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Normandie

49° nord, 0° ouest
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Page d’aide sur l’homonymie

Cet article concerne la région historique. Pour la région administrative créée en 2016, voirNormandie (région administrative). Pour les autres significations, voirNormandie (homonymie).

Normandie
Normaundie
Normandy(en)
Blason de Normandie
Blason
Drapeau de Normandie
Drapeau
Normandie
Localisation de la Normandie[1].
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
Drapeau du Royaume-Unidépendances de la Couronne
Statutentité historique, géographique et culturelle
Fondationen l'an 911 par lejarl scandinaveRollon
Territoires actuelsDrapeau de la Normandierégion Normandie
Drapeau de Jerseybailliage de Jersey
Drapeau de Guerneseybailliage de Guernesey
Villes principalescapitales historiques :Rouen[2],[3]Caen[4] ;
capitales administratives :Rouen,Caen,Saint-Hélier,Saint-Pierre-Port.
ISO 3166-2FR-NOR
JEY
GGY
Démographie
GentiléNormand,Normande
Population3 497 601 hab.
Densité116 hab./km2
  - région Normandie3 327 000 hab. (2024)
  - bailliage de Jersey103 267 hab. (est. 2021)
  - bailliage de Guernesey67 334 hab. (est. 2016)
Géographie
Coordonnées49° nord, 0° ouest
Superficie30 100 km2
  - région Normandie29 906 km2
  - bailliage de Jersey123 km2
  - bailliage de Guernesey78 km2
Divers
Devises(de facto)« Viriliter et Sapienter » (Courage et Sagesse)
« Dex Aïe ! » (Que Dieu nous aide !)
Languesanciennement :norrois (vieux scandinave)
Normandie continentale :français,normand
Normandie insulaire :anglais,français,jersiais,guernesiais, anglo-normand
Domaine internetpour lesîles :.gg,.je
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LaNormandie (ennormand :Normaundie ouNourmaundie, enanglais :Normandy[Note 1]) est uneentité géographique et culturelle, située au nord-ouest de la France et bordée par laManche ; elle a traversé différentes époqueshistoriques, malgré une absence de reconnaissance administrative entre laRévolution française de 1789 et laréforme territoriale de 2015. Les frontières continentales historiques de la province de l'Ancien Régime épousent assez fidèlement celles de larégion administrative contemporaine.

Fondé enNeustrie parRollon, leduché de Normandie occupe à partir de 911 la basse vallée de laSeine, puis leBessin, lepays d'Auge et l'Hiémois en 924, leCotentin, l'Avranchin et lesîles de la Manche en 933. En 1066, le duc de NormandieGuillaume le Conquérant conquiert l'Angleterre et en devient roi. Un siècle et demi plus tard, en 1204, le roi de FrancePhilippe Auguste envahit le duché et l'intègre audomaine royal, à l'exception de sa partie insulaire, qui forme lesbailliages deJersey et deGuernesey, sous dépendance de laCouronne britannique. La partie continentale devient dès lorsprovince française, jusqu'en 1790, tandis que lesîles Anglo-Normandes restent sous lasouveraineté des monarques de Grande-Bretagne sous le titre de « duc de Normandie »[5].

À la création des régions en 1956, la Normandie continentale est séparée en deuxcollectivités territoriales, qui portent le nom en partage : lesrégions administratives deHaute-Normandie et deBasse-Normandie. Leurréunification au sein d'une seulerégion Normandie est votée par l'Assemblée nationale le et est appliquée au, après lesélections régionales de décembre 2015.

Très stables, les frontières continentales de l'ancienne province concordent assez fidèlement avec celles de larégion administrative contemporaine, hormis quelques territoires incorporés aux actuels départements d'Eure-et-Loir, de laMayenne, de l'Oise et de laSarthe, lors de la création desgénéralités, et quelquescommunes enclavées échangées avec laMayenne après la création desdépartements à laRévolution, avec leCalvados, l'Eure, laManche, l'Orne et laSeine-Maritime (anciennement Seine-Inférieure).

La population de larégion Normandie est de 3 327 000 habitants (les Normands) en 2024 d'après l'Insee, auxquels s'ajoutent environ 170 000 habitants sur lesîles Anglo-Normandes.

Origine du nom

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Le nomNormandie est dérivé du termenormand, avec le suffixe d'originelatine-ie (cf.Germania « Germanie »,Italia « Italie », etc.).Normand est lui-même un emprunt aufrancique*nortman[6] ou auvieux norroisnorðmaðr[7],[8], qui signifient tous deux « homme du Nord ».Nortmannus est attesté pour la première fois enlatin médiéval dès la fin duIXe siècle[9],[7]. Quant àNormand (écritNorman), il figure dans laChanson de Roland[10]. La Normandie est donc étymologiquement le « pays des hommes du Nord ».

L'expressionNorðmannaland, équivalent germanique deNormandie, est trouvée envieil anglais à la fin duIXe siècle dansOrosius et se réfère au « Danemark », pays alors aux contours difficiles à définir[11].

Histoire

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Article détaillé :Histoire de la Normandie.

Préhistoire, protohistoire et antiquité

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La présence humaine dans la région n'est pas antérieure à la fin dupaléolithique inférieur (auparavant cette région était extrêmement froide). Aupaléolithique moyen, elle est attestée par de nombreuses trouvailles d'industrie lithique. Mais, aupaléolithique supérieur, la région est occupée par latoundra, peu propice à la vie humaine. Cependant, elle sera à nouveau habitée, comme le montre lagrotte de Gouy près deRouen, qui, du fait de sesgravures pariétales datées dumagdalénien, se trouve être la grotte ornée la plus septentrionale d'Europe. Par ailleurs, de nombreuxmégalithes encore visibles parsèment d'une façon assez régulière la campagne normande[12]. Lesite archéologique du Rozel présente des traces exceptionnelles de pas et de mains d'Homo neanderthalensis.

Mais ce n'est véritablement qu'à l'âge du bronze (entre2300 et800 av. J.-C.) que la Normandie va être mise en valeur. À cette époque, des fermes, des systèmes parcellaires et de vastes nécropoles sont implantés dans le territoire, formant un premier maillage de sites couvrant l'ensemble des terroirs normands[13].

La découverte d'objets comme lecasque gaulois doré d'Amfreville-sous-les-Monts (IVe siècle av. J.-C.) ou celui, en fer, dumusée de Louviers, ainsi que de sites comme la grandenécropole de Pîtres[14] (Eure), avec ses urnes à incinération, ses épées enroulées et des traces detombes à char, ou lanécropole d'Ifs (Calvados), qui date de la fin de lapériode de Hallstatt ou du début de celle dela Tène, témoignent de la présence celtique en Normandie. Les peuplesceltes de l'actuelle Normandie faisaient partie de l'Armorique, confédération de peuples proches culturellement sur les rivages de laManche et de l'Atlantique, de l'estuaire de la Seine àcelui de la Loire.

Le peuple celte desBelges s'installe en Normandie entre leVIe et leIIIe siècle av. J.-C. Le témoignage deJules César (dansLa Guerre des Gaules) nous permet d'identifier les différents groupesgaulois occupant la région. En56 ou57av. J.-C., ces populations se regroupent pour résister à l'invasion deslégions romaines. Après la défaite gauloise d'Alésia, les peuples de Normandie continuent quelque temps la lutte mais, en51av. J.-C., toute la Gaule est soumise à Rome.

Grande mosaïque de Lillebonne, enSeine-Maritime, conservée aumusée départemental des Antiquités de Rouen.

Entre et[15], l'empereurAuguste réorganise le territoire gaulois et fait passer lesCalètes et lesVéliocasses dans la province deGaule lyonnaise, dont la capitale estLyon. La romanisation de la Normandie, comme ailleurs en Occident, passe par la construction de routes et de villes.

On connaît de nombreusesvillas gallo-romaines sur le territoire normand. Les constructeurs utilisaient les matériaux locaux :silex,craie,calcaire,brique,torchis. Le chauffage des bains ou de certaines pièces emprunte le procédé de l'hypocauste romain (villa suburbaine deVieux-la-Romaine)[16].

L'agriculture fournit dublé et dulin, d'aprèsPline l'Ancien. Enfin, dans les campagnes normandes de l'Antiquité, lesfana (petits temples à plan centré, en général carré, de tradition celtique) sont nombreux. On en situe un exemple à l'ouest d'Harfleur. Les fouilles ont aussi révélé la présence de nombreuses statuettes de déesses-mères enterre cuite, dans les tombes et les maisons normandes. Ainsi, auVieil-Évreux, il existe un des plus importants centres de pèlerinage d'Europe, qui comprenait unforum, desthermes romains, unebasilique monumentale, deuxfana et le deuxième plus grandthéâtre deGaule[17].

À partir du deuxième tiers duIIIe siècle, les raids « barbares » dévastent de nombreux lieux de la région normande. Le littoral doit faire face à la piraterie maritime desSaxons, mais aussi desFrancs et desFrisons. Des contingents germaniques sont donc recrutés par l'armée romaine pour lutter contre d'autres Germains[Note 2] et ces immigrants reçoivent l'autorisation de s'établir dans l'Empire[18].

À l'occasion des réformes de l'empereurDioclétien (285-305), la future Normandie s'individualise en devenant laLyonnaise seconde, dont les limites préfigurent celles de la Normandie ducale sept siècles plus tard : elle s'étend duCouesnon à laBresle et est bornée au sud par les cours supérieurs de laSarthe et de l'Avre. Seule différence significative, la Lyonnaise seconde inclut le futurVexin français, le pays desVéliocasses restant alors indivis.

C'est aussi à cette époque que commence lachristianisation de la province : les historiens savent qu'en 314,Rouen a déjà unévêque[19]. À partir de 406, les peuplesgermaniques etalano-hunniques déferlent sur l'Occident. Des Saxons viennent s'installer sur les côtes normandes, dans la région deBayeux, ainsi que sur lesîles Anglo-Normandes. De leur côté, de nombreux Francs occupent lepays de Bray et une partie dupays de Caux, parfois comme soldats romains, puis, après la victoire deClovis sur le « royaume romain » deSyagrius, comme soldats du nouveau pouvoir franc.

Les Francs et les invasions scandinaves

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Articles connexes :Royaumes francs,Neustrie,Empire carolingien,Francie occidentale,Vikings etNormands.

Dès 486, le Nord de la Gaule passe sous le contrôle du cheffrancClovis. La colonisation franque fut assez dense dans la partie est et quasiment nulle dans la partie ouest de l'actuelle Normandie. La christianisation amorcée auBas-Empire romain se poursuit dans la région : construction decathédrales, édification d'églises, oratoires sur les routes, etc. L'établissement desparoisses se réalise progressivement. Àl'époque carolingienne, les tombes des villageois se regroupent autour de l'église paroissiale.

Lemonachisme normand se développe à partir duVIe siècle, surtout dans l'ouest de la région, plus isolé. AuVIIe siècle, des nobles d'origine franque fondent plusieurs abbayes dans la vallée de la Seine. Cesabbayes normandes adoptèrent larègle de saint Benoît. Elles possédaient de grands domaines fonciers, dispersés en France, dont elles tiraient des revenus élevés.

Le royaume franc dirigé parCharlemagne connaît un raid dès 799 : c'est le point de départ d'une longue série d'attaquesvikings, dont la plus connue est sans doute lesiège de Paris de à. Les chroniques des monastères nous apprennent que la Seine charria des flottes scandinaves en 841, en845, en 851, en 852, en856[20] et en861. À partir de 851, ils hivernent en Basse-Seine.

Si des mesures défensives sont rapidement prises après l'événement de 799, il n'en demeure pas moins que les incursions vikings restent d'une redoutable efficacité tout au long duIXe siècle. Ce succès s'explique d'abord par la vitesse d'exécution de la machine militaire viking, efficace et novatrice. Par ailleurs, la décadence politique de l'Empire carolingien après 830 rend certainement plus aisée la tâche des assaillants. En outre, un certain nombre d'abbayes normandes ont été construites à proximité de la Seine, facilitant grandement leur pillage et leur destruction.

La Normandie ducale

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Article détaillé :Duché de Normandie.
Articles connexes :Normands etConquête normande de l'Italie du Sud.
Tombeau de Rollon,cathédrale de Rouen.
Le monde normand auXIIe siècle.

