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Il n'en reste pas moins que New York est la ville la plus peuplée du pays depuis 1790, avec 8 804 190 habitants selon leBureau du recensement des États-Unis (recensement officiel de 2020)[9] et la ville anglophone la plus peuplée au monde. Elle est aussi la troisième ville du continent américain derrièreMexico etSão Paulo. Située au cœur de lamégalopole duBosWash[c], l'agglomération new-yorkaise (20 140 470 habitants[3]) s'étend sur plusieurs comtés de l'État de New York (banlieues est et nord) et empiète sur deux États limitrophes. En effet, l'État duNew Jersey comprend ses banlieues ouest et sud, et celui duConnecticut comprend ses banlieues nord-est. Sonaire urbaine quant à elle, comptait24 millions d'habitants en 2017[10]. La ville et sa région métropolitaine constituent la première porte d'entrée pour l'immigration légale aux États-Unis. Pas moins de170 langues sont parlées à New York, ce qui en fait la ville la plus linguistiquement diversifiée au monde. New York abrite plus de 3,2 millions de résidents nés à l'étranger, la plus grande population née à l'étranger de toutes les grandes villes du monde en 2016.
New York accueille quelque50 millions de visiteurs annuellement[12],[13],[14].Times Square, « The Crossroads of the World (« Le carrefour du monde ») »[15],[16],[17], est l'une des intersections les plus populaires du monde[18], et le quartier des théâtres deBroadway[19] est la plaque tournante du spectacle dans le pays tout entier et un centre majeur de l'industrie du divertissement dans le monde[20]. La ville abrite un grand nombre de ponts et tunnels (789 en 2012[21]), gratte-ciel et parcs de renommée mondiale[22].
New York se place en tête dans la triade des grands centres financiers mondiaux avecLondres etHong Kong. Le quartier financier de New York, ancré parWall Street dans leLower Manhattan, fonctionne ainsi comme la« capitale financière du monde »[23],[24],[25],[26],[27],[28], abritant les deux bourses les plus grandes du monde par capitalisation, leNew York Stock Exchange (Bourse de New York) et leNASDAQ, tandis que le nouveauOne World Trade Center est le plus haut gratte-ciel d'Amérique du Nord. De plus, le marché immobilier de Manhattan est parmi les plus chers au monde. New York abrite également le plus grand nombre de milliardaires de toutes les villes du monde[29],[30].
New York est frappée le11 septembre 2001 par le plus grave attentat de l'histoire des États-Unis : deux avions de ligne détournés par des terroristes membres d'Al-Qaïda percutent les tours jumelles duWorld Trade Center et les détruisent entièrement. En 2021, lareconstruction du quartier n'est pas encore achevée. New York est l'une des villes les pluscosmopolites du monde, par ses nombreux quartiers ethniques. Les plus connus sontLittle Italy, ou encoreChinatown qui intègre la plus forte concentration de population chinoise des Amériques[31],[32],[33],[34].
Avant l'arrivée desEuropéens, le territoire de l'actuelle ville de New York était peuplé par desLenapes[41].
Le, le navigateurGiovanni da Verrazzano, missionné par le roi de FranceFrançoisIer, découvre labaie de New York[40] qu'il baptise la baie Sainte-Marguerite, en hommage à lasœur du roi, et il nomme la terre située dans la baie et aux abords du fleuve« La Nouvelle-Angoulême ». De nos jours, lepont Verrazzano-Narrows rappelle cette découverte. L'explorateur entend recommander le site au roi, mais, en,FrançoisIer annule l'entrevue prévue avec Verrazzano pour s'engager dans la campagne d'Italie, qui se conclura en février 1525 par la désastreusebataille de Pavie.
La Nouvelle-Amsterdam en 1664 par Johannes Vingboons.
En 1609, laCompagnie néerlandaise des Indes orientales engage l'explorateur anglaisHenry Hudson pour tenter de découvrir à son tour une nouvelle route maritime vers lesIndes orientales[40]. Il entre dans labaie de New York et remonte le fleuve qui porte aujourd'hui son nom, le nommant à l'époque Mauritius en l'honneur deMaurice de Nassau. En 1624, la région devient officiellement une possession néerlandaise sous l'égide de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales[40],[42]. Trente famillesprotestantes, parmi lesquelles des protestantsfrançaishuguenots etwallons, s'installent au sud de Manhattan formant la colonie de« La Nouvelle-Amsterdam »[41],[43].Willem Verhulst devint ledirecteur provisoire de la colonie[42]. Devenu directeur de colonie par la suite, Verhulst est jeté en prison par les membres de la communauté, pour des raisons encore inconnues aujourd'hui[44]. La communauté décide de remplacer Verhulst parPierre Minuit, qui négocie l'achat de l'île auprès desLenapes, le tout pour 60 florins payés par le don de diverses marchandises (soit à peine 1 000 dollars aujourd'hui)[40],[45]. Les Hollandais acquièrent ainsi un vaste territoire de 22 000 acres (soit un peu plus de 8 900 km2)[40].
Après l'achat de l'île, Minuit renforça la présence hollandaise conformément aux instructions de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Deux moulins à vent sont construits tandis que le fort est reconstruit et ses structures défensives sont renforcées[45]. En revanche, Minuit ne trouva pas le soutien de la Compagnie pour soutenir l'expansion de La Nouvelle-Amsterdam, celle-ci supportant mal le coût financier[46]. Il entra ensuite en conflit avec le pasteurJonas Michaelius(en), les deux hommes envoyant l'un et l'autre des rapports défavorables au quartier général de la Compagnie. À l'hiver 1631, la Compagnie décida du rappel des deux hommes pour tenter d'éclaircir l'affaire[47]. Le navire qui les transportait fut pris dans unetempête durant la traversée et le capitaine décida d'aller se mettre à l'abri àPlymouth enAngleterre. Dès l'arrivée au port, tout l'équipage est arrêté et emprisonné sur ordre du roiCharlesIer. Une crise diplomatique s'ensuivit, Minuit tentant de justifier que La Nouvelle-Amsterdam et les territoires environnants étaient bien des territoires hollandais. Cependant, l'Angleterre revendiquait la totalité du territoire nord-américain, ce qu'elle continua de faire après la libération de Minuit[47]. Peu de temps après avoir débarqué àAmsterdam, Minuit est congédié par la Compagnie[40]. Il est remplacé parWouter van Twiller, qui arrive à La Nouvelle-Amsterdam en 1633[48]. Celui-ci ordonna la construction du premier quai et d'un entrepôt, ainsi que le renforcement des structures du fort. Néanmoins, ils furent interrompus par l'attaque desAutochtones de laVallée du haut Connecticut. van Twiller ordonna la reconstruction du fort, mais il s'écroula. Il fut congédié en 1636[48].
En 1638, le gouvernement deLa Haye menaça de retirer la gestion de laNouvelle-Néerlande à la Compagnie des Indes orientales néerlandaises si celle-ci ne faisait pas des efforts drastiques pour renforcer le territoire et favoriser la venue de colons[49]. Ainsi, au début de l'année suivante, la Compagnie baissa drastiquement le prix de la traversée, mais aussi décida d'offrir 200 acres de terres non cultivées à tout homme arrivant avec cinq personnes (membres de sa famille ou domestiques). Elle renonça à sonmonopole sur les exportations et autorisa la création d'un Conseil des douze chargé d'aider le directeur de la colonie. Néanmoins, elle exigea du nouveau directeurWillem Kieft de trouver des solutions pour remédier aux problèmes de rentabilité de la colonie. C'est ainsi que Kieft décida d'imposer un tribut aux Autochtones[49]. Ces derniers ayant opposé un refus, Kieft décida d'attaquer les Autochtones, suscitant le mécontentement des colons qui étaient généralement opposés à laguerre. De nombreuses remontrances furent envoyés au siège de la Compagnie à Amsterdam, tandis que la guerre renforçait l'unité des peuples Autochtones de la vallée[50]. Kieft n'est remplacé qu'en 1647 parPieter Stuyvesant, jusqu'alorsgouverneur de Curaçao[51]. Stuyvesant remis de l'ordre à La Nouvelle-Amsterdam en mettant en œuvre toute une série de mesures, notamment des interdictions[52]. Constatant que la consommation d'alcool restait très importante, il instaura une taxe sur l'alcool qui permit de financer de nombreux travaux. Ainsi, le fort fut reconstruit et le premier quai portuaire enfin construit, ainsi qu'une école et une église (jusqu'alors, les services religieux avaient lieu dans l'un des moulins de la ville). En Europe, la signature de lapaix de Münster en 1648 signifiait la fin des hostilités entre l'Empire espagnol et lesProvinces-Unies. Paradoxalement, ce sont des causes extérieures à la colonie qui ont contribué à sa prospérité[53].
En 1657, La Nouvelle-Amsterdam comptait 2 000 habitants qui vivaient dans 300 maisons[54]. Les encouragements du gouvernement deLa Haye jouèrent un grand rôle dans l'accroissement de la population, les capitaines des navires étant invités à accepter gratuitement les candidats à l'immigration. Quant à la Compagnie des Indes, elle fut contrainte progressivement de renoncer à certains avantages ou monopoles[55]. Deux ans plus tôt, laNouvelle-Suède — que Pierre Minuit avait fondé en 1638 — est incorporée à la Nouvelle Néerlande. Cependant, le traité stipulait qu'un pasteur luthérien pouvait venir à La Nouvelle-Amsterdam. Laliberté religieuse n'existait pas vraiment, et Stuyvesant fit tout pour restreindre le peu de tolérance qu'il y avait dans la colonie[56], cherchant même à expulser les premiers Juifs débarqués en 1654[57]. L'Angleterre s'inquiétait beaucoup de ces mesures et n'avait toujours pas renoncé à ces terres. C'est lorsque la Compagnie des Indes incita les émigrants anglais à s'installer dans la colonie que le roiCharlesII y vit un intérêt. Déjà,Oliver Cromwell avait repris à son compte les revendications du roiCharlesIer et avait même déclenché uneguerre1[58].
En 1664, la Nouvelle-Néerlande estenvahie par les Anglais. Stuyvesant reçut une pétition avec de très nombreuses signatures lui demandant de se rendre. C'est lorsqu'il vit la signature de son fils qu'il comprit que ses efforts seraient vains. Il signifia lacapitulation de la ville le et les Anglais prirent possession de la ville deux jours plus tard. C'est ainsi que La Nouvelle-Amsterdam changea de nom pour devenir New York, en l'honneur du frère du roi, Jacques, leduc d'York[39],[40].
Dans un premier temps, la présence anglaise fut assez compliquée. En 1665,une guerre éclata entre l'Angleterre et les Provinces-Unies. Letraité de Bréda signé en 1667 permit d'y mettre un terme. Cependant, cinq ans plus tard, le roi de FranceLouisXIV décida d'envahir les Provinces Unies, ce qui marqua le début de laguerre de Hollande[59]. Le gouvernement de La Haye vit dans le conflit l'opportunité de reprendre les territoires perdus en 1664. À l'été 1673, l'amiralCornelis Evertsen décida d'attaquer New York. Or, les troupes anglaises chargées de défendre la ville étaient parties avec le gouverneurFrancis Lovelace(en) pour une expédition dans le Connecticut[60]. Le, les troupes hollandaises débarquèrent et livrèrent combat, parvenant à reconquérir la ville. L'amiral la renomma en l'honneur du princeGuillaume d'Orange[61]. Apprenant la nouvelle, le duc d'York fut déterminé à récupérer ses biens, ce qui fut chose faite en février 1674 avec la signature dutraité de Westminster qui mettait fin à laguerre[62]. Les Anglais reprirent officiellement possession de New York le. Lovelace lui fut enfermé à latour de Londres et mourra dans l'oubli. En 1676, la ville ne comptait que 12 % d'Anglais[63]. L'immigration néerlandaise se poursuivit, ce qui n'empêcha pas la population anglaise de fortement augmenter. Cependant, la présence d'une forte diaspora néerlandaise n'allait pas être sans conséquences. En effet, les Néerlandais comme les Anglais étaientprotestants, ce qui ne posait pas de problème.
