Cet article concerne l'entité administrative. Pour la région historique et culturelle, voirOccitanie (région culturelle). Pour les autres significations, voirOccitanie.
Sa plus grande ville estToulouse, qui est également lapréfecture régionale, tandis que la deuxième métropole régionale,Montpellier, conserve plusieurs administrations[3]. Le siège, les administrations et les directions générales duconseil régional sont installées à Toulouse et les assemblées délibérantes se tiennent à Montpellier.
Temporairement appeléeLanguedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le nom « Occitanie » est officiel depuis le et effectif depuis le[4]. S'il est sous-titré « Pyrénées-Méditerranée »[5] par leconseil régional, ce sous-titre n'apparaît pas dans leJournal officiel de la République française. La loi avait prévu, dans un premier temps, de nommer les régions fusionnées en juxtaposant les noms des anciennes régions par ordre alphabétique. La région est donc provisoirement nommée « Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées » en attendant qu'un nouveau nom soit choisi pardécret en Conseil d'État sur proposition duconseil régional de la région fusionnée, décision devant intervenir avant le[6].
Une consultation organisée sur internet parLa Dépêche du Midi, fin 2014, indique que les 17 881 votants penchaient à l'époque en faveur du nom « Occitanie-Pyrénées » (15 %), mais les noms « Midi-Languedoc » et « Pyrénées-Languedoc » sont également populaires (13 % chacun), suivis par « Midi-Roussillon » (10 %) et « Midi-d’Oc » (8 %). Le nom de la province historique « Languedoc » est plébiscité par 7 % des votants, à égalité avec « Pyrénées-Méditerranée », nom défendu parMartin Malvy, le président deMidi-Pyrénées et calqué sur le nomdu GECT. Viennent ensuite « Sud de France » (5 %), porté parDamien Alary, le président deLanguedoc-Roussillon (il s'agit d'une marque utilisée à des fins de communication et de promotion du tourisme) et « Sud-Pyrénées », qui recueille également 5 % des avis[7].
A l'occasion d'une enquête réalisée du 7 au par les quotidiens régionauxLa Dépêche du Midi,Midi libre,Centre Presse,L'Indépendant et deLa Nouvelle République des Pyrénées, 23 % des 202 357 personnes qui se sont exprimées ont choisi le nom « Occitanie » pour la future région ; cependant l’Occitanie ne se limite pas à la région (une grande partie de la régionNouvelle-Aquitaine, une partie de la régionAuvergne-Rhône-Alpes et la régionProvence-Alpes-Côte d’Azur sont également occitans), alors que leRoussillon et laCerdagne ne sont pas occitans, mais catalans. Parmi les12 autres noms, un est également populaire et reçoit 20 % des votes : « Occitanie-Pays Catalan ». Suivent ensuite « Languedoc » à 8 %, « Midi-Languedoc », « Midi-Méditerranée » et « Pays-d'Oc » à 7 %. « Sud de France » ne séduit que 6 % des votants[8].
Dès son élection, le conseil régional annonce vouloir mettre en place une consultation citoyenne pour choisir le nom de la nouvelle région ; cette consultation se déroulera en plusieurs étapes. Dans un premier temps, les citoyens sont invités à suggérer des noms à un Comité du nom mis en place par le conseil régional et regroupant historiens et personnalités régionales. Le comité du nom est ensuite amené à choisir une liste de noms qui seront soumis au vote des citoyens.
Le, le comité du nom propose une liste de huit noms[9] :
Languedoc ;
Languedoc-Pyrénées ;
Midi ;
Occitanie ;
Occitanie-Roussillon ;
Pays d'Oc ;
Pyrénées-Méditerranée ;
Terres d'Oc.
Liste qui sera amendée la semaine suivante par le conseil régional et réduite à cinq noms[10] :
Languedoc ;
Languedoc-Pyrénées ;
Occitanie ;
Occitanie-Pays catalan ;
Pyrénées-Méditerranée.
Les propositions « Pays d'Oc » et « Terres d'Oc » ne sont pas retenues car identiques ou semblables à des marques commerciales ; « Occitanie-Roussillon », jugé trop réducteur, est remplacée par « Occitanie-Pays catalan ».
La consultation a eu lieu du 9 mai au. Les électeurs ont été invités à classer les propositions par ordre de préférence, les résultats étant analysés selon laméthode de Condorcet. Occitanie est placé en tête par 44,90 % des suffrages, soit par 91 598 votants. Derrière, arrive Languedoc-Pyrénées avec 17,31 % de premiers choix, puis Pyrénées-Méditerranée (15,62 %), Occitanie-Pays Catalan (12,15 %) et enfin Languedoc (10,02 %). Occitanie est le grand gagnant selon la méthode de Condorcet en remportant tous les duels avec les quatre autres noms[11], alors que selon ce même critère c'est Occitanie-Pays Catalan qui est le perdant.
Déroulement du processus de choix du nouveau nom de la région
Comparaison des préférences entre les noms proposés
Le nom seul d'« Occitanie » est toutefois critiqué par les représentants des milieux économiques qui préfèrent l'appellation jugée plus neutre et plus parlante sur la scène internationale de « Pyrénées-Méditerranée ». Ainsi, le président du conseil économique, social et environnemental régional (CESER) Jean-Louis Chauzy estime que prendre le nom d'« Occitanie » serait « une erreur ». Ce choix est également contesté par certainsrégionalistes occitans qui mettent en avant que, linguistiquement, culturellement et historiquement, l'Occitanie renvoie à une réalité géographique bien plus vaste que la nouvelle région — La région ne couvre que 36 % du territoire occitan etBordeaux,Limoges,Clermont-Ferrand ou encoreMarseille sont également occitanes —, et parAlain Rousset, président de la régionNouvelle-Aquitaine, qui va dans ce sens dans un courrier adressé à Carole Delga, dans lequel il rappelle que l'ancienne Aquitaine a beaucoup œuvré en faveur de l'occitan[12], tandis que les élus desPyrénées-Orientales comme lescatalanistes regrettent que leur identité spécifique ne soit pas prise en compte[13],[14].
Le, leconseil régional réuni en assemblée plénière vote en faveur de l'adoption du nom « Occitanie ». Ce nom sera accompagné de la signature « Pyrénées-Méditerranée » dans l'ensemble de la communication officielle de la région. Le nom est validé par leConseil d'État et legouvernement, et publié aujournal officiel le[15]. En 2016 puis en 2017, leConseil d’État rejette des recours catalans voulant faire adopter le nom « Occitanie-Pays catalan »[16].
Le conseil régional utilise deux variantes du logo sous forme dedrapeau, mais a également conservé l'usage conjoint des drapeauxoccitan etcatalan[19] :
Drapeau occitan.
Drapeau catalan ("Senyera").
Version carrée du logo sur fond blanc.
Version rectangulaire du logo.
Drapeau sans inscriptions.
Blason de la Région Occitanie.Blason de la Région Occitanie
Sur écu français ancien, écartelé, aux trois premiers de gueules, au quatrième d'or à quatre pals de gueules, chargé en son cœur d'une croix cléchée, alésée, vidée et pommetée de douze pièces aussi d'or brochant sur le tout.
Lacroix occitane et les pals aragonais (ces derniers étant également utilisés par l'Aragon, lesBaléares, laCatalogne, laCommunauté valencienne et divers blasons dans le Sud de la France) ont toujours été déclinés dans les emblèmes des territoires qui ont constitué la région administrative Occitanie. Le nouveau blason est une réactualisation graphique de l'ancien blason duLanguedoc-Roussillon. Il a été adopté par leConseil régional d'Occitanie en 2017 à la suite de son identité visuelle[20].