En911, le chef vikingRollon conclut un accord avec lecarolingienCharles le Simple. Aux termes dutraité de Saint-Clair-sur-Epte et comme proposé lors duconcile de Trosly en 909, le roi lui remet la garde ducomté de Rouen (dont on ne connaît pas réellement l'étendue), en échange d'un serment de vassalité et d'un engagement à se faire baptiser. Rollon doit également protéger l'estuaire de la Seine etRouen, la nouvelle capitale normande, desincursions scandinaves.

Lesarchevêques de Rouen, responsables de laprovince ecclésiastique de Rouen, poussent les princes normands à élargir leurs possessions. À la suite de conquêtes, le territoire sous souveraineté normande s'agrandit jusqu'à faire à peu près coïncider l'une et l'autre :

La Normandie est un importantduché duroyaume de France de 911 à 1204, sur lequel l'autorité du roi demeura cependant toute théorique. SelonRené Musset,« la Normandie est née d'un hasard historique : le don d'un territoire à un chef de bande scandinave, Rollon, mais d'un territoire qui, de longue date, se dessinait »[21].

LesNormands essaiment et administrent des territoires parfois éloignés. Ils fondent notamment des royaumes et des principautés enMéditerranée. Ainsi, en 1057,Robert Guiscard etRoger de Hauteville jettent les fondations du futurroyaume de Sicile. En 1098,Bohémond de Tarente fonde laprincipauté d'Antioche, dont le territoire se situe dans les actuellesTurquie etSyrie. En 1129,Robert Burdet fonde une principauté enEspagne, après avoir prisTarragone auxmusulmans.

Compte tenu du poids de la toponymie et, dans une moindre mesure, de la patronymie scandinaves dans leCotentin, des chercheurs britanniques de l'université deLeicester ont collecté en des centaines d'échantillons de salive afin d'en savoir davantage sur la colonisation viking de la Normandie[22].

L'œuvre de Guillaume le Conquérant

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Article connexe :Conquête normande de l'Angleterre.
Conquête normande de l'Angleterre.

Descendant deRollon,Guillaume le Conquérant complète les limites de la Normandie historique par la conquête duPassais sur leMaine en 1050. Surtout, il envahit en 1066 l'Angleterre, dont il devient le souverain, sous le nom de GuillaumeIer d'Angleterre. Il fait deCaen, simple bourgade, sa capitale politique et judiciaire. Cependant,Rouen reste la capitale économique et religieuse, l'archevêché de Normandie s'y trouvant[23].

La conquête normande de l'Angleterre a permis le rayonnement de lalangue anglo-normande, dialecte d'oïl, c'est-à-dire de la langue-toit plus couramment dénomméeancien français, qui a donné naissance à quelques-uns des chefs-d'œuvre de lalittérature française du Moyen Âge (voirlittérature anglo-normande). Ceci explique également que la langue anglaise contient de très nombreuxemprunts lexicaux d'originelatine ouscandinave par le truchement de l'anglo-normand et de l'ancien français.

Institutions et droit normand

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Articles connexes :Coutume de Normandie,Échiquier de Normandie,parlement de Normandie etCharte aux Normands.

Institué parRollon, premier duc de Normandie au commencement duXe siècle, l'Échiquier de Normandie est la cour souveraine de Normandie. Rassemblant les notables de la province, c'est un parlement ambulatoire, qui se tient deux fois par an.

Lacoutume de Normandie est le système juridique apparu en Normandie au début duXe siècle qui est resté en vigueur dans lesîles Anglo-Normandes après la promulgation duCode civil français.

Lacharte aux Normands est un acte, octroyé le, conférant certains droits ou privilèges aux Normands[24]. Il est signé par leroi de FranceLouis le Hutin, lequel, en répondant aux barons normands impatients, en confirme tous les termes en juillet 1315[25]. Cette charte, faisant écho à laMagna Carta ou lacharte des libertés desAnglais, est considérée jusqu'en 1789 comme le symbole du particularisme normand. Elle offre à la province des garanties en matière juridique, fiscale et judiciaire. Longtemps respectée, cette charte cesse d'être appliquée à la fin duXVIe siècle et n'est réellement abolie que sousLouis XIV. Elle continue néanmoins de figurer dans les ordonnances et les privilèges du roi jusqu'en 1789.

Au début duXVIe siècle, l'Échiquier est transformé enparlement de Normandie. On l'appelle aussiparlement deRouen, parce qu'un édit royal l'a institué dans cette ville, alors que son prédécesseur pouvait se tenir dans différentes villes de cette province.

La Normandie française au Moyen Âge

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Articles connexes :Rattachement de la Normandie au domaine royal français etGuerre de Cent Ans en Normandie.

Le, le roi d'AngleterreJean sans Terre se fait couronner duc de Normandie à Rouen. Il rendhommage auroi de France et des négociations aboutissent autraité du Goulet, formalisant la paix entre les deux pays. En 1200, Jean sans Terre épouse de forceIsabelle Taillefer, promise àHugues IX de Lusignan,vassal du roi de France. Ce dernier, se sentant lésé, fait appel à la justice de sonsuzerainPhilippe Auguste qui prononce lacommise desfiefs de Jean sans Terre, à cause de son absence. Autrement dit, le seigneur français confisque les terres de son vassal, en application dudroit féodal, et donne ces domaines au neveu duPlantagenêt,Arthur Ier de Bretagne, à part la Normandie qu'il se réserve. À l'été 1202, Philippe Auguste s'empare dupays de Bray. Jean sans Terre fait assassiner Arthur de Bretagne, son neveu ; ses barons normands, influencés par le roi de France, l'abandonnent. À l'été 1203,Château-Gaillard est assiégé et tient bon jusqu'au. Le, la ville deCaen tombe aux mains des Français. Enfin, le, les troupes de Philippe Auguste entrent àRouen, après avoir vaincu la résistance de ses habitants. Le roi a conquis la Normandie, qui est incorporée audomaine royal français : cela signifie que le roi disposera de nouveaux revenus et imposera ses officiers dans l'ancien duché[26]. Les « îles Anglo-Normandes » ne seront en revanche jamais conquises, et restent sous l'administration des souverains anglais, bien que ne faisant pas partie du royaume d'Angleterre. En 1230, Foulques IIIPaynel et d'autres seigneurs normands tentent de se dégager de la tutelle française et demandent l'aide du roi d'AngleterreHenri III. Ils échouent ; la Normandie reste sous le contrôle français[27].

Administrativement, la partie continentale reste unduché à part entière. La Normandie joue un rôle important durant laguerre de Cent Ans (1337-1453). Si elle n'est pas à l'origine du conflit, elle devient rapidement un enjeu entre le roi d'Angleterre et le roi de France. La richesse de la Normandie, son passé commun avec ses ducs-rois, sa proximité géographique avec l'île expliquent cette situation particulière.

Dans un premier temps, les Anglais se contentent de lancer deschevauchées destructrices à travers la région. Puis ils occupent la région pendant plus de trois décennies (1417-1450). En 1420, letraité de Troyes fait du roi d'Angleterre l'héritier du royaume de France. La Normandie apparaît alors comme l'élément central de la France anglaise. Finalement, le roi de FranceCharles VII reconquiert la riche province et pardonne aux Normands qui ont collaboré avec l'ennemi. La Normandie retrouve la paix mais sort très affaiblie du conflit. La reconquête française s'étant arrêtée àCherbourg, lesîles Anglo-Normandes restent propriété de la couronne d'Angleterre. Elles ne seront en revanche jamais intégrées à proprement parler au royaume d'Angleterre, pas plus qu'auRoyaume-Uni par la suite.

Loin de ces conflits, le NormandJean de Béthencourt conquiert lesîles Canaries en 1402.

En 1466, le duché de Normandie est partagé enbailliages, subdivisés envicomtés remontant à l'époque féodale et supprimés en 1744 seulement. Plus tard, un nouveau découpage enélections fiscales apparaît, qui divise la Normandie en deux, puis troisgénéralités : celles deRouen et deCaen en 1542, puis celle d'Alençon en 1636. La partie insulaire demeure partagée en deuxbailliages deJersey etGuernesey. Dépendances autonomes de lacouronne britannique (le souverain britannique détenant parmi ses titres celui de duc de Normandie), elles ont gardé des traditions et deslois normandes.

À l'est du Cotentin, lesîles Saint-Marcouf, devenues un repaire de pirates, furent concédées à la France par la couronne britannique en 1802.

La Renaissance et le Grand Siècle

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Après laguerre de Cent Ans, la Normandie se reconstruit et connaît une période faste dans la première moitié duXVIe siècle : les campagnes se sont couvertes demanoirs et la prospérité a modifié le visage des villes. Les « Grands » ont construit de magnifiques hôtels urbains en adoptant rapidement lestyle de la Renaissance. Après 1550, lesguerres de Religion, puis l'alourdissement des impôts, mettent cependant un frein à cette prospérité.

Les ports normands sont des points de départ des explorateurs et colonisateurs français.Samuel de Champlain quitte le port d'Honfleur en 1604 et, avecPierre Dugua de Mons, participe à la fondation de l'Acadie de l'autre côté de l'océan Atlantique. Quatre ans plus tard, il fonde la ville deQuébec. En 1625, le NormandPierre Belain d'Esnambuc prend possession de laMartinique, de laGuadeloupe, deSaint-Christophe et deMarie-Galante. L'armateurJehan Ango fait partir deDieppe de nombreuses expéditions maritimes. Ami deFrançois Ier, il lança plusieurs grandes expéditions comme celle versTerre-Neuve (1508), conduite par Thomas Aubert etGiovanni da Verrazzano sur le navire « La Pensée » ; puis vers la Nouvelle-Angoulême (1524) avec Giovanni da Verrazzano et enfin vers Sumatra (1529) avec les frèresJean et Raoul Parmentier.

Vers 1650, la Normandie connaît une petite période de prospérité. Mais, à partir de 1689, la guerre reprend contre l'Angleterre et le littoral normand subit plusieurs attaques. En 1694,Le Havre etDieppe sont bombardés.

Les Normands participent activement à l'exploration française duNouveau Monde : en 1678,René-Robert Cavelier de La Salle voyage dans les régions desGrands Lacs et découvre leMississippi ; en 1699,Pierre Le Moyne d'Iberville et son frèreJean-Baptiste Le Moyne de Bienville fondent laLouisiane,Biloxi,Mobile etLa Nouvelle-Orléans. Les territoires localisés entre Québec et ledelta du Mississippi sont ouverts à l'établissement de colonies, leCanada et laLouisiane. Les colons de la Normandie étaient les premiers et parmi les plus actifs enNouvelle-France.

AuXVIIe siècle, la province payait le quart des impôts duroyaume de France[28].

La mutation des campagnes et l'industrialisation

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Carte de la région Normandie avec ses cinq départements, montrant les provinces qui existaient sur son territoire auXVIIIe siècle.
  • Normandie
  • Perche
  • Communes historiquement normandes et situées dans d'autres régions.

À partir duXVIIIe siècle, l'industrialisation et la modernisation de l'agriculture transforment l'économie de la province. Mais la proximité de l'Angleterre, avec laquelle la France est souvent en guerre entre 1689 et 1815, fait de la Normandie une terre d'affrontements. La province de Normandie française forme ungouvernement militaire, exception faite d'un gouvernement particulier auHavre.

À la suite de laRévolution française, en 1790, la province française est partagée en cinqdépartements : leCalvados, laManche, l'Orne, l'Eure et la Seine-Inférieure (devenue en 1955Seine-Maritime).

Les Normands réagissent peu aux nombreux bouleversements politiques qui caractérisent leXIXe siècle (Premier Empire,Restauration,Monarchie de Juillet,Deuxième République,Second Empire,Troisième République) ; seule lachouannerie normande agite de 1793 à 1800 lebocage normand. Globalement, les campagnes normandes se dépeuplent car les fermiers normands se mettent à produire du lait et ses dérivés, activité moins demandeuse en main-d'œuvre que laculture céréalière, tandis que croissent les villes en pleinerévolution industrielle. Cette activité est principalement le fait des villes de la vallée de laSeine :Le Havre surtout,Rouen et sa banlieue,Elbeuf.

Leshouillères de Littry alimentent lesfours à chaux et développent le réseau routier, permettant ainsi la croissance de l'activité agricole duBessin et des environs auXIXe siècle[29].

