En raison de son éloignement, l'archipel néo-zélandais constitue la dernière grande masse continentale à avoir été découverte et colonisée par leshommes. Les îles ont d'abord été peuplées entre 1280 et 1350 environ, par lesPolynésiens qui ont ensuite développé une identitémaorie distincte. En 1642, l'explorateurnéerlandaisAbel Tasman devient le premier Européen à explorer et cartographier une partie de l'archipel. De 1788 à 1840, la moitié septentrionale de l'île du Nord est intégrée à la colonie britannique deNouvelle-Galles du Sud, située enAustralie. La colonisation y est désordonnée et lesBritanniques ne portent qu'un intérêt limité pour le territoire néo-zélandais.
Des représentants du Royaume-Uni et des chefs maoris signent letraité de Waitangi le, ce qui a pour effet de proclamer la souveraineté britannique sur l'ensemble des îles. En 1841, la Nouvelle-Zélande devient unecolonie depeuplement à part entière au sein de l'Empire britannique. Ce changement s'accompagne d'une période de colonisation intensive, où les Britanniques conquièrent et colonisent l'entièreté de l'archipel, parfois à travers desguerres contre les Maoris entre 1843 et 1872. La Nouvelle-Zélande obtient progressivementsa souveraineté au cours de la première moitié duXXe siècle, celle-ci étant confirmée avec laLoi d'adoption du statut de Westminster en 1947.
À l'échelle nationale, le pouvoir législatif est confié à unParlementmonocaméral élu, tandis que le pouvoir exécutif est exercé par lecabinet, dirigé par lePremier ministre. Le roiCharlesIII est lemonarque du pays et est représenté par legouverneur général. La Nouvelle-Zélande est organisée enseize régions ; onze conseils régionaux et soixante-sept autorités territoriales œuvrent à des fins d'administration locale.
Si la façon dont lesMāoris désignaient la Nouvelle-Zélande avant l'arrivée desEuropéens est inconnue, on sait qu'ils appelaient l'île du NordTe Ika-a-Māui (« le poisson deMāui »), et l'île du SudTe Wai Pounamu (« eaux de jade ») ouTe Waka-a-Māui (« lewaka de Māui »). Jusqu'au début duXXe siècle, l'île du Nord était également appeléeAotearoa, souvent traduit comme « pays du long nuage blanc ». En usage māori actuel, ce nom fait référence à tout le pays[8],[9].
Le premier nom européen de la Nouvelle-Zélande futStaten Landt (ennéerlandaisLe Pays des États, d'après lesÉtats généraux des Provinces-Unies, responsables pour l'administration desPays de la Généralité dont dépendait le territoire), donné par l'explorateurnéerlandaisAbel Tasman, qui fut en 1642 le premier Européen à avoir vu ces îles. Tasman supposa que ces terres faisaient partie d'un continent austral découvert en 1615 au sud du continentsud-américain parJacob Le Maire[10].
Le nom de Nouvelle-Zélande (« nouvelle terre des mers ») trouve ses origines chez lescartographes néerlandais de l'époque, qui baptisèrent les îlesNova Zeelandia en honneur de la province néerlandaise deZélande. L'origine du nom pour ces îles lointaines n'est pas vraiment connue, mais il apparaît pour la première fois en 1645 et peut avoir été le choix du cartographeJohannes Blaeu[11]. L'explorateuranglaisJames Cook anglicisera le nom enNew Zealand[10], en françaisNouvelle-Zélande.
L'île du Sud (South Island) est la plus grande ; elle est traversée dans toute sa longueur par lesAlpes du Sud (Southern Alps), dont le point culminant est l'Aoraki/Mont Cook avec ses 3 724 mètres d'altitude. Ce mont mesurait 3 754 mètres, mais un glissement de terrain a notamment raboté son sommet d'au moins dix mètres le[13]. De nouvelles mesures en révèlent que son altitude est désormais de 3 724 m (12 218 pieds)[14]. L'île du Sud possède dix-huit sommets supérieurs à 3 000 mètres.
L'île du Nord (North Island) est quelque peu montagneuse, marquée par levolcanisme et une activitégéothermique. Son point culminant, lemont Ruapehu (2 797 m), est d'ailleurs unvolcan en activité. Les paysages tourmentés et étranges de la Nouvelle-Zélande lui ont valu l'intérêt des studios decinéma et de télévision ; son industrie dutourisme a profité d'un intérêt accru pour le pays après la sortie des films duSeigneur des anneaux, réalisés parPeter Jackson, lui-même néo-zélandais.
Les prédateurs dominants étaient donc des oiseaux, parmi lesquels l’Aigle géant de Haast le plus imposant. Du fait de l’absence quasi totale de mammifères, leurs proies étaient également des oiseaux. Les prises de l'aigle de Haast pouvaient peser de 60 à 100 kg, parfois même jusqu’à 200 kg.En raison de son long isolement du reste du monde et de sabiogéographie insulaire, la Nouvelle-Zélande abrite unefaune etflore très particulières. Environ 80 % de la flore n'existe que dans le pays, dont plus de quarantegenresendémiques[19]. Des 70 000 espèces terrestres du pays, seules environ 30 000 ont été décrites. Il y a 3 090 plantes, 5 800 champignons, 10 000 insectes, 2 600 arachnides,61 reptiles[20] et336 espèces d'oiseaux (dont64 espèces endémiques)[21].
L'insularité a protégé cette faune et flore pendant des siècles jusqu'à l'arrivée des humains et des animaux qui voyageaient avec eux. Les Māoris ont introduit lechien polynésien (kuri) et la souris polynésienne (kiore). La seconde vague d'immigration mit fin à l'insularité de la Nouvelle-Zélande. La multiplication des échanges entre l'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande a permis la propagation d'espèces nouvelles, dont certaines invasives. Aujourd'hui, on trouve parmi les espèces introduites33 mammifères,33 oiseaux, un lézard, trois grenouilles, 20 poissons d'eau douce, environ 1 000 invertébrés et environ 6 000 plantes (dont 2 000 plantes fleurissant à l'état sauvage)[20].
