Pour les articles homonymes, voirKlieger.
| Président Maccabi Tel Aviv BC |
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Noah (Norbert)[1] Klieger ou Kliger (né le àStrasbourg (France) et mort le[2] àTel Aviv-Jaffa) est unjournaliste etécrivainisraélien.
En1938 face au péril nazi, Noah Klieger et ses parents (d’origine polonaise et ayant grandi à Nuremberg[3]), Esther et Abraham, quittent Strasbourg pour s'installer enBelgique, tandis que Jonathan, son frère ainé, se rend àLondres, pour y faire ses études[4]. Au déclenchement de laSeconde Guerre mondiale, Noah Klieger co-fonde un mouvement de jeunesse sioniste, qui aidait des Juifs à passer la frontière suisse[4]. Il est finalement arrêté et déporté en janvier 1943 dans lecamp de concentration d'Auschwitz[4]. Il réussit à survivre en disputant des matchs de boxe, alors même qu'il n'avait jamais fait de boxe auparavant, un officier de laSchutzstaffel ayant demandé, pour se divertir, aux pratiquants de ce sport, de faire des matchs[4]. Il y côtoie notamment le boxeurtunisienYoung Perez[5] et le nageurAlfred Nakache. Lui et ses parents, dispersés dans les trois sous-ensembles du camp d'Auschwitz (Monowitz-Buna pour Noah, Auschwitz pour son père, Birkenau pour sa mère) reviennent tous vivants[3].
Après sa libération et l'évacuation des camps, il couvre comme journaliste les procès de criminels de guerrenazis en Belgique (dont le procès des dirigeants ducamp de concentration belge de Breendonk pour un journal bruxellois en[3]), en France et en Allemagne, mais aussi en Israël ceux deAdolf Eichmann et deJohn Demjanjuk[6].
En1947, il émigre enIsraël sur l’Exodus 1947[6]. En1953, il commence à travailler àL'Équipe comme correspondant en Israël[6]. Passionné de sports, il travaille dans la presse et intègre en1957 le quotidien israélienYediot Aharonot[6]. Pendant plus de60 ans, il est également le correspondant deL'Équipe en Israël[3].L'Équipe et le sénateurJean-François Lamour le proposent pour recevoir l'insigne de chevalier de laLégion d'honneur, récompense que lui remet le l'ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot[7]. Durant dix-huit ans, il préside le club de basket-ball duMaccabi Tel-Aviv[3]. En, il est nommé auFIBA Hall of Fame[8].
Il écrit plusieurs livres sur laShoah, notammentLa boxe ou la vie : récits d'un rescapé d'Auschwitz (préfacé parElie Wiesel, aux éditions Elkana), où il raconte son expérience[7]. Il évoque la Shoah, notamment auprès des jeunes, au moins deux fois par semaine[3]. En, il reçoit la médaille de la ville de Strasbourg[3].