Ce cadre topographique et géologique particulier, ainsi que la situation de la région, contribuent à créer certaines particularités climatiques locales.
Dans leclimat méditerranéen, l’amplitude annuelle est assez limitée, étant de14°C àPerpignan, de15°C àSète, de17°C àMontpellier et de18°C àNîmes. Ces valeurs sont comparables à celles des climats semi-océaniques, malgré la latitude souvent plus basse. Les hivers sont toutefois un peu plus doux que ceux de la façade ouest : la température moyenne de janvier va de6,9°C àNîmes à8,4°C àPerpignan, le nombre de jours de gel annuel est de 8,5 àSète et de 12,1 auGrau-du-Roi sur la côte, de 13,5 àPerpignan et de 25,3 à Montpellier, à quelques km du littoral. Les étés sont par définition chauds et secs ; la température moyenne de juillet va de23°C àSète à 24,9 àNîmes. Le minimum de pluie en été est accusé en juillet, 12,4 mm ou 13,1 mm sur le littoral respectivement auGrau-du-Roi et àSète mais 16,4 mm àMontpellier, 17,1 mm àPerpignan et 28,2 mm àNîmes. L'ensoleillement, comme sur l'ensemble du pourtour méditerranéen, y est très élevé : en moyenne, 2 506 heures par an àPerpignan, 2 663 àNîmes et 2 668,2 àMontpellier.
Concernant leclimat océanique aquitain, les hivers restent plutôt doux (en janvier5°C àGourdon, 5,2 àAuch, 5,5 àMontauban) avec des gelées qui peuvent toutefois être sévères. Sur la période1971-2000, les minima absolus sont de−20°C àMontauban. Les étés sont plus chauds que dans le type océanique des territoires situés plus au nord (en juillet20,3°C àGourdon,20,7°C àAuch,22,5°C àMontauban) et orageux. Comme pour le domaine parisien, l’amplitude s’accroît avec l'éloignement par rapport au littoral mais reste dans des limites raisonnables, avec15,5°C àAuch. Les précipitations sont régulières toute l’année, mais contrairement au domaine « parisien », le minimum estival persiste le plus souvent y compris quand on va vers l’est. On note aussi un maximum de printemps qui n’existe pas au nord, en particulier au pied desPyrénées. Ces pluies sont modérées au centre du bassin (Montauban 747 mm/an) et s’accroissent à l’approche des massifs (Gourdon 883 mm/an). L'ensoleillement diminue quand on s’approche desPyrénées-Atlantiques avec 1 866 heures par an àAuch, et augmente vers l'est et la Méditerranée :Gourdon 2 054 heures etAlbi 2 200 heures. Bien que ce climat soit plus méridional que le type « parisien », les brouillards ou nuages bas hivernaux par temps anticyclonique sont encore fréquents.
Le cadre topographique de la région crée également des phénomènes climatiques et météorologiques spécifiques. Notamment, les reliefs créent les conditions de développement de vents relativement violents, par accélérations des vents maritimes, océaniques ou nordiques du fait de l’effet de canalisation (effet Venturi) des massifs environnants (Massif central etPyrénées dans leseuil du Lauragais,Massif central etAlpes par lecouloir rhodanien au nord-est). Ainsi, troisvents de couloir marquent régulièrement les territoires de la région : provenant duLauragais, levent d'autan souffle depuis le sud-est / sud-sud-est dans la partie orientale dubassin aquitain et le sud-ouest duMassif central, tandis que latramontane vient en sens inverse du nord-nord-ouest vers le littoral languedocien[27],[28]. Lemistral provient du nord – nord-est par la vallée duRhône, et affecte surtout la partie orientale de la plaine languedocienne et le sud-est duMassif central. Ces vents, généralement puissants, assèchent l’air, dégagent le ciel et, en hiver dans leclimat méditerranéen, peuvent provoquer des épisodes froids plus fréquents que dans les régions protégées comme laCôte d'Azur.
La rencontre de l'air froid océanique avec de l'air chaud et humide porté par des vents provenant du golfe du Lion (appelés « entrées maritimes »), et l'accumulation des masses nuageuses ainsi formées sur les reliefs du sud duMassif central (essentiellement lesCévennes), provoquent des phénomènes orageux violents. Appelés « épisodes cévenols », ils affectent surtout leGard, l'Hérault et laLozère (un phénomène identique existant dans l'Aude avec lamontagne Noire), essentiellement en automne. Des mois de précipitations peuvent alors s’abattre en quelques jours, provoquant le gonflement des fleuves côtiers (appelésrivières cévenoles) et des inondations en plaine, causant alors des dégâts importants.
Dans lepiémont pyrénéen et lebassin aquitain, en automne et en hiver, le vent de sud à sud-ouest peut amener un temps sec et exceptionnellement chaud pour la saison, à cause de l’effet defoehn dû au franchissement desPyrénées par une masse d’air doux en provenance d’Espagne. Ce phénomène peut favoriser les incendies forestiers.
Brume matinale sur un paysage enneigé de l'Aubrac, en.
Régime de foehn dans lesPyrénées caractérisé par une bande de ciel bleu (letrou de fœhn) puis, en aval du phénomène, des nuages « soufflés » traduisant un vent puissant.
LeGers, en été. Au dernier plan, la chaîne desPyrénées.
Ces particularités climatiques locales combinées à la grande variété de reliefs, d'espace aquatiques et de nature des sols permet l'épanouissement d'une flore et d'une faune abondante et fortement diversifiée.
En revanche, les plus basses altitudes de la plaine littorale et dubassin toulousain, historiquement les plus denses et les plus urbanisées, concentrent la quasi-totalité du développement démographique et économique connu par la région depuis lesannées 1960 (avec l'attractivité des deux métropoles ou letourisme de masse sur le littoral méditerranéen). Il en résulte unepression anthropique de plus en plus marquée, provoquant l'artificialisation deterres agricoles ou d'espaces naturels (berges des cours d'eau et étangs, cordons littoraux, garrigues...) parétalement urbain, la segmentation de l'espace par le bâti et les axes de circulation, l'appauvrissement des sols et les pollutions par exemple par lesintrants agricoles, l'érosion des dunes sur le littoral, entre autres[29].
Légende Communes de plus de 100 000 hab. Communes entre 50 000 et 100 000 hab. Communes entre 20 000 et 50 000 hab. Communes entre 10 000 et 20 000 hab. Communes de moins de 10 000 hab.
La répartition géographique de la population en Occitanie est caractérisée par la macrocéphalie deToulouse etMontpellier, une plaine littorale méditerranéenne densément peuplée et urbanisée, unhinterland toulousain agricole et des massifs montagneux faisant partie de la « diagonale des faibles densités ».
L'armature urbaine de l'espace régional est établi pour l'essentiel depuis leMoyen Âge central, durant lequel l'essor urbain que connaît alors l'Occident chrétien — et tout particulièrement les régions méditerranéennes — permet de compléter un premier réseau hérité de l'Antiquité[33].
Depuis, si la hiérarchie urbaine a peu évolué et la croissance urbaine a été très limitée pendant toute l'époque moderne et larévolution industrielle, le dynamisme économique et démographique connu depuis le dernier tiers duXXe siècle a fortement contribué aux espaces urbains. Il a été accompagné par un phénomène demétropolisation, avec une densification d’espaces périurbains ou interstitiels de plus en plus vastes le long des axes autour deToulouse et sur le littoral où se forme « un quasicontinuum urbain ». De même, si cet essor a profité, en règle générale, à l'ensemble des villes, il a fortement contribué à creuser les écarts entre, d'une part, les deux principales métropoles régionales,Toulouse etMontpellier, et, d'autre part, les autres agglomérations[34].
