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Schéma du système nerveux humain, distinguant les parties périphérique & centrale
Unnerf est un organe de forme linéaire, présent dans le corps de la plupart des animaux eumétazoaires (Eumetazoa, ou métazoaires supérieurs), dont lesmammifères et l'homme. Enneuroanatomie, unnerf désigne un regroupement d'axones distinct traversant un tissu. Ces axones sont issus deneurones dont lescorps cellulaires sont le plus souvent regroupés enganglion. Les nerfs et les ganglions sont les composants anatomiques de base d'unsystème nerveux. Chez les vertébrés, la majorité des nerfs font partie dusystème nerveux périphérique, même si le terme peut être employé pour certains faisceaux d'axones dusystème nerveux central.
La fonction d'un nerf est de transmettre un signal, oustimulus,d'un tissu à un autre, au sein d'unorganisme pluricellulaire. Cemessage nerveux est de nature électrique. Il est constitué despotentiels d'action qui se déplacent le long des axones qui constituent le nerf. Ces potentiels se déplacent de proche en proche sur les axones non myélinisés, ou denœud de Ranvier en nœud de Ranvier sur lesfibres myélinisées. Pour assurer la protection de ce signal sur de longues distances, les axones sont entourés de plusieurs couches isolantes (appelées Gaine demyéline), constituées de différents types de cellules (cellule de Schwann) qui font partie intégrante du nerf.
Les nerfs transmettent principalement des messages nerveuxsensoriels oumoteurs. Les messages sensoriels vont de la périphérie vers le système nerveux central alors que les messages moteurs vont du système nerveux central aux muscles. Certains nerfs peuvent être mixtes, constitués à la fois de fibres sensorielles et motrices.
Les nerfs sont le principal lien de connexions entre le cerveau et le reste du corps humain. Un vaste réseau part du cerveau (situé dans la boîte crânienne) et descend dans tout le corps grâce à la moelle épinière sur laquelle sont reliés une majorité des nerfs. Ces nerfs sont ensuite connectés aux différents organes, muscles, glandes et récepteurs sensoriels (pour les nerfs sensitifs). Ils peuvent soit transmettre des informations au cerveau (cas des nerfs sensitifs), soit, à l'inverse, le cerveau envoie des informations (cas des nerfs moteurs responsables par exemple de la mise en mouvement volontaire d'une articulation comme le bras).
On distingue deux catégories de nerfs suivant le type d'information qu'ils convoient[1] :
lesnerfs sensitifs (ou voie afférente) font remonter les informations depuis les récepteurs sensoriels somatiques (situés dans lapeau, lesmuscles, etc.) etviscéraux jusqu'au système nerveux central[1] ;
lesnerfs moteurs (ou voie efférente) transportent la commande motrice depuis le système nerveux central vers les effecteurs (principalement les muscles, mais aussi lesglandes) des systèmes somatiques ouautonomes (contrôlant le cœur, les muscles de la cage thoracique, l'estomac et les intestins, le foie, les reins et la vessie)[1].
La plupart des nerfs sontmixtes : ils contiennent des voies afférentes et efférentes. Dans la majorité des cas, ils comprennent des neurofibres du système nerveux somatique et du système nerveux central[1].
Système nerveux autonome et commande motrice consciente
Lesystème nerveux autonome est la partie du système nerveux responsable des fonctions automatiques telles que la digestion, la sudation… Ces fibres ont un rôle dans le maintien de l’équilibre du milieu intérieur, ouhoméostasie, implique des interactions complexes entre des aspects physiologiques et comportementaux. Il peut y avoir des nerfs afférents et efférents.
On lui oppose les neurones contrôlant volontairement ou consciemment des fonctions telles que le mouvement d’un membre.
Les fibres motrices efférentes prennent naissance au niveau des centres cérébraux moteurs, appeléscortex moteur (ouaires motrices), où se situent lesmotoneurones. Elles cheminent ensuite dans lacorona radiata et lacapsule interne (qui sont des éléments de lasubstance blanche ducerveau), puis dans le tronc cérébral, et enfin dans lamoelle spinale, jusqu'à la corne antérieure où elle passe le relais à un nouveau groupe de motoneurones. Ce nouveau groupe laisse ses axones former la racine rachidienne antérieure motrice. Il existe deux faisceaux moteurs : lefaisceau pyramidal direct et lefaisceau pyramidal croisé. De là, les fibres nerveuses se regroupent en nerfs selon leur fonction, émergent de la moelle, et rejoignent leur muscle de destination sur lequel elles vont agirvia laplaque motrice et lavoie extrapyramidale chargée des mouvements semi-automatiques.
Les fibres sensitives afférentes possèdent une terminaisondendritique dans l'organe cible (par exemple lapeau), mais le corps cellulaire du neurone sensitif se trouve dans leganglion rachidien, renflement de la racine rachidienne postérieure. L'axone de ce neurone sensitif chemine ensuite dans la moelle épinière, au sein d'un faisceau sensitif (faisceau cordonal postérieur oufaisceau spinothalamique).
Le nerf, s'il est périphérique (c’est-à-dire s'il appartient ausystème nerveux périphérique), est composé d'un assemblage très particulier de prolongement cellulaire (ici,axone). Plusieurs fibres nerveuses s'associent en fascicules par le biais d'untissu conjonctif nommé endonèvre (tissu conjonctif lâche contenant de nombreuses microfibrilles decollagène). Plusieurs fascicules s'associent autour d'un autre tissu, le périnèvre (constitué d'une dizaine de cellules aplaties revêtues par unelame basale), formant ainsi un « groupe de fascicules ». Enfin, plusieurs « groupes de fascicules » s'associent par le biais de l'épinèvre (tissu conjonctif dense contenant desadipocytes et des vaisseaux sanguins), donnant le nerf en tant qu'unité anatomique.
À la suite d'une intervention chirurgicale, un nerf repousse à la vitesse de 1,5 millimètre par jour[2]. Cependant, la repousse est impossible si le péricaryon (ou soma, ou encore corps cellulaire) a été endommagé lors de la lésion.
Si le nerf a été endommagé, une solution possible consiste à faire une greffe de nerf[3].
L'interruption totale ou partielle de la conduction de l'influx nerveux conduit le nerf à unedégénérescence wallérienne (les cellules nerveuses en aval de la lésion se dégénèrent). En somme, la partie distale sectionnée est digérée par le corps (macrophages et cellules de Schwann).
La repousse d'un nerf ou la régénération d'un nerf réfère aussi à laneuroregénération.