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Occitanie (région administrative)

43° 42′ nord, 1° 03′ est
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Page d’aide sur l’homonymie

Cet article concerne l'entité administrative. Pour la région historique et culturelle, voirOccitanie (région culturelle). Pour les autres significations, voirOccitanie.

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Pour les articles homonymes, voirLRMP.

Occitanie
Occitanie (région administrative)
Logo du conseil régional d'Occitanie.
Blason de Occitanie
Blason
Drapeau de Occitanie
Drapeau
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
Siège du conseil régionalToulouse (siège principal)
Montpellier (siège des assemblées plénières)
PréfectureToulouse
Départements etcollectivités territorialesAriège (09)
Aude (11)
Aveyron (12)
Gard (30)
Haute-Garonne (31)
Gers (32)
Hérault (34)
Lot (46)
Lozère (48)
Hautes-Pyrénées (65)
Pyrénées-Orientales (66)
Tarn (81)
Tarn-et-Garonne (82)
Arrondissements36
Cantons249
Communes4 453
Conseil régionalConseil régional d'Occitanie
Présidente du conseil régional
Mandat
Carole Delga (PS)
2021-2028
PréfetPierre-André Durand
Code Insee76
Code ISO 3166-2FR-OCC
Démographie
GentiléOccitans, Occitanes
Population6 080 731 hab.(2022)
Densité84 hab./km2
Rang (population)4e sur 18
Langues
régionales
Occitan (languedocien,gascon,auvergnat,provençal)
Catalan
Géographie
Coordonnées43° 42′ nord, 1° 03′ est
Superficie72 724 km2
Rang3e sur 18
Localisation
Localisation de Occitanie
Liens
Site webwww.laregion.fr
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L'Occitanie (enoccitan :Occitània/utsiˈtanjɔ/, encatalan :Occitània/uksiˈtaniə/) est unerégion administrative du sud de laFrance continentale, résultant de la fusion des précédentes régionsLanguedoc-Roussillon etMidi-Pyrénées. Créée par laréforme territoriale de 2014, elle comporte treizedépartements. Sonchef-lieu estToulouse. Cette grande région située dans leMidi de la France partage les influences culturelles et culinaires duSud-Ouest, présentes en son flanc ouest, avec celles, méditerranéennes, duSud-Est, dominantes dans ses départements côtiers.

Elle s'étend sur 72 724 km2 ce qui en fait la troisième plus vasterégion de France derrière laNouvelle-Aquitaine et laGuyane, ainsi que la deuxième deFrance métropolitaine[1]. Elle compte 5 808 435 habitants (somme des populations municipales au[2]) et constitue ainsi la cinquième région française (et métropolitaine) la plus peuplée. Sa densité de population est inférieure à la moyenne de la France métropolitaine, avec 80 hab./km2, soit la sixième plus faible densité parmi les régions françaises et la quatrième parmi les régions métropolitaines. Cependant, sa population est très inégalement répartie, avec deux métropoles importantes (Toulouse etMontpellier), un littoral méditerranéen assez densément peuplé et des régions rurales appartenant à la « diagonale du vide ».

Sa plus grande ville estToulouse, qui est également lapréfecture régionale, tandis que la deuxième métropole régionale,Montpellier, conserve plusieurs administrations[3]. Le siège, les administrations et les directions générales duconseil régional sont installées à Toulouse et les assemblées délibérantes se tiennent à Montpellier.

Disposant d'une façade sur lamer Méditerranée, elle réunit des territoires duBassin aquitain à l'ouest (Gers, nord desHautes-Pyrénées et de l'Ariège, centre et nord de laHaute-Garonne, centre et ouest duTarn-et-Garonne, ouest duTarn, sud duLot), desPyrénées au sud (sud des Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne et Ariège, sud de l'Aude et ouest desPyrénées-Orientales), duMassif central au nord (Aveyron etLozère, centre et nord du Lot, est du Tarn-et-Garonne et du Tarn, nord de l'Aude, de l'Hérault et duGard) et dubassin méditerranéen à l'est (est des Pyrénées-Orientales, sud de l'Aude, de l'Hérault et du Gard). Elle est bordée par les régionsNouvelle-Aquitaine à l'ouest,Auvergne-Rhône-Alpes au nord etProvence-Alpes-Côte d'Azur à l'est, ainsi que par l'Espagne et l'Andorre au sud, le long des Pyrénées.

Toponymie et logotype

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Carte de l'Occitanie.

Temporairement appeléeLanguedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le nom « Occitanie » est officiel depuis le et effectif depuis le[4]. S'il est sous-titré « Pyrénées-Méditerranée »[5] par leconseil régional, ce sous-titre n'apparaît pas dans leJournal officiel de la République française. La loi avait prévu, dans un premier temps, de nommer les régions fusionnées en juxtaposant les noms des anciennes régions par ordre alphabétique. La région est donc provisoirement nommée « Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées » en attendant qu'un nouveau nom soit choisi pardécret en Conseil d'État sur proposition duconseil régional de la région fusionnée, décision devant intervenir avant le[6].

Une consultation organisée sur internet parLa Dépêche du Midi, fin 2014, indique que les 17 881 votants penchaient à l'époque en faveur du nom « Occitanie-Pyrénées » (15 %), mais les noms « Midi-Languedoc » et « Pyrénées-Languedoc » sont également populaires (13 % chacun), suivis par « Midi-Roussillon » (10 %) et « Midi-d’Oc » (8 %). Le nom de la province historique « Languedoc » est plébiscité par 7 % des votants, à égalité avec « Pyrénées-Méditerranée », nom défendu parMartin Malvy, le président deMidi-Pyrénées et calqué sur le nomdu GECT. Viennent ensuite « Sud de France » (5 %), porté parDamien Alary, le président deLanguedoc-Roussillon (il s'agit d'une marque utilisée à des fins de communication et de promotion du tourisme) et « Sud-Pyrénées », qui recueille également 5 % des avis[7].

A l'occasion d'une enquête réalisée du 7 au par les quotidiens régionauxLa Dépêche du Midi,Midi libre,Centre Presse,L'Indépendant et deLa Nouvelle République des Pyrénées, 23 % des 202 357 personnes qui se sont exprimées ont choisi le nom « Occitanie » pour la future région ; cependant l’Occitanie ne se limite pas à la région (une grande partie de la régionNouvelle-Aquitaine, une partie de la régionAuvergne-Rhône-Alpes et la régionProvence-Alpes-Côte d’Azur sont également occitans), alors que leRoussillon et laCerdagne ne sont pas occitans, mais catalans. Parmi les12 autres noms, un est également populaire et reçoit 20 % des votes : « Occitanie-Pays Catalan ». Suivent ensuite « Languedoc » à 8 %, « Midi-Languedoc », « Midi-Méditerranée » et « Pays-d'Oc » à 7 %. « Sud de France » ne séduit que 6 % des votants[8].

Dès son élection, le conseil régional annonce vouloir mettre en place une consultation citoyenne pour choisir le nom de la nouvelle région ; cette consultation se déroulera en plusieurs étapes. Dans un premier temps, les citoyens sont invités à suggérer des noms à un Comité du nom mis en place par le conseil régional et regroupant historiens et personnalités régionales. Le comité du nom est ensuite amené à choisir une liste de noms qui seront soumis au vote des citoyens.

Le, le comité du nom propose une liste de huit noms[9] :

  • Languedoc ;
  • Languedoc-Pyrénées ;
  • Midi ;
  • Occitanie ;
  • Occitanie-Roussillon ;
  • Pays d'Oc ;
  • Pyrénées-Méditerranée ;
  • Terres d'Oc.

Liste qui sera amendée la semaine suivante par le conseil régional et réduite à cinq noms[10] :

  • Languedoc ;
  • Languedoc-Pyrénées ;
  • Occitanie ;
  • Occitanie-Pays catalan ;
  • Pyrénées-Méditerranée.

Les propositions « Pays d'Oc » et « Terres d'Oc » ne sont pas retenues car identiques ou semblables à des marques commerciales ; « Occitanie-Roussillon », jugé trop réducteur, est remplacée par « Occitanie-Pays catalan ».

La consultation a eu lieu du 9 mai au. Les électeurs ont été invités à classer les propositions par ordre de préférence, les résultats étant analysés selon laméthode de Condorcet. Occitanie est placé en tête par 44,90 % des suffrages, soit par 91 598 votants. Derrière, arrive Languedoc-Pyrénées avec 17,31 % de premiers choix, puis Pyrénées-Méditerranée (15,62 %), Occitanie-Pays Catalan (12,15 %) et enfin Languedoc (10,02 %). Occitanie est le grand gagnant selon la méthode de Condorcet en remportant tous les duels avec les quatre autres noms[11], alors que selon ce même critère c'est Occitanie-Pays Catalan qui est le perdant.

Déroulement du processus de choix du nouveau nom de la région

Comparaison des préférences entre les noms proposés

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Nom 1Nom 2Nom 1 préféré à Nom 2Nom 2 préféré à Nom 1Écart
Effectif%Effectif%
OccitanieOccitanie-Pays catalan153 29775,15 %50 69624,85 %102 601
75 %
OccitanieLanguedoc141 73469,48 %62 25930,52 %79 475
69 %
OccitaniePyrénées-Méditerranée127 23562,37 %76 75837,63 %50 477
62 %
OccitanieLanguedoc-Pyrénées119 25758,46 %84 73641,54 %34 521
58 %
Languedoc-PyrénéesLanguedoc145 27271,21 %58 72128,79 %86 551
71 %
Languedoc-PyrénéesOccitanie-Pays Catalan129 72463,59 %74 26936,41 %55 455
63 %
Languedoc-PyrénéesPyrénées-Méditerranée117 25357,48 %86 74042,52 %30 513
57 %
Pyrénées-MéditerranéeLanguedoc122 43660,02 %81 55739,98 %40 879
60 %
Pyrénées-MéditerranéeOccitanie-Pays catalan120 94559,29 %83 04840,71 %37 897
59 %
LanguedocOccitanie-Pays catalan102 06550,03 %101 92849,97 %137
50 %

Le nom seul d'« Occitanie » est toutefois critiqué par les représentants des milieux économiques qui préfèrent l'appellation jugée plus neutre et plus parlante sur la scène internationale de « Pyrénées-Méditerranée ». Ainsi, le président du conseil économique, social et environnemental régional (CESER) Jean-Louis Chauzy estime que prendre le nom d'« Occitanie » serait « une erreur ». Ce choix est également contesté par certainsrégionalistes occitans qui mettent en avant que, linguistiquement, culturellement et historiquement, l'Occitanie renvoie à une réalité géographique bien plus vaste que la nouvelle région — La région ne couvre que 36 % du territoire occitan etBordeaux,Limoges,Clermont-Ferrand ou encoreMarseille sont également occitanes —, et parAlain Rousset, président de la régionNouvelle-Aquitaine, qui va dans ce sens dans un courrier adressé à Carole Delga, dans lequel il rappelle que l'ancienne Aquitaine a beaucoup œuvré en faveur de l'occitan[12], tandis que les élus desPyrénées-Orientales comme lescatalanistes regrettent que leur identité spécifique ne soit pas prise en compte[13],[14].

 

Le, leconseil régional réuni en assemblée plénière vote en faveur de l'adoption du nom « Occitanie ». Ce nom sera accompagné de la signature « Pyrénées-Méditerranée » dans l'ensemble de la communication officielle de la région. Le nom est validé par leConseil d'État et legouvernement, et publié aujournal officiel le[15]. En 2016 puis en 2017, leConseil d’État rejette des recours catalans voulant faire adopter le nom « Occitanie-Pays catalan »[16].

Le logo, réalisé par Léa Filipowicz[17], reprend les motifs de lacroix occitane (ou croix de Toulouse, anciennes armes descomtes de Toulouse, « de gueules à la croix vidée, cléchée et pommetée d'or ») et dublason du Roussillon (équivalentes aux anciennesarmes descomtes de Barcelone, « d’or à quatre pals de gueules »). Il a été dévoilé officiellement le vendredi àMontpellier par la présidente de régionCarole Delga[18].

  • De janvier à juin 2016.
    De janvier à juin 2016.
  • De juin 2016 à février 2017.
    De juin 2016 à février 2017.
  • Depuis février 2017.
    Depuis février 2017.

Le conseil régional utilise deux variantes du logo sous forme dedrapeau, mais a également conservé l'usage conjoint des drapeauxoccitan etcatalan[19] :

  • Drapeau occitan.
    Drapeau occitan.
  • Drapeau catalan ("Senyera").
    Drapeau catalan ("Senyera").
  • Version carrée du logo sur fond blanc.
    Version carrée du logo sur fond blanc.
  • Version rectangulaire du logo.
    Version rectangulaire du logo.
  • Drapeau sans inscriptions.
    Drapeau sans inscriptions.
Blason de la Région Occitanie
Blason de la Région Occitanie.
Blason de la Région Occitanie
Blasonnement :

Sur écu français ancien, écartelé, aux trois premiers de gueules, au quatrième d'or à quatre pals de gueules, chargé en son cœur d'une croix cléchée, alésée, vidée et pommetée de douze pièces aussi d'or brochant sur le tout.

Lacroix occitane et les pals aragonais (ces derniers étant également utilisés par l'Aragon, lesBaléares, laCatalogne, laCommunauté valencienne et divers blasons dans le Sud de la France) ont toujours été déclinés dans les emblèmes des territoires qui ont constitué la région administrative Occitanie. Le nouveau blason est une réactualisation graphique de l'ancien blason duLanguedoc-Roussillon. Il a été adopté par leConseil régional d'Occitanie en 2017 à la suite de son identité visuelle[20].

Géographie

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Article détaillé :Géographie de l'Occitanie (région administrative).

Les extrémités régionales sont :

Les extrémités départementales sont :

DépartementNordEstSudOuest
AriègeLézat-sur-LèzeCarcanièresL’Hospitalet-près-l’AndorreSaint-Lary
AudeLapradeFleuryLe BousquetMolandier
AveyronThérondelsSauclièresMélaguesSalvagnac-Cajarc
GardMalons-et-ElzeVilleneuve-lès-AvignonLe Grau-du-RoiRevens
Haute-GaronneLe BornRevelBagnères-de-LuchonPortet-de-Luchon
GersPergain-TaillacPujaudranMont-d'AstaracSégos
HéraultMoulès-et-BaucelsMarsillarguesVendresFélines-Minervois
LotCressensac-SarrazacMontredonCastelnau-Montratier-Sainte-AlauzieSoturac
LozèrePaulhac-en-MargeridePied-de-BorneMeyrueisNasbinals
Hautes-PyrénéesSaint-LanneSaléchanSaint-Lary-SoulanArrens-Marsous
Pyrénées-OrientalesOpoul-PérillosCerbèreLamanèrePorta
TarnJouquevielMurat-sur-VèbreLes CammazesBeauvais-sur-Tescou
Tarn-et-GaronneMontaigu-de-QuercyLaguépieLe CauséDunes

Hydrographie

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L'hydrologie naturelle du bassin versant de la Garonne.

La région Occitanie recoupe en grande partie le territoire dubassin versant de laGaronne, qui dépend de l'Agence de l'eau Adour-Garonne sise à Toulouse. Ce fleuve s'écoule sur environ 250 km sur le territoire de la région, soit près de la moitié du cours français du fleuve (522 km[21]), entre lafrontière franco-espagnole au Pont-du-Roy (Fos,Haute-Garonne) et la limite avec laNouvelle-Aquitaine àLamagistère (Tarn-et-Garonne). Et son bassin s'étend sur 55 600 km2 enFrance, correspondant à la quasi-totalité de l'ancienne régionMidi-Pyrénées, au nord duLanguedoc-Roussillon (surtout laLozère), et à une partie du nord de l'ancienne Aquitaine.

Neuf des dix principaux affluents de laGaronne (atteignant ou dépassant les 100 km) s'écoulent entièrement ou en grande partie en Occitanie : leLot (environ 400 km sur les 485 km de longueur totale de la rivière s'écoulant d'est en ouest en rive droite de la Garonne, en Lozère,Aveyron et dans le département duLot), leTarn (380,2 km d'est en ouest en rive droite, en Lozère, Aveyron puis dans les départements duTarn, deHaute-Garonne et duTarn-et-Garonne), l'Ariège (163,2 km du sud-sud-est au nord-nord-ouest en rive droite, dans lesPyrénées-Orientales, le département de l'Ariège et la Haute-Garonne), leGers (environ 150 km sur les 175 km de la rivière s'écoulant du sud au nord en rive gauche, dans lesHautes-Pyrénées et dans le département duGers), laSave (148,4 km du sud-ouest au nord-est en rive gauche, dans les Hautes-Pyrénées, le Gers et laHaute-Garonne), laBaïse (140 km sur les 188 km du cours total s'écoulant du sud au nord en rive gauche, dans les Hautes-Pyrénées et dans le Gers), laGimone (135,7 km du sud - sud-ouest au nord - nord-est en rive gauche, dans les Hautes-Pyrénées, le Gers, la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne), l'Arrats (131 km de cours naturel et 162 km avec lecanal de la Neste du sud-sud-ouest au nord-nord-est en rive gauche, dans les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, le Gers et Tarn-et-Garonne) et laLouge (100 km du sud-ouest au nord-est en rive gauche, en Haute-Garonne).

Carte de laCamargue, avec laPetite Camargue.

La limite orientale de la région, dans leGard et la Lozère, se rattache pour sa part aubassin du Rhône. Plus particulièrement, elle comprend la partie occidentale dudelta du Rhône, enCamargue : laPetite Camargue. Deux affluents de plus de 100 km, en rive droite duRhône, s'écoulent du nord-ouest au sud-est dans les départements de laLozère et du Gard : laCèze (128,4 km) et leGardon (127,3 km).

Lebassin de la Loire concerne pour sa part une petite partie du territoire régional, à savoir 22 communes situées au nord-est du département de la Lozère[22], département où le plus long affluent ligérien, l'Allier (420,7 km du sud au nord en rive gauche de laLoire, dont seulement 30 km en Lozère), prend sa source (auMoure de la Gardille dans laMargeride). Lepoint triple de rencontre deslignes de partage des eaux entre lesbassins du Rhône, de la Garonne et de laLoire se trouve au sommet du Planas (1 271 m), près de la limite entre les communes deBelvezet etAllenc en Lozère.

Lesbassins versants desfleuves côtiers de l'Aude, du nord desPyrénées-Orientales et de l'ouest de l'Hérault.

Entre ces troisbassins versants, la plaine littorale languedocienne est traversée par deux autresfleuves de relative importance aurégime pluvio-nivalméridional, l'Aude (224 km du sud au nord puis d'ouest en est, dans lesPyrénées-Orientales, en Ariège, dans le département de l'Aude et dans l'Hérault) et laTêt (115,8 km d'ouest en est, dans les Pyrénées-Orientales). S'y ajoutent plusieursfleuves côtiers aurégime pluvialcévenol, dont les principaux restent l'Hérault (147,6 km du nord au sud, dans le Gard et le département de l'Hérault) et l'Orb (135,4 km du nord au sud puis du nord-ouest au sud-est, en Aveyron et dans l'Hérault).

Le sud-ouest de la région (quasi-totalité du département des Hautes-Pyrénées, partie ouest du département du Gers) est quant à lui intégré dans lebassin de l'Adour (308 km), et de ses principaux affluents :gave de Pau,Arros,Midouze. L'Adour arrose notamment la ville deTarbes, le gave de Pau, celle deLourdes.

De nombreuses rivières et fleuves ont creusé, dans les reliefs de roche sédimentaire de la région (surtout dans les contreforts méridionaux duMassif central), des passages encaissés appelésgorges. Peuvent ainsi être citées lesgorges du Tarn, lesgorges de l'Hérault, lesgorges du Gardon, lesgorges de l'Allier, par exemple.

De nombreuseslagunes ouétangslittoraux jalonnent la côte méditerranéenne, séparées de la mer par descordons littoraux formés par l'apport sédimentaire du Rhône et reliées à elle par deschenaux appelés localement desgraus. Le plus important de la région, qui en est également le plus grand plan d'eau (le deuxième étang méditerranéen français et la troisième plus grandeétendue d'eau naturelle de France, après lelac Léman et l'étang de Berre), est l'étang de Thau (75 km2) situé dans l'Hérault, entreAgde etSète. D'autres étangs importants sont ceux deBages-Sigean (55 km2, dans l'Aude), deSalses-Leucate (54,8 km2, entre les Pyrénées-Orientales et l'Aude) et del'Or (ou deMauguio, 31,4 km2, à la limite entre l'Hérault et le Gard).

Topographie et géologie

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Carte topographique duGrand Sud-Ouest.
Carte topographique du littoral dugolfe du Lion dans les limites de la région.

La région s'étend sur une partie des deux massifs montagneux majeurs duMidi de la France : le versant nord desPyrénées et le sud duMassif central.

Lemassif pyrénéen s'étend sur environ 15 000 km2 dans la région[23], recouvrant des portions plus ou moins importantes desHautes-Pyrénées, deHaute-Garonne, de l'Ariège, de l'Aude et desPyrénées-Orientales. Il s'agit ainsi de 85,5 % de l'ensemble des Pyrénées françaises, et d'environ un cinquième du territoire régional. Faisant partie de laceinture alpine et d'âgeéocène, elle s'étend d'est en ouest et marque la frontière avec l'Espagne. Plus particulièrement, la région comprend les versants français des Pyrénées centrales (les plus élevées et comptant le moins de cols entreFrance et Espagne, le point culminant régional et des Pyrénées françaises s'y trouve, à 3 298 m auVignemale dans lesHautes-Pyrénées) et des Pyrénées orientales ou catalanes (culminant aupic Carlit à 2 921 m, c'est pourtant leCanigou, qui domine laplaine du Roussillon du haut de ses 2 784 m, qui apparaît représentatif des Pyrénées catalanes). Le relief est marqué par ses vallées très encaissées d'orientation sud-nord, la rareté et l'altitude élevée de sescols, ses nombreux torrents de montagne (appelésgaves ounestes), la fréquence des cas où la partie supérieure d'une vallée se termine en uncirque (deGavarnie, deTroumouse ou deMarcadau dans les Hautes-Pyrénées), l'absence de grands lacs, comparativement au massif desAlpes par exemple, et sa faible densité de population (27,5 hab./km2 en2006 pour l'ensemble des Pyrénées françaises[24]).

LeMassif central couvre pour sa part dans la région environ 26 000 km2[25], soit la totalité de laLozère, de l'Aveyron et duLot, la limite est duTarn-et-Garonne et le tiers sud-est duTarn, ainsi que les limites nord de l'Aude, de l'Hérault et duGard. Cela correspond à 30 % de l'ensemble duMassif central et à un peu plus du tiers du territoire régional. Ensemble de formation géologique ancienne (hercynien) et donc érodé, le relief y est relativement vallonné et moyennement élevé, alliant plateaux, basse et moyenne montagne. Le point culminant du massif dans la région est lesommet de Finiels aumont Lozère (1 699 m). L'ensemble comprend desplateauxkarstiques (calcaires) fortement érodés appeléscausses (causses du Quercy au nord-ouest dans leLot et leTarn-et-Garonne,Grands Causses comme ceux duLarzac ouMéjean au centre-est dans l'Aveyron, enLozère, dans l'Hérault et leGard), des hauts-plateauxvolcaniques etgranitiques (l'Aubrac au nord dans l'Aveyron et enLozère) ou cristallins (leLévézou au centre dans l'Aveyron) et des massifs montagneux secondaires (Margeride au nord-est enLozère,Cévennes à l'est enAveyron,Lozère, dans l'Hérault et leGard, et la succession desmonts de Lacaune, deCaroux-Espinouse et de lamontagne Noire au sud entre laHaute-Garonne, leTarn, l'Aveyron, l'Aude et l'Hérault). Ces régions sont entrecoupées de terressiliceuses acides de basse altitude (Ségala à l'ouest dans leTarn et l'Aveyron) ou desgorges des principales rivières de la région.

Ces deux massifs se rejoignent au plus près au niveau de lamontagne Noire et dumassif des Corbières, séparés par une étroite bande de plaine et de basses collines, unissant leLauragais et leMinervois. Culminant àNaurouze (189 m), entre le pays toulousain (Haute-Garonne) et leBiterrois (Hérault) en passant parCarcassonne (Aude), ceseuil géographique relie ainsi entre eux lebassin sédimentaire qui s'étend à l'ouest jusqu'à l'Atlantique (Bassin aquitain), et à l'est laplainelittorale sablonneuse de lamer Méditerranée (côte languedocienne). Celle-ci, dans son hinterland, s'élève progressivement vers les plateaux et montagnes duMassif central par un système de reliefs intermédiairescalcaires, entre 200 et 400 m d'altitude (Garrigues).

