Le Nil est la voie qu'empruntaient lesÉgyptiens pour se déplacer. Il apporte la vie en fertilisant la terre et garantit l'abondance. Il joua un rôle très important dans l'Égypte antique, du point de vue économique, social (c'était autour de lui que se trouvaient les plus grandes villes),agricole (grâce au précieuxlimon des crues) etreligieux. Fleuve nourricier de cette civilisation, il fut divinisé sous le nom d'Hâpy[note 3], personnifiant lacrue du Nil dans lamythologie égyptienne.
Lacrue du Nil, qui avait lieu chaque été et qui apportait le limon noir permettant la culture de ses rives, est restée longtemps un phénomène inexpliqué. C'est de ce limon noir que vient le nom antique de l'Égypte,Kemet, qui veut dire « la terre noire ».
De nos jours, les eaux limoneuses du Nil sont captées et redistribuées sur les terres agricoles grâce auxbarrages de Ziftah, d'Assiout, d'Hammadi, d'Esna et surtout aux deux barrages géants d'Assouan, l'ancien et legrand barrage, dont la construction dans les années 1970 a nécessité le déplacement de plusieurstemples dont ceux d'Abou Simbel, qui auraient été noyés dans la retenue dulac Nasser.
Les anciens Égyptiens l'appelaient soit Ḥ'pī ou Ḥap, soititérou (trans. =jtrw)[7] signifiant « rivière », représentée par leshiéroglyphes :
qui se déformera plus tard eneior[8].Hâpy était la personnification divine du Nil.
Encopte, le Nil est appelé en fonction des dialectes ⲉⲓⲟⲟⲣ (eioor), ⲫⲓⲁⲣⲟ (piaro en sahidique, phiaro enbohaïrique), ⲉⲓⲉⲣⲟ (eiero), ⲓⲁⲣⲟ (iaro), ⲓⲉⲣⲟ (iero), ⲓⲉⲣⲁ (iera) ou ⲓⲟⲣ (ior), termes tous dérivés de l'égyptien ancien.
Le mot « Nil » ((ar)nīl), vient dulatinNilus, lui-même issu dugrecΝεῖλος /Neîlos, qui serait lui-même une transcription déformée du terme égyptienNa-eiore, pluriel deeior, désignant le delta[8] et signifiant « rivière, cours d'eau ».
Les deux grands affluents du Nil sont leNil Blanc dont la source se trouve à l'équateur, et leNil Bleu dont la source se trouve enÉthiopie. Chacune de ces branches se trouve sur le flanc ouest durift est-africain. L'Atbara est aussi un autre affluent moins important du Nil, qui coule seulement quand il pleut en Éthiopie et qui s'assèche vite. L'apport de ces trois affluents à la formation dudébit est variable selon les saisons et les années.
Répartition du débit du Nil entre ses principaux affluents[10]
La source du Nil est parfois considérée comme étant lelac Victoria, mais le lac est alimenté par des cours d'eau de taille considérable. Le cours d'eau le plus long qui se jette au lac Victoria, et qui en est donc la source la plus éloignée, émerge de laforêt de Nyungwe auRwanda, par l'intermédiaire duRukarara, qui se jette dans le Mwogo, puis leNyabarongo et enfin leKagera, avant de rejoindre le lac Victoria en Tanzanie près de la ville deBukoba.
Le Nil quitte le lac Victoria aux chutes de Ripon, près deJinja,Ouganda ; il porte le nom de « Nil Victoria ». Il s'écoule pendant approximativement 500 km, par lelac Kyoga, jusqu'à atteindre lelac Albert. Après avoir quitté ce lac, le fleuve est connu sous le nom de « Nil Albert ». Il coule alors au Soudan, où il est connu comme leNahr el Jabal (« rivière de la montagne »). Au confluent du Nahr el-Jabal et duBahr el-Ghazal (720 km de long), le fleuve est connu sous le nom de Nahr al Abyad, ouNil Blanc, ce nom lui venant de l'argile blanchâtre en suspension dans ses eaux. De là, le fleuve coule versKhartoum.
Selim Bimbachi va effectuer trois expéditions entre 1839 et 1842 pour en découvrir les sources[11].
Le Nil Bleu contribue approximativement à 70 % du débit du Nil. Le débit du Nil Bleu change considérablement au cours de l'année. C'est ce qui provoque principalement les grandes variations du débit du Nil. Pendant la saison des pluies, le débit maximum du Nil Bleu excède souvent 5 663 m3/s fin août (multiplication par 50 du débit normal).
Le bassin du Nil est complexe, et pour cette raison, le débit en n'importe quel point le long du fleuve dépend de beaucoup de facteurs comprenant la météorologie, les déviations, l'évaporation ou l'évapotranspiration, et l'écoulement d'eaux souterraines.
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique :Dongola (données calculées sur la période 1912-1984)
La confluence de la rivièreKagera et de la rivièreRuvubu près des chutes deRusumo.
Après la confluence du Nil Bleu et du Nil Blanc, le seul affluent principal restant est la rivièreAtbara, qui prend sa source en Éthiopie, à environ 50 km au nord dulac Tana, et coule sur approximativement 800 km. Elle rejoint le Nil environ 300 km aprèsKhartoum. Le Nil a ainsi comme particularité que son dernier affluent le rejoint à mi-chemin de la mer[14]. Après cette dernière confluence, le débit du Nil diminue en raison de l'évaporation très importante lors de la traversée duSahara.