La Normandie tient une place importante dans le mouvement artistique. Le peintreRichard Parkes Bonington, d'origine anglaise, y voyage en 1821 pour peindre les paysages côtiers, motif de prédilection de la peinture naturaliste, ignoré des peintres français à cette époque.Théodore Rousseau choisit d'y aller peindre, en compagnie dePaul Huet[réf. nécessaire], jusqu'à l'embouchure de la Seine. Huet y séjournera à nouveau en 1828 avec Bonington et Rousseau y revient en 1832, rejoint parLa Berge. Au Salon suivant, Rousseau peut présenterVue pris des côtes, àGranville, ainsi qu'une étude[30]. Après 1848,Paul Huet y pratiquera lapeinture en plein air. La toile peinte lors d'un séjour au Havre parClaude Monet en 1872,Impression, soleil levant, donne son nom au mouvementimpressionniste[31].

La Normandie est également le berceau de grands écrivains duXIXe siècle (Guy de Maupassant,Gustave Flaubert,Alphonse Allais,Maurice Leblanc,Henri de Régnier,Jean de La Varende).

Lors de laguerre franco-allemande de 1870, lesPrussiens entrent en Normandie au cours des mois d'octobre et de. De nombreux combats ont lieu. L'occupation se passe très mal et prend fin en. Le sentiment d'unerevanche à prendre s'amplifie[32].

La Normandie dans les deux guerres mondiales

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Articles connexes :Occupation des îles Anglo-Normandes etBataille de Normandie.

Les combats de laPremière Guerre mondiale épargnent territorialement la Normandie, bien queSainte-Adresse accueille le le gouvernement de laBelgique, etRouen devient une baseanglaise. La mise à feu le du haut-fourneau deColombelles permet de réduire les conséquences de l'occupation des régions industrielles. Les régiments normands prennent leur part, et au-delà, à l'effort de la nation.

Les lendemains sont difficiles. Aux morts de la guerre s'ajoute la chute du taux de natalité déjà commencée auXIXe siècle. La production rurale, faute de main-d'œuvre suffisante, baisse considérablement, ainsi que la production industrielle, qui manque d'ouvriers qualifiés.

En 1936, leFront populaire permet à des millions de salariés de partir en congés pour la première fois, démultipliant l'activité dutourisme : la Normandie et ses plages vont désormais recevoir des Français qui n'avaient jamais vu la mer.

Débarquement des troupes alliées en juin 1944 en Normandie.

La Normandie est par contre occupée pendant laSeconde Guerre mondiale. Lesîles Anglo-Normandes sont les seulsterritoires dépendant de la couronne britannique occupés par l'Allemagne durant le conflit.Guernesey est le théâtre en 1940 de l'opérationAmbassador, un des premiersraids réalisés par les commandos britanniques contrel'occupant allemand.

En août 1942 a lieu à Dieppe un raid anglo-canadien (opération Jubilee) qui est une répétition du débarquement de juin 1944.

La Normandie est un des points de départ de la reconquête de l'Europe par lesAlliés. Le est lancée l'opération Neptune, la phase d'assaut de l'opérationOverlord, la plus grande opération amphibie de toute l'histoire militaire mondiale, menée simultanément sur plusieursplages duCalvados et de laManche.

De nombreuses agglomérations sont détruites lors desbombardements alliés. Le souvenir de la bataille est partout présent en Normandie, notamment avec lesnombreux et vastes cimetières militaires, lesblockhaus qui défient le temps qui passe, les musées dont le grandmémorial de Caen, des rues qui portent le nom des acteurs alliés ou des régiments ayant participé à la libération de la région, ou encore les caissons de béton qui ont composé les digues duport artificiel au large d'Arromanches.

La Normandie depuis la Libération

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Le front de mer reconstruit du Havre.
Articles connexes :Reconstruction de Caen etCentre-ville reconstruit du Havre.

Lors de la difficile période d'après-guerre, de nombreuses villes dévastées doiventêtre reconstruites, notammentCaen etLe Havre.

En 1956, la France se dote d'un nouvel échelon administratif : lesrégions. LeCalvados, laManche et l'Orne sont regroupés dans la région deBasse-Normandie tandis que l'Eure et laSeine-Maritime le sont dans celle deHaute-Normandie. Cette séparation ne fait pas l'unanimité et laréunification de la Normandie, par le regroupement des cinq départements normands, devient un sujet récurrent de la politique locale.

Comme d'autres régions françaises, les deux régions normandes développent leurs économies à la faveur des plans dedécentralisation industrielle, avec notamment l'implantation d'usines liées à l'industrie automobile.

La réunification des deux régions en une uniqueNormandie est actée le pour une entrée en vigueur le.

Géographie

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Article détaillé :Géographie de la Normandie.
Limites de la Normandie après la conquête duPassais sur leMaine parGuillaume le Conquérant en 1050[33].

Situation

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La Normandie se trouve à l'ouest du continent européen et au nord-ouest de la France.

Ses deux façades maritimes (au nord et à l'ouest), de 603 km de longueur, font face à laManche. À l'ouest de lapéninsule du Cotentin se trouvent lesîles Anglo-Normandes. Les territoires limitrophes sont, en commençant par le sud-ouest et en allant vers l'est : laBretagne (Ille-et-Vilaine), lesPays de la Loire (Mayenne,Sarthe), leCentre-Val de Loire (Eure-et-Loir), l'Île-de-France (Yvelines,Val-d'Oise) et lesHauts de France (Oise,Somme).

Sa superficie est de 29 906 km2[Note 3] (30 100 km2[Note 4] avec les îles Anglo-Normandes), elle s'étend entre 50° 07′ et 48° 17′ delatitude nord, et entre -1° 94′ (-2° 67′ avec les îles Anglo-Normandes) et 1° 79′ delongitude ouest.

La partie continentale est située dans lefuseau horaire de l'Heure normale d'Europe centrale,UTC+01:00 et les îles sont dans letemps moyen de Greenwich,UTC±00:00. Plus anecdotiquement, lapointe de Barfleur se situe exactement auxantipodes desîles des Antipodes.

Îles Anglo-Normandes

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Article détaillé :Îles Anglo-Normandes.
Îles Anglo-Normandes.

Archipel dela Manche à l'ouest de lapéninsule du Cotentin, les îles Anglo-Normandes font partie dumassif armoricain. Jersey, Guernesey,Aurigny,Sercq etHerm sont les principales îles, auxquelles il faut ajouter un nombre important d'îlots et d'écueils qui se découvrent àmarée basse. Ces îles, souvent bordées de côtes abruptes, ont des paysages variés.

Îles normandes

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Le plus célèbre des îlots français, lemont Saint-Michel, baigne dans labaie du Mont-Saint-Michel, entre laBretagne et lapéninsule du Cotentin en compagnie deTombelaine. Plus au large, l'archipel deChausey comporte, à marée haute,52 îles d'une superficie totale de 6,5 km2, dont une seule, la Grande-Île, comporte des habitations occupées par une petite population permanente de30 personnes.

Au large deCherbourg, l'île Pelée soutient la digue est de larade de Cherbourg. Au nord-est duCotentin,Tatihou, en face deSaint-Vaast-la-Hougue est uneîle accessible à pied à certaines marées basses. À l'est de la péninsule du Cotentin, l'archipel Saint-Marcouf inclut l'île du Large et l'île de Terre.

Littoral

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Les côtes maritimes normandes présentent des aspects très divers. Le long de lacôte d'Albâtre, les hautes falaises dupays de Caux, au pied desquelles s'étendent des plages degalets, sont de véritables murs verticaux decraie et desilex, parfois échancrées par desvalleuses abritant quelques ports, notammentDieppe etFécamp. Lacôte Fleurie et lacôte de Nacre offrent de nombreusesstations balnéaires et de vastes plages de sable fin (Deauville,Trouville,Courseulles-sur-Mer). LaManche présente à la fois des promontoires cristallins élevés dans le nord du Cotentin (La Hague) et des parties de littoral bas et sablonneux (versSaint-Vaast et lemont Saint-Michel).

La Manche connaît, par son attractivité, des stations balnéaires. On désigne la station balnéaire "typique" par le fait que sa fréquentation double durant la période d'été, et que - le plus généralement - elle comporte divers lieux (naturels ou créés par l'homme) que l'on aime fréquenter lorsqu'on est en vacances. C'est notamment le cas de Granville, avec son casino et la mer.Granville, aussi surnommée "La Monaco du Nord" est l'une des plus importantes stations balnéaires de lacommunauté de communes de Granville, Terre et Mer - voire de la Manche - : sa fameuse promenade du Plat-Gousset qui l'a largement fait connaître vient du fait que les touristes - ayant utilisé tout leur argent au casino - n'avait d'autre choix que de se promener sur le bord de la mer avec leur gousset (nom d'une petite bourse ou poche servant de porte-monnaie) vide. On peut également voir, sur la promenade du Plat-Gousset, le théâtre de l'Archipel, un lieu de culture et d'animation rythmant la vie des habitants comme celle des touristes.

La Normandie connaît une importanteérosion de son littoral qui est en grande partie liée à l'anthropisation. Environ 60 % des plages de la région ont tendance à reculer[34]. L'érosion la plus active concerne le littoral compris entre la baie du Mont-Saint-Michel et lecap de la Hague, à l'ouest du département de laManche : le recul peut aller jusqu'à cinq mètres par an en moyenne[34]. Sur les falaises de craie de Seine-Maritime, le recul est de 20 cm/an en moyenne[34].

Régions naturelles

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Le contraste entre leMassif armoricain et leBassin parisien est marqué[35]. Le paysage normand est surtout caractérisé par desbocages (bocage normand,pays d'Auge,pays de Bray) et des plaines (de Caen,de Falaise,d'Argentan,d'Alençon,de Saint-André etdu Neubourg).

Nord de la Seine

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Rideaux de culture dans lepays de Caux.

Lepays de Caux est la partie la plus septentrionale de la Normandie. Son sous-sol est constitué d'une grande épaisseur decraie, couverte d'une couche d'argile àsilex et d'unlimon fertile[36], le tout surmonté par un vaste plateau à la surface légèrement ondulée.

À cheval sur lesdépartements deSeine-Maritime et d'Oise, lepays de Bray, créé à partir de l'érosion d'unanticlinal, est une région debocage, qui se caractérise par unsolargileux, favorable aux herbages pour l'élevage bovin laitier. LeVexin normand, délimité par les vallées de l'Epte, de l'Andelle et de laSeine, se présente comme un plateau calcaire dont lesméandres de la Seine ont creusé par endroits desfalaises de craie abruptes.

Sud de la Seine

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Le Marais-Vernier.

Le long de laSeine, leMarais-Vernier, dans leRoumois, offre des paysages pour partie agraire àchamps ouverts (openfields), où les cultures céréalières se mêlent à l'élevage bovin. Lacampagne du Neubourg,plateau decraie et d'argile à silex, recouvert d'une épaisse couche delœss, possède de vastes étendues découvertes et plates, largement dominées par les cultures céréalières. La monotonie du paysage est rompue, de manière ponctuelle, par quelques rares boisements. Lacampagne de Saint-André (ou d'Évreux) est un plateau presque entièrement voué à de grande culture céréalière, qui évoque beaucoup laBeauce voisine. Leplateau de Madrie, situé entre la Seine et l'Eure, a un sol sableux qui permet la céréaliculture. LeLieuvin et lepays d'Ouche sont des régions aux paysages debocage ; elles annoncent lepays d'Auge situé à cheval sur les départements duCalvados, de l'Orne et de l'Eure. Le pays d'Auge est vallonné, bocagé, parsemé de nombreux bois ou forêts.

Centre

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Campagne de Falaise.

La partiejurassique du Bassin parisien a un sol argileux qui favorise la pâture et l'élevage. Au nord-ouest du Calvados, leBessin désignait à l'origine le territoire compris entre l'Orne et laVire[37]. Depuis leXIXe siècle et la disparition des haiesbocagères, le Bessin oriental est devenu laplaine de Caen, terre vouée principalement à l'agriculture (en particulier les culturescéréalières). La plaine de Caen est peu à peu gagnée par l'urbanisation et lapériurbanisation. Plus au sud, mais encore dans leCalvados, s'étend lacampagne de Falaise, puis dans l'Orne, l'Hiémois, laplaine d'Argentan, lacampagne d'Alençon et enfin, au sud-est de l'Orne, lePerche, des collines duquel de nombreux cours d'eau se dispersent pour aller rejoindre laManche (Touques,Dives,Orne) ou laSeine (Eure,Avre,Iton,Risle).

Massif armoricain

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Clécy enSuisse normande.

À l'ouest de la Normandie, le Massif armoricain, au sol souvent acide, offre de nombreuxbocages. La région n'a pas vu pénétrer les systèmes d'assolement que l'on a rencontrés dans lesopenfields de l'Est. Ces réseaux imbriqués deprairies,haies, talus et fossés jouent un rôle decorridors biologiques et empêchent l'érosion des sols.

