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Nerva

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Pour les articles homonymes, voirNerva (homonymie).

Nerva
Empereur romain
Image illustrative de l’article Nerva
Statue de l'empereur Nerva, Construite durant le premier siècle après J-CMusée Chiaramonti,Rome.
Règne

(1 an, 4 mois et 9 jours)
PériodeAntonins
Précédé parDomitien
Suivi deTrajan
Biographie
Nom de naissanceMarcus Cocceius Nerva
Naissance
Narni (Italie)
Décès (à 67 ans)
Rome
InhumationMausolée d'Auguste
PèreMarcus Cocceius Nerva
MèreSergia Plautilla
FratrieCocceia
ÉpousePlotia
AdoptionTrajan
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Nerva, né sous le nom deMarcus Cocceius Nerva le àNarni et mort le àRome, estempereur romain du jusqu'à sa mort. À sa mort, il porte le nom deImperator Nerva Cæsar Augustus Germanicus.

Nerva devient empereur à l'âge avancé de 65 ans, après une vie passée au service de l'Empire sousNéron et les empereurs de ladynastie flavienne. Durant le règne de Néron, proche conseiller de l'empereur, il joue un rôle prépondérant dans l'éventement de laconspiration de Pison en65. Plus tard, il est récompensé pour sa loyauté envers lesFlaviens en obtenant leconsulat en71 et en90, respectivement sousVespasien etDomitien.

Le 18 septembre 96,Domitien est assassiné dans son palais, conséquence d'un complot impliquant des membres de lagarde prétorienne et plusieurs de ses affranchis. Le même jour, Nerva est investi des pouvoirs impériaux par leSénat romain qui choisit l'empereur pour la première fois. Il promet alors de restaurer les libertés perdues sous le règne autocratique deDomitien.

Le bref règne de Nerva est marqué par des difficultés financières et son incapacité à asseoir son autorité sur l'armée romaine. Une révolte de lagarde prétorienne en octobre97 le contraint à désigner un successeur. Après quelques délibérations, NervaadopteTrajan, un jeune et populaire général. Seize mois seulement après son accession au trône, Nerva meurt de causes naturelles le(à 67 ans), Trajan lui succède et lui accorde ladivinisation.

Bien que la majeure partie de sa vie demeure largement inconnue, Nerva est considéré comme un empereur sage et modéré par les historiens antiques. Sa plus grande réussite est d'avoir assuré une transition du pouvoir pacifique après sa mort, fondant ainsi ladynastie des Antonins.

Origine et ascendance

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Naissance

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Marcus Cocceius Nerva est né dans le village deNarni enOmbrie, à 50 kilomètres au nord deRome. Il est le fils deMarcus Cocceius Nerva,consulsuffect sousCaligula vers40, et de sa femmeSergia Plautilla[1].

Les sources antiques situent sa naissance entre30 et35 :Aurelius Victor retient l'année 35 tandis queDion Cassius l'année 30. L'estimation de ce dernier est plus largement acceptée bien qu'une naissance datée en 35 donne à Nerva des âges plus cohérents lors de son accession aux différentes fonctions qu'il occupe[m 1].

Il a au moins une sœur, appelée Cocceia, qui épouseLucius Salvius Otho Titianus, le frère du futur empereurOthon[1]. À partir d'inscriptions, il a aussi été émis l'hypothèse queTitus Flavius Clemens été un fils de Cocceia, aussi sœur du futurempereur Nerva[2].

D'après une inscription et une reconstitution généalogique deFrançois Chausson, on lui connaît une femme,Plotia, qui est désignée commeAugusta. S'il eut des enfants, ils sont décédés avant son avènement sur le trône impérial[3].

Ascendance

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À l'instar deVespasien, fondateur de ladynastie des Flaviens, Nerva est membre de la noblesse italienne[m 2]. Néanmoins, lesCocceii font partie des familles les plus importantes et respectées de la fin de laRépublique et dudébut de l'Empire, parvenant à atteindre leconsulat. Les ancêtres paternels de Nerva, portant tous le nom deMarcus Cocceius Nerva, sont associés au pouvoir impérial depuis le règne d'Auguste (14apr. J.-C.)[4].

