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Noir (humain)

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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?
L'astronaute noireMae Jemison, la première femme noire dans l'espace.

Le termeNoir est employé, dans le langage courant, pour désigner unêtre humain caractérisé par une couleur depeau foncée[1]. Enfrançais, il a remplacénègre, devenupéjoratif.

Ce terme qui désigne souvent desêtres humains originaires d'Afrique subsahariennepeut être utilisé aussi pour qualifier des personnes asiatiques (Dravidiens, Négritos...) ou océaniennes[réf. nécessaire] (Papous[2],Aborigènes[citation nécessaire][3],Mélanésiens…).

Les études scientifiques, fondées depuis le milieu duXXe siècle sur lagénétique, ont affirmé que le concept derace n'est pas pertinent pour caractériser les différents sous-groupes géographiques de l'espèce humaine, car la variabilité génétique entre individus d'un même sous-groupe est plus importante que la variabilité génétique moyenne entre sous-groupes géographiques[4],[5]. Le consensus scientifique actuel rejette en tout état de cause la présence d'arguments biologiques pour légitimer la notion de race[6],[7].

Définition, synonymes et usages

Article connexe :Racisme scientifique.
Achille Mbembe, l'auteur du livreCritique de la raison nègre.

Basée sur la pigmentation de la peau, la catégorie « Noir » n'a pas de définition formelle et objective. Au début duXXe siècle, alors que les théories raciales étaient très répandues, ce terme était associé à la notion de « race noire » et désignait des individus à la couleur de peau plus ou moins foncée, souvent aux cheveux noirs et aux yeux bruns[8], originaires d'Afrique subsaharienne et dans une moindre mesure d'Asie du Sud et d'Océanie[9]. AuxXIXe et XXe siècles, des anthropologues tentaient de définir une « race noire ». Ce terme est également utilisé par les législations des États qui pratiquent une discrimination basée sur une distinction entre races.

La pertinence de la classification de l'humanité en un certain nombre de « races » est aujourd'hui contestée et débattue par les scientifiques, notamment à partir des recherchesgénétiques.Alberto Piazza en 1997[5],Craig Venter en 2000[10] et Tony Fitzpatrick en 2003[7] affirment qu'il est impossible de diviser l'humanité en races, ta,Marcus Feldman (en),Richard Lewontin etMary-Claire King affirment que le génome d'une personne permet d'identifier « la zone géographique d'où ses ancêtres sont issus », qu'ils appellent « race » en anglais. Les chercheurs précisent que cette « ascendance géographique » ne recouvre pas le cloisonnement racial que prétend définir l'acception ordinaire du mot « race » ; elle rend compte de l'hétérogénéité génétique des origines familiales des individus[11]. Le terme de race demeure cependant d'un emploi courant dans certaines langues, notamment l'anglais.

L'expressionmélanoderme (dugrecμέλας /mélas, noir, etδέρμα /dérma, peau) a pu également être employée dans le cadre de discours prétendument scientifiques[12] et d'argumentaires racistes[13]. Le terme « noir » lui-même, employé pour désigner une personne par la couleur de sa peau, peut parfois être perçu comme uneinjure raciste[14]. La journalisteTania de Montaigne décrie le terme « noir » et affirme que « lesNoirs n'existent pas »[15].

Évolution sémantique

AuMoyen Âge, le soldat noir desSarrasins, l’« homme à la face de mûre » est appelé « Maure »[16].

À laRenaissance, les Portugais appelleront « nègres » (de l'espagnolnegro,« noir ») les Africains qu'ils ramèneront au-delà duRas Nouadhibou et qu'ils réduisent en esclavage. En 1529, le substantif « nègre » et son équivalent féminin « négresse » entrent dans le vocabulaire français. Ce terme va coexister avec le substantif « Noir » (qui jusqu'auXIXe siècle peut aussi désigner simplement une personne aux cheveux noirs). AuXVIIIe siècle, « nègre » devient péjoratif puisqu'il devient synonyme avec « esclave ». « Noir », au contraire, désigne les Africains n'ayant pas subi l'esclavage et il est beaucoup plus neutre[16],[17].