Lesous-sol de la région possède des ressources limitées qui furent exploitées par le passé. Peuvent être citées des mines detungstène (cirque d'Anglade àSalau dans lesPyrénéesariégeoises jusqu'en1987, le gisement de Fumade dans leTarn pourrait être exploité à l'avenir[26]), d'or (alimentés par des gisements alluvionnaires de très faibles teneurs, la plupart des cours d'eau duMassif central et desPyrénées étant desrivières aurifères, peut être cité surtout lamine d'or de Salsigne dans lamontagne Noire et le département de l'Aude, fermée en2004), decuivre (par exemple la mine de Pioch Farrus, àCabrières dans l'Hérault, était exploitée auNéolithique final il y a 5 000 ans), deschistes bitumineux (du lac de la Cisba àSévérac-le-Château dans l'Aveyron jusqu'en1951), dezinc et deplombArrens dans lesHautes-Pyrénées jusqu'en1983, la mine de la Croix de Pallières dans les bassesCévennesGardoises est exploitée jusqu'en1971, celle deBentaillou dans lavallée pyrénéenne du Biros a quant-à-elle été arrêtée dès1955) ou encore d'uraniumLodève dans l'Hérault jusqu'en1997). Le sud duMassif central présente également des réserves houillères qui ont fait l'objet d'une exploitation jusqu'en2001 dans lesmines des Cévennes dans leGard (pays d'Alès), deDecazeville dans l'Aveyron et deCarmaux dans leTarn.

Ce cadre topographique et géologique particulier, ainsi que la situation de la région, contribuent à créer certaines particularités climatiques locales.

Climat

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La région Occitanie est à cheval sur trois grandsdomaines climatiques : le littoral languedocien est soumis auclimat méditerranéen (Csa, voire tendant vers le Csb dans certaines zones, selon laclassification de Köppen) ; le bassin aquitain a unclimat océanique légèrement plus chaud car plus au sud (climat océanique aquitain, Cfb deKöppen) ; leMassif central et lesPyrénées détiennent unclimat sous influence montagnarde (seuls les plus hauts sommets desPyrénées ont unclimat montagnard). L'espace situé entre le Toulousain et leseuil duLauragais est soumis à unclimat méditerranéen sous influence à la foisocéanique etmontagnarde.

Dans leclimat méditerranéen, l’amplitude annuelle est assez limitée, étant de14 °C àPerpignan, de15 °C àSète, de17 °C àMontpellier et de18 °C àNîmes. Ces valeurs sont comparables à celles des climats semi-océaniques, malgré la latitude souvent plus basse. Les hivers sont toutefois un peu plus doux que ceux de la façade ouest : la température moyenne de janvier va de6,9 °C àNîmes à8,4 °C àPerpignan, le nombre de jours de gel annuel est de 8,5 àSète et de 12,1 auGrau-du-Roi sur la côte, de 13,5 àPerpignan et de 25,3 à Montpellier, à quelques km du littoral. Les étés sont par définition chauds et secs ; la température moyenne de juillet va de23 °C àSète à 24,9 àNîmes. Le minimum de pluie en été est accusé en juillet, 12,4 mm ou 13,1 mm sur le littoral respectivement auGrau-du-Roi et àSète mais 16,4 mm àMontpellier, 17,1 mm àPerpignan et 28,2 mm àNîmes. L'ensoleillement, comme sur l'ensemble du pourtour méditerranéen, y est très élevé : en moyenne, 2 506 heures par an àPerpignan, 2 663 àNîmes et 2 668,2 àMontpellier.

Pour leclimat méditerranéen sous influence océanique, les températures moyennes sont légèrement plus basses, en hiver comme en été, et les précipitations sont plus fortes. Ainsi, àToulouse etAlbi si l'amplitude annuelle reste à peu près identique à celles du littoral languedocien (16 °C), les moyennes thermiques de janvier (5,9 °C) et de juillet (22 °C) sont inférieures de 1 à3 °C, tandis que le mois le moins pluvieux, qui reste juillet, connaît 37,7 mm de précipitations. L'ensoleillement y est moins important (2 031 heures par an àToulouse et 2 200 heures àAlbi).

Concernant leclimat océanique aquitain, les hivers restent plutôt doux (en janvier5 °C àGourdon, 5,2 àAuch, 5,5 àMontauban) avec des gelées qui peuvent toutefois être sévères. Sur la période1971-2000, les minima absolus sont de−20 °C àMontauban. Les étés sont plus chauds que dans le type océanique des territoires situés plus au nord (en juillet20,3 °C àGourdon,20,7 °C àAuch,22,5 °C àMontauban) et orageux. Comme pour le domaine parisien, l’amplitude s’accroît avec l'éloignement par rapport au littoral mais reste dans des limites raisonnables, avec15,5 °C àAuch. Les précipitations sont régulières toute l’année, mais contrairement au domaine « parisien », le minimum estival persiste le plus souvent y compris quand on va vers l’est. On note aussi un maximum de printemps qui n’existe pas au nord, en particulier au pied desPyrénées. Ces pluies sont modérées au centre du bassin (Montauban 747 mm/an) et s’accroissent à l’approche des massifs (Gourdon 883 mm/an). L'ensoleillement diminue quand on s’approche desPyrénées-Atlantiques avec 1 866 heures par an àAuch, et augmente vers l'est et la Méditerranée :Gourdon 2 054 heures etAlbi 2 200 heures. Bien que ce climat soit plus méridional que le type « parisien », les brouillards ou nuages bas hivernaux par temps anticyclonique sont encore fréquents.

  • Carte des climats de France métropolitaine hors Corse en 2010.
    Carte des climats deFrance métropolitaine horsCorse en2010.
  • Carte schématique expliquant le phénomène d'épisode cévenol et méditerranéen.
    Carte schématique expliquant le phénomène d'épisode cévenol et méditerranéen.
  • Schéma explicatif de l'effet de foehn : variation de la température en amont et en aval de l'obstacle.
    Schéma explicatif de l'effet de foehn : variation de la température en amont et en aval de l'obstacle.

Dans les massifs montagneux du nord et du sud de la région, avec l'altitude, la température diminue et, pour les versants exposés aux vents pluvieux, les précipitations augmentent. Dans les petits massifs et les contreforts externes, leclimat montagnard correspond au climat de la plaine voisine modifié par l’altitude. Les hivers deviennent nettement plus froids qu'en plaine, la température moyenne de janvier reste toutefois positive en moyenne montagne :0,6 °C àMende (1 019 m). Cette température hivernale devient toutefois nettement négative dans les vallées encaissées ou lorsque l'altitude augmente comme auMont Aigoual (1 567 m) avec−1,4 °C. Là où la température moyenne hivernale est inférieure à°C, la neige tombe régulièrement et tient longtemps en hiver. Les étés sont frais, lemont Aigoual enregistre une moyenne de juillet de13,1 °C. La diminution de la température avec l’altitude n’est pas uniforme selon la saison, elle est plus marquée au printemps et en été qu’en automne et en hiver ce qui fait que l’amplitude annuelle tend à être plus faible en altitude que dans les plaines environnantes. Le rythme de l’ensoleillement est différent, en hiver par temps anticyclonique, les massifs surplombent généralement la couche d’inversion, ils sont alors ensoleillés et relativement doux tandis que la plaine reste dans le froid et la grisaille. En été, lescumulus sont plus nombreux près des sommets, les massifs connaissent un temps nuageux avec des orages en fin d’après-midi alors que le temps reste bien ensoleillé en plaine. La montagne tend à être plus ensoleillée que la plaine en hiver, et inversement en été.

Le cadre topographique de la région crée également des phénomènes climatiques et météorologiques spécifiques. Notamment, les reliefs créent les conditions de développement de vents relativement violents, par accélérations des vents maritimes, océaniques ou nordiques du fait de l’effet de canalisation (effet Venturi) des massifs environnants (Massif central etPyrénées dans leseuil du Lauragais,Massif central etAlpes par lecouloir rhodanien au nord-est). Ainsi, troisvents de couloir marquent régulièrement les territoires de la région : provenant duLauragais, levent d'autan souffle depuis le sud-est / sud-sud-est dans la partie orientale dubassin aquitain et le sud-ouest duMassif central, tandis que latramontane vient en sens inverse du nord-nord-ouest vers le littoral languedocien[27],[28]. Lemistral provient du nord – nord-est par la vallée duRhône, et affecte surtout la partie orientale de la plaine languedocienne et le sud-est duMassif central. Ces vents, généralement puissants, assèchent l’air, dégagent le ciel et, en hiver dans leclimat méditerranéen, peuvent provoquer des épisodes froids plus fréquents que dans les régions protégées comme laCôte d'Azur.

La rencontre de l'air froid océanique avec de l'air chaud et humide porté par des vents provenant du golfe du Lion (appelés « entrées maritimes »), et l'accumulation des masses nuageuses ainsi formées sur les reliefs du sud duMassif central (essentiellement lesCévennes), provoquent des phénomènes orageux violents. Appelés « épisodes cévenols », ils affectent surtout leGard, l'Hérault et laLozère (un phénomène identique existant dans l'Aude avec lamontagne Noire), essentiellement en automne. Des mois de précipitations peuvent alors s’abattre en quelques jours, provoquant le gonflement des fleuves côtiers (appelésrivières cévenoles) et des inondations en plaine, causant alors des dégâts importants.

Dans lepiémont pyrénéen et lebassin aquitain, en automne et en hiver, le vent de sud à sud-ouest peut amener un temps sec et exceptionnellement chaud pour la saison, à cause de l’effet defoehn dû au franchissement desPyrénées par une masse d’air doux en provenance d’Espagne. Ce phénomène peut favoriser les incendies forestiers.

Ces particularités climatiques locales combinées à la grande variété de reliefs, d'espace aquatiques et de nature des sols permet l'épanouissement d'une flore et d'une faune abondante et fortement diversifiée.

Environnement

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Article détaillé :Environnement en région Occitanie.
Article connexe :Régions naturelles d'Occitanie.
Forêts sur les versants dumont Aigoual dans lesCévennes.

Les faibles densités des territoires montagnards ont permis le maintien de milieux naturels relativement étendus, préservés et divers. Lessurfaces agricoles couvrent 48 % de la superficie régionale, complétés par 43 % deforêts et 2 % d'autres espaces naturels (et les massifs forestiers ont tendance à croître du fait de ladéprise agricole connue dans ladiagonale des faibles densités ou des politiques publiques). Ainsi, un habitant d'Occitanie dispose, en moyenne, de 1,5 fois plus d'espace naturel et agricole que dans l'ensemble de laFrance métropolitaine, et leszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) couvrent 52 % du territoire régional (contre 24 % pour l'ensemble de laFrance métropolitaine)[29]. Trois espaces forestiers de la région sont en cours de labellisation « Forêt d'Exception » par l'Office national des forêts (ONF) en2018 : ceux dumont Aigoual entre leGard et laLozère, des Camporells dans lesPyrénées-Orientales et dumont Valier enAriège.

Unours brun en captivité dans leparc animalier des Pyrénées, dans lesHautes-Pyrénées.

Cesrégions naturelles servent debiotopes à desbiocénoses spécifiques et qui font l'objet de politiques de préservation. En nombre d'espèces, l'Occitanie (et surtout l'ancienLanguedoc-Roussillon) est l'une des trois régions françaises les plus importantes en termes de biodiversité, avecProvence-Alpes-Côte d'Azur et laCorse[30]. Quatre des quatorzeréserves de biosphère reconnus par l'Unesco enFrance sont situées au moins partiellement dans la région : laCamargue (dans leGard), lesCévennes (enLozère et dans leGard), lebassin versant de la Dordogne (dans leLot) et lesgorges du Gardon (dans leGard exclusivement). Parmi les zones d'endémisme ou de sub-endémisme, figurent les massifs montagneux desPyrénées (par exemple, ledesman des Pyrénées ou l'euprocte des Pyrénées), lesCévennes, lesCausses et lamontagne Noire au sud duMassif central (surtout des espèces végétales comme l'Ophrys de l'Aveyron, des mollusques ou des insectes), lemassif de la Clape dans l'Aude, lamontagne d'Alaric dans lesCorbières ou lesAlbères, mais aussi les fleuves côtiers de la plaine littorale (chabot du Lez, chabot de l'Hérault et vairon de Septimanie) ou les gaves pyrénéens[30]. Plusieursplans nationaux d'action pour laréintroduction ou la restauration d'espèces vulnérables ou disparues ont concerné la région Occitanie, à commencer par laréintroduction de l'ours dans les Pyrénées menée en1996-1997 et2006 enHaute-Garonne et dans lesHautes-Pyrénées[31].

Unloup gris originaire de Pologne, en captivité auParc à loups du Gévaudan enLozère.

Autre animal emblématique dans la région, mais causant de vives tensions avec les populations vivant de l'élevage qui avaient entraîné son extermination progressive et sa disparition du territoire français dans lesannées 1940, leloup gris est réapparu dans lesAlpes dans lesannées 1990 et dans les massifs d'Occitanie de manière attestée dans lesannées 2000 et2010. En2016-2017, sept zones de présence permanente (ZPP) du loup étaient attestées dans la région, dont quatre dans le sud duMassif central (l'Aubrac ainsi que lesGrands Causses et leMont Lozère entreAveyron etLozère, leCaroux dans l'Hérault, et leTanargue ainsi que leMoure de la Gardille enLozère mais aussi enArdèche et enHaute-Loire) et dans l'est desPyrénées (sur les pics duCarlit et duPuig de Campcardós, lePuigmal et leCanigou, et leRazès dans lesPyrénées-Orientales et l'Aude)[32].

Les Laquettes dans laréserve naturelle nationale du Néouvielle et aux portes duparc national des Pyrénées.

La région compte plusieurs aires protégées parmi lesquelles on compte leparc national des Pyrénées (dont une partie est classée aupatrimoine mondial dans le sitePyrénées-Mont Perdu), leparc national des Cévennes et leparc naturel régional des Grands Causses (qui font partie du siteLes Causses et les Cévennes classé aupatrimoine mondial), leparc naturel régional du Haut-Languedoc, leparc naturel régional des Causses du Quercy, leparc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée, leparc naturel régional des Pyrénées catalanes, leparc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, leparc naturel régional de l'Aubrac, leparc naturel marin du golfe du Lion et les cinqsites classés aulabel Grand Site de France dupont du Gard, deSaint-Guilhem-le-Désert et Gorges de l'Hérault, dumassif du Canigou, de laPetite Camargue et ducirque de Navacelles.

Déchets dans le lit asséché de laGaronne àToulouse en2012.

En revanche, les plus basses altitudes de la plaine littorale et dubassin toulousain, historiquement les plus denses et les plus urbanisées, concentrent la quasi-totalité du développement démographique et économique connu par la région depuis lesannées 1960 (avec l'attractivité des deux métropoles ou letourisme de masse sur le littoral méditerranéen). Il en résulte unepression anthropique de plus en plus marquée, provoquant l'artificialisation deterres agricoles ou d'espaces naturels (berges des cours d'eau et étangs, cordons littoraux, garrigues...) parétalement urbain, la segmentation de l'espace par le bâti et les axes de circulation, l'appauvrissement des sols et les pollutions par exemple par lesintrants agricoles, l'érosion des dunes sur le littoral, entre autres[29].

Géographie humaine

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Article détaillé :Répartition géographique de la population en Occitanie.
Carte de l'Occitanie (région administrative)
Légende
Communes de plus de 100 000 hab.
Communes entre 50 000 et 100 000 hab.
Communes entre 20 000 et 50 000 hab.
Communes entre 10 000 et 20 000 hab.
Communes de moins de 10 000 hab.
Voir l’image vierge
Carte de la région Occitanie au1er janvier2016.

La répartition géographique de la population en Occitanie est caractérisée par la macrocéphalie deToulouse etMontpellier, une plaine littorale méditerranéenne densément peuplée et urbanisée, unhinterland toulousain agricole et des massifs montagneux faisant partie de la « diagonale des faibles densités ».

L'armature urbaine de l'espace régional est établi pour l'essentiel depuis leMoyen Âge central, durant lequel l'essor urbain que connaît alors l'Occident chrétien — et tout particulièrement les régions méditerranéennes — permet de compléter un premier réseau hérité de l'Antiquité[33].

Depuis, si la hiérarchie urbaine a peu évolué et la croissance urbaine a été très limitée pendant toute l'époque moderne et larévolution industrielle, le dynamisme économique et démographique connu depuis le dernier tiers duXXe siècle a fortement contribué aux espaces urbains. Il a été accompagné par un phénomène demétropolisation, avec une densification d’espaces périurbains ou interstitiels de plus en plus vastes le long des axes autour deToulouse et sur le littoral où se forme « un quasicontinuum urbain ». De même, si cet essor a profité, en règle générale, à l'ensemble des villes, il a fortement contribué à creuser les écarts entre, d'une part, les deux principales métropoles régionales,Toulouse etMontpellier, et, d'autre part, les autres agglomérations[34].

Cette armature comprend à l'ouest un système monocentré et constitué de villes moyennes (Montauban,Albi,Castres,Pamiers,Auch,Carcassonne, voireCahors et, en dehors de la région,Agen) disposées en étoile autour de la métropoletoulousaine ; à l'est, des grandes villes (dont surtoutMontpellier, mais aussiPerpignan etNîmes) et des centres urbains plus modestes (Béziers,Narbonne,Sète) qui s'étendent en chapelet dans la plaine littorale depuisAvignon au nord-est jusqu'àPerpignan au sud-ouest. En dehors de ces deux réseaux principaux, en situation de piémont, quelques agglomérations d'une relative importance complètent ce maillage (Alès en avant desCévennes dans leGard,Rodez au pied desGrands Causses dans l'Aveyron ouTarbes dans lepiémont pyrénéen)[réf. souhaitée].


Liste des communes de plus de 20 000 habitants de la région
NomCode
Insee
DépartementSuperficie
(km2)
Population
(dernièrepop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Toulouse31555Haute-Garonne118,30511 684(2022)4 325modifier les donnéesmodifier les données
Montpellier34172Hérault56,88307 101(2022)5 399modifier les donnéesmodifier les données
Nîmes30189Gard161,85150 444(2022)930modifier les donnéesmodifier les données
Perpignan66136Pyrénées-Orientales68,07120 996(2022)1 778modifier les donnéesmodifier les données
Béziers34032Hérault95,4880 815(2022)846modifier les donnéesmodifier les données
Montauban82121Tarn-et-Garonne135,1762 487(2022)462modifier les donnéesmodifier les données
Narbonne11262Aude172,9656 692(2022)328modifier les donnéesmodifier les données
Albi81004Tarn44,2650 605(2022)1 143modifier les donnéesmodifier les données
Carcassonne11069Aude65,0846 429(2022)713modifier les donnéesmodifier les données
Sète34301Hérault24,2145 090(2022)1 862modifier les donnéesmodifier les données
Alès30007Gard23,1645 025(2022)1 944modifier les donnéesmodifier les données
Tarbes65440Hautes-Pyrénées15,3344 529(2022)2 905modifier les donnéesmodifier les données
Castres81065Tarn98,1742 700(2022)435modifier les donnéesmodifier les données
Colomiers31149Haute-Garonne20,8340 916(2022)1 964modifier les donnéesmodifier les données
Tournefeuille31557Haute-Garonne18,1729 724(2022)1 636modifier les donnéesmodifier les données
Agde34003Hérault50,8129 612(2022)583modifier les donnéesmodifier les données
Blagnac31069Haute-Garonne16,8827 314(2022)1 618modifier les donnéesmodifier les données
Lunel34145Hérault23,9026 380(2022)1 104modifier les donnéesmodifier les données
Muret31395Haute-Garonne57,8425 653(2022)444modifier les donnéesmodifier les données
Castelnau-le-Lez34057Hérault11,1825 404(2022)2 272modifier les donnéesmodifier les données
Rodez12202Aveyron11,1824 136(2022)2 159modifier les donnéesmodifier les données
Frontignan34108Hérault31,7223 788(2022)750modifier les donnéesmodifier les données
Auch32013Gers72,4822 825(2022)315modifier les donnéesmodifier les données
Millau12145Aveyron168,2321 859(2022)130modifier les donnéesmodifier les données
Plaisance-du-Touch31424Haute-Garonne26,5320 471(2022)772modifier les donnéesmodifier les données
Cugnaux31157Haute-Garonne13,0120 239(2022)1 556modifier les donnéesmodifier les données
PrincipalesUnités urbaines d'Occitanie
VilleUnité urbaine 2022
Toulouse1 081 726 habitants
Montpellier480 915 habitants
Perpignan207 644 habitants
Nîmes185 681 habitants
Alès102 464 habitants
Béziers96 554 habitants
Sète94 765 habitants
Montauban81 764 habitants
Tarbes80 963 habitants
Albi74 817 habitants
Saint-Cyprien64 951 habitants
Castres58 004 habitants
Narbonne56 692 habitants
Lunel53 165 habitants
Rodez48 084 habitants
Carcassonne47 387 habitants

Carte de la population en Occitanie

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Carte
Population en Occitanie
  • plus d'un million d'habitants
  • de 500 000 à 1 000 000 d'habitants
  • de 100 000 à 500 000 habitants
  • moins de 100 000 habitants

Transports

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Article détaillé :Transports en région Occitanie.

L'organisation des réseaux de transport correspond à la répartition de la population dans la région, et propose des modes de déplacements assez diversifiés.

Transports aériens

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Airbus A350-900 atterrissant à l'aéroport de Toulouse-Blagnac.

La région possède10 aéroports, dont les plus importants sont ceux deToulouse-Blagnac (9 264 611 passagers en 2017) et deMontpellier-Méditerranée (1 849 410 passagers en 2017)[35] possédant de nombreuses liaisons internationales vers l’Europe et leMaghreb. La région possède également beaucoup d’aéroports de plus petite capacité commeNîmes-Garons,Perpignan-Rivesaltes,Carcassonne-Salvaza, etBéziers-Cap d’Agde, ayant de nombreuses lignes aériennes quotidiennes vers leRoyaume-Uni notamment. L’aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées quant à lui accueillent le trafic charter touristico-religieux international à destination deLourdes. Enfin, la région possède également desaéroports d’importance régionale commeBrive-Souillac,Castres-Mazamet ou encoreRodez-Marcillac.

Transports routiers

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Le réseau autoroutier centré sur Toulouse.

La région est traversée par lesautoroutesA9,A20,A54,A61,A62,A64,A66,A68,A75,A620,A621,A623,A624,A645,A680,A709 etA750.

Quatreroutes européennes declasse A passent sur le territoire régional : l'E9 (axeOrléans-Barcelone, passant dans la région par l'A20, l'A62, l'A61, l'A66 et laN20), l'E11 (Vierzon-Béziers, constitué dans la région par l'A75), l'E15 (une des routes de référence « nord-sud » entreInverness enÉcosse jusqu'àAlgésiras enAndalousie en passant notamment parLondres,Paris,Lyon etBarcelone, son tracé dans la région correspond exclusivement à l'A9), l'E72 (Bordeaux-Toulouse via l'A62), l'E80 (route de référence « est-ouest » entreLisbonne et la frontièreTurquie-Iran en passant, entre autres, parVitoria-Gasteiz,Toulouse,Montpellier,Nice,Rome,Dubrovnik,Sofia etIstanbul, dans la région Occitanie elle suit le parcours de l'A64, l'A620, l'A61, l'A9 et l'A54).

L'organisation du réseau routier est double. Tout d'abord, il est structuré en étoile autour deToulouse dans la partie occidentale de la région, l'axe le plus important étant « l'autoroute des Deux Mers » reliantBordeaux àNarbonne en passant par le chef-lieu régional mais aussiMontauban au nord-ouest etCarcassonne au sud-est, constituée desA62 etA61, la jonction entre ces deux dernières formant la moitié orientale dupériphérique de Toulouse. Les autres voies importantes de cet ancien réseau « midi-pyrénéen », qui rayonnent à partir de cetautoroute des Deux Mers ou de l'A620 (ancienne « rocade ouest » et actuelles portions occidentales et méridionales dupériphérique de Toulouse) sont l'A64 « La Pyrénéenne » versTarbes au sud-ouest et au-delàPau etBayonne ainsi que l'A645 « bretelle du Val d'Aran » vers l'Espagne, l'A66 « L'Ariégeoise » et laRN20 versPamiers etFoix au sud, l'A68 « Autoroute du Pastel » (doublée par l'A680 en cours d'extension jusqu'àCastres) et laRN88 versAlbi etRodez au nord-est et au-delà jusqu'àLyon, l'A20 « L'Occitane » deMontauban versCahors au nord et au-delà jusqu'àVierzon, l'A621 « Fil d'Ariane » vers l'aéroport de Blagnac au nord-ouest, l'A624 et laRN124 versAuch à l'ouest et au-delàMont-de-Marsan. La convergence de toutes ces autoroutes radiales ainsi que l'importance desmigrations pendulaires dans l'aire urbaine toulousaine font dupériphérique de Toulouse l'axe routier le plus fréquenté d'Occitanie, avec, en2016 et en moyenne, plus de 93 000 véhicules/j recensés sur toutes les stations permanentes de comptage de cette rocade (chiffre montant à plus de 130 000 et jusqu'à 140 000 véhicules/j sur les portions sud-ouest, et à plus de 120 000 au nord-ouest et au nord-est)[36].

