Réalisation | Marc Meillassoux |
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Acteurs principaux | |
Pays de production | ![]() ![]() |
Genre | Documentaire |
Durée | 86 minutes |
Sortie | 2017 |
Pour plus de détails, voirFiche technique etDistribution.
Nothing to Hide est undocumentairefranco-allemand deMarc Meillassoux etMihaela Gladovic, qui s'intéresse aux effets de la surveillance de masse sur les individus et la société.
Le film aborde la question de lasurveillance de masse et son degré d'acceptation par la population résumé par l'argument« je n'ai rien à cacher ». Le fil rouge du documentaire est une expérience d'espionnage volontaire mené surMister X, jeune comédien vivant à Berlin. Avec son accord, lesmétadonnées de son ordinateur et de son smartphone sont récoltées durant un mois à l'aide d’un logiciel espion, puis analysées par des chercheurs. Cela afin d'illustrer le fait qu'il est alors possible d'extraire de nombreuses informations personnelles à partir des services en ligne, réseaux sociaux et applications mobiles (Google, Facebook, WhatsApp, etc.). Cette expérience est entrecoupée d'interventions delanceurs d'alerte,hackers ou victimes de la surveillance.
Le documentaire s'intéresse également aux dérives récurrentes des États ayant recours à la surveillance de masse que ce soit à l'époque de laStasi, police d'État enAllemagne de l'Est (RDA) ou aujourd'hui dans des États dits démocratiques. Le documentaire présente enfin des solutions pour aider les utilisateurs à protéger leurs données en ligne comme le recours auxlogiciels libres, auchiffrement des communications (messagerieSignal,PGP) ou au navigateur anonymeTor.
Le documentaire a été en partie produit à l'aide d'une campagne definancement participatif, lancée sur Kickstarter[1], qui a permis de récolter 15 000euros. Comme le réalisateur s'y était engagé lors de la levée de fonds, le documentaire a été mis en ligne souslicence Creative Commons.
Sorti officiellement en salle en France le au Saint-André-des-Arts de Paris, le documentaire, de par le sujet traité et sa diffusion sous licence libre, est souvent présenté lors d'événements ponctuels organisés par des associations ou des établissements d'enseignement supérieur.
Il a reçu un accueil favorable de la critique.Forbes évoque un documentaire« riche, bien écrit et dont la force réside dans sa capacité à ouvrir les yeux sur un monde qui joue sur la ligne rouge »[2]. SelonUsbek & Rica, Marc Meillassoux apporte« une réponse passionnante à une question cruciale pour notre avenir »[3]. PourLes Inrocks, le documentaire« propose, en évitant l'écueil de la paranoïa, une prise de conscience des enjeux de la surveillance de masse et des moyens dont chacun dispose pour s'y soustraire »[4].