Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Camp de concentration de Neuengamme

53° 25′ 50″ nord, 10° 14′ 01″ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuisNeuengamme)

Neuengamme
KZ-Neuengamme „Der sterbende Häftling“ (1).jpg
Sculpture deFrançoise Salmon au camp de Neuengamme.
Présentation
TypeCamp de concentration
Gestion
Date de création
Géré parMartin Weiss,
Max Pauly
Date de fermetureMai 1945
Victimes
Morts55 000 morts
Géographie
PaysDrapeau de l'AllemagneAllemagne
RégionHambourg
Commune d'AllemagneHambourg
Coordonnées53° 25′ 50″ nord, 10° 14′ 01″ est
Géolocalisation sur la carte :Allemagne (1937)
(Voir situation sur carte : Allemagne (1937))
Neuengamme
Neuengamme

Neuengamme est uncamp de concentration (enallemand :Konzentrationslager), établi le, au sud-est deHambourg sur le fleuveElbe, d'abord commecamp satellite du camp deSachsenhausen puis transformé en1940 encamp de travail indépendant (213 000 m2) avec plus de 90 campsextérieurs annexes[1].

Le, lesSS abandonnent le camp. Le camp est libéré par les troupes britanniques. Y furent déportées 106 000 personnes dont 55 000 moururent (soit 52 %).

Origine du camp : briqueterie et canal Dove-Elbe

[modifier |modifier le code]

En tant que « porte del’Allemagne sur le monde »,Hambourg doit être parée par le régimenazi de bâtiments monumentaux, construits enbriques. À l’automne 1938, l’entreprise SSDeutsche Erd- und Steinwerke GmbH (terrassement et carrières) fait l’acquisition d’une briqueterie désaffectée et de terrains situés en périphérie de Hambourg, près du bourg de Neuengamme.

En avril 1940, la ville de Hambourg et laSS s'accordent sur la construction d'une briqueterie moderne. La ville accorde un prêt d’un million dereichsmarks pour la construction de la briqueterie. Elle s’engage à installer une liaison ferroviaire, à assurer la navigabilité du bras de l’Elbe Dove-Elbe et à aménager un canal de desserte ainsi qu’un bassin portuaire. La SS s’engage, pour sa part, à « fournir gratuitement la main-d’œuvre concentrationnaire et les équipes de garde nécessaires à la réalisation de ces travaux ».

Le 12 décembre 1938, elle y installe un kommando de 100déportés venus du camp de concentration deSachsenhausen. Les gardes, quant à eux, viennent du camp de concentration deBuchenwald. Les conditions de détention sont alors tolérables.

Après le déclenchement de la guerre, décision est prise de faire de Neuengamme un grand camp de concentration. En juin 1940, Neuengamme quitte l'orbite deSachsenhausen et devient un camp de concentration indépendant, dont les infrastructures sont construites par les déportés. Fin 1940, la population du camp est passée à 2 900 déportés, qui travaillent, dans desunités de travail forcé, à son agrandissement, à l’élargissement du bras de rivièreDove-Elbe, au creusement du canal de desserte et du bassin portuaire, à la construction de la briqueterie et à l’extraction de l'argile dans les glaisières.

Plus tard, la production d'armement deviendra une priorité du camp de Neuengamme (armes légères, détonateurs pour bombes et pour grenades), justifiant la construction de nouvelles unités de productions en partenariat avec des entreprises spécialisées, et la mise en place de nouveaux kommandos (à terme, Neuengamme en comptera près de 90).

Les conditions de détention se détériorent et les mauvais traitements, l’épuisement, la faim et les accidents provoquent très tôt les premiers décès[2].

Voir l’image vierge
Localisation du camp dans la ville libre et hanséatique de Hambourg.

Déportés

[modifier |modifier le code]

À l'origine, les déportés du camp de Neuengamme sont essentiellementallemands, au nombre d’environ9 500, dont environ 400 femmes, toutes affectées à des kommandos extérieurs.

À partir de 1941, la majorité des déportés au camp arrivent des territoires occupés par l’Allemagne, essentiellement de Pologne(1941/42) puis d'Union soviétique (1942/4). Français, Néerlandais, Belges et Danois sont également présents en nombres importants. Les motifs d'internement sont la résistance à l’occupant allemand, des mesures disciplinaires liées au travail forcé, la déportation d’otages et de victimes d’actions de représailles. À partir de 1944, le camp voir arriver des Juifs originaires de divers pays européens.

De décembre 1938 à avril 1945, presque 100 000 déportés provenant de toute l’Europe sont internés à Neuengamme. Au total, plus de 80 000 hommes et de 13 000 femmes sont immatriculés au camp de Neuengamme. Un millier de prisonniers de guerre soviétiques gardent leur matricule antérieur. Environ 1 400 personnes, transférées à Neuengamme pour y être exécutées, ne sont pas immatriculées. 5 900 personnes supplémentaires ne figurent pas aux registres du camp, ou sont enregistrées séparément)[3].

La documentation disponible fait état de 42 900 décès (14 000 au camp central et au moins12 800 dans les détachements extérieurs[3]) liés aux conditions de vie et de travail, maintenues délibérément à un niveau médiocre. Le bilan est plus lourd si on y ajoute les milliers de déportés qui décèdent après leur transfert dans d’autres camps de concentration ou peu après leur libération. On estime que plus de la moitié des 100 400 détenus de Neuengamme n’ont pas survécu à leur déportation[4],[5].

Mais il est établi avec certitude qu’au moins 42 900 personnes détenues dans le camp de concentration de Neuengamme ont perdu la vie, dont environ. Au moins16 100 autres déportés du camp de Neuengamme ont succombé au cours des dernières semaines de la guerre lors des marches d’évacuation, dans les camps de rassemblement ou lors du bombardement des bateaux concentrationnaires dans la baie de Lubeck.