Autoroute A9 dans l'Aude.

Le réseau est en revanche plus linéaire sur la plaine littorale méditerranéenne, organisé à partir de l'A9 « La Languedocienne - La Catalane » (doublée de l'A709 pour la desserte de l'agglomération de Montpellier et complétée à partir deNîmes versArles etSalon-de-Provence à l'est par l'A54) et des principales voies ferrées qui suivent pratiquement le tracé de l'antiqueVoie Domitienne. Le fait qu'elle desserve plusieurs agglomérations importantes (Nîmes,Perpignan et surtoutMontpellier, mais aussi, au-delà de la frontière orientale de la région,Avignon) et un littoral touristique très fréquenté l'été (avec les stations balnéaires de lamission Racine), tout en faisant partie d'un axe européen reliant entre elles plusieurs métropoles européennes voire mondiales (Paris,Lyon,Marseille,Barcelone) et générant d'importants flux commerciaux, font de l'A9 l'une des autoroutes les plus fréquentées (et l'une des plus congestionnées) deFrance[37],[38]. Elle est toujours, hors périphérique, l'axe routier le plus utilisé de la région en2016, surtout entreMontpellier etNîmes (environ 90 000 véhicules/j en moyenne pour toutes les stations permanentes de ce tronçon, allant jusqu'à 119 500 véhicules/j àMontpellier-Est). Si l'intensité de ce trafic se réduit progressivement entreMontpellier et lafrontière franco-espagnole (32 600 véhicules/j auPerthus en moyenne en2016), ce sont surtout les véhicules personnels qui utilisent moins ce tronçon tandis que le nombre de poids lourds y est toujours très important (représentant entre 20 % et 30 % du trafic)[36].

Enfin, une pénétrante permettant de relier cet axe littoral méditerranéen auMassif central a été aménagée progressivement entre1989 et2014 : l'A75 « La Méridienne » deBéziers jusqu'à la partie occidentale de laLozère et au-delà jusqu'àClermont-Ferrand au nord, symbolisée par leviaduc de Millau (seule portion payante) et reliée àMontpellier par l'A750 « L'Héraultaise ».

Lafrontière franco-espagnole est franchie en montagne par letunnel Aragnouet-Bielsa, et des cols comme lecol d'Ares ou lecol du Perthus.

Transports ferroviaires

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Carte schématique du réseau des trainsRenfe-SNCF en Coopération gérés parElipsos, juin 2014.

L'organisation de ce réseau reprend les caractéristiques du réseau routier. Il est ainsi étoilé à partir de lagare de Toulouse-Matabiau dans l'ancienMidi-Pyrénées, avec pour axe principal la transversale entre Atlantique et Méditerranée : laligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville. Il est en revanche plus linéaire dans l'ancienLanguedoc-Roussillon, avec pour épine dorsale l'axe desservant les villes principales de la plaine littorale et constitué successivement de laligne de Tarascon à Sète-Ville, de la fin de laligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville entreSète etNarbonne et de laligne de Narbonne à Port-Bou jusqu'à la frontière. Ces grandes voies sont connectées au réseau national et international, et sont empruntées aussi bien par leTransport express régional (TER), desIntercités etIntercités de nuit, desTGV et des trains d’Alta Velocidad Española (AVE), ainsi que destrains de fret.

Lagare de Toulouse-Matabiau est la plus importante de la région, en termes de trafic de voyageurs, la48e française et la septième de province en2015.

Lesgares les plus importantes de la région sont toutes situées sur l'un de ces deux axes, à savoir celles deToulouse-Matabiau, avec environ10 millions de voyageurs en2015, deMontpellier-Saint-Roch, avec8 millions de voyageurs la même année, deNîmes,3,8 millions, dePerpignan,1,6 million, deNarbonne,1,4 million, deBéziers,1,3 million, deMontauban-Ville-Bourbon,1,1 million, deSète,1 million, et deCarcassonne, 800 000.

TER duTranspyrénéen Oriental avec l'ancienne livrée Midi-Pyrénées à lagare de Latour-de-Carol - Enveitg près de lafrontière avec l'Espagne dans lesPyrénées, en2015.

Les petites lignes, presque exclusivement desservies par desTER, connectent ces gares à l'arrière-pays rural et les régions montagneuses duMassif central et lesPyrénées, avec par exemple : depuisToulouse, laligne de Saint-Agne à Auch (depuis lagare de Toulouse-Saint-Agne vers l'ouest etAuch), laligne de Toulouse à Bayonne (depuisMatabiau vers le sud-ouest,Tarbes etLourdes, puisPau et finalementBayonne), leTranspyrénéen Oriental (depuis lagare de Portet-Saint-Simon dans la banlieue deToulouse vers le sud,Pamiers,Foix et finalement les gares deLatour-de-Carol - Enveitg, où il se connecte avec laligne de Cerdagne dite aussi du « train jaune » qui rallieVillefranche - Vernet-les-Bains et au-delà laligne descendant jusqu'àPerpignan) et laligne de Brive-la-Gaillarde à Toulouse (depuisMatabiau vers le nord-est, en passant parSaint-Sulpice d'où part un embranchement versCastres etMazamet, parGaillac puis parFigeac, qui permettent toutes deux de connecter via une dérivation les gares d'Albi-Ville, d'Albi-Madeleine et deRodez) ; depuisMontauban-Ville-Bourbon, laligne Orléans - Limoges - Montauban au départ de laGare de Paris-Austerlitz (vers le nord-est, elle passe par lagare de Cahors) ; depuisCarcassonne, laligne de Carcassonne à Rivesaltes (vers le sud, à voie unique, elle n'est plus desservie par lesTER que jusqu'àQuillan en passant parLimoux, certaines portions en amont et jusqu'àRivesaltes pouvant encore être utilisées pour le transport de minéraux ou par letrain du pays Cathare et du Fenouillèdes, untrain touristique) ; depuisBéziers, laligne des Causses (vers le nord, elle dessertBédarieux,Millau,Sévérac-le-Château et la partie occidentale de laLozère avecMarvejols etSaint-Chély-d'Apcher, avant de continuer jusqu'àNeussargues dans leCantal) ; depuisNîmes, laligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes (sur laquelle circule le trainLe Cévenol, depuis lagare de Nîmes vers le nord-ouest, qui dessertAlès, lesCévennes àGénolhac, la partie orientale de laLozère avecLa Bastide - Saint-Laurent-les-Bains puisLangogne, et au-delà jusqu'àClermont-Ferrand) et laligne de Saint-Césaire au Grau-du-Roi (depuis lagare de Saint-Césaire sur une voie unique vers le sud-ouest, desservant laPetite Camargue jusqu'à la mer avecAigues-Mortes et leGrau-du-Roi, très fréquentée l'été)[39].

TER de laligne de Saint-Césaire au Grau-du-Roi avec l'ancienne livrée Languedoc-Roussillon, circulant devant les remparts d'Aigues-Mortes en2012.

La région Occitanie dispose de la gestion du réseauTER Occitanie, hérité des deuxréseaux TER desanciennes régions Midi-Pyrénées etLanguedoc-Roussillon : leTER Midi-Pyrénées représentant, en2010,356 circulations de train et80 circulations d'autocar par jour de pleine semaine[40], et leTER Languedoc-Roussillon, avec, la même année,236 circulations de train et53 circulations d'autocar par jour de pleine semaine[41]. En2016, la fréquentation est, sur ce réseau, de21 millions de voyageurs sur les543 trains des20 lignes ferroviaires et43 lignes par autocar du réseau, circulant sur un réseau ferroviaire de 2 514 km et entre274 gares et points d'arrêt. Le nombre de voyageurs par moyenne journalière est de 56 000 environ, ce qui équivaut à3,66 voyages par habitant et par an[39].

En2016, pour les transports ferroviaires, le budget annuel de la région Occitanie s'élève à484 millions d'euros. Entre la régionalisation des TER et2016, l'Occitanie ou ses deux prédécesseurs ont investi2 milliards d’euros environ pour le transport ferroviaire[42]. Entre2002 et2016, la région a financé153 nouvelles rames, aménagé65 pôles d’échange, et a remis à neuf130 gares régionales ainsi que600 kilomètres de lignes ferroviaires régionales[42]. En passant de13,1 millions de voyageurs annuels en 2002 à20,8 millions en 2014, le trafic voyageurs a augmenté de 60 %[42]. En, le réseau TER fusionne avec celui des autocars, du transport scolaire et du transport à la demande régional pour former lesLignes intermodales d'Occitanie (LiO).

TGV Duplex de laSNCF (à gauche) etAVES-100 de laRenfe-SNCF en Coopération (au centre) dans lagare de Montpellier-Saint-Roch en2015.

La région est traversée par troislignes à grande vitesse (LGV), traversant une partie de la plaine littorale et faisant partie d'un axe radial européen allant deParis àMadrid : laLGV Méditerranée (mise en service en2001, elle dessert lagare de Nîmes et la futuregare TGV de Nîmes - Manduel - Redessan depuis lagare de Valence TGV et, au-delà par lesLGV Rhône-Alpes etSud-Est, depuisParis-Gare-de-Lyon en passant par lagare de Lyon-Part-Dieu, ou depuis lagare de Marseille-Saint-Charles), lecontournement Nîmes – Montpellier (qui prolonge la précédente depuis2017 pour lefret et à partir de2018 pour les voyageurs jusqu'à la nouvellegare de Montpellier-Sud-de-France) et laLGV Perpignan - Figueras (qui relie, depuis une ouverture au trafic progressive entre2010 et2013, lagare de Perpignan à celle deFigueras-Vilafant de l'autre côté de lafrontière avec l'Espagne et, au-delà, vers les gares deGérone, deBarcelone-Sants puis celle future deBarcelone-Sagrera TAV, deSaragosse-Delicias et finalement deMadrid-Atocha par laLGV espagnole Madrid-Barcelone-Figueras). Plusieurs lignes sont en projet ou en réalisation : laligne nouvelle Montpellier - Perpignan (qui doit permettre une desserte complète en grande vitesse deParis ouMarseille jusqu'àMadrid viaBarcelone, lesTGV circulant pour l'instant à vitesse réduite sur la ligne classique, engorgée, en desservant les gares deBéziers etNarbonne) et laLGV Bordeaux - Toulouse (un des éléments constitutifs dugrand projet ferroviaire du Sud-Ouest ou GPSO, cette ligne doit permettre de relier en grande vitesse lagare de Toulouse-Matabiau à celle deParis-Montparnasse en passant par lagare de Montauban-Ville-Bourbon et en se raccordant, à lagare de Bordeaux-Saint-Jean, à laLGV Sud Europe Atlantique, lesTGV circulant en attendant à vitesse réduite en empruntant laligne classique de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville). Uneligne nouvelle Toulouse - Narbonne a également été envisagée (mais le lancement du débat public, prévu en2012, n'a jamais eu lieu), ce qui permettrait de compléter la liaison transversale entre l'océan Atlantique et lamer Méditerranée mais aussi de relier le chef-lieu àBarcelone, àMarseille, àLyon et àParis-Gare-de-Lyon en grande vitesse. Les LGV internationales vers l'Espagne sont exploitées par le partenariat ferroviaireRenfe-SNCF en Coopération, qui utilise desTGV français ou desAVE espagnols circulant donc en grande vitesse deParis ouMarseille jusqu'àMontpellier puis dePerpignan jusqu'àMadrid, et en vitesse réduite deToulouse ouMontpellier jusqu'àPerpignan en passant parNarbonne.

Transports fluviaux

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La pénicheLe Tourville dans le sas de l'écluse de l'Aiguille ducanal du Midi, àPuichéric dans l'Aude, en2006.

La région est traversée par leCanal des Deux-Mers qui relie l'Océan Atlantique à la mer Méditerranée et composé ducanal latéral à la Garonne et duCanal du Midi, ainsi que par leCanal du Rhône à Sète entre l'étang de Thau (et donc la mer Méditerranée) et leRhône. Cependant, ces axes fluviaux n'accueillent plus aucun transport de marchandises, qui étaient pourtant leur vocation initiale, depuis lesannées 1970 et1980. À la place, un importanttourisme fluvial s'est développé.

Le seul axe fluvial à conserver une importance commerciale et industrielle est leRhône à la limite orientale de la région, avec le pôle multimodal deBeaucaire (seul port rhodanien implanté dans la région, mais essentiellement destiné à la plaisance) -Tarascon (site industriel et fluvial secondaire) -Arles (principal site industriel et portuaire de cette zone)[43].

Transport maritime

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Leport deSète.

Avec sa façade ouverte sur lamer Méditerranée, desports de commerce se sont développés comme leport de Sète (le premier de la région en tonnes de marchandises, le deuxième de la façade méditerranéenne française très loin derrière legrand port maritime de Marseille et le11e français), leport de Port-la-Nouvelle (le deuxième de la région, le troisième du littoral méditerranéen français mais le premier pour l'exportation de céréales ou le deuxième pour l'importation de produits pétroliers[44], et le21e de France) ou leport de Port-Vendres (le troisième régional, le huitième des eaux méditerranéennes françaises et le35e de France pour l'ensemble des marchandises échangées, mais il s'agit surtout du second port fruitier de l'ensemble de laMéditerranée[45]). Mais ces trois ports, tous bénéficiaires du label « Ports Sud de France », ne concentrent qu'une petite partie du trafic maritime de marchandise dans les eaux méditerranéennes françaises, l'essentiel de celui-ci étant assuré parMarseille[46]. La région Occitanie est, avec laBretagne, la seule région métropolitaine avec un accès à la mer à ne disposer d'aucunGrand port maritime, en2018. Les deux principaux ports de commerce, ceux deSète et dePort-la-Nouvelle, sont des propriétés de la région.

Pour le transport de passagers, seuls les ports deSète et, dans une moindre mesure, dePort-Vendres se démarquent[47], tout en étant très loin des grandes plateformes deProvence-Alpes-Côte d'Azur (Marseille,Nice,Toulon) et deCorse (Bastia etAjaccio).

Transports urbains

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Article détaillé :Liste des réseaux de transports urbains et interurbains en Occitanie.
Heure de pointe en 2007 sur les quais de laligne B à la stationJean-Jaurès dumétro de Toulouse.
Laligne 1 dutramway de Montpellier.

En Occitanie, seule l'agglomération de Toulouse possède un réseau demétro. Les agglomérations de Toulouse etMontpellier sont aussi les deux seules à posséder un réseau detramways.

Toutes lesgrandes agglomérations possèdent par contre un réseau de bus. C'est le cas des villes principales les plus grandes commeToulouse ouMontpellier, mais aussi de villes de tailles moyennes commeTarbes,Montauban,Albi,Rodez,Carcassonne ou encoreSète. Les départements disposent également de lignes interurbaines. Les villes deNîmes etPerpignan possèdent aussi un réseau debus à haut niveau de service (BHNS).

Quatre agglomérations disposent d'un système de vélo en libre service : Toulouse (VélôToulouse), Montpellier (Vélomagg'), Perpignan (BIP!) et Tarbes (Vél'en ville).

Lignes intermodales d'Occitanie

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Article détaillé :liO (transports).

À compter de septembre 2018, la région Occitanie devient l'autorité organisatrice de l'ensemble des transports interurbains et scolaires de la région, en plus desTER. Cela entraîne la mutation des réseaux interurbains départementaux en réseau régional unique, nomméLignes intermodales d'Occitanie. Ce réseau sera composé en 2018 d'environ 360 lignes régulières, ainsi que des milliers de lignes scolaires, des services de transports à la demande, et les TERactuellement[C'est-à-dire ?] existants. Ce nouveau réseau s'accompagne de la création de deux lignes dans le département deTarn-et-Garonne, seul département où celles-ci étaient inexistantes. Malgré ce réseau unique, en 2020, il sera toujours difficile de circuler entre différents départements, sans prendre de cars régionaux TER du moins, l'uniformisation du réseau prenant du temps. De plus, pour l'instant, il n'existe toujours pas de gamme tarifaire unique : chaque réseau gardera la sienne pour l'année scolaire 2020-2021.

Population et société

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Avec 5 774 185 habitants au, l'Occitanie est la cinquième région française la plus peuplée. Elle en est également l'une des plus dynamiques démographiquement, notamment grâce à un solde migratoire très positif. Mais, avec 79 hab./km2, elle est également la sixième région la moins dense, et la quatrième de laFrance métropolitaine (horsCorse). La population y est très inégalement répartie, avec deux pôles concentrant près des trois cinquièmes des habitants : l'aire urbaine de Toulouse (près du quart), qui forme un système monocentré à l'ouest, et la plaine littorale languedocienne (plus du tiers), très urbanisée, polycentrée et incluse dans l'Arc méditerranéen, à l'est. Entre les deux, le reste duBassin aquitain ainsi que les reliefs desPyrénées et duMassif central constituent pour leur part la limite sud-ouest de la « Diagonale du vide »[48].

Démographie

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La région Occitanie est l'une des régions dont lacroissance démographique est la plus forte enFrance métropolitaine depuis de nombreuses années. Au cours de la période2007-2012, l'augmentation de la population a été en moyenne de 0,9 % par an, ce qui la place au deuxième rang deFrance métropolitaine après lacollectivité territoriale de Corse (1,1 %). Ce dynamisme est surtout porté par les grandes agglomérations (1,4 % de croissance annuelle dans l'aire urbaine de Toulouse, 1,3 dans celle deMontpellier et 1,1 pour celles dePerpignan ou deBéziers), par l'ensemble du littoral (1,3 % dans l'Hérault qui est l'un des deux départements les plus attractifs, 1 % dans leGard, 0,9 % dans l'Aude et lesPyrénées-Orientales) et par leTarn-et-Garonne (1,3 %). À l'inverse, les départements les moins dynamiques sont ceux situés au cœur desPyrénées (la croissance annuelle moyenne a été nulle entre2007 et2012 dans lesHautes-Pyrénées) et duMassif central (également 0 % enLozère, 0,1 % dans l'Aveyron)[48].

La croissance démographique s'explique avant tout par la forte attractivité de ces territoires (héliotropisme), puisque le solde migratoire apparent était, entre2007 et2012, excédentaire de 40 400 personnes, portant alors les quatre cinquièmes de la croissance de population et faisant de la région la première terre d'accueil deMétropole en valeur absolue. Rapporté à la population, ce solde migratoire représente une croissance annuelle moyenne de + 0,7 %, le deuxième deFrance métropolitaine, de nouveau derrière laCorse (+ 1,1 %). En revanche, le taux de variation de la population dû ausolde naturel est relativement faible (+ 0,2 % par an entre2007 et2012), soit deux fois moins que la moyennemétropolitaine et un niveau comparable à celui de plusieurs autres grandes régions (Bretagne,Bourgogne-Franche-Comté,Centre-Val de Loire). Toutefois, le rapport entre solde naturel et solde migratoire est plus équilibré dans les deux métropoles régionales, les deux s'établissant à égalité à + 0,7 % par an entre2007 et2012 dans l'aire urbaine de Toulouse et respectivement à + 0,6 % et + 0,7 % dans celle deMontpellier.

En revanche, le solde naturel est particulièrement faible, voire négatif, dans les agglomérations plus modestes (+ 0,2 % par an dans l'aire urbaine de Perpignan, + 0,1 % danscelle de Béziers, - 0,1 % dans l'unité urbaine d'Alès) et dans l'ensemble des départements desPyrénées (0 % dans lesPyrénées-Orientales, - 0,2 % dans l'Ariège et lesHautes-Pyrénées), dubassin aquitain rural (-0,3 % dans leGers, 0 % dans leTarn) et duMassif central (- 0,3 % dans leLot, - 0,2 % dans l'Aveyron et enLozère)[48],[49].

Cette faiblesse du solde naturel est fortement associée à l'âge moyen de la population, légèrement plus élevé que dans l'ensemble du pays : en effet, les moins de20 ans ne représentent que 23 % de la population régionale, contre 24,4 % pour l'ensemble de laFrance métropolitaine, tandis que les65 ans ou plus forment près d'un cinquième des habitants (19,7 %), soit2,5 points de plus que la moyenne de laMétropole. Plus encore, la proportion des personnes très âgées, au-delà de80 ans, était de 6,5 % en2012, contre 5,5 % au niveaumétropolitain. Les mêmes disparités observées pour le solde naturel sont visibles concernant la répartition par âge : en effet, les deux agglomérationstoulousaines etmontpelliéraines, villes étudiantes ettechnopoles importantes à l'échelle nationale voire européenne, sont plus jeunes et maintiennent ou attirent les jeunes actifs par une offre d'emploi plus diversifiée que dans le reste de la région. Ainsi, dans l'aire urbaine de Toulouse, les moins de20 ans montaient à 24,7 % et les plus de65 ans descendaient à 14,2 % en2012[50], et ces chiffres étaient de 23,9 % pour les moins de 20 ans et de 15,5 % pour les plus de 65 ans dans l'aire urbaine de Montpellier[51]. En revanche, on comptait 20 % de moins de 20 ans et 25,6 % de plus de 65 ans dans leLot[52], ainsi que respectivement 20,9 % et 24,7 % enAveyron[53], 20,9 % et 24,4 % dans leGers[54], 20,9 % et 23,9 % dans lesHautes-Pyrénées[55], 21,4 % et 23 % enAriège[56], 21,4 % et 22,05 % enLozère[57], 22,7 % et 22,8 % dans lesPyrénées-Orientales[58] ainsi que 22,9 % et 22,5 % dans l'unité urbaine de Béziers[59].

Évolution démographique de la région Occitanie
19681975198219901999200620112015
3 892 3444 057 7724 251 8334 545 6484 847 3355 310 9665 573 4665 774 185
Sources : 1968-2015 recensementsSource : Insee.

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Immigration

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Ce sont donc les flux migratoires, autant intérieurs au territoire français qu'internationaux, qui portent l'essentiel de la croissance démographique. De ce fait, moins de six habitants sur dix en2011 étaient nés dans la future région Occitanie, contre une moyenne de plus de deux tiers de natifs pour les autres régions. Une large proportion de ces non-natifs viennent d'autres régions françaises, aux profils et aux âges relativement variés (étudiants attirés par les pôles universitaires toulousains ou montpelliérains, actifs en emploi ou non surtout à partir de la trentaine avec un solde migratoire encore plus élevé pour les personnes en fin de carrière, retraités, pour l'essentiel)[60]. Plus précisément, en2008, ils étaient 3 183 471 habitants de la future région à y être nés, soit 58,7 % de la population totale (50,8 % duLanguedoc-Roussillon et 59,9 deMidi-Pyrénées). Parmi les 2 236 475 résidents nés en dehors de ce territoire, plus des deux tiers (1 519 265 personnes soit 67,9 %) provenaient d'une autre région métropolitaine, dont surtout d'Île-de-France (379 678 résidents soit 17 %), des futures régions voisines deNouvelle-Aquitaine (227 083 et 10,2 %), d'Auvergne-Rhône-Alpes (179 912 et 8 %) et deProvence-Alpes-Côte d'Azur (162 457 et 7,3 %), ainsi que des vieilles régions industrielles du nord comme les futursHauts-de-France (151 306 et 6,8 %) ou leGrand Est (135 169 et 6 %). À cela s'ajoutaient 32 382 personnes natives desOutre-mer (1,4 %)[61].

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Source : Insee[62].