En 1683, le roiCharlesII nomma pour la première fois uncatholique d'origine irlandaise commegouverneur de la province de New York en la personne deThomas Dongan. Or, Dongan emmena avec lui plusieurs prêtresjésuites qui dès leur arrivée célébrèrent une messe au sein dufort[64]. La célébration du premier office catholique dans la ville fut très mal vu par les protestants, en particulier les communautés anglaises, hollandaises et françaises. De plus, Dongan confia la plupart des postes de l'administration de la ville à des catholiques et permit même aux jésuites d'ouvrir une école. Des rumeurs sur la conversion au catholicisme du roi commencèrent à se diffuser au sein de la ville et même de la province. Il faut rappeler que lamaison Stuart fut marquée par l'exécution du roiCharlesIer et que la plupart des membres de la famille royale redécouvrirent le catholicisme pendant la période d'exil enFrance. Le frère du roi Jacques, duc d'York, s'était converti secrètement au catholicisme dans les années 1660, et monta sur le trône à la mort de son frère en 1685, celui-ci n'ayant pas d'héritier et s'étant même converti au catholicisme sur sonlit de mort. Trois ans plus tard, le roiJacquesII eut un héritier mâle. Peu disposés à accepter cet état de fait, un groupe d'aristocrates protestants demanda au princeGuillaume d'Orange — celui-ci avait épousé la fille aînée du roi JacquesMarie — d'envahir l'Angleterre et de renverser le roi. Ce fut laGlorieuse révolution qui aboutit au départ du roi, le prince Guillaume d'Orange étant proclamé et couronné roi sous le nom deGuillaumeIII. Lorsque la nouvelle de la déposition du roi arriva à New York, les habitants ne comprenaient pas l'absence d'ordre de remplacement des jésuites et des catholiques nommés depuis 1683 par des hommes loyaux au nouveau roi[65]. De nouvelles rumeurs coururent que Thomas Dongan voulait faire de la province de New York un territoire aux mains de laNouvelle-France. Les rumeurs aboutirent à la débande et à ce que les historiens appellent larébellion de Leisler(en), du nom de l'homme qui mena la rébellion :Jacob Leisler[66]. Leisler fut nommé lieutenant-gouverneur de la province, et consacra son temps à tout faire pour que les catholiques et les jésuites ne quittent la province. Cependant, il s'était fait beaucoup d'ennemis dans la province et dans la ville, et beaucoup de remontrances furent transmises à la cour de Londres. Il envoya une délégation en Angleterre pour justifier de sa conduite, mais l'audience àLondres fut désastreuse[67]. En janvier 1691, une flotte anglaise avec trois garnisons à son bord débarquaient dans labaie de New York. Le majorRichard Ingoldesby(en) transmis aux autorités un ordre exigeant la remise de la ville. Cependant, Leisler refusa en l'absence d'ordre royal. Pendant deux mois, la ville fut divisée en deux entre partisans du roi et partisans de Leisler. Le, l'ordre royal arriva enfin, le quatrième navire qui accompagnait la flotte ayant enfin atteint la baie. Le major Ingoldesby mis Leisler et ses partisans en prison et le colonelHenry Sloughter(en) s'assura que tous les jurés pour le procès parlent l'anglais[68]. Si beaucoup furent amnistiés, Leisler et un autre homme furent condamnés à mort et exécutés le[69].
Peu de temps après l'exécution de Leisler, les fonctionnaires coloniaux mirent en place une réforme judiciaire visant à rendre caduques toutes les lois issues du code hollandais et de mettre sur pied un système judiciaire fondé sur laCommon law. Progressivement, tout ce qui subsistait de la période hollandaise fut remplacé, du système des poids et mesures à la mise en place de nouveaux tribunaux dont l'autorité émanait directement de Londres. Vers 1700, l'enseignement du néerlandais fut interdit au profit de l'anglais, les New-yorkais d'origine néerlandophone se voyant obligés d'émigrer ou de se conformer aux nouvelles lois[70]. Laliberté de conscience fut votée par l'Assemblée de la province en 1691, mais elle fut refusée aux catholiques[71]. L'anglicanisme devient la religion officielle de la colonie en 1698[41]. La ville, avec des noms de quartiers anglicisés, se développe rapidement : en 1700, elle compte près de 5 000 habitants. Les Anglais représentaient 30 % du total[72]. À partir de 1700, New York devint la plaque tournante du commerce dans lesCaraïbes. Les principales destinations étaient laBarbade et laJamaïque, alors colonies anglaises, ainsi que d'autres îles[73]. Pour angliciser la province et la ville, le gouvernement favorisa la migration de protestants anglais et écossais[70]. Cependant, un contrat de travail était nécessaire afin de pouvoir assumer le coût de la traversée[74]. Après lesActes d'Union en 1707 aboutissant à la fondation de laGrande-Bretagne, l'immigration écossaise est fortement encouragée[75]. Entre 1710 et 1731, trois Écossais furent nommés gouverneurs de la province, pour une durée totale de vingt-deux ans[76]. Au milieu des années 1730, la majorité de la population de New York était originaire des îles britanniques[77]. En 1735, eut lieu un grand procès, parfois considéré comme le point de départ de larévolution américaine, le procès Zenger[78]. Six ans plus tard, une série d'incendies fut déclenchée dans la ville, aboutissant à des sanctions arbitraires de la part des autorités. Ces évènements sont connus sous le nom deconspiration de New York[79].
Les premières institutions culturelles sont fondées comme leKing's College en 1754[80],[81]. Le commerce se diversifie et se développe notamment grâce à l'aménagement duGreat Dock sur l'East River en 1676[41]. En 1725, est fondé le premier journal de la ville, leNew York Gazette[82].
En mars 1765, leParlement britannique vota leStamp Act. La loi créait un nouvel impôt, un droit de timbre sur les journaux, les ouvrages imprimés et les documents officiels mais aussi les cartes à jouer et les dés, dans le but de compenser les dépenses occasionnées par le stationnement des troupes pendant laGuerre de Sept Ans. LeStamp Act devait entrer en application huit mois plus tard[83]. Elle provoqua la réunion à New York duStamp Act Congress en octobre[84],[85]. Les délégués desTreize Colonies protestèrent contre la taxe[86] qui fut abrogée l'année suivante[87]. À New York, les distributeurs de timbres de Boston et du Maryland furent menacés physiquement et durent se réfugier auprès du gouverneur par intérim de la colonieCadwallader Colden. New York vit naître le mouvement desFils de la Liberté qui contestaient la présence coloniale anglaise[85]. Pendant cinq ans, New York boycotta les produits de la métropole[88] et il y eut même une escarmouche en janvier 1770[89]. Au printemps 1773, le Parlement britannique adopta une nouvelle loi créant une taxe, leTea Act. Là encore, l'objectif était de compenser d'éventuelles pertes, en cas de baisse importante du prix duthé[90]. Comme en 1765, New York s'embrasa et connut des évènements semblables à laBoston Tea Party[89],[91]. Les évènements d'Amérique suscitaient l'enthousiasme en métropole, en particulier en Écosse et en Irlande. Ainsi, l'immigration écossaise et irlandaise augmenta fortement dans les années précédant laGuerre d'indépendance. La population de New York passa de 13 000 habitants environ en 1756 à près de 25 000 en 1776[92]. Le généralGeorge Washington, qui avait participé à laGuerre de Sept Ans, pris la tête de l'Armée continentale au début de la Guerre d'indépendance et envoya le généralCharles Lee pour évaluer les défenses de la ville, étant persuadé qu'elle serait envahie[93],[94]. Il s'efforça ensuite de renforcer les fortifications[89]. Mais les insurgés américains furent battus à labataille de Long Island et un quart de la ville fut réduit en cendres lors d'unincendie[95],[96]. La ville resta aux mains des Britanniques jusqu'à la fin de la Guerre d'indépendance[89],[97], étant le seul territoire encore occupé après labataille de Yorktown[98]. La ville est évacuée par les troupes britanniques le[99]. La plupart des habitants retournèrent à New York, y compris certains loyalistes. La population continua de croître, mais l'immigration fut beaucoup moins importante jusqu'à la fin desGuerres napoléoniennes[100].
À partir desannées 1790, la ville de New York connut une importante croissance démographique et devint la plus peuplée des États-Unis en 1820[102]. New York comptait 124 000 habitants contre 62 000 pourPhiladelphie et environ 41 500 pourBoston[103]. En 1811, leCommissioners' Plan imposa leplan hippodamien pour le développement de la ville. Les premiers quartiers ethniques de New York sont créés après laGuerre anglo-américaine de 1812[104].
À la suite des épidémies decholéra, la municipalité décida de porter ses efforts sur l'adduction d'eau et les égouts : un service des égouts fut fondé en 1849[105] et des bains publics furent ouverts dans les années 1850. Cependant, la collecte des ordures ne commença qu'en 1895[106]. Unaqueduc fut mis en chantier en 1842 afin d'apporter l'eau de la rivière Croton[102]. Au milieu du siècle, leCentral Park fut aménagé au cœur de Manhattan. Plusieurs bâtiments publics de style néoclassique sortirent de terre. En 1898, la ville de New York est divisée en cinqarrondissements (boroughs) :Manhattan,Brooklyn,Bronx,Queens etStaten Island.
Avec le développement des transports en commun et de l'industrie, l'agglomération new-yorkaise s'agrandit rapidement dans la deuxième moitié duXIXe siècle. Les New-Yorkais les plus pauvres s'entassèrent dans des appartements étroits et insalubres appeléstenements[107],[108],[109],[110]: en 1890, un million d'habitants vivent dans 37 316 de ces logements[102]. Les classes moyennes s'implantèrent dans les banlieues. En juillet 1834, les débats autour de la question de l'esclavage dégénèrent en émeute. Pendant deux jours, des maisons de militants de la cause abolitionniste sont assaillies et pillées, ainsi qu'une église noire brûlée. Un nombre indéterminé de Noirs sont également battus à mort[111].
Affrontements entre les émeutiers et les militaires pendant lesDraft Riots (1863).
Leport devient le premier du pays ; les installations durent s'agrandir dans les années 1850-1860, notamment àBrooklyn et auNew Jersey. Les premières jetées maçonnées (lesPiers) apparurent dans lesannées 1870[117]. En 1900, le port de New York était le premier du monde[118].
Avec larévolution industrielle, les usines, lesmanufactures et les ateliers furent de plus en plus nombreux. La place fit rapidement défaut sur l'île et de nombreuses industries s'implantèrent dans les quartiers périphériques. Les principales activités de l'agglomération étaient alors liées ausecteur agroalimentaire, au textile (filatures, ateliers de confection), aux constructions navales et à l'imprimerie[119]. Vers 1900, New York était la ville industrielle la plus importante des États-Unis[120]. En 1874, une manifestation rassemblant des milliers de chômeurs, pourtant officiellement autorisée, est brutalement dispersée par la police[111].
En juillet 1863, la ville connaît des émeutes très dures provoquées par l'instauration de laconscription. Environ 3 000 personnes sont tuées[122].
New York, métropole mondiale (1900-1945)
Une traversée de New York en 1911.
Au cours de la première moitié duXXe siècle, la ville devint un centre d'envergure internationale. La croissance urbaine nécessita toujours plus d'investissements dans les transports. Ainsi, l'Interborough Rapid Transit, la première compagnie demétro, vit le jour en 1904. En 1913, la principale gare,Grand Central Terminal, fut reconstruite. La densification du trafic automobile amena la municipalité à penser un nouveau plan d'urbanisme et à relier Manhattan par de nouvelles infrastructures : ponts, tunnels (Holland Tunnel) et voies rapides (parkways).
Avec la multiplication des sièges sociaux d'entreprises et le manque de place, les gratte-ciel se multiplièrent dans deux quartiers : le Sud de Manhattan etMidtown. En 1929, New York compte déjà 188 immeubles de plus de20 étages[123]. LeChrysler Building et l'Empire State Building deviennent des symboles de la modernité new-yorkaise dans l'entre-deux-guerres.
En 1919, New York fut secouée par des grèves massives[129]. Le 16 septembre 1920, un attentat à la bombe souffla les bureaux du siège de la compagnieJ.P. Morgan à Wall Street, faisant38 morts et200 blessés[130]. Lesannées 1920 furent également marquées par laprohibition, avec l'ouverture desspeakeasies. La« Grosse Pomme » n'échappa pas à laGrande Dépression économique desannées 1930. C'est d'ailleurs à la bourse deWall Street que se manifesta lekrach de 1929, le plus violent de l'histoire boursière mondiale, qui donna lieu à une crise mondiale. Le chômage et la misère augmentèrent rapidement et desbidonvilles se développèrent[131].
Dans les années 1940, une grande partie des institutions politiques et judiciaires de New York tombent sous la coupe du chef mafieuxFrank Costello. L'appartement de celui-ci devient le lieu de rencontre des plus éminents magistrats et hommes politiques de la ville, parmi lesquelsWilliam O'Dwyer, qui devient maire de New York en 1945. Frank Costello distribue des pots-de-vin en fonction des hiérarchies : de2 dollars pour un policier de base effectuant une ronde à 6 500 dollars pour un inspecteur-chef. En 1949, le président du conseil d'arrondissement deManhattan reconnaissait que si Costello le convoquait, il se rendrait aussitôt à la convocation[132].
Difficultés et rayonnement (1945-2010)
L'Unisphere, l'un des symboles de la foire internationale de New York 1964-1965.
Après laSeconde Guerre mondiale, New York connut cependant un relatif déclin, perdit de ses habitants, et son tissu industriel commença à vieillir. La crise des années 1960-1970 engendra des friches industrielles dans leBronx etQueens. Ainsi, le chantier navalNavy Yard ferma ses portes en 1966. Entre 1953 et 1992, New York perdit quelque 700 000 emplois industriels[133],[134]. La place du port de New York recule. En revanche, la ville affermit sa position mondiale avec l'installation des institutions permanentes de l'ONU. L'exposition universelle de lafoire internationale de New York 1964-1965 attira des millions de visiteurs.
New York s'affirma comme capitale de l'expressionnisme abstrait, rivalisant avecLondres sur le marché de l'art. La contre-culture s'épanouit à New York dans les lettres et les arts. L'Off-off Broadway proposait une alternative au théâtre commercial[135]. LePop art dénonçait lasociété de consommation.Frank Stella expérimenta leminimalisme etChristo proposa aux New-yorkais desœuvres éphémères. Les fresques murales se multiplièrent sur les murs de la ville. La culture de la rue (graffiti,hip-hop) prit son essor dans les années 1980. Cependant, New York se vit de plus en plus concurrencée par d'autres pôles dans le pays, en particulier ceux de laSun Belt (Los Angeles, San Francisco).