Pour enrayer laperte de biodiversité en Nouvelle-Zélande, leministère de la Conservation protège environ 30 % du territoire[22]. Ce chiffre semble considérable, mais il doit être relativisé et ce pour deux raisons : tout d'abord, la Nouvelle-Zélande est peu peuplée et, d'autre part, la plupart de ces territoires se situent au sud, de sorte que le DoC évite ainsi les conflits d'usage avec les utilisateurs du territoire. Ces mesures associées à des programmes de recherche très ambitieux commencent à porter leurs fruits.
Une étude du programme NZ SeaRise indique en 2022 que leniveau de la mer monte bien plus rapidement que prévu en Nouvelle-Zélande, ce qui laisse moins de temps aux autorités pour planifier la manière de s’adapter aux conséquences duchangement climatique, notamment par la relocalisation des habitants vivant le long des côtes. En outre,Wellington etAuckland, les deux plus grandes villes de l’archipel, pourraient connaître des inondations importantes chaque année dès 2040, ce qui auparavant n'était pas attendu avant 2060[23].
Les forêts furent autrefois habitées par diverses espèces demégafaune, dont plusieurs oiseaux incapables de voler, comme lemoa.
Aujourd'hui plusieurs autres oiseaux, dont lekiwi, lekakapo et letakahé, sont en danger d'extinction. Il y a d'autres oiseaux notables : l'aigle géant de Haast (éteint), lenestor superbe (kākā en māori), le kereru et lekéa. Lesreptiles sont représentés par lesscinques, lesgeckos et lestuataras. Il y a également quatre espèces deLeiopelma et une seule espèce d'araignée venimeuse, lakatipo, rare et habitant les régions côtières ; il n'y a aucune espèce deserpent en Nouvelle-Zélande. À noter également la présence deSandflies(en) (mouche des sables), notamment sur les plages et près des points d'eau. Les piqûres de ces insectes ressemblent aux piqûres de moustiques.
Il y a de nombreuses espèces endémiques d'insectes, dont une, leweta, peut devenir aussi grande qu'une souris et représente l'espèce d'insectes la plus lourde du monde. Quant aux29 espèces de poissons, 90 % sont endémiques et sont pour la plupart petites et discrètes, seules trois font plus de deux kilogrammes : deux espèces d'anguille et lekokopu géant (une autre grande espèce, legrayling, s'est éteinte au début duXXe siècle)[26].
On a longtemps pensé que, à part trois espèces dechauve-souris dont une est éteinte, il n'y avait jamais eu demammifères terrestres dans le pays. Toutefois, en 2006, des scientifiques ont trouvé dans la région d'Otago sur l'île du Sud[27] des os appartenant à un animal terrestre de la taille d'une souris, éteint depuis longtemps.
Un rapport gouvernemental paru en 2019 indique que près de 4 000 espèces de Nouvelle-Zélande sont menacées d'extinction. D'après l'association écologisteForest & Bird(en), ces résultats catastrophiques sont dus à « des décennies de procrastination et de déni »[25].
La Nouvelle-Zélande produit dupétrole, dugaz naturel et ducharbon ; elle importe du pétrole (85 % de sa consommation intérieure), exporte du charbon (43 % de sa production) et consomme la totalité de sa production de gaz naturel. Sa production d'électricité est tirée à 79,2 % des énergies renouvelables (hydraulique : 55,9 % ;géothermie : 16,7 % ;éolien : 5,1 %).
En 2007, si la qualité de l'air restait bonne dans l'ensemble, elle s'était dégradée dans certaines agglomérations, principalement du fait des émissions automobiles et industrielles[29].
Portrait d'un homme maori avec unmoko facial complet. Gravure colorée à la main d'un chefmāori, réalisée en 1784 parThomas Chambers d'après une œuvre originale deSydney Parkinson réalisée en 1769 à la suite du premier voyage du capitaineJames Cook en Nouvelle-Zélande.
La Nouvelle-Zélande est l'un des territoires les plus tardivement peuplés : les premiers colons sont desPolynésiens de l'est (îles de la Société,îles Cook, les îles australes dePolynésie française[31]) qui arrivent probablement entre 1200 et 1300 de notre ère, naviguant dans deswaka avec l'aide des systèmes météorologiques subtropicaux[32] ou des oiseaux migrateurs ou des baleines[33],[34] et établissent la culture indigènemaori[35]. C'est vers la même époque que d'autres groupes de Polynésiens s'installent auxîles Kermadec et l'île Norfolk ; ce n'est que plusieurs siècles plus tard[32] qu'ils coloniseront lesîles Chatham, y développant leur propre culturemoriori[36],[37].
Danse maori.
La date de l'arrivée des premiers Maoris varie selon les sources, mais la plupart s'accordent sur le siècle entre 1250 et 1350[38],[39]. L'historien néo-zélandaisMichael King suggère leXIIIe siècle[40], tandis qu'un autre historien néo-zélandais,James Belich, suggère le milieu duXIe siècle[41].
Lesiwi (tribus) se divisent enhapū (clans) qui peuvent se disputer ou se combattre, mais coopèrent en cas d'hostilité de la part d'un autreiwi à l'encontre du leur. Leshapū, comportant jusqu'à plusieurs centaines de personnes, sont eux-mêmes divisés enwhānau (parentèle)[42], concept culturel aujourd'hui encore très respecté des Māoris et à la base de la structure de leur société[43]. Lesiwi ethapū pouvaient se modifier sous l'effet des conflits (particulièrement sur les ressources exploitables), de l'élargissement ou diminution du nombre de membres, des fusions[44]. Leurs noms pouvaient venir d'un illustre ancêtre (femme ou homme), d'un évènement marquant dans leur histoire, voire du nom des chefs des groupes ayant décidé de resserrer leurs liens et de fusionner[45].
