p. 48). Pour les sons musicaux en dessous de 60 Hz, les partiels plus aigus permettent d'identifier la note, bien qu'avec moins de précision. La limite aigüe est un peu plus haut que la note la plus aigüe du piano (accordée à 4,2 kHz environ).
  3. La note la plus grave du piano de concertBösendorfer 290 est le do-2, à 16,35 Hz
  4. Dix octaves correspondent à une multiplication de fréquence dix fois par deux, soit en tout 1024, tandis que trois décades font un facteur 1000. On compare le rapport d'une décade à la racine cubique de celui de dix octaves. La racine cubique de 1024 est à peu près 10,08.

Références

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  1. Aristote,Problèmes musicaux, 39. Traduction française de Ruelle,Revue des Études grecques IV/15, 1891.En ligne
  2. A. M. S. Boetius,De institutione musica, Livre 5, chapitre X.En ligne
  3. Hucbald de Saint-Amand,Musica, vers 900, Gerbert,Scriptores I, p. 107
  4. Francisco Salinas,De musica libri septem, Salamanca, 1577, p. 52-53
  5. Jean-Philippe Rameau,Traité de l'harmonie réduite à ses principes naturels, Paris, Ballard, 1722, p. 6-9.
  6. « ... the octave is by no means a self-evident interval in primitive music ».(en)CurtSachs etJaapKunst (ed.),The Wellsprings of Music, La Haye, Martinus Nijhoff,,p. 54.
  7. Demany 1999,p. 54.
  8. Castellengo 2015,p. 230.
  9. TaharNeffati,L'électronique de A à Z, Paris,Dunod,,p. 213.
  10. AdolpheDanhauser,Théorie de la musique, Paris,Hachette,(lire en ligne),p. 9.
  11. Abromont 2001,p. 564
  12. Abromont 2001,p. 37-38
  13. Pierre Fleury et Jean Paul Mathieu,Traité de physique générale et expérimentale,Eyrolles, 1962
  14. MarioRossi,Audio, Lausanne, Presses Polytechniques et Universitaires Romandes,,1re éd., 782 p.(ISBN 978-2-88074-653-7,lire en ligne),p. 126-130.
  15. « ISO 266:1997 Acoustique -- Fréquences normales », suriso.org(consulté le).
  16. (en)A new dictionary of the French and English languages,(lire en ligne),p. 330
  17. JeanManold, « Dialogue des morts »,Le Mercure musical,no 1,‎,p. 351(lire en ligne).
v ·m
Généralités
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Notes
Division du temps
Altération
Marques d’expression
Articulation
Ornements
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