Salatitude est de50 ° 35' N, pour unelongitude de4 ° 19' E et unealtitude de 65 à167 mètres. Une superficie de 6 060hectares lui confère unedensité de478 habitants au kilomètre carré. Elle est située en aval par rapport aux campagnes environnantes.
La commune de Nivelles est traversée par le cours d'eau laThines qui prend sa source au sud du zoning sud puis traverse les villages deBaulers et deThines[4].
À Nivelles, il y a un filon d'eurite, uneroche d'origine magmatique acide. Ce filon forme une étroite bande à Nivelles du lieu-dit Campagne de la Rose jusque dans le centre de la ville. L'eurite est présente dans les murs de lacollégiale Sainte-Gertrude de Nivelles. Cette roche de couleur claire est constituée de cristaux dequartz et defeldspath.
La désagrégation de l'eurite donne dukaolin, uneargile blanche friable etréfractaire. Celle-ci est une matière première utilisée pour la fabrication de lafaïence, de laporcelaine, et du papier.
AuNéolithique, on trouve la présence d'agriculteurs sans doute des peuples originaires duDanube. L'Homme se sédentarise au sein de villages aux maisons de bois et de torchis.
À l'Âge du bronze etdu fer : les fouilles deThines et de Baudémont montrent que la population reste principalement agricole.
À l'époque romaine : la conquête par les armées deCésar n'apporte pas de changement, la région est toujours vouée à l'agriculture. Il faut attendre la fin duIer siècle pour une réelleromanisation. Tant dans les grands domaines comme le complexe de la Tournette que dans les petites métairies comme celle de la Vieille Cour à Thines, l'influence deRome et les bienfaits de techniques nouvelles se font alors sentir :céramique,métallurgie, construction en dur et produits de luxe... La région est favorisée par la proximité de la grandechausséeBavay-Cologne.
Vers275, l'invasion barbare traverse le pays et modifie l'aspect des campagnes qui seront désertées. La plupart desvillae (oufermes) sont détruites par incendie.
Entre647 et650, l'évêque deMaastricht,Amand, lui aussi originaire d'Aquitaine, persuade Itte de fonder unmonastère double, c'est-à-dire une communauté d'hommes et de femmes qui trouve un abri dans les murs de lavilla de Pépin. Gertrude, la fille de Itte, devient la premièreabbesse de l'abbaye de Nivelles. Le premieroratoire, dont on a découvert les restes sous la collégiale, était dédié àsaint Pierre. C'est là que l'on enterre les membres de la communauté (l'abbesse sainte Gertrude en659, Ermentrude, vers l'an 1000, petite-fille du roi des FrancsHugues Capet). Le second oratoire, dédié àsaint Paul, est réservé à la communauté masculine. Quant à l'oratoire dédié àNotre-Dame, il est réservé à la communauté féminine.
Gertrude meurt en659 et est enterrée dans la chapelle funéraire dédiée à saint Pierre. La présence de cette tombe abbatiale va conditionner toute l'évolution architecturale de l'église : l'afflux despèlerins entraîne des adaptations et des agrandissements continuels. Le prestigieuxédifice roman, consacré en 1046 par l'évêque de LiègeWazon en présence de l'empereurHenri II du Saint-Empire, n'est que l'ultime étape de cette évolution.
Quant à l'abbaye, fondée par des membres de la famille des maires du palais, elle devient abbaye impériale par l'accession au trône de leurs descendants.
L'axe commercial principal de la région est à l'origine un axe nord-sud s'étendant jusqu'enAngleterre. Il se déplace sur l'axe est-ouest, soit la voieCologne-Bruges. La ville atteint alors, en un très court délai, un niveau de prospérité tel qu'elle ne pourra pas le maintenir, se voyant supplantée par les autres communes du Brabant.
En 1262, le soulèvement de la « commune » de Nivelles les habitants affrontent l'autorité abbatiale, jusqu'en 1265 ;chartes ettraités conclus avec d'autres villes ainsi que lesceau communal créés pour la circonstance sont finalement détruits.
Le règne de laduchesse Jeanne de Brabant marque la période de la plus grande puissance de la commune nivelloise. Les concessions qu'elle obtient, tant de la souveraine du Brabant que des abbesses, assurent le renforcement définitif de ses libertés.
En 1578,la ville est assiégée et prise par les troupes espagnoles deCharles de Mansfeld. En 1647, l'émeute provoquée par les fabricants de fil, suivis aussitôt par leurs ouvriers, va inciter un grand nombre d'artisans à gagner les régions deCambrai et deValenciennes, exil qui va coûter très cher aux activités économiques de la ville. Les guerres transforment lesPays-Bas espagnols en un immense champ de bataille et Nivelles n'échappe pas aux occupations militaires successives.