Encadrement

[modifier |modifier le code]

Au cours de son histoire, le camp de Neuengamme est dirigé par trois commandants successifs, qui assument la direction du camp central et des détachements extérieurs : Walter Eisfeld (1940), Martin Weiß (1940-1942) et Max Pauly (1942-1945). Sur cinq années, 4 500 membres de la SS participent à l'encadrement du camp, la majorité au contact des déportés.

Trois, parfois quatre compagnies de garde, réunies en une subdivision appeléeSturmbann, assurent la surveillance du camp et des détachements extérieurs. Leurs chefs dépendent du dirigeant des unités SS « têtes de mort » basé àOranienburg. Le camp est entouré de barbelés qui sont mis la nuit sous tension. En 1944-1945 des membres de laWehrmacht, de la marine, des douanes, de la police et des chemins de fer sont également mobilisés pour la garde des camps extérieurs.

Les équipes de garde et de surveillants SS (surveillantes dans les kommandos féminins) ont pour consigne de traiter les déportés avec la plus grande rigueur. Les plus cruels sont récompensés. Rares sont les tortionnaires qui, après la guerre, devront répondre de leurs actes devant la justice[6].

Camp de travail et camp de la mort

[modifier |modifier le code]
Les déportés dormaient dans des baraques en bois. Celle-ci appartenait au camp annexe de Wöbbelin.
Un déporté polonais malade reçoit des médicaments d'une membre de la Croix-Rouge allemande dans le camp annexe d'Hannover-Ahlem (11 avril 1945).
Vue aérienne du camp prise par l'aviation britannique le 16 avril 1945.

Les déportés sont mis à la disposition d'entreprises appartenant à la SS, qui tirent profit de leur travail. À l'origine, le camp s'organise autour de la construction de la briqueterie et du camp lui-même. S'y ajoutent rapidement les chantiers d'extraction d'argile (à partir de 1942, une fois la briqueterie opérationnelle) et le projet d'élargissement d'un bras de l'Elbe (Dove-Elbe) et le percement d'un canal et d'un bassin portuaire desservant la briqueterie.

« Nous commencions à travailler tôt le matin. Dès que les kommandos de travail étaient complétés par de nouvelles recrues, ils se mettaient en ordre de marche pour la journée. Les 2 000 prisonniers étaient conduits, en double file, trébuchant les uns sur les autres, jusqu'à atteindre leurs lieux de travail. Les kapos et les SS, profitant de la confusion, prenaient grand plaisir à les battre en leur courant après. »[7]

— Témoignage d'Albert Henry Kruse, citoyen allemand prisonnier au camp de concentration de Neuengamme (mars 1942-mai 1943), témoin de l'accusation au procès d'Oswald Pohl.

Le travail est réalisé par tous les temps, jusqu'à dix ou douze heures par jour, sous les coups des gardes et malgré l’insuffisance de nourriture et des vêtements qui ne protègent pas des intempéries.

« [...] si un détenu s'effondrait pendant le travail, ce qui était absolument normal et arrivait quotidiennement du fait de la sous-nutrition, il était jeté dans un enclos entouré de barbelés, où se trouvaient chaque jour entre dix et trente détenus qui gisaient là, sur la terre nue, en été comme en hiver. [...] Les châtiments corporels étaient quotidiens à la briqueterie. »[8]

— Témoignage d'Albert Henry Kruse au procès d'Oswald Pohl.

À partir de 1942, face aux besoins croissants de l'économie de guerre, la SS se positionne comme le principal fournisseur de main-d'œuvre. Trois sociétés implantent des usines à l'intérieur du camp et la contribution à la production d'armement y devient une priorité.

Outre l'entreprise d’équipement de la SS (Deutsche Ausrüstungswerke ou DAW), l'entreprise Walther crée une usine de fabrication d'armes légères (Metallwerke Neuengamme (Walther-Werke) ; l'entreprise Carl Jastram Motorenfabrik de Hambourg implante une unité de production de pièces de sous-marins, répare les moteurs de navires et produit des torpilleurs ; enfin, la Deutsche Meß-Apparate GmBH (Messap) monte une unité de production de fusibles pour des grenades anti-aériennes[9],[10].

Au camp de Neuengamme, des déportés sont assommés, noyés, pendus, abattus ou gazés. d'autres meurent de faim, de froid, de maladie, d’épuisement physique et de sévices.

En 1942, la pendaison publique est instituée comme moyen de punition et de dissuasion (après une tentative d’évasion ou un soupçon de sabotage). La police et la justice civile utilisent aussi le camp de concentration comme lieu d'exécution. Les cadavres sont généralement brûlés, au début au cimetière de Hambourg-Ohlsdorf. À partir de 1942 le camp possède son propre crématoire[11].

Dans les six derniers mois de la guerre, le nombre de décès s’élève à environ 2 000 par mois[3].

En avril 1942, un groupe d’environ 300 déportés, sélectionnés par les médecins SS du camp sont transférés à l’établissement régional de soin et de convalescence de Bernbourg où ils sont gazés. 448 prisonniers de guerre soviétiques sont également gazés au gaz Zyklon B dans le cachot du camp[3].

Camps annexes et kommandos

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste des kommandos de Neuengamme.

En fonction des chantiers du camp de Neuengamme, des projets de la SS et des besoins des municipalités avoisinantes et de l'industrie de guerre, l'administration du camp crée plus de 90 kommandos et camps annexes opérant dans l'enceinte du camp ou à l'extérieur, dont plus de 20 camps à Hambourg. Selon le type d'activité, l'encadrement et la localisation, les conditions d'hébergement et de travail y vont du tolérable à l'insupportable[12].

