Noyelles-lès-Seclin est un village situé au sud deLille (8 km), près deWattignies, localisé dans le pays duMélantois enFlandre romane. Une des particularités de Noyelles-lès-Seclin est qu'une partie très importante de la zone industrielledite de Lille-Seclin est en réalité sur son terrain communal (70 hectares sur 170).
Au, Noyelles-lès-Seclin est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].Elle appartient à l'unité urbaine de Lille (partie française)[Note 3], une agglomération internationale regroupant60 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 4],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[14]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (64,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (54,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (31,3 %), zones urbanisées (14,5 %)[17]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le long de la route de Noyelles à Seclin, des taches noires repérées lors de travaux d'élargissement ont été soigneusement fouillées. A côté d'une petite fosse dépotoir, la structure d'un four de potier a été dégagée. Le matériel découvert autorisait une datation du Bas-Empire.
À la fin du siècle dernier, une pièce romaine a été découverte en bordure de champ dans le même secteur. En bronze, à l'effigie de Faustine-la-jeune, femme de l'empereur Marc-Aurèle et fille de l'impératrice Faustine, elle avait la valeur d'un as.
Mais à l'occasion de l'agrandissement des locaux de l'entreprise ATOS, de nouvelles et vastes fouilles ont été entreprises. Une première découverte, celle d'une statuette du dieu Mercure, a autorisé la poursuite des recherches par l'Inrap. Noyelles est une agglomération gallo-romaine qui s'est implantée dès le Ier siècle de notre ère, le long de la voie romaine allant de Bavay à Cassel, au lieu-dit "La Pointe".
Avant laRévolution française, Noyelles-les-Seclin était le siège d'uneseigneurie. Une famille possédant la seigneurie à partir duXVIIe siècle, la famille Du Chambge, a profondément marqué la commune : Noyelles a repris comme armoiries les armes de cette famille[20]. L'église du village renferme dans le chœur, sous le dallage actuel, les corps des seigneurs de Noyelles, dont des membres de cette famille[21]. Celle-ci est à l'origine de l'ancien hôtel échevinal[22], classé monument historique[23]. Legéant de la commune porte les prénoms du dernier du Chambge, seigneur de Noyelles.
Josse-Alexandre Obert (1659-1698),chevalier, est seigneur de Copiémont, Noyelles . Fils de Jean-Baptiste, chevalier, et d'Anne-Marie Françoise du Chastel, il est baptisé àLille le. Il devientbourgeois de Lille le, capitaine aurégiment de Navarre, major aurégiment de Solre-infanterie et meurt à Lille le. Il est enterré à Noyelles. Il prend pour femme à Lille le Marie-Catherine Du Chambge (1655-1739). Fille de Séraphin, bourgeois de Lille, chevalier,mayeur et rewart (chargé du maintien de l'ordre) de Lille, et de Jossine Van den Berghe, sa deuxième femme, elle est baptisée à Lille le et y meurt le, à 84 ans, inhumée à Noyelles[24]. L'épouse inaugure la lignée des Du Chambge sur Noyelles (voir ci-dessous section Personnalités liées à la commune).
Le1er duc de Malborough, en liaison avec les troupesAustro-Prussiennes duprince Eugène, assiégeait alors les deux grandes villes des Flandres : Lille etAudenarde (Belgique). Pour Lille, la plus grande et la plus difficile à prendre (fortifications récentes deVauban), le siège était constitué d'un double cordon de défense : un cordon pour entourer Lille et un cordon plus grand pour empêcher le dégagement par les troupesFrançaises venues du Sud. Les lignes de siège s'appuyaient sur les rivières. La partie la plus exposée couvrait un arc de cercle centré sur Wattignies et Noyelles. La bataille fut observée par le camp français au sud depuis lemoulin de Noyelles. Le lieu-dit s'appelle Moulin du champ de bataille et Wattignies fut surnommée en1800 "Wattignies la défaite" par contraste àWattignies-la-Victoire (près deMaubeuge en1793). Cettebataille fut décisive pour la suite des opérationsanglaises sur le continent, celles qui conduisirent autraité d'Utrecht en1713 (2 ans avant la mort deLouis XIV) qui déclenchera les premières pertes françaises auCanada.
En septembre1944, Noyelles connut son heure de gloire lors de l'avancée des troupesalliées vers laBelgique et laHollande. En effet, le village connaitra la seule et dernière opération défensive desAllemands pour tenter de freiner la progression des troupes angloaméricaines.
