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L'oïdium, appelé aussipourriture blanche oumaladie du blanc, est lenom générique donné à une série demaladies cryptogamiques causées par laforme asexuée de certainschampignonsascomycètes appartenant à l'ordre desErysiphales et à lafamille desérysiphacées.Ces champignons sont responsables d'épiphyties quiparasitent, de manière plus ou moins spécifique, diverses espèces de plantes cultivées. Bien connue des jardiniers, des pépiniéristes et des agriculteurs, cettemaladie des plantes s'attaque principalement à certaines espèces d'arbres comme lechêne, l'érable, lecognassier, lepommier ou l'aubépine qui y sont particulièrement sensibles. Elle se manifeste, comme larouille, par des sortes depustules apparaissant sur les organes aériens (feuilles, bourgeons, fruits), et qui peuvent se développer pour former un feutrage blanc (correspondant au développement d'unmycélium poudreuxépiphytique) sur lequel sont parfois observés des points ou masses colorées, organes dereproduction sexuée généralement produits qu'en fin de saison, ou lorsque les conditions du milieu sont favorables à leur formation. Cettemaladie des plantes est causée par deschampignons phytopathogènes qui sont des parasites obligatoiresbiotrophes. 21 genres et 440 espèces de champignons infectent plus de 40 000 espèces de plantes (40 ordres deplantes à fleurs)[1].

Oïdium est emprunté (1825) aulatin scientifiqueoïdium, formé sur le grecôon « œuf » et lesuffixe -idium, signifiant « qui ressemble à un œuf », en référence à certainsmycéliumsfongiques qui donnent naissance à desspores en forme d'œufs. Le mot désigne d'abord lechampignonparasite puis, parmétonymie (1874), la maladie qu'il produit[2].

Les principales formes d'oïdium sont, selon l'OEPP (EPPO Plant Protection Thesaurus)[3].
Contrairement à d'autres groupes de champignons (tavelure,mildiou,rouilles, etc.), il prolifère par temps relativement sec, sous réserve d'un taux d'humidité de 70 à 80 %. C'est souvent en mai qu'il commence ses ravages, favorisé par l'humidité encore bien présente et l'arrivée de la chaleur. Les écarts de température importants entre la nuit et le jour constituent des facteurs favorisant l'apparition de ce champignon qui menace grand nombre de cultures, aussi bien au jardin d'ornement qu'auverger ou aupotager... Dans le cas d'attaque importante, la récolte fruitière est réduite.

L'attaque parasitaire commence par l'apparition d'un feutrage (poudre), blanc à blanc-grisâtre, d'aspect farineux à la surface des organes aériens de l'hôte (feuilles, tiges et parfois fleurs ou fruits), d'où son surnom local de « meunier ». Ce feutrage correspond auxhyphesmycéliens et aux spores asexués du champignon. Au contact des cellules épidermiques de l'hôte, le mycélium forme desappressoria prolongés dans ces cellules par dessuçoirs (haustoria). Face à cette agression, les tissus végétaux se comportent de différentes manières selon le degré de manipulation du comportement de l'hôte par le parasite (manipulation du métabolisme à son avantage :nutrition,protection) : pas de perturbationsmorphogénétiques,hypertrophie ouhyperplasie[6], le parasite dans ce dernier cas accélérant le rythme desmitoses de la plante-hôte afin d'entretenir un plan de réalisation morphogénétique[7].
L'oïdium peut provoquer une déformation des feuilles, qui se gondolent et se boursouflent. Le champignon se multiplie préférentiellement sur les organes jeunes (feuilles), qu'il envahit et déforme. On note cependant que sur le petit pois, par exemple, ce sont les vieilles feuilles qui sont d'abord atteintes. Dans ce cas d'espèce, la culture tardive est fortement menacée. Sa conservation hivernale peut se faire sous forme de mycélium dans les bourgeons qui donneront alors des pousses totalement infectées appelées pousses "drapeaux".