Le Nil au Soudan présente deux particularités :
il s'écoule par six groupes decataractes, de Sbakola (au nord de Khartoum) jusqu'àAssouan ;
il fait ponctuellement demi-tour, retournant vers le sud-ouest avant de couler plus directement vers la mer, formant ainsile grand méandre du Nil.
Au nord duCaire, le Nil rejoint la Méditerranée par undelta à l'entrée duquel il se divise en deux bras principaux, le bras deRosette à l'ouest et celui deDamiette à l'est.
Des bras disparus ont été décrits par des techniques modernes comme ayant pu servir au transport de matériaux de construction de pyramides, comme ce fut le cas d'Ahramat pour lesPyramides de Gizeh[15].
Le Nil (itérou enégyptien ancien[note 4]) était au cœur de la civilisation de l'Égypte antique. La majorité de la population et toutes les villes de l'Égypte occupaient les rives du Nil au nord d'Assouan. Le Nil a été la colonne vertébrale de la culture égyptienne depuis l'âge de pierre. Le changement de climat, et peut-être la surexploitation des pâturages, a desséché les terres pastorales de l'Égypte pour former le désert duSahara, probablement vers-8000, et les habitants ont alors vraisemblablement émigré vers le fleuve, où ils ont établi une économie agricole sédentaire et une société plus centralisée.
Pendant trente siècles, seules desfelouques et descanges à rames ont navigué sur le Nil deHaute-Égypte. Il n'a fallu que cinquante ans pour qu'une armada de palaces flottants bouleverse le trafic fluvial millénaire.
Le rôle du Nil dans la fondation de la civilisation égyptienne
La nourriture a joué un rôle crucial dans la fondation de lacivilisation égyptienne. Le Nil a été une source intarissable de nourriture. Le Nil rend les terres environnantes très fertiles grâce à sescrues annuelles[14]. LesÉgyptiens pouvaient entre autres cultiver leblé et l'orge, fournissant de la nourriture pour toute la population. En outre, l'eau du Nil attire la faune telle que lebuffle d'Afrique mais aussi de nombreuxoiseaux migrateurs et poissons, faciles à pêcher lors de la décrue[14]. Ces animaux ont pu être tués pour la viande, ou capturés, apprivoisés et employés pour labourer. L'eau était vitale pour les humains comme pour le bétail, et le Nil fournit une eau potable après avoir été filtrée[14]. Le Nil était également un moyen commode et efficace de transport pour les personnes et les marchandises[14].
Le Nil a aussi fourni lelin pour le commerce. Le blé était également échangé, une récolte cruciale dans le Moyen-Orient où la famine sévissait souvent. Ce système marchand a fixé les rapports diplomatiques de l'Égypte avec d'autres pays et a souvent contribué à la stabilité économique de l'Égypte. En outre, le Nil a fourni des ressources telles que la nourriture (poissons, gibier d'eau, irrigation des champs) ou de l'oralluvionnaire, pour lever rapidement et efficacement des armées.
Le Nil a joué un rôle important dans la politique et dans la vie sociale. Le pharaon faisait déborder le Nil, et en échange de l'eau fertile et des récoltes, les paysans cultivaient le sol et envoyaient au pharaon une partie des ressources qu'ils avaient récoltées. En contrepartie, ce dernier utilisait ces ressources pour le bien-être de la société égyptienne.
Le Nil avait une dimension spirituelle. Le Nil signifiait tant dans la vie des Égyptiens qu'ils ont créé un dieu consacré au bien-être apporté par l'inondation annuelle du Nil. Le nom de ce dieu étaitHâpy et autant lui que Pharaon étaient censés contrôler lacrue du Nil. Le Nil a été aussi considéré comme un seuil entre la vie et la mort, l'au-delà. L'est était considéré comme le lieu de la naissance et de la croissance et l'ouest celui de la mort, comme le dieuRê, le soleil, qui subit ces trois états : naissance, mort et résurrection à chaque fois qu'il traverse le ciel. Ainsi, tous les tombeaux ont été placés à l'ouest du Nil, parce que les Égyptiens croyaient que pour entrer dans l'au-delà, il fallait être enterré du côté symbolisant la mort.
À la fin duVIe siècle, le philosophe grecOlympiodore rapproche la citation galvaudée d'Hérodote (« l'Égypte était un don du Nil »)[note 5] de celle d'Aristote (« l'Égypte, œuvre du Nil »)[16]. Ces formulations illustrent bien l'importance du Nil dans la société égyptienne, ses crues annuelles déposant un limon meuble sur des champs restés immergés plusieurs semaines, ce qui conditionne la fertilité de ces sols inondables. Cependant, elle passe sous silence la grande quantité de travail fournie par les Égyptiens pour mettre en valeur le fleuve (construction de canaux d'irrigation puis utilisation dechadoufs et denorias) ; en effet, ses crues dévastatrices et son cours variable (la ville dePi-Ramsès a par exemple dû être abandonnée à la suite de l'ensablement du bras du Nil qui l'alimentait) ont rendu son exploitation laborieuse[17]. Cette phrase passe également sous silence la mise en valeur plus anecdotique desoasis dudésert Libyque, pour lesquelles il a également fallu avoir recours à d'importants travaux d'irrigation (chadoufs, norias,qanats, etc.).
Le commerce de grande envergure le long du Nil depuis des temps antiques peut être prouvé à partir de l'os d'Ishango, probablement la première indication connue de lamultiplication, qui a été découverte près de la source du Nil (près dulac Édouard, au nord-est duCongo), os qui a été daté aucarbone 14 à près de 23 000 années avant notre ère.