Lors de laRévolution française, l'expression « homme de couleur » est formée pour servir delitote au terme « Noir ». Ce terme va toutefois s'élargir progressivement pour finalement désigner tous les non-blancs ou « basanés »[17].

AuXIXe siècle, lors de la colonisation européenne de l'Afrique, les mots « nègre » et « noir » sont employés d'une manière interchangeable pour désigner les habitants de l'Afrique Noire puisque letravail forcé s'est substitué à l'esclavage[17].

Dans les années 1930, un courant littéraire dont les représentants les plus connus sont le SénégalaisLéopold Sédar Senghor et le MartiniquaisAimé Césaire, a entrepris de valoriser l'« appartenance noire » par l'usage du terme « nègre » et en inventant lenéologisme « négritude ».

Aux États-Unis d'Amérique, le terme racistenigger (« nègre ») est une appellation particulièrement injurieuse héritée de laSégrégation raciale. CertainsAfro-Américains utilisent le motnigga afin de faire un retournement du stigmate, par exemple le groupegangsta rap :Niggaz With Attitude[réf. nécessaire]. En France, une tendance comparable s'accentue. Ainsi il n'est pas rare que des jeunes utilisent les termesnégro ourenoi (verlan de « noir ») dans un but revendicatif. Ceci peut également s'expliquer par le fait qu'en France les groupes de jeunes sont souventcosmopolites à l'inverse de ceux des États-Unis. Dans le cas présent, ces expressions sont utilisées dans un but distinctif, et pas seulement par les jeunes Noirs[réf. nécessaire].

Le motBlack est unanglicismeépicène (on dit « une Black »), introduit dans le langage français dans lesannées 1990.

ÀLa Réunion, l'expression « mon noir » prononcée « mounoir » a fini par s'employer familièrement au sens de « mon vieux » sur un ton amical et sans que l'interlocuteur soit forcément noir[18]. Un livre de recettes culinaires réunionnaises dû à Nicole Carrère (Nouvelle imprimerie dionysienne, 1978) s’appelle précisémentGout'ça, mounoir (« Goûte ça, mon vieux »).

La Négresse, May Alcott Nieriker, 1879.

Usages contemporains

Yan Barthelemí, boxeurcubain.

EnAmérique du Nord, des pays comme lesÉtats-Unis et leCanada[19] utilisent le terme dans un but de classification statistique. Certains pays européens comme leRoyaume-Uni[20] également. Les États-Unis ont fini par lui substituer officiellement le terme d'Afro-Américain (African-American) principalement à la suite dumouvement afro-américain des droits civiques. L'usage du termeblack, y compris par les Noirs américains eux-mêmes, demeure néanmoins très courant. Le termenoir est également couramment utilisé dans lalangue française par les intéressés, y compris dans le choix d'appellations communautaires, comme dans le cas duConseil représentatif des associations noires de France.

Ce descriptif par la couleur de peau est également utilisé dans la plupart des pays d'Europe et auCanada dans un cadrecriminologique[21] (localisation de personnes disparues, de témoins ou de suspects) pour répondre à un besoin d'identification par une description physique énoncée oralement (de la même façon, le termeCaucasien est employé auCanada pour décrire oralement un individu dont la peau est de couleur blanche).

En France

Article détaillé :Noirs de France.

La France héberge, du fait de son histoire et de sa géographie, une importante population« noire ». Toutefois, celle-ci est bien moins homogène qu'aux Etats-Unis, puisqu'elle se compose à la fois de descendants d'esclaves des colonies et territoires d'outre-mer (les créoles des Antilles et cafres de la Réunion, par exemple), d'Africains issus de la colonisation, d'Africains issus de l'immigration[22](y compris de pays qui ne sont pas d'anciennes colonies), dedravidiens (notamment l'importante communautétamoule), et même deMélanésiens (notamment en Nouvelle-Calédonie et à Wallis et Futuna)[réf. nécessaire]. Toutes ces populations sont par ailleurs infusées de métissages parfois anciens qui complexifient d'autant plus leur éventuelle délimitation[réf. souhaitée]. Enfin, l'absence de statistiques ethniques en France limite les données exploitables[22].