Lapéninsule duCotentin est divisée en quatre « pays » historiques : au nord-ouest, laHague ; au nord-est, leVal de Saire ; au centre, lePlain (qui fait néanmoins partie du Bassin parisien), région de bocage ; au sud, la passe du Cotentin ouBauptois, zone demarais et delandes. Au sud-ouest du département de laManche, l'Avranchin est tourné vers labaie du Mont Saint-Michel ; au sud-est, leMortainais a un paysage de bocage sur un flanc granitique et gréseux. Lebocage virois correspond au bassin deVire et à la partie dusynclinal bocain[38],[39] parcourue par laVire et laSouleuvre. La Suisse normande, à cheval sur leCalvados et l'Orne, a un relief accidenté et verdoyant, avec des gorges sculptées par l'Orne et ses affluents, par érosion dans le Massif armoricain. Les berges du fleuve offrent un relief escarpé et un espace forestier important. Sur les collines, les champs, de taille modeste et pentus, sont très souvent bordés d'épaisses haies ou de murets engranite avec une végétation dense. Lepays d'Houlme est la partie occidentale de l'actuel département de l'Orne. LeDomfrontais ouPassais est une région bocagère située dans le sud-ouest du département de l'Orne, à l'est de laquelle se trouve laforêt d'Andaine.

Relief

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Carte topographique de la Normandie.

Lesignal d'Écouves, d'une altitude de 413 m, est le point culminant de la Normandie. Façonné dans legrès armoricain (gros bancs dequartzite très durs), il est entièrement recouvert par la forêt. Le panorama se restreint aux collines proches.

EnSuisse normande, le point le plus élevé du département duCalvados est lemont Pinçon qui culmine à 362 m d'altitude, tandis que laroche d'Oëtre, dans l'Orne, avec118 mètres de hauteur, est un des plus prestigieux belvédères naturels de l'ouest de la France.

Le site de laRoche d'Oëtre.

Au sud-ouest de l'Orne,Saint-Céneri-le-Gérei, avec une altitude maximum de 193 m, est hissé sur un piton rocheux granitique et irrégulier desAlpes mancelles.

ÀMortain (327 m d'altitude), des gorges profondes ont été creusées par les cours d'eau. On y trouve notamment les plus grandes cascades duMassif armoricain. Le belvédère de la Petite Chapelle Saint-Michel offre un très beau panorama donnant sur le mont Saint-Michel situé à 42 km de Mortain.

Climat

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Article détaillé :Climat de la Normandie.

Le climat de la Normandie est un climat de typeocéanique et tempéré, similaire au climat des côtes des Hauts-de-France, de la Belgique, des Pays-Bas ou encore de la Grande-Bretagne. Il est marqué par une amplitude thermique relativement faible et une pluviométrie importante. Il existe naturellement des contrastes locaux, liés à l'altitude ou encore à la proximité de l'espace maritime. La Normandie peut également connaître ponctuellement des événements exceptionnels comme des périodes de grand froid ou des épisodes de sécheresse, événements qui relèvent de la variabilité climatique et non d'une situation générale[40]. Les précipitations sont relativement abondantes, avec 123 jours de pluie par an en moyenne[41]. L'ensoleillement annuel moyen est d'environ 1 586 heures[41].

Une analyse des températures pour la période 1971-2000 réalisée par laDATAR en 2013 fait apparaître que la Normandie se caractérise par une certaine homogénéité en termes de températures moyennes annuelles, comprises entre 9,5 et 11,5 °C. Cette faible amplitude thermique saisonnière s'explique par un relief assez peu marqué et par la proximité de l'océan. Le contraste de température entre le littoral et l'intérieur des terres est dû, pour l'essentiel, à un relief un peu plus marqué au sud du Calvados et dans l'Orne (collines de Normandie et Suisse Normande), ainsi qu'en Seine-Maritime (pays de Caux et de Bray). L'analyse des moyennes de températures hivernales sur la même période souligne un contraste thermique net entre le littoral, marqué par des températures douces (jusqu'à 7 °C en moyenne), et l'intérieur des terres plus froid (jusqu'à 3,5 °C en moyenne). En revanche, l'analyse des moyennes de températures estivales ne révèle pas de contraste territorial majeur[40].

En ce qui concerne les cumuls de précipitations en Normandie, des contrastes territoriaux se dégagent. Ainsi, le département de la Manche reçoit les plus forts cumuls (jusqu'à 1 600 mm/an) dans la mesure où la presqu'île du Cotentin et les collines normandes forment un obstacle face aux dépressions atlantiques. Il en va de même pour les reliefs du pays d'Auge et des pays de Caux et de Bray mais dans de moindres proportions (jusqu'à 1 100 mm/an). En revanche, la plaine de Caen-Argentan et la partie sud-est de l'Eure sont moins arrosées (entre 600 et 800 mm/an)[40].

Données climatiques de quelques villes normandes
Température
(Moyenne annuelle)
(en °C)
Précipitations
par an
(en mm)
Ensoleillement
par an
(en heures)
Min.Max.
Alençon[42]6,416,1738,41615
Caen[43]7,115,7723,21624
Rouen[44]6,216,9820,61518
Évreux[45]7,217,8818,61628

Hydrographie

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Article détaillé :Liste des cours d'eau normands.

Les cours d'eau de la Normandie sont laSeine et ses tributaires :Epte,Andelle,Eure,Sainte-Gertrude,Risle, ainsi que de nombreux petitsfleuves côtiers :Bresle,Touques,Dives,Orne,Vire,Sée,Sélune,Couesnon, Gerfleur. LaVeules, plus petitfleuve de France, se jette àVeules-les-Roses, entreDieppe etSaint-Valery-en-Caux, enSeine-Maritime. Les bordures sud de la province, drainées par laMayenne, laSarthe et leurs affluents, appartiennent au bassin de laLoire.

LeConseil régional de Normandie met en œuvre« une stratégie régionale "Normandie Terre-Mer" pour relever les deux défis majeurs liés à la qualité des eaux, des milieux aquatiques terrestres et marins, et l’adaptation du littoral au changement climatique »[46].

Géologie

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Carte géologique du massif armoricain.
Nez de Jobourg dansla Hague.
Articles détaillés :Massif armoricain etBassin parisien.

La Normandie appartient à laplaque eurasiatique. D'un point de vuegéologique, la géographie de la Normandie peut se scinder selon une ligne transversale allant duPlain àAlençon, l'Ouest faisant partie intégrante duMassif armoricain, et l'Est duBassin parisien, deux grandes régions naturelles de formations très différentes[Note 5]. Les rivières découpent des vallées profondes.

L'orogenèse icartienne a intéressé laHague, où affleurent les plus vieilles roches de France (à l'instar duTrégor mais surtout dubailliage de Guernesey qui comprendSercq etAurigny). Il y a 600 millions d'années, seule la partiecadomienne duMassif armoricain est émergée. Il y a 200 millions d'années, durant leJurassique inférieur, alors que le Massif armoricain est émergé, ce qui deviendra leBassin parisien est une mer. AuMiocène (il y a 5 à 20 millions d'années), le réseau hydrographique actuel, dont laSeine, est mis en place. Le bassin est alors une vaste plaine dominant à peine le niveau de la mer.

À l'ouest (Manche, sud-ouest duCalvados, ouest de l'Orne), le Massif armoricain consiste en lambeaux de l'ancienne chaîne cadomienne, constituée deroches plutoniquesgranitiques, accompagnées pour la plupart deroches détritiques terrigènes auxquelles se sont ajoutés dessédimentspaléozoïques et qui ont été légèrement plissés durant l'orogenèsehercynienne. Les lignes de crêtes armoricaines sont approximativement orientées est-ouest et sont constituées de « grès armoricain » (quartzite) très dur. La partie armoricaine alterne forêts et prairies.

Au centre (à l'est et au nord du Calvados et à l'est de l'Orne), les couches calcairesjurassiques du Bassin parisien sont très propices aux cultures céréalières.

À l'est (Haute-Normandie), le Bassin parisien est une vastedépression où se sont accumulées des rochessédimentaires d'originemarine,lacustres, lagunaires et fluviatiles[47]. Les paysages deplaines et deplateaux de faible hauteur (pays de Caux) attestent la présence ducalcaire ou de lacraie. Les couches desilex aident la résistance à l'érosion. Les surfaces y sont presque horizontales ou très peu ondulées. Le sol, argileux, favorise la pâture et l'élevage ; cependant, le sud-est de la Haute-Normandie constitue le prolongement du plateau céréalier de laBeauce.

La diversité géologique a pour conséquence une certaine diversité des paysages, malgré tout limitée par la communauté de climat, tempéré et humide. De ce fait, certains paysages (prairies,bocages) se retrouvent à l'identique dans nombre de parties de la Normandie qui comprend un certain nombre de « pays » bien caractérisés.

Environnement

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Article détaillé :Environnement en Normandie.

Les parcs naturels régionaux

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Cette section devrait êtredéplacée dans l'articleNormandie (région administrative).Pour plus d’informations, se reporter enpage de discussion.(juin 2019)

La Normandie compte quatreparcs naturels régionaux : leparc naturel régional des Boucles de la Seine normande, leparc naturel régional Normandie-Maine, leparc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin et leparc naturel régional du Perche, qui occupent près de 23% du territoire régional[48]. Ils présentent des richesses très variées, qu'il s'agisse du patrimoine culturel ou du patrimoine naturel.

Réserves naturelles
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La Normandie comporte neuf réserves nationales : le coteau de Mesnil-Soleil dans la campagne deFalaise (Calvados), le domaine de Beauguillot sur la commune deSainte-Marie-du-Mont (Manche), l'estuaire de laSeine, l'un des trois plus grands estuaires de la France avec la Loire et la Gironde, dans les départements de l'Eure et de la Seine-Maritime, lafalaise du Cap-Romain, sur les côtes du Calvados, la forêt domaniale de Cerisy, à cheval sur les départements du Calvados et de la Manche, lemarais Vernier, situé dans un ancien méandre de la Seine dans le département de l'Eure, lamare de Vauville dans la Manche, le marais de la Sangsurière et de l'Adriennerie, àDoville au cœur des marais du Cotentin et du Bessin et la tourbière de Mathon, au cœur des landes deLessay dans lapresqu'île du Cotentin[49].

La région compte en outre six réserves régionales : les anciennes carrières d'Orival dans le Calvados, la clairière forestière deBresolettes au cœur de laforêt du Perche, la côte de la Fontaine en Seine-Maritime, la carrière des Vaux sur la commune deSaint-Hilaire-la-Gérard dans le département de l'Orne, le marais de la Taute dans les marais du Cotentin et du Bessin et les pierriers de Normandie sur la commune deBagnoles de l'Orne Normandie[49].

Flore

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Article connexe :Liste des forêts normandes.

La forêt couvre 14 % du territoire. Il s'agit là d'un faible couvert forestier, comparé à la moyenne nationale (28 %), mais compensé par les « forêts linéaires » que forment leshaies bocagères.

Leslandes recouvrent les sols pauvres, acides mais humides du département de la Manche.

Le catalogue de la flore vasculaire de Normandie, fusion des listes de Haute et Basse-Normandie, édité en 2017, regroupe 3 194 taxons[50].

Faune

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Faune domestique et d'élevage
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Vache normande.
Basset artésien normand.

Du fait d'unetradition agricole ancestrale, la Normandie est la région d'origine de nombreuses races animales d'élevage ou de compagnie. Bien que surtout connue pour son cheptel bovin grâce à la célèbrevache normande, la faune de Normandie est constituée d'une multitude de races.

Faune sauvage
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Les principales espèces de mammifères sauvages de Normandie sont: lagenette commune, laloutre d'Europe, lafouine, lamartre des pins, leblaireau européen, l'hermine, labelette d'Europe, leputois d'Europe, levison d'Amérique, lechien viverrin, leraton laveur, lerenard roux[51].

Les onze espèces de reptiles présentes en Normandie sont: lacouleuvre hélvétique, lelézard à deux raies, lacouleuvre verte et jaune, lacouleuvre d'Esculape, lavipère aspic, lelézard des murailles, lelézard vivipare, lelézard des souches, lacoronelle lisse, lavipère péliade, l'orvet fragile[52].

Les huit espèces de rapaces diurnes observées en Normandie sont: l'autour des palombes, labondrée apivore, lebusard Saint-Martin, labuse variable, l'épervier d'Europe, lefaucon crécerelle, lefaucon hobereau, lemilan noir[53].