Femmes déportées dans les kommandos de Neuengamme

[modifier |modifier le code]

Neuengamme était à l'origine un camp réservé aux hommes, mais le besoin de main-d'œuvre se faisant sentir dans de nombreux domaines, pendant l'été 1944, des déportées venant d'Auschwitz et deRavensbrück furent immatriculées à Neuengamme et affectées dans deskommandos extérieurs :Boizenburg,Braunschweig SS-Reitschule,Brême (Lübberstedt, Obernheide, Vegesack,Uphusen), Hambourg (Dessauer Ufer,Eidelstedt,Langenhorn,Neugraben,Sasel, Tiefstack,Wandsbek),Hanovre (Langenhagen,Limmer),Helmstedt-Beendorf,Horneburg,Salzgitter (Bad,Watenstedt) ,Salzwedel,Unterlüß. Elles furent employées notamment dans des usines de production de matériel aéronautique, de mines, de munitions, au déblaiement et à la reconstruction, etc. On estime à environ 13 500 le nombre de femmes immatriculées à Neuengamme, dont plus de 700 Françaises. Parmi elles, figurent notamment la docteureRaymonde Guyon-Belot qui a écrit un témoignage sur le travail dans une usine souterraine installée dans une mine de sel à Beendorf[13] ; Simone Alizon, dont le livreL'exercice de vivre est paru en 1996[14] ; Geneviève Helmer qui a participé à l'ouvrage collectifDe l'université aux camps de concentration : Témoignages strasbourgeois, paru en 1947 et re-publié par lesPresses universitaires de Strasbourg en 1995[15]. Ces déportées étaient sous la surveillance de gardiennes SS.

Gardiennes SS

[modifier |modifier le code]

Des gardiennesSS ouAufseherinnen furent affectées aux camps annexes de Neuengamme cités plus haut. Aujourd'hui, plusieurs gardiennes sont connues :Kaethe Becker,Erna Dickmann,Johanna Freund,Angelika Grass, la kommandoführerinLoni Gutzeit (qui servit aussi à Hambourg-Wandsbek et que les déportées surnommèrent « Le Dragon de Wandsbek »),Gertrud Heise,Frieda Ignatowitz,Gertrud Moeller qui servit aussi dans le camp extérieur deBoizenburg,Lotte Johanna Radtke, la cheffeAnnemie von der Huelst,Inge Marga etMarggot Weber. Quelques-unes ont été jugées pour crimes de guerre commeSusanne Hille (qui était à la tête des gardiennes àUnterlüß) etAnneliese Kohlmann (qui était l'une des six gardiennes àNeugraben).

Le bunker

[modifier |modifier le code]

Il est attesté que deux opérations de mise à mort par leZyklon B ont eu lieu dans le camp à l'automne 1942. Deux convois de prisonniers de guerre russes, en tout 450 hommes, furent gazés. Pour cela, les SS firent aménager la prison appelée « bunker », en rendant étanches les ouvertures. Ils firent installer sur le toit dix tuyaux par lesquels on déversait les cristaux de Zyklon B[16].

Expériences médicales

[modifier |modifier le code]

À Neuengamme, sévissait le docteur SSKurt Heißmeyer qui effectua des expériences avec lebacille de la tuberculose sur des déportés et sur vingt enfants juifs, âgés de moins de12 ans, arrivés d'Auschwitz le. Dans la nuit du20 au, quelques jours avant la fin de la guerre, dans la cave de l'école deBullenhuser Damm, un bâtiment qui servait de camp extérieur depuis octobre1944, les vingt enfants, les deux médecins français qui s'occupaient d'eux, le professeur Florence et le docteur Quenouille, leurs deux infirmiers néerlandais et une trentaine de prisonniers soviétiques, furent pendus. Les nazis espéraient ainsi faire disparaître les traces de ces expérimentations sur des cobayes humains avant l'arrivée des troupes britanniques. Après la guerre, leDr Heissmeyer a exercé la médecine, avant d’être condamné en à la prison à perpétuité par un tribunal allemand[17].

Orchestre

[modifier |modifier le code]

Comme la plupart des camps nazis, Neuengamme possède unorchestre de détenus jouant principalement le matin, lors de la formation deskommandos avant le départ au travail, et le soir à leur retour, avant l'appel. Les instruments de l'orchestre appartiennent à des détenus ; ils ont soit été saisis à leur arrivée puis affectés aux musiciens après leur sélection pour l'orchestre, soit été envoyés par leurs familles sur autorisation du commandant du camp[18]. Le détenu polonais Wiesław Maciejko se fait ainsi envoyer soncor avec sa housse par sa mère en mars 1943[19]. Le répertoire de l'orchestre consiste avant tout en musiques demarches militaires pour permettre la synchronisation des pas des détenus. Il comporte également de la musique populaire ou de variété jouée en diverses occasions comme lors de pendaisons publiques de détenus, ou pour la distraction des gardiens et officiers[20]. Parmi les objets retrouvés après la guerre figurent une bannière de l'orchestre ainsi que des étiquettes et le képi d'un musicien de l'orchestre, ce qui atteste la présence d'uniformes pour les musiciens et le statut particulier de cet ensemble, dont les membres pouvaient être affectés à deskommandos moins pénibles pour préserver leurs doigts[18]. Les membres de l'orchestre et les musiciens qui réussissaient à se procurer un instrument furent également autorisés à organiser des soirées musicales durant le temps non travaillé, le soir avant l'extinction des feux ou certains dimanches après-midis. En cette occasion, le répertoire consistait en chansons chères aux détenus, provenant de diverses traditions musicales : chansons de films, de variété ou folkloriques[18].

Libération du camp

[modifier |modifier le code]

Opération Bus blancs

[modifier |modifier le code]

En mars 1945, le camp de concentration de Neuengamme est le point de regroupement pour tous les Norvégiens et Danois déportés en Allemagne. Il s’agit d’une concession accordée par leReichsführer SSHeinrich Himmler au vice-président de la Croix-Rouge suédoise, lecomte Folke Bernadotte. Plus de 4 000 déportés scandinaves sont évacués le 20 avril 1945 vers la Suède à bord des « bus blancs »[21].