Les premiers explorateurs européens qu'on sait avoir abordé la terre néo-zélandaise sont les néerlandaisAbel Tasman, qui arrive deBatavia en 1642, son équipage (dont Franz Jacobszoon Visscher, pilote-major, etIsaack Gilsemans, qui réalise les premiers dessins de la Nouvelle-Zélande[46]), sur les naviresHeemskerck etZeehaen[47]. Plusieurs d'entre eux sont tués par des Māoris le de la même année, dans ce qui est aujourd'huiGolden Bay, que Tasman nommeMoordenaers Bay (« Baie des Tueurs »)[47]. Quelques jours après leur mort, Tasman écrit dans son journal que c'étaient « de très belles terres »[48] ; ils auraient vu, entre autres régions, les Alpes du Sud[46]. Ils s'arrêtent à l'île d'Urville, où Tasman se doute de l'existence dudétroit de Cook mais doit renoncer à explorer les environs en raison du mauvais temps[46].
Aucun autre Européen ne visite la Nouvelle-Zélande jusqu'au voyage de 1768-1771 du capitaineJames Cook à bord de l'Endeavour. Envoyé par le gouvernement britannique, il arrive en 1769 etcartographie presque toute la côte en prenant soin de décrire en détail les terres qu'il explore, que ce soit en Australie ou en Nouvelle-Zélande, pour une éventuelle colonisation[49]. Ces cartes très détaillées sont longtemps utilisées par les explorateurs[50].Joseph Banks l'accompagne et dessine la faune et flore du pays avecDaniel Solander, botaniste, et plusieurs autresdessinateurs ; il ne retourne pas en Nouvelle-Zélande, mais conserve un grand intérêt pour le pays jusqu'à sa mort en 1820[51].
James Cook y retourne à deux reprises, utilisant la Nouvelle-Zélande comme base pour ses explorations de la côte australienne, une fois compris que la Nouvelle-Zélande ne fait pas partie du continentTerra Australis Incognita[52]. Ayant l'esprit plus ouvert à propos des autochtones des pays qu'il visite que la plupart de ses concitoyens, essayant de communiquer avec eux, il les présente à ses supérieurs comme « les possesseurs naturels et légaux des terres qu'ils habitent »[53],[51].
Sur les traces de Cook, on trouveGeorge Vancouver etWilliam Broughton, qui partent ensemble à bord des naviresDiscovery etChatham ; Vancouver découvre lesSnares et Broughton lesîles Chatham en. En, l'ItalienAlessandro Malaspina, commandant d'une expédition espagnole de deux navires, explore un peu la région, mais dresse peu de cartes. 1820 voit l'arrivée deFabian Gottlieb von Bellingshausen, commandant deux navires russes,Mirny etVostok, qui s'arrête au Bassin de la Reine-Charlotte avant de continuer vers sa destination, l'Antarctique[50]. Les Français sont également présents dans la région,de Surville la même année que Cook (il rencontre beaucoup de difficultés et accidents et tue des Māori),Du Fresne mène l'exploration des côtes néo-zélandaises en 1772, deux bateaux mouillent dans labaie des Îles (Bay of Islands), renommée Port-Marion par les Français (au début en bons termes avec les Māori, mais la fin de l'expédition se solde par un massacre d'Européens et de Māoris),D'Entrecasteaux,Duperrey etD'Urville[54].
Lesiwi deviennent peu à peu plus importantes que leshapu, car moins nombreuses et donc plus faciles à gérer pour les Européens, et partout en Nouvelle-Zélande les Māori se déplacent, certains pour profiter du commerce avec les Européens et d'autres pour les éviter[57].
De 1788 à 1840, les îles de Nouvelle-Zélande font officiellement partie de laNouvelle-Galles du Sud (Australie). Se rendant compte du caractère désordonné de la colonisation européenne en Nouvelle-Zélande et de l'intérêt croissant de laFrance pour ce territoire, le gouvernement britannique envoieWilliam Hobson proclamer lasouveraineté britannique et négocier untraité avec les Māoris. LeTraité de Waitangi est signé dans laBaie des Îles le[58]. Ce traité est écrit rapidement et dans la confusion ; on se dispute encore sur la traduction du document en māori. Le traité est vu comme l'acte fondateur de la Nouvelle-Zélande en tant que nation et comme la charte garantissant les droits des Māoris.
En 1839, la population totale non-māorie était de 2 000 personnes ; en 1852, elle était de 28 000[59]. À partir de 1840, un nombre grandissant de colons européens émigrent en Nouvelle-Zélande, encouragés par les efforts de laCompagnie de Nouvelle-Zélande, qui fondeWellington un peu avant la signature du Traité ; dans les deux années qui suivent sont fondéesWanganui,Nelson, etNew Plymouth.Otago sera fondé en 1848 etChristchurch en 1850[58]. Dans les années 1850, la plus grande partie de l'intérieur de l'île du Nord était connue des Européens ; on attendra les années 1860 et l'arrivée desorpailleurs pour connaître la géographie de l'île du Sud[58]. Deux-tiers des immigrants viendront du sud de l'Angleterre ; peu de personnes d'autres nationalités y émigreront :281 Allemands àNelson en 1843-1844, cent Français àAkaroa en 1840, des Écossais (particulièrement deGlasgow etÉdimbourg) enOtago... Moins de 2 % viendront d'Irlande[60].
Au début, les Māoris se lancent avec enthousiasme dans le commerce avec ceux qu'ils appelaientPakeha, et de nombreuxiwi (tribus) deviennent riches. Mais les conflits se multiplient avec l'augmentation du nombre de colons, pour aboutir auxguerres maories des années 1860 et 1870, qui provoquent la perte de beaucoup de terres par les Māoris. Le détail et l'interprétation de la colonisation européenne et de l'acquisition des terres māories demeurent aujourd'hui controversés. Globalement, la population māorie passera de 80 000 à 42 000 personnes entre les années 1840 et 1891[57].
En 1854, lepremier Parlement de Nouvelle-Zélande, établi par leParlement du Royaume-Uni, à travers laNew Zealand Constitution Act de 1852, conduit le pays vers uneautonomie partielle, et vers la fin du siècle, elle sera entièrement autonome. Cette période verra une explosion démographique, puisqu'en 1870 la population pākehā atteindra 250 000 alors qu'en 1853 elle était de 30 000[61].
