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Nivernais (habitants)

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Pour les articles homonymes, voirNivernais (homonymie).

Nivernais
Description de cette image, également commentée ci-après
Unvielleux nivernais menant un cortège àCoulanges-sur-Yonne.

Populations importantes par région
Nièvre209 161 (2016)[1]
Autres
Régions d’origineNivernais
LanguesDialecte nivernais,français standard
ReligionsCatholicisme
Ethnies liéesÉduens

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LesNivernais sont les habitants duNivernais, uneprovince deFrance disparue en 1790 qui correspond approximativement audépartement de laNièvre[N 1], territoire dans lequel les habitants continuent d'être appelés Nivernais.

La population nivernaise est de 209 161 habitants en 2016 et représente une part dupeuple français.

Ethnonymie

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Le nomNivernais, anciennement écritNivernois[2], désigne les habitants de laprovince nivernaise depuis au minimum 1721[3], ils étaient également appelésNivernichons[4]. Après lacréation des départements en 1790,Nivernais continue d'être utilisé pour désigner les habitants dudépartement de la Nièvre[4].

D'autre part,Nivernais est aussi le nom des habitants deNevers depuis au minimum 1671[3], les gens de cette ville sont autrement appelésNeversois[5].

Anthropologie et ethnologie

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Origines

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Du temps deJules César, le Nivernais était habité par lesVadicasses, les Roji, etc.,peuplades tributaires desÉduens[N 2], avant de devenir les alliés desRomains[6]. SousHonorius, la région nivernaise se trouvait comprise dans laquatrième Lyonnaise ou Sénonoise. Le Nivernais passa de la domination romaine souscelle des Bourguignons, puis souscelle des Français et eut sescomtes particuliers dès leIXe siècle[6].

Du Moyen Âge auXIXe siècle

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Labourage nivernais, peinture de 1849.

Les mœurs des Nivernais ont été longtemps grossières et rudes ditAbel Hugo, tant à cause des guerres qui désolèrent la région, que par suite de leurcondition semblable à celle desserfs[6]. Excepté lesseigneurs et quelques propriétaires de condition libre, le peuple habitait desbaraques qu'il se gardait bien d'embellir et il était soumis à uneredevance très onéreuse qui était appelée « bordelage ». Voici en quoi elle consistait : les gens riches, possesseurs des domaines ruraux, les donnaient auxlaboureurs à perpétuité, à charge de les faire valoir et moyennant une redevance annuelle en nature, grains et volailles[6]. Les conditions principales de cette espèce de contrat étaient d'une grande rigueur. Il résultait de cet ordre de choses qu'on craignait de s'allier parmariage, ou de s'établir et de faire du commerce dans une province soumise à des conditions si dures ; et que lecultivateur pouvait de son côté craindre d'embellir et d'améliorer des biens dont une longue possession ne rendait pas la propriété plus certaine. Les gens de la campagne, cherchant à éviter des reversions de leurshéritages faute d'héritiers, mariaient leurs enfants fort jeunes[6].

Du temps deGuy Coquille (1523-1603), la population des villages et du plat pays était paresseuse et nonchalante, sans cependant manquer d'esprit et d'entendement ; sa paresse provenait de l'abondance du pays et de l'espèce d'aisance des diverses commodités de la vie dont on y jouissait alors[6].M. Coquille dit qu'on a remarqué que les peuples vivant en pays secs et stériles sont ordinairement plus actifs et plus industrieux que ceux qui demeurent dans des pays gras et abondants. Mais depuis que lesimpôts de tous genres se sont multipliés en raison de l'accroissement des dépenses de l'État, le peuple du Nivernais, comme les autres habitants de la France, est sorti de sa léthargie[6]. Il travaille afin de pourvoir à ses besoins et à ceux de sa famille ; son émulation s'est accrue par le bon exemple et les encouragements qui lui ont été donnés, par l'introduction de nouvellescultures diverses et utiles à sa subsistance. Enfin, son industrie a augmenté son aisance[6].

En 1835, il n'y a plus dans la Nièvre d'autres paresseux que quelques fils de famille qui, se fiant à la fortune de leurs parents, ne veulent rien faire, ou s'occupent enchassant du matin jusqu'au soir, en jouant et en dansant, à chercher les moyens de détruire l'ennui que le travail dissiperait promptement. D'autre part, les mœurs des villes et des campagnes, autrefois pures, se corrompent et se dégradent rapidement à cette époque[6]. Dans les années 1830, les habitants de la Nièvre sont hospitaliers, ils aiment le plaisir et la société autant que le travail et les affaires ; cependant ils cultivent peu leslettres. Le département renferme à cette époque desnégociants, desmaîtres de forges et deshommes de finances qui sont actifs, instruits et intelligents[6].

Dans la première moitié duXIXe siècle, d'après Abel Hugo, le caractère des habitants du département de la Nièvre se fait remarquer par un mélange d'esprit, de causticité et néanmoins de bonhomie ; par une vivacité et un emportement qui n'excluent point un jugement solide et un entendement très sain[6]. Toujours selon cet auteur, ils sont braves et patients, actifs et laborieux, modérés dans leurs besoins mais un peu intéressés ; ils ont un bon cœur, mais ils se laissent facilement conduire par leurs passions et conservent longtemps des sentiments rancuneux. Par ailleurs, le descriptif qu'on faisait d'eux autrefois ne leur était pas favorable[6].

