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Nicolas Roujault

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Nicolas Roujault
Fonctions
intendant de Berry
intendant de la généralité de Valenciennes
intendant de la généralité de Poitiers
intendant de la généralité de Rouen
Biographie
Naissance
Décès
(à 60 ans)
Paris
Activités
Magistrat, administrateurVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Etienne Roujault(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Barbe-Madeleine Maynon
Enfant
Anne Elisabeth Roujault(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
D'or, à trois billettes de gueules ; au chef d'azur, chargé de trois étoiles du champ

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Nicolas-Étienne Roujault, né le et mort le àParis, est unmagistrat et administrateur français. D'abord magistrat auParlement de Paris, il fait une carrière d'intendant dans différentesgénéralités avant d'entrer, dans le cadre de lapolysynodie, auConseil des affaires du dedans et au Conseil de commerce, où il reste jusqu'en 1722.

Famille

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La famille Roujault est anoblie par charge en 1607, Étienne Roujault devenantsecrétaire du roi. L'ascension sociale a déjà commencé puisqu'il est fils de procureur[1].

Biographie

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Nicolas Roujault est seigneur de Villemain[2], lieu-dit situé dans l'actuelle commune deGrisy-Suisnes[3]. Il est marié à Barbe-Madeleine Maynon, qui possède la terre deChambon[1].

Une carrière d'intendant

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Nicolas Roujault devientavocat du roi au Châtelet en 1686. Il achète cette charge 60 000 livres en décembre 1685 à Louis Le Peletier, le fils ducontrôleur général des financesClaude Le Peletier[4]. Il devient conseiller auParlement de Paris en 1689[5] etmaître des requêtes le 29 janvier 1696[6].

Il mène ensuite une carrière d'intendant enBerry (1699-1705), enHainaut (1705-1708), enPoitou (1708-1712) et àRouen (1712-1715)[5]. À Rouen, il s'intéresse notamment aux mesures sanitaires d'isolement, nécessaires dans les ports deRouen et duHavre pour éviter les épidémies[7],[8] et à la manufacture de draps desAndelys[9]. Comme ses prédécesseurs, mais avec semble-t-il un zèle particulier, Roujault fait arrêter à Rouen des jeunes filles protestantes, pour les confier à la maison des Nouvelles-Catholiques, gérée par des religieuses[10].

Aux conseils du dedans et du commerce

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L'heureux commencement du règne de Louis XV, Roy de France et de Navarre par la régence de S. A. R. Monseigneur le duc d'Orléans et l'établissement des Conseils

En, dans le cadre du système de lapolysynodie, Nicolas Roujault entre auConseil des affaires du dedans du Royaume[5]. Sa nomination par leRégent y est logique puisqu'il a une solide expérience de l'administration des provinces en tant qu'intendant[11]. Le Régent, loin de supprimer les intendants comme le demande Saint-Simon, s'appuie en effet sur un certain nombre d'entre eux dans les conseils, dont Nicolas Roujault[12]. Son département au Conseil du dedans comprend des provinces que, pour certaines, il connaît bien : leBerry, laNormandie, lePérigord, leRouergue, lecomté de Foix, laPicardie et leBoulonnais. Il est aussi chargé des projets de canaux[11].

Il entre également au Conseil de commerce[5], où il est théoriquement le représentant du Conseil du dedans[11]. Toutefois, dans la pratique, il ne rapporte pas d'affaire au Conseil de commerce[11].

Avec des membres d'autres conseils de la polysynodie, leConseil de finances (Baudry,Lefèvre d'Ormesson,Rouillé du Coudray,Fagon,Gaumont,Le Peletier de La Houssaye) et leConseil de la guerre (Barberie de Saint-Contest,Le Blanc), il est un des organisateurs de l'opération du visa de -, qui consiste à vérifier les dettes de l'État, dans le but avoué de les réduire[13].

Même s'il ne siège pas auConseil de finances, Roujault fait partie du« bureau des rêveries », avecMichel Amelot,Charles Trudaine,Yves Marie de La Bourdonnaye, etLouis de Machault. Ce comité, créé en avril 1716, reçoit différentes propositions de réforme et dresse des projets, présentés ensuite au Conseil de Régence. Certaines de ces propositions inspirent en 1716 un projet de réforme de collecte de la taille, préalable à la mise en place de lataille proportionnelle[11]. Ce projet de taille proportionnelle aux facultés du contribuable, dans lespays d'élection, commence à être appliqué avant la fin de la polysynodie[14].