Sonarrière-grand-père estconsul en mais il abdique et est nomméproconsul d'Asie la même année. Songrand-père est connu pour être un ami personnel de l'empereurTibère (1437), accompagnant l'empereur durant son exil volontaire àCapri en23. Il reste aux côtés de l'empereur jusqu'à sa mort en37. Enfin, le père de Nerva est un juriste renommé et fortuné qui atteint le sommet de sa carrière sous l'empereurCaligula (3741)[4]. LesCocceii sont liés par mariage auxJulio-Claudiens par le mariage de Caius Octavius Laenas, frère de Sergia Plautilla, et de sa femme Rubellia Bassa, une arrière-petite-fille deTibère[m 2], les parents de Sergius Octavius Laenas, marié avec Pontia, les parents deSergius Octavius Laenas Pontianus. Sergia Plautilla et Caius Octavius Laenas étaient la fille et le fils deCaius Octavius Laenas et de sa femme Rubellia Bassa, fille deCaius Rubellius Blandus et de sa femmeJulia Drusi Caesaris Filia.

Genealogie ascendante

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Ascendance de Nerva
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
32. Cocceius
(v. -100 - ap. -44)
 
 
 
 
 
 
 
16.Marcus Cocceius Nerva
(v. -75 - ap. -17) consul en-36
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. (Marcus Cocceius Nerva)
(v. -45 - ?)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
4.Marcus Cocceius Nerva
(v. -20 - 33) consulsuffect en 21 ou 22
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
2.Marcus Cocceius Nerva
(v.1 - ap. v. 40) consulsuffect vers 40
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
1.Nerva
(8/11/30 - 27/1/97)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Octavius Laenas
(v.-50 - ?)Quatrumvir quinquennalis deMarruvium
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
6.Caius Octavius Laenas
(v. -15 - ap. 38) consulsuffect en33
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
3. Sergia Plautilla
(v. 10 - ?)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
28.Lucius Rubellius Blandus
(v. -70 - ?) rhéteur deTibur
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Caius Rubellius Blandus
(v. -40 - ?) proconsul de Crète et Cyrénaique
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
7. Rubellia Bassa
(v. -10 - ap. 38)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
60. Lucius Sergius Plautus
(v. -80 - ap. -39) sénateur romain
 
 
 
 
 
 
 
30.Lucius Sergius Plautus
(v. -55 - ?) questeur, philosophe stoïcien
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Sergia
(v. -30 - ?)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Buste deNéron.

Début de carrière

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Conseiller de Néron

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On sait peu de choses du début de la carrière de Nerva mais il apparaît qu'il n'a pas suivi uncursus honorum habituel ni une carrière militaire, il n'est fait aucune mention d'un commandement de légion ni d'un gouvernorat de province[5].

Il est élupréteur en65 et, comme ses ancêtres, rejoint le cercle proche de l'empereur en tant que diplomate et stratège aux compétences reconnues[1]. Comme conseiller deNéron, il aide à dévoiler laconspiration de Pison en65. Son rôle exact n'est pas connu mais il a dû être prépondérant puisqu'il reçoit la même récompense pour sa loyauté que lepréfet du prétoireTigellin, c'est-à-dire les honneurs dutriomphe[a 1] pourtant habituellement réservés aux généraux victorieux sur le champ de bataille et l'honneur d'avoir ses statues placées dans le palais impérial[1].

Selon le poèteMartial,Néron tient aussi en haute estime Nerva pour sa culture littéraire étendue, le surnommant le « Tibullus de notre époque[6] ». Un autre membre influent de l'entourage deNéron n'est autre queVespasien, général respecté qui a célébré plusieurs triomphes militaires durant lesannées 40. Nerva et Vespasien se lient d'amitié et ce dernier aurait demandé à Nerva de veiller sur son fils cadet,Domitien, lors de son départ pour laJudée en67[7].

Au service des Flaviens

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Buste deVespasien.
Musée Pouchkine, Moscou.

Le suicide deNéron le met un terme à la dynastie desJulio-Claudiens. S'ensuit une période d'anarchie qui conduit à une guerre civile brutale connue sous le nom d'« année des quatre empereurs » et qui voit la montée en puissance et la chute successive des empereursGalba,Othon etVitellius, jusqu'à l'accession au trône deVespasien le. On ne sait rien des agissements de Nerva durant cette période troublée mais, bien qu'il soit le beau-frère d'Othon, il est à peu près sûr qu'il est l'un des premiers et plus solides partisans desFlaviens[8].

