Il compte en moyenne60 mètres d'altitude[1]. Lemont Cassel avec ses176 mètres est souvent considéré comme le point culminant du Nord, sans doute par sa position émergente en plaine et sa proximité avec Lille. Cette réputation est fausse puisque le véritable point culminant du Nord se situe àAnor, dans l'Avesnois, à272 mètres d'altitude.
Le département est principalement composé deplaines, parfois traversées par de petites collines. Le littoral se compose dedunes[1].
Le climat du Nord est de typeocéanique, caractérisé par des hivers doux et pluvieux et des étés frais, avec des écarts de températures moins marqués entre les saisons que dans les régions plus éloignées des côtes. Plus que l'abondance des précipitations, c'est leur fréquence et leur répartition tout au long de l'année qui marque ce climat. Ainsi le total annuel des précipitations àLille,Dunkerque etCambrai est inférieur à celui deNice (767 mm) mais il y a63 jours de pluie à Nice contre 120 à Cambrai.
Selon le recensement général de la population du, 1,3 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes du département du Nord dont lesrésidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :
L'appellation « Nord » a deux origines : c'est d'abord la localisation du département dans le pays lui a donné son nom. Ce nom fait parfois débat depuis sa création, n'ayant aucune valeur historique et pouvant porter à confusion avec le point cardinal (le nord de la France pouvant désigner l'ensemble des départements voisins), et puis, le « Nord » doit aussi son nom à lamer du Nord, dont les côtes bordent le département.[réf. nécessaire]
Le département fut créé le, après laRévolution française, lors de la division du pays endépartements, en application de la loi du. LaProvince de Flandre prit alors le nom de « département du Nord », avec pour chef-lieu Douai. Le département comportait alorshuitdistricts :Avesnes,Bergues,Cambrai,Douai,Hazebrouck,Lille,Le Quesnoy etValenciennes. Ses sols sont déjà très intensivement exploités par l'agriculture, l'élevage et la forêt quand ils ne sont pas construits : lors de la répartition du sol dans les 650 communes du Nord au moment pour la confection ducadastre napoléonien, les marais et les friches ne constituent déjà plus que 1,31 % des sols du département[5].
Assiégée en 1792 par lesAutrichiens,Lille résiste victorieusement du au, malgré un bombardement massif d'artillerie, dont de nombreux boulets sont encore visibles, encastrés dans certaines façades. Finalement, les Autrichiens, menacés par les armées républicaines, lèvent le siège. Le, la Convention nationale décréta à cette occasion que « Lille et ses habitants ont bien mérité de la patrie »
L'administration du département est assurée d'une part par leconseil départemental qui compte 82 conseillers départementaux, soit deux par canton, élus au suffrage universel, et d'autre part par lapréfecture deLille que dirige le préfet, nommé par l'État.
Le Nord, premier département français pour la population résidente, est l'un de ceux où la confrontation des options politiques est la plus vive, depuis longtemps. D'apparence, il peut être considéré comme l'un des points forts de la gauche en France. Ainsi, lors des élections de la première législature de laIVe République, 8 des 24 députés du département sont communistes et 6 autres membres du parti socialisteSFIO.
Les réalités sont toutefois plus contrastées et, sous certains aspects, présentent d'ailleurs un caractère de permanence. S'agissant des plus grandes villes du département, elles sont, pour un certain nombre d'entre elles, comme des îlots détenus par ladroite au milieu d'agglomérations de gauche. C'est ainsi le cas deValenciennes, deDouai ou, dans une moindre mesure, deCambrai, toutes villes gérées par la droite, dans le prolongement de maires socialistes ayant changé d'appartenance politique au début des années 1970, par désaccord avec la stratégie deProgramme commun de la gauche.
De manière générale, la partie sud du département penche plus nettement à gauche, dans leValenciennois, leDouaisis et, dans une moindre mesure, leCambrésis et l'Avesnois. Ces localités sont constitués par l'ancienbassin minier du Nord-Pas-de-Calais, dans sa partie nordiste, et des anciens secteurs industriels, notamment ceux de la métallurgie et de l'agroalimentaire. La région deLille présente un caractère plus mixte, puisque l'agglomération lilloise comporte plusieurs communes résidentielles qui optent pour les partis modérés et de droite. Les régions roubaisienne et tourquennoise sont marquées par des évolutions sensibles, liées à la crise importante du secteur textile, ce qui a modifié les comportements politiques, en ouvrant un temps un espace pour le courant d'extrême droite.