Lerégime autrichien apporte des réformes d'ordre administratif, ecclésiastique, institutionnel et judiciaire. Ainsi, le règlement de 1778 supprime le corps des jurés et restitue aux échevins leurs prérogatives. Le nouveau magistrat ne résiste cependant pas aux réformes voulues parJoseph II ainsi qu'à la tourmente révolutionnaire. Le réseau des voies de communication routière s'améliore. Durant larévolution brabançonne, le parti deHenri van der Noot triomphe à Nivelles où l'on s'efforce d'anéantir toutes les réformes introduites par Joseph II.
Lapériode française se traduit par la rupture définitive avec l'Ancien Régime et la naissance d'unedémocratie moderne. Les remparts sont détruits par les Français entre 1810 et 1812, ne laissant subsister que des fragments du mur d'enceinte et laTour Simone (ou tour du Diable), encore visitable de nos jours.
La collégiale Sainte-Gertrude avec l'ancienne flèche détruite en 1940. Carte postale du début duXXe siècle.
À larévolution belge de 1830, la ville de Nivelles est l'une des premières à envoyer à Bruxelles un groupe de patriotes, qui se distingue par leur ardeur au combat.
Nivelles est reliée au rail depuis 1854 (ligne 141, de Manage à Court-Saint-Étienne via Genappe) et, en 1874, après plusieurs tractations, la ligne directe de Bruxelles à Luttre est mise en service, avec elle ouvre la gare de l'Est, actuellegare de Nivelles. La ligne 141 et lagare de Nivelles-Nord ont fermé aux voyageurs dans les années 1950 et disparu dans les décennies suivantes.
La nuit du 3 au 4 février 1920, un incendie à l'école normale de Nivelles tue cinq élèves et un maître. Le directeur,M. Victor Deprez, meurt de chagrin quelques jours plus tard[6]. Une tombe commune est érigée au cimetière de Nivelles tandis qu'une plaque commémorative figure à l'entrée de l'école normale (Haute École P-H. Spaak).
La politique économique desannées 1950-1960 voit la reprise des Papeteries Delcroix par le grand papetier Wiggins Teape et la création d'unparc industriel non-polluant qui va aller d'extension en extension, un des premiers en Belgique sur le modèleaméricain[Lequel ?].
En septembre 1984, l'inauguration de lacollégiale restaurée marque une étape du renouveau de la cité desAclots.
La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 16 février 1847 et à nouveau le 9 mars 1979. Le blasonnement est identique aux deux attributions. Elles sont une combinaison entre une crosse rappelant l'influence de l'Abbaye de Nivelles et un petit bouclier des armoiries du Brabant. La ville s'est vu octroyer ses armoiries officiellement le1er mai 1532 par l'EmpereurCharles Quint. Ces armoiries montraient une croix rouge pour rappeler l'abbaye et déjà le bouclier du Brabant. Elles ont été utilisées jusqu'à la fin duXVIIIe siècle. On ignore pourquoi la croix a été remplacée par une crosse en 1847.
Blasonnement :D'argent à une crosse abbatiale de gueules posée en pal, sur le tout de sable au lion d'or, armé et lampassé de gueules.
Alfred Scokaert (né àFrameries le 9 avril 1921 et mort le 21 août 2001), de 1973 à 1976.
Marcel Plasman (né àBraine-l'Alleud le 23 décembre 1924 - mort à Nivelles le 28 juillet 2020), de 1977 au 2/05/1983.
Lucien Glibert[13] (né àBaulers le 13 avril 1920 et mort le 9 juillet 2004), du 2/05/1983 au 9 mars 1989, libéral.
Marcel Plasman (né àBraine-l'Alleud le 23 décembre 1924 - mort à Nivelles le 28 juillet 2020), du 9 mars 1989 au 2 janvier 1995, (social-chrétien - Liste Nivelles-Nouvelle).
Lecarnaval de Nivelles : a lieu ledimanche des Brandons. Le carnaval commence déjà le samedi avec lecarnaval des enfants et, après le grand cortège carnavalesque du dimanche, il continue le lundi soir avec le carnaval Aclot, pour se terminer le mardi avec leRaclot.
Le séminaire dicocésain créé parFrançois Buisseret, évêque de Namur en 1605[17], situé rue Al'Gaille, transformé en 1844 pour accueillir l'école normale et détruite par l'incendie du 3 février 1920.