Leszones humides (marais,prés-salés,tourbières,baies) sont des refuges pour de nombreuxamphibiens et une multitude d'oiseaux nicheurs oumigrateurs (râle des genêts,spatule blanche,avocette,héron butor, etc.).

Transports

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Cette section devrait êtredéplacée dans l'articleNormandie (région administrative).Pour plus d’informations, se reporter enpage de discussion.(septembre 2024)

Normandie : géographie et transport.

Le réseau routier

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Carte
Mortalité du transport routier par 100 000 habitants.
  • < 6
  • < 8
  • < 10
  • *
Sources:
  • Pour la France: calculé par l'ONISR, sur la mortalité de la période 2012-2016 et la population INSEE 2016, Site ONISR[54]
  • Pour l'Andorre, source: estimation OMS sur l'année 2013[55]
  • Pour les régions de Suisse et de l'UE, hors France, source: EUROSTAT (Victimes dans les accidents de la route par région NUTS 2 [tran_r_acci]) pour les années 2012-2016[56].
v ·m
Article détaillé :Liste des infrastructures routières en Normandie.

La Normandie dispose d'un réseau routier dense qui maille tout son territoire. Ce maillage a été renforcé par la construction des ponts deBrotonne, deTancarville, deNormandie, et dupont Gustave Flaubert àRouen.

Des autoroutes relientRouen,Le Havre etCaen entre elles et également àParis,Lille,Rennes ouAngers ainsi qu'au reste du réseau autoroutier européen[57],[58].

En aval de Rouen, plusieursbacs permettent la traversée de la Seine.

Outre les applications nationales comme BlaBlacar & Blablacar Daily, la région Normandie a notamment développé l'application KAROS, une application de covoiture - et plus particulièrement de courtvoiturage (Pour les petits trajets).

Le réseau ferroviaire

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Article connexe :Intercités Normandie.
Voitures Intercités Normandie en gare de Paris Saint-Lazare.

Les trains de larégion Normandie sont exploités sous la marqueTER Normandie[59].

Depuis 2002 larégion Normandie est responsable de l'organisation des transports ferroviaires TER qui sont d'intérêt régional. Cela concerne 24 lignes sur lesquelles circulent 350 trains par jour, sur une distance de 1 267 kilomètres qui desservent 116 gares et haltes[60].

La Normandie est desservie par quatre lignes nationales. Trois relient la Normandie àParis, versRouen et Le Havre,Caen et Cherbourg, etArgentan et Granville, et une relieCaen à Tours, viaAlençon etLe Mans.

Plusieurs lignes régionales existent par ailleurs, entreLison et Pontorson (liaison Caen - Rennes),Serquigny etOissel (liaison Caen - Rouen),Rouen et Dieppe, Rouen etAbancourt (liaison Rouen - Amiens), entre Abancourt etLe Tréport (liaison Paris - Dieppe), entreBréauté et Fécamp, entre Le Havre etRolleville et entreLisieux et Trouville - Deauville.

En plus de ces lignes ouvertes au trafic des voyageurs, certaines sont réservées aufret (par exemple la desserte d'Honfleur) ou bien fermées. Parmi ces dernières, on peut citer le cas de la ligneCaen - Flers, qui traverse laSuisse normande.

La gouvernance des trains Intercités normands va être transférée à larégion de Normandie[61].

On peut aussi mentionner l'existence de quelquestrains touristiques.

Les trains qui circulent sur le réseau normand sont :

À partir de janvier 2020, 40 ramesOmnéo Premium (Bombardier) remplaceront progressivement le matériel roulant actuellement en service sur les lignes Paris-Caen-Cherbourg / Trouville-Deauville et Paris-Rouen-Le Havre. Tout comme les BB26000, ces rames à deux niveaux permettront d'atteindre une vitesse commerciale de 200 km/h sur les portions de voies le permettant. Bien qu'utilisant la plateforme desRegio2n, ces rames de 10 caisses disposeront d'un haut niveau de confort.

La coopérativeRailcoop caresse de nombreux projets qui pourraient concerner la région : il s'agirait des relationsBrest-Caen-Massy,Nantes-Caen-Lille et Caen-Toulouse[63],[64].

Le réseau maritime

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Phare de la Hague,Cotentin.

Avec 600 km de côtes le long de la Manche, la Normandie dispose de l'axe maritime le plus fréquenté du monde[65]. Elle constitue le troisième complexe portuaire européen et le premier complexe portuaire français avec cinq ports, dont les deux grands ports internationaux duHavre et deRouen et les ports deCherbourg,Caen etDieppe. La moitié des transports internationaux maritimes de France et 60 % du trafic de conteneurs français passent par ses ports.

La liaison avec la Grande-Bretagne et l'Irlande est assurée par les ports de Cherbourg (593 000 passagers), du Havre (822 000 passagers), Caen-Ouistreham (970 000 passagers) et Dieppe (278 000 passagers)[66].

La desserte des îles Anglo-Normandes est assurée depuis les ports deGranville,Carteret etDiélette, versJersey (Gouray etSaint-Hélier),Guernesey (Saint-Pierre-Port),Aurigny etSercq.

Le réseau fluvial

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La Normandie représente 10 % du trafic fluvial français : 13 millions de tonnes de marchandises transitent sur laSeine entreLe Havre et la région parisienne.

Le réseau aérien

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Il y a cinq aéroports internationaux en Normandie continentale :

L'aéroport de Deauville tentait depuis lesannées 2010 à s'imposer comme l'aéroport de référence de la région[71], mais le Conseil régional préfère désormais chercher à constituer une autorité aéroportuaire commune aux aéroports de la région pour faire jouer leur complémentarité[72].

Les îles Anglo-Normandes, quant à elles, disposent de trois aéroports, qui les relient à la Grande-Bretagne et au continent. Ils se caractérisent par un trafic d'une toute autre importance :

Administrations et politiques

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Articles détaillés :Politique en Basse-Normandie etConseil régional de Normandie.

Administration

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Normandie française

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La Normandie est répartie, de 1956 à 2015, entre deuxrégions administratives, laHaute-Normandie et laBasse-Normandie, dont les préfectures régionales étaient respectivementRouen etCaen. Depuis janvier 2016 la Normandie forme une seulerégion administrative dont la préfecture estRouen et dont la capitale politique, siège duConseil régional de Normandie, estCaen.Le Havre est la commune la plus peuplée etCherbourg est lapréfecture maritime de laManche et de lamer du Nord.

Les régions françaises sont gérées par unconseil régional élu pour six ans au suffrage universel direct, qui ne possède pas de compétence législative, mais dispose d'un pouvoir réglementaire[74], notamment dans le domaine de l'action économique. Les conseillers régionaux élisent leprésident du conseil régional. Ce dernier préside l'assemblée et dispose dupouvoir exécutif. Il est chargé de faire voter et exécuter les décisions budgétaires, il est autorisé à recruter du personnel pour constituer ses services. Chaque région possède également unpréfet de région, nommé par le gouvernement, dont le rôle est de représenter l'État et de s'assurer du bon fonctionnement desservices déconcentrés, comme la coordination des services de police.

Îles Anglo-Normandes

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Les îles Anglo-Normandes sont divisées en deuxbailliagesdépendant de la Couronnebritannique,Jersey etGuernesey, dont les capitales sontSaint-Hélier etSaint-Pierre-Port. Ils jouissent d'une autonomie interne, sauf pour la défense et la diplomatie. Ils ne font pas formellement partie duRoyaume-Uni[75]. Une loi duRoyaume-Uni ne s'applique à un bailliage que sur la demande d'un gouvernement insulaire. Dans le cadre du bailliage de Guernesey,Sercq etAurigny sont elles-mêmes autonomes, chacune ayant son propre parlement et son administration locale.

Le souverain britannique nomme deuxlieutenant-gouverneurs, un pour chaque bailliage. Ils sont les représentants de laCouronne britannique. Les lieutenants-gouverneurs sont de fait chefs d'État ; ils approuvent et promulguent (au nom de la Couronne) les lois votées par leur parlement en accord avec leur constitution. Leurs fonctions sont principalement diplomatiques et cérémonielles. Lesbaillis, nommés également par laCouronne, sont les premiers dirigeants civils. Ils tiennent leur poste jusqu'à leur retraite. Ils président en tant que juge la Cour royale ; ils gouvernent les États et représentent la Couronne aux occasions civiques. Les baillis doivent être des hommes de loi qualifiés.

Le bailliage de Jersey inclut lesMinquiers, lesÉcréhou, lesDirouilles et lesPierres de Lecq (ouPaternosters en anglais)[5] et le bailliage de Guernesey les îles d'Aurigny,Brecqhou, Sercq,Herm,Ortac,Jéthou,Lihou,Burhou et lesCasquets.

Chiffres clés des administrations de Normandie
Superficie (km2)PopulationPréfecture
ou capitale
Sous-préfectureDensité (hab/km2)
Normandie30 1003 450 388Rouen (Préfecture)

Caen (Conseil Régional)

114
76Seine-Maritime6 2781 248 580RouenDieppe etLe Havre199
27Eure6 040577 087ÉvreuxBernay etLes Andelys96
14Calvados5 548678 303CaenBayeux,Lisieux etVire122
50Manche5 938496 937Saint-LôAvranches,Cherbourg etCoutances84
61Orne6 103292 282AlençonArgentan etMortagne-au-Perche48
GBGGuernesey7865 573Saint-Pierre-Port836
GBJJersey11691 626Saint-Hélier790

Politique

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Élections régionales

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Lors desélections régionales de 2010, lesconseils régionaux des deux régions normandes sont dominés par les listes de gauche, menées par leParti socialiste. La Basse-Normandie, dirigée depuis 1986 par l'UMPRené Garrec, estremportée parLaurent Beauvais. En Haute-Normandie,Alain Le Vern, qui a pris la région auRPRAntoine Rufenacht en 1998, est réélu. Il démissionne pourtant en 2013 et se trouve remplacé parNicolas Mayer-Rossignol. En janvier 2016, c'estHervé Morin qui a été élu président de laNormandie (région administrative) réunifiée.

Régionalisme

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Articles connexes :Réunification de la Normandie,Parti fédéraliste (France) etMouvement normand.

L'activité du régionalisme normand vise essentiellement à mettre fin à la partition de la Normandie datant de la création desrégions administratives françaises en 1956 et d'obtenir la réunification des actuelles régions de Haute et de Basse-Normandie. Laréunification de la Normandie est un thème récurrent, notamment aux moments des élections régionales. Il est notamment défendu par leMouvement normand. Cette réunification est actée en 2014 dans le cadre du redécoupage des régions décidé en 2014 sous laprésidence deFrançois Hollande dans le cadre de l'Acte III de la décentralisation.

Il existe aussi plusieurs mouvements régionalistes se réclamant de l'autonomisme (le Parti Fédéraliste de Normandie, l'Action Normande, le Normanring, Mouve Tei, etc.), dont les objectifs sont, outre la réunification normande, l'autonomie de la Normandie, la défense de sa langue, de ses sports, jeux, danses et musiques traditionnels. Ces derniers domaines sont également défendus par plusieurs associations culturelles (TecNor, Terroir Histoire et Tradition de Normandie, Les Haches du Cotentin, Magène, Association Régionaliste Alfred Rossel, Le p'tit capé d'Brix, Société Jèrriaise, Société Guernesiaise, etc.).

Emblèmes et symboles

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Héraldique

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Article détaillé :armoiries de Normandie.
Les armoiries de la Normandie

Les armoiries de la Normandie se blasonnent ainsi :

  • de gueules à deux léopards d'or.

Ce blason reprend l'animal présent auXIIe siècle sur les premières armoiries des ducs de Normandie.Henri II Plantagenêt portait déjà un écu à deuxléopards[76] ; son fils,Richard Cœur de Lion, en ajouta un troisième en 1195[77] ; son successeur,Jean sans Terre, conservera ces armes mais sera dépossédé de la Normandie continentale en 1204.

Jusqu'alors, la Normandie ne possédait pas d'emblème spécifique, seuls ses ducs en possédaient. C'est probablement à la fin duXIIIe siècle qu'apparaissent les armes à deux léopards d'or sur fond rouge pour identifier la Normandie[78] (on en trouve notamment un exemple sur le sceau de la nation normande gravé vers 1300, ainsi que dans plusieurs armoriaux médiévaux[79]).