Cette grande complexité à parler des« Noirs » en France a notamment servi de base scénaristique au filmTout simplement noir (deJean-Pascal Zadi et John Wax,2020), qui illustre la distance qu'il y a entre des personnalités commeClaudia Tagbo (comédienne ivoirienne naturalisée française),Omar Sy (comédien français né à Trappes de parents sénégalais et mauritaniens),Lucien Jean-Baptiste (comédien martiniquais),JoeyStarr (né à Paris de parents martiniquais issus d'un métissage afro-caribéen, breton et chinois),Éric Judor (né d'un père lui-même métis de Guadeloupe et d'une mère autrichienne) ou encoreVikash Dhorasoo (footballeur franco-mauricien d'origine indiennetélougoue)[23].


Aux États-Unis

Article détaillé :Afro-Américains.
Harriet Tubman, une esclave afro-américaine fugitive,abolitionniste et « ravisseuse » duchemin de fer clandestin.
Michelle Obama, première première dame afro-américaine (2009-2017).

Lorsque lesAfricains étaient déportés en Amérique, les groupes culturels ou sociaux étaient mélangés et les colons ne connaissaient généralement pas ces différences.De nouvelles cultures et identités complexes mélangeant les éléments de différents groupes africains et de la culture européenne apparurent, comme lesBlack churches et leBlack English (en). Les registres de Louisiane montrent que les colons français et espagnols gardaient des traces plus complètes des identités des Africains incluant l'ethnie et le nom tribal[24].

En, laGrande-Bretagne, qui contrôlait largement l'Atlantique, déclara latraite négrière illégale. (L'interdiction ne prit effet que le, car laConstitution des États-Unis protégeait la traite négrière dans l'article I, section 9).

À ce moment-là, la plupart des Noirs aux États-Unis y étaient nés. Le terme « africain » devint donc problématique.Bien qu'il fût à la base une source de fierté, beaucoup de Noirs eurent peur que l'utilisation du terme africain pour les désigner ne soit une entrave à leur lutte pour obtenir la citoyenneté américaine complète[réf. nécessaire]. Ils pensèrent aussi que cela donnerait raison à ceux qui luttaient pour un retour des Noirs en Afrique. En 1835, les leaders noirs appelés « Noirs américains » retirèrent le mot « africain » et le remplacèrent par « nègre » ou « Américain de couleur ». Quelques institutions décidèrent de garder leur nom historique, comme l'église épiscopale méthodiste africaine. Les Afro-Américains ont utilisé les termes « nègre » ou « de couleur » pour se désigner, jusqu'à la fin des années 1960[25].

Martin Luther King, chef de file de la lutte pour lesdroits civiques des Noirs aux États-Unis.

Dans son discoursI have a dream de 1963,Martin Luther King utilise le mot nègre quinze fois, et le mot noir, quatre fois. À chaque fois qu'il utilise le mot « noir », c'est pour faire une construction parallèle avec le « blanc », par exemple « les hommes noirs et les hommes blancs ».

Avec le succès desmouvements afro-américains des droits civiques, un nouveau terme était nécessaire pour briser les liens avec le passé et aider à retirer les rappels de la discrimination légale. À la place de « nègre », les activistes promurent l'utilisation du mot « noir » comme affirmation de fierté, de militantisme et de pouvoir. L'un des exemples les plus connus est le termeBlack Power utilisé par Kwame Toure (Stokely Carmichael) et la chanson du chanteur James BrownSay It Loud – I'm Black and I'm Proud (« dites-le bien fort : je suis noir et j'en suis fier »).