Une part significative de ces résidents nés hors des frontières de la région sont nés à l'étranger. Toujours en2008, ils étaient 684 828 soit 30,6 % des natifs de l'extérieur (et 12,6 % de la population régionale). Environ deux tiers d'entre eux sont des immigrés, au sens de l'INSEE et de l'ancienHaut Conseil à l'intégration, à savoir « une personne née étrangère à l'étranger et résidant en France ». Ceux-ci n'incluent donc pas lesrapatriés d'Algérie, deTunisie et duMaroc (Pieds-noirs etHarkis), nombreux dans l'ancienLanguedoc-Roussillon (l'une des deux régions principales d'installation pour ces communautés, avec laProvence-Alpes-Côte d'Azur), notamment dans les agglomérations importantes deMontpellier (dans le quartier deLa Paillade au nord ou dans la commune deLattes dans sa banlieue sud, par exemple, avec 25 000rapatriés d'Algérie installés entre1962 et1963),Béziers,Sète,Perpignan,Narbonne ouToulouse.Pieds-noirs etHarkis (qui ont d'abord été regroupés dans des camps de concentration commecelui de Rivesaltes dans lesPyrénées-Orientales ou àSaint-Maurice-l'Ardoise dans leGard[63]) ont alors largement contribué au développement de ces centres urbains qui n'étaient encore dans lesannées 1960 que de petites villes deProvince peu dynamiques[64]. De nos jours, la culture et l'ascendancepied-noir est très forte en Occitanie, et de nombreuses personnalités politiques revendiquent cette appartenance (Pierre Cohen, ancien maire deToulouse,Jean-Marc Pujol, maire dePerpignan,Robert Ménard, maire deBéziers,Julien Sanchez, maire deBeaucaire,Kléber Mesquida, député puis président du conseil départemental de l'Hérault,Louis Aliot, député desPyrénées-Orientales, Ysabel Saiah, épouse deDominique Baudis, Bernard Soléra, maire deQuint-Fonsegrives,Paul Quilès, maire deCordes-sur-Ciel, le secrétaire d'ÉtatKader Arif, etc.), faisant des pieds-noirs un lobby électoral et économique incontournable en Occitanie.

En valeur absolue, la région est la quatrième deFrance métropolitaine en nombre d'immigrés en2012 (469 325 personnes), loin derrière l'Île-de-France et l'Auvergne-Rhône-Alpes mais presque à égalité avec laProvence-Alpes-Côte d'Azur. En revanche, en valeur relative et rapportée à la population régionale, la proportion d'immigrés est inférieure à la moyenne métropolitaine (8,3 % contre 8,8 %, mais supérieure aux 6,7 % de laFrance de Province) et ramène sa place au sein des régions au cinquième rang (à égalité avec leGrand Est et derrière laCorse)[65]. La part des immigrés dans la population départementale est la plus élevée dans lesPyrénées-Orientales (10 %), l'Hérault (9,5 %), laHaute-Garonne (9,2 %) et leGard (8,8 %), et la plus faible enLozère et dans l'Aveyron (4,5 %).

Carte des camps de concentration des réfugiés espagnols de laRetirada, en1939.

L'espace régional est, depuis l'Antiquité, une terre d'accueil pour les grands mouvements de population internationaux. Au cours duXXe siècle, diverses communautés se sont établies dans la région. LesItaliens sont arrivés au tournant du siècle, travaillant dans les exploitations viticoles ou pour lesSalins du Midi et entraînant des réactions violentes à leur installation qui ont marqué l'histoire régionale, comme lemassacre d'Aigues-Mortes d'. À partir desannées 1930, lesréfugiés espagnols issus de laRetirada après laguerre d’Espagne sont d'abord concentrés dans des camps aux conditions de vie déplorables, installés à la hâte essentiellement sur les plages du littoral duRoussillon, comme ceux d'Argelès-sur-Mer ou duBarcarès, mais aussi d'autres départements, comme lecamp d'Agde dans l'Hérault. Une grande partie d'entre eux fera ensuite souche dans lesPyrénées-Orientales, plus généralement dans l'ensemble des départements côtiers de l'ancienLanguedoc-Roussillon ou dans ceux de la frontière pyrénéenne (Hautes-Pyrénées etAriège), s'ajoutant à quelques communautés formées dès le début du siècle par la migration de travailleurs agricoles majoritairement originaires de larégion de Murcie (Mauguio étant l'un des principaux pôles de cette immigration dans la région et plus généralement enFrance). Ces populations d'originesespagnoles ont fortement marqué la région sur les plans démographiques, économiques et culturels, en entretenant des pratiques spécifiques (romerias,encierros,flamenco,corridas, etc.)[66],[67],[68]. Les arrivées d'Espagnols, comme celles d'Italiens, ont pourtant progressivement diminué à partir de la fin desannées 1960 pour devenir quasiment inexistantes à la fin duXXe siècle. LesPortugais sont venus à partir desannées 1960 (même s'ils sont peu nombreux à avoir fait souche dans la région, comparativement à l'Île-de-France par exemple), tout comme lesAlgériens, nombreux à s'installer en France après laguerre d'indépendance. LesMarocains et les ressortissants d’Afrique subsaharienne ou d’Asie ont eux immigré en grande partie depuis la fin desannées 1970 et lesannées 1980[69].

Ainsi, presque la moitié de ces immigrés habitant la région (45,7 %) proviennent d'un autre pays de l'Union européenne (essentiellement du pays voisin, l'Espagne, mais aussi d'Italie ou duPortugal), près d'un cinquième (19 %) duMaroc (surtout concentrés dans leGard, l'Hérault et leTarn-et-Garonne) et un dixième (11,4 %) d'Algérie (communauté assez importante enHaute-Garonne, surtout dans l'agglomération toulousaine)[70]. Ces populations immigrées, et tout particulièrement celles d'origines africaines, sont surtout concentrées dans certains quartiers des pôles urbains des grandes aires urbaines de la région, généralement ceux où le nombre de logements sociaux (sous la forme degrands ensembles) est important :Bagatelle,La Reynerie etBellefontaine au sud-ouest accueillent 20 % des immigrés de la commune deToulouse[71] ;La Paillade, lesHauts-de-Massanne,Alco et lePetit Bard, au nord-ouest deMontpellier, sont les quartiers de cette agglomération comptant les plus fortes proportions d'immigrées (plus de 15 % en1999) ; de même pour les quartiers Haut-Vernet, Bas-Vernet et Moyen-Vernet au nord dePerpignan ; pour Mont-du-Plan au centre-est deNîmes ; pour La Devèze au sud-est deBéziers[72]. Les populations immigrées originaires d'Espagne, d'Italie ou duPortugal, ainsi que leurs descendants, bien que très présentes également dans les grands pôles urbains, sont toutefois plus réparties dans l'espace que celles originaires du continent africain, et le pourcentage d'entre eux vivant dans une commune périurbaine ou rurale est plus important[71],[72].

Un nombre croissant de personnes d'Europe de l'Est arrivent dans cette région française, en particulier deRoumanie,Bulgarie,Pologne,Moldavie etUkraine[73].

Habitat et logement

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Ce tableau indique les communes d'Occitanie qui comptaient en 2008 plus de 1 000 résidences secondaires[74].

VilledépartementRés. secondaires
Agde (Le Cap-d'Agde)Hérault30 349
Le Grau-du-Roi (Port-Camargue)Gard18 238
La Grande-MotteHérault16 280
Le BarcarèsPyrénées-Orientales14 839
LeucateAude13 482
Argelès-sur-MerPyrénées-Orientales10 856
GruissanAude10 305
Saint-CyprienPyrénées-Orientales10 273
Canet-en-RoussillonPyrénées-Orientales8 104
FleuryAude7 381
ViasHérault7 123
Valras-PlageHérault6 435
SèteHérault5 819
MarseillanHérault5 526
NarbonneAude5 304
MontpellierHérault5 136
Port-la-NouvelleAude4 573
CauteretsHautes-Pyrénées4 395
Palavas-les-FlotsHérault4 389
ToulouseHaute-Garonne4 265
Saint-Lary-SoulanHautes-Pyrénées4 209
SérignanHérault4 197
Font-Romeu-Odeillo-ViaPyrénées-Orientales3 952
Balaruc-les-BainsHérault3 585
Mauguio (Carnon Plage)Hérault3 510
Les AnglesPyrénées-Orientales3 349
Bagnères-de-LuchonHaute-Garonne3 305
Bagnères-de-BigorreHautes-Pyrénées2 979
Ax-les-ThermesAriège2 359
CazaubonGers1 468
UstouAriège1 075
CampanHautes-Pyrénées1 070

Éducation

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Le territoire de la région administrative Occitanie correspond à celui de larégion académique du même nom, créée le, et qui comprend les deuxacadémies deMontpellier (Aude,Gard,Hérault,Lozère etPyrénées-Orientales), dont lerecteur est également recteur de la région académique, et deToulouse (Ariège,Aveyron,Haute-Garonne,Gers,Lot,Hautes-Pyrénées,Tarn etTarn-et-Garonne), dans lazone C (partageant ainsi sesvacances scolaires avec larégion académique d'Île-de-France).

L'Occitanie détient, pour l'année scolaire2015-2016, le sixième plus faible taux de scolarisation parmi les régions françaises, avec 1 261 636 personnes scolarisées soit 21,6 % de la population régionale et une croissance de 0,9 % (la troisième hausse la plus importante, après laGuyane et l'Île-de-France) par rapport à l'année précédente (609 034 et 21,7 % pour une croissance de 1,2 % dans l'académie de Montpellier, 652 602 et 21,6 % avec une croissance de 0,7 % pourcelle de Toulouse). Les départements avec les plus forts taux de scolarisation de la région sont ceux des deux métropoles, laHaute-Garonne (25,2 %) et l'Hérault (24,5 %), qui sont également ceux qui assurent l'essentiel de l'augmentation du nombre de scolarisés cette année (avec des croissances respectives de 1,4 % et 2,3 %). Au contraire, huit départements de la région comptent moins d'un élève, apprenti ou étudiant sur cinq habitants : leLot (16,4 %), l'Ariège (17,4 %), leGers (17,5 %), l'Aveyron (17,7 %), l'Aude (18,4 %), lesHautes-Pyrénées (19,3 %), lesPyrénées-Orientales (19,6 %) et leTarn (19,8 %). Et si laLozère a la troisième population la plus scolarisée de la région (avec un taux de 20,7 %), elle enregistre également la plus forte décroissance scolaire (−1,1 %)[75].

Au, 545 634 élèves étaient inscrits dans leprimaire, ce qui en fait la quatrième population scolaire du premier degré parmi les régions françaises (après l'Île-de-France, l'Auvergne-Rhône-Alpes et lesHauts-de-France), dont 88,2 % étaient scolarisés dans des écoles publiques (gérées par les communes).

À la rentrée2016, l'Occitanie était la cinquième région la mieux dotée en établissements du second degré mais la quatrième pour le nombre de collégiens et lycéens, avec 452 895 élèves et 21 961 apprentis inscrits dans 932 établissements dont 640 publics pour 82,1 % des élèves et 292 privés (le privé représentant ainsi 31,3 % des établissements secondaires, soit le cinquième taux le plus élevé enFrance, pour seulement 18,9 % des élèves, soit le huitième plus haut taux de scolarisation dans le privé). Près des deux tiers étaient alors descollèges (587, dont 441 publics gérés par les conseils départementaux et 146 privés), à quoi s'ajoutaient 340lycées (194 publics gérés par le conseil régional et 146 privés, plus précisément il s'agit de 206lycées d'enseignement général et technologique ou LEGT, dont 128 publics et 78 privés, et 134lycées professionnels dits LP dont 66 publics et 68 privés) et cinqétablissements régionaux d'enseignement adapté (EREA, tous publics et gérés par le conseil régional).

Parmi les principaux établissements d'enseignement supérieur et de recherche de la région, on peut citer :

Politique et administration

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Tendances politiques

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Article détaillé :Politique en région Occitanie.
Gabriel Pech,Monument àJean Jaurès àCarmaux.

Le territoire régional est un des bastions historiques, depuis la fin duXIXe siècle, duradical-socialisme (symbolisé parLa Dépêche du Midi), et donc d'unrépublicanismesocial-libéral teinté d'un certainanticléricalisme et desolidarisme[76], mais aussi dusocialisme municipal et ducommunisme (le « Midi rouge », incarné par des figures commeJean Jaurès, larévolte des vignerons de 1907 et lescaves coopératives de vinification, les mineurs deCarmaux,Decazeville ou d'Alès, les ouvriers de la région toulousaine et ariégeois ou encore les dockers et pêcheurs deSète)[77]. Parmi les dirigeants socialistes à l'échelle nationale, deux d'entre eux, pourtant initialement implantés dans d'autres régions, ont connu un ancrage local dans ce qui correspond aujourd'hui à la région Occitanie :Léon Blum dans l'Aude à partir de1929,Lionel Jospin dans laHaute-Garonne après1986. Ce territoire conserve, au début duXXIe siècle, une tendance àgauche. En effet, en2018, leParti socialiste (PS) dirige, seul ou avec l'aide duMouvement radical, social et libéral (et, avant2017, duParti radical de gauche dit PRG), duParti communiste français (PCF), d'Europe Écologie Les Verts (EELV), de mouvementsrégionalistesoccitanistes oucatalanistes (par exemple, lePartit occitan) et d'élusdivers gauche, leConseil régional depuis sa mise en place en (et, avant cela, il avait présidé celui deMidi-Pyrénées de1973 à1986 puis à partir de1998 et celui deLanguedoc-Roussillon de1974 à1986 puis après2004) et dix des treizeconseils départementaux (de l'Ariège, de l'Aude, duGard, de laHaute-Garonne et de l'Hérault sans discontinuer depuis1945, duTarn de1945 à1955, de1961 à1976 et depuis1982, périodes entrecoupées de présidences radicales, duLot depuis2004 après avoir été détenu par desradicaux de gauche et même si l'actuel président a été suspendu du parti en2016, duGers de1976 à1992 et depuis1998, desPyrénées-Orientales de1945 à1956 et depuis1998, et de laLozère depuis2015) à quoi s'ajoute un autre dirigé par la gauche (lesHautes-Pyrénées par unradical-socialiste depuis1945, à l'exception d'une présidencesocialiste de2008 à2011). Lors de l'élection présidentielle de2017, les quatre candidats clairement identifiés à gauche ont cumulé 30,24 % des suffrages exprimés dans la région (52,56 % en y ajoutant les voix d'Emmanuel Macron), dont surtout 22,14 % àJean-Luc Mélenchon (l'Occitanie étant alors la région ayant le plus voté pour le candidat de lagauche radicale). Ce dernier est arrivé en tête plus précisément enAriège (le deuxième département à voter le plus pour lui, après laSeine-Saint-Denis) et il se place deuxième derrièreEmmanuel Macron enHaute-Garonne, dans leLot et dans lesHautes-Pyrénées (qui lui offrent respectivement ses cinquièmes, sixièmes et septièmes meilleurs résultats départementaux). Il arrive également deuxième, mais derrièreMarine Le Pen, dans les quatre départements du littoral (l'Hérault est le huitième département deFrance à voter le plus pour lui, leGard le vingtième, l'Aude le vingt-et-unième et lesPyrénées-Orientales le vingt-troisième). Et, parmi les quatre plus grandes villes,Jean-Luc Mélenchon est choisi en premier par les électeurs deMontpellier (à 31,46 %, soit la quatrième commune de plus de 100 000 habitants ayant le plus voté pour lui et la première de province), deToulouse (à 29,16 %, son septième meilleur score dans une grande ville) et, en y étant talonné parMarine Le Pen, àNîmes (à 23,99 %).

Pierre Baudis et son filsDominique Baudis, maires successifs deToulouse de1971 à2001, dirigeants ducentre-droit midi-pyrénéen à la fin duXXe siècle.
Le mairedivers gauche deMontpellierPhilippe Saurel, en2014.

Lecentrisme et ladroite sont historiquement représentés par ce qui a été appelé le « Midi blanc », par opposition au « Midi rouge », à savoir l'héritage du courantcontre-révolutionnaire,clérical etmonarchiste du tournant duXIXe siècle auquel a succédé une bonne implantation de ladémocratie chrétienne[78]. Le centre et le centre-droit plus particulièrement ont pu incarner une force d'opposition au radical-socialisme parmi les petits agriculteurs duLot ou dans certains villes de la plaine, àMontpellier, àPerpignan et àToulouse notamment, incarnés après laSeconde Guerre mondiale par les maires successifs deToulousePierre Baudis puis son filsDominique Baudis,Philippe Douste-Blazy etJean-Luc Moudenc, ou l'ancien maire deMontpellierFrançois Delmas. De plus, une partie de la famille radicale ou sociale-démocrate présente dans ces pôles urbains a rejoint les formations du centre ou du centre-droit de l'échiquier politique national depuis lesannées 1970, contribuant à renforcer l'implantation de ces dernières dans la région par exemple àPerpignan avecPaul Alduy, son filsJean-Paul Alduy puisJean-Marc Pujol, ou àBéziers avecGeorges Fontès. Quoi qu'il en soit, une part importante de l'électorat de ces territoires « radicaux-socialistes » a pu favoriser des candidatsdivers gauche oudivers droite aux colorations « centristes », sans étiquette, transpartisans ou dissidents, notamment dans leTarn, leGers ou leLot[79] ainsi qu'àMontpellier, avec les mairesGeorges Frêche (membre duPS jusqu'en2007 mais en fréquente opposition contre les dirigeants du parti) puisPhilippe Saurel. Le vote important pourEmmanuel Macron dans la région toulousaine, dans les zones urbaines importantes en général ainsi que dans les territoires de tradition radicale-socialiste lors de l'élection présidentielle de2017 (avec 22,32 % dans la région, il arrive deuxième derrièreMarine Le Pen mais prend la première place dans cinq des huit anciens départements desMidi-Pyrénées, à savoir leLot, laHaute-Garonne, l'Aveyron, lesHautes-Pyrénées et leGers) puis les bons résultats des candidats deLa République en marche (LREM) et de leurs alliés duMouvement démocrate (MoDem) ou duPRG auxélections législatives suivantes (37 des 49 circonscriptions sont remportées, dont 34 pourLREM, avec la totalité de celles de l'Aude et duTarn, une pour leMoDem enHaute-Garonne et deux pour lePRG dans lesHautes-Pyrénées et leTarn-et-Garonne) témoignent d'une convergence de plus en plus prononcée dans la région des électorats du centre-gauche radical ou social-démocrate, du centre démocrate-chrétien et du centre-droit libéral[80].

Jacques Blanc, figure politique de laLozère et de la droite languedocienne à la fin duXXe siècle et au début duXXIe siècle.

Dans les régions rurales et montagnardes, ladroite est plus présente sous sa formeconservatrice et paysanne, avec une plus forte survivance de la tradition du « Midi blanc » de la fin duXIXe siècle[78], tout particulièrement enLozère ou enAveyron, avec par exemple l'ancien sénateur de laLozère et président de la régionLanguedoc-Roussillon de1986 à2004,Jacques Blanc. Legaullisme s'est pour sa part implanté à partir desannées 1960 dans l'arrière-pays montagnard ainsi que dans les contreforts pyrénéens desPyrénées-Orientales ou de l'Aude et sur le littoral, dans les communes dotées de stations balnéaires sorties de terre à cette époque[81], commeLa Grande-Motte (René Couveinhes puis son fils Philippe, Stéphan Rossignol),Palavas-les-Flots (Christian Jeanjean) ouAgde (Pierre Leroy-Beaulieu) dans l'Hérault ;Le Grau-du-Roi (Étienne Mourrut) dans leGard. La droitelibérale-conservatrice a su également renforcer son implantation dans de nombreuses villes moyennes de la plaine languedocienne, au point de pouvoir conquérir au tournant duXXIe siècle d'anciens bastions du Midi Rouge commeNîmes,Béziers,Sète,Alès ou de façon plus récenteNarbonne. Lors de l'élection présidentielle de2017, les trois candidats de ladroite ont cumulé 23,43 % des suffrages exprimés, dont 17,07 % àFrançois Fillon qui arrive ici quatrième (contre une troisième place au niveau national) derrièreMarine Le Pen,Emmanuel Macron etJean-Luc Mélenchon. Il n'arrive en tête qu'enLozère (22,82 % des voix) et deuxième que dans l'Aveyron (20,78 %), tout en réalisant son plus mauvais score départemental dans la région (à 12,73 % enAriège).

Robert Ménard, maire deBéziers, en meeting politique àToulouse en2015.

Enfin, depuis lesannées 1960, le vote d'extrême droite oupopuliste de droite n'a cessé de croître dans la région, symbolisé par une implantation locale de plus en plus marquée duFront national (FN) puis duRassemblement national (RN) dans les départements du littoral méditerranéen et dans la moyenne vallée de laGaronne[79]. Ainsi, leGard, l'Hérault et lesPyrénées-Orientales avaient chacun élu un député duFN lors desélections législatives de1986. Auxélections municipales de2014, l'extrême droite gagne deux communes, dont surtoutBéziers (deuxième plus importante ville de l'Hérault et la cinquième de la région) où une alliance entre leFN,Debout la République (DLR) et leMouvement pour la France (MPF) porteRobert Ménard à la mairie, mais aussiBeaucaire dans leGard. En2012,Gilbert Collard (Gard) est l'un des deux seuls députés liés à cette famille politique enFrance, tandis qu'en2017 ce sont deux des six députés membres ou affiliés à ce parti qui sont élus dans la région (Louis Aliot dans lesPyrénées-Orientales etGilbert Collard qui est réélu dans leGard), à quoi s'ajouteEmmanuelle Ménard, épouse du maire deBéziers, dans l'Hérault. Mais c'est surtout lors des élections présidentielles que l'importance de cet électorat dans cette région se fait sentir : déjà en1995, au premier tour, leGard, l'Hérault et lesPyrénées-Orientales placentJean-Marie Le Pen en deuxième position, derrièreLionel Jospin mais devantJacques Chirac etÉdouard Balladur ; en2002, leLanguedoc-Roussillon est l'une des neuf régions à mettre en têteJean-Marie Le Pen (en raison surtout du vote des trois départements précédents, l'Aude restant marquée à gauche avecLionel Jospin et laLozère à droite avecJacques Chirac) quand lesMidi-Pyrénées sont la seule région métropolitaine à placerLionel Jospin en première place (dans cette région, seul leTarn-et-Garonne ont misJean-Marie Le Pen premier, leLot et l'Aveyron votent d'abord pourJacques Chirac et les cinq autres départements pourLionel Jospin) ; en2012, après une baisse cinq ans auparavant, la candidate duFN,Marine Le Pen, voit son score remonter, leGard étant le seul département à la placer en tête (elle y enregistre son sixième plus gros score à l'échelle départementale) tandis qu'elle arrive deuxième dans l'Aude derrièreFrançois Hollande et devantNicolas Sarkozy ; mais c'est surtout en2017 que ses résultats bondissent dans la nouvelle région Occitanie, qui placeMarine Le Pen en tête au premier tour avec 22,98 % des suffrages exprimés (parmi les huit régions ayant voté d'abord pour la candidate frontiste, il s'agit du plus faible score réalisé par cette dernière, tandis qu'Emmanuel Macron etJean-Luc Mélenchon la talonnent avec respectivement 22,32 % et 22,14 % des voix), sixdépartements ayant plus fortement voté pour elle que pour les autres candidats (les quatre dulittoral mais aussi leTarn et leTarn-et-Garonne, tous les autres départements préférantEmmanuel Macron à l'exception de laLozère qui vote d'abord pourFrançois Fillon et de l'Ariège pourJean-Luc Mélenchon).

Gauche radicaleGaucheCentreDroiteExtrême-droite
Résultats à l'élection présidentielle de 2017(1) 22,14 %(Mélenchon)(1) 6,52 %(Hamon)(1) 22,32 %
(2)62,99 %(Macron)
(1) 17,07 %(Fillon)(1)22,98 %
(2) 37,01 %(Le Pen)
Résultats à l'élection présidentielle de 2012(1) 13,20 %(Mélenchon)(1)29,27 %
(2)54,74 %(Hollande)
(1) 8,25 %(Bayrou)(1) 23,80 %
(2) 45,26 %(Sarkozy)
(1) 19,63 %(Le Pen)
Conseillers régionaux (2016-)4(FI) + 7(PCF)49(PS-MRC) + 17(MR ex-PRG et app.) + 14(EELV-Régionalistes) + 2(DVG)6(UDI-MoDem-LREM)20(LR -DVD)39(RN)
Conseils départementaux10 PS(Ariège,Aude,Gard,Gers,Haute-Garonne,Hérault,Lot,Lozère,Pyrénées-Orientales,Tarn) + 1 MR ex-PRG(Hautes-Pyrénées)1 UDI(Aveyron) + 1SE(Tarn-et-Garonne)
Députés (2017-)3(FI)3(PS) + 2(MR ex-PRG)34(LREM) + 1(MoDem)3(LR)2(RN) + 1(EXD)
Députés (2012-2017)36(PS) + 3(PRG) + 2(EELV) + 1(DVG)1(UDI-AC)5(LR)1(FN)
Sénateurs (2017 et 2014)11(PS) + 4(MR ex-PRG) + 1(DVG)4(UDI) + 1(LREM)8(LR) + 1(DVD)
Maires(chefs-lieux de département)5 PS(Auch,Cahors,Foix,Mende,Montpellier)1 LREM(Rodez) + 1DVC(Albi)4 LR(Montauban,Nîmes,Tarbes,Toulouse) + 1 DVD (Carcassonne)1 RN (Perpignan)
Maires(villes de plus de 40 000 habitants)1 PS(Montpellier)1 SE(Albi)6 LR(Toulouse,Nîmes,Perpignan,Montauban,Sète,Tarbes) + 3 DVD(Castres,Narbonne,Carcassonne)1 EXD(Béziers)
Maires(villes de 25 000 à 40 000 habitants)3 PS(Colomiers,Tournefeuille,Muret)2 LR(Alès,Agde) + 1 DVD(Lunel)

Chef-lieu

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La cour de l'hôtel de préfecture de laHaute-Garonne et de la région Occitanie, àToulouse.