Les Marches de la mort

[modifier |modifier le code]

Le, devant l'approche des armées alliées, lesSS entreprennent l'évacuation du camp. 4 000 déportés atteignent à pied ou à bord de wagons de marchandises les « camps de rassemblement » de Wöbbelin (5 000 déportés), Sandbostel (9 000 déportés) ou Bergen-Belsen (8 000 déportés venant du camp de Neuengamme). Ces camps se transforment rapidement en mouroirs, les déportés étant abandonnés à eux-mêmes dans des conditions sanitaires épouvantables, sans nourriture ni soins médicaux . L'évacuation se poursuit jusqu’au. Le dernier convoi part le avec les gardiens et les archives, qui ne seront jamais retrouvées[22]. Lorsque les troupes de la82e division aéroportée du généralGavin atteignent le camp, le 4 mai 1945, plus aucun déporté ne s'y trouve et les traces des exactions nazies ont été effacées[23].

Cap Arcona

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Cap Arcona.

À partir du 19 avril 1945, quand aucun autre camp n’est disponible pour recevoir les déportés évacués de Neuengamme, les 10 000 déportés restants sont évacués, en majorité vers le port deLübeck, sur lamer Baltique. LeGauleiter duNSDAP de Hambourg,Karl Kaufmann, y réquisitionne trois bateaux sur lesquels doivent être embarqués plus de 9 000 déportés. Entassés dans les cales, beaucoup périssent de faim, de soif et de maladies. Le 3 mai 1945, vers15 h, après avoir essuyé des tirs deDCA provenant de certains des200 bateaux ancrés dans la baie, des avions britanniques, cherchant à empêcher le repli de troupes allemandes, bombardent les navires, dont leCap Arcona, leThielbek et leDeutschland[24]. Environ 6 600 déportés périssent dans les flammes, se noient ou sont abattus en parvenant sur la grève. Seuls 450 d’entre eux survivent[23].

Dénombrement des déportés de 1938 à 1945

[modifier |modifier le code]
PaysHommesFemmesTotal
Union soviétique28 4505 90034 350
Pologne13 0003 90016 900
France11 00050011 500
Allemagne8 8004009 200
Pays-Bas6 6503006 950
Belgique4 5003004 800
Danemark4 800-4 800
Hongrie1 4001 2002 600
Norvège2 200-2 200
Yougoslavie1 4001001 500
Tchécoslovaquie8005801 380
Grèce1 250-1 250
Italie850-850
Espagne750-750
Autriche30020320
Luxembourg50-50
Autres pays1 3003001 600
Totaux87 50013 500101 000
Non inscrits dans les registres--5 000
Total final--106 000
Morts en déportation--55 000
(52 %)

Après-guerre

[modifier |modifier le code]

Camp d'internement allié

[modifier |modifier le code]

Le camp servit de camp d'internement aux Alliés pour y détenir des membres de laSS et des responsablesnationaux-socialistes jusqu'à ce qu'il soit remis à la ville deHambourg en1948.

Établissement pénitentiaire

[modifier |modifier le code]

Lieu de mémoire

[modifier |modifier le code]

Afin de rappeler son funeste passé, le camp devient un lieu de mémoire dont la mise en œuvre s'effectue en plusieurs étapes :

  • En1948, un institut pédagogique est construit dans les emprises du camp ;
  • En1953, d'anciens déportés de Neuengamme font construire un premier mémorial à l'intérieur du camp ;
  • En1965, un mémorial officiel y est installé ;
  • À partir de1981, une restructuration a lieu, pour faire du site un lieu de mémoire et de documentation, en commençant par la construction du centre de documentation ;
  • En1984, les restes des bâtiments sont placés sous la protection desMonuments historiques ;
  • Commencée en2003, la reconstruction de la place d'appel est achevée en2005. Les emplacements des « blocks » en bois sont matérialisés par des briques concassées. De nouvelles expositions et un centre d'études sont installés dans les bâtiments en briques d'époque. L'ensemble est inauguré le 4 mai 2005, en présence de plus de 2 000 personnes ;
  • Le 19 mai2007, une cérémonie officielle souligne le retrait définitif des fonctions d'internement, et le transfert du site du Ministère de la Justice à celui de la Culture.

Procès de Neuengamme

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Procès de Neuengamme.

Un tribunal britannique jugea 14 anciens membres de laSS du camp lors d'un procès qui se déroula du au. Onze furent condamnés à mort et exécutés, les trois autres écopèrent de 10 à 20 ans de prison.