Le contact est établi malgré la surveillance du village par les SS qui attendent leur prochain « client ». L'officier britannique monte alors au dernier étage du château blanc. Il prend la peine d'enlever sa casquette (repérage jumelles) et découvre la position cachée des Allemands.
Les Britanniques ont ordre de reprendre leur route vers Lille et la Belgique. L'officier français demande instamment que les chars restent la nuit à Noyelles car il suppose que les Allemands ont compris qu'un habitant de Noyelles avait renseigné les Anglais sur leur position cachée. Après une demande auQG, l'autorisation de rester pour la nuit est donnée. Les habitants du village sont alors mobilisés pour creuser une tranchée dans le village au cas où les Allemands tenteraient une sortie.La nuit passe et rien ne bouge. Au matin les britanniques (régiments irlandais) approchent le bois d'Emmerin pour découvrir que les Allemands ont abandonné leur position. Dans une grange, on trouvera les corps des SS qui après s'être saoulés se sont donné la mort à l'aide d'une grenade.
La commune a été intégrée dans lacommunauté urbaine de Lille (CUDL) lors de sa création en 1968. Celle-ci, qui avait pris le nom deLille Métropole Communauté urbaine (LMCU), se transforme et devient lamétropole européenne de Lille (MEL) le. La commune en est toujours membre.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2009) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Disposant d'un budget annuel de trois millions d'euros (en 2009), la municipalité noyelloise a pour bâtiments : la Mairie, l'Espace Jules-Caulier, le Centre d'Animation Municipal (CAM), l'école Alphonse Theeten, la Maison des associations, l'église Saint Martin et l'Hôtel échevinal[réf. nécessaire].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].
En 2022, la commune comptait 839 habitants[Note 6], en évolution de −4,55 % par rapport à 2016 (Nord : +0,51 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 30,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 29,6 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait408 hommes pour456 femmes, soit un taux de 52,78 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[41]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
1,1
4,7
75-89 ans
6,5
23,4
60-74 ans
23,2
22,1
45-59 ans
21,9
19,1
30-44 ans
16,5
14,0
15-29 ans
14,9
16,6
0-14 ans
15,8
Pyramide des âges du département duNord en 2021 en pourcentage[42]
Située au 11 rue du Marais, l'école Alphonse-Theeten se compose de classes maternelles et de classes primaires. Une chorale a été créée au sein de celle-ci. De plus, l'école se double d'une garderie périscolaire.
Noyelles-lès-Seclin accueille plusieurs sites industriels et de recherche :
le centre de recherches de l'entité ciment de l'entrepriseFives[43].
l'usine Brunel Chimie (entreprise créée en 1946 àHellemmes, installation à Noyelles en 2016 dans le site Sodemeca ex-Michelin fermé en 2009), connue par ses marques grand public (insecticides Kapo, produits d'entretien Starwax, Soluvert, Dylon)[44], 145 p.
Noyelles-lès-Seclin chevet de l'église Saint-Martin
L'église, datant au moins duXVIe siècle, a été inscrite à l'inventaire des monuments historiques en 1969[45]. Les catholiques de l'église Saint-Martin sont rattachés à laparoisse Saint-Jehan en Mélantois à l'instar des fidèles deNotre-Dame de Lourdes à Ancoisne et de ceux de l'église Saint Martin d'Houplin.
Chapelle Notre Dame de Lourdes (érigée en 1929, rue d'Ancoisne à la mémoire de Narcisse Laurent disparu le à la Butte du Mesnil dans la Marne)
Statue de Notre Dame de Fatima, à la suite d'un vœu du curé du village.
Église Saint-Martin de Noyelles-lès-Seclin
Vue du clocher de l'église Saint Martin
Noyelles-lès-Seclin, L'Hôtel Echevinal (1773)Noyelles-lès-Seclin, Maison en rouge-barre
Hôtel échevinal (construit en 1773, il servit de mairie jusqu'en 1976), classé Monument Historique en 2013, sous le mandat de Michel Demersseman. Il est devenu le musée du village. Il abrite notamment la cloche d'alarme réclamée par les habitants et achetée par le seigneur du village à condition que les villageois achetassent la corde. La cloche comporte en moulure l'inscription suivante : « CETTE CLOCHE APPARTINT A MESSISRE LOUIS-SERAPHIN DU CHAMBGE CHEVALIRE BARON DE NOYELLES SEGNEUR DUDIT LIEU - 1773 ». Travaillant en creux et à l'envers, le fondeur a commis deux inversions (MESSISRE et CHEVALIRE) et un oubli (SEGNEUR).