La présence de l'Église, et un certain patronat paternaliste (notamment dans le secteur de la vente par correspondance) ne sont pas sans influence sur les comportements politiques de la population. L'Armentiérois et laFlandre, régions dédiées dans un premier temps aux activités textiles et largement influencées par l'Église catholique, ont, dans les faits, une tradition plusconservatrice, qui les fait en général choisir des candidats de droite. Toutefois, la côte, notamment depuis l'implantation d'activités industrielles importantes (sidérurgie, énergie), penche désormais assez nettement à gauche.
À noter cependant, quant aux comportements politiques, que le courantchrétien-démocrate imprègne fortement les partis de droite, bien plus qu'ailleurs. Cette situation se vérifie depuis fort longtemps dans le département, autour de personnalités comme celle deMaurice Schumann.
Au référendum européen sur letraité de Maastricht (scrutin du), sur 1 640 563 inscrits, 1 175 412 ont voté, ce qui représente une participation de 71,65 % du total, soit une abstention de 28,35 %. Il y a eu une victoire dunon avec 613 949 voix (54,18 %) contre 519 195 voix (45,82 %) prononcéesoui et 42 268 (3,60 %) de votes blancs ou nuls[8].
Auréférendum sur la constitution européenne (scrutin du), sur 1 725 296 inscrits, 1 174 968 ont voté, ce qui représente une participation de 68,10 % du total, soit une abstention de 31,90 %. Il y a eu une victoire dunon avec 711 580 voix (61,94 %), 437 285 voix (38,06 %) ayant votéoui et 26 103 (2,22 %) étant des votes blancs ou nuls[9].
résultats du deuxième tour : Nicolas Sarkozy avec 51,75 % (résultat national : 53,06 %) contre 48,25 % pour Ségolène Royal (résultat national : 46,94 %)[10].
Le département du Nord comprend plus de cinq cent mille élèves de l'enseignement primaire et secondaire, et plus de cent dix mille étudiants dans six campus universitaires et un ensemble universitaire privé[11]. LaCOMUE Lille Nord de France et soncollège doctoral européen[12] rassemblent près de trois mille doctorants.
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1 158 285
1 212 353
1 303 380
1 392 041
1 447 764
1 519 585
1 603 259
1 670 184
1 736 341
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1 811 834
1 866 994
1 895 861
1 961 780
1 787 918
1 969 182
2 029 449
2 022 167
1 917 452
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2 098 545
2 293 112
2 417 899
2 511 478
2 520 526
2 531 855
2 555 020
2 565 257
2 579 208
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
-
-
-
-
-
2 603 723
2 611 293
2 616 909
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[13] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[14] puis population municipale à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique
Le Nord est le département français le plus peuplé. Il l'est plus que la régionCentre-Val de Loire (population 2013, selon l'Insee) et de nombreuses autres qui ont fusionné en 2016. Sa densité de population le rapproche plus de l'ensemble Benelux, Allemagne rhénane que du reste de la France.
Pyramide des âges du Nord en 1990[16] en pourcentage.
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0
95 ans et plus
0,1
3,6
75 à 89 ans
7,4
10,3
60 à 74 ans
12,3
14,2
45 à 59 ans
13,8
23
30 à 44 ans
21,7
25,5
15 à 29 ans
23,5
23,4
0 à 14 ans
21,1
Pyramide des âges du Nord en 1999[16] en pourcentage.
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0
95 ans et plus
0,2
4
75 à 89 ans
7,6
10,9
60 à 74 ans
13,1
17,7
45 à 59 ans
16,8
21,9
30 à 44 ans
20,9
24
15 à 29 ans
22,2
21,4
0 à 14 ans
19,2
Pyramide des âges du Nord en 2006[17] en pourcentage.
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,2
90 ans et plus
0,8
4,3
75 à 89 ans
7,9
10,3
60 à 74 ans
11,9
19,7
45 à 59 ans
19,4
21,1
30 à 44 ans
20,1
22,6
15 à 29 ans
21
21,6
0 à 14 ans
19
Le Nord est un département jeune : environ 20 % de sa population sont âgés de60 ans et plus[18] (contre 24 % en France) (estimation de population pour 2011), mais qui vieillit : une hausse de 45 % du nombre de personnes de60 ans est plus est prévue à l’horizon 2030 (contre 52 % en France). Si le département fait partie des plus jeunes du pays, le nombre d’aînés reste important : on compte environ 500 000 personnes de60 ans et plus et quelque 190 000 personnes de75 ans et plus.