Ce choix, pour la Normandie, d'adopter un blason à deux léopards, peut être interprété comme une manière de rappeler les grandes heures du duché[80]. En s'inspirant des armes des derniers ducs-rois (à trois léopards) sans les reprendre à l'identique, la Normandie crée ainsi sa propre identité[81].

Depuis, les deux léopards ne cessent d'être utilisés, lorsqu'il s'agit de représenter la Normandie. On les retrouve ainsi sur différents sceaux (notamment ceux utilisés par les Anglais, durant laguerre de Cent Ans, quand ils contrôlaient la Normandie[82]), armoriaux, insignes militaires, cartes géographiques, livres d'histoire normande[83]

Jersey etGuernesey font chacun usage d'armoiries à trois léopards (surmontées d'une branche pour Guernesey). En 1279, le roi d'Angleterre fait parvenir aux baillis des îles anglo-normandes un sceau sur lequel apparaissent trois léopards. Si ces trois léopards sont bien là pour représenter le roi d'Angleterre et non les îles, la population s'appropriera petit à petit ces armes, désormais considérées également comme celles des deux bailliages[84].

Drapeaux

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Article détaillé :Drapeau normand.
Drapeau de la Normandie

Le drapeau normand reprend fidèlement les armoiries normandes multicentenaires,de gueules à deux léopards d'or. On retrouve déjà des exemples de l'emblème normand sous forme de drapeau dans des manuscrits desXIVe[85] etXVe siècles[86].

Hissé par de nombreuses mairies et collectivités, il s'agit du symbole le plus utilisé pour représenter la Normandie. Depuis 2016, il est visible sur le logotype officiel de la Région Normandie.

Dans certains milieux culturels ou régionalistes, d'autres drapeaux sont parfois utilisés pour représenter la Normandie, comme leTreis Cats (drapeau à trois léopards inspiré des armes de Richard Cœur-de-Lion) ou laCroix de Saint-Olaf (inspirée des drapeaux scandinaves). Pour pallier son manque de notoriété en tant qu'emblème normand, des léopards sont parfois insérés dans le premier canton de ce drapeau normand àcroix nordique.

Depuis les années 1980, les bailliages de Jersey et de Guernesey possèdent également des drapeaux spécifiques[87].

Devises

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Viriliter et Sapienter

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La locution latine« Viriliter et Sapienter » (signifiant« Avec courage et Sagesse ») est parfois considérée comme la devise de la Normandie[88].

Ces termes apparaissent au-dessus d'une scène de laTapisserie de Bayeux dans laquelle les Normands chargent les Anglais :« Hic Willelm dux alloquitur suis militibus ut præparent se viriliter et sapienter ad prelium » (« Ici, le duc Guillaume harangue ses soldats pour qu'ils se préparent à la bataille avec courage et sagesse »).

Viriliter et Sapienter sur la Tapisserie de Bayeux

Dex Aie

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« Dex Aie » (parfois orthographiéDiex Aïe,Dex Aye ouDieus Aie) était le cri de ralliement des ducs de Normandie[89], signifiant« Dieu, à l'aide ! ».

Si on en croit les écrits deWace (XIIe siècle), ce cri était déjà proféré par le deuxième duc de NormandieGuillaume Longue-Épée et l'était encore lors des batailles deVal-ès-Dune et d'Hastings[90].Benoît de Sainte-Maure, trouvère normand duXIIe siècle, écrit également queDex aie était le cri de guerre du ducRichard II[91].

Selon le linguisteRené Lepelley, la prononciation de cette devise a évolué, passant de« diéws ahie » auXIe siècle à« dyoews ahie » auXIIe puis« dyeuss ' ahie » auXIIIe[92].

Thor Aie

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« Thor Aie » (traduit en« Thor, à l'aide ! ») est une devise qu'auraient prononcée, selon la légende, les insurgés normands lors de labataille de Val-ès-Dune, clamant ainsi le cri de guerre de leurs ancêtres vikings en opposition au« Dex Aie » de leurs adversaires chrétiens[93].

En réalité,« Thor Aie » n'a jamais été prononcé (ni par les insurgés, ni par leurs ancêtres vikings) et cette légende tient son origine de l'erreur d'interprétation d'un éditeur. En 1827,Frédéric Pluquet publie la première édition imprimée duRoman de Rou deWace. À la page 32 du Tome II, on peut lire qu'un personnage pique son cheval en« criant Tur aïe »[94]. En note de bas de page, l'éditeur traduit cette locution en« Thor Aide, cri de guerre fort remarquable qui avait dû être celui des premiers Normands ». Une autre note nous indique que la graphie d'un des manuscrits de référence est pourtant « turie »[94]. En fin d'ouvrage, un historien précise qu'il ne croit pas en cette interprétation et que leTurie doit être interprété comme le cri de guerre du personnage, originaire deThury[95].

Si aucune édition postérieure du Roman de Rou n'a retenu le « Thor Aie » (jugé farfelu par l'ensemble des historiens spécialistes de la Normandie médiévale), cette légende s'est pourtant répandue auxXIXe et XXe siècles et de nombreux ouvrages ont présenté ce cri comme l'ancienne devise des Normands[96]. Le journaliste et écrivainGilles Perrault écrivait ainsi, en 1981 :

« Par une bouleversante résurgence du passé, un siècle et demi après le baptême de Rollon et pour la dernière fois sur notre terre, on entendit jaillir de la gorge des Nordiques le vieux cri de guerre viking, le hurlement rauque qui avait jadis glacé les peuples de peur, l'invocation à Thor, fils d'Odin et dieu du tonnerre et des éclairs : Thor aie[97] ! »

Hymnes

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Si la Normandie ne possède pas d'hymne officiel, plusieurs chansons, écrites ou non dans ce but, sont parfois considérées comme des hymnes officieux.

Ma Normandie

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Article détaillé :Ma Normandie.

Ma Normandie (régulièrement citée sous le titreJ'irai revoir ma Normandie) est une chanson écrite et composée en 1836 parFrédéric Bérat[98]. Elle est souvent considérée comme l'hymne non-officiel de la Normandie et a fait l'objet de plusieurs adaptations enlangue normande (écrites entre autres par Alphonse Allain et Fred Vaquin[99]).

Entre 1958 et 2008,Ma Normandie fut utilisée à Jersey en tant qu'hymne, en alternance avec la chanson traditionnelleBeautiful Jersey (Man bieau p'tit Jèrri enjersiais)[100]. À la suite d'un concours organisé par le gouvernement de Jersey en 2008, la chansonIsland Home est choisie pour devenir le nouvel hymne officiel de Jersey[101]. Cependant, le nouvel hymne étant loin de faire l'unanimité[102], certaines fédérations continuent d'utiliserMa Normandie[103] ouBeautiful Jersey en tant qu'hymne[104].

Paroles deMa Normandie en français et en normand
Ma Normandie
Quand tout renaît à l'espérance,
Et que l'hiver fuit loin de nous,
Sous le beau ciel de notre France,
Quand le soleil revient plus doux,
Quand la nature est reverdie,
Quand l'hirondelle est de retour,
J'aime à revoir ma Normandie,
C'est le pays qui m'a donné le jour.
J'ai vu les lacs de l'Helvétie
Et ses chalets et ses glaciers,
J'ai vu le ciel de l'Italie,
Et Venise et ses gondoliers.
En saluant chaque patrie,
Je me disais : « Aucun séjour
N'est plus beau que ma Normandie,
C'est le pays qui m'a donné le jour. »
Il est un âge dans la vie,
Où chaque rêve doit finir,
Un âge où l'âme recueillie
A besoin de se souvenir.
Lorsque ma muse refroidie
Aura fini, ses chants d'amour,
J'irai revoir ma Normandie,
C'est le pays qui m'a donné le jour.
Ma Normaundie
Quaund no ratouorne à l’espéraunche,
et que la freid est louen de nouos.
Pis qu’no reveî des biaos Daimmaunches,
et que l’solé revyint pllus doux.
Quaund le r’nouvé est raccachi,
joaunats, promioles, hérondes itou,
J’îme cha d’arveî ma Normaundie,
ch’est lyi l’pays qui m’a bailli eul jou.
J’i veu les cllos eud l’Helvétie,
et touôte la nyige ammonchellaée.
Guettyi eul cyil eud l’Italie,
et Venise et ses biaos batés.
De touos pays d’exçaès joulyis,
mei vo preachyi qu’aôqueuns in’tou,
N’est pu biao que ma Normaundie,
ch’est lyi l’pays qui m’a bailli eul jou.
Vyint le temps de la souovenanche,
ou touôte histouêre deit finin.
Le temps ou touôte tête bllanche
a besouen de se souvenin.
Quaund je m’érai byin ébraillyi,
dégoublinaé praêt au retou
J’érai arveî ma Normaundie,
ch’est lyi l’pays qui m’a bailli eul jou.

 

Sû la mé

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Sû la mé est une chanson écrite et composée en 1895 parAlfred Rossel[105].

Le texte, ennormand du Cotentin, évoque la mer, sa beauté, sa dangerosité et ceux qu'elle a emportés.

Très populaire dans les fêtes familiales ou communales dans la Manche,Sû la mé est considérée comme l'hymnede facto du Cotentin[106].

Paroles deSû la mé et traduction en français
Sû la mé
Refrain :
Quand je sî sû le ri-va-ge,
Bi tranquille, êt’ oû coum’ mé ?
J’pense à ceux qui sont en v’yage,
En v’yage, au loin, sû la mé,
En viage, au loin,
En v’yage, au loin, sû la mé.
Couplets :
La mé, ch’est vraiment su-per-be,
Et j’aim’ bi, quand i fait biâo
L’été sous nos clios en herbe,
La vaî s’endormin un miau,
Mais quand o’ s’fâch, la vi-lai-ne,
Et qu’no z’entend de t’cheu nous,
La gross’ vouai de la si-rai-ne,
No z’en a quasiment poux
J’aim’ bi, dans les jours de fête,
Quand nos batiaux sont à’quai,
À l’abri de la tempête,
À Chidbourg coum’ au Bèquai.
Ch’est là qui sont l’mû sans doute,
Des trais couleurs pavouêsés ;
Mais, de gnit, dans la Déroute,
Hélas ! qui sont exposés !
Quand o’saôt’, par sus la Digue,
Dont o’fait tremblier les blios,
Qu’à l’ancre l’vaisseau fatigue,
Ah ver’je pense ès mat’los !
Reverront-i lûs villages,
Et pourront-i ratteri ?
J’avons d’si maôvais parages,
De Barflieu jusqu’à Goury.
J’ai deux fils dans la mareine
Deux forts et hardis gaillards
L’un revî de Cochincheine,
L’autre de Madagascars.
Y rentrent lû corvê faite ;
D’y penser no n'en vit pas,
Mais, que j’pliains, sans les counaîte,
Ceux qui sont restés là-bas.
Traduction en français
Refrain :
Quand je suis sur le rivage
Bien tranquille êtes-vous comme moi ?
Je pense à ceux qui sont en voyage,
En voyage au loin sur la mer,
En voyage, au loin,
En voyage, au loin, sur la mer.
Couplets :
La mer, c’est vraiment superbe,
Et j’aime bien quand il fait beau,
L’été dans nos champs en herbe
La voir s’endormir un peu.
Mais quand elle se fâche, la vilaine,
Et qu’on entend de chez nous
La grosse voix de la sirène,
On en a pratiquement peur.
J’aime bien dans les jours de fête,
Quand les navires sont à quai,
A l’abri de la tempête
A Cherbourg, ou au Becquet
C’est là qu’ils sont le mieux, sans doute,
Des trois couleurs pavoisées ;
Mais la nuit dans la Déroute
Hélas ! qu’ils sont exposés
Quand elle saute par-dessus la digue
Dont elle fait trembler les blocs,
Qu’à l’ancre, le vaisseau se fatigue,
Ah, oui, je pense aux matelots.
Reverront-ils leurs villages
Et pourront ils revenir ?
Nous avons de si mauvais parages
De Barfleur jusqu’à Goury.
J’ai deux fils dans la marine
Deux forts et hardis gaillards
L’un revient de Cochinchine,
L’autre de Madagascar.
Ils rentrent, leur corvée fait
D’y penser, on n’en vit pas,
Mais je plains sans les connaître,
Ceux qui sont restés là bas.

 

Normands, fiers et conquérants

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Écrite comme un hymne à la Normandie, sans refrain, la chansonNormands, fiers et conquérants évoque lesléopards normands, lesracines scandinaves de la Normandie[107] et laconquête de 1066[108].