L'organisation des réseaux de transport correspond à la répartition de la population dans la région, et propose des modes de déplacements assez diversifiés.
En2016, pour les transports ferroviaires, le budget annuel de la région Occitanie s'élève à484 millions d'euros. Entre la régionalisation des TER et2016, l'Occitanie ou ses deux prédécesseurs ont investi2 milliards d’euros environ pour le transport ferroviaire[42]. Entre2002 et2016, la région a financé153 nouvelles rames, aménagé65 pôles d’échange, et a remis à neuf130 gares régionales ainsi que600 kilomètres de lignes ferroviaires régionales[42]. En passant de13,1 millions de voyageurs annuels en 2002 à20,8 millions en 2014, le trafic voyageurs a augmenté de 60 %[42]. En, le réseau TER fusionne avec celui des autocars, du transport scolaire et du transport à la demande régional pour former lesLignes intermodales d'Occitanie (LiO).
Le seul axe fluvial à conserver une importance commerciale et industrielle est leRhône à la limite orientale de la région, avec le pôle multimodal deBeaucaire (seul port rhodanien implanté dans la région, mais essentiellement destiné à la plaisance) -Tarascon (site industriel et fluvial secondaire) -Arles (principal site industriel et portuaire de cette zone)[43].
Quatre agglomérations disposent d'un système de vélo en libre service : Toulouse (VélôToulouse), Montpellier (Vélomagg'), Perpignan (BIP!) et Tarbes (Vél'en ville).
À compter de septembre 2018, la région Occitanie devient l'autorité organisatrice de l'ensemble des transports interurbains et scolaires de la région, en plus desTER. Cela entraîne la mutation des réseaux interurbains départementaux en réseau régional unique, nomméLignes intermodales d'Occitanie. Ce réseau sera composé en 2018 d'environ 360 lignes régulières, ainsi que des milliers de lignes scolaires, des services de transports à la demande, et les TERactuellement[C'est-à-dire ?] existants. Ce nouveau réseau s'accompagne de la création de deux lignes dans le département deTarn-et-Garonne, seul département où celles-ci étaient inexistantes. Malgré ce réseau unique, en 2020, il sera toujours difficile de circuler entre différents départements, sans prendre de cars régionaux TER du moins, l'uniformisation du réseau prenant du temps. De plus, pour l'instant, il n'existe toujours pas de gamme tarifaire unique : chaque réseau gardera la sienne pour l'année scolaire 2020-2021.
Avec 5 774 185 habitants au, l'Occitanie est la cinquième région française la plus peuplée. Elle en est également l'une des plus dynamiques démographiquement, notamment grâce à un solde migratoire très positif. Mais, avec 79 hab./km2, elle est également la sixième région la moins dense, et la quatrième de laFrance métropolitaine (horsCorse). La population y est très inégalement répartie, avec deux pôles concentrant près des trois cinquièmes des habitants : l'aire urbaine de Toulouse (près du quart), qui forme un système monocentré à l'ouest, et la plaine littorale languedocienne (plus du tiers), très urbanisée, polycentrée et incluse dans l'Arc méditerranéen, à l'est. Entre les deux, le reste duBassin aquitain ainsi que les reliefs desPyrénées et duMassif central constituent pour leur part la limite sud-ouest de la « Diagonale du vide »[48].
La croissance démographique s'explique avant tout par la forte attractivité de ces territoires (héliotropisme), puisque le solde migratoire apparent était, entre2007 et2012, excédentaire de 40 400 personnes, portant alors les quatre cinquièmes de la croissance de population et faisant de la région la première terre d'accueil deMétropole en valeur absolue. Rapporté à la population, ce solde migratoire représente une croissance annuelle moyenne de + 0,7 %, le deuxième deFrance métropolitaine, de nouveau derrière laCorse (+ 1,1 %). En revanche, le taux de variation de la population dû ausolde naturel est relativement faible (+ 0,2 % par an entre2007 et2012), soit deux fois moins que la moyennemétropolitaine et un niveau comparable à celui de plusieurs autres grandes régions (Bretagne,Bourgogne-Franche-Comté,Centre-Val de Loire). Toutefois, le rapport entre solde naturel et solde migratoire est plus équilibré dans les deux métropoles régionales, les deux s'établissant à égalité à + 0,7 % par an entre2007 et2012 dans l'aire urbaine de Toulouse et respectivement à + 0,6 % et + 0,7 % dans celle deMontpellier.
Cette faiblesse du solde naturel est fortement associée à l'âge moyen de la population, légèrement plus élevé que dans l'ensemble du pays : en effet, les moins de20 ans ne représentent que 23 % de la population régionale, contre 24,4 % pour l'ensemble de laFrance métropolitaine, tandis que les65 ans ou plus forment près d'un cinquième des habitants (19,7 %), soit2,5 points de plus que la moyenne de laMétropole. Plus encore, la proportion des personnes très âgées, au-delà de80 ans, était de 6,5 % en2012, contre 5,5 % au niveaumétropolitain. Les mêmes disparités observées pour le solde naturel sont visibles concernant la répartition par âge : en effet, les deux agglomérationstoulousaines etmontpelliéraines, villes étudiantes ettechnopoles importantes à l'échelle nationale voire européenne, sont plus jeunes et maintiennent ou attirent les jeunes actifs par une offre d'emploi plus diversifiée que dans le reste de la région. Ainsi, dans l'aire urbaine de Toulouse, les moins de20 ans montaient à 24,7 % et les plus de65 ans descendaient à 14,2 % en2012[50], et ces chiffres étaient de 23,9 % pour les moins de 20 ans et de 15,5 % pour les plus de 65 ans dans l'aire urbaine de Montpellier[51]. En revanche, on comptait 20 % de moins de 20 ans et 25,6 % de plus de 65 ans dans leLot[52], ainsi que respectivement 20,9 % et 24,7 % enAveyron[53], 20,9 % et 24,4 % dans leGers[54], 20,9 % et 23,9 % dans lesHautes-Pyrénées[55], 21,4 % et 23 % enAriège[56], 21,4 % et 22,05 % enLozère[57], 22,7 % et 22,8 % dans lesPyrénées-Orientales[58] ainsi que 22,9 % et 22,5 % dans l'unité urbaine de Béziers[59].
Le graphique qui aurait dû être présenté ici ne peut pas être affiché car il utilise l'ancienne extension Graph, désactivée pour des questions de sécurité. Des indications pour créer un nouveau graphique avec la nouvelle extension Chart sont disponiblesici.
Ce sont donc les flux migratoires, autant intérieurs au territoire français qu'internationaux, qui portent l'essentiel de la croissance démographique. De ce fait, moins de six habitants sur dix en2011 étaient nés dans la future région Occitanie, contre une moyenne de plus de deux tiers de natifs pour les autres régions. Une large proportion de ces non-natifs viennent d'autres régions françaises, aux profils et aux âges relativement variés (étudiants attirés par les pôles universitaires toulousains ou montpelliérains, actifs en emploi ou non surtout à partir de la trentaine avec un solde migratoire encore plus élevé pour les personnes en fin de carrière, retraités, pour l'essentiel)[60]. Plus précisément, en2008, ils étaient 3 183 471 habitants de la future région à y être nés, soit 58,7 % de la population totale (50,8 % duLanguedoc-Roussillon et 59,9 deMidi-Pyrénées). Parmi les 2 236 475 résidents nés en dehors de ce territoire, plus des deux tiers (1 519 265 personnes soit 67,9 %) provenaient d'une autre région métropolitaine, dont surtout d'Île-de-France (379 678 résidents soit 17 %), des futures régions voisines deNouvelle-Aquitaine (227 083 et 10,2 %), d'Auvergne-Rhône-Alpes (179 912 et 8 %) et deProvence-Alpes-Côte d'Azur (162 457 et 7,3 %), ainsi que des vieilles régions industrielles du nord comme les futursHauts-de-France (151 306 et 6,8 %) ou leGrand Est (135 169 et 6 %). À cela s'ajoutaient 32 382 personnes natives desOutre-mer (1,4 %)[61].