Lesannées 1960 furent aussi marquées par des tensions raciales, et New York s'imposa rapidement comme un lieu clé dumouvement américain des droits civiques. Parmi les événements les plus marquants du mouvement, on peut citer les émeutes de et les diverses manifestations sociales (grèves des transports en 1966, manifestations contre laguerre du Viêt Nam). La municipalité confia àRobert Moses le soin de détruire les taudis, de rénover certains blocs et de construire des logements sociaux. En 1968, Harlem connut de nouvelles émeutes à la suite de l'assassinat deMartin Luther King.
Entre 1940 et 1990, Manhattan perdit 500 000 habitants, Brooklyn 400 000 et le Bronx 300 000[136]. Cependant, les banlieues résidentielles continuèrent de s'étendre grâce au réseau autoroutier et à la construction de nouveaux ponts tel lepont Verrazzano-Narrows en 1964.
Lesannées 1970 sont souvent considérées comme le point bas de l'histoire de New York, en raison des taux de criminalité élevés assortis de divers désordres sociaux qui débutèrent dès lesannées 1960, en particulier avec lesémeutes de Stonewall en 1969. Dans un contexte destagflation auxÉtats-Unis et de maintien en parallèle de dépenses sociales élevées à New York, les dépenses de la municipalité explosèrent, conduisant l'État fédéral à se désengager[137]. Finalement, en 1975, le présidentGerald Ford autorisa leTrésor américain à injecter 2,3 milliards de dollars par an dans le budget municipal pour sauver la ville de la banqueroute[134]. Par la suite, la désindustrialisation et le déclin démographique poussèrent la ville au bord de la faillite[127]. De nombreuses infrastructures urbaines furent laissées à l'abandon, faute de subventions. Parallèlement, l'immenseWorld Trade Center fut inauguré au cours d'une cérémonie grandiose en 1973. Plusieurs quartiers s'enfoncèrent alors dans la criminalité et la drogue, commeHarlem ouSouth Bronx. Le phénomène s'accompagna même d'une chute brutale de la population.
Le rebond deWall Street, dans lesannées 1980, malgré lekrach de 1987, permit à New York de retrouver son rôle de leader dans la sphère économique et financière mondiale et l'équilibre budgétaire de la ville fut rétabli en 1981[138]. Au début des années 1990, New York dépassaLondres pour les activités financières et bancaires[134].
Lesannées 1990 furent marquées à New York par un premier attentat terroriste contre leWorld Trade Center (1993). En l'espace de quelques années, le maireRudy Giuliani parvint à faire de laBig Apple une ville sûre et attractive pour les investisseurs. Il lutta contre la délinquance (politique de la« tolérance zéro », réformes de la police), lesmafias familiales dans les quartiers sensibles et contre lesdélits d'initiés àWall Street[139]. La gentrification de certains quartiers (Harlem,East Village, et Williamsburg, par exemple) et l'implantation d'industries de pointe dans laSilicon Alley marquent le renouveau de la métropole.
New York fut frappée par lesattentats du 11 septembre 2001 qui firent près de trois mille morts, des centaines de blessés et des dégâts considérables dans le quartier deFinancial District. Lesite du World Trade Center est encore en cours de reconstruction en 2020. À partir de 2007, la capitale mondiale de la finance subit la crise des subprimes. Deux événements survenant au troisième trimestre 2008 symbolisent à eux seuls l'impact de la tempête financière sur la ville : la faillite deLehman Brothers et le scandaleMadoff.
Ledrapeau de New York porte les mêmes couleurs (sur des barres aux dimensions égales) que le drapeau desProvinces-Unies tel qu'il était utilisé en 1625, l'année où Manhattan fut colonisée. En son centre est reproduit, en bleu, le sceau de la ville. Sur ce dernier figurent plusieurs éléments symboliques : l'aigle représente l'État de New York. L'Amérindien évoque les premiers habitants de la région, tandis que le marin évoque les colons : leur évocation conjointe suggère l'idée d'une union entre les deux peuples. Lecastor fait référence à laCompagnie néerlandaise des Indes occidentales. Le baril et la fleur font référence aux premiers temps de l'industrie new-yorkaise. Le moulin à vent est un rappel de l'histoire néerlandaise de New York. Quant àEboracum, c'était le nom de la ville d'York à l'époque romaine[140].
En reportage àLa Nouvelle-Orléans,John J. Fitz Gerald[141] entendit les valets d'écurie appeler les champs de course de New York « the Big Apple » (dans le sensthe big apple =the biggest bet = le plus grand pari[142]). L'expression lui plut et il donna comme titre à sa chroniqueAround the Big Apple. Dix ans plus tard, de nombreux musiciens dejazz commencèrent à utiliser l'expression deBig Apple pour désigner New York, et plus particulièrement le quartier deHarlem (à Manhattan), considéré comme la capitale mondiale du jazz. Ils disaient qu'il y avait beaucoup de pommes sur les arbres du succès, mais que, quand vous choisissiezNew York City, vous choisissiez LA grosse pomme. En 1971, cette expression prit toute son ampleur grâce à Charles Gillett (président duNY Convention and Visitors Bureau) qui lança une campagne publicitaire sur le thème de laBig Apple. Celle-ci fut relayée par l'agenceBBH London[143] qui lança cette expression enAngleterre. Depuis, cette expression est devenue courante. 35 % des Anglais[144] affirment même qu'elle est typiquement anglaise et non d'origine américaine.
LeGrand New York ouNew York Metropolitan area est l'aire urbaine la plus peuplée desÉtats-Unis et la deuxième du monde par le nombre total d'habitants, sur la base des critères démographiques les plus simples et les plus répandus. Cette région est centrée autour de la ville de New York et regroupe au total 30 comtés et 725 municipalités[146] qui s'étendent sur quatreÉtats (New York,New Jersey,Connecticut,Pennsylvanie) et quelque 17 400 km2.
Selon le rapport duGroupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) paru en 2019, New York pourrait devoir affronter un risque accru d'inondation avec une élévation moyenne du niveau de la mer de 1,3 millimètre par an. La ville pourrait être exposée à des crues de 2,25 mètres tous les5 ans à compter de 2030 à 2045. Avant l'ère industrielle, une telle inondation se produisait tous les500 ans en moyenne[147].
À l'exception duBronx qui se trouve sur le continent, dans le Sud d'une presqu'île, la ville s'étend sur plusieurs îles : la plus peuplée est celle deManhattan, qui borde l'Hudson, et où se trouve le cœur économique et culturel de l'agglomération.Governors Island,Liberty Island etEllis Island sont de petites îles au sud de Manhattan dont les lieux historiques sont visités par les touristes.Staten Island est l'île la plus au sud de New York. Les arrondissements deBrooklyn etQueens occupent la partie occidentale deLong Island.
Cette configuration insulaire nécessite la présence de nombreux ponts et tunnels qui relient les différentes parties de l'agglomération. Un service de traversiers permet également aux New-yorkais de se déplacer facilement. Plusieurs détroits comme leLong Island Sound ouThe Narrows séparent les différentes îles. Les eaux profondes de la baie de New York et les côtes très découpées fournissent de nombreuses autres petitesbaies abritées.
Le site de New York apparaît à la fois comme un atout (ouverture maritime, défense naturelle) mais aussi comme un risque (inondations, élévation de la mer,raz-de-marée) pour la métropole.
La ville de New York dispose d'un important réseau hydrographique. Lefleuve Hudson se jette dans labaie de New York en formant unestuaire. La baie est constituée de deux parties : laUpper New York Bay (la« baie supérieure ») au sud de Manhattan et laLower New York Bay (la« baie inférieure ») au sud de Staten Island et de Long Island, séparées par un détroit,The Narrows, qui forme le principalchenal d'accès au port de la ville.
Malgré leur nom, l'East River et laHarlem River ne sont pas des cours d'eau mais des bras de mer ou des détroits.
Lecanal Érié, voie d'eau artificielle majeure qui fut aménagée au début duXIXe siècle, fait communiquer le fleuve, donc New York, avec la région desGrands Lacs.
Brooklyn et Queens, situés surLong Island, font partie de la plaine côtière atlantique, un ensemble géophysique allant de la baie de New York à laFloride. Il s'agit d'une région de faibles altitudes[148]). Long Island est une île-barrière constituée d'un socle deroches sédimentaires duCrétacé[149]. Des couches desédiments se sont déposées lors de laGlaciation du Wisconsin, il y a entre 85 000 et 9 000 années. À cette époque, le niveau de la mer était plus bas qu'aujourd'hui et l'inlandsis laurentidien recouvrait une grande partie du Nord-Est des États-Unis[150]. La région de New York se trouvait alors à la limite de cette immense couverture de glace[151]. Le glacier a laissé plusieursmoraines frontales[148]. Entre 17 000 et 13 000 avant Jésus-Christ, à la fonte des glaciers, la moraine frontale joua le rôle de digue et les vallées creusées par la glaciation (Hudson Est etHarlem River) se remplirent d'eau.
Escalade sur les affleurements de roches métamorphiques à Central Park (Rat Rock).
Le Bronx et Manhattan appartiennent à une section de la province géologique deNouvelle-Angleterre[148]. Le point culminant de l'île de Manhattan (80 mètres) se trouve dans le Nord de l'île, dans leFort Tryon Park[148]. Lesroches métamorphiques[149],[152] de son sol fournissent un appui solide pour ses nombreux gratte-ciel. Ce substrat rocheux correspond à une très ancienne chaîne de montagnes érodée et affleure àCentral Park et en divers endroits du Nord de Manhattan[153]. La géologie de Staten Island est plus complexe : le socle rocheux se compose de roches sédimentaires duCrétacé dans le Sud-Est et de roches duTrias dans le Nord-Ouest[149]. On y trouve également de laserpentinite[148]. Des couches sédimentaires de type morainiques se sont déposées au cours de la dernière glaciation[153].
Le territoire new-yorkais a été considérablement aménagé par les hommes qui ont modifié latopographie et le tracé du littoral, particulièrement dans le sud de l'île de Manhattan[154].
New York n'est pas très éloigné de la mer, mais celle-ci se trouve à l'est, alors que les vents modérateurs dominants viennent plutôt de l'ouest ; de ce fait l'océan n'a aucune influence sur le climat de New York. C'est la raison pour laquelle le climat de New York est très chaud et humide l'été et parfois très froid en hiver, bien que des températures de24 °C aient déjà été observées en plein hiver. New York se trouve dans lazone tempérée nord sur la façade orientale du continent américain. Sonclimat dépend de cette position géographique, de la circulationméridienne desmasses d'air et de la proximité d'uncourant marin froid.
Une rue de l'arrondissement duBronx, après le passage d'unblizzard.
Les principauxrisques climatiques sont lesinondations, lestempêtes et lesblizzards. LeGrand blizzard de 1888 qui a affecté le Nord-Est des États-Unis fut l'un des plus importants de l'histoire de la ville. Plus récemment, latempête de neige de a paralysé la ville pendant plusieurs jours, ou encore latempête hivernale de décembre 2022, considérée comme un événement qui ne se produit qu’une fois par génération. Manhattan a déjà été touché par de faibles tornades F0 à F1 en 2010 mais cela est rare. En 1973, une tornade de catégorie 3 est passée à une quarantaine de kilomètres du centre de la ville. Cependant, par sa position géographique, New York n'est pas non plus à l'abri des ouragans remontant de la côte Est. L'ouragan Sandy, en, fut la pire catastrophe naturelle de l'histoire de la métropole, noyant le sud de Manhattan sous plus de4 mètres d'eau, dévastant plusieurs quartiers de la ville, tuant plusieurs dizaines de personnes. Avec un coût de75 milliards de dollars, c'est aussi le deuxième ouragan le plus coûteux de l'histoire américaine. Sandy n'est pas le seul ouragan à avoir frappé New York, il y eut, un an auparavant le passage d'Irène en, ainsi qu'Agnès en 1972, ou encore le Long Island Express en 1938. Parmi les autres événements météorologiques extrêmes qui frappent New York, on peut citer lescanicules qui reviennent quasiment chaque été lorsque les masses d'air tropical viennent du sud. Celle de 1911 provoqua la mort de146 personnes[157]. Les canicules sont amplifiées par le phénomène de l'îlot de chaleur urbain. Les vagues de chaleur peuvent faire monter la température au-delà de38 °C avec un taux d'humidité important qui peut entraîner des indices de chaleur de plus de45 °C.
Malgré sa réputation de« jungle urbaine », New York regorge de parcs et d'espaces naturels : 27 % de la superficie totale de la ville est occupée par des parcs publics, des terrains de jeux, des réserves naturelles, des plages et des terrains de golf, ainsi que des stades, des cimetières et des parcs d'attractions. New York compte plus de 113 km2 de parcs et 23 km de plages publiques[165]. Avec ses341 hectares de verdure[166], Central Park représente le plus vaste espace vert deManhattan. Il abrite un total de 250 000 arbres et buissons[166]. Le parc urbain accueille270 espèces d'oiseaux et14 espèces de mammifères (lapins,marmottes,écureuils,ratons laveurs…). Il se situe sur la route atlantique desoiseaux migrateurs qui s'y arrêtent. Le matin, àTurtle Pond, on peut apercevoir deshérons argentés et environ 80 000 poissons évoluent dans l'Harlem Meer[166]. En dehors de Manhattan se trouvent les plus grands parcs de la ville, commePelham Bay Park, qui avec ses 11,2 kilomètres carrés (environ1 120 hectares) est le plus grand parc de la ville, étant environ trois fois plus vaste que Central Park[167],[168].