Popularisée dans les années 2000 par les supporters de Caen sur l'air deJohnny I Hardly Knew Ya, la chanson sera ensuite reprise, sur disque, par leSM Caen qui se l'appropriera en supprimant les deux couplets consacrés aux origines scandinaves et à laBataille d'Hastings, les remplaçant par un couplet consacré au club[109].

Tiré de cette chanson, le sloganNormands, fiers et conquérants a depuis régulièrement été repris par certains régionalistes ou par des fabricants de vêtements dédiés à la Normandie.

Paroles deNormands, fiers et conquérants
Normands, fiers et conquérants
Représenter la Normandie est un honneur,
Derrière nos léopards nous chanterons en chœur,
Décrire cette belle région doit se faire à l’unisson,
Nous sommes Normands, fiers et conquérants !
Notre identité provient de Scandinavie,
La force et le courage formèrent la Normandie,
Rien ne pourra nous arrêter, avec Thor à nos côtés,
Nous sommes Normands, fiers et conquérants !
Depuis l'An 911 bien des années passèrent,
C'est tous unis que nous conquîmes l'Angleterre,
Rien ne pourra nous arrêter, Harold en a fait les frais,
Nous sommes Normands, fiers et conquérants !
Nous sommes Normands, fiers et conquérants !
 

Diex Aie ! Aux Ducs Rois !

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Diex Aie ! Aux Ducs Rois ! est une chanson écrite en 1902 parJehan Soudan de Pierrefitte afin de servir d'hymne auSouvenir Normand (association régionaliste fondée en 1896)[110].

Reprenant l'air duGod Save the Queen britannique, le court texte évoque les premiers ducs de Normandie et met en avant les origines vikings des Normands[111].

Paroles deDiex Aie ! Aux Ducs Rois !
Diex Aïe ! Aux Ducs Rois !
(Sur l'air deGod save the Queen)
Diex Aïe ! Aux Ducs Rois !
Roll, Guillaume, et nos Droits,
Normands: vos Lois !
Fils du sang généreux
Des Vikings glorieux,
Donnons la paix à tous païs,
Normands unis !
 
Statue de saint Michel faisant face au dragon, dans l'église Saint-Pierre duMont-Saint-Michel.

Saint patron

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L'archange saint Michel est lesaint patron de la Normandie.

L'un des édifices les plus célèbres lui étant consacré est l'Abbaye du Mont-Saint-Michel. En ce lieu, en 708, un sanctuaire dédié à l'archange avait été fondé par l'évêqueAubert d'Avranches[112].

Population et société

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Démographie

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Articles détaillés :Démographie de la Haute-Normandie etDémographie de la Basse-Normandie.

La Normandie française compte plus de3,3 millions d'habitants (Normands) pour une densité de population proche de la moyenne nationale, soit environ110 habitants au kilomètre carré. La population des îles normandes dépasse quant à elle les 170 000 habitants, soit environ850 habitants au kilomètre carré.

Les communes normandes comptant plus de 10 000 habitants
CommuneDivision administrative territorialePopulation sans
doubles comptes
Population
unité urbaine
Population
aire urbaine
Densité hab./km2
de lacommune
RouenPréfecture de la régionNormandie
Préfecture de la Seine-Maritime
Chef-lieu de laMétropole Rouen-Normandie
110 933464 000649 2915 177
CaenSiège duconseil régional de Normandie
Chef-lieu de la communauté urbaineCaen la Mer
Préfecture du Calvados
108 954198 000397 0004 266
Caudebec-lès-ElbeufChef-lieu de canton de la Seine-Maritime, ville de la Métropole Rouen Normandie10 33588 2922 808
Le HavreSous-préfecture de laSeine-Maritime175 497248 547294 0003 829
Cherbourg-en-CotentinSous-préfecture de laManche80 95985 669180 3251 181
ÉvreuxPréfecture de l'Eure50 537110 0001 947
ElbeufChef-lieu de canton de la Seine-Maritime, ville de la Métropole Rouen Normandie17 17888 2921 059
DieppeSous-préfecture de laSeine-Maritime31 96381 8452 952
AlençonPréfecture de l'Orne28 91868 0002 616
Hérouville-Saint-ClairCommune de la communauté urbaineCaen la Mer21 8782 056
Saint-LôPréfecture de laManche19 62351 629833
LisieuxSous-préfecture duCalvados23 16644 7161 737
LouviersChef-lieu de canton de l'Eure17 73442 338670
FlersChef-lieu de canton de l'Orne16 94734 386747
VernonChef-lieu de canton de l'Eure25 14734 384704
FécampChef-lieu de canton de la Seine-Maritime19 20731 0131 289
Saint-HélierCapitale dubailliage deJersey29 4002 671
Saint-Pierre-PortCapitale duBailliage de Guernesey18 2072 801
GranvilleChef-lieu de canton de la Manche12 68729 3001 323
Sotteville-lès-RouenVille de laMétropole Rouen-Normandie28 8354 085
Saint-Étienne-du-RouvrayVille de laMétropole Rouen-Normandie28 1021 594
ArgentanSous-préfecture de l'Orne17 44827 387805
Vire NormandieSous-préfecture duCalvados17 83926 274129
Le Grand-QuevillyVille de laMétropole Rouen-Normandie24 9302 361
BayeuxSous-préfecture duCalvados14 96123 1911 957
Le Petit-QuevillyVille de laMétropole Rouen-Normandie21 8985 051
Mont-Saint-AignanVille de laMétropole Rouen-Normandie, campus universitaire deRouen19 3412 602
BernaySous-préfecture de l'Eure10 44912 30019 301434
YvetotChef-lieu de canton de la Seine-Maritime11 81615 3291 598
Bois-GuillaumeVille de laMétropole Rouen-Normandie12 8721 454
IfsCommune de la communauté urbaineCaen la Mer11 5251 272
La HagueCommune de la communauté d'agglomération du CotentinCouronne de Cherbourg-en-Cotentin11 17375

Langues

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Le Coup d'œil purin, satire polémique dans la langue normande, éditée àRouen, en 1773.
Articles connexes :Normand,Normand méridional,Anglo-normand (langue) etLittérature anglo-normande.

La Normandie est partagée entre deux langues officielles usitées au quotidien : lefrançais (en France) et l'anglais (dans les îles Anglo-Normandes). L'anglais et le français sont les langues officielles du bailliage de Jersey. L'anglais est la seule langue officielle du bailliage de Guernesey. Chaque langue est toutefois mâtinée d'expressions et de mots locaux tirés des langues régionales (voir aussifrançais de Jersey).

La principalelangue régionale de Normandie est lenormand, qui comprend plusieurs formes linguistiques (voirligne Joret). De nos jours, le normand s'entend le plus souvent dans leCotentin[113] et lepays de Caux, ainsi qu'aux îles Anglo-Normandes comme lejersiais et leguernesiais.Alfred Rossel,Louis Beuve (1869-1949),Côtis-Capel (1915-1986) et Marcel Dalarun (né en 1922), poètescotentinais, en sont des figures connues.

Alors qu'on ne compte plus aujourd'hui qu'environ 30 000 locuteurs en Normandie[réf. nécessaire][114], diverses associations contribuent à la sauvegarde du normand en organisant des cours et des discussions, et en éditant des disques de chansons et des recueils, dans un contexte régional fortement marqué par la disparition progressive des locuteurs.

AuMoyen Âge, enAngleterre, à lacour des rois et dans l'aristocratie anglo-normande, l'anglo-normand, une anciennelangue d'oïl, était parlée. Lalittérature anglo-normande s'est développée au cours de la période allant de 1066 à 1204 lorsque leduché de Normandie et l'Angleterre étaient unis au sein du royaumeanglo-normand.

Toponymie

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Article détaillé :Toponymie normande.

La toponymie normande est fondée sur un substratceltique etgallo-roman important, ainsi que sur une mince couche detoponymes et d'appellatifs empruntés augermanique westique, notamment dans lepays de Bray. On note une prééminence des patronymes et matronymes germaniques dans la formation des noms de domaine basés sur des appellatifs romans au Moyen Âge (pour toute cette partie, se référer àtoponymie française). Cependant, dans lepays de Caux, leRoumois, leClos du Cotentin, les côtes ouest duCotentin, la basse vallée de laSeine et les environs deCaen, les anthroponymes d'originescandinave ou anglo-scandinave prédominent nettement. Dans certaines régions, les appellatifs d'origine scandinave sont aussi nombreux que ceux d'origine romane, si l'on exclut les formations modernes. La densité de la colonisation par lesVikings/Normands a été notable dans ces pays duduché de Normandie, le reste du territoire ayant gardé un caractère autochtone pré-normand significatif.

Religion

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Articles connexes :Évêchés de Normandie etProvince ecclésiastique de Rouen.

Pour l'Église catholique, la Normandie constitue la province ecclésiastique deRouen.

L'évangélisation de la Normandie remonte au hautMoyen Âge (IVe siècle). Dès cette époque furent fondés des évêchés àRouen,Évreux,Lisieux,Sées,Bayeux,Coutances etAvranches. La province ecclésiastique deRouen (siège d'un archevêché) correspond aux limites de l'ancienne province. Les ravages dus aux incursions normandes cessent avec le baptême, sous le nom de Robert, deRollon, premier duc de Normandie, qui sera dès lors protecteur de l'Église.

Les ducs de Normandie, puis les rois de France ont encouragé le développement du monachisme normand : la région compte de nombreuses abbayes : l'abbaye du Mont-Saint-Michel, l'abbaye aux Hommes et l'abbaye aux Dames deCaen, l'abbaye de Jumièges, l'abbaye de Saint-Wandrille, l'abbaye de Hambye, l'abbaye de Graville, l'abbaye de Fécamp, l'abbaye Saint-Georges de Boscherville, l'abbaye de Saint-Évroult, l'abbaye Notre-Dame du Bec, l'abbaye de Montivilliers, l'abbaye de Cerisy, l'abbaye de Lonlay, l'abbaye de Mortemer, l'abbaye Saint-Martin de Troarn, l'abbaye de Montebourg, les abbayesSaint-Amand etSaint-Ouen de Rouen, etc.

Comme le dit un célèbre proverbe, « saint Martin et sainte Marie se partagent la Normandie ». En effet, ils se partagent la majeure partie desdédicaces des églises normandes. Cela s'explique par le fait que la Normandie a été évangélisée vraisemblablement par saintMartin de Tours et ses disciples à partir duIVe siècle, le culte marial prenant ensuite son essor auVe siècle (après leconcile d'Éphèse de 431 en Orient puis à partir de 476 en Occident), en pleine période d'enracinement du christianisme dans la province.

Parmi les saints normands, il faut noterJean Eudes, un acteur majeur de l'École française de spiritualité,Thérèse de Lisieux, née àAlençon et morte àLisieux où elle est à l'origine d'un des plus importants pèlerinages de France. Le nom d'un autredocteur de l'Église lié à la Normandie estAnselme de Cantorbéry. Arrivé comme élève en 1059 à l'abbaye Notre-Dame du Bec, il en devient l'abbé en 1078 puisarchevêque de Cantorbéry en 1093. Il est l'un des plus grands théologiens et philosophes duMoyen Âge.

Pendant laRéforme (auXVIe siècle), une partie de la Normandie constituait un des bastions duprotestantisme en France, et le pays de Caux garde une minorité protestante.

L'anglicanisme est la religion d'État desîles de la Manche, mais lecatholicisme et leméthodisme y sont représentés par des minorités assez importantes de fidèles.

Le christianisme orthodoxe s'est implanté en Normandie, comme en France, à la suite des évènements politiques de 1917 en Russie puis de 1922 en Turquie. Les émigrés, soldats et officiers de l'Armée blanche recrutés par les industriels français qui manquaient de main-d'œuvre à la suite de la Grande Guerre, se sont installés dans les villes industrielles périphériques, la première paroisse, la plus nombreuse, ayant été créée en 1926-1927 àColombelles près de Caen, sur le site de laSociété métallurgique de Normandie[115].