Action préventive ou curative. En pulvérisation préventive en début d'hiver,25 ml d'eau de Javel pour deux litres d'eau, elle s'applique aussi en curatif, en évitant l'exposition au soleil. Le résultat est concluant même avec une forte infection.
En solution plus concentrée, ce procédé est également particulièrement efficace pour l'« encre des arbres », desnoyers notamment. La guérison et la cicatrisation interviennent rapidement même chez les très vieux spécimens.
L'oïdium esthydrophile : il ne suffit pas de l'asperger d'eau pour éviter son développement. Cependant, l'utilisation de plusieurs infusions desoufre en serre reste très efficace pour lutter contre l'oïdium.
Par ailleurs, la Coccinelle à vingt-deux points (Psyllobora vigintiduopunctata) se nourrit uniquement d'oïdium.
Une vaporisation régulière du feuillage avec dulait écrémé ou dupetit lait, dilués à 10 % dans l'eau permet d'éradiquer l'oïdium[8]. Ce traitement fonctionne mieux par temps ensoleillé, la lumière solaire provoquant la création de radicaux peroxydes dans le sérum lacté, qui sont hautement toxiques pour l'oïdium. De plus, cette vaporisation renforcerait les défenses immunitaires de la plante, grâce au fer contenu dans le petit-lait. Utiliser de préférence une dilution de lait écrémé ou demi-écrémé pour éviter les odeurs de décomposition des graisses du lait. Ne pas surdoser le lait sinon d'autres types de champignons se développeraient.
La pulvérisation debicarbonate de soude oubicarbonate de potassium est assez efficace. LeurpH basique empêche lesspores dechampignon de germer. Dissoudre 5 g (1 cuillère à café) de bicarbonate de soude ou de bicarbonate de potassium par litre d’eau et ajouter 1 cuillère à café desavon de Marseille liquide, delait, ou d'huile horticole ou alimentaire afin que la solution s'accroche aux feuilles.
Pulvériser cette solution sous et sur les feuilles et renouveler après toute grosse pluie.
L'utilisation du bicarbonate est tolérée enAgriculture biologique.
Diluer 1,5 g depermanganate de potassium (disponible en pharmacie) dans 1 litre d’eau. Pulvériser l’arbre ou badigeonner avec un pinceau. Renouveler sous 15 jours. On pourra monter la dose à 15 g/l dans les cas difficiles en veillant à protéger la motte avant usage. Il est cependant conseillé de compléter ce traitement 48 heures plus tard avec un soufre sublimé ou mouillable.
Lesoufre, produit de base, employé depuis très longtemps contre l'oïdium (mis au point parHenri Marès vers1850 sur la vigne), donne toujours de bons résultats en lutte préventive (fin d'automne et début du printemps) ou semi-curative. Il est autorisé en agriculture biologique et peut être employé très près de la récolte car il est totalement biodégradable. Ce traitement est également efficace, ne serait-ce qu'en action secondaire, sur un certain nombre d'autreschampignons, d'acariens ou d'insectes, indifféremment que leurs présences soit bénéfique (mycorhize,organisme auxiliaire) ou non.
Il agit par vapeur (on dit qu'il sesublime). En revanche, s'il a été mal réparti ou trop concentré, il peut être agressif sur les plantes par temps calme et chaud (supérieur à25 °C). Il est conseillé de l’appliquer par des températures comprises entre 10 et20 °C et de préférence hors soleil (comme tout traitement à pulvériser sur les feuilles), le soir par exemple, pour éviter les brûlures du feuillage. Généralement appliqué en pulvérisation, il forme un dépôt blanc sur les feuilles. Pour un arbre en pot, on peut mettre un petit récipient avec une solution de soufre au pied de l'arbre et les vapeurs de soufre empêchent le développement de l'oïdium.
Le soufre s'achète sous forme de « poudre à mouiller » que l'on dilue donc dans l'eau selon les doses indiquées sur l'emballage ; les augmenter n'améliore pas l'efficacité du traitement. Néanmoins ce "soufre à l'eau" est beaucoup moins efficace que le soufre en poudre.
En l'absence de traitement préventif, lorsque la maladie se déclare, il convient de traiter dès l'apparition des premiers symptômes. L'efficacité baisse très fortement au-delà de 10 à 15 % de surface atteinte.
À savoir que chaque traitement affecte plus ou moins l'environnement proche (sol, insectes, oiseaux...) il est nécessaire de respecter strictement les dosages. Un début d'épidémie peut être ralenti ou stoppé grâce à labouillie bordelaise, nettement moins toxique que le soufre à grande dose.
Classiquement labouillie bordelaise n'est pas considérée comme un traitement efficace contre l'oïdium, bien que des travaux en laboratoire aient prouvé une efficacité sur le nombre de cléistothèces formés. Ces traitements traditionnels ne seraient efficaces que de façon préventive sur la maladie, seules des substances chimiques de synthèse ont une relative efficacité curative[9].
Décoction de racines d’ortie ou d'oseille : faire tremper dans un litre d’eau, 100 g de racines pendant 24 h. Laissez frémir 30 minutes et utiliser pur.[réf. souhaitée]
L'oïdium fait partie du régime alimentaire des coccinelles jaunes (Psyllobora vigintimaculata (en)) et de leurs larves, mais leurs déplacements proches des zones infectées d'oïdium entraîne la contamination d'autres zones jusque là saines, rendant leur intérêt limité[10].
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