Politique environnementale
Depuis quelques années, la municipalité a entamé une politique environnementale dont le principal acteur est leNew York City Department of Environmental Protection, un département de la ville de New York responsable de la protection de l'environnement sur la commune. Elle s'est engagée à dépasser les objectifs de réduction deGES fixés par leprotocole de Kyoto. Les associations écologistes font également pression pour améliorer la qualité de l'environnement urbain. Plusieurs groupes de pression ont leur siège à New York : leNatural Resources Defense Council ou encore de l'Environmental Defense Fund par exemple.
À l'instar d'autres grandes villes américaines commePortland ouSan Francisco, certains habitants desclasses moyennes sont sensibles aux questions environnementales. Ces derniers fréquentent lesfarmers' markets qui vendent des produits locaux.
La pollution atmosphérique est responsable du développement de maladies respiratoires parmi les New-Yorkais[169]. Lespluies acides sont un problème que l'on retrouve dans tout le Nord-Est du pays[170].
Cependant, un New-yorkais produit en moyenne 7,1 tonnes de gaz à effet de serre par an, un nombre très en dessous de la moyenne nationale (24,5 tonnes par an et par habitant)[171]. New York représente 1 % des émissions de GES des États-Unis alors qu'elle abrite 2,7 % de la population américaine[171]. En effet, les New-yorkais utilisent beaucoup plus les transports en commun que le reste de la population américaine[172]. D'après le recensement de 2000, New York est la seule ville américaine où plus de la moitié des habitants ne possède pas d'automobile[172]. Les efforts de la municipalité ont porté sur l'équipement en transports collectifs propres.
En moyenne, un New-yorkais consomme moitié moins d'électricité qu'un habitant deSan Francisco[173]. La municipalité a remplacé des milliers de feux de signalisation et de lampes pour l'éclairage public, maintenant bien moins énergivores. Le courant électrique utilisé par une vingtaine de bâtiments publics, parmi lesquels lastatue de la Liberté etEllis Island, est produit par deséoliennes[174]. La municipalité consacre une part de plus en plus élevée de son budget à l'efficacité énergétique. Il s'agit d'élaborer des plans de rénovation ou de construction de bâtiments aux normes duLEED. Les groupes privés participent également à la réduction des GES : laHearst Tower et le7 World Trade Center sont des exemples degreen buildings[175].
New York a besoin d'importantes quantités d'eau chaque jour : 1,4 milliard degallons soit 5,3 milliards de litres[176]. Le système d'approvisionnement en eau de New York repose sur 19 réservoirs situés dans les montagnes à l'intérieur des terres[176], notamment desmontagnes Catskill[177]. Cette eau est transportée à partir des années 1840 par l'aqueduc de Croton, puis après 1890 par lenouvel aqueduc de Croton(en). AuXXe siècle sont construits l'aqueduc des Catskill(en) et surtout l'aqueduc du Delaware, qui fournissent désormais l'essentiel de l'approvisionnement en eau potable de l'agglomération. Malgré la croissance démographique de New York, la ville consomme 28 % d'eau en moins au milieu des années 2000 par rapport à 1979, grâce à la réparation des fuites sur le réseau de distribution. Les eaux de l'Hudson et de la baie de New York subissent d'importantes pollutions urbaines. LeNewtown Creek a été pollué pendant des décennies par des rejets de pétrole. Lemercure et lesPCB présents dans l'eau ont des conséquences sur la faune et sur la santé humaine[176].
La ville de New York est constituée de cinq arrondissements (en anglais :boroughs) connus sous les noms deManhattan,Brooklyn,Queens, leBronx etStaten Island. Ceux-ci coïncident avec cinqcomtés de l'État de New York (county) que sont respectivement ceux de New York, Kings, Queens, Bronx et Richmond, mais ces derniers ne fonctionnent pas comme les autrescomtés américains. En effet, ils n'ont pas de gouvernement de comté et sont en lieu et place des comtés, soumis directement à l'administration municipale.
Manhattan (ouComté de New York), 1 546 856 habitants. L'île de Manhattan correspond à l'arrondissement le plus riche de la ville de New York, et le plus densément peuplé, tout en étant le plus célèbre, puisque la plupart des buildings les plus célèbres du monde se trouvent à Manhattan. L'arrondissement inclut également l'île deRoosevelt Island, desservie par untéléphérique. Manhattan se présente également comme une place financière d'importance mondiale, avec l'indiceDow Jones (NYSE) et leNasdaq. Mais Manhattan est aussi un centre décisionnel majeur : siège de l'ONU, nombreux sièges d'entreprises, ce qui en fait l'un des lieux les plus puissants de la planète. Au niveau universitaire, Manhattan abrite l'université de New York, la prestigieuseuniversité Columbia (appartenant à l'Ivy League) ou encore celle deFordham. Manhattan est un peu considéré comme le centre de New York.
Brooklyn (ouComté de Kings), 2 488 194 habitants. Brooklyn est un quartier à tendance résidentielle, ce qui explique qu'il est l'arrondissement le plus peuplé de la ville. Brooklyn a longtemps été une ville indépendante, avant de faire partie de la ville de New York en 1898. Brooklyn présente en outre l'une des rares plages de New York.
Queens (ouComté de Queens), 2 237 815 habitants. Queens est à la fois un quartier résidentiel et industriel ; il est en outre le plus vaste de la ville de New York. Queens est très ouvert sur l'extérieur, du fait que les deux principaux aéroports de la ville,JFK etLaGuardia se trouvent dans sa circonscription. Queens abrite également l'un des tournois de tennis majeurs de la saison, l'US Open àFlushing Meadows-Corona Park. L'Unisphere (sphère en acier représentant la terre), située dans ce même parc, est d'ailleurs considérée comme le symbole de Queens, avec une idée d'ouverture sur le monde et d'universalité. L'équipe desMets de New York joue ses matches dans leCiti Field, situé également dans le quartier de Flushing.
The Bronx (ouComté de Bronx), 1 354 068 habitants. Le Bronx a longtemps été considéré comme l'arrondissement pauvre de la ville de New York, mais depuis quelques années, la politique de la ville a permis de rendre le Bronx beaucoup plus attrayant. Ce quartier est également considéré comme le berceau de la culturehip-hop, qui s'est à présent répandue largement dans le monde, et comme un quartier qui accueille des minorités hispaniques et noires, contribuant à l'image demelting pot de la ville. Le Bronx abrite en outre le nouveauFulton Fish Market, qui est l'un des principaux marchés aux produits maritimes de la côte est. L'équipe desYankees de New York joue ses matches dans leYankee Stadium, situé à la frontière entreManhattan et leBronx.
Staten Island (ouComté de Richmond), 491 730 habitants, est l'arrondissement le moins intégré à la ville de New York, ne serait-ce que par son éloignement géographique. Staten Island est relié à Brooklyn par lepont Verrazzano-Narrows, l'un des ponts suspendus les plus longs du monde. L'arrondissement de Staten Island reste un quartier à caractère résidentiel où il fait bon vivre, loin de la frénésie de Manhattan, avec d'innombrables cours d'eau, parcs et espaces verts.
Données issues du recensement décennal[9],[178],[179]
La ville de New York est laville la plus peuplée des États-Unis, avec une population plus de deux fois supérieure à celle de la deuxième ville du pays,Los Angeles (3,9 millions). Elle compte en effet 8 804 190 habitants en 2020[180], ce qui représente près de 40 % de la population de l'État de New York.
Après laSeconde Guerre mondiale, la population urbaine diminue à cause de l'exurbanisation et des difficultés sociales. Le phénomène, qui touche la plupart desvilles américaines, est particulièrement fort à New York qui perd 821 000 habitants entre 1950 et 1980, soit une baisse d'environ 10 %. Mais dans les dernières décennies duXXe siècle, la population augmente à nouveau. Ainsi, entre 1990 et 2000, la ville a gagné 685 714 habitants[185] grâce à l'immigration. Certaines études estiment que New York pourrait atteindre entre 9,2 et 9,5 millions d'habitants en 2030[186],[187].
La population de la ville s'est réduite de 100 000 personnes entre et. Chaque jour,277 habitants quittent New York, notamment chassés par la hausse des loyers, lagentrification, ou l'état de délabrement des transports en commun[188].
Évolution de la population de la ville de New York, de 1790 à 2020.
D'après le recensement de 2000, l'espérance de vie moyenne des New-Yorkais est supérieure à celle des Américains dans leur ensemble (80,2 ans pour les femmes ; 74,5 ans pour les hommes)[193].
La structure par âge révèle une population relativement jeune (11,9 % ont65 ans ou plus)[194] et une part importante de personnes ayant l'âge de travailler (75,8 %). En 2005, l'âge médian à New York est de 35,8 ans[195], soit un peu moins que la moyenne nationale (36,4 ans). Les femmes sont surreprésentées par rapport à la moyenne américaine (52,6 % de femmes pour 47,4 % d'hommes)[195].
Disparités socio-économiques
En 2015, 80,3 % des New-Yorkais de plus de25 ans ont leur baccalauréat ou un diplôme supérieur[196], contre 86,7 % au niveau national[197].
En, le taux de chômage à New York est de 4,7 %[198], un chiffre similaire au taux national (4,3 %)[199].
En 2015, le revenu moyen par habitant est de 28 930 dollars à New York, soit 4 148 dollars de moins que la moyenne nationale[200]. 20,6 % de la population vit sous leseuil de pauvreté, un taux supérieur de 5,1 points à la moyenne américaine[200] ; catégories les plus touchées sont les jeunes.
La ville est marquée par une importante disparité des revenus selon les quartiers. À Manhattan, les différences sont grandes entre le quartier d'Upper East Side, où le revenu moyen annuel par habitant s'établit à 90 000 dollars, et Harlem, où près de 37 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Les autres arrondissements (boroughs), en particulier ceux de Queens et de Staten Island, sont peuplés par les classes moyennes.
New York connait une forte crise du logement, avec de très nombreux immeubles et appartements vétustes et mal entretenus[201].
D'après le classement du groupe immobilier Knight Frank et Citi Private Bank, New York est la troisième ville la plus chère du monde (derrièreLondres etMonte-Carlo) en ce qui concerne les prix de l'immobilier (25 600 euros par mètre carré dans les quartiers les plus chics)[206]. New York est l'une des métropoles les plus cosmopolites du monde : en 2005, 36 % des New-Yorkais sont nés à l'étranger, près de170 langues différentes sont parlées dans la ville[207] et 47,7 % des habitants s'expriment dans une autre langue que l'anglais à la maison[194].
Little Italy, Manhattan, en 1900.Distribution des groupes ethniques en 2010, chaque point représentant25 personnes :Blancs non hispaniques,Noirs,Asiatiques etLatinos.
Les premières tendances d'un sondage réalisé par leconsulat général de France à New York en auprès de 16 000 Français vivant dans les États de New York, du New Jersey, du Connecticut et des Bermudes et auquel 4 733 personnes ont répondu sont les suivantes. Il y a autant d'hommes que de femmes et la tranche d'âge la plus représentée est celle des 36-45 ans (31 %), suivie de près par les 26-35 ans (27 %). Sur les 4 733 Français ayant répondu au sondage, 1 516 ont aussi la nationalité américaine, soit un tiers d'entre eux. De plus on remarque que 52 % des répondants sont diplômés de niveau master et 13 % de niveau doctorat. Au total, près de 90 % ont au moins un diplôme de niveau Bac + 2, seulement 1 % n'ont aucun diplôme. La proportion d'actifs est très élevée, puisque 80 % d'entre eux disent exercer une activité professionnelle.
On compte 50 % de Français résidant aux États-Unis depuis moins de10 ans, et un cinquième des répondants est arrivé il y a moins de trois ans. La principale raison citée par les répondants est le fait de suivre son conjoint, après la progression de carrière. 49 % d'entre eux disent parler anglais chez eux contre 48 % pour le français et le niveau de maîtrise de l'anglais est très bon puisque 46 % des répondants déclarent être bilingues[réf. nécessaire].
Lechristianisme (59 %), et plus particulièrement lecatholicisme (33 %), était, en 2014, la religion la plus pratiquée à New York, suivi par lejudaïsme (avec plus d'un demi-million de juifs dont la moitié résidant à Brooklyn). L'islam vient en troisième position avec près de 300 000 adeptes, suivi par l'hindouisme et lebouddhisme ainsi que par une variété d'autres religions[214].
De nombreuses églises orthodoxes ont été construites à New York par les populations originaires dubloc de l'Est et ayant fui lespersécutions soviétiques. Souvent de nouveaux sièges ont été créés par leurs patriarches en exil (volontaire ou forcé) :
Le Judaïsme est la seconde religion la plus pratiquée à New York, avec environ 1,6 million d'adhérents en 2022, ce qui fait de New York la plus grande ville juive du monde[215], plus importante que les villes combinées deTel Aviv etJérusalem[216]. La population juive constitue 18.4 % de la population totale de la ville[217]. Près de la moitié des Juifs new-yorkais vivent àBrooklyn[218],[219]. La première présence juive à New York date de lorsqu'un groupe de colons néerlandais arriva àLa Nouvelle-Amsterdam, ayant dû quitterRecife après que les Portugais ont repris la ville. La première synagogue localeShearith Israel, alorsséfarade, y fut établie en 1682. En 1720, le nombre desAshkénazes dépassa celui desSéfarades et la seconde synagogue,B'nai Jeshurun, fut fondée en 1825. Toutes deux sont situées dans leUpper West Side. En 1902, ouvre lapremière synagogue roumano-américaine.