Grande Ferme. Construite avant la Révolution et considérablement agrandie en 1850, elle est devenue Hôtel de Ville en 1995.
Plusieurs fermes à cour carrée (dont la plus ancienne est devenue le restaurant Les Rois Fainéants).
Ancienne maison d'école (située place de l'église, elle existait déjà avant la Révolution).
Ancien presbytère (construit en 1748, il est devenu Maison des associations en 1997). Il abrite aujourd'hui la Médiathèque Louis-Séraphin, crée par l'Amicale Laïque.
Restes (tour en briques) du moulin à l'entrée du village, près de l'emplacement d'un ancien moulin de bois. Construit en 1845 par Henri Malfait, il fut désaffecté vers 1910. Il perdit sa dernière aile en 1919.
Fort de Noyelles (construit en 1895, il connut des combats à la Libération en 1944).
Monument aux morts (érigé en 1924)
Géant Louis-Séraphin, construit par les bénévoles de l'Amicale Laïque. Rare géant représenté avec ses jambes, il transporte la cloche réclamée par les villageois, dans laquelle se glisse le pousseur. Le géant prote les prénoms du dernier seigneur de Noyelles, de la famille du Chambge
La famille Du Chambge a donné, outre les armes de la commune, sa devise au village. Elle est fondée sur un jeu de mots avec le nom de la famille : "Pour un mieux, Du Chambge".
L'attitude des Du Chambge pendant laRévolution française montre que leurs opinions divergeaient : certains sont restés fidèles à la monarchie et ont fait partie de l'émigration française, d'autres ont épousé les nouvelles idées et ont accompagné le nouveau régime.
Simon-Pierre Du Chambge de Liessart (1669-1726),chevalier, est seigneur de Noyelles-les-Seclin, du Liessart (surBéclers, du Fay (surJollain), Douay-en-Roncq,bourgeois deLille. Né àLille le, il est le fils de Séraphin Du Chambge, plusieurs fois rewart (chargé de l'ordre) etmayeur de Lille, crééécuyer puis chevalier par leroi d'EspagnePhilippe IV le, avec lettres duroi de FranceLouis XIV confirmant cette qualité et attribuant des droits héréditaires à celle-ci pour lui et sa descendance en octobre 1673, et de Jossine Van den Berghe. Simon-Pierre est créétrésorier de France au bureau des finances de lagénéralité de Lille le, reçu le 12 février, puis par lettres du, nommé, moyennant versement de 36 000 florins à la famille du dernier titulaire, sur la charge deconseiller du roi en ses conseils, premier président du bureau des finances et domaines de la généralité de Lille. Il meurt à Lille le, en laissant sa charge à son fils Charles-Eubert (1706-1777), chevalier, seigneur de Liessart et de Douay-en-Roncq. Simon-Pierre est inhumé dans les caveaux de la famille, au chœur de l'église du village de Noyelles. Il épouse le Marie-Christine Cardon, dame de Douay-en-Roncq, fille de Jean-Baptiste Cardon, seigneur du Fermont et de Marguerite-Françoise du Forest. Morte le, Marie-Christine Cardon est inhumée auprès de son époux[46].
Louis-Joseph Du Chambge, écuyer, fils de Simon-Pierre, seigneur de Noyelles-lès-Seclin, des Allœux, baptisé à Lille le, devient bourgeois de Lille le et meurt à Lille le. Il se marie àBruxelles le avec Isabelle-Pétronille de Corte (1703-1764), dame d'Oostkercke, dernière du nom. Fille d'Augustin et d'Isabelle-Pétronille Tassche, elle est baptisée àBergues-Saint-Winoc le et meurt à Noyelles le, est inhumée dans les caveaux de la famille du Chambge, dans le chœur de l'église de Noyelles[47],[48].
