
Lanomenclaturebotanique etmycologique est une discipline non scientifique de droit botanique qui a pour objet d'édicter les règles permettant de former lesnoms detaxons des organismes « considérés comme plantes[1] », et de déterminer leurpriorité relative lorsque plusieurs d'entre eux sont en concurrence[2].
Ces règles sont publiées dans un document mis à jour tous les six ans : leCode international de nomenclature botanique (CINB), qui est la traduction française (non officielle) de l'International Code of Botanical Nomenclature (ICBN). Le Code international de nomenclature botanique édicte les règles pour les plantes et les champignons sauvages ; la nomenclature des plantes horticoles et des champignons de culture est régie par le Code international de nomenclature des plantes cultivées (CINCP)[3].
N.B. Pour les définitions détaillées, voirTaxinomie,Systématique etClassification.
Lenom correct (dit aussinom prioritaire, ounom retenu, ou encore,nom adopté), c'est-à-dire celui qui doit être effectivement employé pour untaxon de circonscription donné, est établi selon trois principes de base[4] :
En réalité, pour postuler à la priorité, un nom doit être légitime, mais pour être légitime, il doit d'abord être valide.
Validité etlégitimité sont donc deux notions essentielles en nomenclature.
Laclassification classique propose une hiérarchie codifiée en 7rangs principaux et 5rangs secondaires, présentée, dans l'ordre décroissant, de la façon suivante :
VoirRang (botanique)
Au-dessous du rang degenre, tous lesnoms de taxons sont appeléscombinaisons.
Dans les cas de labotanique et de lamycologie cela se fait après l'indication du rang. Par exemple pour unevariété :Brassica oleracea var.capitata.
Unsynonyme est unnom latindifférent pour désignerun mêmetaxon botanique ou mycologique. C'est-à-dire que tous les noms scientifiques désignant une même plante autres que lenom correct[6] sont des synonymes.On distingue deux catégories :
C'est ainsi que l'International Plant Names Index recense, en 2015, 1 065 235 noms d'espèces deplantes vasculaires alors que seules 391 000 ont été répertoriées, ce qui fait une moyenne de 2,7 synonymes par espèce[7].
N.B. Lorsqu’on cite un syn. tax., le lecteur devrait toujours savoir qui est l'auteur de la mise en synonymie, car elle résulte d'une interprétation individuelle qui, par principe peut toujours être remise en question.
Les autonymes sont des noms qui s'appliquent exclusivement à des taxons issus de la division desgenres (nomsinfragénériques) et desespèces (noms infraspécifiques). Ils sont créés automatiquement lors de la validation d'un nom infragénérique ou infraspécifique, au même rang que ce dernier. Ils n'ont donc pas besoin d'être eux-mêmes validés, ni même être mentionnés dans la publication.
Les autonymes ont le même type que le nom de genre ou respectivement d'espèce auxquels ils appartiennent. Leur épithète répète simplement le nom de genre ou d'espèce, sans nom d'auteur.
Exemples d'autonymes, en mycologie :
- Tricholoma (Fr.) Staude sect.Tricholoma
-Tricholoma sulfureum (Bull. : Fr.) P. Kumm. varsulfureum
Autre exemple, en botanique :
- la publication deSalix tristis var.microphylla Andersson en 1858 a créé l’autonymeS. tristis Aiton (1789) var.tristis. Cet autonyme date également de 1858 et n'a pas de nom d'auteur. Sontype est celui de l'espèce.
Source d'erreurs : la règle ne s'applique pas aux subdivisions autres que celles qui incluent letype du genre ou de l'espèce concernée.
Enfin, il faut savoir que les autonymes sont prioritaires sur leurs concurrents potentiels.
- Dans un même genre, deux espèces ne peuvent porter le même nom. En cas d'homonymie, seul le nom le plus ancien est valide.Si un transfert d'espèce dans un autre genre conduit à une homonymie, l'espèce doit être renommée. Par exemple, l'espèce bien connueValotta speciosa a changé de nom pourC. elatus lorsqu'elle a été transférée dansCyrtanthus qui contenait déjà une espèce nomméespeciosus.- Une épithète utilisée dans un genre peut être également utilisée dans d'autres genres. Ainsi des espèces de plusieurs genres sont nommées sans problèmevulgaris, alpestris, sylvestris ouedulis...
- Dans un même règne (végétal, animal), deux genres ne peuvent porter le même nom.- Un nom de genre utilisé dans un règne peut également être utilisé dans un autre. Ainsi des plantes et des animaux portent un même nom latin valide.Gomphus est ainsi un genre de champignon et de libellule.NB : les champignons étant régis par le code de nomenclature botanique, un nom de genre de champignon ne peut être porté aussi par un autre "végétal au sens large" et vice-versa.
Pourholotype, isotype, lectotype, néotype, etc., voir la pagetype (biologie).
Incluantnoms nouveaux,transferts etsanctionnement
Pour éviter les confusions à la suite de la circulation de versions anciennes ou incomplètes, ou modifiées par erreur... lecode de la nomenclature botanique et la publication valide de nouveautéstaxinomiques ne sont pas aujourd'hui acceptées dans des revues électroniques ou sous formats de publication électronique. Lors des deux derniers congrès, de Vienne (Autriche) et Saint Louis (USA), la section de nomenclature de botanique a refusé la publication de noms scientifiques de plantes par des moyens informatiques. Cependant un« comité spécial » de 26 personnes ICBN "Special Committee on Electronic Publication" prépare une nouvelle proposition pour le congrès de 2011 (Melbourne, Australie). La publication électronique permettrait d'accélérer la circulation de l'information botanique nomenclaturale dans le monde, mais il faut encore imaginer un système garantissant que ces publications restent authentifiées, permanentes et non modifiables[8].
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