En récompense pour les services rendus, Nerva est désignéconsul dès71. C'est un honneur remarquable car d'une part, il obtient le consulat assez tôt dans le règne deVespasien et parce que d'autre part, il s'agit du consulat ordinaire (et non du consulatsuffect, moins prestigieux), alors que cette fonction, sous lesFlaviens, est réservée aux membres de la famille de l'empereur[8]. Nerva est d'ailleurs le premier des trois consuls ordinaires à ne pas être membre de la famille impériale pendant les neuf années de règne de Vespasien[n 1].

Après71, Nerva disparaît et poursuit probablement sa carrière comme conseiller deVespasien puis de ses filsTitus (79-81) etDomitien (81-96).

Il réapparaît durant le soulèvement deSaturninus en89. Le1er janvier89, le gouverneur deGermanie supérieure,Lucius Antonius Saturninus, et ses deux légions, lalegio XIV Gemina et lalegioXXI Rapax, se révoltent àMogontiacum (Mayence) avec le soutien d'une tribu desChattes[9]. Le gouverneur deGermanie inférieure,Lappius Maximus, intervient, soutenu par leprocurateur deRhétie,Flavius Norbanus. La rébellion est réprimée en 24 jours et les chefs sont exécutés àMayence. Les légions qui se sont mutinées sont envoyées enIllyrie tandis que celles qui ont participé à la répression de la révolte sont récompensées[10].

L'année suivante,Domitien partage le consulat avec Nerva. Cet honneur suggère que Nerva a pris part activement à la mise au jour de la conspiration deSaturninus, peut-être de la même façon qu'il l'a déjà fait en65. Domitien peut également choisir Nerva pour collègue pour symboliser la stabilité du régime et le retour à l'ordre après la répression de la révolte[8].

Durant les années 90, Domitien assume de plus en plus ouvertement la nature autocratique de son règne. À partir de93, Domitien élimine progressivement toutes les personnes qu'il suspecte d'être opposées au régime[m 3] : on assiste alors à un grand nombre de disgrâces et d'exils[11]. C'est justement à cette époque que Nerva disparaît une fois de plus. Il est tombé en disgrâce auprès deDomitien et passe les dernières années de son règne àTarente. D'aprèsAurelius Victor "il s'était réfugié par crainte du tyran".

Règne

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Accession au trône

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Buste de l'empereurDomitien,
musée du Capitole,Rome.

À partir de 95, le comportement de Domitien devient de plus en plus imprévisible[11]. Les membres de sa propre famille ne se sentent plus en sécurité. Le,Domitien meurt assassiné dans son palais à l'issue d'une conspiration organisée par des membres de la cour[11],[12]. D'après lesFasti Ostienses, leSénat proclame Nerva empereur le même jour[13]. Ce choix, surprenant si on considère l'âge avancé de Nerva, le fait qu'il n'ait pas d'enfant et qu'il ait passé une grande partie de sa carrière dans l'ombre, suscite de nombreuses spéculations parmi les auteurs antiques et modernes sur son implication dans l'assassinat deDomitien[14],[15].

SelonDion Cassius, les conspirateurs ont proposé à Nerva la succession avant l'assassinat, ce qui implique sa connaissance de l'existence du complot[16],[a 2]. Au contraire,Suétone ne mentionne pas Nerva mais il peut sciemment omettre de préciser son rôle dans la conspiration étant donné que son travail est publié durant les règnes deTrajan et d'Hadrien, successeurs directs de Nerva. Dans ces conditions, il peut être dangereux de suggérer que la dynastie actuelle trouvait ses origines dans un meurtre[16]. D'un autre côté, Nerva manque de soutien à travers tout l'Empire et est plutôt connu pour être un partisan loyal desFlaviens, ce qui aurait dû l'exclure de fait de la conspiration. Le rôle joué par Nerva restera toujours mystérieux[m 4] mais des historiens modernes pensent que Nerva n'est acclamé empereur qu'à l'initiative duSénat, dans les heures qui ont suivi l'annonce de la mort deDomitien[13].

Bien qu'il soit un candidat improbable du fait de son âge et de sa santé fragile, Nerva est considéré comme un bon candidat au trône, précisément parce qu'il est âgé et sans enfant[17]. De plus, il garde des liens étroits avec les membres desFlaviens et bénéficie du respect d'une partie non négligeable duSénat. Nerva a connu l'anarchie qui a suivi la mort deNéron et il sait qu'hésiter à accepter le trône, même quelques heures seulement, peut conduire à de violents conflits. Plutôt que décliner l'offre et risquer de plonger l'Empire dans une nouvelle guerre civile, il accepte[18]. Si la décision paraît précipitée, ce ne serait donc pas parce que Nerva fait partie de la conspiration et que tout est prévu mais parce que le Sénat et Nerva veulent éviter les troubles de la succession[19].

