Nicole Eizner, née le àParis[1] et morte le dans la même ville, est unesociologuefrançaise, spécialiste des questions rurales[2],[3]. Elle est aussi militante dans plusieurs domaines, notamment la culture juive et l'anticolonialisme.
Issue d'une famille juive, Nicole Eizner grandit à Paris,rue de Tournelles. Son père, Itzek Maïer Eizner, né le 10 novembre 1899 àPraszka enPologne[4] est unHazzan, ministre officiant de lasynagogue de la rue des Tournelles[5]. Sa mère, Dora Eizner (née Lubtchansky) est née le 27 mai 1905 à Paris. Elle est mère au foyer, issue d'une famille aisée d’industrielle. Ses grands-parents, originaires deRussie et dePologne, immigrent en France à la fin du19e siècle[1].
En, alors qu'elle est au collège, ses parents sont arrêtés et amenés àDrancy avant d'être déportés àAuschwitz, par le Convoi No. 61, en date du 28 octobre 1943[4], d'où ils ne reviendront pas[6]. Leur dernière adresse est au 76 rue Georges Clemenceau àCannes[4]. Elle se retrouve ainsi orpheline.
Elle quitte alors Cannes pourFigeac où elle restera jusqu'à la Libération sous le nom de Nicole Esnault[3]. A lalibération, elle rejoint ses grands-parents à Paris où elle finit ses études secondaires. Elle étudie par la suite la sociologie et la psychologie tout en côtoyant les milieux intellectuels deSaint-Germain-des-Prés[2].
Après avoir travaillé 10 ans dans le secteur privé, elle rejoint leCNRS où elle devient membre du Groupe de Sociologie Rurale, implanté à l'université de Nanterre, dirigé parMarcel Jollivet. Elle y analyse le monde rural sous le prisme des rapports sociaux, notamment de classe. Elle participe notamment à la rédaction d'une série d'ouvrages, nomméeCollectivités rurales françaises, qui regroupe le travail de recherche collectif réalisé par le Groupe de Sociologie Rurale du CNRS dans les années 60[7].
Elle est nommée directrice de recherches au CNRS[8].
Elle est membre du Gerdal (Groupe d’expérimentation et de recherche Développement et Actions localisées) et préside l’Agence nationale de création rurale, une association rurale présentant des créations d'art moderne[9],[10].
Au croisement de l'anthropologie et de la sociologie, elle devient membre d'un groupe de recherche européen sur l'environnement dans les années 1980-90. Elle y travaille notamment la perception des représentations sociales de l'environnement entre trois pays : l’Italie, la France et l’Allemagne[11].
Elle termine sa carrière au LADYSS (Laboratoire dynamiques sociales et recompositions des espaces)[2].
Rita Cordonnier et Nicole Eizner, « Entretien avec Nicole Eizner »,Journal des anthropologues,, p.61-68
« L'idéologie paysanne »,L'univers politique des paysans dans la France contemporaine,, p. 317-334
« L’écologisme : Une mise au point nécessaire. À propos du “nouvel ordre écologique” de Luc Ferry. »,Natures Sciences Sociétés,,p. 251-252
« Réflexions nomades sur la forêt et le développement durable »,Revue Forestière Française,
« Le changement professionnel et social . Recherche sur les aspects sociologiques et psychologiques du passage de l ' agriculture à une autre activité de la campagne à la ville »,Centre d'Études sociologiques,
« Nouveaux ouvriers, nouvelles formes de lutte. »,Raison présente,,p. 27-34
« Les femmes en élevage et le beau »,Société d'ethnozootechnie,
Nicole Mathieu, Nicole Eizner, Pierre Lenormand, Jeanine Cohen, Marie-France Épagneul et Jacques Perret, « Quelles dynamiques de l'emploi en milieu rural : peut-on oser l'expression de « vitalité cachée » ? »,Strates,[10]
↑ab etcCollectif, AntoinetteFouque, MireilleCalle-Gruber et BéatriceDidier,Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes,(ISBN978-2-7210-0651-6,lire en ligne)
↑ab etcDanielleBailly,Traqués, cachés, vivants: des enfants juifs en France, 1940-1945 : ensemble de récits de témoignage, L'Harmattan,(ISBN978-2-7475-6492-2,lire en ligne)
↑SergeMoscovici,Mon après-guerre à Paris: Chronique des années retrouvées - Texte établi, présenté et annoté par Alexandra Laignel-Lavastine, Grasset,(ISBN978-2-246-82073-4,lire en ligne),p. 109
↑DanièleLéger, « Les Collectivités rurales françaises. Tome I : Etude comparative de changement social. Tome II : Sociétés paysannes ou lutte de classes au village ? »,Revue française de sociologie,vol. 16,no 2,,p. 265–271(lire en ligne, consulté le)
↑a etbNicole Mathieu, Nicole Eizner, Pierre Lenormand et Jeanine Cohen, « Quelles dynamiques de l'emploi en milieu rural : peut-on oser l'expression de « vitalité cachée » ? »,Strates. Matériaux pour la recherche en sciences sociales,no 9,(ISSN0768-8067,DOI10.4000/strates.638,lire en ligne, consulté le)