Dans son commentaire duConte du naufragé (qu'il publia dansLes Contes populaires de l'Égypte ancienne en 1889), l'égyptologue françaisGaston Maspero détaille les voyages des anciens Égyptiens se rendant aux mines de Pharaon. Le récit dunomarque Amoni-Amenemhaît, à peu près contemporain de ce récit, nous apprend qu'elles étaient situées enÉthiopie, dans la région de l'Etbaye, accessibles par le Nil. Aussi, le héros du conte explique qu'après les confins du pays des Ouaouaîtou (ou pays d'Ouaouaît, situé au-delà de laseconde cataracte), au sud de laNubie, il est passé devant Sammouît, donc l'île deBîgéh, à lapremière cataracte. Il a remonté le fleuve, puis est entré dans lamer Rouge, où une longue navigation a mené son navire jusque dans le rivage dupays de Pount, avant de revenir enthébaïde par la même voie. Maspero souligne qu'un lecteur moderne est perdu face à cette manière de procéder. Pour la comprendre, il suffit pourtant d'étudier des cartes desXVIe et XVIIIe siècles. Le centre de l'Afrique y est occupé par un immense lac d'où sont issus, d'un côté leCongo et leZambèze, de l'autre le Nil[18].
Les géographes alexandrins étaient convaincus que l'Astapus et l'Astaboras (leNil Bleu et leTacazzé, selon Maspero, fleuves aussi évoqués parStrabon dans saGéographie[19]) poussaient vers l'est des bras communiquant avec la mer Rouge. Les marchands arabes pensaient qu'en suivant le Nil, ils pouvaient atteindre le pays des Zindjes, avant de déboucher dans l'océan Indien. PourHérodote et ses contemporains, le Nil dérivait du fleuve Océan. Arabes comme Grecs n'avaient pas inventé cette conception ; ils se basaient sur la tradition égyptienne. Celle-ci pourrait avoir des fondements plus sérieux qu'à première vue. La plaine basse et marécageuse où leBahr el-Abiad s'unit actuellement auSobat et auBahr el-Ghazâl était autrefois un lac plus grand que leLac Victoria actuellement. Lesalluvions l'ont progressivement comblé, sauf un creux plus profond que le reste, le Birket Nou, qui à l'époque de Maspero se colmate de jour en jour. Mais auxXVIe et XVIIe siècles av. J.-C., il devait être suffisamment vaste pour donner aux soldats et bateliers égyptiens l'impression d'une mer ouverte sur l'océan Indien[18].
En dépit des tentatives des Grecs etdes Romains (qui n'ont pu traverser lesmarais du Sudd), l'amont du Nil est demeuré en grande partie inconnu des sociétés méditerranéennes. Les diverses expéditions n'avaient pas réussi à déterminer la source du fleuve. Les représentations hellénistiques et romaines classiques du fleuve représentaient ainsi un dieu masculin avec son visage et sa tête se cachant dans des draperies, en témoignent les vers célèbres deLucain :
Arcanum natura caput non prodidit ulli Nec licuit populis parvum te, Nile, videre
Carte dumonde connu décrit parHérodote dans lesHistoires, indiquant le Nil traversant l'Afrique depuis l'Atlas.
Vers les années 440 av. J.-C., l'historiengrecHérodote disserte longuement sur le fleuve dans sesHistoires[21]. Il y rapporte les propos d'un homme affirmant avoir trouvé les sources du Nil :
« De tous les Égyptiens, les Libyens et les Grecs avec qui je me suis entretenu, aucun ne se flattait de connaître les sources du Nil, si ce n'est le hiérogrammatéus, ou interprète des hiéroglyphes d'Athéna, àSaïs en Égypte. Je crus néanmoins qu'il plaisantait, quand il m'assura qu'il en avait une connaissance certaine. Il me dit qu'entreSyène, dans laThébaïde, etÉléphantine, il y avait deux montagnes dont les sommets se terminaient en pointe ; que l'une de ces montagnes s'appelait Crophi, et l'autre Mophi. Les sources du Nil, qui sont de profonds abîmes, sortaient, disait-il, du milieu de ces montagnes : la moitié de leurs eaux coulait en Égypte, vers le nord ; et l'autre moitié enÉthiopie, vers le sud. Pour montrer que ces sources étaient des abîmes, il ajouta que Psammitichus, ayant voulu en faire l'épreuve, y avait fait jeter un câble de plusieurs milliers d'orgyies, mais que lasonde n'avait pas été jusqu'au fond. Si le récit de cet interprète est vrai, je pense qu'en cet endroit les eaux, venant à se porter et à se briser avec violence contre les montagnes, refluent avec rapidité, et excitent des tournants qui empêchent la sonde d'aller jusqu'au fond. »
Il y relate aussi une expédition à la recherche desdites sources, qui a abouti à la découverte d'une grande rivière :
« Voici néanmoins ce que j'ai appris de quelquesCyrénéens qui, ayant été consulter, à ce qu'ils me dirent, l'oracle de Jupiter Ammon, eurent un entretien avec Étéarque, roi du pays. Insensiblement la conversation tomba sur les sources du Nil, et l'on prétendit qu'elles étaient inconnues. Étéarque leur raconta qu'un jour desNasamons arrivèrent à sa cour. Les Nasamons sont un peuple de Libye qui habite laSyrte, et un pays de peu d'étendue à l'orient de la Syrte. Leur ayant demandé s'ils avaient quelque chose de nouveau à lui apprendre sur les déserts de Libye, ils lui répondirent que, parmi les familles les plus puissantes du pays, des jeunes gens, parvenus à l'âge viril, et pleins d'emportement, imaginèrent, entre autres extravagances, de tirer au sort cinq d'entre eux pour reconnaître les déserts de la Libye, et tâcher d'y pénétrer plus avant qu'on ne l'avait fait jusqu'alors. [...] Ces jeunes gens, envoyés par leurs compagnons avec de bonnes provisions d'eau et de vivres, parcoururent d'abord des pays habités ; ensuite ils arrivèrent dans un pays rempli de bêtes féroces ; de