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Nichane

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Nichane
Image illustrative de l’article Nichane

PaysDrapeau du MarocMaroc
LangueArabe
PériodicitéHebdomadaire
GenreGénéraliste
Diffusion21 722[1]ex. (2009)
Date de fondation
Date du dernier numéro
Ville d’éditionCasablanca

Directeur de publicationAhmed Réda Benchemsi
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Nichane (direct, tout droit enarabe marocain :نيشان) (anciennementAljareeda Alokhra) était un hebdomadairemarocain enlangue arabe appartenant au groupe de presseTelquel. Le premier numéro de cetabloïd est paru le avec un tirage de 20 000 exemplaires.

Sa fermeture a été annoncée le, en raison d'un« boycott publicitaire persistant », initié par de grandes entreprises proches du pouvoir[2].

Interdiction: l'affaire des «noukates» (blagues)

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Dans son numéro du le tout nouvel hebdomadaire marocain a publié un dossier intitulé «Blagues: comment les marocains rient de la religion, du sexe et de la politique». À titre de vulgarisation,Nichane a publié un encadré reprenant des blagues, puisées dans le patrimoine oral marocain, se moquant de la religion.

Ce dossier a provoqué un tollé, les blagues concernant l'Islam ont été jugées offensantes, insultantes etblasphématoires par certains lecteurs. Un siteislamiste a été créé pour lancer une campagne pour l'interdiction de l'hebdomadaire. Les appels de ses initiateurs ont été relayés par des médias arabes si bien que des députéskoweitiens ont protesté devant l'ambassade du Maroc.

Alors que la rédaction de l'hebdomadaire comptait présenter des excuses aux lecteurs qui se sont sentis offensés, lepremier ministre marocain,Driss Jettou, a pris un arrêté administratif d'interdiction de l'hebdomadaire[3] une semaine après les faits. Le parquet a été saisi pour lancer une poursuite judiciaire contreDriss Ksikes,directeur de la publication, et Sanaa Elaji, rédactrice de l'article incriminée, pour délit d'«atteinte à la religion islamique». Une décision saluée par le Conseil des oulémas du Maroc et plusieurs associations conservatrices marocaines mais dénoncée par le Syndicat de la presse marocaine et le monde associatif.

Le, devant le Tribunal de première instance deCasablanca, le procureur du roi a requis la condamnation des deux journalistes à des peines de deux à cinq ans de prison, l'interdiction de la publication de l'hebdomadaire ainsi que de l'exercice de la profession pour les deux journalistes. Un réquisitoire particulièrement sévère, jugé insensé et archaïque par l'associationReporters sans frontières[4].

Le, le tribunal de première instance deCasablanca a rendu son verdict et condamné les deux journalistes à trois ans de prison avec sursis et une amende collective de 80 000dirhams (environ 7 220 euros). Le tribunal, qui n'a pas suivi le réquisitoire du procureur, a interdit durant deux mois () la parution de l'hebdomadaire.Nichane est reparu en kiosque le. Driss Ksikes ayant démissionné de son poste après le procès, la direction de la publication est revenue àAhmed Benchemsi, par ailleurs directeur du magazine francophoneTelquel, qui fait partie du même groupe de presse.

Le titre fait paraître son dernier numéro le 1er octobre 2010.

Notes et références

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  1. Chiffres de l'OJD.
  2. Isabelle Mandraud, « "Nichane", premier hebdo arabophone du Maroc, disparaît, victime d'un "boycott persistant" »,Le Monde, 2 octobre 2010.
  3. Mohammed Khyate, « L'hebdomadaire «Nichane» interdit »,Aujourd'hui le Maroc, 22 décembre 2006.
  4. « Affaire Nichane : Reporters sans frontières dénonce un réquisitoire insensé et archaïque », communiqué deReporters sans frontières, 8 janvier 2007.

Lien externe

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