Lapréfecture, lesiège administratif du conseil régional et leConseil économique, social et environnemental régional (CESER) sont basés dans la ville deToulouse mais les assemblées du conseil régional et certainsservices déconcentrés de l’État (Agence régionale de santé,Direction régionale des Affaires culturelles etDirection régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale) ou de la région se trouvent àMontpellier. De plus, lerecteur de l'Académie de Montpellier devient également le recteur de larégion académique Occitanie, créée au et comprenant également l'Académie de Toulouse.

L'essentiel de cette répartition a été décidée enconseil des ministres lors de la séance du, qui fixe la liste des chefs-lieux provisoires des nouvelles régions ainsi que l'implantation des directions régionales desservices déconcentrés de l'État[82] et le regroupement desacadémies de métropole en treize régions académiques[83].

Découpage administratif

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Carte du maillage territorial en départements, arrondissements et communes de la région.

La région comportetreize départements correspondant à ceux des anciennes régions administratives de Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon :Ariège,Aude,Aveyron,Gard,Haute-Garonne,Gers,Hérault,Lot,Lozère,Hautes-Pyrénées,Pyrénées-Orientales,Tarn etTarn-et-Garonne.

DépartementPopulation
(2018)
Superficie
(km2)
PréfectureSous-préfecture(s)Communes
Ariège (09)153 0664 890FoixPamiers etSaint-Girons326
Aude (11)372 8066 139CarcassonneLimoux etNarbonne433
Aveyron (12)279 2748 735RodezMillau etVillefranche-de-Rouergue285
Gard (30)745 4585 853NîmesAlès etLe Vigan351
Haute-Garonne (31)1 380 6726 309ToulouseMuret etSaint-Gaudens586
Gers (32)191 2836 257AuchCondom etMirande461
Hérault (34)1 159 2206 224MontpellierBéziers etLodève342
Lot (46)173 9295 217CahorsFigeac etGourdon313
Lozère (48)76 5205 167MendeFlorac152
Hautes-Pyrénées (65)229 1914 464TarbesArgelès-Gazost etBagnères-de-Bigorre469
Pyrénées-Orientales (66)476 3574 116PerpignanCéret etPrades226
Tarn (81)388 5965 758AlbiCastres314
Tarn-et-Garonne (82)259 1243 717MontaubanCastelsarrasin195
Occitanie5 885 49672 724Toulouse4 453

L'Occitanie fait partie des trois régions françaises à compter deux intercommunalités ayant le statut demétropole créé par laloi MAPTAM, un autre volet de laréforme territoriale :

Cette loi ayant abaissé à 250 000 habitants le seuil requis pour l'obtention du statut decommunauté urbaine, une autre intercommunalité de la région y a accédé au : celle dePerpignan Méditerranée Métropole[84],[85]. La région compte également une autre intercommunalité de plus de 200 000 habitants : lacommunauté d'agglomération Nîmes Métropole[86].

Conseil régional

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L'Hôtel de région de Toulouse, siège du conseil régional d'Occitanie.

L'assemblée délibérante de la région est leconseil régional d'Occitanie.

Liste des présidents

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Article détaillé :Liste des présidents du conseil régional d'Occitanie.

Depuis le et à la suite desélections régionales des 6 et,Carole Delga (PS) est la présidente de la région Occitanie, à la tête d'une majorité composée de trois groupes : « Socialiste Républicain et Citoyen » unissant lePS auMRC ; « Nouveau Monde » regroupantEÉLV, lePCF, lePartit occitan et desdivers gauche ; et le « groupe des Radicaux » constitué essentiellement duMouvement radical.

Compétences

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Larégion est dotée de différentes compétences:

  • développement économique
  • gestion des lycées, des politiques d’apprentissage et de formation professionnelle,
  • coordination des services de l’orientation
  • service public de l’emploi.
  • gestion de la grande majorité des fonds européens de développement régional, pour l’emploi et l’agriculture.

La région a des compétences partagées pour la culture, le sport, la promotion des langues régionales, l’éducation populaire et le tourisme[87].

Budget de la région

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Autorisation de programmes

  • éducation (74) (28 %)
  • fonds européens (69) (26 %)
  • action économique (69) (26 %)
  • aménagement (33) (12 %)
  • environnement (13) (4 %)
  • environnement (5) (2 %)
  • culture, sports, loisirs (5) (2 %)

Les premiers crédits votés par le conseil régional le 18 janvier 2016, en attendant le vote du budget, se répartissent ainsi[88] :

Le Conseil économique, social et environnemental régional

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Article détaillé :Conseil économique, social et environnemental régional.

Le CESER d'Occitanie est la seconde assemblée de la région, elle est uniquement consultative. Son président est Jean-Louis Chauzy.

Site officiel

Défense et sécurité

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Dans la région, la vie militaire est très présente. Elle regroupe la majorité des unités composant la11e Brigade Parachutiste, avec quelques vingtaines de casernes, dont les troupes sont souvent envoyées les premières dans des zones en conflit, comme auLiban, auTchad, auKosovo,en Afghanistan, auMali, ainsi que dans d'autres pays. Le17e régiment du génie parachutiste basé àMontauban aussi appelé « le couteau suisse de l'armée française » est l'un des régiments les plus connus en France car c'est la seule unité d'élite en Europe qui peut accomplir des opérations spécifiques dans des conditions extrêmes. D'autre garnisons sont également réputées, comme celle dePamiers, deCarcassonne ou encore deCastelsarrasin. L'Occitanie abrite aussi des camps militaires comme leCamp de Caylus ou encore desCentres nationaux d'entraînements commando comme ceux deMont-Louis ouCollioure. Il y a également une station radar de surveillance de l’espace aérien méditerranéen qui se trouve au massif de la Clape près de Narbonne.

Armée de terre

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Saut en parachute sur lazone de Ger (1er RHP), près deTarbes.

Marine nationale

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  • Centre de transmissions France Sud basé àVillepinte etVillemagne s'occupent des traitements et des liaisons satellite vers les unités militaires projetés ou en opération.

Armée de l'air

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Gestion de l'eau et acteurs institutionnels

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Dans la région Occitanie, lagestion de l'eau est assurée par plusieurs acteurs détenus majoritairement par la région. LeGroupe BRL, basé àNîmes et fondé en1955 sous le nom de Compagnie Nationale d'Aménagement de la Région du Bas-Rhône et du Languedoc (CNARBRL), qui est responsable du Réseau Hydraulique Régional (RHR), qui alimente en eau potable et en irrigation des communes des départements de l'Aude, du Gard et de l'Hérault[89].

À l'ouest de la région,Rives & Eaux du Sud-Ouest, anciennement Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG), basée àTarbes, gère les ressources en eau, principalement pour l'irrigation agricole[89].

Économie

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Activités professionnelles

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La région Occitanie compte un peu plus de 113 000 entreprises ainsi que 2 494 000 employés en 2012.

Données en 2012Actifs de 15

à 64 ans

Artisans, commerçants,

chefs d'entreprise

62 012
Cadres et professions

intellectuelles supérieures

189 997
Professions intermédiaires357 911
Employés318 932
Ouvriers747 148

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Source Insee[90]

Classement des 12 plus grosses entreprises de la région Occitanie.

EntrepriseCPVilleC.A.
Airbus31700Blagnac46 211 240 000 
Airbus opérations31300Toulouse9 749 000 000 €
Groupe Altrad34510Florensac2 300 000 000 €
Groupe Pierre Fabre81100Castres2 000 000 000 €
Système Ucentrale régionale sud34740Vendargues1 946 136 854 €
Dyneff34000Montpellier1 723 710 766 €
Thales Alenia Space31100Toulouse1 632 947 000 €
Société coopérative Socamil31170Tournefeuille1 006 118 249 €
Syngenta31790Saint Sauveur1 001 054 563 €
Royal Canin30410Aimargues895 166 170 
Société produits pétroliers Stela81000Albi908 759 910 
Continental automotive France31100Toulouse790 692 372 

Agriculture

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Vignoble des Corbières.
Champs de blé dans leLauragais.

La région est classée deuxième région agricole française derrière laNouvelle-Aquitaine, avec 78 300exploitations agricoles.

L'Occitanie se classe première régionbio deFrance, avec 6 500 exploitations (soit329 660 hectares) mettant en œuvre une agriculture biologique certifiée en 2015. Parmi elles, on dénombre plus de23 000 hectares devignes.

Elle est également la2e région pour l'emploi agricole avec 164 300 personnes, dont près de 86 000 chefs d'exploitations, 17 700 salariés permanents et 16 500 saisonniers.

Première région de grandes cultures (blé dur, maïs…) avec majoritairement des terres dévolues à lacéréale (814 500 hectares), lescultures fourragères (destinées à l'alimentation du bétail,317 300 hectares), et laviticulture (270 000 hectares).

La région occitane est la première région ovine de France puisqu'elle concentre 32 % des effectifs français, et assure 29 % de la production de viande et 73 % de la production de lait nationales. Elle est la troisième région agroalimentaire avec 7 000 établissements.

Enfin, l'Occitanie se classe comme premiervignoble mondial en superficie pour les vins àappellation d'origine bénéficiant d'une protection.

Recherche & Développement

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Centre de Recherche Pierre-Fabre, Oncopole àToulouse.

L'Occitanie est la première régionmétropolitaine pour la part du PIB consacrée à larecherche et développement (R&D) (avec un taux d’effort de 3,7 % en 2014) et la seule à atteindre l’objectif fixé par la Commission européenne dans le cadre de lastratégie Europe 2020 (3 %).

Près de5,6 milliards d’euros par an sont ainsi consacrés à la R&D dans la région, dont 60 % relèvent des entreprises. C’est la3e dépense régionale la plus importante de métropole, derrièreAuvergne-Rhône-Alpes (6,6 milliards) et l’Île-de-France (19,0 milliards).

La région dispose plus de 29 400 chercheurs ainsi que15pôles de compétitivité ce qui place la région comme première région qui compte le plus de pôles de compétitivité : 14 sur les 71 en métropole avecAerospace Valley (3e pôle de compétitivité français par le nombre d’entreprises membres et de salariés),Agri Sud-Ouest Innovation,Cancer Bio-Santé, Derbi, Eau, Elopsys, Eurobiomed, Mer Méditerranée, Optitech,Pôle Européen de la Céramique,Qualiméditerranée, Risques, Terralia, Trimatec,Via Méca. Elle possède également35 grandes écoles et universités avec 227 148 étudiants.

Tourisme

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Article détaillé :Tourisme en Occitanie.
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StationLes Angles dans les Pyrénées-Orientales.
Plage deCanet-en-Roussillon dans les Pyrénées-Orientales.

L'Occitanie est la4e régiontouristique deFrance avec 13 milliards d’euros de recettes touristiques et 181 millions de nuitées annuelles en moyenne dont 23 millions en plein air avec 14,2 millions de touristes sur le littoral dont 7 millions d'étrangers et 15 millions dans les hôtels.

La région abritent deux chaines de montagnes :Les Pyrénées qui fait frontière avec l'Espagne et l'Andorre où les stations pyrénéennes, situées dans lesHautes-Pyrénées, laHaute-Garonne, l’Ariège, l'Aude et lesPyrénées-Orientales, étagent leurs pistes de ski alpin entre 1 400 et 2 500 m d’altitude en moyenne. La plus haute piste se trouve àPiau-Engaly où atteignent les 2 600 m d’altitude. Le Massif Central où les stations se trouvent en Aveyron et en Lozère possèdent des pistes qui sont compris entre 1 100 m et 1 400 m.

Stations de sports d'hiver du Massif Central

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Stations de sports d'hiver des Pyrénées

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Plages et ports de plaisance

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31 communes de la région Occitanie sont bordées par lamer Méditerranée avec ses 215 km de littoral,45 000 hectares d'étangs etlagunes et unparc naturel marin àBanyuls-sur-Mer.

Aéronautique

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Pendant plus d'un siècle, des usines aéronautiques ont été créées dans la région toulousaine, marquant définitivement l'économie et l'histoire locale. Ces usines ont été construites d'abord dans la zone deMontaudran (sud), Saint-Éloi (nord-ouest) puis Toulouse-Colomiers-Blagnac, à la frontière de la ville. La ville a été choisie pour devenir l’une des métropoles d’équilibre du pays en accueillant les activités aéronautiques et spatiales lors de la décentralisation.

L'avionBreguet 19, nommé« Point d'Interrogation », est historiquement construit àVendargues, dans l'Hérault. C'est la raison pour laquelle les clubs de sport de cette ville s'appellent« P.I. Vendargues » et ont un avion sur l'écusson[91].

Airbus

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Airbus est unconstructeur aéronautique européen situé àBlagnac, dans la banlieue deToulouse. Division détenue à 100 % par le groupe industrielAirbus, l'entreprise fabrique environ la moitié des avions de lignes produits dans le monde, et est le principal concurrent deBoeing.

Airbus fut fondé en tant queconsortium par des fabricants européens à la fin des années 1960.Airbus Industrie est devenue une SAS (société par actions simplifiée) en 2001, filiale d’EADS renomméAirbus Group en 2014.BAE Systems détenait 20 % d’Airbus entre 2001 et 2006.

Ainsi en 2010, 62 751 personnes sont employées sur 18 sites d'Airbus situés enFrance, enAllemagne, auRoyaume-Uni, enBelgique (SABCA) et enEspagne. Même si les pièces des avionsAirbus sont essentiellement fabriquées enEurope certaines proviennent du monde entier. Mais les chaînes d'assemblage final se trouvent àToulouse (France),Hambourg (Allemagne),Séville (Espagne),Tianjin (Chine) etMobile (États-Unis). Des filiales d'Airbus se trouvent aussi auxÉtats-Unis, enChine, auJapon et enInde.

Dans l'histoire plus récente, de nouveaux avions parfois révolutionnaires ont été conçus àToulouse, comme leConcorde, le seul avion de ligne supersonique au monde, ou l'Airbus A380, le plus gros avion de transport de passagers au monde. L'assemblage final de cet avion est effectué sur le site de Toulouse. Aujourd'hui encore,Airbus reste un acteur clé de l'économie locale et nationale, dans les domaines de l'aéronautique. En 2013Airbus Toulouse devient le premier site industriel deFrance avec 13 217 salariés.Toulouse a su s'imposer dans le secteur de la recherche, d'innovation et de l'industrie aérospatiale.

Aérospatiale

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L’industrie aérospatiale est très présente dans la région. En effet elle représente aujourd’hui une vingtaine de constructeurs et d’équipementiers et 17 000 salariés. La région regroupe le quart du potentiel de recherche aéronautique et aérospatial français[92].

FuséeAriane 5 àToulouse.

L'Occitanie fait partie de l’un des pôles européens majeurs de laconquête spatiale, les satellites embarqués par lafusée Ariane sont, pour la plupart, conçus et assemblés dans la région. Au total, la construction spatiale représente 7 500 salariés directs et 15 000 indirects. Plus de 200 sociétés régionales.

La région abrite de nombreuses universités ou des écoles comme l'Université Paul-Sabatier,ISAE (Sup Aéro),ENAC,IAS,INSA, des organisations et laboratoires avec leCERT-ONERA,LAAS,CESR,OMP,LEGOS,DTP,GRGS, CESBIO, et desentreprises aérospatiales commeAirbus Defence and Space,Thales Alenia Space,Spot Image,CLS-Argos,Intespace, leCentre national d'études spatiales (CNES), etc. travaillant dans le secteur spatial. Ce pôle européen del'industrie spatiale,Aerospace Valley est le plus important enEurope.

C'est depuisToulouse que le robotCuriosity, envoyé sur laplanète Mars en 2012 que les chercheurs duCNES peuvent prendre le contrôle de laMars Science Laboratory qui sert à analyser et fragmenter le sol martien, et du SAM, le laboratoire d’analyse d’atmosphère du rover. La mission d’exploration martienne est contrôlée par laNASA avec la collaboration de l'ESA et duCNES.

Observatoire scientifique

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Four Solaire d'Odeillo dans lesPyrénées-Orientales.

Le four solaire d’Odeillo, de54 mètres de haut et 48 de large comprenant63 héliostats, est unfour fonctionnant à l’énergie solaire, mis en service en 1970. Sapuissance thermique est d'unmégawatt. Avec lefour solaire de Parkent enOuzbékistan, il est l'un des deux plus grands du monde.

Ce laboratoire doit sa renommée mondiale à son acquis scientifique unique dans le domaine des études par voie solaire des phénomènes à haute température et du comportement des matériaux soumis à des conditions extrêmes.

Les fours solaires de Mont-Louis et d'Odeillo ont servi de modèles dans le monde entier, démontrant le potentiel de l'énergie solaire et ses multiples applications. Sur place, il est également possible de découvrir la cuisson aufour solaire.

Les coupoles dupic du Midi au lever du soleil.

Depuis lesannées 1870, lepic du Midi, héberge à 2 877 m d'altitude le plus gros et le plus puissanttélescope d'Europe. Lamétéorologie, puis l'astronomie ont été les principales motivations de la création de cet observatoire. De nombreux programmes de recherches ont été effectués aupic du Midi. Aujourd’hui, l’Observatoire Midi-Pyrénées mène ses travaux dans trois domaines principaux : les activités nocturnes enastrophysique — lesactivités solaires — lesactivités atmosphériques.

Industrie militaire

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Airbus Defence and Space est spécialisé dans la fabrication d'avions militaires, des drones, des missiles et des satellites artificiels.La division est composée de quatre branches3 :Space Systems,Military Aircraft,Communication, Intelligence and Security et Electronics and Border Security.

La brancheMilitary Aircraft s'occupe surtout de la partie vol (Airbus A400M Atlas,Eurofighter Typhoon,Airbus A330 MRTT,drones) mais aussi, de toute la gestion dans les airs (services aériens, maintenance, réparations, système avioniques, renseignements et reconnaissance, transport léger).

Informatique

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Dès les années de l'après-guerre, les sociétés américaines d'informatique commeIBM,Texas Instruments,Dell... ont cherché à implanter des unités de production en France. Pour ce faire, ces entreprises cherchaient des petites Californies, à savoir :

  • des villes avec peu de densité démographique, situées en bord de mer,
  • des villes avec une fort bagage intellectuel et des universités reconnues,
  • des villes avec des connexions routières ou ferroviaires denses.

Après s'être un temps rapproché deNarbonne, la sociétéIBM a jeté son dévolu sur Montpellier, installant dès 1958 l'une de ses principales usines mondiales, à savoir IBM Pompignane. Cette usine, spécialisée dans la fabrication desmainframeIBM 360 et 370 a connu ses années de gloire jusqu'en 1983, date à laquelle le planMauroy a conduit à la désindustrialisation forcée du Languedoc. L'usine IBM existe toujours, elle est maintenant centrée sur la fabrication des ordinateurs portablesLenovo et sert de centre de tests et de vitrine commerciale. Également, IBM a construit en 2015 un cluster de stockage de données sur les hauteurs de Montpellier, cluster servant à alimenter le projetWatson (intelligence artificielle).

Le déclin d'IBM s'est accompagné de l'arrivée opportune de la sociétéDell, qui fit de Montpellier, dès 1990, son centre européen de la construction des ordinateurs portables sur mesure.

De nos jours, Montpellier est considérée comme l'une des capitales de l'informatique européenne. De nombreuses entreprises ont une direction informatique nationale ou internationale implantée en Occitanie :La Poste, leCrédit agricole,ACOSS,UGAP,Ubisoft,Royal Canin,Inforsud,Pôle emploi...

Nucléaire

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Industrie pharmaceutique

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Histoire

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00-FRISE BOLEGADIS FR INT-V13
L'Occitanie au cours des temps entre Rhône et Pyrénées

En2016 apparaît sur la carte deFrance, entreRhône etPyrénées, une nouvelle région du nom d'Occitanie.

Sur ce même territoire, et avec quelques variantes, l’appellation “Occitania” ouOccitanie a été utilisée, presque sans interruption, pendant plus de 500 ans, de la fin duXIIIe siècle jusqu'à la fin duXVIIIe siècle, par les rois de France, les Parlements successifs et les états du Languedoc. Au milieu duXXe siècle, les linguistes, poètes et écrivains s'emploieront à désigner sous cette même appellation, tout l'espace de lalangue d'oc ouoccitan.

Le nomOccitanie recouvre donc deux réalités aussi légitimes que différentes. Il en est de même pour d’autres territoires tel que l’Europe (Union européenne et Europe de l’Atlantique à l’Oural, Europe du Bosphore au cap Nord…) ou l’Amérique (Du détroit de Béring à la Terre de Feu, les États-Unis…).

LaCroix occitane, anciennement Croix du Languedoc, figure sur de nombreux blasons ou logos de régions, villes, organismes et associations des pays occitans, entre Italie et Catalogne.

Ses origines sont incertaines et ses significations diverses, solaires, zodiacales, voire ésotériques.

LaCroix occitane, caractérisée par ses douze bulles ou pommettes, apparaît dès la deuxième moitié duXIe siècle sur les blasons des Comtes de Toulouse. Elle sera abondamment reprise depuis ceXIe siècle.

LaCroix occitane est aujourd’hui un des emblèmes majeurs des deux acceptions de l’Occitanie. Elle est également l’emblème le plus respecté et le plus familier de la langue et de la culture occitane.

Culture

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Identité historique

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Article connexe :Histoire de l'Occitanie.
Provinces duXVIIIe siècle au sein de la région actuelle

Cette nouvelle région administrative regroupe des provinces et territoires qui ont des origines culturelles et historiques diverses, notamment auXVIIIe siècle : leLanguedoc (Haut et Bas-Languedoc), desPays catalans (Roussillon,Cerdagne,Vallespir,Conflent,Capcir), lecomté de Foix, ainsi que les parties orientales des anciennesGascogne (Armagnac,Comminges,Couserans,Bigorre,Condomois,Nébouzan,Rivière-Verdun) etGuyenne (Quercy,Rouergue).

DuXVe au XVIIIe siècle la juridiction duParlement de Toulouse s'étendait sur un territoire très semblable à celui de l'actuelle région Occitanie.

Durant l'Ancien Régime, elles relevaient cependant pour l'essentiel d'entre elles duParlement de Toulouse fondé en1443.

Sur le plan culturel, cette nouvelle région est detradition latine (occitane etcatalane), se raccordant dans sa grande majorité à l'Occitanie culturelle, à l'exception de la majeure partie du département desPyrénées-Orientales se rattachant auxPays catalans. Sur le plan linguistique, elle couvre principalement leLanguedocien et leRoussillonnais mais inclut aussi en partie leGascon, leProvençal et leBas-vivarois.

Occitanie

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Article détaillé :Occitanie (région culturelle).

L’Occitanie[93] (Occitània[94] ouÓucitanìo[95] enoccitan) est unerégion historique[96],[97],[98],[99] du sud-ouest de l’Europe où l’occitan fut la principalelangue vernaculaire (voir lesdifférents noms de l'Occitanie). Ce territoire était déjà uni à l'époque romaine sous le nom deViennoise puis desSept Provinces (latin : Septem Provinciæ[100]) et l’Aquitaine au début duMoyen Âge[101] (Aquitanica, royaume wisigoth de Toulouse[102]), avant la conquête franque. Il occupe la majeure partie du sud de la France, à l'exception duRoussillon et duPays basque, ainsi qu'une partie de l'Espagne (Val d'Aran) et de l'Italie (Vallées occitanes). L’Occitanie est caractérisée parla culture occitane qui représente depuis le Moyen Âge le second versant de la culture romane enFrance et dans une moindre mesure enItalie, enEspagne et àMonaco[103]. Bien qu'elle n'ait aucun statut officiel, elle est présentée et reconnue sur des sites institutionnels de collectivités françaises, comme ceux duConseil départemental de Lot-et-Garonne[104] ou de la ville d’Agen[105].

La région Occitanie au sein de l'espace occitan (trait rouge).