La ville de New York est difficilement dissociable de ses nombreux gratte-ciel, qui contribuent à rendre lepanorama urbain de Manhattan reconnaissable entre tous. Ainsi, bien que le premier gratte-ciel de l'histoire de l'architecture fut construit àChicago dans les années 1880 (Home Insurance Building), la ville de New York a toujours été mondialement populaire avec ses édifices immenses, et dont la notoriété est parfois universelle. On peut citer en premier lieu l'Empire State Building, sans doute le building le plus célèbre au monde. Ce nom vient du fait qu'Empire State est le surnom de l'État de New York. La construction de l'Empire State Building a débuté en 1930, pour s'achever en 1931. Le styleArt déco de cet immeuble lui donne un aspect sobre et robuste, et ses381 mètres ont fait de lui le plus haut immeuble du monde pendant plusieurs décennies.
La ville présente également de nombreux autresbuildings dont il serait difficile de dresser une liste exhaustive, cependant, on peut citer leFlatiron Building, considéré comme l'un des premiers gratte-ciel, leComcast Building, gratte-ciel le plus élevé duRockefeller Center avec259 mètres, laTrump World Tower, la tour d'habitation la plus haute du monde avec262 mètres, leMetLife Building, et ses246 mètres, leWoolworth Building, situé dans le quartier financier et qui culmine à241 mètres, ou encore leSolow Building, tout proche deCentral Park, avec210 mètres.
New York compte un total de 6 400 gratte-ciel[221], dont 550 structures achevées d'au moins100 mètres de haut - deuxième au monde aprèsHong Kong - 50 buildings d'au moins200 mètres, et six buildings de hauteur supérieure ou égale à300 mètres.Par comparaison, il y a en Europe vingt gratte-ciel de hauteur supérieure ou égale à200 mètres, et un seul dépassant les300 mètres.
Lesbrownstones sont des habitations typiques de l'arrondissement deBrooklyn.
La ville a connu une croissance rapide de sa démographie entre 1870 et 1930, ce qui inclut un développement significatif des quartiers résidentiels, peuplé par desbrownstones nouvellement construits, des maisons en rangée et des immeubles d'habitation construits en hauteur, qui expriment un caractère très différent de celui des gratte-ciel. En 1870, la pierre et la brique étaient devenues des matériaux de construction de choix, comme la construction de maisons à ossature de bois a été fortement limitée dans le sillage duGrand Incendie de New York de 1835.
Contrairement àParis, qui pendant des siècles a été construite à partir de son propre socle calcaire, New York a toujours tiré sa pierre de construction d'un réseau de carrières, parfois très éloignées, ce qui est évident dans la variété des textures et des teintes de pierre vu dans les bâtiments de la ville. Pendant la construction des premières lignes ferroviaires, des pierres ont été flottées sur lefleuve Hudson ou le long de la côte atlantique à partir de puits enNouvelle-Angleterre.
Bien que dépendant de l'État de New York, lacité de New York bénéficie d'une large autonomie législative et exécutive et d'une administration plus centralisée que la plupart des autres villes américaines. Ce statut est défini par une charte, amendée et promulguée par l'Assemblée législative de l'État de New York, et parfois parréférendum.
La municipalité est responsable de l'éducation, des bibliothèques, de la sûreté, de l'hygiène, de l'approvisionnement en eau, des services d'assistance sociale, des établissements pénitentiaires et des équipements de loisirs. L'autorité de lapolice de la ville de New York (NYPD) à arrêter des individus est valable dans tout l'État de New York.
Les New-Yorkais sont majoritairementdémocrates etlibéraux : lors de l'élection présidentielle de 2004, le candidat démocrateJohn Kerry a ainsi obtenu plus de 74 % des voix dans la ville, alors qu'il perdit l'élection au niveau national. 66 % des votants enregistrés sont démocrates[223]. En2012,Barack Obama obtient plus de 81 % des voix.
Cinq descomtés de l'État de New York coïncident avec les cinq arrondissements (boroughs) de la ville de New York : comté de New York (Manhattan), comté de Kings (Brooklyn), comté de Bronx (Bronx), comté de Richmond (Staten Island), et le comté de Queens (Queens). Mais ces derniers ne fonctionnent pas comme descomtés à proprement parler ; depuis laconsolidation de la ville de New York dans ses limites actuelles en 1898 (fusion des cinqboroughs pour donner la municipalité), les gouvernements de comté ont été supprimés et n'ont plus aucun pouvoir ou statut. Depuis, ils dépendent directement de l'autorité municipale et servent essentiellement de base pour les données statistiques et démographiques dubureau du recensement des États-Unis.
Le maire incarne lepouvoir exécutif du gouvernement de la ville de New York. Le bureau du maire administre tous les services de la ville (Departments) : la propriété publique, l'assainissement, l'entretien de la voirie, la police et le service du feu, l'entretien des parcs, la protection de l'environnement, ainsi que la plupart des organismes publics, et applique toutes les ordonnances et les lois de l'État de New York dans la ville. Le bureau du maire est situé à l'hôtel de ville de New York (New York City Hall) et exerce ses compétences sur l'ensemble des cinq arrondissements de la ville de New York.
Il est élu ausuffrage direct par tous les habitants de la ville pour un mandat de quatre ans. Le mode de scrutin se déroule, à l'instar de celui de l'élection présidentielle en deux phases : durant la première, les deux principaux partis, leparti démocrate et lerépublicain désignent leur candidat, qui sont ensuite soumis au suffrage universel des habitants de la ville. Depuis 2022, le maire est le démocrateEric Adams.
Le maire dirige cinq sections administratives de la ville et d'autres institutions[224].Ces cinq sections (en réalité gérées par des adjoints au maire :Deputy mayors[224]) sont[224] :
Operations (Direction des opérations) ;
Economic Development and Rebuilding (Développement économique et reconstruction) ;
Policy (Politique générale) ;
Administration ;
Legal Affairs (affaires légales).
Il dispose également de pouvoirs exceptionnels en cas d'urgence (menace climatique, catastrophe naturelle, émeutes, troubles civils, invasion).
Chacun des cinqarrondissements (boroughs) de la ville de New York est dirigé par unBorough president. Il s'agit d'un poste représentatif au pouvoir très limité, qui consiste essentiellement à conseiller le maire à propos des problèmes relatifs à un arrondissement en particulier, et à propos du budget.
Les lois et règlements locaux de New York sont décidés par un conseil municipal (City Council), composé de51 membres, chacun représentant un secteur de la ville d'environ 157 000 habitants. Ils sont élus tous les quatre ans par les habitants des cinq arrondissements, et le chef de la majorité porte le titre despeaker. En 2007, le Speaker est la démocrateChristine Quinn. Ce conseil municipal est divisé en comités spécialisés par domaines d'intervention. Lorsqu'une proposition est votée à la majorité simple (50 %), elle est transmise au maire qui peut la promulguer en tant que loi locale. Si ce dernier met sonveto, le conseil municipal a30 jours pour passer outre, par un deuxième vote à la majorité des deux tiers. En 2007, le conseil est dominé à une écrasante majorité par lesdémocrates, qui détiennent47 sièges, contre trois auxrépublicains (un dansQueens et deux àStaten Island) et un au parti de gaucheWorking Families Party.
Judiciaire
À la différence du reste de l'État, les cinq comtés de la ville de New York ne disposent pas tous de tribunaux. Il existe en effet un unique tribunalcivil (possédant cependant des annexes dans les différents arrondissements). Un tribunalpénal, pour chaque arrondissement, traite les délits mineurs et les violences domestiques, conjointement avec le tribunal des affaires familiales.
Les affaires criminelles sont renvoyées devant laCour suprême de New York (New York Supreme Court) qui est letribunal de première instance et d'appel de l'État de New York, qui s'occupe également des affaires civiles les plus importantes. Ainsi, à la différence des autres cours suprêmes d'États ou de laCour suprême fédérale, cette Cour suprême n'est pas l'instance la plus haute du système judiciaire new-yorkais, contrairement à ce que son nom indique. Les appels sont traités par une division spécialisée de la Cour suprême, et le tribunal qui décide en dernier ressort est laCour d’appel de New York(en) (New York Court of Appeals).
Économie
Le quartier deTimes Square est toujours en effervescence.
En, la ville de New York est en faillite. Deux jours avant qu'elle ne se retrouve en cessation de paiement, le président d'alors,Gerald Ford, autorise le trésor américain à prêter à la cité 2,3 milliards de dollars par an jusqu'en 1978[225].
Aujourd'hui, le poids économique de New York est considérable : en 2014, la ville a créé une richesse estimée à 1 403 milliards de dollars, c'est-à-dire que son produit brut est supérieur à celui d'un pays comme la Belgique. Seuls17 pays ont un PIB supérieur à celui de la seule ville de New York.
Cadrage historique
L'expansion économique de New York a été rendue possible par sa situation géographique exceptionnelle : établies sur un port naturel au débouché de l'Hudson, les activités portuaires ont induit le développement industriel de la métropole. L'industrie textile se développa tout au long duXIXe siècle avec l'arrivée des migrants d'Europe centrale et orientale. Vers 1900, l'agglomération new-yorkaise est la plus peuplée des États-Unis, mais aussi le plus grand centre industriel et financier du pays[120]. La prééminence économique de New York, quoique moins absolue aujourd'hui, est encore largement vraie dans différents secteurs stratégiques. À partir des années 1960 et 1970, le secteur secondaire connaît une crise dans l'agglomération new-yorkaise comme dans les autres grandes villes du nord-est des États-Unis. Les services et la finance, en revanche, connaissent un nouvel essor à partir de la fin des années 1970. New York reste le principal centre de commandement de l'économie américaine.
La crise des années 1960-1970 a engendré des friches industrielles dans les arrondissements duBronx et deQueens. Pendant cette période, les usines ferment à cause de la concurrence internationale, déménagent ou se délocalisent à l'étranger. Ainsi, lechantier naval de Navy Yard ferme ses portes en 1966. Entre 1953 et 1992, New York perd quelque 700 000 emplois industriels[226]. Au milieu desannées 1970, la désindustrialisation et le déclin démographique poussent la ville au bord de la faillite.
Depuis lesannées 1990, plusieurs opérations de réhabilitation ont été menées dans plusieurs quartiers de la Grosse Pomme. ÀBrooklyn, plusieurs des zones portuaires industrielles sont reconverties enlofts et en ateliers d'artistes.
Le secteur industriel new-yorkais est très diversifié, allant des industries traditionnelles aux industries du luxe (quartier des diamantaires) en passant par la haute technologie. Il est bien implanté dansQueens, mais aussi de l'autre côté de l'Hudson, dans l'État duNew Jersey. Les principales activités industrielles de la ville sont l'imprimerie et l'édition, l'industrie agro-alimentaire, la chimie et la pétrochimie, l'électricité, la mécanique, l'électronique, et la confection textile (Adore Me par exemple), notamment dans le Garment Center (Manhattan). À la suite des multiples mutations économiques et technologiques, l'industrie new-yorkaise s'est transformée. Elle repose sur un réseau dense dePME.
L'économie de New York est aujourd'hui essentiellement tournée sur l'activité tertiaire, avec une forte surreprésentation de ce que l'on appelle parfois le « tertiaire supérieur », c'est-à-dire les activités à forte valeur ajoutée faisant appel à des travailleurs très qualifiés. Les activités financières y tiennent une place centrale.
De nombreuses entreprises multinationales sont implantées à New York. Fin 2007, vingt descinq cents plus grosses entreprises mondiales par le chiffre d'affaires avaient leur siège à New York. C'est moins qu'àTokyo et qu'àParis, mais trois fois plus qu'à Houston, deuxième ville des États-Unis dans ce domaine[227]. Parmi ces vingt, on peut citer, outre de nombreuses institutions financières, le groupe de télécommunicationsVerizon, l'entreprise pharmaceutiquePfizer ou le conglomérat de mediaWarnerMedia. D'autres entreprises de première importance,General Electric etIBM, ont leur siège dans la banlieue de la ville. D'autre part, la plupart des grandes entreprises deprofessional services, telles que le cabinet d'auditPricewaterhouseCoopers ou le cabinet d'avocats Skadden, ont d'importants bureaux dans la ville.
New York est avec Londres, l'un des grands centres mondiaux de la finance[228]. On y trouve deux des principales bourses du monde, leNew York Stock Exchange (NYSE) et leNASDAQ, la première dépassant de loin toutes les autres par la capitalisation boursière des sociétés cotées. Une autre institution, leNew York Mercantile Exchange (NYMEX), est spécialisée dans les matières premières. Parallèlement, de nombreux groupes financiers ont leur siège à New York. On peut citer les banquesCitigroup,JPMorgan Chase etGoldman Sachs, ainsi que les assureursAIG etMetLife. Au total, le secteur financier emploie 328 000 personnes à New York[229]. LeFinancial District (quartier financier), situé au sud deManhattan, est emblématique de ce secteur.
Activités politiques et diplomatiques
Si les activités politiques et diplomatiques occupent à New York une place moins importante que les activités économiques ou financières, leur rôle n'en est pas négligeable pour autant. Sur le plan diplomatique, la ville doit son rang à l'Organisation des Nations unies dont lesiège se trouve à Manhattan depuis 1952. D'autre part, de très nombreux pays, dont la France, y possèdent une représentation consulaire.