Comme l'explique l'ouvrage socio-anthropologiqueShades of Difference, le terme « noir » peut constituer une classification sociale allant au-delà de la couleur de peau[26]. À la limite, selon les professeurs américains Lionel K. McPherson et Tommie Shelby, des personnes à la peau foncée pourraient être catégorisées comme appartenant à la catégorie sociale des Blancs si elles remplissent certains critèressocioculturels de « blancheur », et des personnes à la peau claire n'ayant pas nécessairement d'ancêtre noir pourraient être catégorisées comme noires si elles remplissent certains critères socioculturels de « blackness »[27]. Cependant, comme le précisent ces derniers chercheurs, les membres de la communauté afro-américaine ont [TRADUCTION] « une idée suffisamment claire de qui passe pour Noir au regard des questions sociales et politiques[,] [à savoir habituellement] toute personne que l'on sait être d'une descendance présentant les traits physiques associés aux personnes d'Afrique sub-saharienne et qui, sans nécessairement “sembler noire” elle-même, a bel et bien des ancêtres qui correspondaient au profil somatique concerné; car c'est la satisfaction à ce critère qui suffit à rendre une personne susceptible de stigmatisation et de discrimination raciales »[28]. Ainsi, par exemple, les actricesMeghan Markle etChloe Coleman font décidément partie de la communauté afro-américaine au sens large, bien qu'elles aient la peau plutôt pâle, voire tout à fait blanche dans le second cas.

En 1988, leleader des droits civilsJesse Jackson incita les Américains à utiliser le terme « afro-américain » parce qu'il avait une base culturelle historique et était une construction similaire aux termes utilisés par les descendants européens tels que « German-American », « Italian-American », etc. Depuis lors, les termes afro-américain et noir ont un statut égal. La controverse continue cependant sur le terme le plus approprié. Maulana Karenga et Owen Alik Shahadah affirment qu'afro-américain est plus juste parce qu'il exprime avec précision les origines historiques et géographiques.D'autres[Qui ?] stipulent que le mot « noir » est meilleur parce qu'« africain » suggère l'appartenance étrangère bien que les Noirs soient aux États-Unis depuis les débuts du colonialisme.

D'autres encore[Qui ?] pensent que le terme noir est inapproprié car les Afro-Américains ont des couleurs de peau variables. Les sondages montrent que la majorité des Noirs américains n'ont pas de préférence pour « afro-américain » ou «noir», même s'il y a une légère préférence pour « noir » dans certains contextes, et pour « afro-américain » dans d'autres. L'augmentation d'immigrants noirs originaires d'Afrique, des Caraïbes, et d'Amérique latine depuis la fin duXXe siècle a soulevé la question de savoir qui utilise vraiment le terme afro-américain. Les immigrants africains récents se voient parfois, et sont vus comme différents culturellement des Afro-Américains descendants d'esclaves africains.

Lerecensement américain des races stipule qu'un « Noir » est une personne ayant des origines venant d'Afrique subsaharienne. Cela inclut les personnes qui se disent « noires, afro-américaines ou nègres » ou qui utilisent les termes écrits tels qu'afro-américains, kényan, nigérian ou haïtien. Le bureau de recensement note que ces classifications sont sociopolitiques et qu'elles ne doivent pas être interprétées de manière scientifique ou anthropologique.

La plus grande partie de la population américaine définie comme noire a également une ascendance européenne; une minorité a des ascendances amérindiennes.Des études génétiques[Lesquelles ?] sur des Afro-Américains montrent une ascendance européenne d'une moyenne de 17-18 %.

Règle de l'unique goutte de sang

UnGI noir et un soldatchinois placent chacun le drapeau national de leur allié à l'avant de leur Dodge, sur laroute de Ledo.
Article détaillé :Règle de l'unique goutte de sang.