La région administrative issue de la fusion entreMidi-Pyrénées etLanguedoc-Roussillon est pour sa majeure partie de tradition occitane. En effet, son territoire se situe à 95 % dans l'Occitanie culturelle, au centre de celle-ci. L'attachement à l'identité occitane est donc fort au sein de la région, et présente un dénominateur commun important entre les deux ex-régions. De ce fait, la région a été nommée Occitanie à la suite de sa création, en référence à l'Occitanie culturelle dont elle tient son identité[106].

Languedoc
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Le blason des comtes de Toulouse puis du Languedoc : lacroix occitane d'or sur fond de gueule.

Le territoire de ce qui est progressivement appeléLanguedoc (région où l'on parle lalangue d'oc, enoccitanLengadòc,[ˌleŋgo̞ˈðɔ]) est en grande partie rattaché audomaine royal auXIIIe siècle à la suite de lacroisade contre les Albigeois (1208-1229) qui a pour but de mettre fin à ce qui est appelé par l'Église l'« hérésie cathare » et qui a surtout permis auxCapétiens d'étendre leur influence au sud de laLoire. Sont ainsi intégrés aufisc les anciennes principautés desTrencavel (vicomtés d'Albi,Carcassonne,Béziers,Agde etNîmes) en1224 et descomtes de Toulouse en1271. Les dernières enclaves féodales vont progressivement être absorbées à leur tour dans un mouvement qui se poursuit jusqu'au début duXVIe siècle, avec lecomté de Gévaudan en1258, lecomté de Melgueil (Mauguio) en1293, laseigneurie de Montpellier en1349 et lavicomté de Narbonne en1507.

Le territoire relevant du ressort desÉtats Généraux du Languedoc (convoqués pour la première fois en1346) s'est ensuite progressivement réduit à ce qui est appelé durant l'Ancien Régime laprovince du Languedoc.

L'an marque un« tournant décisif »[107] dans l'histoire de la province : comme Henri Gilles l'a établi[108] en dans[109] sa monographie surles États de Languedoc auXVe siècle[110], c'est en1359 que lesbonnes villes[111] des troissénéchaussées deBeaucaire,Carcassonne etToulouse[108],[109] concluent entre elles une« union perpétuelle »[108],[109] puis[110] exigent des officiers royaux[111] d'être« convoquées ensemble »[108],[109] et non plus séparément, par sénéchaussée. Vers la fin duXIVe siècle, cepays des trois sénéchaussées, auquel le nom de Languedoc allait être réservé, désigne les deuxsénéchaussées deBeaucaire-Nîmes et deCarcassonne et la partie orientale de celle deToulouse, conservée autraité de Brétigny. Lepays de Foix, qui relève de la sénéchaussée de Carcassonne jusqu'en1333 puis de celle de Toulouse, cesse d'appartenir au Languedoc.

En1542, la province est divisée en deuxgénéralités : celle deToulouse pour le Haut-Languedoc, et celle deMontpellier pour le Bas-Languedoc. Celles-ci perdurent jusqu'en1789. En revanche, à partir duXVIIe siècle, il n'y a qu'une seuleintendance pour l'ensemble duLanguedoc, siégeant àMontpellier.

Haute-Guyenne
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Blason des duchés d'Aquitaine et de Guyenne, repris par la province de Guyenne, de gueule au léopard d'or.

Pays historiques duGrand Sud-Ouest français, lesanciennes provinces deGascogne (engasconGasconha[gasˈkuɲɔ / gasˈkuɲə]) et deGuyenne (enoccitanGuiana[giˈjanɔ]) proviennent desduchés médiévaux deVasconie, d'Aquitaine puis deGuyenne. Seules les régions orientales de ces deux provinces font partie aujourd'hui de la région Occitanie : elles correspondent essentiellement aux territoires qui ont été acquis par les rois d'Angleterre, ducs deGuyenne, autraité de Brétigny de1360, puis qui sont restées sous la juridiction duParlement de Toulouse après la création duParlement de Bordeaux en1462. À partir de cette époque, ils sont généralement regroupés sous l'appellation deHaute-Guyenne, par opposition à laBasse-Guyenne dépendant de la cour bordelaise.

Les territoires de l'ancienne province deGuyenne inclus dans la région correspondent en vérité auQuercy (l'actuel département duLot et le nord duTarn-et-Garonne) et auRouergue (Aveyron). Possessions descomtes de Toulouse, à partir d'une branche cadette ou de la branche principale, à partir duIXe siècle, ces deux comtés font ainsi partie de l'aire linguistique de l'occitan dans sa variante dialectalelanguedocienne. Comme les autres possessions descomtes de Toulouse, ils sont intégrés une première fois audomaine royal en1271 puis sont cédés aux rois d'Angleterre autraité de Brétigny de1360. LeQuercy est définitivement réuni à la Couronne en1472, leRouergue, possession des comtes d'Armagnac, devant pour sa part attendre1607. Ils font partie de laprovince deGuyenne (érigée engouvernement militaire en1561), et constituent lagénéralité de Montauban à partir de1635 (qui devient la province deHaute-Guyenne en1779). Aujourd'hui, le terme deGuyenne n'a plus de réalité ni administrative, ni politique. Seul leHaut-Agenais, à la recherche d'une identité, a tenté d'exploiter le capital historique « Guyenne » en promouvant le « Pays de Guyenne » dans la partieLot-et-Garonnaise de la vallée duDropt. Cependant, cette acception est aujourd'hui détrônée par « Pays du Dropt », terme à vocation plus touristique. Les appellations deQuercy et deRouergue conservent, en revanche, une forte valeur identitaire.

Les armes de l'ancienne province deGascogne, écartelées d'azur au lion d'argent et de gueules à la gerbe de blé d'or liée d'azur, ont été créées pourLouis XIV : il fait référence au lion descomtes d'Armagnac.

LaGascogne est l'ancienne province située sur le territoire desdépartements actuels duGers (Armagnac etCondomois), desHautes-Pyrénées (Bigorre), à quoi s'ajoutent lesLandes dans la région voisine et, pour partie, d'autres départements des deuxanciennes régions d'Aquitaine et deMidi-Pyrénées (Comminges,Nébouzan etRivière-Verdun dans le sud et l'ouest de laHaute-Garonne essentiellement,Couserans dans la partie occidentale de l'Ariège). Successivement appeléeAquitaine,Novempopulanie,Vasconie (territoire du peuple desVascons) puis Gascogne auXIIIe siècle, elle est forte de ladiversité géographique de sonterritoire naturel, localisé entreAtlantique,Garonne etPyrénées. Revendiquant uneidentité culturelle fondée sur son histoire évoluant de peuplesaquitains de langueproto-basque vers un peuple deGascons partageant undialecte latinisé commun, elle constitue l'aire linguistique actuelle dugascon. Elle fait progressivement partie dudomaine royal, entre leXVe siècle et le début duXVIe siècle. Ainsi, leComminges est cédé aux rois de France à l'extinction de la dynastie locale en1443, l'Armagnac, leBigorre et leNébouzan avec lecomté de Foix en1607.

Comté de Foix
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Lecomté de Foix[112] est un anciencomtéfrançais créé vers[112] à partir ducomté de Carcassonne pourBernard Roger[112], fils deRoger le Vieux[112]. En, le comté passe à lamaison de Grailly[112] et, en, leroiCharlesVII l'érige enpairie en faveur du comteGastonIV[113].

Le comté-pairie passe à lamaison d'Albret en[112] puis àcelle de Bourbon-Vendôme en[112]. En, le roiHenri IV réunit le comté audomaine de la Couronne[112].

Depuis laRévolution, le comté est entièrement compris dans le département de l'Ariège. Le dialecte occitan qui y est traditionnellement parlé est lelanguedocien.

Roussillon

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Le blason du Roussillon fait référence à lasenyera.
Articles détaillés :Histoire des Pyrénées-Orientales etPrincipauté de Catalogne.

Les territoires de laprovince d'Ancien Régime duRoussillon, autrefois intégrés auxcomtés catalans, auroyaume de Majorque et à laprincipauté de Catalogne au sein de lacouronne d'Aragon, ont été rattachés à la couronne de France lors dutraité des Pyrénées signé le. Avant ce traité, la frontière entre le royaume de France et la couronne d'Aragon suivait plus au nord, la ligne descitadelles du vertige (voirChâteaux forts ettraité de Corbeil).

Ils correspondent aux ancienscomtés fondés auIXe siècle deRoussillon et deConflent ainsi qu'à la partie nord de celui deCerdagne, à quoi s'ajoute l'ancienne vicomté deVallespir (pagus ducomté de Besalú réuni à celui deRoussillon en1209). Réunissant lesvigueries deRoussillon[114],Conflent[115] et le nord de celle deCerdagne[116] qui existaient au sein du gouvernement des comtés du Roussillon et de Cerdagne (governació dels comtats de Rosselló i Cerdanya encatalan[117]) de laCouronne d'Aragon au moment de leur rattachement à laFrance, la nouvelle province du Roussillon[118] ou simplement, en l'absence d'équivoque, le Roussillon[119], est unpays d'imposition dépourvu d'états provinciaux[120] (uneassemblée provinciale, l'assemblée provinciale du Roussillon[121], n'est créée que le[122]). Il forme à la fois ungouvernement[123] et uneintendance[124], et, en tant que province frontière, il relève dusecrétaire d'État de la Guerre[124]. Il est doté d'une juridiction souveraine, indépendante duParlement de Toulouse, leConseil souverain de Roussillon.

Actuellement[C'est-à-dire ?], l'appellation deRoussillon est toujours la plus utilisée pour désigner ce territoire, se retrouvant dans la dénomination de l'ancienne régionLanguedoc-Roussillon.

Désormais, le territoire est souvent subdivisé en cinqcomarques traditionnelles et naturelles, non officielles : leRoussillon (dans son acceptation géographique restrictive), leVallespir, leConflent, laCerdagne et leCapcir. Vient s'y rajouter leFenouillèdes, section occitane du département.

Manifestations culturelles

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Cordelles lors d'unefête votive duGard.

La région est, historiquement, l'un des territoires d'où est originaire la tradition de lafête votive (pour l'aire occitane) et de lafesta major (dans lesPyrénées-Orientales). Liées à la célébration du saint patron de la paroisse (et donc, généralement, des petites communes) mais aussi au calendrier agricole, elles s'étalent selon les localités durant tout l'été, attirant dans le village toute la jeunesse des communes voisines et, depuis le développement du tourisme de masse, de nombreux vacanciers. Elles sont marquées par l'organisation d'attractions foraines, de repas collectifs sur la place publique du village, detombolas gratuites, de défilés en costumes traditionnels ou médiévaux, de bals ou d'autres pratiques spécifiques à chaque terroir ou culture traditionnelle (sardanes etcastells dans lesPyrénées-Orientales,joutes nautiques dans les ports, cités fluviales ou lacustres du Bas-Languedoc, défilés d'animaux totémiques dans l'Hérault,courses camarguaises dans leGard et l'Ouest de l'Hérault)[125]. S'y ajoutent, parmi les fêtes traditionnelles saisonnières répandues dans la région, celles qui entourent lescarnavals etMardi gras en hiver (le plus connu restant lecarnaval de Limoux), les pèlerinages (celui desSaintes-Maries-de-la-Mer dans leGard est d'une importance culturelle et identitaire forte pour lescommunautés gitanes tout en étant devenue une importante attraction touristique), lesfêtes du feu du solstice d'été (de laSaint-Jean notamment) originaires desPyrénées mais qui se sont développées dans de nombreux villages de plaine, ou lesFerias centrées sur la pratique de lacorrida et importées d'Espagne depuis leXIXe siècle (celles deNîmes et deBéziers sont les plus grandes deFrance[126],[127]). Des manifestations d'envergure régionale, nationale, voire internationale ont également été créées pour mettre en avant laculture occitane, dont surtout l’Estivada deRodez, ainsi que laFèsta d'Oc deBéziers.

Le festivalRio Loco àToulouse en2015.

Plusieurs festivals musicaux ou de danse sont également organisés dans la région, dont certains, notamment dans les grandes villes, ont pu acquérir une renommée nationale voire internationale :Rio Loco (musiques du monde),Piano aux Jacobins,Toulouse les Orgues,Les Siestes électroniques ouNovelum (musique contemporaine) àToulouse, ou encore leFestival La Méditerranée de Portet dans son agglomération ; leFestival Radio France Occitanie Montpellier, leFestival Montpellier Danse ouElectromind (musique électronique, de2005 à2009) àMontpellier ; l'Automne Musical (musique classique) ou leFestival de Nîmes (musiques actuelles) àNîmes ;Les Déferlantes Sud de France (chanson française et rock surtout) d'Argelès-sur-Mer,Electrobeach Music Festival (plus grand festival demusique électronique deFrance[128]) dePort-Barcarès ou leFestival Pablo Casals (musique de chambre) dePrades dans lesPyrénées-Orientales ;Fiest'A Sète (musiques du monde), leFestival de Thau (world music etnouvelle scène française), lePrintival Boby Lapointe (musiques actuelles) dePézenas ou lesRencontres musicales de Saint-Guilhem-le-Désert dans l'Hérault ; lesRencontres lyriques de Luchon enHaute-Garonne ;le Festival de Saint Bertrand de CommingesMusique Classique enHaute-Garonne; lesFous Chantants d'Alès (choristes),Jazz à Junas, lesTranses cévenoles deSumène ou leFestival Uzès danse dans leGard ;Éclats de voix (art lyrique), le festival deBandas y Peñas deCondom,Jazz en Comminges àSaint-Gaudens enHaute-Garonne,Jazz in Marciac (un des plus importants festivals de jazz deFrance et d'Europe[129]) ouTempo latino (musique afro-cubaine etlatine) deVic-Fezensac enGascogne ; le Festival d'Albières des Musiques du Monde, leFestival Musique et Histoire (musique ancienne ettraditionnelle) de l'abbaye de Fontfroide àNarbonne ouLes Cabardièses dans l'Aude ; leCap festival (musiques actuelles, rock, reggae),Ramazick ou anciennementSkabazac (de2005 à2011) enAveyron ; leFestival Alors... CHANTE! de Castelsarrasin (chanson française) et leFestival des châteaux de Bruniquel (opéra bouffe) dans leTarn-et-Garonne ; leFestival Pause Guitare d'Albi ouMusique des Lumières (art lyrique essentiellement) deSorèze dans leTarn ; leCahors Blues Festival (plus ancien festival du genre enEurope), leFestival de la chanson à texte deMontcuq ou leFestival Sim Copans (jazz) deSouillac dans leLot.

Trophées duFILAF dePerpignan.

Les deux métropoles régionales organisent également plusieurs manifestations en rapport avec le cinéma, le théâtre, le monde du spectacle, la télévision ou l'art. ÀMontpellier se tiennent annuellement leFestival du cinéma méditerranéen (Cinémed), lesRencontres du court pour lecourt métrage ou encore lePrintemps des comédiens pour lethéâtre et lespectacle vivant. ÀToulouse, peuvent être cités leFestival du film espagnol (Cinespaña), leFestival international du film grolandais (Fifigrot) et leFestival Manifesto pour laphotographie contemporaine. Le festivalCirca d'Auch est le plus important deFrance dans le domaine des arts du cirque actuel. D'autres festivals de cinéma, d'arts du spectacle ou d'images d'importances existent dans d'autres communes de la région, commeConfrontation ou leFestival international du livre d'art et du film (FILAF) àPerpignan et lesRencontres internationales du court-métrage Image In Cabestany dans lesPyrénées-Orientales, leFestival de cinéma Indépendance(s) et Création d'Auch dans leGers, leFestival des créations télévisuelles de Luchon enHaute-Garonne, leFestival international du film de fiction historique àNarbonne ou encore leFestival de films Résistances àFoix enAriège.

Lecture sur laplace de la Comédie àMontpellier lors de laComédie du Livre en2010.

Les principales manifestations liées au livre et à la littérature sont, historiquement, les concours annuels de l'Académie des Jeux floraux deToulouse (depuis leXIVe siècle), ainsi que, de manière plus récente, laComédie du Livre deMontpellier, leFestival international des littératures policières deToulouse, leFestival international du roman noir deFrontignan, lesRencontres d'Aubrac dans l'Aveyron[130] ou leFestival Lettres d'Automne deMontauban et enTarn-et-Garonne, ainsi que, dans une moindre mesure, leFestival de la biographie deNîmes, leFestival de la bande dessinée de Colomiers, le festivalContes et Rencontres enLozère, leFestival du polar méditerranéen deVilleneuve-lès-Avignon ou encore leSalon du Livre pyrénéen deBagnères-de-Bigorre.

Plusieursconventions d’anime et de manga, de jeux vidéo ou de science-fiction se tiennent dans la région. LeToulouse Game Show (TGS) est le plus grand salon événementiel du genre en Province, avec 45 000 visiteurs en2014[131]. Ses organisateurs ont ensuite exporté le concept àPau dans la région voisine à partir de2014 et, en Occitanie, àMontpellier à partir de2018.

Enfin, certaines festivités assurent un certain rayonnement à la région. Ainsi, leFestival international des sports extrêmes (FISE) dePalavas-les-Flots puis deMontpellier est l'un des principaux événements annuels mondiaux pour lessports urbains ditsextrêmes. Lerassemblement maritime biennalEscale à Sète est devenu, depuis sa première édition en2010, la plus importante rencontre de bateaux traditionnels sur la façade méditerranéenne de la France.

Médias

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Presse écrite

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Siège duMidi libre àSaint-Jean-de-Védas.
Jean-Michel Baylet, en 2012.
Logo deLa Dépêche du Midi.

Radio

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Logo deFrance bleu Toulouse.
Radios Toulouse
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Radios Montpellier
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Radios Nîmes
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Télévision

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Cameraman deFrance 3 Midi-Pyrénées àToulouse lors desmanifestations des 10 et 11 janvier 2015 en hommage aux victimes desattentats de janvier 2015.

Sports

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Le sport en Occitanie est marqué par une tradition sportive ancienne ainsi que par un rôle prépondérant dans l'organisation du sport moderne et par une grande variété de disciplines pratiquées à haut niveau dans la région.

Le sport en France est organisé, à l'image du pays, de façon pyramidale. Leministère de la Jeunesse et des Sports couvre l'ensemble du phénomène sportif français et délègue à des fédérations l'organisation effective de chaque discipline, par la suite la plupart de ses fédérations délèguent à leur tour leur pouvoir à des Ligues régionales chargées de l’organisation locale des compétitions.

De nombreuses villes de la région ont dans le temps fait de la pratique du sport une de leurs priorités, ainsi neuf villes régionales ont déjà obtenu le titre deville la plus sportive de France :Auch en 1964,Mende en 1988,Nîmes en 1991,Blagnac en 1992,Castres en 1995,Montpellier en 1997,Toulouse etMende en 1998,Font-Romeu en 2009 etAlbi en 2012[134].

Le sport ou organisme ayant le plus de licenciés dans la région en 2015 était lefootball (163 309 licenciés) devant letennis (95 983 licenciés) et l'UNSS (89 085 licenciés). Lerugby, sport historique et à forte valeur identitaire dans leSud-Ouest (« l'Ovalie »), arrive ainsi en quatrième position (avec 72 203 licenciés en 2018) pour le seulrugby à XV[135]. Pour lerugby à XIII, on compte 5 172 licenciés (en 2018), un chiffre certes bien moindre, mais qui n'empêche pas ce sport d'être considéré comme « une discipline largement surreprésentée dans la région »[136].

Tous les ans a lieu la remise des Trophée OccitanieMidi Libre-La Dépêche, qui sont remis après vote des lecteurs des deux principaux journaux de la région aux meilleurs sportifs évoluant en Occitanie ou d'origines occitanes[137].

Sports collectifs

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Articles détaillés :Ligue de football d'Occitanie etLigue régionale Occitanie de rugby.

Il existe de nombreux clubs de haut niveau dans la région, dont la liste non exhaustive est présentée ci-dessous.

Football masculin
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Football féminin
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Rugby à XV masculin
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Rugby à XV féminin
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Rugby à XIII masculin
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  • LesDragons Catalans évoluent, depuis 2006, dans le championnat deSuper League.
  • Pas moins de huit équipes sur dix participants à l'Elite 1 font partie de la région Occitanie qui est la principale région pourvoyeuse de ce sport en France (51 % des licenciés).
  • La région reçoit leXIII d'or (catégorie XIII d'honneur) en 2019[138].
Handball masculin
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LeMontpellier Handball vainqueur pour la huitième fois de laCoupe de la Ligue en2012.
Basketball féminin
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Volleyball masculin
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Volleyball féminin
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Football américain
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Sports individuels

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Cyclisme
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Chaque année leTour de France passe dans la région, notamment pour les étapes de haute montagne dans les Pyrénées. Des coureurs originaires de la région ont participé àla Grande Boucle, dontJacques Esclassan,Didier Rous,Christophe Rinero,David Moncoutié etLaurent Jalabert (double vainqueur du classement par points et double vainqueur du classement de la montagne) sont les plus connus.

  • Courses régionales :
    • Route d'Occitanie, dernière grande épreuve cycliste professionnelle avant le Tour de France (au mois de juin). Diffusée dans plus de 70 pays, c'est l'une des plus importantes courses à étapes de France et un important vecteur de promotion des territoires de la région.
    • Tour de Tarn-et-Garonne
  • Équipes :
Sports extrêmes
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La région accueille chaque année depuis 1997 le FISE,Festival international des sports extrêmes àMontpellier.

Tennis
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La Région et laMétropole de Montpellier Méditerranée organisent l'Open Sud de France depuis 2010.Virginie Razzano,Thierry Champion,Richard Gasquet sont des joueurs issus de la région.

Sports traditionnels

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Balle au tambourin
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Le jeu deballe au tambourin est un sport collectif impliquant deux équipes de cinq joueurs. Il est essentiellement pratiqué dans les villages à l'ouest de Montpellier. Il fut sport de démonstration auxJeux méditerranéens de 1993.

Castells
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LesCastells (littéralement « châteaux » encatalan) sont despyramides humaines de six à dix étages de forme et organisation bien définies réalisées par des équipes appeléescolles castelleres, typiques de la culture catalane. Parmi lescolles desPyrénées-Orientales figurent lesCastellers del Riberal (la premièrecolla fondée enFrance, en1997) ou lesAngelets del Vallespir.

Course camarguaise
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Lacourse camarguaise est un jeu sportif pratiqué dans leGard, l'Hérault, lesBouches-du-Rhône et leVaucluse de mai à septembre. Une centaine d'arènes fixes proposent un programme sportif et un millier de compétitions ont lieu chaque année, tous niveaux confondus. C'est le thème principal de nombreuses fêtes votives.

Course landaise
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Lacourse landaise est un sport pratiqué essentiellement dans les départements français desLandes et duGers, reconnu par le ministère de la Santé et des Sports et géré par la Fédération française de la course landaise. C'est également une tradition tauromachique appartenant au patrimoine culturel gascon.

Joute nautique de méthode languedocienne
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LaJoute nautique de méthode languedocienne est pratiquée dans huit villes de l’Hérault (Béziers, Agde, Marseillan, Mèze, Balaruc, Frontignan, Sète, Palavas) et dans une ville du Gard (Le Grau-du-Roi). L'épreuve reine est le fameux tournoi de joutes de la Saint-Louis à Sète autour du 25 août, un championnat de France et une Coupe de France existent également dans quatre catégories de poids et d'âge : lourds, moyens, seniors et juniors. Les jouteurs languedociens représentent un quart des licenciés en France.

Patrimoine historique et culturel

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La région Occitanie est riche d'unpatrimoine historique qui retrace plusieurs milliers d'années d'histoire, détenant des vestiges remontant aux premières traces decivilisations humaines avec de nombreuses grottes préhistoriques telles que lagrotte de Niaux située enAriège ou celle duPech Merle dans leLot. Elle possède également de nombreux sitesgallo-romains datant de l'Antiquité avec, par exemple, lePont du Gard, lesArènes de Nîmes. LeMoyen Âge a fortement marqué de son empreinte les paysages de la région, de la morphologie des centres anciens de la plupart des villes aux multiples édifices religieux qui quadrillent une des terres les plus anciennement christianisées de Méditerranée occidentale (abbayes, églises, cathédrales) en passant par les nombreux châteaux-forts et forteresses liés aux conflits seigneuriaux qui ont alors régulièrement touché ce territoire très divisé politiquement, comme laCroisade albigeoise (1208-1229) ou laGuerre de Cent Ans. Peuvent ainsi être cités, parmi ces monuments médiévaux, laCité de Carcassonne, la ville neuve fortifiée d'Aigues-Mortes ou encore laCathédrale Saintes-Cécile àAlbi. C'est au cours duMoyen Âge central que l'identité de la région se crée et que le commerce se développe. Durant l'époque moderne, la région, désormais entièrement incluse dans ledomaine royal français, voit se multiplier les interventions étatiques, avec l'Arc de triomphe prolongé par laPromenade du Peyrou àMontpellier ou leCanal du Midi permettant de relier l'Atlantique à laMéditerranée, auxquelles répondent certaines réalisations communales comme le nouveau et actuelCapitole àToulouse ou la reconstruction de laPlace royale (actuelle Place Nationale) àMontauban. Enfin, les territoires d'Occitanie se sont dotés d'unpatrimoine culturel etgastronomique à la fois spécifique et diversifié.