Personnalités déportées liées au camp de Neuengamme

[modifier |modifier le code]
  • François (Émile) Alquier (1895-1985): résistant français. Dénoncé dans l'Aude en 1944. Venant du camp de Compiègne. Évacué vers Thérésin.
  • Édouard Arnaud (1883-1945), maire deMens (Isère), résistant français, mort à Neuengamme le 29 janvier 1945 (matricule 40170).
  • Marcel Arnaud (1911-1945), une des grandes figures de la Résistance Haute-alpine. Déporté à Neuemgamme puis à Bergen-Belsen.
  • Étienne Audibert (1888-1954), ingénieur français, maire deSenlis, vice-président duconseil général des mines, président d'Électricité de France et deCharbonnages de France
  • James Bargain (1913-1945), résistant français, rescapé du naufrage duJouet des flots en compagnie dePierre Brossolette, mort à Neuengamme
  • Gustave Barlot (1914-1998), résistant français, agent duBCRA,compagnon de la Libération.
  • Albert Bardi de Fourtou (1866-1945), résistant, chef régional des corps-francs du Mouvement Combat, chef départemental de l'armée secrète à Nice,mort pour la France le à Neuengamme.
  • Jean Baylet (1904-1959), homme politique et directeur de journal
  • François de Bénouville (1912-1944), résistant français, frère aîné dePierre de Bénouville, mort à Neuengamme
  • René Blieck (1910-1945), écrivain et avocat belge, mort lors du bombardement duCap Arcona
  • Yves Bodiguel (1910-1945), syndicaliste et résistant français
  • Claude Bourdet (1909-1996), écrivain, journaliste, polémiste et militant politique français
  • Pierre Bourthoumieux (1908-1945), homme politiquesocialiste duLot et pharmacien àToulouse, résistant, mort lors de l'évacuation du camp[25]
  • Roger Bouvet (1898-1944), professeur français, adjoint au maire du Mans, membre deLibération-Nord, mort à Neuengamme
  • Jean Bréjaud (1904-1945), résistant de Saône-et-Loire, déporté à Neuengamme le et mort à Ravensbrück dans la nuit du 2 au 3 mai 1945.
  • Bernard de Breuvery (1895-1944), résistant français, mort à Neuengamme le 7 novembre 1944
  • Eugène Brezet (1889-1982) résistant français, Maire deSaverdun, Conseiller Général, commissaire de police, Chevalier de la Légion d’honneur
  • Raymond Brocard (1925-2016), résistant français, chevalier de la Légion d’honneur.
  • Pierre Brunet (1908-1988), général français, auteur d'ouvrages sur Neuengamme, premier président de la commission d'histoire de l'Amicale française de Neuengamme, vice-président de l'Amicale.
  • Noël Carlotti, prêtre et résistant français
  • Henri Chas (1900-1945),Compagnon de la Libération, chef de l'armée secrète de Haute-Loire puis des Corps francs de la Libération de la région R5.
  • Paul, Lucien Chastaing (1883-1962), avoué à Senlis, déporté avec la plus grande partie de la municipalité, évacué sur Terezin
  • Georges Chauvin (1885-1953), homme politique français
  • Camille Chevreau (1890-1945), résistant français, industriel
  • Honoré Commeurec (1878-1945), résistant français, conseiller municipal deRennes, Président de la chambre syndicale du Livre, dirigeant de la S.F.I.O.Section française de l'Internationale ouvrière, entré en 1941 aux mouvementsLibération-Nord etBordeaux-Loupiac, il imprime tracts, faux papiers, le journal Défense de la France, arrêté le, il est déporté et meurt d'épuisement le au camp de Neuengamme.
  • Henry Cornu (1918-1945), résistant français.
  • Marcel Cottereau (1886-1944), résistant français, maire deSeigy (41).
  • Guy de Crécy (1894-1944), résistant français, plus jeune lieutenant de France pendant laPremière Guerre mondiale, dénoncé àFrolois (21).
  • Joseph Darsel, chef du réseau Bretagne-Nord, auteur deLa Bretagne au combat, commandeur de la Légion d'honneur à titre militaire.
  • Léonel de Moustier (1882-1945), homme politique et résistant français, mort à Neuengamme.
  • Bruno de Solages (1895-1983), théologien et résistant français, recteur de l'Institut catholique de Toulouse.
  • Eugène Robert Defforges (1878-1945), officier de marine et résistant français, mort à Neuengamme
  • Ovida Delect (1926-1996), poétesse, résistante et femme politique communiste française.
  • Fernand Demoustier (1906-1945), écrivain surréaliste belge
  • Michel Duchesne (1921-1945), résistant, FFI, assurait la liaison Alger/Londres/Paris. Interné le 24 janvier puis déporté le 3 juillet 1944. Pendu à Neuengamme le 8 février 1945.
  • Robert Dugué (1894-1945), résistant français, principal du collège Mezeray àArgentan
  • Rémy Dumoncel (1888-1945), écrivain éditeur français, résistant, mort à Neuengamme
  • André Durieux (1918-1975), résistant français
  • André Duroméa (1917-2011), homme politique français
  • Louis Dupiech (1900-1945), préfet, résistant français, mort dans la baie deLübeck le 3 mai 1945 (matricule 36283).
  • Raymond Fassin (1914-1945), instituteur, résistant, mort à Neuengamme
  • Ennemond Fousseret (1908-1945), architecte, résistant, mort à Neuengamme
  • Pierre Gaudillot (1888-1944), entrepreneur de travaux publics, chevalier de la Légion d'honneur, capitaine de réserve (génie), résistant chef de maquis (groupe Desbois), mort à Neuengamme.
  • Erwin Geschonneck (1906-2008), acteur allemand de cinéma, rescapé duCap Arcona
  • René Gimpel (1881-1945), collectionneur et galeriste français, mort à Neuengamme
  • Marcel Girault (1901-1944), résistant français, immatriculé à Neuengamme, décédé au camp satellite de Wattenstedt-Salzgitter
  • Rudi Goguel (1908-1976), résistant allemand, rescapé duCap Arcona
  • Jean Gosset (1912-1944), philosophe et résistant français, mort à Neuengamme
  • Paul Herlemont (1896-1968), résistant français, principal du collège deDomfront, dénoncé par un « bon Français »
  • Margot Heuman (1928-2022), première femme juive homosexuelle connue à avoir survécu aux camps de concentration nazis
  • Lucien Hirth (1923-2008), résistant français
  • Coen Hissink (1878-1942), écrivain et acteur néerlandais, mort à Neuengamme.
  • Michel Hollard (1897-1993), ingénieur, lieutenant-colonel et résistant français
  • Desimir "Désiré" Janjić (1918-2006) chimiste yougoslave, résistant, rescapé duThielbek
  • Laurent Jacq (1920-1945), résistant breton, déporté à Neuengamme, disparu dans la tragédie duCap Arcona
  • Roger Jardelle (1894-1959), homme politique français
  • Georges Jouvent (1921-1994), résistant, agent infiltré en France du BCRA pseudo Georges Turet/ André Larret-Larrey alias Avoué arrêté 5 avril 1944 à Limoges, déporté le 4 juin 1944 à Neuengamme puis Sachsenhausen et rapatrié le 25 mai 1945
  • Raymond de Lassus (1887-1979), fils d'Étienne de Lassus Saint Geniès
  • Jerôme Le Borgne (1896-1945), résistant français, instituteur
  • Jules Lherbier (1892-1945), lieutenant résistance française Arras, Légion d'honneur, croix de guerre 39-45, médaille de la résistance.
  • René Lejaille (1900-1958), résistant français, mort pour la France
  • André Lemoine (1892-1963), juge d'instruction aux Sables d'Olonne, résistant français
  • Victor Louviot (1891-1945), responsable du mouvementLibération-Nord etÉleuthère
  • Roland Malraux (1912-1945), résistant français, mort lors du naufrage duCap Arcona
  • Louis Martin-Chauffier (1894-1980), journaliste, écrivain et résistant français
  • Marcel Mérigonde (1910-1984), homme politique français, président de l'Amicale française de Neuengamme (de 1954 à 1984)
  • Jean Meudec (1920-2002), résistant français
  • André Migdal (1924-2007), résistant, écrivain et poète français
  • Mució Miquel (1902-1945), cycliste professionnel et résistantFTP.
  • Alfred Moret (1886-1945), résistant chef de groupe du réseau Libération-Nord (Somme), mort à Neuengamme le 20 mars 1945.
  • Allan Henry Muhr (1882-1944), joueur américain de rugby à XV, mort à Neuengamme.
  • Arthur Nazé (1906-1983) résistant belge, député, bourgmestre déporté en 1941, transféré à Neuengamme, survivant du transfert à la baie de Lübeck.
  • Henri Noirot (1879-1972), homme politique français
  • Victor Obrebski (1924- 2005), résistant français, officier de la Légion d'honneur.
  • Johannès Pallière (1920-2014), historien savoyard, résistant, matricule 40269
  • Louis Perrin (1896-1945), rédacteur en chef de l'Agence Havas, membre du réseau Gallia, lieutenant France Combattante
  • Fritz Pfeffer (1889-1944), l'un des occupants de la cache où vécutAnne Frank
  • Jean Plas (1910-1945), imprimeur belge ayant participé à l'élaboration du « Faux Soir » en 1943. Dénoncé, il fut arrêté le 4 juillet 1944 et emprisonné àSaint Gilles. Le 4 août 1944, il fut déporté à Neuengamme et y est mort le 8 mars 1945. Il repose au cimetière d'Evere à Bruxelles.
  • Maurice Poissant (1883-1969), homme politique français
  • Eugène Pons (1886-1945), imprimeur lyonnais, militant de la démocratie et de la liberté au nom de l'Évangile, mort à Neuengamme en février 1945
  • Henri Poujol (1902-1961), secrétaire général de lasous-préfecture de Saint-Girons en Ariège
  • Robert Pourchasse (né en 1923), résistant et déporté français.
  • Marcel Prenant (1893-1983), zoologiste et parasitologiste français, chef d'état-major des Francs Tireurs et Partisans (FTP professeur d'université, député, témoin au procès des SS de Neuengamme au Curio-Haus à Hambourg,1er président de l'Amicale française de Neuengamme (de 1946 à 1954)
  • Albert Réville (1883-1949), homme politique français
  • Albert Rohmer (1913-2006), pédiatre et résistant français
  • Joseph Rollo (1891-1945), instituteur français, secrétaire général clandestin duSNI, membre deLibération-Nord,
  • David Rousset (1912-1997), homme politique et écrivain français
  • Albert Sarraut (1872-1962), homme politique ancien ministre français
  • Pierre Savary (1884-1945), maire dePlanquery, héros de la première guerre, résistant français, envoyé dans diverses prisons puis envoyé au camp Neuengamme, puis au Kommando de Schandelach où il meurt le 5 janvier 1945.
  • Kurt Schumacher (1895-1952), homme politique allemand, membre du SPD
  • Pierre Séverac (1908-1999), négociant et viticulteur, résistant, membre de l'O.C.M. Bordeaux
  • Jacques Sourdille (1922-1996), homme politique français, médecin ardennais
  • Johann Trollman (1907-1943), boxeur allemand, mort à Neuengamme
  • Albert Victor Vallalta (1906-2000) résistant arrêté à Marseille, commandant du troisième régiment de l'armée secrète, groupe combat. Transféré à Bergen-Belsen
  • Gustaaf Van Essche (1923-1979), homme politique belge
  • Emile Auguste Vuillaume (1902-1945), cheminot résistant mort en déportation
  • John William (1922-2011), chanteur franco-ivoirien
  • Paul Zahnd (1923- 2019), résistant français, président des déportés, officier de la Légion d'honneur.