Depuis la fin duXIXe siècle, leSud utilise larègle de l'unique goutte de sang (one-drop rule) pour qualifier de « noire » toute descendance d'un esclave. Cette pratique d'hypodescendance n'a pas été législativement mise en pratique avant le début duXXe siècle.Légalement, la définition de l'hypodescendance variait d’État en État. La définition raciale était plus flexible auxXVIIIe et XIXe siècles avant laguerre de Sécession. Par exemple, le présidentThomas Jefferson possédait des esclaves qui étaient légalement blancs (moins de 25 % de sang noir) selon la loi de Virginie à ce moment-là, mais puisqu'ils étaient nés de mère servile, ils étaient esclaves selon le principe duPartus sequitur ventrem inscrit dans laloi virginienne de 1662 sur l'esclavage.

Cette règle a pu être analysée comme un moyen de préserver la hiérarchie raciale héritée de l’esclavage[29].

Certains des plus importants abolitionnistes et activistes des droits civiques étaient métis, commeFrederick Douglass,Robert Purvis etLangston Hughes ; ils se sont battus pour l'égalité pour tous.

Blackness

Aïssa Maïga, actricefrançaise d'origineafricaine (sénégalaise,malienne etgambienne).

Le concept deblackness aux États-Unis a été décrit permettant à une personne de s'associer à la culture et aux valeurs générales afro-américaines. Ce concept n'est pas seulement basé sur la race mais plus sur la culture et le comportement. Lablackness peut être opposée avec le fait « d'agir comme un blanc (en) » qui définit lesAméricains Noirs qui selon d'autres, agissent avec les caractéristiques stéréotypées desAméricains blancs et l'assument. Cela concerne la mode, la manière de parler, les goûts musicaux, et certainement, du point de vue de la jeunesse Noire, la réussite scolaire.

La notion deblackness peut également s'étendre aux personnes n'étant pas Noires.Toni Morrison a un jour décritBill Clinton comme le premier président Boir, à cause de sa relation privilégiée avec les Afro-Américains, son éducation faible, et parce qu'il est un musicien de jazz. Certains activistes Noirs furent offensés, soutenant que Clinton a utilisé sa connaissance de la culture Noire pour exploiter les Noirs pour une victoire politique, ce qu'aucun autre président n'avait fait avant, sans pour autant servir la cause des Noirs. Ils notèrent son manque d'action durant le génocide du Rwanda et sa réforme de l'aide sociale qui, d'aprèsLarry Robert, a mené à la pire période depauvreté infantile depuis les années 1960. D'autres ont constaté que le nombre de Noirs en prison avait augmenté durant son mandat.

Le débat autour du fait Noir a également fait son apparition durant la campagne présidentielle de Barack Obama. Des commentateurs s'interrogeaient sur le fait qu'Obama puisse être qualifié de premier « président Noir », son parcours n'étant pas typique d'un Afro-Américain. En effet, son père est kényan et sa mère une Américaine blanche[30]. Obama a choisi de se définir en tant qu'Afro-Américain.

En, le site de généalogieAncestry.com rapporta que selon les recherches ADN faites par son équipe, il était probable qu'Obama fût un descendant, par sa mère, deJohn Punch, considéré par certains historiens comme le premier esclave africain dans la colonie de Virginie.Indentured servant, il fut « ramené à la vie » en 1640 après avoir tenté de s'échapper. Son histoire, ainsi que celle de ses descendants est l'histoire de l'Amérique, puisque lui et ses fils, comme beaucoup de domestiques, se sont mariés ou ont eu des unions avec des femmes blanches. Leurs enfants étaient libres puisque nés de femmes libres.

En Afrique du Sud

Nelson Mandela a conduit le mouvementANC dans sa bataille contre l'apartheid enAfrique du Sud.
Article connexe :Apartheid.
Article détaillé :Chinois en Afrique du Sud.

Lors de l'apartheid, selon l'historienFrançois-Xavier Fauvelle, « il existait des “Blancs” foncés de peau aussi bien que des gens “de couleur” on ne peut plus blancs. Bref, l’appartenance raciale est autant affaire de couleur de peau que d’identité sociale »[31].