Tourisme
New York bénéficie également d'importantes ressources liées autourisme : la Grosse Pomme a attiré en 2018, 65,1 millions de touristes dont 51,5 millions de visiteurs nationaux (soit 79 % des touristes). Les touristes internationaux étaient donc 13,6 millions en 2018 à New York. Les premiers visiteurs, en nombre, étaient lesBritanniques (1,2 million de touristes par an), suivi desChinois (1,1 million de visiteurs par an), suivi desCanadiens (1 million de visiteurs par an) et desBrésiliens (906 000). LesFrançais ont été 814 000 en 2018, un record[230]. Les touristesfrançais privilégient les grandesvilles américaines : ainsi, sur les 20 premières destinations touristiques des Français, cinq sont américaines, la première étant New York[231].
La ville de New York s'intéresse auxexpériences menées dans différents pays du tourisme durable: depuis le 5 septembre 2023, elle interdit la location de logement pour des durées de moins de30 jours, à l'exception de locations partagées avec la personne qui vit dans le bien, et limitées à deux voyageurs[232]. La ville veut inciter les voyageurs à prolonger la durée moyenne de leur séjour et à découvrir des quartiers méconnus, commeBrooklyn et leBronx[233], et pas seulement "les quartiers traditionnels que les touristes connaissent commeTime Square ou celui de lastatue de la Liberté, mais aussi encourager le slow tourisme[233].
La France se situait en 2022 en 3e position pour les pays d'où viennent les visiteurs de New York, derrière le Canada et la Grande-Bretagne[233], mais sur 8 millions de voyageurs internationaux, on ne comptait qu'environ 515 000 français[233].
New York a aussi été le berceau du cinéma américain (studios Paramount dans Queens), avant que la production ne soit déplacée àHollywood. New York occupe la seconde place au niveau américain en ce qui concerne la télévision et le cinéma. Ce secteur estactuellement[C'est-à-dire ?] en pleine croissance. La ville a parfois été décrite comme la capitale mondiale des médias et du divertissement[6],[234],[235].Plus de 200 journaux et 350 magazines ont leur siège dans la ville et emploient près de 25 000 personnes[236]. New York héberge les sièges et les rédactions centrales de médias très influents internationalement, notamment les agences de presseAssociated Press,Bloomberg LP etDow Jones Newswires, les quotidiensThe New York Times etWall Street Journal et les chaînes de télévisionNBC,ABC etCBS. Autour de tous ces grands noms de la presse mondiale, la ville de New York abrite également le siège de nombreuses autres publications, quotidiennes, hebdomadaires voire bimestrielles, publiées dans différents formats, comme lestabloïds. Le quotidien gratuitMetro est également publié chaque jour à New York. C'est donc unepresse diverse, variée, mais aussipolyglotte puisqu'il existe des éditions locales pour les communautés majoritaires. La presse new-yorkaise se caractérise également par sa volonté de ne pas vendre uniquement ses propres journaux, certains kiosques de Manhattan étant spécialisés dans lapresse internationale[237].
Le port connut un déclin relatif après la Seconde Guerre mondiale en raison de l'essor de la façade pacifique pour le commerce et de la concurrence du transport aérien pour les voyageurs[239]. Au début des années 1960, il perd son rang de première place portuaire du monde au profit deRotterdam[240], important centre pétrolier en Europe.
Historiquement, les installations portuaires se situaient au sud deManhattan, à South Street Seaport. Il ne reste aujourd'hui qu'une activité résiduelle àBrooklyn (quartier deRed Hook) et au Howland Hook Marine Terminal deStaten Island. Depuis lesannées 1950, le transit marchandises (notamment des conteneurs) s'est déplacé vers le port Newark-Elizabeth Marine Terminal[241] àNewark dans leNew Jersey, au nord de Staten Island (15e rang mondial).
Contrairement aux habitants d'autres villes américaines, les New-Yorkais utilisent largement les transports en commun : un New-yorkais sur quatre les utilise pour se rendre au travail[242]. Le prix des parkings, très élevé, les péages auxponts, aux tunnels et les bouchons découragent l'usage de la voiture. Lemétro de New York, efficace et rapide, utilise un réseau de400 kilomètres de voies[243]. Les bus, taxis, ainsi que les ferries (surtout en direction duNew Jersey et deStaten Island) sont également largement utilisés.
Les personnes habitant en banlieue (Long Island,New Jersey,Connecticut) ou en lointaine banlieue (Pennsylvanie ou plus au nord dans l'État de New York) utilisent généralement leur véhicule personnel pour rejoindre le réseau urbain. Au printemps 2007, le maire de New York,Michael Bloomberg a promis une réduction de 30 % des émissions de gaz carbonique d'ici à 2030 dans sa ville. Il a décidé de mettre en œuvre une politique de rénovation énergétique des gratte-ciel, de plantation d'un million d'arbres et d'instauration d'un péage pour les véhicules pénétrant dans Manhattan[244].
Figurant parmi les réseaux detransport en commun les plus importants à l'échelle internationale, il compte422 stations pour468 points d'arrêt[245], ce qui le place au premier rang mondial quant au nombre de stations desservies. Le réseau comporte337 km de lignes comptant pour la plupart quatre voies (deux voies pour les trains express et deux voies pour les omnibus). Il constitue en outre l'un des cinq réseaux de transport en commun fonctionnant24 heures sur 24,7 jours sur 7 auxÉtats-Unis, aux côtés duStaten Island Railway et duPATH, également situés à New York, des trains duPATCO et dumétro de Chicago.
Le métro constitue le moyen detransport en commun le plus fréquenté de lamégalopole new-yorkaise. Avec 5,4 millions d'usagers par jour en 2012[246], il a ainsi représenté près de 63 % du trafic total de passagers qui ont transité sur le réseau de la MTA sur l'année[247], loin devant les réseaux de bus, leStaten Island Railway, leLong Island Railroad et leMetro-North Railroad qui sont également gérés par la MTA. Sur la base de ces mêmes chiffres, le réseau de métro de New York se classe au septième rang mondial[245] et au premier rang national.
Bien que le métro de New York porte le nom desubway, ce qui traduit en anglais l'idée desouterrain, 40 % des lignes suivent un tracé aérien qui s'appuie sur des structures enacier ou parfois enfonte, desviaducs enbéton, des remblais aménagés, des ponts ferroviaires et, occasionnellement, des voies en surface. Les lignes sont presque exclusivement souterraines àManhattan, alors qu'elles sont en majorité aériennes dans le reste de la ville. Toutes ces lignes, quelle que soit la base de leur tracé, sont situées à des niveaux différents de ceux des infrastructures routières et des aires piétonnes, et la plupart des croisements entre deux lignes de métro ou entre une ligne de métro et une ligne de train de banlieue sont sécurisés par la présence d'échangeurs ferroviaires de typesaut-de-mouton[248],[249].
Il est très difficile d'imaginer les rues de la ville de New York, et plus particulièrement celles deManhattan, sans les célèbrestaxis jaunes, que l'on retrouve en vedette dans les films et les séries télévisées, tout particulièrement dans le film deMartin Scorsese,Taxi Driver, avecRobert De Niro, qui impose alors un véritable archétype de la métropole nocturne, de ses habitants et de ses taxis.
L'origine de cette couleur remonte à 1915, année durant laquelle l'entrepreneurJohn Daniel Hertz fonda une société de gestion de parc de taxis àChicago, laYellow Cab Company, qu'il implanta dans les principales villes américaines, dont New York.
Les taxis sont exploités par des sociétés privées, sous licence de laNew York City Taxi & Limousine Commission. On en trouve deux sortes. Dans un premier temps, on reconnaît les « medallion » taxis, ou encoreyellow cabs à la célèbre couleur jaune. Ces taxis sillonnent en permanence les axes routiers de la ville, et il est possible de les prendre directement dans la rue. Ils desservent, selon la bonne volonté du chauffeur, les cinq arrondissements de New York et une partie du New Jersey. En 2011, le prix minimal d'une course est 3,5 $. Il convient en outre de donner un pourboire au chauffeur d'un montant de 10 à 15 % du prix affiché de la course. Lesyellow cabs peuvent se trouver n'importe où dansManhattan. D'ailleurs, ces taxis représentent la plupart des véhicules que l'on rencontre dans les rues de New York ; on en compte plus de 12 000[250].
La seconde catégorie detaxis est composée des « car services », que l'on doit appeler par téléphone, et dont la répartition est gérée par un centre informatisé. Cescars services sont en conséquence plus onéreux que lesyellow cabs, mais assurent d'avoir un véhicule lorsqu'on en a besoin.
Il existe également des taxisindépendants, qui ne présentent pas les labels exigés pour lesyellow cabs, et qui sont d'ailleurs souvent d'une autre couleur que le jaune. Ils n'appartiennent à aucun réseau et ne jouissent d'aucune licence.
Le réseau de l'agglomération new-yorkaise est le plus étendu desÉtats-Unis. Il dépend de plusieurs sociétés publiques et privées.
L'Amtrak est la société américaine qui gère les grandes lignes de chemin de fer. L'historique et majestueuse gare deGrand Central Station est désormais consacrée au trafic local, tandis que le moderne terminal dePennsylvania Station, propose des liaisons notamment :
Le trafic de proche et grande banlieue est assuré par diverses compagnies :
New Jersey Transit (NJ Transit) : gère une dizaine de lignes de trains de banlieue et des lignes de bus assurant la desserte entreManhattan et les banlieues ouest situées dans le New Jersey.
Metropolitan Transportation Authority (MTA) : agence gouvernementale de l'État de New York dont la mission est la gestion des transports en commun dans la ville de New York et ses banlieues par le biais de plusieurs sous-agences :
MTA Metro-North Railroad : gère les trains de banlieue au départ deGrand Central Terminal, à destination des banlieues Nord (comtés de Westchester, Rockland, Putnam, Orange, Dutchess et l'extrémité sud-ouest de l'État du Connecticut).
MTA Long Island Railroad : gère les trains de banlieue à destination des banlieues Est (comtés de Nassau et Suffolk) sur l'île deLong Island.
MTA Staten Island Railway : gère une ligne de métro non reliée au reste du réseau, qui traverse l'arrondissement deStaten Island du nord au sud. L'infrastructure de cette ligne appartient à la MTA.
Port Authority Trans-Hudson (PATH) : réseau de métro et de trains de banlieue qui assurent des liaisons entreManhattan et plusieurs villes duNew Jersey situées dans la banlieue new-yorkaise. Le PATH est exploité et appartient à la PANYNJ.
La ville de New York possède trois principaux aéroports. Ils constituent la voie d'accès aérienne la plus importante et la plus active du pays, avec plus de100 millions de voyageurs par an[251] et132 millions de voyageurs en 2017, faisant de New York le carrefour aérien le plus fréquenté au monde aprèsLondres. Laroute aérienne Londres - New York est la plus lucrative et la plus haut-profil au monde[252].
L'aéroport international John-F.-Kennedy (John F. Kennedy International Airport) est situé dans le quartier de Jamaica dans leQueens. Il a ouvert en 1948 et a été rebaptisé en l'honneur du présidentJohn Fitzgerald Kennedy, assassiné en 1963. Il dispose de quatre pistes, longues de 2 560 à 4 441 mètres. En 2002, le trafic était de l'ordre de 29 900 000 passagers, contre environ 59,3 millions de passagers en 2017. L'aéroport JFK a subi de nombreuses rénovations de 1999 à 2001. En 2003, il a notamment inauguré le « Air Train »[253], un train aérien direct pour Queens et prochainement pour Manhattan. La plupart des avions en provenance de l'Europe atterrissent à JFK, qui a notamment accueilli les aéronefs de typeConcorde jusqu'en 2003. Aujourd'hui, avec un transit annuel de35 millions de personnes[253] l'aéroport JFK propose une multitude de transports pour se rendre à Manhattan : l'airtrain, le taxi, le shuttle, le métro ou l'hélicoptère.
L'aéroport international Liberty (Newark Liberty International Airport) est situé dans la ville deNewark, dans leNew Jersey. Ouvert en 1928, il est le plus ancien aéroport new-yorkais, et se situe à15 milles deManhattan (soit26 km). Il a cependant été récemment rénové, ce qui en fait l'un des aéroports les plus modernes de la côte est. Il assure les liaisons intérieures et internationales ; en 2017, 43,2 millions de passagers ont transité par cet aéroport. Il est le seul des trois aéroports de l'agglomération à ne pas être situé dans la ville de New York.
L'aéroport international LaGuardia (LaGuardia Airport) est situé dans le quartier de Flushing dans leQueens. Il a ouvert en 1939, et est surtout réservé aux vols intérieurs américains. Son trafic était de l'ordre de 29,5 millions de passagers en 2017.
New York possède un héliport (E 34th St Heliport,code AITA : TSS).
En comptant les aéroports de tourisme, New York est la ville qui possède le plus d'aéroports au monde. En effet, 7 aéroports sont appelés aéroports de New York.