Le graphique qui aurait dû être présenté ici ne peut pas être affiché car il utilise l'ancienne extension Graph, désactivée pour des questions de sécurité. Des indications pour créer un nouveau graphique avec la nouvelle extension Chart sont disponiblesici.
En valeur absolue, la région est la quatrième deFrance métropolitaine en nombre d'immigrés en2012 (469 325 personnes), loin derrière l'Île-de-France et l'Auvergne-Rhône-Alpes mais presque à égalité avec laProvence-Alpes-Côte d'Azur. En revanche, en valeur relative et rapportée à la population régionale, la proportion d'immigrés est inférieure à la moyenne métropolitaine (8,3 % contre 8,8 %, mais supérieure aux 6,7 % de laFrance de Province) et ramène sa place au sein des régions au cinquième rang (à égalité avec leGrand Est et derrière laCorse)[65]. La part des immigrés dans la population départementale est la plus élevée dans lesPyrénées-Orientales (10 %), l'Hérault (9,5 %), laHaute-Garonne (9,2 %) et leGard (8,8 %), et la plus faible enLozère et dans l'Aveyron (4,5 %).
Carte des camps de concentration des réfugiés espagnols de laRetirada, en1939.
L'espace régional est, depuis l'Antiquité, une terre d'accueil pour les grands mouvements de population internationaux. Au cours duXXe siècle, diverses communautés se sont établies dans la région. LesItaliens sont arrivés au tournant du siècle, travaillant dans les exploitations viticoles ou pour lesSalins du Midi et entraînant des réactions violentes à leur installation qui ont marqué l'histoire régionale, comme lemassacre d'Aigues-Mortes d'. À partir desannées 1930, lesréfugiés espagnols issus de laRetirada après laguerre d’Espagne sont d'abord concentrés dans des camps aux conditions de vie déplorables, installés à la hâte essentiellement sur les plages du littoral duRoussillon, comme ceux d'Argelès-sur-Mer ou duBarcarès, mais aussi d'autres départements, comme lecamp d'Agde dans l'Hérault. Une grande partie d'entre eux fera ensuite souche dans lesPyrénées-Orientales, plus généralement dans l'ensemble des départements côtiers de l'ancienLanguedoc-Roussillon ou dans ceux de la frontière pyrénéenne (Hautes-Pyrénées etAriège), s'ajoutant à quelques communautés formées dès le début du siècle par la migration de travailleurs agricoles majoritairement originaires de larégion de Murcie (Mauguio étant l'un des principaux pôles de cette immigration dans la région et plus généralement enFrance). Ces populations d'originesespagnoles ont fortement marqué la région sur les plans démographiques, économiques et culturels, en entretenant des pratiques spécifiques (romerias,encierros,flamenco,corridas, etc.)[66],[67],[68]. Les arrivées d'Espagnols, comme celles d'Italiens, ont pourtant progressivement diminué à partir de la fin desannées 1960 pour devenir quasiment inexistantes à la fin duXXe siècle. LesPortugais sont venus à partir desannées 1960 (même s'ils sont peu nombreux à avoir fait souche dans la région, comparativement à l'Île-de-France par exemple), tout comme lesAlgériens, nombreux à s'installer en France après laguerre d'indépendance. LesMarocains et les ressortissants d’Afrique subsaharienne ou d’Asie ont eux immigré en grande partie depuis la fin desannées 1970 et lesannées 1980[69].
Ainsi, presque la moitié de ces immigrés habitant la région (45,7 %) proviennent d'un autre pays de l'Union européenne (essentiellement du pays voisin, l'Espagne, mais aussi d'Italie ou duPortugal), près d'un cinquième (19 %) duMaroc (surtout concentrés dans leGard, l'Hérault et leTarn-et-Garonne) et un dixième (11,4 %) d'Algérie (communauté assez importante enHaute-Garonne, surtout dans l'agglomération toulousaine)[70]. Ces populations immigrées, et tout particulièrement celles d'origines africaines, sont surtout concentrées dans certains quartiers des pôles urbains des grandes aires urbaines de la région, généralement ceux où le nombre de logements sociaux (sous la forme degrands ensembles) est important :Bagatelle,La Reynerie etBellefontaine au sud-ouest accueillent 20 % des immigrés de la commune deToulouse[71] ;La Paillade, lesHauts-de-Massanne,Alco et lePetit Bard, au nord-ouest deMontpellier, sont les quartiers de cette agglomération comptant les plus fortes proportions d'immigrées (plus de 15 % en1999) ; de même pour les quartiers Haut-Vernet, Bas-Vernet et Moyen-Vernet au nord dePerpignan ; pour Mont-du-Plan au centre-est deNîmes ; pour La Devèze au sud-est deBéziers[72]. Les populations immigrées originaires d'Espagne, d'Italie ou duPortugal, ainsi que leurs descendants, bien que très présentes également dans les grands pôles urbains, sont toutefois plus réparties dans l'espace que celles originaires du continent africain, et le pourcentage d'entre eux vivant dans une commune périurbaine ou rurale est plus important[71],[72].
L'essentiel de cette répartition a été décidée enconseil des ministres lors de la séance du, qui fixe la liste des chefs-lieux provisoires des nouvelles régions ainsi que l'implantation des directions régionales desservices déconcentrés de l'État[82] et le regroupement desacadémies de métropole en treize régions académiques[83].
L'Occitanie fait partie des trois régions françaises à compter deux intercommunalités ayant le statut demétropole créé par laloi MAPTAM, un autre volet de laréforme territoriale :
Depuis le et à la suite desélections régionales des 6 et,Carole Delga (PS) est la présidente de la région Occitanie, à la tête d'une majorité composée de trois groupes : « Socialiste Républicain et Citoyen » unissant lePS auMRC ; « Nouveau Monde » regroupantEÉLV, lePCF, lePartit occitan et desdivers gauche ; et le « groupe des Radicaux » constitué essentiellement duMouvement radical.
Dans la région, la vie militaire est très présente. Elle regroupe la majorité des unités composant la11e Brigade Parachutiste, avec quelques vingtaines de casernes, dont les troupes sont souvent envoyées les premières dans des zones en conflit, comme auLiban, auTchad, auKosovo,en Afghanistan, auMali, ainsi que dans d'autres pays. Le17e régiment du génie parachutiste basé àMontauban aussi appelé « le couteau suisse de l'armée française » est l'un des régiments les plus connus en France car c'est la seule unité d'élite en Europe qui peut accomplir des opérations spécifiques dans des conditions extrêmes. D'autre garnisons sont également réputées, comme celle dePamiers, deCarcassonne ou encore deCastelsarrasin. L'Occitanie abrite aussi des camps militaires comme leCamp de Caylus ou encore desCentres nationaux d'entraînements commando comme ceux deMont-Louis ouCollioure. Il y a également une station radar de surveillance de l’espace aérien méditerranéen qui se trouve au massif de la Clape près de Narbonne.