Les spécialités culinaires locales sont la « double » et la célèbre « tarte al djote », défendues par laConfrérîye dèl Târte al Djote qui remet chaque année des labels de qualité aux artisans méritants. La ville produit aussi ses propresbières :
l'Archiduc : bière ambrée ancestrale, produite dès 1888 par la brasserieDuvieusart. Cette brasserie est, à cette époque, l'une des nombreuses que comptait la ville de Nivelles. Elle sera la dernière à cesser ses activités, en 1955, à la suite d'un incendie. L'Archiduc a depuis été relancée par laConfrérie de Jean de Nivelles qui a reçu de la familleDuvieusart la recette d'origine ;
la Djan d'Nivèle : bière blonde également défendue par laConfrérie de Jean de Nivelles ;
Actuellement[Quand ?], des trainsInterCity (IC) partent de Nivelles toutes les demi-heures (toutes les heures le week-end) vers le nord, à destination de Bruxelles, Anvers et sa province, ainsi que vers le sud, à destination de Charleroi. Il existe également des trains omnibus (S1) qui relient toutes les demi-heures (toutes les heures les dimanches) Nivelles à Bruxelles, continuant vers Anvers. De nombreux trains d'heures de pointe (P) ont également pour arrêt la gare de Nivelles, certains allant jusque Châtelet, Tamines et Jemeppe-sur-Sambre.
L'annexe de la rue de Soignies, qui abrite le greffe civil. S'y tiennent les audiences civiles du Tribunal de première instance, largement délocalisées vers d'autres palais depuis le début de la pandémie COVID-19.
Le Palais 2, situé rue Clarisse 115. Inauguré en novembre 2001[20]. Il abrite leTribunal de l'entreprise du Brabant wallon[21], leTribunal du Travail du Brabant wallon[22], lajustice de Paix ducanton de Nivelles[23], leTribunal de Police du Brabant wallon - division Nivelles[24] et la salle de lacour d'Assises du Brabant wallon. Les audiences de ces juridictions se tiennent au palais 2. Depuis le début de la pandémie COVID-19, certaines audiences civiles du Tribunal de première instance du Brabant wallon s'y tiennent également.
La section jeunesse/protectionnelle du Tribunal de première instance du Brabant wallon est établie avenue Jean Monnet, 12 sur le site Les Portes de l'Europe.
Johannes Tinctoris (1435 - 1511), chanoine de Nivelles : compositeur, musicien et théoricien de la musique.
François d'Arlin (Dôle, ca. 1538 - 23 mai 1641), chevalier, seigneur deBornival et deGrambais, commandant de la ville de Nivelles (av. 1604), Gouverneur de Mariembourg, capitaine d'une compagnie d'infanterie bourguignonne puis de cavalerie, édificateur de l'église deBornival.
Jean Emmanuel Tricot (1704 - 1774), licencié en médecine : médecin de la Cour deS.A.R. le ducCharles-Alexandre de Lorraine, syndic du couvent des Récollets de Nivelles, homme de fief d'Arquennes.
Emmanuel de Perceval (né à Nivelles en 1731, décédé à Malines en 1800) : Conseiller de la Cour d'Autriche
Charles de Prelle de la Nieppe (1803-1847), docteur en droit, échevin de la ville de Nivelles, major de la garde civique de Nivelles, capitaine commandant de première classe au régiment d'élite (grenadiers).
Charles Le Brun (1805-1865), échevin de la ville de Nivelles, géomètre, grand-père de Marie, épouse Thumas.
Alexandre Namèche (1811-1893), premier directeur de l'École normale, historien.
Thomas Braun Sr (1814-1906), directeur de l'École normale de Nivelles : pédagogue.
Louis Coulon (né à Nivelles en 1819-1855), peintre belge actif à Paris.
Théodore Joseph Coulon (né à Nivelles 1822-1874), frère de Louis Coulon, artiste lyrique établi à Paris.
Jules de Burlet (né à Nivelles en 1844 - 1897), avocat, bourgmestre, Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, ministre de l'Intérieur et de l'Instruction publique, député et sénateur.
Alexandre Braun (né à Nivelles en 1847-1935), avocat, sénateur.
Emile Braun, baron (né à Nivelles en 1849-1927), ingénieur, bourgmestre deGand.
Jean Ladrière (né à Nivelles en 1921 et décédé le 26 novembre 2007 - obsèques à Nivelles), philosophe et logicien, président de l'Institut supérieur de philosophie.
Jacques Lippe (né à Nivelles en 1925 et décédé le 21 septembre 1990), comédien.
↑Aclot serait strictement réservé aux natifs intra-enceinte des anciens remparts de la ville. Il est d’usage pour désigner le dialecte nivellois.
↑Élu correspondant de l’Académie royale de Bruxelles (Classe des Lettres et des Sciences morales et politiques), le 14 décembre 1841 ; membre, le 6 mai 1850.
↑Dont sont issus lesde Montpellier d'Annevoie et lesde Montpellier de Vedrin. Source:La Famille de MONTPELLIER sur le site de l'OGHB.
↑JeanGermain,Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française,(lire en ligne).
↑Gilles-Joseph de Boussu. Histoire de la ville de Mons, ancienne et nouvelle, contenant... la chronologie des comtes de Hainau... une ample description de l'établissement des sièges de judicature..., son ancien circuit, son agrandissement; page 238. Éditeur J. N. Varret, 1725 - 472 pages