XXe et XXIe siècles

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Depuis la création desrégions administratives auXXe siècle, les Nivernais sont confondus avec lesBourguignons, car le département de la Nièvre a fait partie de larégion Bourgogne de 1956[7] à 2015 puis de laBourgogne-Franche-Comté à partir de 2016.

Langage

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Abel Hugo considère que le dialecte du Nivernais parait avoir peu d'analogie avec les dialectes des départements voisins. Il offre des dissemblances complètes avec l'idiome en usage dans l'Auvergne et avec l'anciennelangue limousine. Aussi, il se rapproche beaucoup de lalangue française par ses formes grammaticales[6].

Le dialecte du Nivernais est encore utilisé dansla montagne en 1835, mais l'usage de la langue française, qui est général dans toutes les villes, commence à s'étendre dans les campagnes à cette époque et cela grâce auxécoles et aux moyens d'instruction de plus en plus multipliés[6].

Costumes

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Costumes de la Nièvre, dessin de 1835.

En 1835, le costume des habitants de laNièvre, formé d'étoffes du pays, parmi lesquelles lepoulan gris tenant la première place, est simple et commode. Des sabots pour chaussure, des chaussons de laine, un large pantalon, un gilet croisé sur la poitrine, une veste un peu étroite mais pouvant aussi se boutonner, tel est le vêtement complet d'un paysan[6]. Il porte les cheveux longs et couvre sa tête d'un chapeau à forme basse mais à large bords, que soutiennent de longs cordons entrelacés autour de la forme. Pendant l'hiver, ses vêtements sont d'étoffes de laine, le plus communément grises ou brunes ; pendant l'été, une toile écrue, grossière mais solide et faite avec les fils du pays, remplace le drap[6].

Les femmes des campagnes, qui portent des jupons courts plissés, uncasaquin à courtes manches et lacé sur le devant, aiment pour leur mouchoir de cou les couleurs vives ; elles se coiffent par ailleurs d'un chapeau bas à petite forme[6].

Ancien usage

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M. l'abbé Lebœuf rapporte un privilége assez singulier dumonastère de La Charité : desdéputés du canton des Amognes en Nivernais, amenaient tous les ans à la fête de la Nativité de Notre-Dame, à l'église de ce prieuré, une charrette ornée de verdure et chargée d'unemine de froment tirée par quatre taureaux et conduite par quatre filles. Étant arrivées devant la porte du monastère, et en présence des habitants de vingt-cinqparoisses qui s'y trouvaient avec la croix et la bannière, ces filles offraient la mine de blé auprieur, après quoi on les conduisait à la salle des hôtes pour les y régaler. Les taureaux étaient menés aux écuries et le blé au grenier. Néanmoins il est à croire que si la charrette restait dans la cour, les quatre filles ne restaient pas dans le couvent, c'est ce que ne dit pas l'abbé Lebœuf[8].

Migrations

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Une partie de l'immigration nivernaise paraît suivre une progression selon le mode des opportunités au sud-est de la capitale parisienne[Quand ?], mais une autre partie procède au contraire à partir de l'ouest, qui est la zone la plus lointaine de Paris pour les Nivernais[9].

Personnalités

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Voir la catégorie :Personnalité liée à la Nièvre.

Notes et références

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Notes

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  1. Environ 20 villages de la province du Nivernais n'ont pas été intégrés au département de la Nièvre. Il y a aussi environ 8 villages de la Nièvre qui ne faisaient pas partie du Nivernais.
  2. L'emplacement de l'ancienneBibracte, ville gauloise, chef-lieu et cité principale des Éduens, est en partie située dans le département de la Nièvre àLarochemillay.

Références

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  1. EstimationINSEE
  2. Abrégé du dictionnaire universel françois et latin, vulgairement appelé Dictionnaire de Trévoux, tome 2, Paris, les libraires associés, 1762
  3. a etbInformationslexicographiques etétymologiques de « Nivernais » dans leTrésor de la langue française informatisé, sur le site duCentre national de ressources textuelles et lexicales
  4. a etb« Noms des habitants des départements et pays de la France », inÉdouard Charton,Le Magasin pittoresque,no 49, Paris, 1881
  5. Guy Florenty,Une capitale provinciale et sa population : Nevers auXVIIIe siècle, Atelier nivernais d'archives vivantes, 1991
  6. abcdefghijklmnop etqAbel Hugo,France pittoresque, Paris, Delloye, 1835
  7. Ministère des affaires économiques et financières, « Cadre des programmes d'action régionale »,Journal officiel de la République française,‎,p. 11649(lire en ligne)
  8. Jean-François Née de La Rochelle,Mémoires pour servir à l'histoire civile, politique et littéraire, à la géographie et à la statistique du département de la Nièvre, tome 1, Paris, Merlin, 1827
  9. Hervé Le Bras,La démographie, 2005(ISBN 2738111815 et9782738111814)

Voir aussi

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Bibliographie complémentaire

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  • Auguste Boyer,Les populations forestières du centre de la France : Morvand, Bas Nivernais, Puisaye, Paris, Bur. de la Science soc., 1907
  • Jacques Charrier,Prêtres et religieux nivernais traduits devant le tribunal révolutionnaire, Nevers, G. Vallière, 1913
  • Victor Gueneau,Dictionnaire biographique des personnes nées en Nivernais ou revendiquées par le Nivernais qui ont mérité de n'être pas oubliées, Nevers, Société académique du Nivernais, 1899
  • Paul Mohler,Le servage et les communautés serviles en Nivernais, Paris, A. Rousseau, 1900

Articles connexes

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v ·m
Ethnies,peuples et autres groupes d'habitants deFrance métropolitaine
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