Ce qui est maintenant la Nouvelle-Écosse a d'abord été habité pendant des milliers d'années par le peupleautochtone desMicmacs. En1605, la première colonie de laNouvelle-France, l'Acadie, a été fondée avec la création dePort-Royal. L'Angleterre (puis laGrande-Bretagne) a combattu laFrance pour le contrôle du territoire à de nombreuses reprises, pendant plus d'un siècle. Laforteresse de Louisbourg constituait un point central de la lutte pour le contrôle.
La péninsule qui constitue la partie continentale de la Nouvelle-Écosse est reliée au reste du Canada par l'isthme de Chignectou, sur lequel est située sa frontière terrestre avec leNouveau-Brunswick. La province est bordée par labaie de Fundy et legolfe du Maine à l'ouest, l'océan Atlantique au sud et à l'est, et est respectivement séparée de l'Île-du-Prince-Édouard et de l'île de Terre-Neuve, par les détroits deNorthumberland et deCabot. La capitale et la plus grande ville de la Nouvelle-Écosse estHalifax, qui abrite aujourd'hui 45 % de sa population. Halifax est latreizième plus grande région métropolitaine du Canada, la plus grande ville de la côte atlantique, et la deuxième plus grande ville côtière du pays aprèsVancouver.
La Nouvelle-Écosse est de genre féminin. Lorsqu’on utilise le mot « province », il est d’usage d’écrire « La province de la Nouvelle-Écosse » comme avec les autres mots, par exemple, « Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse ». Son abréviation est « N.-É. » et il est le troisième lorsqu'on ne précise pas l'ordre à suivre, étant donné qu'il est la troisième des provinces et territoires à faire son entrée dans la confédération[4].
La partie continentale de la province est unepéninsule entourée de l'océan Atlantique, qui a façonné sa côte de plusieursbaies etestuaires. Aucun endroit de Nouvelle-Écosse ne se trouve à plus de 50 km de la mer.
L'île du Cap-Breton, une grande île au nord-est de la partie continentale, fait aussi partie de la province, de même que l'île de Sable, une petite île célèbre pour ses naufrages et ses chevaux sauvages.
La Nouvelle-Écosse est la deuxième plus petite province en superficie après l'Île-du-Prince-Édouard[5]. La Nouvelle-Écosse est aussi la province canadienne centrée le plus au sud. Elle n'est cependant pas celle qui descend le plus au sud, laquelle est l'Ontario. Même si une partie de l'Ontario s'étend loin vers le sud, le centre de l'Ontario est plus au nord que la Nouvelle-Écosse.
L'Acadie de 1604 à 1607, avec les deux établissements et les voyages entrepris.La Nouvelle-Écosse de William Alexander, en 1632.
Au cours desannées 1620, le roiCharlesIer d'Écosse et d'Angleterre envoie une troupe d'Écossais pour y fonder unecolonie sous le nom deNova Scotia, en l'honneur deJacquesIer d'Écosse[6]. À cet effet, il fonde lebaronnetage de Nouvelle-Écosse : ceux qui désirent acquérir le titre nobiliaire debaronnet doivent payer une taxe qui servirait à l'établissement de la colonie et y recevraient une dotation en terres. Or, lors de la signature d'une paix avec laFrance, la Couronne anglaise cède le territoire à laFrance et les colons écossais doivent abandonner leur mission, le baronnetage de Nouvelle-Écosse perdant sa spécificité et devenant une simple catégorie nobiliaire.
La colonisation française se poursuit dans toute la région desprovinces maritimes actuelles, en étant centrée sur ce qui constitue aujourd'hui la péninsule de la Nouvelle-Écosse. Cette Acadie péninsulaire tombe toutefois sous juridiction britannique après letraité d'Utrecht en1713. Une Acadie sous contrôle français perdure toutefois dans l'île Saint-Jean (île-du-Prince-Édouard) et l'île Royale (île du Cap-Breton). Quant auNouveau-Brunswick actuel, il est un territoire disputé. En conséquence de la perte de l'Acadie péninsulaire, laforteresse française de Louisbourg est en effet construite sur l'île Royale pour que les marchands et pêcheurs français puissent participer au commerce et à la pêche à la morue. Louisbourg joue aussi un rôle stratégique, en surveillant les approches maritimes en direction dufleuve Saint-Laurent.Louisbourg est prise par des forces continentales britanno-américaines, puis retournée à laFrance en1748 à la fin de laguerre de Succession d'Autriche. Durant la guerre suivante, dite de la Conquête ouguerre de Sept Ans, elle retourne aux mains des Britanniques en1758 avant laConquête de Québec. La ville fut rasée et ses habitants déportés en France, comme ceux de l'île Saint-Jean.
La ville d'Halifax est fondée en 1749 parEdward Cornwallis après la restitution de Louisbourg à la France pour sauvegarder la colonie britannique de la Nouvelle-Écosse contre la menace perçue de la grande forteresse française[7]. Les Britanniques y font construire une citadelle fortifiée[8]. La présence desAcadiens, francophones et catholiques, sur le territoire de la futurecolonie britannique pose, aux yeux des autorités britanniques, un problème.
En1750, un bon nombre de colons protestants, la plupart desAllemands, sont attirés en Nouvelle-Écosse pour s'établir sur la côte sud. Lacolonie reste cependant majoritairement acadienne.