Louis Séraphin Du Chambge de Noyelles (1732-1794), fils de Louis-Joseph,baron de Noyelles, seigneur des Allœux, nait le, est député de lanoblesse de laFlandre wallonne puis député extraordinaire à la Cour (sans doute laCour de France). En 1789, il est élu député de la noblesse de Lille auxÉtats-Généraux. Il y soutient des positions monarchistes et favorables à la noblesse. L'évolution révolutionnaire de la situation ne lui convient pas et il préfère donner sa démission, considérant qu'il avait rempli le mandat à lui confié, dicté par son honneur de gentilhomme, et qu'il n'avait plus d'action à mener pour le bien de l'État. Il est remplacé à l'Assemblée nationale constituante par son cousin-germainPierre-Joseph Du Chambge, baron d'Elbhecq,maréchal des camps et armées du roi. Ce remplaçant va se montrer beaucoup plus ouvert aux idées révolutionnaires que Louis-Séraphin. Louis-Séraphin est celui au bénéfice duquel les terres de Noyelles-lès-Seclin et des Allœux ont été réunies et érigées enbaronnie sous la dénomination de baronnie de Noyelles, titre héréditaire, attribué par le roiLouis XV, par lettres données à Versailles en mai 1772. Louis-Séraphin Du Chambge meurt enémigration à Oostkercke, près deDamme, dont était originaire sa mère, le. Il épouse le Béatrixdu Chastel de la Howarderie,comtesse du Saint-Empire romain, fille d'Alexandre-Robert-Auguste-François, chevalier, vicomte de la Howardrie, comte du Saint-Empire romain et de Christine de Corbie[49]. Louis-Séraphin et son épouse ont eu trois filles, mortes en bas âge au château de Noyelles et enterrées dans le caveau des Du Chambge[50].
Pierre-Ernest-Joseph Du Chambge (1735-1802), fils de Louis-Joseph, frère de Louis-Séraphin, chevalier, baron de Noyelles après son frère, nait le à Lille. Convoqué aux assemblées des nobles par ordonnance du, il effectue une carrière militaire :chevalier de Saint-Louis, capitaine au régiment de Picardie, puis major du3e régiment de l'état-major provincial de Lille, il meurt en émigration àBruges le 7 germinal an X (), à 66 ans. Il épouse par contrat passé àGivet le Marie-Catherine-Lambertine de Saint-Paul- de- Mortier (1750-1848), fille de Dominique-Antoine-Lambert, chevalier de Saint-Louis, et de Marie-Catherine-Théodore-Henrard. Née à Givet le, elle meurt à Lille le, à 98 ans[52],[53].
Joseph (Joseph-Antoine-Hyacinthe) Du Chambge (1784-1852) devient baron de Noyelles à la mort de son oncle Pierre-Ernest. Il est le fils de Charles-Borromée-Emmanuel du Chambge, chevalier, seigneur de Tervestre, ditle Chevalier du Chambge, lieutenant aurégiment de Picardie, capitaine au régiment de Nassau-Liegen, officier aurégiment de Salm-Salm, chevalier de Saint-Louis, et de Marie-Catherine-Élisabeth Guld, et petit-fils de Louis-Joseph ci-dessus. Joseph-Antoine-HyacintheIer nait le àRouffach. Il sert comme lieutenant aux chasseurs à cheval, puis comme capitaine aux chasseurs de l'Ariège. Il est faitchevalier de la Légion d'honneur le, chevalier de Saint-Louis le. Il se marie le avec Marie-Claudine-Catherine de Mougé, née en 1789, fille de messire Xavier de Mougé, conseiller à la cour royale deColmar, et de Marie-Claudine de Neubeck, . Il meurt en 1852, à 68 ans[54]. Son dossier à la Légion d'Honneur montre qu'il commence sa carrière militaire le 16 vendémiaire an X () au13e régiment des chasseurs à cheval, à l'âge de 16 ans. Il passe les différents grades et devient lieutenant en 1814. Il effectue toutes les campagnes entre l'an XII (1803) jusqu'en 1808 à laGrande Armée, participe en 1809 aux combats de l'armée d'Allemagne, puis en 1810 et 1814 à ceux des armées d'Espagne et de Portugal. Son acte de naissance est rédigé en latin et il signe Duchambge[55],[56].