Patrimoine préhistorique et protohistorique

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LaPréhistoire a laissé de nombreuses traces dans la région, notamment desfossiles - comme la célèbremandibule de Montmaurin découverte en1949 par Raoul Cammas àMontmaurin dans la grotte de la Niche sur le site desgrottes de Montmaurin (gorge de laSeygouade). Cettemandibule humaine fut pendant un temps le plus vieux reste humain découvert enFrance : le fossile, pré-néandertalien, est daté entre 190 000 et 240 000 ans.

On peut aussi retrouver les premières manifestations artistiques comme dans lagrotte de Niaux enAriège qui constitue la plus grandegrotte ornée d'Europe avec celle deLascaux, célèbre notamment pour son « Salon noir » où s'animent des centaines debisons, decerfs, dechevaux, etc. Toujours enAriège, tout près deSaint-Bertrand-de-Comminges, lesgrottes de Gargas, classées comme Grands Sites de Midi-Pyrénées, attirent également la curiosité avec leurs empreintes de « mains négatives ». Cetype de peinture peut aussi être observé dans leLot, dans lagrotte du Pech Merle, autresite préhistorique important àCabrerets dans lavallée du Célé, proche deSaint-Cirq-Lapopie, où on peut découvrir sept salles somptueuses dans lesquelles l'art pariétal se révèle dans toute sa splendeur :gravures,peintures, signes énigmatiques, traces de mains,empreintes de pas… Peut encore être citée lagrotte des Merveilles deRocamadour, sans oublier les très intéressantesgrottes de Cougnac àGourdon.

De nouveau dans l'Ariège, lagrotte du Mas d'Azil, véritable curiosité naturelle qui a donné son nom à lacivilisation azilienne, a livré une foule d'objets d'art réunis dans le musée du Mas d'Azil. Dans lagrotte de Bédeilhac, les bas-reliefs modelés enargile sont uniques au monde ; lagrotte de la Vache a livré un campement de chasseurs préhistoriques intact. Dans leTarn-et-Garonne, àBruniquel, ont été découvertes en2016 des constructions réalisées par leshommes de Néandertal datant d'il y a 176 500 ans ainsi que des traces defeu et d'os calcinés. Cette découverte a remis en cause la date de fréquentation des grottes par l'Homme, la plus ancienne preuve formelle datant jusqu'ici de 38 000 ans (Chauvet). ÀCaune de l'Arago, plus connu sous le nom de la « grotte de Tautavel » dans lesPyrénées-Orientales, à proximité du village deTautavel, la grotte perchée qui domine la vallée abrite l’un des plus grosgisements préhistoriques du monde. En effet sur ce site ont été retrouvés 260 000 objets, les traces d'une faune nombreuse et variée avec 122 espèces différentes, des restes humains attribués à l'homme de Tautavel, desvestiges lithiques, desossements datant duPaléolithique inférieur et des centaines d'autresfossiles humains (visibles au Musée de la Préhistoire de Tautavel).

Patrimoine antique

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Les territoires de l'actuelle région Occitanie comprenaient, à l'époque pré-romaine, plusieurs tribus ou confédérations gauloises : lesAtacinis, lesBodionticis, lesCadurques, lesruténis, lesÉlisyques, lesSalyens, lesSardones, lesSégusiaves, lesTricastins, lesTricorii, lesVoconces, lesVolques Arécomiques et lesVolques Tectosages. Dans la partie occidentale étaient également installés des peuplesaquitains, comme lesAusques.

Durant la périodegauloise, la région fait partie de laCeltiqueméditerranéenne. Vers la fin duIIIe siècle av. J.-C., unpeuple celtique, lesVolques, prend ses quartiers dans la région allant duRhône à laGaronne, desCévennes auxPyrénées. Ils ont pour capitale des oppida àToulouse etNîmes. Des échanges ont lieu avec les autres civilisations méditerranéennes, notamment à travers une colonie grecque àAgde.

Toutes les villes gauloises méditerranéennes sont conquises par les Romains dès leIIe siècleav. J.-C., avec la création de la première province gauloise, laProvincia romana.Narbonne est créée pour pacifier la province en -118 et devient la capitale de cette province, désormais surnomméeNarbonnaise. Une des premières provinces à être romanisée, elle est notamment le lieu de naissance du futur empereurClaude, àNîmes. Au début duVe siècle a lieu l'invasion desVandales. Quelques années plus tard, lesWisigoths s'imposent. Les Romains leur abandonnent la garde du territoire par la signature d'unfœdus en418. Leroyaume wisigoth occupe bientôt le tiers sud de laGaule, puis lapéninsule ibérique.Toulouse devient leur capitale pendant presque un siècle. Comme la plupart des peuples germaniques fédérés à l'Empire romain, lesWisigoths, essentiellement installés dans la région de leur capitale, ne font pas table rase des institutions et promulguent la continuité du droitromain pour les populations gallo-romaines qui restent majoritaires, à travers la rédaction duBréviaire d'Alaric, et s'en inspirent fortement pour édicter le droit qui leur est propre, compilé dans leCode d'Euric. La persistance dudroit romain va permettre la continuité d'un haut niveau d'efficacité institutionnelle et administrative, tradition juridique qui va ensuite imprégner ledroit féodal médiéval, davantage marqué par l'usage de l'écrit et d'un droit positif que dans le nord du royaume des Francs. Cependant, lesWisigoths sont adeptes d'unehérésie orientale dite d'Arius, qui développe unchristianisme remettant en cause la nature divine duChrist. Cette hérésie provoque des incompréhensions récurrentes avec les sujets gallo-romains de ce royaume, pour leur part fidèles à l'orthodoxie.Clovis, qui vient de rassembler sous son autorité un autre peuple germanique fédéré et récemment converti au christianisme romain, lesFrancs, peut alors annexer une partie de la région au début duVIe siècle avec l'appui des évêques et de l'aristocratie locale. S'ensuit alors une longue période trouble au cours de laquelle la région est dispersée territorialement entre laSeptimanie autour deNarbonne, encore sous dominationwisigothe puismaure à partir de719, et laNovempopulanie qui va former un vasteduché de Gascogne cherchant à se détacher de l'autorité des Francs.

Les civilisations gauloises puis romaines ont laissé de nombreux vestiges dans la région notamment dans leGard, comme lePont du Gard qui est le plus ancien site de la région à avoir été classé aupatrimoine mondial de l'UNESCO, ou àNîmes (Nemausus) où on peut retrouver lesArènes de Nîmes, laMaison Carrée, leTemple de Diane, laTour Magne, laPorte d'Auguste, laPorte de France, leCastellum, ou encore lesThermes romains de Gaujac. Dans l'Hérault peuvent être cités le site antique deLattara, lePont romain de Saint-Thibéry, l’oppidum d’Ambrussum àVilletelle et sonpont sur leVidourle, lavilla gallo-romaine de Loupian. ÀNarbonne (Narbo Martius), l'ancienne capitale provinciale, figurent plusieursHorrea. Dans lesPyrénées-Orientales sont conservés les vestiges de l'ancien oppidum gallo-romain deRuscino. EnHaute-Garonne, peuvent être cités lavilla gallo-romaine de Montmaurin ou encore l’amphithéâtre romain de Purpan-Ancely àToulouse (Tolosa. S'y ajoutent, par exemple, plusieursvestiges de la Via Domitia.

Patrimoine médiéval

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Cette province fut temporairement dominée par lesMaures à partir de718-719, avant d'être conquise parPépin le Bref. Est alors constituée unemarche de Gothie, incluse dans leroyaume d'Aquitaine créé en778. Ce vaste territoire englobant tout le Sud duRhône à l'Atlantique en vue de fédérer la reconquête méridionale et ibérique, avec pour capitaleToulouse, est donné en partage parCharlemagne à un de ses fils,LouisIer dit le Pieux (778-†840),roi d'Aquitaine (781-814) puisempereur d'Occident (814-840). L'administration de cet immense territoire est confiée auxcomtes de Toulouse et auxcomtes de Barcelone. Dès lors, la transmission de ces deux comtés devenant héréditaire, les deux dynasties ainsi formées àToulouse et àBarcelone vont n'avoir de cesse, en s'alliant régulièrement ou parfois de manière rivale, que de repousser lesMaures vers le sud et d'asseoir leur autorité sur ces territoires pour redonner une unité politique à laNarbonnaise. Pourtant, entre les deux vastes principautés toulousaines à l'ouest et catalanes au sud, le pouvoir se retrouve de plus en plus privatisé par une petite chevalerie locale, qui augmente au contraire le morcellement de l'ancienne province romaine. Pour encadrer la violence seigneuriale générée par cette compétition féodale, les autorités ecclésiastiques (elle-même actrices de ces luttes pour le pouvoir dans la région) et les communautés paysannes ou urbaines négocient ou imposent la prestation de serments (Paix de Dieu,Trêve de Dieu) ou l'obtention de chartes de libertés. Les cités se dotent d'institutions communales auxXIIe siècle etXIIIe siècle, généralement appelées « consulats » (les magistrats municipaux reprenant le vieux titre romain de consul, ou « capitoul » àToulouse) : àNarbonne,Nîmes,Béziers,Toulouse,Montpellier. Ces consulats, formés par les grands marchands, les changeurs et la noblesse urbaine, deviennent de nouveaux acteurs de la lutte pour le pouvoir dans les villes, face aux seigneurs et aux évêques.

De ce cadre va naître ce qui est appeléLanguedoc à partir duXIIIe siècle, de laGaronne auRhône, deToulouse àSaint-Gilles.Raymond IV ditRaimond de Saint Gilles (1042-1115) va en partie atteindre l'objectif de cette unité territoriale, en agrandissant par mariage sa seigneurie aux comtés et vicomtés deRouergue, deNîmes, d'Agde, deBéziers et d'Uzès. Les comtes de Barcelone pour leur part détiennent en propre ou indirectement en tant que suzerains les comtés de Roussillon, de Narbonne, de Carcassonne ou de Gévaudan, ainsi que laseigneurie de Montpellier à partir de1204. Un lignage de chevaliers, lesTrencavel, vassal de ces deux puissances régionales, va fédérer auXIIe siècle les fiefs d'Albi,Carcassonne,Béziers,Agde etNîmes. Dans le même temps, le développement à partir duXIe siècle dupèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, dont les chemins convergent des quatre coins de l'Europe vers lesPyrénées, la pacification des routes terrestres ou l'essor nouveau du Bassin méditerranéen assurent le succès de nombreux sanctuaires locaux ainsi que l'essor commercial d'un réseau urbain relativement dense. L'affirmation de puissantes familles comtales, vicomtales ou seigneuriales va être de plus accompagnée de la constitution de cours chevaleresques brillantes (àToulouse,Albi,Béziers,Narbonne,Montpellier), où se forge une culture spécifique nourrie de la tradition destroubadours et se codifie une langue littéraire, l'occitan.

Malgré cette homogénéisation relative sur les plans politiques, culturels et linguistiques, la défense des particularismes coutumiers autant que l'ascension d'une bourgeoisie de cité contribuent à une certaine laïcisation des pratiques religieuses et donc au développement de mouvements religieux hétérogènes qualifiés « d'hérétiques » et de « cathares » par une Église romaine en quête d'uniformisation et de normalisation. Celle-ci entame au tournant duXIIIe siècle une politique active de répression de toute forme de dissidence, se heurtant aux pouvoirs comtaux qui voient dans l'action des légats pontificaux une ingérence dans leurs prérogatives traditionnelles. L'ordre mendiant des frères prêcheurs est créé à Toulouse par le castillanDominique de Guzmán, pour donner l'exemple d'une nouvelle foi. LaCroisade des Albigeois ainsi engagée par le pouvoir pontifical sert de prétexte auroi de France pour annexer les régions méridionales à partir de1224. Labataille de Muret a lieu le,Toulouse est assiégée parSimon IV de Montfort et prise en1215, en1222 est créée la premièrebastide deCordes, et en1229 est fondée l'université de Toulouse.

Letraité de Corbeil de1258 entérine désormais une division territoriale au Sud : lesCorbières formèrent la frontière entre leroyaume de France et laCouronne d'Aragon. La seule unité existant à cette époque entre le Bas-Languedoc et le Roussillon-Cerdagne est ecclésiastique : laprovince deNarbonne de laquelle dépendaient les évêchés deBéziers, d'Elne, deSaint-Pons-de-Thomières, deSaint-Papoul, deMaguelone, deNîmes, d'Uzès, d'Agde et deMende. Leroyaume de Majorque qui exista à la fin duXIIIe siècle et au début duXIVe siècle rassemblait lecomté de Roussillon, lecomté de Cerdagne et laseigneurie de Montpellier.

Après lacroisade des Albigeois, à la suite de l'extinction des dynasties desTrencavel et descomtes de Toulouse à la mort de Jeanne fille deRaymond VII, les territoires entre le Toulousain et la rive droite du Bas-Rhône sont tous, à quelques exceptions près, rattachés audomaine royal français entre1224 et1271. C'est peu après que la construction de lacathédrale d'Albi débute (1277).

De là naît leLanguedoc royal, qui va persister jusqu'à laRévolution française, conservant ses coutumes, sa langue et une administration spécifique. LeLanguedoc, une des premières grandes provinces rattachées à la Couronne, perd alors son autonomie, mais va profondément influencer par sa culture latine une « Île-de-France » capétienne encore marquée par ses dynasties deFrancs germaniques. La province va toujours se montrer garante de la cohésion du territoire royal, même dans les périodes les plus troubles comme laguerre de Cent Ans qui débute en1337. C'est au cours de cette guerre que lapeste fait rage régulièrement dans leMidi.

C'est cette longue période d'histoire qui a laissé le plus de sites inscrits aupatrimoine mondial de l'UNESCO dans la région. Il s'agit de laville historique fortifiée deCarcassonne dans l'Aude en1997, laCité épiscopale d'Albi dans leTarn en2010, et 28 des 71 monuments inscrits au titre desChemins de Compostelle en France en1998 : l'abbatiale deSaint-Gilles dans leGard, l'abbaye de Gellone àSaint-Guilhem-le-Désert et lePont du Diable àSaint-Jean-de-Fos dans l'Hérault, l'église Notre-Dame-de-Tramesaygues àAudressein et l'ensemble épiscopal deSaint-Lizier (cathédrale Saint-Lizier et son cloître,cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède, lepalais épiscopal et lesremparts enAriège, l'abbatiale Sainte-Foy et le pont sur leDourdou àConques, lePont Vieux d'Espalion, lepont d'Estaing et lepont des Pèlerins deSaint-Chély-d'Aubrac enAveyron, lacathédrale Notre-Dame et lachapelle Saint-Julien, labasilique Saint-Sernin et l'Hôtel-Dieu Saint-Jacques deToulouse et labasilique Saint-Just deValcabrère enHaute-Garonne, lacathédrale Sainte-Marie d'Auch, lepont d'Artigues deBeaumont et lacollégiale Saint-Pierre deLa Romieu dans leGers, lacathédrale Saint-Étienne et lepont Valentré deCahors, l'Hôpital Saint-Jacques de Figeac et laCité religieuse deRocamadour dans leLot, la chapelle des Templiers d'Aragnouet, les églises Saint-Jean-Baptiste deGavarnie, Saint-Laurent deJézeau et Saint-Jacques d'Ourdis-Cotdoussan dans lesHautes-Pyrénées, l'église Notre-Dame-du-Bourg deRabastens dans leTarn ainsi que l'abbatiale Saint-Pierre et son cloître deMoissac dans leTarn-et-Garonne.

Parmi les autres grands édifices médiévaux encore existants figurent lechâteau des comtes de Foix dans l'Ariège ou lechâteau de Najac dans l'Aveyron, lepalais des Rois de Majorque, leCastillet, laLoge de mer àPerpignan dans lesPyrénées-Orientales, la ville fortifiée d'Aigues-Mortes dans leGard, lemonastère-collège Saint-Germain-Saint-Benoît (actuel bâtiment ancien de laFaculté), son église abbatiale (actuellecathédrale Saint-Pierre) et son cloître, largement modifiés à l'époque moderne, àMontpellier, l'Hôtel des Trésoriers de France, latour de la Babotte ou latour des Pins également àMontpellier, l'ancienne cité épiscopale deMaguelone ou encore lePont Vieux et lacathédrale Saint-Nazaire deBéziers dans l'Hérault, lacathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur, lePalais des archevêques ou lepont des Marchands àNarbonne dans l'Aude, l'ensemble conventuel des Jacobins deToulouse enHaute-Garonne, etc. Ainsi que des milliers d'autres monuments.

Patrimoine moderne, industriel et contemporain

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L'époque moderne est d'abord marquée par lesguerres de religion (1562-1598) qui ont ébranlé la région en opposant violemmentcatholiques etprotestants.Montauban,Castres,Millau,Montpellier figurent parmi les places fortesprotestantes, finalement reprises en main par le pouvoir royal à l'issue desrébellions huguenotes (1621-1629). Par la suite, l'interventionnisme royal s'intensifie dans le Midi, aboutissant à plusieurs réalisations remarquables : la plus emblématique de la période reste le creusement ducanal du Midi, canal royal du Languedoc, reliantToulouse àSète, classé aupatrimoine mondial de l'UNESCO, construit parPierre-Paul Riquet entre1666 et1688. L'architecte militaireVauban y construit plusieurs de ses forteresses afin de compléter sonréseau défensif. Deux d'entre elles dans la région, situées dans lesPyrénées-Orientales, font partie des douze sites majeurs de Vauban classés aupatrimoine mondial en2008 :Mont-Louis etVillefranche-de-Conflent. Celles-ci s'ajoutent dans leRoussillon à des places fortes construites au début de l'époque moderne par lesRois catholiques puis leur petit-filsCharles-Quint : laForteresse de Salses ou leFort Saint-Elme deCollioure.Montpellier est particulièrement marquée par l'évergétisme royal, comme laCitadelle construite entre1624 et1627 pour surveiller la ville qui s'était révoltée, ou encore l'ensemble formé par l'Arc de triomphe (1691) et laPlace royale du Peyrou (1689), ornée de sa statue équestre deLouis XIV (la première datant de1718 a été fondue pendant laRévolution française, l'actuelle a été inaugurée en1828) et de son château d'eau monumental (1768) alimenté par l'aqueduc Saint-Clément (les Arceaux).

Les villes qui connaissent un certain essor, pour des raisons variables et à des époques différentes, vont voir apparaître une bourgeoisie ou une petite noblesse de robe. C'est ainsi que laculture du pastel qui prospère jusqu'à la fin duXVIe siècle ou la présence d'institutions et de juridictions importantes jusqu'à laRévolution française (Parlement de Toulouse, Cour des Aides de Montpellier, Chambre de l'Édit de Nantes àCastres ou leConseil souverain de Roussillon) voient prospérer grands marchands, magistrats et avocats qui se construisent des hôtels particuliers (assez nombreux àToulouse comme l'hôtel d'Assézat ou l'hôtel Dumay, àCastres comme ceux de Nayrac ou de Viviès, àAlbi comme la maison Enjalbert ou l'hôtel Gorsse, àMontpellier comme l'hôtel de Belleval ou l'hôtel Saint-Côme, àNîmes comme l'hôtel de l'Académie oucelui de Balincourt) ou des résidences imposantes dans l'arrière-pays (lesfolies montpelliéraines sont particulièrement représentatives de cette tendance, avec par exemple lechâteau d'Ô ou lechâteau de Flaugergues).

Des travaux d'urbanisme sont également entrepris durant cette période par les pouvoirs consulaires, contribuant à façonner l'aspect de nombreux centres-villes actuels : la reconstruction de laplace Royale (actuelle place Nationale) àMontauban pour prendre son aspect actuel à la suite d'un incendie en1614 ; la construction du nouveau palais monumental desCapitouls qui va devenir l'actuelCapitole àToulouse commence en1750 ; l'aménagement de laplace de la Comédie àMontpellier débute en1755. Enfin, laContre-Réforme et le retour en force du catholicisme dans les anciennes places de sûreté huguenotes entraînent la construction de nouveaux monuments religieux : le nouveaupalais épiscopal de Castres (1666-1673) et sesjardins à la française (1696), lacathédrale deMontauban (1692-1739), labasilique Notre-Dame des Tables deMontpellier (1707-1748).

Lorsque survient laRévolution française,Olympe de Gouges personnalité montalbannaise, devient emblématique de la Révolution pour avoir été l'auteure de laDéclaration des droits de la femme et de la citoyenne, et qui fut guillotinée en1793 àParis. Cependant la région reste relativement à l’écart des événements. Les départements actuels sont fondés en1790, sauf leTarn-et-Garonne qui lui est créé en1808 parNapoléon Ier. Si la région est peu touchée par larévolution industrielle, les villes s'agrandissent sous l'effet de l'exode rural et se modernisent auXIXe siècle, avec : la construction des gares ferroviaires, l'aménagement d'esplanades ou de boulevards par le comblement des fossés des anciennes enceintes (Allées Paul-Riquet deBéziers,boulevard du Jeu-de-Paume àMontpellier), l'influence destravaux haussmanniens dans l'urbanisme (percées de grandes artères comme larue d'Alsace-Lorraine àToulouse ou lesrues de la Loge etFoch àMontpellier) ou l'architecture (les immeubles qui entourent laplace de la Comédie àMontpellier dont l'emblématique « scaphandrier »), l'ouverture dejardins à l'anglaise (leplateau des poètes àBéziers, leJardin Royal et leGrand Rond àToulouse), la fondation de Grands magasins ou le développement du mobilier urbain.

Peu de bâtiments d'architecture industrielle sont conservés, à l'exception notable d'un type de bâtiment qui marque le centre de nombreux villages ou petites villes des régions vinicoles duLanguedoc ou duRoussillon : lescaves coopératives de vinification (l'une des plus anciennes est celle deMaraussan dans l'Hérault, peuvent également être citées celles deCaramany dans lesPyrénées-Orientales ou deSaint-Théodorit et deTavel dans leGard). Peuvent s'y rajouter l'aéroport de Toulouse-Montaudran enHaute-Garonne (berceau de l'industrie aéronautique française et de l'Aéropostale au début duXXe siècle), les anciens entrepôtsDubonnet deSète, l'usine métallurgique de Pamiers, les Hauts Fourneaux duSaut du Tarn, les sites houillers (lamine témoin d'Alès ou lesPuits Ricard deLa Grand-Combe dans leGard, la centrale électrique de la mine de charbon deCarmaux dans leTarn, site de La Découverte ainsi que les musées dela mine Lucien Mazars et de la géologie Pierre Vetter àDecazeville dans l'Aveyron) ou les anciennes filatures lainières deCastres-Mazamet. Certaines lignes de chemin de fer et leurs trains ont été patrimonialisés et transformés en attractions touristiques : laligne de Cerdagne et son « train jaune » (exploité dans le réseau normal de laSNCF) entreVillefranche-de-Conflent etLatour-de-Carol dans lesPyrénées-Orientales ; letrain à vapeur des Cévennes entreAnduze etSaint-Jean-du-Gard dans leGard ; letrain du pays Cathare et du Fenouillèdes entreRivesaltes dans lesPyrénées-Orientales etAxat dans l'Aude ; lechemin de fer touristique du Tarn àSaint-Lieux-lès-Lavaur.

Patrimoine civil d'après 1945

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Après laSeconde Guerre mondiale, et de façon plus intense à partir desannées 1960, la région entre dans une phase de dynamisme économique et démographique, porté par des mouvements migratoires autant internes qu'externes au territoire métropolitain, par l'envol pris par letourisme de masse et par la prospérité de secteurs d'activités innovants, de l'industrie de pointe (surtout l'aéronautique et l'aérospatiale) au tertiaire supérieur. Le tout est alors accompagné par d'importantes politiques publiques, qu'elles soient initiées par l'État dans le cadre de la politique d'aménagement du territoire dans lesannées 1960 (Mission Racine d'aménagement touristique du littoral languedocien, choix deToulouse commemétropole d'équilibre…) ou par les collectivités locales (comme les travaux d'urbanisme engagés à partir desannées 1970 àMontpellier par son maire,Georges Frêche).