L'importance du tourisme dans le Nord peut s'expliquer par plusieurs facteurs :
un certain nombre d'évènements annuels de portée nationale voire internationale, qu'ils soient culturels et festifs (Carnaval de Dunkerque,Braderie de Lille), sportifs (Paris-Roubaix, Meeting international d'athlétisme), mais aussi professionnels (congrès, conventions, séminaires) ;
une forte densité d'infrastructures et d'équipements pouvant accueillir des évènements ponctuels (stades, palais des congrès, etc.) ;
une grande capacité d'accueil en ce qui concerne les chambres d'hôtels, les gîtes, mais aussi en ce qui a trait aux transports ;
une situation géographique privilégiée, favorisant les haltes et courts séjours : entre Paris, Londres, Amsterdam, Bruxelles, Luxembourg, Cologne, le Nord-Pas-de-Calais est une terre de passage sur la route des vacances mais aussi sur les trajets professionnels ou d'agrément, dans une région d'Europe très peuplée ;
des paysages contrastés, à la fois naturels et fortement marqués par l'activité humaine, permettant une grande variété de pratiques touristiques : tourisme patrimonial, culturel et gastronomique dans les centres urbains (Lille, Douai, Valenciennes…), tourisme balnéaire le long de la Mer du Nord, tourisme industriel dans le bassin minier, tourisme vert dans la campagne flamande ou le bocage de l'Avesnois ;
un climat tempéré, qui loin d'être le plus réputé de France (ensoleillement annuel plus faible que la moyenne nationale), n'en reste pas moins très favorable aux pratiques touristiques : printemps et étés offrant de belles journées ensoleillées, périodes de chaleur parfois, hivers assez peu rudes en comparaison d'autres régions, peu d'aléas climatiques extrêmes ou handicapants ;
une forte population (département le plus peuplé de France), ce qui mathématiquement fait monter le total de séjours et de nuitées (par les évènements familiaux notamment, tels que les mariages, ou les simples visites aux parents et amis). De plus la forte densité de population augmente mécaniquement les revenus du tourisme par le simple tourisme intra-départemental.
En raison de sa position frontalière et des divers occupants du territoire au fil des siècles, le département possède d'importants patrimoines militaires.Vauban y a par exemple réalisé quelques-unes de ses plus belles œuvres telles que la citadelle de Lille ou les fortifications de Maubeuge (encore existantes aujourd'hui).
Plusieurs chansons parlent du Nord. L'une des plus connues est « Les Corons » dePierre Bachelet commençant par « Au Nord, c'était les corons » (bien que le terme « Nord » y désigne davantage le point cardinal que le département). Une réponse satirique aux « Corons » fut écrite la même année sous le nom « Dins l'Nord y a pas que des corons[20] » par le musicien nordiste André Dufour[21] décédé en 2013.
Le chant emblématique du département, appris par des générations de nordistes à l'école primaire est le « P'tit Quinquin », aussi appelé « L'canchon dormoire », écrit en 1853 à l'occasion des fêtes de Lille. De nombreux chants repris par les paillardiers (recueil de chansons paillardes chantées par les étudiants lors d'intégrations ou de soirées folkloriques) célèbrent la bière, et le P'tit Quinquin doit être appris et chanté par les aspirantsfaluchards de la région.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour le département, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, les zonages d’études, le dossier complet du département, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑Alexis-Marie Gochet,La France pittoresque du Nord : histoire et géographie des provinces d'Ile-de-France, Champagne, Flandre, Artois, Picardie, Normandie et Maine et des départements qu'elles ont formés, Tours,, 368 p.(lire en ligne),p. 197.
↑Guignet, P. (2012).La répartition du sol dans les 650 communes du Nord au moment de la confection du cadastre dit « napoléonien » | Revue du Nord, (3), 577-612 |résumé.
↑« Top 20 des départements les plus touristiques de France »,PARCOURS FRANCE 2018 - Palais Brongniart, 4-5 oct. - Le Forum de l'économie et de l'attractivité des Territoires,(lire en ligne, consulté le)