Rupture avec le règne de Domitien

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Juste après l'acclamation de Nerva, leSénat décrète ladamnatio memoriæ pourDomitien : les pièces de monnaie et les statues à son effigie sont fondues, les arcs de triomphe qu'il a érigés sont démolis et son nom est effacé de tous les documents officiels[a 3],[a 4]. Une grande partie des portraits de Domitien, comme ceux des reliefs découverts sous lepalais de la Chancellerie, sont simplement modifiés en portraits de Nerva. Cela permet la production rapide de nouvelles images tout en réutilisant des matériaux déjà existants[m 5]. De plus, le vaste palais de Domitien sur le Palatin, connu sous le nom de « domus augustana », est renommé en « maison du Peuple » et Nerva choisit la villa deVespasien desJardins de Salluste comme résidence officielle[a 5].

Le changement de gouvernement permet auSénat de reprendre son souffle après avoir souffert sous le règne deDomitien. Comme geste immédiat de bonne volonté envers ses partisans, Nerva promet publiquement qu'aucun sénateur ne sera mis à mort tant qu'il sera empereur[a 6]. Il met fin aux procès pour lèse-majesté et fait annuler les condamnations pour ce motif, permettant de nombreux retours d'exil[a 4].

Tous les biens confisqués sousDomitien sont restitués à leurs anciens propriétaires[a 4]. Nerva pense même à impliquer davantage leSénat dans son gouvernement mais il n'y parvient pas complètement. Il se repose beaucoup sur ses amis et conseillers qui sont dignes de confiance et maintient des relations amicales avec la faction du Sénat favorable à Domitien. Certains lui sont tout de même hostiles au point de mettre sur pied au moins une conspiration[m 6],[a 7].

Les émissions monétaires de Nerva saluent le changement de régime : les revers des monnaies vantent laLibertas publica (« la liberté publique »), l’Æquitas Augusti (« l’équité d’Auguste ») ou encore laProvidentia Senatus (« la providence du Sénat »).

Politiques sociale et économique

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Sesterce daté de97 portant la deviseVEHICVLATIONE ITALIÆ REMISSA.
Sesterce frappé entre janvier et septembre97 portant la mentionFISCI IVDAICI CALVMNIA SVBLATA, c'est-à-dire « Abolition des poursuites intentées au sujet de l'impôt sur les Juifs ».

Ayant été proclaméempereur à la seule initiative duSénat, Nerva doit prendre un certain nombre de mesures pour gagner le soutien du peuple romain. Comme il est de coutume à cette époque qu'une accession au pouvoir d'un nouvel empereur s'accompagne de donations généreuses au profit du peuple et de l'armée, Nerva donne uncongiarium de 75denarii par citoyen et undonativum de près de 5 000denarii par soldat de lagarde prétorienne[20]. Ces donations sont suivies par une série de réformes économiques qui doivent permettre d'alléger les charges qui pèsent sur les Romains les plus pauvres[n 2].

Nerva tente de soutenir l'activité agricole en Italie, alors défaillante, et distribue aux plus pauvres des lopins de terre pour un montant total de 60 millions desesterces[a 6]. Il exempte les parents et leurs enfants qui viennent d’acquérir lacitoyenneté romaine d'une taxe sur l'héritage de 5% et accepte de prêter aux propriétaires italiens à la condition qu'ils paient un intérêt de 5% à leur municipalité pour venir en aide aux enfants des familles pauvres. Cette aide alimentaire est étendue sousTrajan,Antonin le Pieux etMarc Aurèle[m 7]. De plus, certaines provinces romaines bénéficient d'une remise d'impôt[21] et lesmunicipes italiennes d'un allègement des charges, Nerva mettant au compte de l’État les frais d'entretien des relais de laposte publique.

Nerva assouplit les conditions de prélèvement dufiscus judaicus, taxe individuelle versée par chaque Juif collectée au profit de Rome depuis la destruction du Temple.Domitien l’avait généralisée à tous ceux qui se conduisent « comme des Juifs » (more iudaico) vers92, sans faire de nuance entre les nombreuses pratiques juives et philosophiques[m 8]. Cela a donné lieu à de vives tensions à cause du zèle de certains percepteurs qui veulent vérifier la judaïté de contribuables potentiels. Nerva ne supprime pas l'impôt mais le restreint à ceux qui pratiquent leur religion au grand jour, entraînant une différenciation de plus en plus claire entre juifs et chrétiens[m 9],[m 10],[m 11].