Personnalités otages

[modifier |modifier le code]

En novembre 1942, les autorités nazies décident de transférer en Allemagne des personnalitéss déjà internées ou en résidence surveillée en France. L'Allemagne inaugure alors une nouvelle forme de répression : l'arrestation et l'internement en Allemagne de « personnalités otages ». 750 personnes sont arrêtées - préfets, sous-préfets, magistrats, médecins, religieux, maires, secrétaires de mairie, instituteurs, officiers de l'armée, syndicalistes, fonctionnaires de police, journalistes, etc. Le but de ces internements était sans doute de neutraliser et limiter des actions contre le régime nazi et, aussi que ces détenus puissent servir de monnaie d'échange. 326 de ces « personnalités otages » seront internées à Neuengamme. Elles ne seront pas astreintes au travail forcé. Leur temps de détention est mis à profit pour organiser des conférences, des cours, etc. Elles subiront comme les autres détenus les restrictions alimentaires.

Quatre préfets ont refusé le statut de « personnalité otage » sous lequel ils avaient été arrêtés et ont rejoint le camp des déportés de Neuengamme :Jacques-Félix Bussière (1895-1945),Édouard Bonnefoy (1899-1945),Paul Demange (1906-1970),Louis Dupiech (1900-1945). Trois d'entre eux sont morts en déportation.

Monuments dans les sites du souvenir du camp de Neuengamme

[modifier |modifier le code]
La tour de la mémoire à Neuengamme.

Sur le terrain des sites commémoratifs, se trouvent un grand nombre de monuments.

Stèles commémoratives internationales

[modifier |modifier le code]

Le Mémorial international est le monument central des sites du souvenir du camp de Neuengamme.

Dès1953, le président de l'Amicale Internationale de Neuengamme[26] un survivant du camp de Neuengamme, le françaisJean Dolidier, fit réaliser une première colonne commémorative sur le terrain de l'ancien jardin horticole du camp, leLagergärtnerei ; un lieu sur lequel lesSS faisaient répandre comme engrais les cendres de la combustion dufour crématoire. Autour de cette colonne commémorative, rien n'a été modifié.