De grandes réalisations sont alors opérées, souvent par des architectes renommés sélectionnés lors de concours publics internationaux : les « Pyramides » deLa Grande-Motte (1965-1976) sur la côtehéraultaise par le françaisJean Balladur ; le quartier nouveau d'Antigone et l'Hôtel de région duLanguedoc-Roussillon (1978-2000) par lecatalanRicardo Bofill àMontpellier ; leCarré d'art (1993) accueillant le musée d'art contemporain et la bibliothèque municipale deNîmes par le britanniqueNorman Foster ;Le Phare de la Méditerranée (2000), est unetour d'observation de 43 mètres, située au centre de la ville française dePalavas-les-Flots, sur lelittoral méditerranéen et qui abritent unrestaurant panoramique et des logements ; leviaduc de Millau (2004), le plus élevé au monde, dans l'Aveyron, également parNorman Foster ; laMédiathèque José-Cabanis (2004) deToulouse par le cabinet d'architecture de Jean-Pierre Buffi associé au cabinet d'architecture toulousain Séquences et Architectes Associés ; le nouvelHôtel de ville deMontpellier (2011) par les françaisJean Nouvel et François Fontès.

Villes et villages de caractère

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Dans la région Occitanie, lesbastides,bourgs etvillages de caractères ont pris peu à peu place dans les différents paysages de la région. De laCamargue auxCausses du Quercy, en passant par lesplaines toulousaines, desPyrénées auxCévennes, et lesPays catalans jusqu'à laMéditerranée, dans les quatre coins de la région s'étendent des agglomérations aux caractéristiques spécifiques.

La région compte nombre de municipalités de ces bourgs pittoresques, souvent d’originemédiévale, adhérentes de l'associationLes Plus Beaux Villages de France :

Certaines villes,Carcassonne (11),Narbonne (11),Millau (12),Beaucaire (30),Nîmes (30),Uzès (30),Lodève (34),Figeac (46),Cahors (46),Perpignan (66),Montauban (82),Moissac (82), sont pour leur part labellisées « villes d’art et d’histoire » en raison de leur patrimoine culturel (musées, monuments).

Il existe également dans la région Occitanie de nombreux « Pays » labellisés « Pays d’art et d’histoire » en raison de leur richesse :Pyrénées cathares (09),Bastides du Rouergue (12),Grand Rodez (12),Grand Auch (32),Pézenas (34),Vallée de la Dordogne lotoise (46),Pays d'art et d'histoire Mende et Lot en Gévaudan (48), Vallées d'Aure et du Louron (65), Pays d'art et d'histoire "Vallée de la Tet" (66), Pays d’Art et d’histoire transfrontalier "Les Vallées catalanes du Tech et du Ter" (66).

Enfin, 40 lieux et sites urbains ou ruraux sont labellisés « Grand Site Occitanie » :

Carte des sites

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Patrimoine culturel immatériel

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L'histoire des différents pays, villages et villes qui composent la région a contribué à forger des pratiques et manifestations culturelles spécifiques, devenues des atouts touristiques majeurs. Ainsi, des savoir-faire, des pratiques rituelles, des danses, des jeux, des réalisations sportives, des figures, des processions, desfêtes votives,carnavals ouMardi gras jalonnent la vie culturelle de l'Occitanie.

Parmi les pratiques classées aupatrimoine culturel immatériel de l'humanité et présentes dans la région figurent : lepoulain dePézenas, l'un desanimaux totémiques les plus représentatifs duMidi de la France par ses dimensions, sa notoriété et son histoire, inscrit au titre desGéants et dragons processionnels de Belgique et de France (2005) ; lesCastellscatalans (2010) dans lesPyrénées-Orientales (Castellers del Riberal deBaho, lesAngelets del Vallespir deSaint-Jean-Pla-de-Corts, lesPallagos del Conflent dePrades, lacolla étudiante desMangoners à l'université de Perpignan) ; lafauconnerie (2010) est encore pratiquée et enseignée, avec des démonstrations dans des parcs ou lors de fêtes médiévales notamment auDonjon des aigles duchâteau de Beaucens dans lesHautes-Pyrénées (parc zoologique entièrement consacré aux rapaces, avec l'une des principales collections de ce type d'animaux au monde) ou leparc animalier de Pradinas dans l'Aveyron, ou avec des associations et fauconneries comme àMéjannes-lès-Alès dans leGard ; la pratique ducompagnonnage (2010) est entretenue par lesMusées des compagnons deToulouse et deMontauban, descayennes (lieux de réunion d'associations decompagnonnage) de l'Union compagnonnique àMontauban dans leTarn-et-Garonne, àPézenas (inaugurée en2016 par le déplacement de lacayenne deMontpellier) dans l'Hérault et àNîmes dans leGard, le Centre de formation et deformation d'apprentis deToulouse ainsi que les étapes duTour de France du compagnonnage de laFédération compagnonnique des métiers du Bâtiment àTarbes dans lesHautes-Pyrénées et àMillau dans l'Aveyron, et les neuf Maisons de l'Association ouvrière des compagnons du devoir et du tour de France àColomiers dans labanlieue toulousaine et àToulouse enHaute-Garonne, àLabruguière et àAlbi dans leTarn, àRodez dans l'Aveyron, àSaint-Girons enAriège, àEauze dans leGers, àBaillargues dans l'Hérault et àNîmes dans leGard ; lesFêtes du feu deSolstice d'été dans lesPyrénées (2015), notamment dans le cadre de laFête de la Saint-Jean, sont particulièrement nombreuses dans leComminges enHaute-Garonne (brandons), l'une des plus célèbres étant celle desBrandons de Bagnères-de-Luchon, ou dans lesPyrénées-Orientales avec la montée de représentants de villages de l'ensemble desPays catalans pour allumer un feu au sommet dupic du Canigou ainsi que la marche de porteurs de torches descendant duCanigou jusqu'àPerpignan pour aller nourrir le feu qui brûle au pied duCastillet.

À ceci s'ajoute le patrimoine inscrit à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en vue de postuler pour être classé au patrimoine de l'humanité. Y figure tout d'abord depuis2008 une pratique sportive, laCourse camarguaise, tradition taurine sans mise à mort spécifique de laCamargue, de laPetite Camargue et des territoires environnants (dans la région, une grande partie duGard et de la partie orientale de l'Hérault), dans lequel les participants tentent d'attraper desattributs primés fixés au frontal et aux cornes d'un bœuf appelécocardier oubiòu (bœuf en occitan), mais auquel on confère parfois la dignité de taureau en l'appelant : taureau cocardier[139]. Parmi les autres activités taurines emblématiques de ces territoires peuvent être cités lestoro-piscines (jeu d'adresse et d'esquive dans une arène), l’abrivado (lâcher de taureaux jusqu'aux arènes) et labandido (lâcher de taureaux simulant leur retour au pré). Des pratiques exogènes, importées d'Espagne à la fin duXIXe siècle ou auXXe siècle[140], se sont également développé dans certaines villes ou villages : l’encierro (lâcher de taureaux sur un parcours clos, avec jeux d'adresse et d'esquive) ou lescorridas pratiquées lors deFerias (laFeria de la Pentecôte, la plus fréquentée et la plus renommée, et laFeria des vendanges àNîmes, laFeria de l'Assomption àBéziers, laFeria de la mer àPalavas-les-Flots, la Fête deLunel ou laRomeria deMauguio dans l'Hérault, laFeria de l'Ascension àAlès, les Estivales deBeaucaire, la Feria de la pêche et de l'abricot àSaint-Gilles ou la Feria deVauvert dans leGard, la Feria « Carcassonne fête le Sud » àCarcassonne ou la Feria de la première bulle àLimoux dans l'Aude, laCéret de toros àCéret, les Fêtes de la Saint-Vincent àCollioure ou la Feria deMillas dans lesPyrénées-Orientales, laTolosa Toros deToulouse-Fenouillet jusqu'en2008 enHaute-Garonne, la Feria Tolosa àToulouse à partir de juillet 2018, la Feria de la Pentecôte deVic-Fezensac ou la Feria d'Eauze dans leGers).

Cetinventaire du patrimoine culturel immatériel en France a intégré en2014 une pratique festivecarnavalesque typique desPyrénées-Orientales et plus particulièrement duHaut-Vallespir, lesFêtes ou Chasses de l'ours (Festas ouCaças de l'ós), notamment celles d'Arles-sur-Tech, dePrats-de-Mollo-la-Preste ou deSaint-Laurent-de-Cerdans.

L'inscription desCausses et des Cévennes aupatrimoine mondial de l'UNESCO en2011[141] a permis de mettre l'accent sur la tradition de l'agropastoralisme méditerranéen des massifs, causses et plateaux du sud duMassif central, notamment sur l'élevage extensif desovins oubovins pour la production dufromage, tel leroquefort (l'industrie lainière qui en découlait ayant, elle, en grande partie fait faillite). Latranshumance reste un événement marquant dans ces territoires comme dans lesPyrénées. Des fêtes de la transhumance ont lieu, en particulier sur le plateau de l'Aubrac où deux fêtes de la transhumance bovine coexistent : une au village d'Aubrac dans l'Aveyron, l'autre aucol de Bonnecombe enLozère. Les vaches sont en majorité de raceAubrac. Pour l'élevage bovin, peut être citée la fête de la transhumance deL'Espérou dans lesCévennesgardoises.

Desdanses traditionnelles rythment également lesfêtes votives ou autres manifestations des villages ou des villes, avec deux formes principales : lasardanecatalane dans lesPyrénées-Orientales, lafarandoleprovençale enLanguedoc. Elles sont souvent associées au port decostumes traditionnelscatalans (barretina,faixa etespardenyes pour les hommes,gandalla etmitenes pour les femmes) ouprovençaux (dans leur variantearlésienne). Autres pratiques emblématiques de la région, lesjoutes nautiques deméthode languedocienne sont pratiquées depuis l'époque moderne dans six petites villes de la côte de l'Hérault, autour de l'étang de Thau :Sète (leGrand Prix de la Saint-Louis qui s'y tient chaque année depuis1743 est la plus importante compétition, des joutes sont organisées depuis la fondation du port en1666, tandis que sept des dix-sept sociétés de joutes participant au championnat de Ligue sont localisées dans cette ville),Agde (le règlement du conseil de la Ville de1544, aujourd'hui disparu, ferait état de l'organisation de joutes à la Pentecôte, deux sociétés de joute du championnat),Mèze (des joutes y sont attestées depuis1667 ou1668, deux sociétés),Frontignan (attesté depuis1629, une société),Marseillan (une société) etBalaruc-les-Bains (une société). Une société existe également àPalavas-les-Flots, au sud deMontpellier. Enfin, deux sociétés existent en dehors de cet espace traditionnel mais n'avaient aucun jouteur inscrit à la Saint-Louis de2014 : à l'intérieur des terres àBéziers, et dans leGard auGrau-du-Roi. Enfin, plusieurs manifestations à travers la région sont d'origines médiévales ou d'inspirationsmédiévalistes : ainsi, lesprocessions de la Sanch (la Confrérie de la Sanch dePerpignan a été fondée en1416) ou laSant Jordi dans lesPyrénées-Orientales, lescarnavals deLimoux dans l'Aude (le plus long au monde car s'étalant sur trois mois, célèbre pour ses bandes deFécos, personnages costumés et masqués), d'Albi dans leTarn ou dePézenas dans l'Hérault (comportant uncharivari).

Gastronomie

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Articles détaillés :Cuisine occitane,Cuisine catalane,Cuisine ariégeoise,Cuisine cévenole et gardoise,Cuisine gasconne,Cuisine gersoise,Cuisine languedocienne,Cuisine rouergate,Cuisine roussillonnaise etCuisine tarnaise.

La rencontre de conditions climatiques, géologiques, hydrologiques et culturelles spécifiques a contribué à construire des gastronomies aux caractéristiques locales fortes. Celles-ci proviennent desterroirs, de leurs ressources naturelles et des pratiques qui y ont été développées. La région administrative Occitanie regroupe désormais des usages alimentaires liés à unpastoralisme dominé par l'élevage ovin etbovin dans les massifs ou enPetite Camargue, de l'arboriculture fruitière, dumaraîchage et de laviniculture en plaine et dans les contreforts, de laconchyliculture et de la pêche dans les cours d'eau, les étangs littoraux et lamer Méditerranée, de différentes formes decéréalicultures très localisées (riziculture en Camargue, grandes cultures midi-pyrénéennes deblé tendre ou demaïs).

Traditionnellement, la graisse de cuisson utilisée dans les cuisines est lesaindoux pour l'essentiel du territoire, à l'exception de la plaine littorale méditerranéenne où l'huile d'olive domine (celle de Nîmes dispose d'uneAOC). En dehors de ces grandes constantes, la gastronomie de l'Occitanie repose sur une grande variété deproduits agricoles. Ainsi, l'alimentation de base s'appuie fortement sur une production diversifiée et labellisée de viandes ovines (AOC etIGP bouchères duBarèges-gavarnie desHautes-Pyrénées, de l'agneau laiton de l'Aveyron, de l'agneau de Lozère et de l'agneau du Quercy), bovines (AOC pour l'appellationtaureau de Camargue), (IGP pour les marquesGénisse Fleur d'Aubrac, Le Veau d'Aveyron & du Ségala etRosée des Pyrénées catalanes), de volailles (emblématiques de laGascogne ou duGers, notamment pour lecanard et lecanard à foie gras du sud-ouest, mais aussi duLauragais et duLanguedoc) et, dans une moindre mesure, porcines (IGP bouchère et charcutière duporc du Sud-Ouest). L'élevage permet également la production de nombreuxfromages, dont les plus réputés restent leroquefort, lelaguiole, lebleu des Causses, lecabécou (dont lerocamadour), lepélardon duLanguedoc ou lepicodon desCévennes. Sur le plan des productions céréalières, peuvent être cités leriz de Camargue, et diverses formes de pains : lafougasse généralement salée et, dans sa version sucrée, lafougasse d'Aigues-Mortes à lafleur d'oranger ou lafouace de l'Aveyron ou deLozère ; lamique duQuercy ; lepain de Beaucaire dans leGard ; lepain paillasse de Lodève dans l'Hérault ; et, plus répandu, lepain d'épeautre. Diverses espèces de poissons, coquillages, crustacés ou céphalopodes sont également largement utilisés, qu'ils soient d'eau douce (l'anguille, lalotte, laperche commune, lebrochet, lesandre, l'écrevisse) ou de lamer Méditerranée (thon rouge du Nord, lamorue, lasardine, l'anchois, lamoule, l'huître creuse, lecalmar, lepoulpe, laseiche, l'araignée de mer, lacigale de mer qui est protégée, lagambas, lescrevettes grises etroses, lalangouste, l'étrille). La production arboricole et maraîchère fournit plusieurs sortes de fruits et légumes (châtaigne ouoignon doux des Cévennes,olive etfraise de Nîmes, raisin de tableChasselas de Moissac etcerise Région Moissac dans leBas-Quercy enTarn-et-Garonne, pomme de terreBéa du Roussillon,cerise deCéret,artichaut,pêche,nectarine etabricot rouge duRoussillon dans lesPyrénées-Orientales,haricot tarbais). Les saveurs des préparations culinaires profitent également de l'utilisation d'une vaste gamme d'épices et de plantes aromatiques (piment d'Espelette,anis étoilé,eau de fleur d'oranger,thym,laurier-sauce,romarin,fenouil,basilic,serpolet,marjolaine,origan,cerfeuil,estragon,livèche,sarriette ousauge). Le sel est produit de manière ancienne sur la côte languedocienne (Salins du Midi àAigues-Mortes). Des aliments issus de la chasse et de la cueillette complètent ce tableau (escargot notamment très apprécié dans lacuisine catalane, champignons comme latruffe).

Parmi les plats emblématiques de ces terroirs figurent alors ceux obtenus par legavage des oies et des canards enGascogne (magret,confit de canard,foie gras) ; lagarburegasconne ; lasaucisse de Toulouse et lecassoulet de la capitale régionale ou deCastelnaudary ; les mets de lacuisine rouergate (Aveyron), duQuercy (Lot et leTarn-et-Garonne) ou duGévaudan (Lozère), où dominent charcuterie et fromage (l'aligot, leroquefort, letripou, leboudin noir oublanc comme lemelsát) ; les plats représentatifs de lacuisine roussillonnaise, de traditioncatalane, sont lepa amb tomàquet (pain à la tomate), lacargolade (très consommée dans lesPyrénées-Orientales, notamment àPâques), leriz à la catalane, de la charcuterie (boutifarre), latruita (omelette, notamment celle dePâques), des produits de la mer (anchois de Collioure, lesuquet de peix, lecivet de langouste au vin deBanyuls), lesboles de picolat, l’estouffat catalan, letrinxat deCerdagne ; les plats de la mer du littoral languedocien dont l'un des lieux les plus représentatifs resteSète (latielle, lasoupe de poissons à la sétoise, labourride à la sétoise) ; lesspécialités cévenoles et gardoises comme labrandade de morue originaire deNîmes etAlès, leporc à la cévenole, labajana desCévennes, l'agriade saint-gilloise, etc. ; les mets de la cuisine taurine deCamargue, dont surtout lagardianne ; lespréparations provençales qui sont également traditionnelles dans de nombreuses localités duGard ou de l'est de l'Hérault (lafougasse, latapenade, l'anchoïade, lescardes à la provençale traditionnelles des fêtes de Noël, lecaviar d'aubergine, laratatouille, lesfarcis, letian). L'aïoli est unesauce se retrouvant dans l'ensemble des cuisines du pourtour dugolfe du Lion.

Levignoble du Languedoc-Roussillon est le plus grand producteur devins de table enFrance. Les vins duLanguedoc et du Roussillon, longtemps considérés comme des vins de faible qualité et essentiellement destinés à l'autoconsommation ou au petit commerce local, connaissent, depuis l'avènement desvins de cépage (mono-cépage) (commercialisés pour la plupart sous la dénominationpays-d'oc) dans lesannées 1980, un regain de popularité auprès des consommateurs. PlusieursAOC ont ainsi été attribuées, dont les principales, en nombre d'hectares comme d'hectolitres produits de vins blancs, rouges et rosés, sont leCorbières (Aude, la quatrième appellation française en volume de production), leCoteaux-du-Languedoc (Hérault etAude, dont surtout leSaint-Chinian, leFaugères ou lePic-saint-loup, et, exclusivement en blanc, laClairette du Languedoc), leCostières-de-nîmes (Gard) et leCôtes-du-Roussillon (Pyrénées-Orientales). Parmi les appellations exclusivement de blanc figurent essentiellement desvins doux naturels (VDN) de typemuscat dont le plus productif reste celui deRivesaltes dans lesPyrénées-Orientales, les autres venant tous de l'Hérault (deLunel, deMireval, deSaint-Jean-de-Minervois et deFrontignan). Lesvins effervescents de la région sont une spécialité deLimoux dans l'Aude, avec par exemple laBlanquette de Limoux (une des premièresAOC créées enFrance et la plus ancienne de la région) et leCrémant de Limoux. Levignoble du Sud-Ouest couvre la partie occidentale de la région, produit essentiellement des vins rouges et comprend, comme principalesAOC, leGaillac dans leTarn, leCahors dans leLot, leFronton entreHaute-Garonne etTarn-et-Garonne, leMadiran dans lepiémont pyrénéen (Gers etHautes-Pyrénées). Il est également préparé uneeau-de-vie de vin blanc sec, l'Armagnac, dont les centres historiques et économiques sontEauze etCondom dans leGers.Vin aromatisé et sucré aumiel d'origine médiévale, l'Hypocras est encore produit enAriège. Enfin, lePastis,boisson alcoolisée forte parfumée à l'anis et à laréglisse, est produit dans la région bien qu'originaire deProvence et est très populaire, surtout dans les départements méditerranéens, sous les différentes marques du groupePernod Ricard (Ricard,Pastis 51, etc.).

Mais la région dispose également de sources d'eaux minéralespétillantes qui ont fait l'objet d'une commercialisation à grande échelle :Perrier (source àVergèze dans leGard) ;Quézac (source dans lacommune éponyme enLozère) ;La Salvetat (source àLa Salvetat-sur-Agout dans l'Hérault). À une plus petite dimension, peuvent être citées deseaux minérales gazeuses ou plates :Source St Michel de Mourcairol etVernière (auxAires dans l'Hérault),Mont RoucousLacaune), Fontaine de la Reine (minérale) et La Tarnaise (naturelle) àCastelnau-de-Brassac dans leTarn, Source Saint-Antonin àSaint-Antonin-Noble-Val dans leTarn-et-Garonne ou encore l'eau minérale de Luchon (àBagnères-de-Luchon enHaute-Garonne), l'eau d'Alet dans l'Aude, l'eau de source Montcalm àAuzat dans l'Ariège. Enfin, dans lesPyrénées-Orientales, l'eau de source Sémillante, est puisée àCanohès et commercialisée par la brasserie Milles deToulouges.

Plusieurschefs cuisiniers et leurs restaurants ont fait la réputation de la gastronomie régionale sur le plan national et international. En2016, deux restaurants disposent detrois étoiles auGuide Michelin (sur les 26 deFrance et deMonaco) :Le Suquet deMichel et Sébastien Bras àLaguiole dans l'Aveyron et l’Auberge du Vieux Puits deGilles Goujon àFontjoncouse dans l'Aude. S'y ajoutent cinq restaurants doublement étoilés en2015 : celui deMichel Sarran àToulouse etL'Amphytrion deYannick Delpech àColomiers enHaute-Garonne,Le Puits Saint-Jacques deBernard Bach àPujaudran dans leGers, l’Alexandre de Michel Kayser àGarons dans leGard etLe Parc de Franck Putelat àCarcassonne dans l'Aude. LeJardin des Sens deMontpellier, tenu par les frèresJacques et Laurent Pourcel, a également détenutrois étoiles auGuide Michelin de1998 à2006.Cyril Lignac, célèbre enFrance pour ses participations à des émissions télévisuelles, est originaire deRodez dans l'Aveyron.

Les cuisines de la région Occitanie sont donc à la rencontre de deux traditions culinaires qui ont fait l'objet d'une inscription aupatrimoine culturel immatériel en2010 : lerepas gastronomique des Français et lerégime méditerranéen.

Notes et références

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Notes

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Références

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  1. Gil Bousquet, « Ce 1er janvier, une région est née », surladepeche.fr,.
  2. « Populations légales des régions en 2016 − Populations légales 2016 », surinsee.fr(consulté le).
  3. Pascal Pallas, « Fusions des régions. Toulouse nommée capitale régionale, Montpellier garde des prérogatives administratives »,Actu Côté Toulouse,.
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  97. Le termeOccitanie n'est pas le seul à être utilisé pour désigner cette région historique. Dans les bibliothèques universitaires, on va trouver des ouvrages scientifiques utilisant aussi les termes desud de la France ou deMidi. Voici quelques exemples de livres appartenant à la bibliothèque del'école polytechnique de Zürich révélés par le mot-clé "Südfrankreich" :
  98. Michel Zimmermann (dir.) (trad. du latin),Les sociétés méridionales autour de l'an mil, répertoire des sources et documents commentés, Paris,CNRS Éditions,, 477 p.(ISBN 2-222-04715-3).
  99. Collectif dirigé par André Armengaud et Robert Lafont (dir.),Histoire d'Occitanie : par une équipe d'historiens, Paris,Hachette,, 949 p.(ISBN 2-01-006039-3).
  100. Carte de l'Empire romain vers 400 EC
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  102. Carte du royaume wisigoth
  103. Pierre Bec,La Langue occitane, Éd. Presses universitaires de France, Paris, 1986,p. 3.
  104. "Occitanie", site du Conseil départemental de Lot et Garonne [sans trait d'union]
  105. "Définition de l’Occitanie", site de la Ville d’Agen
  106. « Nom de région », surconseil-etat.fr(consulté le).
  107. Rainer Babel (de) (éditeur) etJean-MarieMoeglin (éditeur),Identité régionale et conscience nationale en France et en Allemagne du Moyen Âge à l'époque moderne : actes du colloque organisé par l'université ParisXII – Val-de-Marne, l'Institut universitaire de France et l'Institut historique allemand à l'université ParisXII et à lafondation Singer-Polignac les, et (monographie), Sigmaringen, Thorbecke,coll. « Beihefte derFrancia » (no 39),1re éd., 466 p., in-8o (25 cm(ISBN 3-7995-7340-2 et978-3-7995-7340-5,OCLC 468640004,BNF 37520005,présentation en ligne),p. 212[aperçu (page consultée le 15 mars 2016)].
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    (
    lire en ligne [fac-similé])
    L'article est un compte rendu critique de l'ouvrage précité.
    .
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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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