Les ressources minérales de l’oblast de Tver sont essentiellement des dépôts alluviaux laissés par des mers, lacs etmarécages disparus, mais il s'y trouve aussi des roches détritiques (roches clastiques) abandonnées par les glaciers.
Parmi les minéraux d’importance industrielle, lelignite des veines du bassin minier de Moscou vient au premier rang. Le principal gisement est le Grand Gisement deNelidovo, d'où ont été extraits entre 1948 et 1996 environ 21 millions de tonnes de charbon.
Les vastes dépôts detourbe représentent un volume total de 15,4 milliards de mètres cubes. Les réserves de tourbe sont estimées à 2 051 millions de tonnes, ce qui représente environ 7 % des réserves deRussie européenne. 43 dépôts de tourbe sont exploités à échelle industrielle, sur une superficie totale d'environ300ha. Ils sont concentrés dans cinq secteurs, au centre et au sud de l’oblast. De 1971 à 1999, 44 millions de tonnes de tourbe en ont été extraits.
Les carrières de craie sont dispersées à travers la région. Pendant des siècles, les carrières de pierre blanche deStaritsa ont été exploitées. Il y a des bancs importants de calcaire dolomitique dans les vallées de laVazouza, de l’Ossouga et de laTsna (où l'on extrait un calcaire compact semblable à du marbre). On trouve également de nombreux puits d'argile àbrique et àcéramique (réfractaire) et des gravières de sablequartzite. Enfin la région dispose de nombreux puits artésiens et de sources d'eau potable réputées (les plus connues sont les eaux minérales deKachine[1]).
La région est traversée par la ligne de partage des eaux de la mer Caspienne et de la mer Baltique. Au sud, le district deBely est arrosé par plusieurs tributaires du Vop, lui-même affluent duDniepr (bassin de la mer Noire) par la rive droite.70% du ruissellement s'effectue vers le bassin de la mer Caspienne, le reste vers la mer Baltique.
C'est traditionnellement une région rurale pauvre où le froid hivernal et les fortes pluies d'été empêchent la culture du blé ; les habitants vivaient de maigres récoltes d'orge, seigle et avoine, de l'artisanat et de migrations saisonnières vers les villes ou vers des campagnes plus favorisées[2].
Lerégime soviétique s'implante lentement. L'oblast de Tver n'est pas directement touché par laguerre civile russe, lesarmées blanches n'atteignant jamais son territoire, mais ses effets se font sentir par la conscription dans l'armée rouge et les réquisitions de nourriture au profit des villes ; une révolte paysanne éclate dans le district deTorjok. Lecollectivisation du début desannées 1930 y est sévère : même des paysans ne possédant qu'un cheval et deux ou trois vaches sont condamnés commekoulaks et privés de leurs droits civiques. L'oblast est créé le sous le nom d'oblast de Kalinine, ainsi nommé en l'honneur du dirigeant communisteMikhaïl Kalinine, natif de Tver[3].
À l’époque soviétique, l'autorité politique sur l’oblast est partagée entre trois personnes : le premier secrétaire du Comité du parti socialiste unifié de Tver, qui détient la réalité du pouvoir exécutif, le président du Soviet de l’oblast (pouvoir législatif), et le président du Comité exécutif de l’oblast, représentant théorique du pouvoir exécutif.
Le, l'oblast change de nom en même temps que son chef-lieu pour devenir l'oblast de Tver.
L’oblast de Tver possède un secteur industriel développé, surtout dans le domaine des constructions mécaniques comme l'automobile et l'aéronautique.
Il constitue également est l'une des grandes régions touristiques de la Russie, notamment àOstachkov et dispose d'une infrastructure d'accueil moderne.