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Norbert Glanzberg est uncompositeurallemand enFrance, né le àRohatyn, aujourd'hui enUkraine, et mort le àNeuilly-sur-Seine. Compositeur notamment de musiques de films et de chansons, on lui doit particulièrement les airs de certaines des plus célèbres chansons d'Édith Piaf.
Norbert Glanzberg naît de parentsjuifs à Rohatyn enGalicie dans la double monarchie royale et impériale d'Autriche-Hongrie.
En 1911, sa famille émigre versWurtzbourg en Bavière, où Norbert reçoit de sa mère son premier harmonica (1913), lequel suscita la question : « Pourquoi la musique rit, pourquoi la musique pleure ? ». Il entre au Conservatoire de Wurtzbourg en 1922, déjà passionné, il sera engagé comme chef de chœur et assistant du chef d'orchestre d'Aix-la-Chapelle dès 1929 ; rencontre deBéla Bartók etAlban Berg.
En 1930, il est engagé comme compositeur par la Ufa, écrit sa première musique de film pourBilly Wilder et la deuxième pourMax Ophüls. Quand le régime nazi s'installe en Allemagne, en 1933,Goebbels désigne Glanzberg dans le journal duNSDAP,Der Angriff, commeartiste juif dégénéré. Norbert s'exile à Paris.
À Paris en 1936, il rencontreDjango Reinhardt. Norbert joue alors dans les bals musettes. En 1938, il fait la connaissance de Lys Gauty et lui écritLe bonheur est entré dans mon cœur (Das Glück ist in mein Herz getreten). Norbert devient accompagnateur musical de chanteurs lors de présentations de collections de mode.
En 1939, le réfugié polonais Glanzberg est incorporé dans l'armée polonaise, stationnée en Angleterre. En 1940, Norbert est démobilisé de l'armée et revient dans le sud de la France enzone non occupée ; il fait la connaissance de l'imprésario Félix Marouani qui l'engage pour les tournées deTino Rossi et d'Édith Piaf.
Pourtant en 1942, après avoir réussi à se soustraire aux rafles, il est victime d'une dénonciation et jeté en prison pour 6 mois. La comédienneMarie Bell organise sa fuite avec l'aide d'un gardien de prison corse. Jusqu'en 1944, il est caché parGeorges Auric et pour finir par le poèteRené Laporte àAntibes, où il fait des rencontres avec la résistance intellectuelle :Eluard,Prévert,Aragon,Elsa Triolet et l'éditeurRené Julliard. Il présenteMaurice Chevalier à Julliard, qui éditera après la guerre ses mémoires.
À la Libération, en 1945, Norbert est à nouveau libre. Il aide à la libération de Maurice Chevalier, qui est détenu par le mouvement de résistanceSoleil, puis contribue à la défense deMistinguett inquiétée par un tribunal d'épuration. De 1946 à 1948, il part en tournée avecCharles Trenet en Amérique du Sud, puis en tournée internationale avec Tino Rossi[1].
En 1948, Édith Piaf chantePadam, padam..., qu'il a écrite avecHenri Contet ; puis, en 1952,Yves Montand interprèteMoi j'm'en fous etLes Grands Boulevards.
À partir de 1953, il compose nombre de musiques de film, notamment pourMichel Strogoff avecCurd Jürgens ; puis, en 1954, pourLa Goualeuse.Piaf chanteMon manège à moi.
En 1955, il compose la musique du filmLa Sorcière, avecMarina Vlady ; puis celle deLa mariée est trop belle (1956), avecBrigitte Bardot. L'année 1959 voit la naissance de son fils, Serge.
À partir de 1962, jusqu'aux années 1970, il compose encore pourPétula Clark,Dalida etMireille Mathieu. La période « yéyé » met une fin à sa carrière en tant que compositeur pour lemusic-hall. Mais, en 1983, il fait un retour à la musique classique et s'attelle à la composition d'une suite delieder sur un recueil de poèmes écrits pendant la guerre par des prisonniers,La mort est un maître de l'Allemagne (« … der Tod ist ein Meister aus Deutschland » constituant le refrain de ce qui est peut-être le plus grand poème dePaul Celan,Todesfuge, « Fugue de la mort »). Il met en musique, en deux cycles de dix œuvres chacun, des chansons berlinoises et des lieders romantiques classiques. Puis, il compose en 1985 un concerto pour deux pianos,La Suite yiddish, inspiré des romans d'Isaac Bashevis Singer.
Plus récemment, il est redécouvert en Autriche et interviewé par Astrid Freyeisen de la radio bavaroise. Il reprend donc la scène en 1998 et donne un concert àWurtzbourg avecHanna Schygulla.
En 1999, suivra l'enregistrement d'un chant de Noël lors d'un concert à la cathédrale de Wurtzbourg. Puis c'est un vaste projet qui l'occupe en 2000, son ami le compositeur et chef d'orchestreFrédéric Chaslin arrange laSuite yiddish pour un orchestre symphonique[2]. Création en mars par laPhilharmonie de Lorraine sous la direction de Frédéric Chaslin. Le même concert eut lieu en juillet avec l'Orchestre symphonique de Jérusalem, puis en octobre par la Philharmonie de Wurtzbourg.
Il est inhumé aucimetière nouveau de Neuilly-sur-Seine.
Donnés en concert à Wurtzbourg avecHanna Schygulla en 1998