En 1893, elle est le premier pays à donner ledroit de vote aux femmes après notamment unepétition signée par près d'un quart de la population féminine. La Nouvelle-Zélande devient undominion en 1907 et le pays est entièrement souverain en 1947 lors de la ratification duStatut de Westminster de 1931 ; en pratique le Royaume-Uni avait cessé depuis longtemps de jouer un quelconque rôle dans la politique du pays. Plus la Nouvelle-Zélande devenait indépendante politiquement, plus elle le devenait aussi économiquement : dans les années 1890, laréfrigération dans le transport des produits commerciaux lui permet de baser toute son économie sur l'exportation de laviande et de produits laitiers vers le Royaume-Uni.
La Nouvelle-Zélande entre dans une période de prospérité grandissante après la fin de laSeconde Guerre mondiale. Toutefois, certains problèmes sociaux se développent en même temps. Les Maoris commencent à migrer vers les villes et abandonnent peu à peu leur mode de vie traditionnel : en 1936, 83 % habitaient en région rurale et 17 % en ville ; en 1986, les pourcentages étaient presque inversés avec 80 % des Maori en ville[57]. Le recensement de 2001 révèle que 20 % des Maori ne connaissent pas leuriwi d'origine, et beaucoup de ceux qui s'en souviennent ne connaissent pas leurhapu[57]. Privée d'attaches culturelles et familiales, isolée dans la pauvreté urbaine, la jeunesse maorie qui n'avait connu que la ville se rebella en créant et rejoignant desgangs[62], mais aussi des groupes culturels, de soutien et d'éducation sur la culture maorie pour accompagner tous ceux qui veulent se reconnecter avec leurs origines[63]. On construira desmarae urbains ouverts à tous, Maori ou Pakeha[64].
Le mouvement de protestation maori se forme, critiquant l'eurocentrisme et cherchant une meilleure reconnaissance de la culture maorie et du traité de Waitangi, qu'ils considéraient trahi[63]. En 1975 est créé leTribunal de Waitangi, qui enquête dès 1985 sur les violations du traité. Comme dans les autres pays développés, les mœurs et le comportement politique changent pendant les années 1970 ; le commerce avec le Royaume-Uni est fragilisé par son adhésion à laCommunauté européenne. De grands changements économiques et sociaux ont lieu dans les années 1980 sous le quatrième gouvernement travailliste, particulièrement par la politique du ministre des finances,Roger Douglas. Entre 1984 et 1990, la Nouvelle-Zélande, qui avait l'économie « la plus réglementée et la plusplanifiée » de l'OCDE, devient « l'une des économies les moins règlementées au monde » : c'est la période desRogernomics[65].
Pendant les années 2000, l'économie de la Nouvelle-Zélande étant moins forte que celle de l'Australie et d'autres nations développées[66], on voit unefuite des cerveaux de jeunesNéo-Zélandais vers l'Australie en particulier (35 300 de à[67]), mais aussi le Royaume-Uni et d'autres pays anglophones ; c'est également le cas des Maori[68]. Dans la même période, on a vu 13 579 Australiens migrer en Nouvelle-Zélande[67].Ce phénomène est en passe de disparaître, la Nouvelle-Zélande jouissant depuis 2008 d'un taux de croissance supérieur à tous les autres pays anglo-saxons, dont les économies ont été plus durement touchées par la crise[réf. nécessaire].
Unséisme d'unemagnitude de 7,0 toucheChristchurch le, faisant deux blessés graves et endommageant deux maisons sur trois[69]. Ce séisme fragilise certains bâtiments qui se sont finalement écroulés le, lors d'unnouveau séisme de magnitude 6,3 survenu dans la même ville et qui a fait au moins148 morts[70] et environ200 disparus.
Le, plus de cinquante-six pour cent des électeurs néo-zélandais se sont opposéspar référendum au changement du drapeau national de Nouvelle-Zélande.
Il n'y a pas deconstitution écrite ; leConstitution Act 1986 est le principal document formel qui traite de la structure constitutionnelle du pays ; le premierConstitution Act date de 1852[73]. Le gouverneur général a le pouvoir de nommer et de limoger lePremier ministre et de dissoudre le Parlement. Il est également à la tête duConseil exécutif(en), un comité formel constitué de tous les ministres de la Couronne. Les membres du Conseil doivent être membres du Parlement, et la plus grande partie sont aucabinet. Le cabinet est l'organe exécutif le plus haut placé ; il est dirigé par lePremier ministre, qui est également leleader parlementaire du parti ou de la coalition au pouvoir.
Les premiers colons Européens divisèrent la Nouvelle-Zélande enprovinces. Celles-ci furent abolies en 1876 pour que le gouvernement puisse être centralisé pour des raisons économiques. Ainsi, la Nouvelle-Zélande n'a pas dedivisions administratives (provinces, États ou territoires), à part sonadministration territoriale. L'esprit des provinces persiste toutefois, avec une rivalité marquée lors des évènements sportifs et culturels. Depuis 1876, l'administration territoriale administre les régions de Nouvelle-Zélande. En 1989, le gouvernement a complètement réorganisé l'administration territoriale, implémentant la structure actuelle à deux niveaux de conseils régionaux et autorités territoriales. En 1991, leResource Management Act 1991 remplace leTown and Country Planning Act comme législation principale pour l'administration territoriale[80].
Régions de Nouvelle-Zélande.
Aujourd'hui la Nouvelle-Zélande a douze conseils régionaux pour l'administration de l'environnement et l'infrastructure et soixante-treize autorités territoriales qui s'occupent des routes, deseaux usées, de la construction et d'autres sujets locaux. Les autorités territoriales comprennent seize conseils communaux, cinquante-sept conseils de district et le conseil du comté desîles Chatham. Quatre des conseils territoriaux (une ville et trois districts) et le conseil du comté des îles Chatham font aussi office de conseils régionaux et sont donc appelésautorités unitaires. Les districts d'autorités unitaires ne sont pas des subdivisions des conseils de district régionaux, et certains sont répartis sur plusieurs conseils régionaux.
Les îlesTokelau sont quant à elles dotées d'un statut spécial. L'archipel est donc qualifié deterritoire.
En tant que nation importante duPacifique sud, la Nouvelle-Zélande travaille souvent avec plusieurs autres nations insulaires du Pacifique et continue son association politique avec lesîles Cook etNiue. La Nouvelle-Zélande possède également labase antarctique Scott dans ladépendance de Ross. D'autres pays utilisentChristchurch et sonaéroport pour ravitailler et soutenir leurs bases antarctiques, lui valant le surnom de « porte de l'Antarctique » (Gateway to Antarctica).
HMNZS Endeavour.RNZAFNH90.La Nouvelle-Zélande est membre duCommonwealth.
Pendant son premier siècle d'existence, la Nouvelle-Zélande s'alignait sur le Royaume-Uni en politique étrangère. Elle déclare la guerre à l'Allemagne le ; le Premier ministre de l'époque,Michael Savage, proclama : « Où elle va, on va ; où elle est, nous sommes[82]. » Toutefois, la guerre finie, l'influence des États-Unis s'accroît ; en même temps la Nouvelle-Zélande commence à ressentir plus clairement son identité nationale. Elle signe le traité de l'ANZUS (Australia, New Zealand, United States Security Treaty) en 1951 et envoie des troupes participer aux guerres deCorée et duViêt Nam. Le Royaume-Uni se replie de plus en plus sur l'Europe à la suite de lacrise du canal de Suez. La Nouvelle-Zélande se voit ainsi forcée de développer de nouveaux marchés après que le Royaume-Uni a rejoint laCommunauté européenne en 1973[83].
La Nouvelle-Zélande est traditionnellement proche des positions de l'Australie, dont la politique étrangère prenait une tendance historique similaire. De nombreuses îles dans le Pacifique, dont lesSamoa, ont à leur tour suivi la direction de la Nouvelle-Zélande. L'influence américaine sur la Nouvelle-Zélande diminue après l'échec de laguerre du Viêt Nam. Les relations avec la France se sont détériorées à la suite de l'affaire duRainbow Warrior et des essais nucléaires dans l'océan Pacifique.
Le traité ANZUS prévoyait une coopération militaire complète entre la Nouvelle-Zélande, l'Australie et les États-Unis, mais ce n'est plus le cas. En, la Nouvelle-Zélande refusa de donner accès à sesports aux naviresnucléaires ou transportant desarmes nucléaires. Le pays devientterritoire dénucléarisé en, le premier État développé à le faire[84],[85],[86]. En 1986, les États-Unis annoncent la suspension de ses obligations définies par le traité avec la Nouvelle-Zélande. LeNew Zealand Nuclear Free Zone, Disarmament, and Arms Control Act 1987 interdit l'installation d'armes nucléaires sur le territoire ainsi que l'entrée dans les eaux territoriales néo-zélandaises de navires nucléaires ou portant des armes nucléaires. Cette législation reste une source de controverse et forme la base du refus constant de la suspension du traité demandée par les États-Unis.
Le, la population est estimée à 5 337 576 habitants[2].
Lors du recensement de 2006, tenu le,Statistics New Zealand a trouvé 4 186 900 personnes habitant la Nouvelle-Zélande, dont 2 049 500 hommes et 2 137 400 femmes[88]. En, la population du pays augmentait d'une personne toutes les10 minutes et23 secondes : une naissance toutes les8 minutes et49 secondes, un décès toutes les19 minutes et35 secondes, et un immigrant toutes les29 minutes et26 secondes[89].
Évolution de ladémographie entre 1961 et 2003 (chiffre de laFAO, 2005). Population en milliers d'habitants.Portrait de famille datant de 1891.
Selon le recensement de 2023[90] les personnes d'origine européenne forment 67,8 % de la population; ils sont collectivement appelésPakeha. Le terme se réfère aux Néo-Zélandais d'origine européenne, quoique desMaoris l'emploient à propos de tous les non-Maoris.
La plupart des Néo-Zélandais d'origine européenne ont des ancêtresbritanniques ouirlandais, mais il y a eu une immigration importante desPays-Bas, deDalmatie[91], de l'Italie et de l'Allemagne, ainsi qu'une immigration européenne indirecte par l'Australie, l'Afrique du Sud, et l'Amérique du Nord. Les Maoris forment l'ethnie non européenne la plus importante, soit 19,6 % de la population lors du recensement de 2023. Les personnes peuvent s'identifier avec plus d'un groupe ethnique sur les recensements nationaux ; 53 % des Maoris s'identifièrent comme uniquement d'origine maorie[92].
Les personnes revendiquant des origines asiatiques forment 17,3 % de la population en 2023, une augmentation considérable depuis 2001, où ils étaient 6,6 %[93]. En outre, 8,9 % de la population dit avoir des originespolynésiennes non-maories,mélanésiennes oumicronésiennes. Les politiques d'immigration de la Nouvelle-Zélande sont relativement souples et accueillantes ; le gouvernement s'est engagé à augmenter la population d'un pour cent par an. Vingt-trois pour cent de la population est née à l'étranger, soit 879 543 personnes lors du recensement de 2006[94]. En 2004-2005, le service d'immigration du pays comptait accueillir 45 000 personnes, soit 1,5 % de la population. En première place des régions dont sont originaires les immigrants on trouve,ex æquo, l'Irlande/le Royaume-Uni et l'Asie, tous les deux à 28,6 % des immigrants[94]. Des Asiatiques, lesChinois sont les plus nombreux[94].
Une observation souvent faite sur la nature démographique de Nouvelle-Zélande est que le nombre des Néo-Zélandais est surpassé par le nombre de moutons. Vrai depuis le début de la colonisation, le rapport entre les populations ovine et humaine est néanmoins passé d'un maximum de vingt-deux moutons par personne en 1982 à cinq moutons par personne en 2018[95],[96].