Il existe en 2019 plusieurs lieux deculte orthodoxe et un certain nombre de paroisses orthodoxes en Normandie. Deux se trouvent dans le Calvados : la paroisseSaint-Serge de Radonège et Saint-Vigor de Bayeux àColombelles (sanctuaire orthodoxe) et la paroisse Saint-André et Sainte-Alexandra àCaen (chapelle du Centre hospitalier régional) avec sa filiale àAlençon dans l'Orne (église Sainte-Thérèse). Une autre, la paroisse Sainte-Cécile, se situe àCherbourg-en-Cotentin dans la Manche (chapelle du centre hospitalier Louis Pasteur). La Seine-Maritime compte une paroisse orthodoxe roumaine, qui se trouve auHavre : la paroisse Saint-Georges et Saint-Païssy de Néamts (église Saint-Julien). L'Église érythréenne orthodoxe, église orientale autocéphale, est par ailleurs accueillie dans ce département par le diocèse catholique de Rouen sur la paroisse Sainte-Marie des Nations àBihorel[116]. L'Eure compte deux paroisses : la paroisse Sainte-Catherine, qui se situe àLa Chapelle-Réanville (église Notre-Dame)[117] et la paroisse Saint-Michel & Saint-Martin àReuilly, qui relèverait depuis 2018 du patriarcat autocéphale d'Ukraine[118]. Il existe par ailleurs un monastère orthodoxe dans l'Orne àSaint-Michel-Tubœuf : le monastère Sainte-Odile et Sainte-Théodora de Silha[117].

S'agissant duculte juif, il se trouve en Normandie cinqsynagogues. Des communautés se sont en effet implantées dès leMoyen Âge àRouen et àCaen. Bombardée par les Alliés lors du second conflit mondial, la synagogue de Rouen a été reconstruite en 1950 par l'architecteFrançois Herr. La Seine-Maritime comporte deux autres synagogues auHavre et àElbeuf. Cette dernière, édifiée par des juifs alsaciens et mosellans en 1909, a été inscrite au titre des monuments historiques en 2009. Depuis 1970, la communauté israélite résidente ou en vacances dispose d'une synagogue à la station balnéaire deDeauville sur laCôte Fleurie. A proximité, àCabourg, a été créé en 1992 un oratoire destiné à accueillir les estivants juifs en haute saison touristique[119].

En 2017, 35 lieux deculte musulman ont été dénombrés en Normandie, allant de la simple cave ou du préfabriqué à la mosquée bâtie en dur[120]. La Seine-Maritime se révèle être le département normand qui compte le plus de salles de prière, la Manche n'en comptant que trois sur le territoire de la commune deCherbourg-en-Cotentin[121].

Plusieurs centres et pagodesbouddhistes existent en Normandie. Le plus important est le centre tibétain implanté àAubry-le-Panthou dans l'Orne. Fondé en 1982, il est axé sur l'étude et la pratique de la méditation et comporte un temple, unstupa et un moulin à prières[122] : leVajradhara-Ling.

Éducation

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Les académies deCaen et deRouen se sont regroupées dans l'académie de Normandie. Celle-ci regroupe l'ensemble des établissements scolaires de la régionBasse-Normandie et deSaint-Pierre-et-Miquelon pour celle deCaen et de laHaute-Normandie pour celle deRouen. L'académie de Caen faisait partie de la zone A (voir ici), mais elle a rejoint la zone B en septembre 2015. L'académie de Rouen fait partie de la zone B (voir ici).

Enseignement supérieur

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Article connexe :Normandie Université.

La Normandie abrite l'université de Caen, fondée en 1432 parHenri VI. Le, deux jours avant la libération par lesBritanniques, l'université est totalement rasée par les bombardements. Le, la reconstruction commence et elle rouvre ses portes en 1957 avec 4 000 étudiants. En 1966, l'université de Rouen est créée, elle-même voyant l'autonomisation de l'université du Havre en 1984. En 2010, lePôle de recherche et d'enseignement supérieurNormandie Université est inauguré.

En 2022, l'université de Caen Basse-Normandie comptait 33 351 étudiants, celle de Rouen en dénombrait 31 429 étudiants et celle du Havre 8200.

Économie

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Articles détaillés :Économie de la Basse-Normandie,Économie de la Haute-Normandie etMer de la Manche : Énergie.
  • LiaisonsHVDC existantes
  • En construction
  • En project

Traditionnellement, l'économie normande est très agricole. En Haute-Normandie, elle est diversifiée entre céréales et élevage. Cependant, la Haute-Normandie a aussi vu se développer de gros pôles industriels.

La filière automobile est un gros employeur, avec 25 000 salariés en Basse-Normandie (PSA,Renault Trucks,Faurecia, etc.), tandis que le premier employeur industriel haut-normand estRenault, qui dispose de quatre usines (Sandouville,Cléon,Grand-Couronne etDieppe).

L'économie normande, du fait de la grande façade maritime de la région sur laManche, est fortement tournée vers la mer (pêche, transport maritime, trafic passagers, etc.). Le Havre dispose ainsi d'un pôle logistique.

L'énergie est un secteur important en Normandie, à travers notamment trois centrales électronucléaires ainsi qu'une centrale thermique à flamme au Havre.

La Normandie représente 60 % des surfaces delin textile en France.

Le tourisme est également une ressource importante.

Emplois parsecteur économique(2008)[123],[124]PIB(en million d'euros) (2009)[125]Taux de chômage(2010)[126]
agricultureconstructionindustrieservice marchandservice non marchand
Haute-Normandie2,0 %7,5 %18,7 %42,2 %29,6 %48 555(2,54 % du PIB national)10,30 %
Basse-Normandie4,9 %7,7 %16,7 %39,2 %31,4 %34 869(1,84 % du PIB national)8,60 %
France2,6 %6,7 %13,9 %47,0 %29,8 %1 907 1459,30 %

Tourisme

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Article détaillé :Tourisme en Normandie.

L'industrie du tourisme en Normandie dispose de nombreux atouts qui en font la8e destination régionale des touristes français. Elle est particulièrement bien située sur le segment des courts séjours : plus de 65 % des séjours des Français en Normandie sont des courts séjours (8 points de plus que la moyenne nationale)[127].

La Normandie compte trois biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial :le mont Saint-Michel et sa baie dans la Manche, lestours observatoires de Tatihou et de la Hougue àSaint-Vaast-la-Hougue dans le même département au titre du bien en série des fortifications de Vauban etLe Havre, laville reconstruite d'Auguste Perret en Seine-Maritime. Par ailleurs, elle détient laTapisserie de Bayeux, broderie dite de la reine Mathilde, qui bénéficie du label UNESCO « Mémoire du monde » depuis 2007.

  • Château Gaillard.
    Château Gaillard.
  • Le vieux bassin d'Honfleur.
  • Le Havre.
    Le Havre.
  • Arromanches, plages du Débarquement.
    Arromanches, plages du Débarquement.
  • Colombages.
    Colombages.
  • Saint-Céneri-le-Gerei.
    Saint-Céneri-le-Gerei.
  • Baie du Mont-St-Michel.
    Baie du Mont-St-Michel.
  • Mont Saint-Michel.
    Mont Saint-Michel.
  • Abbaye de Cerisy.
    Abbaye de Cerisy.

Sciences

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Article connexe :Scientifiques normands.

Techniques

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Pot de pharmacie en faïence de Rouen de la fin duXVIIe siècle.

Culture

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Groupe de danse folklorique normande.
Article détaillé :Culture de la Normandie.

Architecture

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Articles détaillés :Architecture de la Normandie,Architecture médiévale en Normandie etArchitecture normande.

L'habitat traditionnel est fortement influencé par la géographie et la géologie, qui déterminent les matériaux de construction disponibles. La chaumière normande typique (colombages de chêne,torchis,toit de chaume) se retrouve notamment du pays de Caux au pays d'Auge, la maison de brique vers l'est de la province, la maison de pierre calcaire dans le Calvados (plaine de Caen,Bessin, pays de Falaise) et l'Orne, celle de granit dans la Manche, l'ouest de l'Orne et le sud-ouest du Calvados (granit gris et granit rose), sans oublier quelques maisons en schiste enSuisse normande. L'architecture enbauge est très présente dans les marais du Cotentin et du Bessin où 3 887 édifices en terre crue ont été identifiés lors d'une campagne d'inventaire menée dans les années 2000[129].

Histoire de l'architecture en Normandie

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Les envahisseursvikings devenus barons normands construiront des châteaux en bois sur des monticules de terre, qui donneront lieu au développement des châteaux àmotte féodale et de grandes églises en pierre dans le style roman propre aux Francs. Dès950, ils érigeront desdonjons en pierre (voir aussiLogis seigneurial).

LesNormands raffineront le plan des premières basiliques avec l'abbatiale Saint-Étienne deCaen, commencée en 1067, qui servira de modèle auxcathédrales anglaises de plus grande taille dont la construction débutera vingt ans plus tard.

EnAngleterre, l'art roman de la fin duXIe au début du XIIe siècle est appeléart anglo-normand[130], car ce sont les Normands qui l'ont importé dans l'île. Cette influence normande se fit également sentir enÉcosse, enIrlande ou enSicile.

Lacathédrale de Durham, construite auXIIe siècle en Angleterre, sans aucun doute par des tailleurs de pierre normands, révolutionne l'art roman : la voûte de la nef est constituée d'arcs qui se croisent en diagonale. Ce mode de conception est le trait d'union avec le style gothique.

Une des spécificités dugothique normand (fin duXIIe siècle - début duXIIIe siècle) est la présence d'une tour centrale (qui peut cependant se rencontrer ailleurs en France, comme c'est le cas àLaon).

AuXVIIe siècle, on construit des châteaux destyle classique (Balleroy,Beaumesnil,Cany,Flamanville).

AuXVIIIe siècle,Jacques-François Blondel réalise de nombreuses maisons de plaisance en Normandie ainsi que des petits châteaux enpierre de Caen.

Dans la seconde moitié duXIXe siècle,Jacques Baumier crée lestyle néo-normand pour desvillas, caractérisé par des bâtiments construits à partir d'une structure àpans de bois traditionnelle, mais avec des matériaux modernes.

Entre 1886 et 1914, le quartier de laBelle Époque àBagnoles-de-l'Orne, inspiré par le courant néo-normand, développe un style architectural « bagnolais » à nul autre semblable.

Après labataille de Normandie, de nombreuses villes normandes sont lourdement touchées. Unereconstruction urbaine massive s'impose dans lesannées 1950 et1960. AuHavre, une note avant-gardiste apparaît. ÀCaen, de larges avenues rectilignes, bordées par des immeubles depierre de Caen d'environ cinq étages, confèrent une grande unité architecturale.

C'est le NormandCharles de Gerville qui, en 1818, est à l'origine de l'utilisation du terme de « roman ». Par ailleurs, le « gothique flamboyant », jadis appelé « gothique normand », est un terme moderne inventé par le NormandEustache-Hyacinthe Langlois[131],[132].

Matériaux utilisés

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Gastronomie

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Article détaillé :Cuisine normande.

La gastronomie normande repose sur les quatre principaux produits de ses terroirs : lapomme, lelait, laviande et lesfruits de mer. Ces abondants produits constituent la base de nombreuses spécialités régionales.

Région cidricole, la Normandie utilise lespommes, lecidre et lecalvados dans sa cuisine. Elle produit également à partir de poires spécifiques lepoiré et une eau de vie de poiré; le « Calvados Domfrontais[135] » (AOC depuis 1997) est obtenu à partir de pommes mais aussi 30 % de poires à poiré minimum..

Médias normands

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Natifs notoires de Normandie

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Articles détaillés :Liste de personnalités du milieu culturel normand,Liste d'écrivains normands,Liste de scientifiques normands,Liste des ducs de Normandie,Liste des saints normands etListe des évêques et archevêques de Rouen.
Voir les catégories :Personnalité liée à la région Normandie etNaissance dans la province de Normandie.

Fête régionale

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En 2013, la société civile crée laFête des Normands, fête régionale de la Normandie, célébrée autour du29 septembre, jour de la Saint Michel, de chaque année, sur l'ensemble du territoire normand, en France et à l'étranger[136]. En 2017, elle est patronnée par lacommission nationale française pour l'UNESCO.

Notes et références

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Notes

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  1. L'anglais est une langue parlée en Normandie insulaire, à savoir lesîles de la Manche ouîles Anglo-Normandes.
  2. Des éléments non germaniques comme lesAlano-Sarmates y sont aussi mêlés, comme l'indique la présence de mobilier pontico-danubien àSaint-Martin-de-Fontenay, mais laNotitia dignitatum n'en fait pas état pour la Lyonnaise seconde, et aucune trace toponymique ni lexicale ne peut leur être attribuée dans cette province.
  3. Haute-Normandie, 12 317 km2 +Basse-Normandie, 17 589 km2 = 29 906 km2.
  4. Haute-Normandie, 12 317 km2 +Basse-Normandie, 17 589 km2 +Guernesey, 78 km2 +Jersey, 116 km2 = 30 100 km2.
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