En1965, furent érigés un autre mémorial se composant d'une stèle, un mur du souvenir avec les nationalités gravées en tablette et la sculpture deFrançoise Salmon (ancienne déportée) « Le détenu agonisant ».

Maison du souvenir

[modifier |modifier le code]
Maison du souvenir. Camp de concentration de Neuengamme.

Les sites du souvenir furent complétés en1981 par une maison de la documentation qui depuis1995 devint la « Maison du souvenir » (en allemand : Haus des Gedenkens) immédiatement à côté du Mémorial international. Des bandes d'étoffe portant les noms des victimes, triés par date de décès, sont suspendues aux murs. Soit environ 20 000 noms. D'autres n'ont pas encore été retrouvés ; il reste de nombreux rouleaux vides sous l'inscription « Nous pensons aux victimes inconnues ». Dans une salle annexe est conservé dans une vitrine le livre original qui recensait les morts du camp et qui est encore lisible. Près de cette vitrine, la vue à travers l'étroite fenêtre débouche sur la pelouse, là où étaient déposées les cendres des morts utilisées comme engrais pour le jardin du camp. Quelquescyprès donnent à ce lieu une atmosphère de cimetière.

Bois mémorial sur le territoire de l'ancien jardin horticole du camp

[modifier |modifier le code]

Monument à la mémoire des déportés du soulèvement de Varsovie 1944

[modifier |modifier le code]
Monument à la mémoire des déportés du soulèvement de Varsovie 1944.

En septembre-octobre 1944, à la suite de l'insurrection de Varsovie 10 000 membres de l'Armia Krajowa furent déportés dans lescamps de concentration allemands, dont environ 6 000 vers Neuengamme et ses kommandos.

Le chiffre total des détenus polonais du camp Neuengamme et de ses camps extérieurs s'élève à environ 17 000 femmes, hommes et enfants, dont beaucoup de juifs. Le total de ces victimes est estimé à 7 500. Les premiers arrivèrent dès1940, en1941/1942 ils représentaient la population la plus nombreuse.

Le désespoir de Meensel-Kiezegem

[modifier |modifier le code]
Hambourg, mémorial du camp de concentration de Neuengamme: Bois commémoratif, statue Le Désespoir de Meensel-Kiezegem. Pour garder le souvenir des victimes de la déportation.

Ce monument fut érigé le en souvenir des victimes innocentes de la razzia deMeensel-Kiezegem. Les1er et 61 habitants du petit village belge deMeensel-Kiezegem furent déportés à Neuengamme, huit d'entre eux seulement revinrent chez eux.

Monument pour les maquisards de Murat (Cantal) déportés et assassinés

[modifier |modifier le code]
Hambourg, Mémorial du Camp de concentration de Neuengamme : bois mémorial, monument pour les maquisards déportés et assassinés de Murat (Cantal).

Les colonnes de basalte deMurat font témoignages pour le deuil et le souvenir pour les maquisards qui en juillet 1944 étaient déportés et au cours du temps assassinés dans le camp de concentration Neuengamme et ses dépendances régionales. Des 103 hommes 75 étaient tués[27].

Le monument du souvenir des victimes néerlandaises de Putten

[modifier |modifier le code]
Hambourg, mémorial du camp de concentration de Neuengamme: Bois commémoratif, pierre de commémoration sur Putten. Pour garder le souvenir des victimes de la déportation.

La pierre Het drama van Putten fut érigée en souvenir de plus de 600Néerlandais, dont les plus jeunes avaient quinze ans, originaires dePutten dans la région deVeluwe (province deGueldre,Pays-Bas), victimes d'unerazzia effectuée sur ordre du commandement de laWehrmacht, le. Le, ils furent amenés dans le camp d'Amersfoort (Pays-Bas) et de là à Neuengamme. Des 600, 49 seulement retournèrent chez eux, les autres périrent dans le camp de Neuengamme ou dans d'autres camps de concentration.

Tombes et monuments hors du terrain de l'ancien camp de concentration

[modifier |modifier le code]

Monument des victimes russes

[modifier |modifier le code]
Monument pour les victimes russes de Neuengamme qui furent assassinés dans le camp de concentration Neuengamme. Créé par le sculpteur russe Grigoriy Jastrebentzkiy, 2002.

LeMonument pour les victimes russes de Neuengamme est un monument qui fait partie des sites commémoratifs du camp de Neuengamme. Mais il se situe sur le terrain du cimetière deHambourg-Bergedorf et se trouve dans une partie séparée sous le nom Sowjetische Kriegsgräberstätte Hamburg-Bergedorf. La plus grande partie des victimes soviétiques du camp Neuengamme reposent dans le cimetière deBergedorf, c'est pourquoi l'initiative a été prise d'y installer le mémorial (plus grand que nature).

Autres monuments

[modifier |modifier le code]
Wagon (reconstruit à l'identique) du mémorial de Neuengamme et dans lequel on acheminait les déportés durant laSeconde Guerre mondiale.
  • Monument des victimes homosexuelles
  • Danske i tysk koncentrationslejr
  • Wagon de marchandises
  • Chemin des déportés
  • Maison préfabriquée

Accès

[modifier |modifier le code]

Le camp de concentration se trouve à Hambourg-Neuengamme au sud-est du centre de Hambourg-Bergedorf et à mi-chemin de la route vers Zollenspieker. Il est accessible par l'autoroute A25, sortie Hamburg-Curslack ou la route nationale 5, par la rue Curslacker Heerweg. Un plan du camp est disponible[28].