Les populations maories pâtissent d'inégalités structurelles héritées de la colonisation. Ainsi, un tiers des Maoris n'ont aucune qualification et seuls 6 % sont diplômés, leur revenu moyen est équivalent à 82 % de celui des Pakeha (en 2018), leur taux de chômage est double, leur taux de suicide est trois fois supérieur, et ils représentent 52 % des détenus ainsi que les deux tiers des enfants placés en famille d'accueil ou en institution spécialisée. Du fait de l'accumulation d'inégalités, l'espérance de vie des Maoris est en moyenne de sept ans inférieure à celle des Pakeha[97].
D'après le recensement de 2013[98], lechristianisme est lareligion la plus répandue en Nouvelle-Zélande (48,01 % de la population)[99]. Dans le même temps la déchristianisation augmente, 41,92 % des habitants se déclarant désormais sans religion[99].
Les principales subdivisions chrétiennes sont lecatholicisme (12,61 %), l'anglicanisme (11,79 %), lepresbytérianisme (8,47 %) et leméthodisme ; on trouve également des personnes se reconnaissant dans lepentecôtisme et lebaptisme. Il existe aussi desmormons et le mouvement syncrétiste de lointaine inspiration chrétienneRatana trouve des fidèles au sein des Maoris. Parmi les religions non-chrétiennes les plus répandues, on trouve l'hindouisme (2,11 %), lebouddhisme (1,50 %) et l'islam (1,18 %)[99] et en moindre proportion des personnes de religionjuive.
La religion ne joue pas un rôle important dans la politique : les partis ouvertement chrétiens (dont leParti de l'héritage chrétien de Nouvelle-Zélande etDestiny) sont peu populaires. Les opinions religieuses des dirigeants politiques, quoique généralement connues, sont considérées comme étant de nature privée. Lafranc-maçonnerie a une forte influence depuis la fin duXIXe siècle.
Après laSeconde Guerre mondiale, lesMaoris sont dissuadés de parler le maori, relégué au rang de langue communautaire parlée seulement dans quelques régions isolées. Depuis lesannées 1970, il connaît un processus de revitalisation[101], et est l'une deslangues officielles du pays depuis 1987.
Il existe aujourd'hui des écoles d'immersion linguistique maorie et deux chaînes de télévision qui diffusent principalement en maori. Dans de nombreux endroits, les noms maoris et anglais sont officiellement reconnus.
La Nouvelle-Zélande est un pays industrialisé avec unPIB de 185,8 milliards dedollars américains en 2013. Leniveau de vie est élevé, avec un PIB par personne de 41 555,75 dollars américains en 2013. Elle est principalement un pays d'exportation, en 2013 elle exporte pour 26 746 200 000 $ en produit agricole[102].
La Nouvelle-Zélande est le deuxième pays de l'OCDE où les inégalités de revenu ont le plus augmenté depuis la seconde moitié des années 1980[103].
La Nouvelle-Zélande est un pays très dépendant de son commerce extérieur, particulièrement dans le domaine de l'agriculture. Les exportations comptent pour environ 24 % de sa production[12], ce qui est relativement élevé (ce rapport est d'environ 50 % pour plusieurs petits pays européens)[105]. Ceci la rend sensible aux cours internationaux des produits et l'expose auxrécessions économiques. Ses principales exportations concernent l'agriculture, l'horticulture, lapêche et l'industrie forestière, qui représentent à elles seules environ la moitié desexportations. Elle exporte principalement à l'Australie (20,5 %), aux États-Unis (13,1 %), au Japon (10,3 %), à la Chine (5,4 %), et au Royaume-Uni (4,9 %)[12].
Letourisme joue un rôle important dans l'économie néo-zélandaise, soit 12,8 milliards de dollars au PIB du pays et presque 200 000 personnes à temps plein, soit 9,9 % de la population active du pays[106]. Le ministère du tourisme de la Nouvelle-Zélande prévoit une augmentation de 4 % du nombre de touristes dans les six années à venir[107][Quand ?].
Les trente chambres de commerce de Nouvelle-Zélande, pour leur part, regroupent près de 22 000 membres actifs, au niveau local et international. Leur rôle est d'inspirer et d'influencer les entreprises et les conduire à la réussite. De plus, elles favorisent, soutiennent et encouragent une croissance économique durable et rentable. Enfin ces chambres sont divisées en quatre pôles : le nord, le centre, le canterbury et le sud[108][source insuffisante].
En 2006, lerevenu médian des ménages néo-zélandais (corrigé enparité de pouvoir d'achat) était inférieur de 17 % à celui des ménages américains[109]. Depuis 2000, ce revenu a nettement augmenté, la Nouvelle-Zélande et l'Australie ayant largement échappé à larécession économique du début des années 2000 qui a affecté la plupart des autres pays avancés. Cette croissance du revenu médian, couplée avec sa décroissance aux États-Unis, a entraîné un rétrécissement sensible de l'écart entre les deux pays.
Les Néo-Zélandais ont historiquement profité d'un niveau de vie élevé basé sur les relations privilégiées avec le Royaume-Uni, et du marché commercial stable qui en découlait. L'économie néo-zélandaise était bâtie sur une gamme restreinte de produits primaires, dont lalaine, laviande et lesproduits laitiers. La forte demande de ces produits permit de longues périodes de prospérité économique, notamment lors duboom de l'industrie lainière de 1951.
Toutefois, l'entrée du Royaume-Uni dans laCommunauté européenne en 1973 met un terme à ses relations économiques étroites. Pendant les années 1970, d'autres facteurs, dont leschocs pétroliers, réduisent la vitalité de l'économie néo-zélandaise, qui était parvenue à dépasser le niveau de vie de l'Australie et de l'Europe occidentale[124]. Ces évènements aboutissent à une longue et gravecrise économique, plaçant le niveau de vie des Néo-Zélandais au-dessous de ceux de l'Australie et de l'Europe occidentale, si bien qu'en 1982, la Nouvelle-Zélande avait le PIB par personne le moins élevé de tous les pays développés sondés par laBanque mondiale[125].