Centre de transmissions France Sud basé àVillepinte etVillemagne s'occupent des traitements et des liaisons satellite vers les unités militaires projetés ou en opération.
Dans la région Occitanie, lagestion de l'eau est assurée par plusieurs acteurs détenus majoritairement par la région. LeGroupe BRL, basé àNîmes et fondé en1955 sous le nom de Compagnie Nationale d'Aménagement de la Région du Bas-Rhône et du Languedoc (CNARBRL), qui est responsable du Réseau Hydraulique Régional (RHR), qui alimente en eau potable et en irrigation des communes des départements de l'Aude, du Gard et de l'Hérault[89].
À l'ouest de la région,Rives & Eaux du Sud-Ouest, anciennement Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG), basée àTarbes, gère les ressources en eau, principalement pour l'irrigation agricole[89].
La région Occitanie compte un peu plus de 113 000 entreprises ainsi que 2 494 000 employés en 2012.
Données en 2012
Actifs de 15
à 64 ans
Artisans, commerçants,
chefs d'entreprise
62 012
Cadres et professions
intellectuelles supérieures
189 997
Professions intermédiaires
357 911
Employés
318 932
Ouvriers
747 148
Le graphique qui aurait dû être présenté ici ne peut pas être affiché car il utilise l'ancienne extension Graph, désactivée pour des questions de sécurité. Des indications pour créer un nouveau graphique avec la nouvelle extension Chart sont disponiblesici.
Le graphique qui aurait dû être présenté ici ne peut pas être affiché car il utilise l'ancienne extension Graph, désactivée pour des questions de sécurité. Des indications pour créer un nouveau graphique avec la nouvelle extension Chart sont disponiblesici.
Le graphique qui aurait dû être présenté ici ne peut pas être affiché car il utilise l'ancienne extension Graph, désactivée pour des questions de sécurité. Des indications pour créer un nouveau graphique avec la nouvelle extension Chart sont disponiblesici.
Le graphique qui aurait dû être présenté ici ne peut pas être affiché car il utilise l'ancienne extension Graph, désactivée pour des questions de sécurité. Des indications pour créer un nouveau graphique avec la nouvelle extension Chart sont disponiblesici.
L'Occitanie se classe première régionbio deFrance, avec 6 500 exploitations (soit329 660 hectares) mettant en œuvre une agriculture biologique certifiée en 2015. Parmi elles, on dénombre plus de23 000 hectares devignes.
Première région de grandes cultures (blé dur, maïs…) avec majoritairement des terres dévolues à lacéréale (814 500 hectares), lescultures fourragères (destinées à l'alimentation du bétail,317 300 hectares), et laviticulture (270 000 hectares).
La région occitane est la première région ovine de France puisqu'elle concentre 32 % des effectifs français, et assure 29 % de la production de viande et 73 % de la production de lait nationales. Elle est la troisième région agroalimentaire avec 7 000 établissements.
Enfin, l'Occitanie se classe comme premiervignoble mondial en superficie pour les vins àappellation d'origine bénéficiant d'une protection.
L'Occitanie est la première régionmétropolitaine pour la part du PIB consacrée à larecherche et développement (R&D) (avec un taux d’effort de 3,7 % en 2014) et la seule à atteindre l’objectif fixé par la Commission européenne dans le cadre de lastratégie Europe 2020 (3 %).
L'Occitanie est la4e régiontouristique deFrance avec 13 milliards d’euros de recettes touristiques et 181 millions de nuitées annuelles en moyenne dont 23 millions en plein air avec 14,2 millions de touristes sur le littoral dont 7 millions d'étrangers et 15 millions dans les hôtels.
Pendant plus d'un siècle, des usines aéronautiques ont été créées dans la région toulousaine, marquant définitivement l'économie et l'histoire locale. Ces usines ont été construites d'abord dans la zone deMontaudran (sud), Saint-Éloi (nord-ouest) puis Toulouse-Colomiers-Blagnac, à la frontière de la ville. La ville a été choisie pour devenir l’une des métropoles d’équilibre du pays en accueillant les activités aéronautiques et spatiales lors de la décentralisation.
L'avionBreguet 19, nommé« Point d'Interrogation », est historiquement construit àVendargues, dans l'Hérault. C'est la raison pour laquelle les clubs de sport de cette ville s'appellent« P.I. Vendargues » et ont un avion sur l'écusson[91].
Airbus est unconstructeur aéronautique européen situé àBlagnac, dans la banlieue deToulouse. Division détenue à 100 % par le groupe industrielAirbus, l'entreprise fabrique environ la moitié des avions de lignes produits dans le monde, et est le principal concurrent deBoeing.
Dans l'histoire plus récente, de nouveaux avions parfois révolutionnaires ont été conçus àToulouse, comme leConcorde, le seul avion de ligne supersonique au monde, ou l'Airbus A380, le plus gros avion de transport de passagers au monde. L'assemblage final de cet avion est effectué sur le site de Toulouse. Aujourd'hui encore,Airbus reste un acteur clé de l'économie locale et nationale, dans les domaines de l'aéronautique. En 2013Airbus Toulouse devient le premier site industriel deFrance avec 13 217 salariés.Toulouse a su s'imposer dans le secteur de la recherche, d'innovation et de l'industrie aérospatiale.
L’industrie aérospatiale est très présente dans la région. En effet elle représente aujourd’hui une vingtaine de constructeurs et d’équipementiers et 17 000 salariés. La région regroupe le quart du potentiel de recherche aéronautique et aérospatial français[92].
L'Occitanie fait partie de l’un des pôles européens majeurs de laconquête spatiale, les satellites embarqués par lafusée Ariane sont, pour la plupart, conçus et assemblés dans la région. Au total, la construction spatiale représente 7 500 salariés directs et 15 000 indirects. Plus de 200 sociétés régionales.
C'est depuisToulouse que le robotCuriosity, envoyé sur laplanète Mars en 2012 que les chercheurs duCNES peuvent prendre le contrôle de laMars Science Laboratory qui sert à analyser et fragmenter le sol martien, et du SAM, le laboratoire d’analyse d’atmosphère du rover. La mission d’exploration martienne est contrôlée par laNASA avec la collaboration de l'ESA et duCNES.
Ce laboratoire doit sa renommée mondiale à son acquis scientifique unique dans le domaine des études par voie solaire des phénomènes à haute température et du comportement des matériaux soumis à des conditions extrêmes.
Les fours solaires de Mont-Louis et d'Odeillo ont servi de modèles dans le monde entier, démontrant le potentiel de l'énergie solaire et ses multiples applications. Sur place, il est également possible de découvrir la cuisson aufour solaire.
Dès les années de l'après-guerre, les sociétés américaines d'informatique commeIBM,Texas Instruments,Dell... ont cherché à implanter des unités de production en France. Pour ce faire, ces entreprises cherchaient des petites Californies, à savoir :
des villes avec peu de densité démographique, situées en bord de mer,
des villes avec une fort bagage intellectuel et des universités reconnues,
des villes avec des connexions routières ou ferroviaires denses.
Après s'être un temps rapproché deNarbonne, la sociétéIBM a jeté son dévolu sur Montpellier, installant dès 1958 l'une de ses principales usines mondiales, à savoir IBM Pompignane. Cette usine, spécialisée dans la fabrication desmainframeIBM 360 et 370 a connu ses années de gloire jusqu'en 1983, date à laquelle le planMauroy a conduit à la désindustrialisation forcée du Languedoc. L'usine IBM existe toujours, elle est maintenant centrée sur la fabrication des ordinateurs portablesLenovo et sert de centre de tests et de vitrine commerciale. Également, IBM a construit en 2015 un cluster de stockage de données sur les hauteurs de Montpellier, cluster servant à alimenter le projetWatson (intelligence artificielle).
Le déclin d'IBM s'est accompagné de l'arrivée opportune de la sociétéDell, qui fit de Montpellier, dès 1990, son centre européen de la construction des ordinateurs portables sur mesure.
De nos jours, Montpellier est considérée comme l'une des capitales de l'informatique européenne. De nombreuses entreprises ont une direction informatique nationale ou internationale implantée en Occitanie :La Poste, leCrédit agricole,ACOSS,UGAP,Ubisoft,Royal Canin,Inforsud,Pôle emploi...
00-FRISE BOLEGADIS FR INT-V13L'Occitanie au cours des temps entre Rhône et Pyrénées
En2016 apparaît sur la carte deFrance, entreRhône etPyrénées, une nouvelle région du nom d'Occitanie.
Sur ce même territoire, et avec quelques variantes, l’appellation “Occitania” ouOccitanie a été utilisée, presque sans interruption, pendant plus de 500 ans, de la fin duXIIIe siècle jusqu'à la fin duXVIIIe siècle, par les rois de France, les Parlements successifs et les états du Languedoc. Au milieu duXXe siècle, les linguistes, poètes et écrivains s'emploieront à désigner sous cette même appellation, tout l'espace de lalangue d'oc ouoccitan.
Le nomOccitanie recouvre donc deux réalités aussi légitimes que différentes. Il en est de même pour d’autres territoires tel que l’Europe (Union européenne et Europe de l’Atlantique à l’Oural, Europe du Bosphore au cap Nord…) ou l’Amérique (Du détroit de Béring à la Terre de Feu, les États-Unis…).
LaCroix occitane, anciennement Croix du Languedoc, figure sur de nombreux blasons ou logos de régions, villes, organismes et associations des pays occitans, entre Italie et Catalogne.
Ses origines sont incertaines et ses significations diverses, solaires, zodiacales, voire ésotériques.
LaCroix occitane, caractérisée par ses douze bulles ou pommettes, apparaît dès la deuxième moitié duXIe siècle sur les blasons des Comtes de Toulouse. Elle sera abondamment reprise depuis ceXIe siècle.
LaCroix occitane est aujourd’hui un des emblèmes majeurs des deux acceptions de l’Occitanie. Elle est également l’emblème le plus respecté et le plus familier de la langue et de la culture occitane.
La région Occitanie au sein de l'espace occitan (trait rouge).
La région administrative issue de la fusion entreMidi-Pyrénées etLanguedoc-Roussillon est pour sa majeure partie de tradition occitane. En effet, son territoire se situe à 95 % dans l'Occitanie culturelle, au centre de celle-ci. L'attachement à l'identité occitane est donc fort au sein de la région, et présente un dénominateur commun important entre les deux ex-régions. De ce fait, la région a été nommée Occitanie à la suite de sa création, en référence à l'Occitanie culturelle dont elle tient son identité[106].
Le territoire relevant du ressort desÉtats Généraux du Languedoc (convoqués pour la première fois en1346) s'est ensuite progressivement réduit à ce qui est appelé durant l'Ancien Régime laprovince du Languedoc.
Les armes de l'ancienne province deGascogne, écartelées d'azur au lion d'argent et de gueules à la gerbe de blé d'or liée d'azur, ont été créées pourLouis XIV : il fait référence au lion descomtes d'Armagnac.
Depuis laRévolution, le comté est entièrement compris dans le département de l'Ariège. Le dialecte occitan qui y est traditionnellement parlé est lelanguedocien.
Actuellement[C'est-à-dire ?], l'appellation deRoussillon est toujours la plus utilisée pour désigner ce territoire, se retrouvant dans la dénomination de l'ancienne régionLanguedoc-Roussillon.
Désormais, le territoire est souvent subdivisé en cinqcomarques traditionnelles et naturelles, non officielles : leRoussillon (dans son acceptation géographique restrictive), leVallespir, leConflent, laCerdagne et leCapcir. Vient s'y rajouter leFenouillèdes, section occitane du département.
La région est, historiquement, l'un des territoires d'où est originaire la tradition de lafête votive (pour l'aire occitane) et de lafesta major (dans lesPyrénées-Orientales). Liées à la célébration du saint patron de la paroisse (et donc, généralement, des petites communes) mais aussi au calendrier agricole, elles s'étalent selon les localités durant tout l'été, attirant dans le village toute la jeunesse des communes voisines et, depuis le développement du tourisme de masse, de nombreux vacanciers. Elles sont marquées par l'organisation d'attractions foraines, de repas collectifs sur la place publique du village, detombolas gratuites, de défilés en costumes traditionnels ou médiévaux, de bals ou d'autres pratiques spécifiques à chaque terroir ou culture traditionnelle (sardanes etcastells dans lesPyrénées-Orientales,joutes nautiques dans les ports, cités fluviales ou lacustres du Bas-Languedoc, défilés d'animaux totémiques dans l'Hérault,courses camarguaises dans leGard et l'Ouest de l'Hérault)[125]. S'y ajoutent, parmi les fêtes traditionnelles saisonnières répandues dans la région, celles qui entourent lescarnavals etMardi gras en hiver (le plus connu restant lecarnaval de Limoux), les pèlerinages (celui desSaintes-Maries-de-la-Mer dans leGard est d'une importance culturelle et identitaire forte pour lescommunautés gitanes tout en étant devenue une importante attraction touristique), lesfêtes du feu du solstice d'été (de laSaint-Jean notamment) originaires desPyrénées mais qui se sont développées dans de nombreux villages de plaine, ou lesFerias centrées sur la pratique de lacorrida et importées d'Espagne depuis leXIXe siècle (celles deNîmes et deBéziers sont les plus grandes deFrance[126],[127]). Des manifestations d'envergure régionale, nationale, voire internationale ont également été créées pour mettre en avant laculture occitane, dont surtout l’Estivada deRodez, ainsi que laFèsta d'Oc deBéziers.
Plusieursconventions d’anime et de manga, de jeux vidéo ou de science-fiction se tiennent dans la région. LeToulouse Game Show (TGS) est le plus grand salon événementiel du genre en Province, avec 45 000 visiteurs en2014[131]. Ses organisateurs ont ensuite exporté le concept àPau dans la région voisine à partir de2014 et, en Occitanie, àMontpellier à partir de2018.
Voix du Midi est unhebdomadaire d'information locale français, paraissant enHaute-Garonne. Fondé en1895 sous le titre primitif deCroix du Midi, il se décline aujourd'hui en deux éditions vendues en kiosque le jeudiVoix du Midi Toulouse,Voix du Midi Lauragais et un journal gratuit,Voix du Midi Week-End, distribué àToulouse le vendredi.
Le sport en Occitanie est marqué par une tradition sportive ancienne ainsi que par un rôle prépondérant dans l'organisation du sport moderne et par une grande variété de disciplines pratiquées à haut niveau dans la région.
Le sport en France est organisé, à l'image du pays, de façon pyramidale. Leministère de la Jeunesse et des Sports couvre l'ensemble du phénomène sportif français et délègue à des fédérations l'organisation effective de chaque discipline, par la suite la plupart de ses fédérations délèguent à leur tour leur pouvoir à des Ligues régionales chargées de l’organisation locale des compétitions.
Le sport ou organisme ayant le plus de licenciés dans la région en 2015 était lefootball (163 309 licenciés) devant letennis (95 983 licenciés) et l'UNSS (89 085 licenciés). Lerugby, sport historique et à forte valeur identitaire dans leSud-Ouest (« l'Ovalie »), arrive ainsi en quatrième position (avec 72 203 licenciés en 2018) pour le seulrugby à XV[135]. Pour lerugby à XIII, on compte 5 172 licenciés (en 2018), un chiffre certes bien moindre, mais qui n'empêche pas ce sport d'être considéré comme « une discipline largement surreprésentée dans la région »[136].
Tous les ans a lieu la remise des Trophée OccitanieMidi Libre-La Dépêche, qui sont remis après vote des lecteurs des deux principaux journaux de la région aux meilleurs sportifs évoluant en Occitanie ou d'origines occitanes[137].
Le FC Sète, club historique double champion de France, double vainqueur de la Coupe de France, premier club à avoir réalisé le doublé Coupe-Championnat.
LeStade toulousain, club le plus titré (vingt-trois fois champion de France et six fois champion d'Europe), évolue enTop 14 tout comme leCastres olympique (cinq fois champion de France et vainqueur du Bouclier européen), l'USA Perpignan (quatre fois champion de France), leMontpellier HR (une fois champion de France, double vainqueur du Challenge européen et vainqueur du Bouclier européen) et l'US Montalbanaise (une fois champion de France)
Pas moins de huit équipes sur dix participants à l'Elite 1 font partie de la région Occitanie qui est la principale région pourvoyeuse de ce sport en France (51 % des licenciés).
La région reçoit leXIII d'or (catégorie XIII d'honneur) en 2019[138].
Chaque année leTour de France passe dans la région, notamment pour les étapes de haute montagne dans les Pyrénées. Des coureurs originaires de la région ont participé àla Grande Boucle, dontJacques Esclassan,Didier Rous,Christophe Rinero,David Moncoutié etLaurent Jalabert (double vainqueur du classement par points et double vainqueur du classement de la montagne) sont les plus connus.
Courses régionales :
Route d'Occitanie, dernière grande épreuve cycliste professionnelle avant le Tour de France (au mois de juin). Diffusée dans plus de 70 pays, c'est l'une des plus importantes courses à étapes de France et un important vecteur de promotion des territoires de la région.
Le jeu deballe au tambourin est un sport collectif impliquant deux équipes de cinq joueurs. Il est essentiellement pratiqué dans les villages à l'ouest de Montpellier. Il fut sport de démonstration auxJeux méditerranéens de 1993.
Lacourse camarguaise est un jeu sportif pratiqué dans leGard, l'Hérault, lesBouches-du-Rhône et leVaucluse de mai à septembre. Une centaine d'arènes fixes proposent un programme sportif et un millier de compétitions ont lieu chaque année, tous niveaux confondus. C'est le thème principal de nombreuses fêtes votives.
Lacourse landaise est un sport pratiqué essentiellement dans les départements français desLandes et duGers, reconnu par le ministère de la Santé et des Sports et géré par la Fédération française de la course landaise. C'est également une tradition tauromachique appartenant au patrimoine culturel gascon.
LaJoute nautique de méthode languedocienne est pratiquée dans huit villes de l’Hérault (Béziers, Agde, Marseillan, Mèze, Balaruc, Frontignan, Sète, Palavas) et dans une ville du Gard (Le Grau-du-Roi). L'épreuve reine est le fameux tournoi de joutes de la Saint-Louis à Sète autour du 25 août, un championnat de France et une Coupe de France existent également dans quatre catégories de poids et d'âge : lourds, moyens, seniors et juniors. Les jouteurs languedociens représentent un quart des licenciés en France.
La région Occitanie est riche d'unpatrimoine historique qui retrace plusieurs milliers d'années d'histoire, détenant des vestiges remontant aux premières traces decivilisations humaines avec de nombreuses grottes préhistoriques telles que lagrotte de Niaux située enAriège ou celle duPech Merle dans leLot. Elle possède également de nombreux sitesgallo-romains datant de l'Antiquité avec, par exemple, lePont du Gard, lesArènes de Nîmes. LeMoyen Âge a fortement marqué de son empreinte les paysages de la région, de la morphologie des centres anciens de la plupart des villes aux multiples édifices religieux qui quadrillent une des terres les plus anciennement christianisées de Méditerranée occidentale (abbayes, églises, cathédrales) en passant par les nombreux châteaux-forts et forteresses liés aux conflits seigneuriaux qui ont alors régulièrement touché ce territoire très divisé politiquement, comme laCroisade albigeoise (1208-1229) ou laGuerre de Cent Ans. Peuvent ainsi être cités, parmi ces monuments médiévaux, laCité de Carcassonne, la ville neuve fortifiée d'Aigues-Mortes ou encore laCathédrale Saintes-Cécile àAlbi. C'est au cours duMoyen Âge central que l'identité de la région se crée et que le commerce se développe. Durant l'époque moderne, la région, désormais entièrement incluse dans ledomaine royal français, voit se multiplier les interventions étatiques, avec l'Arc de triomphe prolongé par laPromenade du Peyrou àMontpellier ou leCanal du Midi permettant de relier l'Atlantique à laMéditerranée, auxquelles répondent certaines réalisations communales comme le nouveau et actuelCapitole àToulouse ou la reconstruction de laPlace royale (actuelle Place Nationale) àMontauban. Enfin, les territoires d'Occitanie se sont dotés d'unpatrimoine culturel etgastronomique à la fois spécifique et diversifié.
Toutes les villes gauloises méditerranéennes sont conquises par les Romains dès leIIe siècleav. J.-C., avec la création de la première province gauloise, laProvincia romana.Narbonne est créée pour pacifier la province en -118 et devient la capitale de cette province, désormais surnomméeNarbonnaise. Une des premières provinces à être romanisée, elle est notamment le lieu de naissance du futur empereurClaude, àNîmes. Au début duVe siècle a lieu l'invasion desVandales. Quelques années plus tard, lesWisigoths s'imposent. Les Romains leur abandonnent la garde du territoire par la signature d'unfœdus en418. Leroyaume wisigoth occupe bientôt le tiers sud de laGaule, puis lapéninsule ibérique.Toulouse devient leur capitale pendant presque un siècle. Comme la plupart des peuples germaniques fédérés à l'Empire romain, lesWisigoths, essentiellement installés dans la région de leur capitale, ne font pas table rase des institutions et promulguent la continuité du droitromain pour les populations gallo-romaines qui restent majoritaires, à travers la rédaction duBréviaire d'Alaric, et s'en inspirent fortement pour édicter le droit qui leur est propre, compilé dans leCode d'Euric. La persistance dudroit romain va permettre la continuité d'un haut niveau d'efficacité institutionnelle et administrative, tradition juridique qui va ensuite imprégner ledroit féodal médiéval, davantage marqué par l'usage de l'écrit et d'un droit positif que dans le nord du royaume des Francs. Cependant, lesWisigoths sont adeptes d'unehérésie orientale dite d'Arius, qui développe unchristianisme remettant en cause la nature divine duChrist. Cette hérésie provoque des incompréhensions récurrentes avec les sujets gallo-romains de ce royaume, pour leur part fidèles à l'orthodoxie.Clovis, qui vient de rassembler sous son autorité un autre peuple germanique fédéré et récemment converti au christianisme romain, lesFrancs, peut alors annexer une partie de la région au début duVIe siècle avec l'appui des évêques et de l'aristocratie locale. S'ensuit alors une longue période trouble au cours de laquelle la région est dispersée territorialement entre laSeptimanie autour deNarbonne, encore sous dominationwisigothe puismaure à partir de719, et laNovempopulanie qui va former un vasteduché de Gascogne cherchant à se détacher de l'autorité des Francs.