Les enfants de Joseph-Antoine-Hyacinthe portent le nom de Du Chambge de Noyelles. L'un d'entre eux,Joseph-Hyacinthe Du Chambge (1830-1892), ditDu Chambge de Noyelles, se distingue par une brillante carrière militaire. Il nait àVerdun le où son père est en garnison[57]. Il commence sa carrière en entrant à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1848, à l'âge de 18 ans. Il finitgénéral de brigade etcommandeur de laLégion d'honneur le (chevalier de la Légion d'honneur en 1866 et officier en 1884). Il effectue laCampagne d'Italie en 1859-1860, la campagne d'Afrique entre 1864 et 1868, laGuerre franco-allemande de 1870. En juillet 1891, il est admis sur sa demande et par anticipation pour raison de santé dans le cadre de réserve de l'État-major général de l'armée. Il meurt àNice le, à l'âge de 62 ans, portant le titre de baron[58]. Il épouse à Paris le avec autorisation du Ministre de la guerre, Louise-Constance-Augustine-Cousin. Outre la légion d'honneur, il a reçu les distinctions suivantes :Médaille commémorative de la campagne d'Italie, laMédaille de la valeur militaire de Sardaigne le, la médaille de Grand officier de l'ordre deNichan Iftikhar[59].
Pierre-Clément-Joseph-Émile Du Chambge de Noyelles (1825-1878), fils de Joseph, est baron de Noyelles-lès-Seclin. Né àAmiens le, devient secrétaire des hospices d'Angers où il meurt le, à 52 ans. Il prend pour épouse àLa Flèche le Charlotte-Mathilde-Honorine Pivron (1838-1890), fille de Léon, professeur auPrytanée national militaire et d'Honorine-Marie-Thérèse Corneillet, diteDupuy, Charlotte Pivron naitau Mans le, devenue veuve, se remarie avec Louis-Jean-François Duvêtre et meurt à Angers le, à 51 ans[60].
Les armes de Noyelles-lès-Seclin seblasonnent ainsi :« D'argent au chevron de gueules, accompagné en chef de deux merlettes de sable et en pointe d'un trèfle de sinople[61]. »
L'ancienneté de ce lieu est constatée par un titre de l'an 825. Dans un plaid général tenu à Fives le1er juillet de cette année, Gisle, sœur deCharles le Chauve et femme du comte Evrard donna à l'abbaye de Cysoing dont son mari était le fondateur, un manoir de 12 bonniers de terre situé à Noyelles-en-Mélantois (auj. Noyelles-lès-Seclin)(Sources : Annuaire statistiques du dpt du Nord -Danel, 1830).
Les armes actuelles sont celles de la famille Du Chambge, derniers seigneurs du village. Cette famille avait pour devise, fondée sur un jeu de mots : « Pour un mieux, Du Chambge »[62].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Lille (partie française) comprend une ville-centre et59 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Éléonore Paul Constant Baron DU CHAMBGE DELIESSART,Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la généralité de Lille, L. Leleu,(lire en ligne),p. 41.
↑« Le bilan du maire de Noyelles-lez-Seclin, Michel Demersseman, après un unique mandat, il souhaite « laisser la place à quelqu'un de plus jeune »,La Voix du Nord,(lire en ligne)« L'annonce de celui qui prétendra à la succession du maire sortant ne devrait plus tarder. Michel Demersseman (sans étiquette) rappelle qu'avant d'être élu premier magistrat en 2008, il avait été plusieurs fois candidat malheureux. « D'abord comme conseiller, depuis 2001, puis comme maire et conseiller communautaire, j'ai acquis une expérience (parfois difficilement !) que je peux mettre au service de la nouvelle équipe, si elle le souhaite. » Élu sur la même liste que l'ancien maire, Michel Demersseman pensait avoir avec lui un allié mais Alain Dusausoy s'est plutôt comporté comme un opposant ».
↑G.L. (CLP), « Noyelles-lez-Seclin : Alain Dusausoy, à nouveau maire, s'entoure de quatre adjoints : Vendredi soir, c'est un conseil municipal renouvelé qui s'est réuni en mairie pour participer à l'élection du maire et de ses adjoints »,La Voix du Nord,(lire en ligne).