Depuis 1984, plusieurs gouvernements ont opéré d'importantesréformes structurelles, transformant l'économie protectionniste et régulée en une économie libéralisée et adoptant lelibre-échange. Ces changements sont connus sous le nom deRogernomics etRuthanasia d'après les ministres de l'Économie de l'époque,Roger Douglas etRuth Richardson. La récession induite par lekrach d'octobre 1987 couplée au choc des réformes entraîne une hausse duchômage dans le pays, qui atteint 10 % de la population active au début des années 1990. Les réformes réalisées et un contexte économique régional très favorable permettent à l'économie de se remettre rapidement durant les années 1990, avec un taux de chômage qui devient le second plus faible des vingt-sept pays « riches » de l'OCDE (3,5 % en)[126],[127]. Lerevenu national brut a pratiquement doublé, en passant de 6 950 USD en 1984 à 13 640 USD en 1990[128]. En revanche, lePIB par habitant recule de 10 % par rapport à la moyenne de l’OCDE dans les années 1990[129] et la pauvreté a augmenté[130].
Les objectifs du gouvernement actuel en matière d'économie sont de continuer à faire des accords de libre-échange et de créer uneéconomie du savoir. En 2004, il ouvre des pourparlers pour unezone de libre-échange avec laChine, devenant ainsi l'un des premiers pays à le faire. Les défis économiques actuels de la Nouvelle-Zélande sont un déficit debalance courante de 8,2 % du PIB[131], le lent développement des exportations non-alimentaires et la croissance lente de la productivité. La Nouvelle-Zélande a subi des « fuites des cerveaux » depuis les années 1970[132] où les jeunes diplômés partaient, souvent de manière définitive, travailler en Australie, au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Le « style de vie kiwi » et la famille ouwhanau sont des facteurs qui incitent certains au retour, tandis que des considérations économiques, culturelles et de carrière personnelle en poussent d'autres à partir et ne pas revenir[133]. On constate également une augmentation de jeunes diplômés étrangers venant de pays en développement et qui s'installent de manière permanente en Nouvelle-Zélande[134].
La situation économique de la Nouvelle-Zélande devrait évoluer considérablement dans les années à venir à la suite du traité que son gouvernement a signé avec la Chine sur le libre-échange le.
Cet accord est le plus important du genre signé entre la Chine et un pays du monde occidental.
Le traité libéralise et facilite les échanges de biens et services, il va permettre d'améliorer l'environnement des entreprises et favoriser la coopération entre les deux pays dans un large éventail de secteurs économiques.
Il a soulevé nombre de polémiques, critiqué en particulier par leParti vert d'Aotearoa Nouvelle-Zélande et leParti māori[135],[136] sur le résultat attendu (essor de l'économie néo zélandaise permettant au pays d'acquérir une nouvelle indépendance face aux États-Unis ou à l'Australie).
Des dizaines de milliardaires et multimillionnaires américains se font construire des bunkers en Nouvelle-Zélande par crainte d'un phénomène apocalyptique ou d'une révolte sociale[137].
Moutons àWhitecliffs.Lekiwi est un fruit important de Nouvelle-Zélande.
L'agriculture a été et reste l'industrie d'exportation la plus importante de la Nouvelle-Zélande[138]. Dans l'année allant de à, lesproduits laitiers comptaient pour environ 21 % du total des exportations, soit 7,5 milliards de dollars. Laviande comptait 13,2 %, lebois 6,3 %, lesfruits 3,5 % et lapêche 3,3 %.
Environ un sixième des exportations néo-zélandaises sont des produits provenant de vaches laitières : poudre delait,fromage,beurre etmélange protidique. Il y a plus de4 millions de vaches laitières, principalement dans l'île du Nord (particulièrement dans les régions deWaikato etTaranaki). Lalaine, autrefois l'exportation la plus importante dominant l'économie, est moins importante depuis les années 1960 et la baisse des prix ; aujourd'hui la moitié des exportations de viande, qui compte un dixième des exportations totales, sont de viande ovine. Les élevages de moutons sont principalement situés dans larégion de Canterbury[138]. Le bétail est rarement logé à l'intérieur d'édifices, étant généralement laissé dans lespâturages, où on peut leur apporter dufoin et d'autres denrées en complément, particulièrement en hiver. La période de croissance de l'herbe varie selon la saison, la région et le climat, mais est généralement de huit à douze mois. Le bétail est également maintenu dans des enclos, avec clôture électrique, autour de la ferme. La naissance des agneaux et des veaux est planifiée pour se produire au printemps, profitant de la repousse de l'herbe.
Dans les années 1970, on essaya de diversifier l'agriculture, menant à l'établissement d'élevages de cerf, chèvre et porc ; dans les années 1990 l'élevage de chèvre et de porc décline ; le cerf est élevé surtout dans le Canterbury et le Southland. L'élevage de poule est important au niveau national. En 2000, il y eut 5 000 fermes d'apiculture produisant en tout 9 000 tonnes demiel[138].
En ce qui concerne les plantes utiles, leblé et l'orge dominent le marché national ; ils sont cultivés surtout au Canterbury. Parmi les fruits les plus importants on trouve lapomme (particulièrement dansHawke's Bay), lekiwi (Baie de l'Abondance), leraisin et lesavocats (Bay of Plenty etNorthland). Laviticulture devient de plus en plus importante, les régions pionnières étantMarlborough, Hawke's Bay etGisborne. En 2001 il existait382 vignobles, dont les exportations atteignirent200 millions de dollars[138].
La Nouvelle-Zélande est composée de deux grandes îles qui sont reliées par avion ou par ferry. En 2022, les deux îles cumulaient plus de 28 aéroports mais seulement trois sont à destination ou en provenance de l'étranger, il s'agit de ceux deAuckland,Wellington etChristchurch.La distance à vol d'oiseau entreAuckland etSydney (Australie) est de 2156 km[139].