Toutes ces mesures sont coûteuses, bien que certainement moins qu'on a pu le suggérer[m 12]. Elles finissent par déséquilibrer les finances de Rome, nécessitant la création d'une commission spéciale de cinq sénateurs chargée de diminuer de façon drastique les dépenses[22]. Les cérémonies religieuses jugées superflues, lesjeux etcourses de chars sont abolis[m 13] alors que la vente aux enchères des possessions deDomitien, incluant les navires, les demeures et même le mobilier, et la récupération de l'argent et de l'or de ses statues permettent de renflouer les caisses[a 6]. Nerva interdit d'ailleurs que des statues similaires soient élevées en son honneur[a 4].

Opérations édilitaires

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À cause de la brièveté de son règne, Nerva ne peut mener à bien de grands projets d'embellissement de la capitale, se contentant d'achever les projets lancés sous lesFlaviens, notamment d'importants travaux d'entretien dusystème routier romain et la réorganisation et l'agrandissement du réseau d'aqueducs de Rome[23].

Il confie cette dernière tâche au consulaireFrontin qu'il rappelle en97. Frontin en profite pour mettre un terme aux détournements abusifs de l'eau et les aqueducs retrouvent leur débit initial[a 8]. Il publie un important traité sur l'approvisionnement en eau de Rome,De Aquis Urbis Romæ[24] et remet un rapport détaillé à Nerva. Ce dernier décide alors, suivant les conseils ducurateur des eaux, de séparer les eaux qui alimentent la capitale selon leur qualité : les eaux de meilleures qualités sont réservées à la boisson (comme celles de l'Aqua Marcia et celles de l'Aqua Claudia) tandis que les plus troubles (comme celles de l'Anio Novus) servent à entretenir les jardins de la ville.

Les seuls monuments construits sous Nerva sont un entrepôt connu sous le nom d'Horrea Nervæ, situé probablement le long de lavia Ardeatina[m 14], et leforum de Nerva (ouTransitorium) dont les travaux ont commencé sousDomitien[a 9].

Crise de succession

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Aureus romain frappé sous Nerva, vers97. Sur le côté pile, on peut voir deux mains serrées sous une aigle et la deviseConcordia Exercituum, symbolisant l'unité entre l'empereur et l'armée romaine.

Si les mesures prises par Nerva lui permettent de devenir populaire auprès duSénat et du peuple romain, il en va autrement en ce qui concerne l'armée. En effet, les partisans deDomitien y demeurent nombreux et ont demandé sadéification juste après sa mort[a 3].

Dans une tentative d'apaisement de lagarde prétorienne, Nerva démet de ses fonctions leur préfetTitus Petronius Secundus, un des chefs de la conspiration contreDomitien, et rappelle ensuite à sa placeCasperius Ælianus[m 15]. Le généreuxdonativum accordé par Nerva aux soldats de lagarde prétorienne, doit calmer les protestations qui commencent à s'élever à propos du violent changement de régime. Néanmoins, les Prétoriens considèrent cette mesure comme insuffisante et réclament l'exécution des assassins deDomitien, refusée par Nerva[a 10]. Ce refus entraîne une des plus graves crises de son règne.

Bien que la succession deDomitien se soit déroulée sans heurt, Nerva se montre incapable d'asseoir son autorité. Après son accession au trône, il ordonne que les procès pour trahison soient arrêtés mais, dans le même temps, il autorise leSénat à poursuivre les délateurs. Cette mesure incohérente entraîne une situation chaotique : chacun agit dans son propre intérêt et tente de régler ses comptes avec ses ennemis personnels, ce qui conduit un consulaire à remarquer que finalement, la tyrannie deDomitien est peut-être préférable à l'anarchie de Nerva[a 4]. Au début de97, une conspiration menée par le sénateur Calpurnius Crassus échoue[m 16]. Nerva refuse de faire exécuter les conspirateurs, allant à l'encontre de l'avis du Sénat[a 11]. Crassus est exilé àTarente, avant d'être exécuté durant le règne d'Hadrien. EnPannonie, le philosopheDion de Pruse parvient à calmer un début de révolte[25] et enGermanie supérieure, des camps sont incendiés. Les troubles sont réprimés par l'intervention deTrajan, gouverneur de la province[m 17].

