Dans laRoyal Navy, ainsi que dans d'autres marines européennes et duCommonwealth, les navires sont identifiés par despennant numbers (parfois appeléspendant numbers)[1]. Ces termes peuvent se traduire en français parindicatif visuel . Le motpennant number provient du fait que certains bateaux possédaient unpennon pour identifier une flotte ou un type particulier de bateau : par exemple, dans laRoyal Navy lered burgee pour lesdestroyers. Par l'ajout d'un nombre au fanion d'identification, chaque navire peut être identifié de façon unique.
Unpennant number est constitué d'une, ou plus rarement de deux lettres et de chiffres. Lorsque la lettre précède les chiffres, on parle de « drapeau supérieur » (flag superior), si la lettre suit les chiffres, on parle de « drapeau inférieur » (flag inferior). Tous lespennant number n'ont pas un drapeau supérieur.

Le système a été adopté avant laPremière Guerre mondiale pour distinguer les navires avec des noms identiques ou similaires, pour réduire la taille et améliorer la sécurité des communications, et d'aider à la reconnaissance lorsque des navires d'une mêmeclasse sont ensemble. Traditionnellement, unpennant number était signalé par un point « . » entre l'indicatif supérieur ou inférieur, cette pratique a été progressivement abandonnée. Le système a été utilisé sur l'ensemble de la marine de l'Empire britannique de telle sorte que le navire pouvait être transféré d'une flotte à l'autre sans changer sonpennant number.
Lespennant number étaient initialement alloués par les différentes flottes navales, ainsi quand il changeait de flotte il pouvait lui être attribué un nouveaupennant number. En 1910, l'Amirauté britannique a pris les choses en main et créé une « Naval Pennant List ».
En outre, les navires de réserve des flottes ont un deuxième indicatif supérieur permettant de distinguer le dépôt naval auquel ils sont affectés (« C » pour Chatham, « D » pour Devonport, « N » pour Nore et « P » pour Portsmouth). Lesdestroyers se sont initialement vu attribuer l'indicatif supérieur « H », mais dans la mesure où cela ne donnait qu'une centaine de combinaisons possibles (de H00 à H99), les lettres « G » et « D » ont également été attribués. Lorsque les navires sont coulés, leurspennant number sont attribués à de nouveaux navires.
L'indicatif supérieur a souvent changé pour un ensemble de classe, tout en ne touchant pas à l'indicatif inférieur. Par exemple, en 1940, les indicatifs « I » et « D » sont permutés (D18 est devenu I18, I18 est devenue D18). En 1948, les indicatifs supérieurs « K », « L » et « U » sont tous devenus des « F » ; dans le cas de conflit il a ajouté un chiffre 2 en amont dupennant number.
Durant les années 1970, l'Amirauté britannique a cessé de peindre lespennant number sur les coques dessous-marins au motif que, avec l'arrivée des unités nucléaires, ces derniers passent trop peu de temps à la surface. Néanmoins, les sous-marins continuent à se voir affecter despennant number.

En 1951, plusieurs marines européennes de l'OTAN et duCommonwealth, y compris laRoyal Navy, sont convenues d'utiliser un système équivalent, basé sur celui de laRoyal Navy. Le système garantit qu'entre elles (et parmi ceux d'autres marines qui les rejoindront plus tard) tous lespennant number soient uniques. Les États-Unis et le Canada, comme mentionné auparavant, ne participent pas à ce système non lié à l'OTAN ; les bâtiments de l'US Navy utilisent unenomenclature et une symbolique de classification d'ordre essentiellement chronologique.
Les pays participants au système européen, avec les identifiants en question sont :
Les tableaux ci-après présentent schématiquement la répartition des numéros entre les nations participantes, en fonction des catégories concernées :