Cette province fut temporairement dominée par lesMaures à partir de718-719, avant d'être conquise parPépin le Bref. Est alors constituée unemarche de Gothie, incluse dans leroyaume d'Aquitaine créé en778. Ce vaste territoire englobant tout le Sud duRhône à l'Atlantique en vue de fédérer la reconquête méridionale et ibérique, avec pour capitaleToulouse, est donné en partage parCharlemagne à un de ses fils,LouisIer dit le Pieux (778-†840),roi d'Aquitaine (781-814) puisempereur d'Occident (814-840). L'administration de cet immense territoire est confiée auxcomtes de Toulouse et auxcomtes de Barcelone. Dès lors, la transmission de ces deux comtés devenant héréditaire, les deux dynasties ainsi formées àToulouse et àBarcelone vont n'avoir de cesse, en s'alliant régulièrement ou parfois de manière rivale, que de repousser lesMaures vers le sud et d'asseoir leur autorité sur ces territoires pour redonner une unité politique à laNarbonnaise. Pourtant, entre les deux vastes principautés toulousaines à l'ouest et catalanes au sud, le pouvoir se retrouve de plus en plus privatisé par une petite chevalerie locale, qui augmente au contraire le morcellement de l'ancienne province romaine. Pour encadrer la violence seigneuriale générée par cette compétition féodale, les autorités ecclésiastiques (elle-même actrices de ces luttes pour le pouvoir dans la région) et les communautés paysannes ou urbaines négocient ou imposent la prestation de serments (Paix de Dieu,Trêve de Dieu) ou l'obtention de chartes de libertés. Les cités se dotent d'institutions communales auxXIIe siècle etXIIIe siècle, généralement appelées « consulats » (les magistrats municipaux reprenant le vieux titre romain de consul, ou « capitoul » àToulouse) : àNarbonne,Nîmes,Béziers,Toulouse,Montpellier. Ces consulats, formés par les grands marchands, les changeurs et la noblesse urbaine, deviennent de nouveaux acteurs de la lutte pour le pouvoir dans les villes, face aux seigneurs et aux évêques.
De ce cadre va naître ce qui est appeléLanguedoc à partir duXIIIe siècle, de laGaronne auRhône, deToulouse àSaint-Gilles.Raymond IV ditRaimond de Saint Gilles (1042-1115) va en partie atteindre l'objectif de cette unité territoriale, en agrandissant par mariage sa seigneurie aux comtés et vicomtés deRouergue, deNîmes, d'Agde, deBéziers et d'Uzès. Les comtes de Barcelone pour leur part détiennent en propre ou indirectement en tant que suzerains les comtés de Roussillon, de Narbonne, de Carcassonne ou de Gévaudan, ainsi que laseigneurie de Montpellier à partir de1204. Un lignage de chevaliers, lesTrencavel, vassal de ces deux puissances régionales, va fédérer auXIIe siècle les fiefs d'Albi,Carcassonne,Béziers,Agde etNîmes. Dans le même temps, le développement à partir duXIe siècle dupèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, dont les chemins convergent des quatre coins de l'Europe vers lesPyrénées, la pacification des routes terrestres ou l'essor nouveau du Bassin méditerranéen assurent le succès de nombreux sanctuaires locaux ainsi que l'essor commercial d'un réseau urbain relativement dense. L'affirmation de puissantes familles comtales, vicomtales ou seigneuriales va être de plus accompagnée de la constitution de cours chevaleresques brillantes (àToulouse,Albi,Béziers,Narbonne,Montpellier), où se forge une culture spécifique nourrie de la tradition destroubadours et se codifie une langue littéraire, l'occitan.
De là naît leLanguedoc royal, qui va persister jusqu'à laRévolution française, conservant ses coutumes, sa langue et une administration spécifique. LeLanguedoc, une des premières grandes provinces rattachées à la Couronne, perd alors son autonomie, mais va profondément influencer par sa culture latine une « Île-de-France » capétienne encore marquée par ses dynasties deFrancs germaniques. La province va toujours se montrer garante de la cohésion du territoire royal, même dans les périodes les plus troubles comme laguerre de Cent Ans qui débute en1337. C'est au cours de cette guerre que lapeste fait rage régulièrement dans leMidi.
Après laSeconde Guerre mondiale, et de façon plus intense à partir desannées 1960, la région entre dans une phase de dynamisme économique et démographique, porté par des mouvements migratoires autant internes qu'externes au territoire métropolitain, par l'envol pris par letourisme de masse et par la prospérité de secteurs d'activités innovants, de l'industrie de pointe (surtout l'aéronautique et l'aérospatiale) au tertiaire supérieur. Le tout est alors accompagné par d'importantes politiques publiques, qu'elles soient initiées par l'État dans le cadre de la politique d'aménagement du territoire dans lesannées 1960 (Mission Racine d'aménagement touristique du littoral languedocien, choix deToulouse commemétropole d'équilibre…) ou par les collectivités locales (comme les travaux d'urbanisme engagés à partir desannées 1970 àMontpellier par son maire,Georges Frêche).
L'histoire des différents pays, villages et villes qui composent la région a contribué à forger des pratiques et manifestations culturelles spécifiques, devenues des atouts touristiques majeurs. Ainsi, des savoir-faire, des pratiques rituelles, des danses, des jeux, des réalisations sportives, des figures, des processions, desfêtes votives,carnavals ouMardi gras jalonnent la vie culturelle de l'Occitanie.
La rencontre de conditions climatiques, géologiques, hydrologiques et culturelles spécifiques a contribué à construire des gastronomies aux caractéristiques locales fortes. Celles-ci proviennent desterroirs, de leurs ressources naturelles et des pratiques qui y ont été développées. La région administrative Occitanie regroupe désormais des usages alimentaires liés à unpastoralisme dominé par l'élevage ovin etbovin dans les massifs ou enPetite Camargue, de l'arboriculture fruitière, dumaraîchage et de laviniculture en plaine et dans les contreforts, de laconchyliculture et de la pêche dans les cours d'eau, les étangs littoraux et lamer Méditerranée, de différentes formes decéréalicultures très localisées (riziculture en Camargue, grandes cultures midi-pyrénéennes deblé tendre ou demaïs).
↑2006 – Ministère de l'Écologie et du Développement durable, Plan de restauration et de conservation de l'ours brun dans les Pyrénées françaises 2006-2009, 145 p. et Annexes 126 pages.
↑Le termeOccitanie n'est pas le seul à être utilisé pour désigner cette région historique. Dans les bibliothèques universitaires, on va trouver des ouvrages scientifiques utilisant aussi les termes desud de la France ou deMidi. Voici quelques exemples de livres appartenant à la bibliothèque del'école polytechnique de Zürich révélés par le mot-clé "Südfrankreich" :
↑France. Assemblée provinciale du Roussillon(BNF12499947).
↑Règlement fait par le Roi [en Conseil] sur la formation et la composition des assemblées qui auront lieu dans la province de Roussillon (Versailles,), Paris,Imprimerie royale,, 12 p., in-4o(BNF33848917).
↑M.T, « Le rugby à XIII en tenue de Gala : XIII d'or. Dress code, spectacle, trophées : la cérémonie des XIII d'or s'est déroulé samedi soir au Barcarès »,L'Indépendant,, Sports.