La situation est encore aggravée par l'absence de successeur clairement désigné, ce qui se fait d'autant plus pressant que Nerva est âgé et de santé fragile[n 3]. Il n'a aucun héritier naturel et seulement des membres de famille éloignés qui ne peuvent pas prétendre lui succéder. Le successeur de Nerva doit être choisi parmi les gouverneurs ou généraux de l'Empire soutenus à la fois par l'armée et par le peuple[m 15],[26]. Vers97, Nerva songe peut-être sérieusement àadopterMarcus Cornelius Nigrinus, le puissant gouverneur deSyrie[m 18]. Une faction du Sénat s'oppose à cette décision et soutient le plus populaireMarcus Ulpius Traianus, général des armées dulimes du Rhin[m 19].

En octobre97, les tensions s’accroissent encore quand lagarde prétorienne, commandée parCasperius Ælianus, assiège le palais impérial et prend Nerva en otage[a 7]. Celui-ci est contraint de se plier aux exigences des Prétoriens, autorisant l'arrestation des responsables de la mort deDomitien. Il est même forcé de prononcer un discours public remerciant la garde prétorienne pour son action « salutaire[a 12],[m 20] ».Titus Petronius Secundus et Parthenius, ministres de Domitien, sont arrêtés et exécutés. Nerva sort physiquement indemne de cette prise d'otage mais son autorité est définitivement affaiblie[a 7]. La mutinerie menée parCasperius Ælianus ne doit pas être vue comme une tentative de coup d'État mais comme un moyen calculé de faire pression sur l'empereur[m 15].

Nerva réalise le caractère fragile et instable de sa position en l'absence de successeur. Peu après l'action des Prétoriens, il arrête son choix surTrajan, le seul candidat qui a une expérience militaire suffisante, des ancêtres sénateurs et des relations dans tout l'Empire. Le, Nerva monte au Capitole et annonce qu'iladopteTrajan[m 17] en ces termes :

« Puisse la chose être heureuse et favorable pour le Sénat et le Peuple romain, ainsi que pour moi-même ! J'adopteMarcus Ulpius Nerva Traianus[a 7],[m 20] ».

Cette décision peut être considérée comme une abdication implicite[a 13],[m 21]. LeSénat ratifie la décision de l'empereur en décernant le titre deCésar àTrajan. Ce dernier partage le consulat avec Nerva pour l'année98.

Mort et succession

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Aureus frappé sousTrajan, vers115. Le côté pile commémore le père naturel deTrajan,Marcus Ulpius Traianus (à droite), et son père adoptif, Nerva divinisé (à gauche).

Le, au début de son quatrième consulat, Nerva fait un infarctus durant une audience privée[a 14]. Peu après, atteint d'une forte fièvre, il meurt dans sa villa desJardins de Salluste, le[a 15]. Il est déifié sur ordre du Sénat et ses cendres sont déposées dans lemausolée d'Auguste[a 16].L'hypothèse d'un assassinat de Nerva n'est pas impossible, car la succession fut bien rapide, et son règne, très court, d'autant plus que la nature de sa fièvre ne fut pas précisée, et serait peut-être un empoisonnement.[réf. nécessaire]

Trajan succède à Nerva sans heurt et est accueilli par la population avec enthousiasme. Il dédie un temple à Nerva[a 17], dont il ne reste aucune trace aujourd'hui, et fait frapper des pièces de monnaie où figure Nerva déifié jusqu'à dix ans après la mort de ce dernier. Lepréfet du prétoire responsable de la mutinerie contre Nerva,Casperius Ælianus, est démis de ses fonctions et peut-être exécuté[a 18].

Noms et titres

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Noms successifs

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  • 30, naîtMARCUS•COCCEIUS•NERVA
  • 96, accède à l'Empire :IMPERATOR•NERVA•CÆSAR•AUGUSTUS
  • 97, il prend le titre deGermanicus :IMPERATOR•NERVA•CÆSAR•AUGUSTUS•GERMANICUS

Titres et magistratures

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Postérité

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Les sources

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Statue de Nerva le long de laVia dei Fori Imperiali, à Rome.