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Une grande part de la culture contemporaine néo-zélandaise a des racines britanniques ; mais cette culture « kiwi » a également vu des apports des cultures américaine, australienne et maori, avec d'autres cultures européennes et asiatiques ainsi que polynésiennes non-maori. De grandes fêtes sont tenues chaque année àAuckland etWellington pour célébrerDivali et leNouvel An chinois, ainsi que le plus grand festival polynésien du monde,Pasifika Festival(en)[140]. Les liens culturels entre la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni et l'Irlande sont maintenus par une langue commune et une migration constante entre ces pays, particulièrement en ce qui concerne les étudiants néo-zélandais passant une année à l'étranger lors de leurs études universitaires. La musique et la cuisine de la Nouvelle-Zélande sont similaires à celles du Royaume-Uni et des États-Unis, quoiqu'avec des détails spécifiques du Pacifique. C'est également le cas en gastronomie, où le pays a toutefois plusieurs plats connus, dont lapavlova et lebiscuit ANZAC, des desserts, et la soupe dekumara (une espèce de patate douce).
La culture maorie a considérablement changé depuis l'arrivée des Européens, en particulier depuis l'introduction du christianisme au début duXIXe siècle, qui changea profondément jusqu'à la vie de tous les jours. Toutefois, la perception que les Maori vivent aujourd'hui comme lesPakeha n'est que superficielle. La culture maori est en effet très différente, par exemple en ce qui concerne lesmarae et leur rôle dans la vie communale et familiale. Comme autrefois, on fait deskarakia (prières) pour s'assurer du succès d'un projet, mais aujourd'hui ce sont généralement des prières chrétiennes. Les Maori considèrent encore leur allégeance aux groupes tribaux comme une part essentielle de leur identité ; c'est ainsi que les liens de parenté maori ressemblent à ceux des autres cultures polynésiennes.
Les arts,chants et danses traditionnels redeviennent populaires à partir de la fin duXXe siècle, particulièrement lekapa haka (chant et danse), lagravure sur bois et letissage. L'architecture maori connaît également une hausse de popularité. Les Maori maintiennent également leurs liens avec la Polynésie, comme l'atteste la popularité grandissante dewaka ama (courses dewaka), aujourd'hui un sport international impliquant des équipes de tout le Pacifique.
Letatouage maori[141] (ta moko) a traversé les époques. Grâce à la beauté et à la symbolique de ses motifs, il s'est popularisé en dehors des frontières de la Nouvelle-Zélande. À l'origine, c'était le visage qui était au centre de l'art du tatouage maori, aujourd'hui, ces motifs spiralés sont systématiquement tatoués sur le corps.
L'usage dureo māori, autrefois limité à des régions isolées dans l'après-guerre, voit une certaine renaissance, en partie grâce aux écoles d'immersion complète en langue maorie et la chaîne de télévisionMāori Television.
L'industriecinématographique a débuté au cours des années 1920, mais ce n'est qu'à partir des années 1970 qu'apparaît un authentiquecinéma néo-zélandais[142]. Des films tels queSleeping Dogs etGoodbye Pork Pie connaissent un immense succès et lancèrent les carrières deSam Neill,Geoff Murphy etRoger Donaldson. Au début des années 1990, plusieurs films néo-zélandais eurent une immense audience internationale et emportèrent plusieurs prix prestigieux :La Leçon de piano deJane Campion (Oscar,Palme d'or),L'Âme des guerriers deLee Tamahori, etCréatures célestes dePeter Jackson. À la fin des années 1990 et au début des années 2000, celui-ci met en scène la trilogie duSeigneur des anneaux (Oscar du meilleur film et plusieurs autres) en Nouvelle-Zélande, son pays natal, utilisant des acteurs et une équipe presque entièrement néo-zélandaise. Les lieux du tournage sont aujourd'hui très fréquentés par les touristes. Beaucoup de productions non-néo-zélandaises ont également été filmées dans le pays, que ce soit pourHollywood ouBollywood.
Les médias de Nouvelle-Zélande sont dominés par quelques entreprises, la plupart étrangères. LeBroadcasting Standards Authority et leNew Zealand Press Council peuvent faire des enquêtes à la suite d'allégations de non-neutralité et d'inexactitude dans la presse et à la télévision. Ceci, combiné aux dures lois contre la diffamation, font que les médias néo-zélandaises sont plutôt modérés et impartiaux. La télévision néo-zélandaise est dominée par des émissions américaines, avec des émissions australiennes et néo-zélandaises.
Parmi les symboles de la Nouvelle-Zélande (non officiels, puisque le gouvernement n'en a pas désigné), on trouve lekoru (Cyathea dealbata, unefougère utilisée pour le logo desAll Blacks), lekiwi, un arbre appelé « pōhutukawa rouge » (Metrosideros excelsa) et le « kōwhai jaune » (Sophora)[100].
Célébré le, Noël c'est comme ailleurs avec lepère Noël, mais ce dernier est souvent représenté en tenueestivale. En Nouvelle-Zélande, Noël s'accompagne d'un repas constitué dedinde traditionnelle mais aussi de différentes viandes cuites aubarbecue accompagnées defrites,salades et depatates douces. Le repas traditionnel est unecuisse de jambon. Enfin le dessert des fêtes est lepavlova[145],[146],[147].
Depuis 2022, la Nouvelle-Zélande célèbre lenouvel an maori,Matariki, le jour de l'apparition desPléiades[151]. C'est une fête à date variable. En 2025, Matakari sera célébré le 20 juin.
La Nouvelle-Zélande est également l'une des nations les plus performantes dans le domaine de la voile, particulièrement dans les courses autour du monde et de longue distance.Emirates Team New Zealand a gagné laCoupe de l'America en 1995, 2000 et 2017[156].
La Nouvelle-Zélande est considérée par certains comme une destination desport extrême ettourisme d'aventure. Sa réputation en sport extrême vient de l'établissement de la première organisation desaut à l'élastique du monde, sur le pont de Kawarau près deQueenstown dans l'île du Sud en 1986. Lezorbing est un sport extrême originaire du pays.
↑Nicolas Enault, « CARTES. Cinq planisphères pour comprendre pourquoi l'humanité vit au-delà des capacités de la Terre »,francetvinfo.fr,(lire en ligne, consulté le).
↑Dans ce dernier, la Nouvelle-Zélande vit lesmagic45 minutes, où leurs équipes gagnèrent quatre médailles d'or de à la suite des championnats du monde d'aviron de 2005.
La version du 29 janvier 2008 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.