là, continuant leur route à l'ouest à travers les déserts, ils aperçurent, après avoir longtemps marché dans un pays très sablonneux, une plaine où il y avait des arbres. S'en étant approchés, ils mangèrent des fruits que ces arbres portaient. Tandis qu'ils en mangeaient, de petits hommes, d'une taille au-dessous de la moyenne, fondirent sûr eux, et les emmenèrent par force. Les Nasamons n'entendaient point leur langue, et ces petits hommes ne comprenaient rien à celle des Nasamons. On les mena par des lieux marécageux ; après les avoir traversés, ils arrivèrent à une ville dont tous les habitants étaient noirs, et de la même taille que ceux qui les y avaient conduits. Une grande rivière, dans laquelle il y avait des crocodiles, coulait le long de cette ville de l'ouest à l'est. [...] Ce prince ajoutait cependant, comme m'en assurèrent les Cyrénéens, que les Nasamons étaient retournés dans leur patrie, et que les hommes chez qui ils avaient été étaient tous des enchanteurs. Quant au fleuve qui passait le long de cette ville, Etéarque conjecturait que c'était le Nil, et la raison le veut ainsi ; car le Nil vient de la Libye, et la coupe par le milieu. »
« Depuis les temps anciens jusqu'à Ptolémée, surnommé Philadelphe, aucun Grec n'avait pénétré dans l'Éthiopie, et ne s'était même pas avancé jusqu'aux frontières de l'Égypte. Tous ces lieux étaient trop inhospitaliers et dangereux à parcourir. On en a une plus exacte connaissance depuis l'expédition que ce roi avait faite en Éthiopie, à la tête d'une armée grecque. C'est là ce qui explique l'ignorance des premiers historiens. Jusqu'à ce jour aucun d'eux n'a dit avoir vu ou appris sûrement les sources du Nil et l'endroit où il prend sa naissance. Aussi cette question est-elle tombée dans le domaine des hypothèses et des conjectures. Les prêtres égyptiens prétendent que le Nil prend son origine à l'Océan, qui entoure la terre. »
Mais aucun voyageur n'est connu dans l'Antiquité pour avoir atteint lelac Tana, encore moins pour avoir retracé les étapes de cette expédition aprèsMéroé[réf. nécessaire].
Strabon,géographegrec, décrit le Nil dans saGéographie[19] (écrite engrec ancien parStrabon entre 23 et 20 av. J.-C., citantÉratosthène. Il le décrit comme formant, par la direction générale de son cours depuisMéroé (Soudan), un N renversé. Il dit aussi que deux cours d'eau se jettent dedans, venant tous deux de certains lacs situés au loin dans l'est et qui enserrent l'île de Méroé : l'Astaboras et l'Astapus.
Vers 77, le naturaliste romainPline l'Ancien publie sonHistoire naturelle, où il situe la source dans le lac Nilis, près de l'Océan :
« Le Nil, sorti de sources mal connues, coule à travers des lieux déserts et brûlants. Il promène ses eaux dans un espace d'une immense longueur, dont la connaissance est due à des récits pacifiques, et non aux guerres qui ont procuré la découverte de tous les autres pays. La source (autant qu'ont pu s'étendre les recherches du roi Juba) en est une montagne de la Mauritanie inférieure, non loin de l'Océan ; il forme aussitôt un lac qu'on appelle Nilis. On y trouve, en fait de poissons, des alabètes, des coracins et des silures ; un crocodile en a été rapporté et consacré par Juba même, preuve que c'est bien le Nil, dans le temple d'Isis à Césarée, où on le voit encore aujourd'hui. »
« Pichon, c’est le Nil, le fleuve de l’Égypte. Il est appelé Pichon (du mot pachou signifiant « se répandre ») parce que ses eaux, par la bénédiction de Dieu, montent et arrosent le sol. C’est comme dans : « et ses cavaliers se répandent (pachou) » (‘Habaqouq 1, 8). Autre explication : le Pichon fait pousser le lin (pichtan) (Beréchith raba 16, 2), ainsi qu’il est écrit à propos de l’Égypte : « ils seront confondus, ceux qui travaillent le lin (‘ovdé pichtim) » (Yecha’ya 19, 9). »
Jean de Joinville, biographe deLouis IX, écrit en 1309 laVie de saint Louis, où il narre notamment sa participation à laseptième croisade en compagnie du roi. Lors d'une digression sur le Nil, il raconte que le fleuve vient du Paradis terrestre. Le médiéviste françaisJacques Monfrin, dans une note de son édition du livre[26], explique que l'auteur rapporte des idées courantes à l'époque, comme en témoigne Ernoul. Concernant le Paradis terrestre, Monfrin renvoie à l'ouvrage deJean Delumeau,Une histoire du Paradis[27]. Puis, Joinville explique que les Égyptiens jettent des filets dans le Nil pour y attraper des denrées venant dudit Paradis, où le vent les fait tomber des arbres où ils poussent :gingembre,rhubarbe, bois d'aloès etcannelle. Ensuite, il rapporte qu'on disait dans le pays que le sultan du Caire avait plusieurs fois tenté de savoir d'où venait le fleuve. Il envoya donc des gens remonter le cours d'eau, emportant avec eux pour nourriture un pain appelébiscuit. Ces explorateurs racontèrent ensuite avoir exploré le fleuve et être arrivés à un grand massif de roches à pic, où nul n'avait la possibilité de monter et d'où le cours d'eau tombait. Il leur a semblé qu'en haut se trouvaient quantité d'arbres. Enfin, ils affirmèrent avoir trouvé des merveilles, différentes bêtes sauvages qui venaient les regarder sur le bord de l'eau : lions, serpents et éléphants. Ils se seraient arrêtés aux premièrescataractes du Nil[28], voire celles de laHaute-Nubie(en)soudanaise[29]. Quoiqu'il en fut, selon ces auteurs, le Nil était une merveille et une création divine, tandis que ses sources étaient localisées proches de l'inaccessible Paradis[30].
La rivière prend sa source près deGish Abay, à cent kilomètres au sud-ouest dulac Tana, traverse le lac avec un courant sensible (comme leRhône traverse le lacLéman), puis sort àBaher Dar et fait une grande boucle versKhartoum.
LeNil Blanc était encore plus inconnu. Les anciens ont pensé que le fleuveNiger était une des extensions supérieures du Nil Blanc. Par exemple,Pline l'Ancien a écrit que le Nil aurait sa source « dans une montagne de la Mauritanie du Sud », qu'il coule sur une distance « de plusieurs jours », puis se prolonge sous terre, et qu'il réapparaît sur le territoire desMassæsyles, puis retourne sous le désert pour couler pendant « vingt jours jusqu'à ce qu'il atteigne les Éthiopiens les plus proches »[32].
Lelac Victoria a été aperçu pour la première fois par un Européen en 1858 quand l'explorateurbritanniqueJohn Hanning Speke atteignit son rivage méridional pendant son voyage avecRichard Francis Burton pour explorer l'Afrique centrale et pour localiser les Grands Lacs. Croyant avoir trouvé la source du Nil en voyant cette « vaste étendue d'eau » pour la première fois, Speke a appelé le lac du nom de la reine du Royaume-Uni. Burton, qui récupérait d'une maladie et se reposait au sud dans la ville deKazeh après avoir exploré les rivages dulac Tanganyika, s'est indigné du fait que Speke ait prétendu avoir découvert la vraie source du Nil sans en apporter les preuves scientifiques nécessaires. Burton considérait donc la question des sources du Nil non encore réglée[33]. Une querelle publique suivit, qui a non seulement provoqué des discussions intenses au sein de la communauté scientifique, mais aussi beaucoup d'intérêt chez les autres explorateurs souhaitant confirmer ou réfuter la découverte de Speke. L'explorateur et missionnaire britanniqueDavid Livingstone échoua dans sa tentative de vérifier la découverte de Speke, en allant trop vers l'ouest et entrant dans le système dufleuve Congo. C'est finalement l'explorateur britanniqueHenry Morton Stanley qui confirma la véracité de la découverte de Speke, en naviguant autour du lac Victoria et en se rendant compte de l'existence deschutes de Ripon sur la rive nord du lac. C'est au cours de ce voyage qu'il est dit que Stanley aurait salué l'explorateur britannique avec les mots célèbres « Dr Livingstone, je présume ? » en découvrant l'Écossais malade et découragé dans son camp àUjiji sur les rives du lac Tanganyika.
La source la plus haute du Nil naît dans les montagnes duRwenzori. Ce nom veut direfaiseur de pluie dans la langue des tribus d'altitude ougandaises. Dans ce massif, la pluie tombe plus de 300 jours par an. Ses forêts sont une éponge gonflée d'humidité. Les torrents qui se déversent en cataracte sur les fortes pentes de cecimetière végétal[Quoi ?] grossissent la rivièreSemliki qui alimente lelac Albert, grand déversoir du Nil[34].
La source la plus méridionale demeure celle du Burundi :« C'est un filet d'eau qui sort du flanc nord du mont Gikizi à3° 54' 47" de latitude sud, dans la commune de Rutovu au Burundi. Il poursuit son parcours par les rivières Gasenyi, Kigira, affluents de la Ruvyironza. Cette dernière se jette à son tour dans la Ruvubu dont les eaux rejoignent la Nyabarongo pour former laKagera, principale tributaire du lac Victoria[35]. »
L'expédition du Nil Blanc, menée par le Sud-Africain Hendri Coetzee, a été la première à naviguer sur toute la longueur du Nil. Elle est partie de la source du Nil en Ouganda le et est arrivée à la Mer Méditerranée àRosette, quatre mois et deux semaines plus tard.National Geographic a présenté un film sur l'expédition à la fin de l'année 2005 :The Longest River.
Le, le géologue Pasquale Scaturro et son associé, le kayakiste et réalisateur de documentaires Gordon Brown, sont devenus les premières personnes à naviguer sur le Nil Bleu, dulac Tana enÉthiopie aux plages d'Alexandrie sur la Méditerranée. Cependant, leur expédition comprenait beaucoup d'autres personnes, mais Brown et Scaturro ont été les seuls à rester pendant tout le voyage. Ils ont enregistré la chronique de leur aventure avec une caméraIMAX et deux caméras à main dans le film IMAX intituléLe Mystère du Nil et dans un livre éponyme. Malgré tout, l'équipe a été forcée d'utiliser des bateaux à moteur pour la majeure partie de leur voyage, et ce n'est que le que leCanadien Les Jickling et leNéo-Zélandais Mark Tanner atteignirent la mer Méditerranée.
Le, une équipe menée par les Sud-Africains Peter Meredith et Hendri Coetzee fut la première expédition à naviguer jusqu'à la source la plus lointaine du Nil : la rivièreKagera, connue comme la rivière Rukarara, dans la forêt de Nyungwe au Rwanda.
Le, trois explorateurs de Grande-Bretagne et de Nouvelle-Zélande ont prétendu avoir été les premiers à remonter le fleuve de son delta à la vraie source qui se trouve dans la forêt tropicale deNyungwe, dans le sud-ouest duRwanda. Au terme d'une progression dans la forêt de Nyungwe, ils se sont arrêtés autour d'un trou rempli de vase, situé à 2 428 mètres d'altitude, d'où jaillissait un filet d'eau, une source du Nil ; la source la plus lointaine du Nil, portant la longueur du fleuve à 6 718 kilomètres au lieu des 6 611 précédemment établis[36].
Deux épisodes degel du Nil sont connus : la première fois en 829 et la seconde fois en 1010 ou 1011[37]. Le climatologue anglais HH Lamb écrivait en 1966 dansThe Changing Climate que l'étrangeté du gel du Nil était probablement attribuable à « un déplacement vers le nord de la ceinture anticyclonique, caractéristique de l'époque, et à l'air froid sibérien qui atteignait parfois la Méditerranée »[38],[39].
Le fleuve depuis la construction du barrage d’Assouan (1970)
Autrefois, le fleuve débordait chaque été, déposant du limon fertile sur les champs et irriguant les terres agricoles grâce à un système de canaux que les anciens Égyptiens avaient creusé. Il y a eu quelques rares exceptions, par exemple en -43 et -42 où les crues ont fait défaut, à la suite d'un épisode de refroidissement de l'hémisphère nord induit par l'explosion du volcan Okmok en Alaska, qui a obscurci la haute atmosphère durant environ deux ans et demi[40],[41].
Tandis que la plupart des Égyptiens vivent toujours dans la vallée du Nil, la construction duhaut barrage d'Assouan (fini en 1970) pour fournir de l'hydroélectricité a mis fin en aval au renouvellement du limon fertile des crues de l'été en stabilisant son débit. La construction de deux grands barrages au sud d'Assouan, en inondant l'île de Philae et toute la région d'Abou Simbel, a mis ainsi un terme à ces crues qui firent la prospérité de générations d'Égyptiens, produisant par ailleurs un certain nombre d'effets pervers : l'agriculture a recours aux produits chimiques et la production ne suffit plus à nourrir ses habitants. Le Nil permet toujours à une grande partie de la population de subsister le long de ses rives, mais l'économie égyptienne dépend surtout du tourisme et des croisières sur le Nil. On estime que près de 90 % de la population égyptienne vit ainsi dans la vallée et le delta du Nil[42]. L'écoulement du fleuve est contrarié en plusieurs points par descataractes, qui sont des endroits où la vitesse de l'eau s'intensifie, avec beaucoup de petites îles, de l'eau peu profonde, et des rochers, formant un obstacle à la navigation par bateaux. Lesmarais du Sudd au Soudan forment également un obstacle pour la navigation et l'écoulement de l'eau. L'Égypte avait, par le passé, essayé de creuser un canal (lecanal de Jonglei) pour améliorer l'écoulement de cette masse stagnante d'eau (également connue sous le nom deLac No).
Le Nil est toujours utilisé pour transporter des marchandises à différents endroits de son long cours ; les vents d'hiver favorisent cette navigation : les bateaux peuvent ainsi voyager vers l'amont en utilisant seulement la voile, et en employant vers l'aval l'écoulement du fleuve.
Les villes sur le Nil incluentKhartoum,Assouan,Louxor (Thèbes), et l'agglomération duCaire. La première cataracte, la plus proche de l'embouchure du fleuve, est près d'Assouan, au nord desbarrages d'Assouan. À partir d'Assouan, vers le nord, le Nil est un itinéraire touristique important où naviguent des bateaux de croisière comme des bateaux traditionnels en bois,felouques etdahabiehs. En outre, beaucoup de « bateaux-hôtels » font le chemin entreLouxor etAssouan, s'arrêtant entre-temps àEdfou et àKôm Ombo. Il était encore possible récemment[Quand ?] de naviguer sur ces bateaux du Caire jusqu'à Assouan, mais les autorités ont interdit la plus grande partie de cet itinéraire pour des raisons de sécurité[réf. nécessaire].
Le Nil à Assouan.
Les rives du Nil à proximité d'Assouan.
Vue des rives du Nil à partir du bateau, entre Louxor et Assouan.
Lors de lacrise du canal de Suez, parmi les plans élaborés par lesBritanniques lors des tensions avec l'Égypte, désormais pleinement indépendante, figurait l'assèchement des eaux du Nil vers l'Égypte, depuis le barrage deschutes Owen enOuganda, de manière à endommager le secteur agricole et couper les communications[43]. Les militaires exposèrent ce plan au Premier ministreAnthony Eden six semaines avant l'invasion. Il fut abandonné par crainte qu'il ne provoque de violentes émeutes au sein de la population égyptienne, parce qu'il aurait pris des mois à mettre en place et qu'il aurait aussi mis à mal d'autres pays comme le Kenya et l'Ouganda.
De nos jours, la répartition des eaux du Nil pour l'exploitation est régulée par un accord liant neuf des dix pays riverains du bassin (Burundi, république démocratique du Congo, Égypte, Éthiopie, Kenya, Ouganda, Rwanda, Soudan, Tanzanie — mais pas l’Érythrée, seulement observateur, et ne voisinant pas directement le Nil), sous la bannière de l'Initiative du bassin du Nil (IBN,Nile Basin Initiative(en))[44]. Il tire son origine d'un premier accord datant de 1929, définissant la répartition entre l'Égypte, formellement indépendante à cette époque, et le reste du territoire de l'Empire britannique riverain du Nil, donnant notamment un droit de véto à l'Égypte sur tout projet en amont.
Cette répartition est remise en cause par les autres pays riverains du fleuve, souhaitant pouvoir mener leurs propres projets de développement. L'Égypte et le Soudan revendiquent, eux, des droits historiques, en en faisant même une question desécurité nationale[45].
Lassé[Qui ?] de l'immobilisme, untexte[Quoi ?] a été proposé à la signature par quatre pays de l'IBN en amont du fleuve : l'Éthiopie, la Tanzanie, le Rwanda et l’Ouganda (rejoints plus tard par le Kenya)[46]. Pour entrer en vigueur au sein de l'IBN, le texte doit être approuvé par six des neuf pays. Le Burundi et la république démocratique du Congo sont donc désormais les deux seuls pays n'ayant pas pris position.
En mai 2013, le gouvernement éthiopien a entamé des opérations de détournement du Nil Bleu afin de permettre la construction d'un barrage hydroélectrique appeléGrand barrage de la Renaissance[47]. Le gouvernement égyptien a vivement réagi, évoquant en dernier recours une intervention « pour détruire le barrage »[48],[49].
Cinq cours d'eau ont occupé la vallée du Nil depuis leMiocène inférieur (Eonil au Miocène, Paléonil auPliocène, Protonil, Paléonil et Néonil — dont la phase finale correspond au Nil actuel — auPléistocène)[54],[55]. Grâce à des images satellites, on a pu repérer des cours d'eau asséchés dans le désert à l'ouest du Nil. Uncanyon, maintenant rempli par ladérive extérieure (bras de fleuve ou ancien cours d'eau), était emprunté par un Nil antique appelé Éonil, qui a coulé vers la fin duMiocène (23-5,3 millions d'années). L'Éonil a transporté les sédiments clastiques (sédiment composé en majorité de fragments de roches, de minéraux, ou d’organismes fossilisés,sediments detritiques) dans la Méditerranée ; plusieurs gisements de gaz ont été découverts dans ces sédiments. Au sud du Caire, unegorge remplie de sable atteint une profondeur de 1 400 mètres.
Autrefois, lelac Tanganyika se déversait au nord dans le Nil, jusqu'à ce que lesvolcans deVirunga aient bloqué son cours auRwanda. Cela aurait rendu le Nil beaucoup plus long, avec sa source au Nord de laZambie.[réf. nécessaire]
Carte géologique de la vallée du Nil.
Carte (en allemand) montrant le bassin hydrographique du Nil (en rose).
↑Selon les découvertes les plus récentes, la source la plus lointaine du Nil se trouverait dans la forêt de Nyungwe auRwanda. Cette source porte la longueur du fleuve à 6 718 kilomètres au lieu des 6 611 précédemment établis.[1].
↑Entre l'Amazone et le Nil, la question de déterminer avec précision lequel est le plus long fleuve du monde est sujette à débat depuis plus d'un siècle. Le point de vue actuellement majoritaire est de considérer que l'Amazone est le plus important en volume et que le Nil est le plus long. Néanmoins les mesures varient entre 6 259 km et 7 025 km pour l'Amazone et entre 6 499 km et 6 895 km pour le Nil. Par exemple :
Les différences proviennent des méthodes de mesures, du suivi plus ou moins détaillé des méandres, des différentes définitions de la source et de l'estuaire de chaque cours d'eau, de la branche mère qu'on lui choisit et des différentes manières de déterminer, à chaque confluent, lequel est l'affluent et lequel le cours principal (voir la section « Critères de discrimination affluent/cours d'eau principal » de l'article consacré au concept d'« affluent »). Pour l'Amazone, les principales différences de mesure résident dans la prise en compte ou non du bras situé au sud de l'île deMarajó dans l'embouchure que l'Amazone partage avec lerio Tocantins, ainsi que dans le choix de la branche mère : celle du Marañon, ou celle de l'Ucayali. Dans les deux cas, la branche mère la plus longue n'est pas la plus puissante. Pour le Nil, la plus longue est : Nil -Nil Blanc -Kagera, et la plus puissante (mais très irrégulière) : Nil -Nil Bleu. Pour l'Amazone, la plus longue : Amazone - Río Ucayali - Río Apurímac, et la plus puissante : Amazone - Río Marañon. En 2007, une équipe brésilienne a prétendu avoir découvert une nouvelle source pour l'Amazone qui tendrait à prouver que l'Amazone est le plus long[5],[6].
↑À ne pas confondre avecHâpi, le génie à tête de singe.
↑Charles Beke, « Mémoire justificatif en réhabilitation des pères Pierre Paëz et Jérôme Lobo, missionnaires en Abyssinie, en ce qui concerne leurs visites à la source de l'Abaï (le Nil) et à la cataracte d'Alata (I) »,Bulletin de la Société géographique,vol. 9,,p. 145-186(lire en ligne surGallica),Charles Beke, « Mémoire justificatif en réhabilitation des pères Pierre Paëz et Jérôme Lobo, missionnaires en Abyssinie, en ce qui concerne leurs visites à la source de l'Abaï (le Nil) et à la cataracte d'Alata (II) »,Bulletin de la Société géographique,vol. 9,,p. 209-239(lire en ligne surGallica).
Un article bibliographique spécifique serait utile(juillet 2023). Compte tenu du nombre d'ouvrages ou d'études relatives au sujet de l'article, il serait utile de créer unarticle bibliographique spécifique. On ne garderait alors dans l'article que les ouvrages biographiques ou de référence principaux, ainsi que ceux utilisés pour écrire l'article.
Annabelle Boutet,L'Égypte et le Nil - Pour une nouvelle lecture de la question de l'eau, préface de Bruno Étienne, L'Harmattan,Paris, 2001(ISBN2-7475-1522-2).
Henri de Bizemont, lieutenant de vaisseau, « Dernière expédition à la recherche des sources du Nil : 1870,1871, 1872 »,Revue maritime et coloniale, Paris,vol. 42,,p. 809-849(lire en ligne surGallica).
Léon Bourgeois,Les Explorateurs des sources du Nil (causerie géographique), Mulhouse, Imprimerie de J.-P. Risler,, 19 p.
James Bruce (trad. de l’anglais parJean-Henri Castéra),Voyage aux sources du Nil, enNubie et enAbyssinie, pendant les années 1768, 1769, 1770, 1771 et 1772 [l’année 1773 complète ce titre à partir du tome 3], Paris, Hôtel de Thou et Plassan, 1790-1791, 6 vol. et 1 atlas). —Tome1er(lire en ligne) ;tome 2(lire en ligne) ;tome 3(lire en ligne) ;tome 4(lire en ligne) ;tome 5(lire en ligne) ;tome 6(lire en ligne) ;[Atlas](lire en ligne). — Plusieurs rééditions (intégrales ou abrégées) sous différents titres et en différents formats ; le nombre de volumes varie selon les formats.
Joseph Brucker,Découverte des grands lacs de l’Afrique centrale et des sources du Nil et duZaïre au seizième siècle, Lyon, Imprimerie de Pitrat aîné,, 23 p.(lire en ligne). — Extrait desÉtudes religieuses, historiques et littéraires.
Paul Chaix, « Tracé conjectural de l’itinéraire deLivingstone dans la région des sources du Nil »,Le Globe : journal géographique, Genève,vol. 9,,p. 91-112(lire en ligne).
Abbé Achille Dinomé, « Analyse géographique du voyage entrepris par les capitainesSpeke etGrant pour rechercher les sources du Nil »,Nouvelles annales des voyages, Paris,vol. 1,,p. 37-94 et 164-192. —Première et deuxième parties(lire en ligne) ;troisième partie(lire en ligne).
Ferdinand de Lanoye,Le Nil, son bassin, ses sources : explorations et récits extraits des voyageurs anciens et modernes, Paris, Hachette,, 312 p.(lire en ligne).
Joseph de La Serrie,L’Abyssinie, ou les Sources du Nil, Paris, Bradel,, 64 p.
Jules Leclercq,Aux sources du Nil par le chemin de fer de l’Ouganda, Paris, Plon-Nourrit,, 302 p.
Jerónimo Lobo,« Relation de la rivière du Nil, de sa source et de son cours », dansHenri Justel,Recueil de divers voyages faits en Afrique et en l’Amérique qui n’ont point esté encore publiez..., Paris, L. Billaine,(lire en ligne),p. 205-220.
Jean Mazuel, « À la recherche des sources du Nil »,Bulletin of the faculty of arts, Le Caire,vol. 3,,p. 8-18.
Pierre-Emmanuel Monnier,Romans et mythes coloniaux revisités : le cœur des ténèbres et les sources du Nil dans la littérature, Frankfurt am Main, Lang,, 306 p.(ISBN978-3-631-55607-8). — Bibliogr.
Le Nil : aux sources du mystère (présent. Chantal Edel), Paris, Omnibus,,XXI-1070 p.(ISBN978-2-258-08675-3). — Bibliogr., glossaire. Réunit les récits des principaux explorateurs.
Frédéric Schiern, « De la connaissance que les Anciens ont eue des lacs, sources du Nil »,Annales des voyages, Paris,vol. 2,,p. 29-52(lire en ligne).
« Les Sources du Nil : extrait de l’ouvrage intituléLe Livre du courant étendu, traitant de tout ce qui a rapport à l’heureux Nil » (trad. de l’arabe par l’abbéJean-Joseph-Léandre Bargès),Journal asiatique, Paris,,p. 97-164(lire en ligne). — Avec la reproduction du texte en arabe.
F. Ventre Bey, « Les Égyptiens connaissaient-ils la source de leur fleuve ? Essai archéologique sur l'origine physique du Nil »,Bulletin de la Société khédiviale de géographie, Le Caire,no 3 (4e série),,p. 163-203(lire en ligne).