Transport maritime
par paquebot : en sus du Terminal de Manhattan, l'explosion du marché de la croisière a imposé la construction d'une nouvelle gare maritime, le Terminal de Brooklyn. C'est désormais le lieu d'arrivée et de départ duQueen Mary 2 qui assure la liaison régulière Europe-États-Unis.
par ferry : ces bateaux sont principalement gérés par la société privéeNY Waterway, qui exploite plusieurs lignes sur lefleuve Hudson. On trouve également leNew York Water Taxi, entre Manhattan et Brooklyn, et la ligne duferry de Staten Island, exploitée par leNew York City Department of Transportation, qui relieBattery Park (au sud du quartier deLower Manhattan) à St. Georges (au nord deStaten Island). Des ferries assurent également la liaison jusqu'à Liberty Island (sur laquelle s'élève lastatue de la Liberté) et jusqu'àEllis Island, où se trouve un musée sur l'arrivée des Européens. Enfin, des services de ferries, régis pour la plupart par laPort Autority, permettent de rejoindre les rives opposées à Manhattan (Brooklyn, le Bronx, Queens et le New Jersey) par voies maritimes[254].
Le tourisme tient une place importante dans la ville de New York où on trouve des centaines de lieux à visiter et d'endroits pour se divertir.40 millions de touristes visitent la ville chaque année[259]. Parmi les lieux de la ville qui accueillent le plus de touristes, on trouveTimes Square,Wall Street, lastatue de la Liberté, l'Empire State Building, lepont de Brooklyn, laCinquième Avenue ou encoreCentral Park. LeWorld Trade Center et ses tours jumelles étaient également une destination privilégiée avant le, même si, depuis,Ground zero attire beaucoup de monde. Un autre lieu également fréquenté, mais un peu plus original, est le magasin de jouetsFAO Schwarz deManhattan : on peut parfois y voir de longues files d'attente sur les trottoirs.
Le matin deThanksgiving, célébré chaque année le quatrième jeudi de novembre se déroule laMacy's Thanksgiving Day Parade, organisée par le grand magasinMacy's, qui attire des milliers de spectateurs et des millions de téléspectateurs[260]via les ondes de la télévision.
Le long deBroadway et plus particulièrement àTimes Square, on trouve une importante concentration dethéâtres, de commerces et de lieux de divertissement. Times Square est également très célèbre en raison de ses panneaux publicitaires lumineux qui donnent une impression perpétuelle de mouvement.
Plusieurs lieux mythiques rappellent la place que New York a occupée dans l'histoire dujazz. Le plus célèbre d'entre eux,The Blue Note, a accueilli les plus grandes légendes du jazz et continue à proposer deux concerts quotidiens à une clientèle de plus en plus composée de touristes. Le quartier deHarlem, situé au nord deManhattan, doit également son succès à son rôle fondamental dans l'histoire du jazz.
New York est l'une des villes américaines qui possède le plus d'équipes sportives dans toutes les ligues professionnelles du pays, avec notamment deux équipes defootball américain enNFL, deux équipes debaseball enMLB, deux équipes dehockey sur glace enNHL et deux équipes debasket-ball enNBA et de football enMLS. Cela traduit l'influence de la ville qui s'étend jusque dans le domaine sportif. Si l'on inclut la banlieue, l'agglomération new-yorkaise compte neuf franchises majeures, étant la seule métropole américaine à compter au moins deux franchises dans chaque ligue. La ville possède de plus une ancienne tradition sportive.
Lebaseball est le sport le plus populaire parmi ses habitants, New York ayant été surnomméeLa capitale du baseball[266]. Il y a eu quatorzeWorld Series disputés entre des équipes locales, souvent appeléesMetro Series. New York est l'une des cinq régions métropolitaines des États-Unis (les autres sont Chicago, Washington-Baltimore, Los Angeles et la baie de San Francisco) à compter deux équipes de baseball. Les deux équipesactuellement[C'est-à-dire ?] présentes dans la Ligue majeure de baseball sont lesYankees de New York et lesMets de New York, qui entretiennent une rivalité peut-être comparable à celle entre les Yankees et les Boston Red Sox. Les Yankees ont remporté 27 titres, tandis que les Mets en ont gagné seulement deux. La ville abritait également les Giants de New York (maintenant les Giants de San Francisco) et les Dodgers de Brooklyn (actuellement[C'est-à-dire ?] connus sous le nom de Los Angeles Dodgers). Les deux équipes ont déménagé en Californie en 1958. Il y a également deux équipes dans les ligues mineures, les Staten Island Yankees et les Brooklyn Cyclones.
La ville est représentée dans la Ligue nationale de football parJets de New York etGiants de New York, mais aujourd'hui les deux équipes locales jouent au MetLife Stadium dans le New Jersey. Il y a une rivalité impressionnante entre les fans des deux équipes, bien que les Giants avec leurs quatre victoires au Super Bowl aient facilement battu les Jets, qui ont remporté leur seul titre lors de la célèbre finale du Super Bowl en 1969.
Les équipes de la NBA de la ville sont lesKnicks de New York et lesNets de Brooklyn. Bien que les derniers titres des Knicks et des Nets aient été remportés en 1973 (par les Knicks) et 1974 (par les Nets), les deux équipes ont toujours de nombreux fans dans la ville.
En football, leNew York City FC et lesRed Bulls de New York sont les deux équipes qui représentent la ville en Major League Soccer. Les Red Bulls jouent à domicile au Red Bull Arena, situé dans le New Jersey, tandis que New York City joue à domicile au Yankee Stadium. De plus, New York avait d'autres équipes de football légendaires, aujourd'hui disparues, comme les MetroStars et leNew York Cosmos, une équipe dans laquelle des stars mondiales telles que Pelé, Beckenbauer, Giorgio Chinaglia, Carlos Alberto et Johan Neeskens ont joué.
La ville de New York est également le théâtre de l'un des tournois majeurs de la saison detennis, avec l'US Open qui a lieu à la fin du mois d'août dans le parc municipal deFlushing Meadows-Corona Park (tournoi masculin et féminin)[267]. En outre, l'un des événements sportifs majeurs de la saison d'athlétisme a également lieu dans la Big Apple avec le très populairemarathon de New York qui a lieu depuis 1970 et qui attire en moyenne plus de 50 000 participants. Face aux nombreuses demandes de participation, le marathon le plus important du monde avec 51 394 finishers en 2016[268], a dû instituer un système de loterie. Cette course qui a lieu chaque année le1er dimanche de novembre traverse les cinq arrondissements de la ville. Elle débute àStaten Island pour finir à Central Park[269]. LeNew York Yacht Club est l'organisme qui organise laCoupe de l'America depuis132 ans, la plus longue séquence de victoires de l'histoire du sport.
La ville de New York a le plus grand nombre de services de police des États-Unis, cela est dû à l'imbrication des services municipaux chargés du maintien de l'ordre dans cette mégapole. Le plus connu et de loin le plus important étant leNew York City Police Department (NYPD), la police de la ville de New York. La municipalité pratique une importante présence policière (dans les années 1990, le nombre de policiers est passé de 30 000 à 40 000). La plus importanteprison de la ville est située surRikers Island.
Comme dans le reste des États-Unis, la criminalité et ladélinquance ont diminué depuis le début des années 1990 à New York. Cette réussite est due en partie à l'action du maire de la ville,Rudy Giuliani (entre 1993 et 1998) et sa politique detolérance zéro[270]. Durant cette période, le nombre de meurtres par an a été divisé par plus de trois, passant de 2 245 à 633, pour une population de 7,5 millions d'habitants[271]. L'année 1990 fut la plus meurtrière avec 2 248 meurtres enregistrés. En 2014,333 homicides ont été signalés, le chiffre le plus bas alors enregistré en un demi-siècle, mais en 2015, le nombre de meurtres et de viols a augmenté malgré une baisse globale de la criminalité[272],[273]. En 2017, le nombre d'homicides signalés est de292 homicides, le plus en bas en date de 2019 qui voit moitié moins de crimes majeurs qu'en 2019[274].
L'indice de criminalité a baissé de 22,1 % entre 2001 et 2006. Parmi les25 plus grandes villes des États-Unis, New York est la plus sûre au niveau de l'indice de criminalité total pour 100 000 habitants[275]. Parallèlement on assiste à une médiatisation des bavures dont la plus célèbre est sûrement l'assassinat d'Amadou Diallo en 1999. Ces résultats sont la conséquence de plusieurs facteurs, dont les plus importants sont la politique de « tolérance zéro », la baisse du chômage, la réhabilitation des quartiers du nord de Manhattan (par exemple, deHarlem), de l'intégration des minorités ethniques dans les forces de l'ordre, ou encore d'un travail concerté des diverses institutions municipales, en particulier des écoles.
Véhicule de patrouille du NYPD.
Le sentiment d'insécurité a baissé et il est tout à fait possible de se promener sans crainte dans tous les quartiers deManhattan et deStaten Island, la plupart des quartiers deQueens et deBrooklyn. Il est seulement conseillé aux touristes d'être plus vigilants la nuit et d'éviter certains lieux tels queCentral Park, ainsi que certains quartiers deBrooklyn et duBronx.
Selon les statistiques du NYPD pour 2007, le taux d'homicides pour un million d'habitants était de 81,1 pour lesAfro-Américains et de 6,3 pour lesblancs. Sur les244 meurtres enregistrés entre le et, 64,8 % des victimes étaient des noirs, lesLatino-Américains représentaient 23,4 % des victimes, les Blancs 7,4 % et lesAsio-Américains 4,5 %.
En 2007, les Noirs représentaient 64,9 % des arrestations pourassassinat, les Latino-Américains 27,2 %, les Blancs 7,3 %, et les Asio-Américains moins de 1 %[276].
Crimes répertoriés par leUniform Crime Report[277],[278] (2012 et 2017 selon la mairie de New York[274])
Camion d'intervention duFDNY en lien avec des matières dangereuses.
LeNew York City Fire Department (FDNY) est le corps de sapeurs-pompiers professionnels de la ville de New York. Il possède une flotte de 2 000 véhicules dont198 engine companies (fourgon-pompe),143 ladder companies (échelles), sept squads companies, cinq rescue companies (sauvetage) et 11 400 pompiers répartis dans221 casernes. Avec près d'un million d'interventions dont 450 000 feux et 1,1 million d'interventions de secours à personne, c'est le plus grand corps de pompiers du monde. Le FDNY a été endeuillé par la mort de343 pompiers dans l'effondrement du World Trade Center le. L'école du FDNY se situe surRandall's Island sur un site de11 hectares. Les pompiers de New York sont surnommés « The Bravest » (les braves) depuis le sacrifice de 343 des leurs le. Le FDNY dispose de pompiers enquêteurs, ils sont armés et enquêtent en coopération avec la police municipale (NYPD) sur les incendies suspects et d'origine criminelle.
New York demeure aujourd'hui l'un des principaux foyers culturels de la planète. En effet, la ville accueille environ 2 000 organisations culturelles et artistiques et plus de500 galeries d'art[279]. LeDépartement des affaires culturelles de la ville de New York, fonctionne avec un budget annuel de131 millions de dollars, ce qui représente le premier budget culturel public américain[280], devant celui duNational Endowment for the Arts, l'agence culturelle « fédérale »[281]. Il finance plusieurs dizaines d'institutions culturelles dans la ville (musées, conservatoires, théâtres)[280]. La culture new-yorkaise est cosmopolite et plurielle : élitiste dans ses opéras et ses théâtres avant-gardistes, la création artistique est également populaire avec lescomédies musicales deBroadway ou tout simplement dans la rue.
Cette implication artistique dépasse les seuls services directement concernés, comme l'a montré l'accueil deMierle Laderman Ukeles par les services de nettoyage de la ville, cette artiste développant son œuvre dans le domaine de l'entretien et de la maintenance[282].
À l'instar d'autres grandes métropoles américaines, la ville de New York est pourvue de très nombreux établissements d'enseignement supérieur. Plus de 600 000 étudiants sont inscrits dans plus de120 établissements d'enseignement supérieur de la ville de New York, le nombre le plus élevé de toutes les villes du monde, avec plus d'un demi-million dans le seul système de la City University of New York.
L'université la plus célèbre et la plus prestigieuse de la ville est l'université Columbia, fondée en 1754, et qui fait partie de la très prestigieuse et sélectiveIvy League. Mais les autres universités privées de la ville sont également réputées et prisées par les étudiants du monde entier. Ainsi, l'université de New York, qui possède différents campus dispersés dans la ville est la plus grande université privée dupays avec plus de 40 000 étudiants[284], alors que l'université Fordham est l'une des universitésjésuites les plus célèbres de la côte est. Mais New York ne compte pas que sur ses établissements privés pour assurer sa réputation académique ; en effet, l'université de la ville de New York est la plus grande université urbaine desÉtats-Unis[285], alors que leCity College of New York, situé dans le quartier deHarlem est réputée pour avoir formé de nombreuxprix Nobel. En outre, dans le domaine desarts, laCooper Union, fondée en 1859 constitue l'un des établissements les plus sélectifs au monde[286].
Fondé en 1955, leRed Wings de Rochester est un établissement d'enseignement supérieur qui a été le berceau de la technologie graphique de la3D. Par ailleurs, le fondateur du laboratoire graphique de l'université (New York Institute of Technology Computer Graphics Lab),Edwin Catmull a par la suite fondé lesstudios d'animation Pixar. Ce laboratoire est aujourd'hui reconnu comme l'un des fleurons de l'industrie graphique informatique, et fait partie des principaux groupes de recherche et développement au monde dans ce domaine.
La ville de New York est le théâtre de très nombreux films et de très nombreuses séries télévisées : elle est le deuxième centre de production cinématographique des États-Unis, derrièreHollywood[290]. Ceci s'explique par le fait que le cadre deBig Apple est propice aux tournages, avec ses gratte-ciel et sa multitude de petits quartiers qui constituent autant de communautés pittoresques ou inquiétantes, et correspondent à différents modes de vie. Les personnages des films se déroulant à New York peuvent ainsi être de toutes origines, avoir toutes sortes d'emplois, ce qui renforce cette image de melting-pot qu'il s'agit parfois de montrer dans ces mêmes films ou séries.
