La division par trois est une convention pratique, afin de faire correspondre le nombre baryonique au nombre denucléons (protons etneutrons, tous deux constitués de trois quarks), ces particules étant plus familières et connues depuis bien plus longtemps que les quarks.
De plus, un nombre baryonique non entier signale un assemblage qui ne peut pas exister. En effet, d'après les lois de l'interaction forte, il ne peut pas y avoir de particules colorées nues (c'est-à-dire non combinées), lacharge de couleur d'une particule doit être neutre (blanche). Ceci peut être obtenu soit en assemblant un quark d'une couleur avec un antiquark de l'anti-couleur correspondante, ce qui donne unméson de nombre baryonique nul, soit en combinant trois quarks de couleurs différentes, ce qui donne unbaryon de nombre baryonique 1, ou trois anti-quarks donnant un anti-baryon de nombre baryonique −1. Il existe une dernière possibilité consistant en 4 quarks et un anti-quark qui formeraient unpentaquark de nombre baryonique 1. La division par trois se justifie donc aussi par le fait que la somme des quarks moins les antiquarks d'une particule est toujours divisible par 3.
Le nombre baryonique est conservé dans quasiment toutes les interactions dumodèle standard, la seule exception pourrait résider dans l'anomalie chirale(en). Cette notion de conservation signifie ici que la somme des nombres baryoniques de toutes les particules initiales est la même que pour l'ensemble des particules après l'interaction.
Dans certaines théories candidates à lagrande unification, il y a une non-conservation des nombres baryoniques et leptoniques.
Un signe de cette non-conservation serait ladésintégration du proton. Pour le moment, cette désintégration n'a jamais été observée. Aussi, on attribue auproton unedemi-vie supérieure à 1033 ans. Ce qui signifie que cette désintégration peut parfaitement être un phénomène possible tout en étant trop rare pour avoir été observée.
Certains scénarios debaryogénèse font également intervenir des processus impliquant l'absence de conservation du nombre baryonique.