En, dans l'Afrique du Sud post-apartheid, la justice a accepté que les Chinois du pays soient classés dans la catégorie administrative « noirs » afin qu’ils bénéficient des politiques de discrimination positive[32].

En médecine

Aux États-Unis, les études indiquent des différences entre une population qualifiée de « noire » et une population qualifiée de « blanche », par exemple lamort subite est plus fréquente chez les noirs, mais l'interprétation de cette différence est discutée[33]. Elle ne s'expliquerait pas totalement par des facteurs socio-économiques ou desfacteurs de risque[34]. Cependant d'autres études indiquent que lesfacteurs de risque, le niveau de revenu et le niveau d'éducation sont les principales raisons des différences raciales de mortalité cardiovasculaire[35],[36].

Dans l'art

Étude d'homme, d'après lemodèle Joseph, parThéodore Géricault, vers 1818-1819.

La question de la représentation des Noirs dans l'art est un objet d'études enhistoire de l'art. C'est par exemple le principal sujet d'étude de la chercheuseAnne Lafont[37]. Diverses expositions artistiques ont également eu lieu sur cette question, notammentLe Modèle noir, de Géricault à Matisse auMusée d'Orsay àParis[38].

Galerie

Notes et références

  1. « NOIR : Définition de NOIR », surcnrtl.fr(consulté le).
  2. Pour les Papous, autonomie et démocratie ne signifient pas liberté,Le Courrier,.
  3. (en)Anglophonia : French journal of English studies, Presses universitaires du Mirail(lire en ligne).
  4. « Y-a-t-il des races humaines ? Pourquoi autant de couleurs de peau ? », surHominides(consulté le).
  5. a etb« larecherche.fr/content/recherc… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  6. Katharine Tyler, « Compréhension publique des notions de race et de génétique: un aperçu des résultats d’une récente recherche au Royaume-Uni », surL'Observatoire de la génétique,(consulté le)
  7. a etbTony Fitzpatrick, « Evolutionary biologist: race in humans a social, not biological, concept », surWashington University in St. Louis,(consulté le)
  8. Atlas marenches  éd. 1988.
  9. La Géographie par l'image et la carte, pour la section préparatoire et les classes enfantines, Librairie générale (vers 1915) :« La race noire peuple le Centre et le Sud de l'Afrique ; elle peuple aussi une partie de l'Océanie et de l'Amérique. »
  10. Natalie Angier,"Do Races Differ? Not Really, DNA Shows",New York Times,.
  11. Marcus Feldman,Richard Lewontin etMary-Claire King, « Évolution de l'homme : les races », article paru dans leno 377 (p. 60) et archivé surArchive.today,La Recherche,(consulté le1er mars 2021).
  12. Sur la non-scientificité de ces discours, voir Schaub (Jean-Frédéric),Pour une histoire politique de la race, Paris, Seuil, 2015,p. 158sq.
  13. « Leucoderme, mélanoderme »,Libération,.
  14. « PSG/Basaksehir: Demba Ba et l'arbitre roumainSebastian Colțescu se sont entretenus »,RFI,‎(lire en ligne, consulté le)
  15. Tania de Montaigne,L'Assignation. Les Noirs n'existent pas, Grasset, Paris 2018, 93 p.
  16. a etbSylvie Chalaye, « « Noir », « nègre », « homme de couleur »… ces mots réducteurs de tête »,Africultures,vol. 2013/2,nos 92-93,‎,p. 32.
  17. ab etcChalaye 2013,p. 34.
  18. Inventaire du français réunionnais.
  19. Exemple d'utilisation du termenoir etrace noire sur le site officiel de statistiques du gouvernement canadien.
  20. Exemple d'utilisation des couleurs de peau sur le site des statistiques gouvernementales au Royaume-Uni.