Une grande partie de la vie de Nerva demeure obscure à cause du manque de sources écrites pour cette période. La majorité des informations concernant la vie de Nerva provient de l'Histoire romaine de Dion Cassius, historien duIIIe siècle, qui s'étend sur près d'un millénaire, de l'arrivée d’Énée en Italie jusqu'à l'année229. Son texte nous parvient via des résumés byzantins, parfois obscurs et très incomplets[m 22],[27]. Des détails supplémentaires sont fournis par la brève biographie de Nerva dans leLiber de Cæsaribus, une série de biographies impériales datée duIVe siècle et attribuée àAurelius Victor.

Un autre texte pourrait décrire en détail la vie de Nerva : lesHistoires deTacite, historien contemporain de Nerva etTrajan. Ce texte se penche sur les trois décennies s'étendant du suicide deNéron jusqu'à l'assassinat deDomitien. Malheureusement, une grande partie du texte est perdue, seuls les cinq premiers livres nous sont parvenus, couvrant l'année des quatre empereurs.

Les historiens antiques

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Dans la partie qui a survécu desHistoires,Tacite parle du bref règne de Nerva en des termes positifs bien qu'il ne fasse aucun commentaire approfondi sur sa politique. Il va plus loin dans l'éloge dans l'introduction de sa biographie d'Agricola,De Vita Agricolæ, décrivant son règne comme « l'aube d'une ère heureuse, [qui a débuté] quand Nerva Cæsar a réuni deux choses jusque-là irréconciliables, la souveraineté et la liberté[a 19] ».Dion Cassius etAurelius Victor insistent sur sa sagesse et sa modération[a 6],[a 20], et le premier approuve sans réserve sa décision de désignerTrajan comme héritier[a 21].

Les historiens desXVIIIe et XIXe siècles

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Ce point de vue favorable des historiens antiques est repris parEdward Gibbon, historien duXVIIIe siècle, dans sonHistoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain. Gibbon considère que Nerva est le premier des « cinq bons empereurs », sous lesquels l'Empire romain « est gouverné par un pouvoir absolu, guidé par la sagesse et la vertu », de96 jusqu'à180. Néanmoins, Gibbon note que, comparé à ses successeurs, Nerva a manqué des compétences nécessaires pour faire de son règne un règne brillant[m 23].

Jusqu'au début duXXe siècle on a pensé que Nerva a établi une nouvelle tradition consistant à régler la succession grâce à uneadoption, permettant de choisir le meilleur candidat quels que soient ses liens avec l'empereur en place[m 24]. Cette idée est progressivement abandonnée pour devenir minoritaire parmi les historiens modernes[m 25].

Les historiens contemporains

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Les historiens contemporains répandent l'idée d'un empereur bien intentionné mais faible et inefficace. LeSénat profite d'une liberté retrouvée sous son règne mais la mauvaise gestion des finances et le manque d'autorité de Nerva sur l'armée ont failli entraîner une crise importante[21]. Finalement, on peut se demander si les talents et compétences de Nerva sont vraiment adaptés à la fonction impériale[28].

Son règne semble néanmoins une transition nécessaire avant les règnes deTrajan et desAntonins[17] et c'est une ironie de l'Histoire si la plus grande réalisation architecturale achevée sous son règne est aujourd'hui connue sous le nom de « Forum Transitorium[m 26] ».

Dans la culture populaire

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Au cinéma, le rôle de Nerva est joué parNorman Wooland dansQuo vadis, film de 1951, et parGiuliano Gemma dansRevolt of the Praetorians, film de 1964.

Aujourd'hui, des statues représentant Nerva peuvent être vues àGloucester, enAngleterre, à l'entrée de laSouthgate Street et dans sa ville natale deNarni, enItalie, dans la rueCoccei Nerva.

Notes et références

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Notes

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  1. Sur les vingt consulats éponymes du règne de Vespasien, huit sont occupés parVespasien lui-même (70-72, 74-77, 79), sept par son fils aîné et successeurTitus (70, 72, 74-77, 79) et un par son fils cadetDomitien (73). Outre Nerva, les trois autres consuls sontLucius Valerius Catullus Messallinus en73, et les collèguesDecimus Iunius Novius Priscus etLucius Ceionius Commodus en78.
  2. Pour une liste complète des réformes financières, voir Alfred Merlin,Les Revers Monétaires de l'Empereur Nerva, Paris, 1906,lire en ligne.
  3. « La vieillesse et une débilité qui lui faisait vomir sans cesse sa nourriture avaient affaibli Nerva » (voir Dion Cassius,Histoire romaine, LXVIII, 1, 3).