Après la chute de lapolysynodie en septembre 1718, Roujault reste au Conseil de commerce, mais y reçoit la charge d'un département, ce qui n'était pas le cas avant[5]. Il comprend les entreprises et manufactures de provinces qu'il connaît, soit comme intendant, soit en tant que membre du Conseil du dedans : leBerry, laNormandie, leRouergue et lecomté de Foix[11]. Il y siège jusqu'au remplacement du Conseil de Commerce par le Bureau du commerce en 1722[5].

Descendance

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Barbe-Madeleine Maynon

Nicolas Roujault et Barde-Madeleine Maynon ont pour enfants :

AuXVIIIe siècle, les Roujault sont insérés dans un dense réseau de familles alliées cumulant des charges auParlement de Paris[1].

Héraldique

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BlasonBlasonnement :
D'or, à trois billettes degueules ; au chef d'azur, chargé de trois étoiles du champ[2]

Notes et références

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  1. abc etdFrançois Bluche,Les magistrats du Parlement de Paris auXVIIIe siècle, Paris, Economica, (1re éd. 1960), 481 p.(ISBN 2-7178-0988-0).
  2. ab etcFrançois-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois,Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes et l'état des grandes terres du royaume .,t. 17, Schlesinger frères,(lire en ligne),p. 796.
  3. LouisMichelin,Essais historiques et statistiques sur le département de Seine et Marne, A.C. Michelin,(lire en ligne),p. 369.
  4. Mathieu Stoll,Servir le Roi-Soleil. Claude Le Peletier (1631-1711) ministre de Louis XIV, Rennes, Presses Universitaires de Rennes,coll. « Histoire »,, 416 p.(ISBN 978-2-7535-1705-9).
  5. abcde etfPierre Bonnassieux,Conseil de commerce et Bureau du commerce : 1700-1791 : inventaire analytique des procès-verbaux, Paris, Archives nationales,(lire en ligne),p. LIX.
  6. JérômePigeon,L'Intendant de Rouen: Juge du contentieux fiscal auXVIIIe siècle, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre,, 519 p.(ISBN 978-2-87775-529-0 et979-10-240-1138-7,DOI 10.4000/books.purh.5870.,lire en ligne).
  7. Françoise Hildesheimer, « La protection sanitaire des côtes françaises auXVIIIe siècle »,Revue d'histoire moderne et contemporaine,vol. 27,no 3,‎,p. 443–467(DOI 10.3406/rhmc.1980.1108,lire en ligne, consulté le).
  8. Claire Rioult, « Le Havre, le contrôle sanitaire maritime et le problème méditerranéen, années 1750-1780 »,Revue d'histoire moderne et contemporaine,vol. 66,‎,p. 7-31(lire en ligne).
  9. AlainBecchia, « La manufacture royale des Andelys »,Études normandes,vol. 52,no 2,‎,p. 23–35(DOI 10.3406/etnor.2003.1494,lire en ligne, consulté le).
  10. G. Dubois, « Les enlèvements d'enfants protestants et la communauté des Nouvelles-Catholiques de Rouen auXVIIIe siècle »,Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français,vol. 85,‎,p. 280-327(lire en ligne).
  11. abcde etfAlexandre Dupilet,La Régence absolue. Philippe d'Orléans et la polysynodie (1715-1718), Seyssel, Champ Vallon,coll. « époques »,, 437 p.(ISBN 978-2-87673-547-7).
  12. Cédric Glineur, « Les intendants de province sous la Régence de Philippe d’Orléans »,Revue du Nord,no 412,‎,p. 829-845(lire en ligne).
  13. NataliaPlatonova,« Le visa des papiers royaux en France au début duXVIIIe siècle », dansLes modalités de paiement de l’État moderne : Adaptation et blocage d’un système comptable, Paris, Comité d'histoire économique et financière de la France,coll. « Histoire économique et financière - Ancien Régime »,, 228 p.(ISBN 978-2-11-129416-5,lire en ligne),p. 179–205.
  14. Mireille Touzery,L’invention de l’impôt sur le revenu : La taille tarifée 1715-1789, Comité pour l'histoire économique et financière de la France,coll. « Histoire économique et financière - Ancien Régime »,(ISBN 978-2-8218-2850-6,lire en ligne).
  15. Gaston Leloup, « Notice sur quelques paroisses gâtinaises de l'ancien diocèse de Sens »,Bulletin de la société d'émulation de l'arrondissement de Montargis,3e série,vol. 47,‎,p. 23-35(lire en ligne).
  16. Beauchet-Filleau, « Recherches historiques sur Chef-Boutonne »,Mémoires de la société de statistique, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres, 3ème,vol. 1,‎,p. 1-246(lire en ligne).

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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