La présence massive de New York comme décor de film fait de la ville un lieu étrangement familier pour les habitants du monde entier, comme l'observe le réalisateur et scénaristeJean-Claude Carrière : « Ma première impression, qui ne disparaîtra jamais et que beaucoup de visiteurs ont partagé, est de traverser une ville où j'ai déjà vécu. Je la connais, comme tout le monde, par le cinéma. Je la connais et je la reconnais. Même les sirènes de police me sont familières. Le cinéma a fait de New York une ville des pas perdus, une cité spectrale où nous avons tous voyagé, un jour ou l'autre. »[291]
Lesattentats du 11 septembre 2001 ont également inspiré plusieurs réalisateurs, qui ont mis en images soit les attaques terroristes elles-mêmes, soit l'impact qu'elles ont eu sur la ville et ses habitants. Ainsi le générique deLa25e Heure, de Spike Lee, montre-t-il des faisceaux lumineux sous plusieurs angles, avant qu'un plan plus large ne révèle que ce sont ceux qui s'élèvent vers le ciel pour remplacer les tours duWorld Trade Center désormais disparues. Le filmThe Guys avecSigourney Weaver sorti en 2002 traitait, lui, de la difficulté d'oublier ces événements et de surmonter l'absence des personnes mortes ce jour-là. La même année,11'09"01 - September 11 (Onze minutes, neuf secondes, une image) réunissait onze réalisateurs d'origines diverses, chacun montrant un point de vue différent sur les attentats. En 2004,Michael Moore incluait dans son documentaireFahrenheit 9/11 de nombreuses séquences des attaques. Le filmWorld Trade Center d'Oliver Stone dépeint, lui, la chronologie de cette journée à travers le regard de deux policiers, l'un d'eux étant interprété parNicolas Cage. C'est la première grande productionhollywoodienne à traiter de manière directe ces attentats.
En 2007, dansJe suis une légende deFrancis Lawrence, l'on peut voir la ville de New York dépourvue de tous ses habitants ; la scène du flashback durant l'évacuation et l'explosion du pont de Brooklyn est la plus chère jamais tournée à New York : six jours de tournage pour6 millions de dollars[292],[293]. En 2008, la crise économique a inspiréOliver Stone pour son filmWall Street : L'argent ne dort jamais.
À la télévision
L'Empire State Building, dans le quartier deMidtown, est un symbole de la ville et apparaît régulièrement à la télévision.
Cependant, la série récente qui a le plus misBig Apple en valeur est incontestablementSex and the city puisque, tournée sur place, au cœur de la mégapole, elle a mis la ville au premier plan. New York a ainsi été envisagé par les créateurs non comme un simple décor, mais comme la « cinquième dame » de la série, s'ajoutant aux quatre héroïnes. La ville est absolument indissociable de la série et les scénaristes ont toujours tenté d'ancrer les épisodes dans la réalité new-yorkaise, par exemple en faisant dîner les personnages dans des restaurants réels et à la mode au moment du tournage. Enfin, ils ont fait évoluer les personnages en même temps que la ville, faisant emménager le personnage de Samantha dans un loft duMeatpacking District, au sud de Manhattan, juste au moment où celui-ci émergeait comme un quartier résidentiel (et non plus industriel) très à la mode. Le personnage de Miranda est contraint de déménager à Brooklyn pour trouver un logement qui pourra accueillir sa nouvelle famille agrandie, un exemple révélateur de la hausse des prix de l'immobilier dans Manhattan, qui a contraint de nombreuses personnes — même aisées — à aller vivre dans les autresarrondissements de la ville.
Un exemple plus pertinent est celui deMax Payne, dont les deux volets se déroulent dans un New York respectivement enneigé puis pluvieux.Max Payne y reprend les thèmes dufilm noir. Le premier opus, sorti en 2001, fait d'ailleurs l'objet d'une adaptation cinématographique sous la bannière de20th Century Fox, qui est sortie à la fin de l'année 2008.
La cinématique d'introduction deGrand Theft Auto 2 est visiblement tournée dans les quartiers de New York. Les tours duWorld Trade Center y apparaissent.
L'action deParasite Eve, sorti en 1998 surPlayStation, se situe à New York et plus précisément à Manhattan. Tout au long de l'aventure, on peut visiter des lieux commeCarnegie Hall,Central Park, le muséum d'histoire naturelle, le métro new-yorkais,Chinatown, ou encore leChrysler Building (lorsque l'on termine le jeu une deuxième fois). L'action se situant en hiver, les décors sont enneigés.
La dernière mission de la campagne solo deBattlefield 3, nommée « Destruction massive » se passe dans New York, que le héros Henry Blackburn sauve d'un attentat en désamorçant une ogive nucléaire à Times Square.
Times Square est l'un des quartiers les plus souvent représentés dans les jeux vidéo.
Le deuxième opus de la sérieTrue Crime,True Crime: New York City se situe dans le quartier de Manhattan : le joueur incarne un policier du nom de Marcus Reed qui, après la mort de son collègue et ami, cherche une taupe dans l'unité anti-mafia. On peut voir dans cet opus de nombreux bâtiments de New York.
Le jeuCrysis 2 se passe dans un New York dévasté par une invasion alien, le joueur pouvant visiter des lieux emblématiques de New York commeTimes Square ou encore comme lepont de Brooklyn.
Tous les opus de la sérieSpiderman se déroulent aussi à Manhattan et dans les deux derniers (Spiderman 2 et Spiderman 3 du film du même nom) l'intégralité du quartier est visitable.
Alone in the Dark est une série de Survival Horror dont le dernier est sorti surXbox 360 etPlayStation 3 est un jeu se déroulant quasi exclusivement à Central Park.The Darkness est un Horror-FPS à univers ouvert possédant comme base deux stations du métro new-yorkais (City Hall, nouvelle et désaffectée et Fulton). Quelques quartiers de Manhattan y sont accessibles dont leLower East Side et Chinatown.
Le jeuPrototype s'inspire lui aussi de la ville de New York, mais seulement de l'île de Manhattan.
Deus Ex est un jeu de rôle/FPS dont l'intrigue se déroule principalement à New York.
Tycoon City: New York est un jeu de gestion où le joueur incarne un entrepreneur qui doit faire fortune en construisant un empire commercial et résidentiel à New York. Le jeu ne fait cependant figurer que le quartier de Manhattan et Liberty Island.
La région de la cinquième génération du jeuPokémon sur consoles portablesNintendo (Unys en français, Unova en anglais) est basée sur la région de New York. En particulier, la ville principale s'inspire des gratte-ciel deManhattan.
Un des jeux vidéo les plus célèbres de sa générationMetal Gear Solid 2: Sons of Liberty a pour cadre indirect tant au début qu'à la fin, la ville de New York et plus précisément lepont George-Washington et le fleuveHudson. En effet, la cinématique d'introduction se déroule sur ce pont avant queSolid Snake, le héros principal, ne se jette sur un tanker qui traverse la rivière. La scène de fin se déroulant, quant à elle, sur la rue deWall Street.
Comme c'est le cas dans le domaine de la télévision, la ville de New York est une source d'inspiration pour de nombreux écrivains, parfois eux-mêmes originaires de la ville, qui ont soit consacré leur livre à New York, soit prisBig Apple comme cadre pour leur histoire.
La ville donne une place importante aux lieux de concerts, et entre autres aux clubs de jazz, mais l'industrie musicale a également été très inspirée par New York, ses différents quartiers, sa population, et son atmosphère particulière. La premièrefête de la musique (Make Music New York) a été organisée en 2007, sous l'impulsion d'Aaron Friedman[294]. L'édition 2009 comprend quelque900 groupes inscrits[294] qui se produisent dans plusieursarrondissements de la Grosse Pomme.
La chanson la plus célèbre est probablementNew York, New York, composée par John Kander et écrite par Fred Ebb pourLiza Minnelli, puis reprise parFrank Sinatra. Ce standard glorifie New York comme la ville de tous les possibles, magnifiant son pouvoir d'attraction sur le reste du monde.
Aussi, la vogue new-yorkaise des années 1970-1980 a vu le « déménagement » de deux Anglais célèbres à New York, tous deux sur les bords de Central Park :Mick Jagger etJohn Lennon. On trouve par exemple mention de New York dans la chansonShattered desRolling Stones, sur l'albumSome Girls en 1978.Plus récemment dans les années 2000,The Strokes, groupe américain, parle aussi de leur ville dansNew York City Cops ou encore le groupeanti-folk françaisHerman Dune avecTake Him Back to New York City.
Alors que certains des super héros les plus importants commeSpider-Man évoluent à New York ou dans des doubles fictionnels telle la corrompue et sombreGotham City où se déroulent les aventures deBatman ainsi que, dans une moindre mesure (car d'abord inspirée deToronto),Metropolis de Superman, le livre-fondateur qui marqua la rupture avec ce courant qualifié d'enfantin et en cela le passage du média à l'âge adulte, à savoirUn Pacte avec Dieu deWill Eisner, considéré d'ailleurs comme le premierroman graphique, évoque justement le quotidien de New York et de ses quartiers de même que de nombreux ouvrages postérieurs du même auteur (Big City,Dropsie avenue…).
L'important passé criminel de la métropole s'avère comme en télévision ou cinéma une source importante d'inspiration de récits divers. L'histoire du crime organisé new-yorkais a ainsi été racontée en détail dans la sérieCe qui est à nous deDavid Chauvel etErwan Le Saëc. Sous l'angle parodique,Tome etJanry évoquent également cet aspect en opposant leurs hérosSpirou et Fantasio à la mafia italienne et aux triades chinoises le temps de deux épisodes (Spirou à New York etLuna fatale). Tome y situera également son polar noirBerceuse assassine (dessiné parRalph Meyer) en forme de triptyque racontant la haine que se vouent un taximan new-yorkais et son épouse cherchant à s'assassiner mutuellement. LeNYPD n'est pas en reste avec les aventures du faux pasteur mais vrai flicSoda dessinées parLuc Warnant puisBruno Gazzotti et scénarisées encore parTome).
Dans un cadre fantastique, la ville version années trente sert également de décors aux aventures deCapricorne d'Andreas.
Robert De Niro, l'un des acteurs américains les plus célèbres, a tourné dans de nombreux films dont l'intrigue se déroule à New York, sa ville natale.
De très nombreux acteurs, réalisateurs, scénaristes sont originaires de New York, même si la plupart des activités du septième art sont situées àHollywood enCalifornie.
Ces artistes ne représentent cependant qu'une infime partie des chanteurs originaires de la ville. Certains ont donné de célèbres concerts à Central Park, en présence d'une foule immense ; ainsi en 1973,Carole King fit un concert gratuit en plein air qui a attiré plus de 100 000 personnes.
Jumelages
La ville de New York estjumelée avec de très nombreuses villes. Les relations avec certaines d'entre elles sont plus importantes que d'autres, en particulier les capitales des pays proches et les importantes places financières[295].
↑« DDC New York »[archive du], Digital Diplomacy Coalition, New York(consulté le) :« Established in 2014, DDC New York has partnered with the United Nations, major tech and social media companies, multiple governments, and NGOs to bring unique programs to the area community. ».
↑« DDC New York »[archive du], Digital Diplomacy Coalition, New York(consulté le) :« Established in 2014, DDC New York has partnered with the United Nations, major tech and social media companies, multiple governments, and NGOs to bring unique programs to the area community. ».
↑44 des 500 plus grandes entreprises américaines pour ce qui est du chiffre d'affaires ont leur siège à New York (en) « Fortune 500 2006: Cities », surarchive.fortune.com,.
↑SimoneWeichselbaum, « Nearly one in four Brooklyn residents are Jews, new study finds »,Daily News, New York,(lire en ligne[archive du], consulté le)
↑Cécile Ducourtieux, « New York craint de perdre sa suprématie financière mondiale », dansLe Monde du 24/01/2007,[lire en ligne].
↑" Tous les trucs à savoir avant de voyager aux États-Unis et notamment à New York " publié en juin 2019,[lire en ligne].
↑Florence Evin, « Les villes américaines très en vogue chez les touristes français », dansLe Monde du 25-09-2007, mis en ligne le 24-09-2007,[lire en ligne].
↑RichardAlleman,New York: The Movie Lover's Guide: The Ultimate Insider Tour of Movie New York, Crown/Archetype,(ISBN9780804137782,lire en ligne),p. 95
↑(en) « Loopy-Loop at South Ferry », surnyskies.org(consulté le). Citation utilisée :The diversion from Rector St is a grade crossing, indicated by the 'x' where tracks cross like those of trolley cars on the street. Such crossings are rare in the New York subway, which employs flying junctions to what many visitors consider an extravagant degree.
↑Chiffres cités dans Jean-François Revel,L’Obsession anti-américaine, Paris, Plon, 2002,(ISBN978-2-259-19449-5), page 150 ; voir aussi Kaspi A., Durpaire F., Harter H., Lherm A.,La Civilisation américaine, Paris, PUF, 2004, page 145 ; sur la violence, lire Alain Bauer, Emile Pérez,L’Amérique, la violence, le crime, les réalités et les mythes, Paris, P.U.F., 2000.