Références

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  • Sources modernes :
  1. abc etdGrainger 2003,p. 29.
  2. Généalogie de Cocceia, surhttp://www.geni.com
  3. FrançoisChausson,« Deuil dynastique et topographie urbaine dans la Rome antonine. II. Temples des Diui et des Diuae de la dynastie antonine », dansRome, les Césars et la ville, Presses universitaires de Rennes(lire en ligne),p. 343–380
  4. a etbGrainger 2003,p. 28.
  5. Petit 1974,p. 163-164.
  6. Murison 2003,p. 148.
  7. Murison 2003,p. 149.
  8. ab etcMurison 2003,p. 150.
  9. Jones 1992,p. 144.
  10. Jones 1992,p. 149.
  11. ab etcPetit 1974,p. 126.
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  13. a etbMurison 2003,p. 153.
  14. Murison 2003,p. 151.
  15. Grainger 2003,p. 4-27.
  16. a etbJones 1992,p. 194.
  17. a etbJones 1992,p. 195.
  18. Murison 2003,p. 156.
  19. Jones 1992,p. 196.
  20. Syme 1930,p. 63-65.
  21. a etbSyme 1930,p. 65.
  22. Syme 1930,p. 61.
  23. Syme 1930,p. 58.
  24. Syme 1930,p. 60.
  25. Petit 1974,p. 164.
  26. Syme 1930,p. 62.
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  4. RonaldSyme, « The Marriage of Rubellius Blandus »,The American Journal of Philology, The Johns Hopkins University,vol. 103,‎,p. 62-85.
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  19. Jona Lendering,Nerva et Pline le Jeune.
  20. a etbJulian Bennett,Trajan. Optimus Princeps, Routledge, 1997,p. 42.
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  22. Patrick Le Roux,Le Haut-Empire romain en Occident, d'Auguste aux Sévères, Seuil, 1998,p. 74.
  23. Edward Gibbon,Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, John Bagnell Bury, Fred de Fau and Co, New York, 1906, chapitre 3.
  24. Edward Gibbon,Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, John Bagnell Bury, Fred de Fau and Co, New York, 1906.
  25. Russell Mortimer Geer, « Second Thoughts on the Imperial Succession from Nerva to Commodus » dansTransactions and Proceedings of the American Philological Association, Vol. 67, The Johns Hopkins University Press, 1936,pp. 47–54.
  26. Samuel Ball Platner et Thomas Ashby,A Topographical Dictionary of Ancient Rome : Forum Nervæ, Oxford University Press, Londres, 1929,pp. 227–229.
  1. Tacite,Annales,XV, 71-72.
  2. Dion Cassius,Histoire romaine,LivreLXVII, 15.
  3. a etbSuétone,Vie des douze Césars,Domitien, 23.
  4. abcd eteDion Cassius,Histoire romaine,LivreLXVIII, 1.
  5. Pline le Jeune,Panégyrique de Trajan, 47, 4.
  6. abc etdDion Cassius,Histoire romaine,LivreLXVIII, 2.
  7. abc etdDion Cassius,Histoire romaine,LivreLXVIII, 3.
  8. Frontin,Des aqueducs de la ville de Rome.
  9. Suétone,Vie des douze Césars,Domitien, 5.
  10. Aurelius Victor (attrib.),Épitomé de Cæsaribus, 12, 7.
  11. Aurelius Victor (attrib.),Épitomé de Cæsaribus, 12, 6.
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  13. Pline le Jeune,Panégyrique de Trajan, 7, 4.
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  16. Aurelius Victor (attrib.),Épitomé de Cæsaribus, 12, 12.
  17. Pline le Jeune,Panégyrique de Trajan, 11, 1.
  18. Dion Cassius,Histoire romaine,LivreLXVIII, 5.
  19. Tacite,Agricola, 3.
  20. Aurelius Victor (attrib.),Épitomé de Cæsaribus, 11, 15.
  21. Dion Cassius,Histoire romaine,LivreLXVIII, 4.

Bibliographie

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Ouvrages généraux

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Ouvrages sur le règne de Nerva

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Divers

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Cæsar Vespasianus AugustusII etTitus Cæsar VespasianusI
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71)
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(89)
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(
90)
M. Ulpius TraianusI etM' Acilius Glabrio
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(96)
Cæs. Nerva AugustusIII etL. Verginius RufusIII
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Cæs. Nerva AugustusIII etL. Verginius RufusIII
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