  21. Exemple d'utilisation du termerace noire etrace blanche sur le site officiel du service correctionnel canadien.
  22. a etbPap Ndiaye, « Pour une histoire des populations noires en France : préalables théoriques », surLe Mouvement Social,.
  23. Camille Diao, « Existe-t-il une identité noire en France ? », surFrance Culture,.
  24. Gwendolyn Midlo Hall,Africans in Colonial Louisiana: The Development of Afro-Creole Culture in the Eighteenth Century, Louisiana State University Press, 1995, 434 pages.
  25. James T. Campbell, African American Journeys to Africa,p. 63-64
  26. (en)Shades of difference : why skin color matters, Stanford (Calif.), Stanford university press, cop. 2009, 299 p.(ISBN 978-0-8047-5998-4,lire en ligne).
  27. McPherson, Lionel K; Shelby, Tommie (2008).Blackness and Blood: Interpreting African American Identity. John Wiley & Sons, Inc.p. 176-179.
  28. Lionel K.McPherson et TommieShelby, « Blackness and Blood: Interpreting African American Identity »,Philosophy & Public Affairs,vol. 32,no 2,‎,p. 187(ISSN 0048-3915 et1088-4963,DOI 10.1111/j.1088-4963.2004.00010.x,lire en ligne, consulté le)
  29. Magali Bessone, « W. E. B. Du Bois et la construction des catégories raciales et coloristes dans l’Amérique ségrégationniste »,Nuevo Mundo Mundos Nuevos,‎(DOI 10.4000/nuevomundo.65271,lire en ligne)
  30. (en) By Jason Carroll CNN's AmericanMorning, « Behind the Scenes: Is Barack Obama black or biracial? - CNN.com », suredition.cnn.com(consulté le)
  31. Fauvelle-Aymar (François-Xavier),Histoire de l’Afrique du Sud, Paris, Seuil, « L’univers historique », 2006, 472 pages,p. 49,compte rendu en ligne,compte rendu en anglais.
  32. « Afrique du Sud - La population d’origine chinoise classée dans la catégorie des noirs »,Le Monde,‎(lire en ligne).
  33. Erin A.Fender, Charles A.Henrikson et LarisaTereshchenko, « Racial differences in sudden cardiac death »,Journal of electrocardiology,vol. 47,no 6,‎,p. 815–818(ISSN 0022-0736,PMID 25155390,PMCID 4252611,DOI 10.1016/j.jelectrocard.2014.07.023,lire en ligne, consulté le)
  34. Deo R, Safford MM, Khodneva YA et al.Differences in risk of sudden cardiac death between blacks and whites, J Am Coll Cardiol, 2018;72:2431-2439.
  35. DiZhao, Wendy S.Post, ElenaBlasco-Colmenares et AlanCheng, « Racial Differences in Sudden Cardiac Death: The Atherosclerosis Risk in Communities Study (ARIC) »,Circulation,vol. 139,no 14,‎,p. 1688–1697(ISSN 0009-7322,PMID 30712378,PMCID 6443438,DOI 10.1161/CIRCULATIONAHA.118.036553,lire en ligne, consulté le)
  36. Gabriel S.Tajeu, Monika M.Safford, GeorgeHoward et Virginia J.Howard, « Black–White Differences in Cardiovascular Disease Mortality: A Prospective US Study, 2003–2017 »,American Journal of Public Health,vol. 110,no 5,‎,p. 696–703(ISSN 0090-0036,PMID 32191519,PMCID 7144446,DOI 10.2105/AJPH.2019.305543,lire en ligne, consulté le)
  37. « Les mondes créoles en peinture | UQAM », surActualités UQAM(consulté le)
  38. Musée d'Orsay, etMémorial ACTe (Cultural center),,Le modèle noir : de Géricault à Matisse.(ISBN 978-2-08-148096-4,2-08-148096-4 et978-2-35433-281-5,OCLC 1096351496,lire en ligne)
  39. Joséphine Bindé, « Un rare portrait d'un prince ghanéen par Klimt, disparu depuis près d'un siècle, fait sensation à la Tefaf de Maastricht », surBeaux Arts,(consulté le)

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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Liens externes

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