↑« Alain Dusausoy, à la fois nouveau… et ancien maire de Noyelles-lez-Seclin : Nous poursuivons nos rencontres avec les nouveaux maires, un mois et demi après leur élection. Un cas un peu particulier à Noyelles : le nouveau premier magistrat a déjà été à la tête de la mairie, de 1984 à 2008. Il ne s'était pas représenté en 2008. Mais en 2014, il a fait son « come back »,La Voix du Nord,(lire en ligne)« Il est entré dans l'assemblée communale comme conseiller en 1977, avant de devenir adjoint, puis premier adjoint. Au décès du maire Alexandre Gratte, il a été élu par ses pairs pour lui succéder. Alain Dusausoy se confronte pour la première fois au suffrage universel en 1989. Il est élu. Puis réélu en 2001. « En 2008, j'ai souhaité prendre du recul, et juste aider l'équipe comme simple conseiller », explique celui qui se dit sans étiquette. « Je ne suis pas carté. J'ai des convictions mais je les garde pour moi. Dans un village de 600 habitants, on se doit d'être apolitique. ».
↑« Le maire annonce sa prochaine démission lors de ses vœux : Alain Dusausoy a annoncé qu'il prendrait « du recul » à partir du mois d'avril et quitterait son fauteuil de maire. Une décision qui pourrait entraîner la tenue de nouvelles élections dans la commune »,La Voix du Nord,(lire en ligne)« Très ému, le premier magistrat a annoncé : « En mars 2014, j'ai repris la tête d'une nouvelle équipe municipale en me fixant deux objectifs : créer une équipe solide, compétente et disponible et tout mettre en œuvre pour une meilleure écoute des Noyellois dans une plus grande transparence. Trois ans après, c'est chose faite. Après quarante ans, au service de la commune, je désire prendre du recul. Après le vote du budget du 2 avril j'adresserai ma lettre de démission au préfet tout en restant membre de l'équipe municipale ».
↑Anne-Gaëlle Dubois, « Alain Dusaussoy, le maire de Noyelles-lez-Seclin, est décédé : Alain Dusausoy est décédé lundi matin ; il était hospitalisé depuis le 8 mai. Le maire de Noyelles-lez-Seclin avait décidé de passer la main en avril, en restant simple conseiller municipal. Il n'aura finalement pas eu le temps de voir l'élection de son successeur. Jusqu'au bout, il aura été passionné par son village. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le)« Alain Dusausoy a fait toute sa carrière à La Poste ; il est l'un des créateurs de Chronopost. En 1977, il fait son entrée au conseil de Noyelles. Premier adjoint en 1983, il est élu maire l'année suivante. Il est réélu en 1989, 1995 et 2001 ».
↑I. E., « Henri Lenfant, nouveau maire du village : Seul candidat à la mairie de Noyelles, Henri Lenfant a été élu par les membres du conseil municipal, lundi soir. Il s'occupera entre autres des grands projets, des travaux et du cadre de vie. Quatre adjoints et un conseiller délégué ont également été nommés. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le)« Celui qui était l'adjoint d'Alain Dusausoy depuis avril 2014 (chargé de l'école, de la vie Associative, du sport et de la communication). Le voilà donc maire, un peu plus de trois ans après son entrée au conseil municipal, élu avec 11 suffrages exprimés et quatre blancs ».
↑Éléonore Paul Constant Baron DU CHAMBGE DELIESSART,Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la généralité de Lille, L. Leleu,(lire en ligne),p. 41-42.
↑Éléonore Paul Constant Baron DU CHAMBGE DELIESSART,Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la généralité de Lille, L. Leleu,(lire en ligne),p. 41-46.
↑Paul-Denis du Péage,Recueil de généalogies lilloises. Tome 3 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909(lire en ligne),p. 1125-1129.
↑Éléonore Paul Constant Baron DU CHAMBGE DELIESSART,Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la généralité de Lille, L. Leleu,(lire en ligne),p. 46-47.
↑Éléonore Paul Constant Baron DU CHAMBGE DELIESSART,Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la généralité de Lille, L. Leleu,(lire en ligne),p. 47-48.
↑Éléonore Paul Constant Baron DU CHAMBGE DELIESSART,Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la généralité de Lille, L. Leleu,(lire en ligne),p. 42-43.
↑Éléonore Paul Constant Baron DU CHAMBGE DELIESSART,Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la généralité de Lille, L. Leleu,(lire en ligne),p. 46-48.
↑Paul-Denis du Péage,Recueil de généalogies lilloises. Tome 3 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909(lire en ligne),p. 1128-1129.
↑Éléonore Paul Constant Baron DU CHAMBGE DELIESSART,Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la généralité de Lille, L. Leleu,(lire en ligne),p. 46-49.