À partir de1755, au début de laguerre de la Conquête qui enflamme le continent, les Britanniques décident de déporter les Acadiens dans les colonies américaines, enFrance, enGrande-Bretagne, tandis que plusieurs prennent la fuite, dans les forêts de Nouvelle-Écosse ou du Nouveau-Brunswick, enLouisiane (où plusieurs s'établissent et contribuent à la naissance de la culturecadienne), ou encore au Québec.
Après ladéportation des Acadiens, les terres acadiennes sont allouées aux colons américains provenant de laNouvelle-Angleterre. Environ 8 000 de cesplanters s'établissent dans la colonie entre1759 et1774, dont l'arrière-grand-père deRobert Laird Borden. Une nouvelle immigration écossaise vers l'île du Cap-Breton, tard dans leXVIIIe siècle et au début duXIXe siècle, rétablit de façon effective, une présence écossaise. Des milliers deloyalistes qui s'opposent à l'indépendance américaine, dépouillés de leurs terres et de la plupart de leurs biens par le gouvernement de la nouvelle république américaine, s'échappent après letraité de Paris en 1783 et viennent s'établir en Nouvelle-Écosse. En1784, la portion continentale du nord-ouest de la colonie est séparée et devient la colonie duNouveau-Brunswick, en raison du mécontentement des milliers de loyalistes qui sont déposés à l'embouchure du fleuve Saint-Jean, ou à Passamaquoddy, étant très peu satisfaits d'être gouvernés de loin d'Halifax.
En Nouvelle-Écosse, beaucoup de ces loyalistes s'installent dans la région au sud d'Halifax. Les nouveaux colons s'ajoutèrent aux populations deplanters déjà venus de la Nouvelle-Angleterre à Port Roseway, renomméShelburne,Lockeport, etYarmouth et fondèrent d'autres communautés, telles queDigby. Parmi eux un grand nombre d'esclaves libérés par les Anglais entre 1775 et 1784 mais aussi parfois leurs anciens propriétaires.
En1848, la Nouvelle-Écosse devient la première colonie de l'Empire britannique à établir ungouvernement responsable, où le gouverneur britannique doit accepter les décisions de l'assemblée législative et des ministres. Elle est aussi en pointe dans les communications : dès, lePony express de Nouvelle-Écosse permet de gagner une journée dans la réception des nouvelles d'Europe arrivées àHalifax, via un système de cavaliers qui se relaient pour traverser la province de part en part, jusqu'à Digby où unsteamer amène les nouvelles au terminus du télégraphe américain, de l'autre côté de laBaie de Fundy.
LaProvince House, siège de l'Assemblée législative de Nouvelle-Écosse.
L'Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse voit le jour en 1758, étant ainsi la plus ancienne chambre provinciale du Canada. En 1848, elle est la première de toutes les colonies britanniques à obtenir un gouvernent responsable. Composée de51 députés, l'assemblée se réunit à Halifax dans le plus ancien édifice législatif du pays[13].
Arthur Joseph LeBlanc est le premier Acadien à occuper le poste de lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse, de 2017[14],[15] à 2024, date à laquelle il est remplacé parMike Savage, ancien maire d'Halifax.
Comme ailleurs au Canada, la majorité de la population est chrétienne[5]. Il faut par contre redistribuer cette majorité selon la religion catholique ou protestante. Ainsi, il y a en Nouvelle-Écosse 328 700 catholiques et 438 150 protestants en incluant les anglicans[17].
Les catholiques sont représentés par l'Assemblée des évêques catholiques de l'Atlantique. Les anglicans, pour leur part, sont représentés par le diocèse anglican de Nouvelle-Écosse et de l'Île-du-Prince-Edward.
En 2021, la population de la Nouvelle-Écosse est estimée à 969 383 habitants[18]. Bien qu'on observe un phénomène d'urbanisation, 30,7 % de la population de la province habitait toujours en région rurale en 2021[5].
La langue maternelle en Nouvelle-Écosse.
Majorité anglophone, moins de 33 % de francophones
Au total, il y a également eu 105 réponses référençant l'anglais et une langue non officielle ; 25 référençant le français et une langue non officielle ; 495 référençant l'anglais et le français ; 10 référençant l'anglais, le français et une langue non officielle ; et environ 10 300 personnes n'ayant donné aucune réponse durant le recensement des langues primaires. La population francophone, d'origineacadienne, habite surtout la municipalité deClare à laBaie Sainte-Marie, la municipalité d’Argyle et la ville d’Halifax.
Le, une loi est proposée par le gouvernement de la province pour faire dumicmac la « première langue » de la Nouvelle-Écosse. La loi est votée et entre en vigueur le[2],[3],[21].
The Chronicle Herald est un quotidien de langue anglaise publié à Halifax mais distribué dans toute la province. Il y a cinq autres quotidiens, dont leCape Breton Post à Sydney. Il y a aussi plusieurs hebdomadaires de comté. Il n'y a pas de quotidien francophone maisLe Courrier de la Nouvelle-Écosse est publié à chaque semaine.
LaPremière Chaîne, en français, etCBC Radio, en anglais, sont les principales stations de radio, auxquelles s'ajoutent de nombreuses stations privées. Les principales stations de télévisions sont laCBAFT en français ainsi queCBHT,CIHF-TV etCJCH-TV en anglais. Les stations de télévision et les producteurs indépendants produisent de nombreuses émissions de télévision et de radio[22].
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