Annexes

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Bibliographie générale

[modifier |modifier le code]

Bibliographie individuelle

[modifier |modifier le code]
  • Collectif,De l'université aux camps de concentration : Témoignages strasbourgeois, 1947, ré-édité par les Presses universitaires de Strasbourg, 1995(ISBN 978-2-8682-0714-2)
  • Les jours de notre mémoire (1940-1945) Neuengamme. Quatre survivants témoignent : Paul Kern - Marcel Angles - Maurice Choquet - Pierre Brunet, éd. La Pensée Universelle
  • Jean-Guy Bourrat (personnalité otage),L'exode de la Lorraine. Itinéraire de Charles Bourrat, préfet de la République, de Metz à Neuengamme en passant par Montauban, 2006(ISBN 2-904255-63-X)
  • Joseph Darsel,La Bretagne au combat, récit de sa déportation à Neuengamme.
  • Edmond-Gabriel Desprat,Torturés à vie, Fus-Art, 1996.
  • Henri Joannon,Remember !, Imprimerie moderne, Aurillac, 1947, 1999
  • Raymond de Lassus Saint Geniès,Si l'écho de leurs voix faiblit…, Syros, 1997(ISBN 978-2-8414-6379-4)
  • Jean Le Corre,Récit d'un résistant-déporté, Arkae, 2004(ISBN 2-9520223-1-3)
  • DocteurPaul Lohéac,Un médecin français en déportation, 1949, ré-édité par Bonne Presse, 1960.
  • Louis Martin-Chauffier,L'homme et la bête, Folio, 1972
  • Raymond Portefaix,L'enfer que Dante n'avait pas prévu, Imprimerie moderne, Aurillac, 1947, 1988
  • Marcel Prenant,Toute une vie à gauche, Éditions Encre, Paris, 1980
  • E. M. Reynaud,Potence et pots de fleurs : Journal d'un déporté de Neuengamme, éd. Defontaine, 1945
  • Didier Robert,L'Empreinte du Silence, récit de la déportation de F. Legros, Ed. F. Deville, Bruxelles, 2005(ISBN 2-9600525-0-1)
  • Albert Rohmer (déporté-résistant français matricule 37037), inDe l'université aux camps de concentration : Témoignages strasbourgeois, chapitre sur « Helmstedt mine de sel ».
  • Pierre Saufrignon,Mémoire oblige, Les Dossiers d'Aquitaine, Bordeaux, 2002
  • Une vidéo inédite montre des Américains sauver des milliers de Juifs d’un train nazi. Un chercheur a trouvé une vidéo archivée de la libération des prisonniers du camp de Bergen-Belsen près de Farsleben en 1945 ; des survivants se sont reconnus dans les images, qu'ils ont trouvés enfermés dans des wagons de train, par Stuart Winer surhttps://fr.timesofisrael.com/

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. holocaust.cz
  2. « Le début », surwww.kz-gedenkstaette-neuengamme.de(consulté le)
  3. abc etd« Registre mortuaire », surwww.kz-gedenkstaette-neuengamme.de(consulté le)
  4. « Les déportés », surwww.kz-gedenkstaette-neuengamme.de(consulté le)
  5. « Les victimes de 1940 à 1945 », surwww.kz-gedenkstaette-neuengamme.de(consulté le)
  6. « Les SS du camp », surwww.kz-gedenkstaette-neuengamme.de(consulté le)
  7. US Military Tribunal Nuremberg, POHL et al., Jugement du 3 novembre 1947, page 123http://werle.rewi.hu-berlin.de/POHL-Case.pdf
  8. US Military Tribunal Nuremberg, POHL et al., Jugement du 3 novembre 1947, page 451-452http://werle.rewi.hu-berlin.de/POHL-Case.pdf
  9. « Le travail des déportés », surwww.kz-gedenkstaette-neuengamme.de(consulté le)
  10. « Neuengamme | Encyclopédie multimédia de la Shoah », surencyclopedia.ushmm.org(consulté le)
  11. « La mort au camp », surwww.kz-gedenkstaette-neuengamme.de(consulté le)
  12. « Sprachauswahl », surwww.kz-gedenkstaette-neuengamme.de(consulté le)
  13. Raymonde Guyon-Belot,Le Sel de la mine, Paris,France-Empire,, 290 p.(ISBN 978-2-7048-0656-0)
  14. Simone Alizon,L'exercice de vivre, Stock, 1996(ISBN 978-2-2340-4614-6)
  15. Collectif,De l'université aux camps de concentration : Témoignages strasbourgeois, Presses universitaires de Strasbourg, 1995(ISBN 978-2-8682-0714-2)
  16. Eugen Kogon, Hermann Langbein,Les chambres à gaz, secret d'état, Points Seuil Histoire 1984,p. 242
  17. Site commémoratif Bulllenhuser Damm à www.kz-gedenkstaette-neuengamme.de/fr
  18. ab etcÉlise Petit,La musique dans les camps nazis, Paris, Mémorial de la Shoah,(ISBN 978-2-916966-93-9),p. 24-28.
  19. Élise Petit, « Exposition La musique dans les camps nazis, Paris, Mémorial de la Shoah », 20 avril 2023-25 février 2024
  20. Élise Petit, « Des usages destructeurs de la musique dans le système concentrationnaire nazi », surarchive.wikiwix.com,Les Etudes du Crif,(consulté le)
  21. « Mediathek Neuengamme », surneuengamme-ausstellungen.info(consulté le)
  22. PhilippeMasson (dir.),Dictionnaire de la Seconde Guerre Mondiale,vol. II, Larousse,, 1956 p.(ISBN 2-03-519309-5),p. 1329
  23. a etb« La fin », surwww.kz-gedenkstaette-neuengamme.de(consulté le)
  24. (en) Robert Watson,The Nazi Titanic: The Incredible Untold Story of a Doomed Ship in World War II, Da Capo Press, 2016(ISBN 978-0-3068-2489-0)p. 247
  25. Claude Pennetier,Notice BOURTHOUMIEUX Pierre, sur le site duMaitron en ligne, mis en ligne le 20 octobre 2008, mis à jour le 23 avril 2013.
  26. L’AMICALE INTERNATIONALE KZ NEUENGAMME,
  27. Murat dans la tourmente.
  28. Plan de l'ancien Camp de concentration Neuengamme le long de la rue Jean-Dolidier-Weg
v ·m
Camps principaux
Organismes
Sous-divisions
Thèmes connexes
Personnel
Prisonniers
Historiographie
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Camp_de_concentration_de_Neuengamme&oldid=229096404 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp