Naval Group | |
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Création | 1946 (DCCAN) |
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Dates clés | 1965 : DCCAN devient DTCN 1986 : DTCN devient DCN 2003 : DCN devient une société anonyme 2007 : acquisition des activités navales deThales et entrée de Thales dans le capital de DCN : DCN devient DCNS 2017 : DCNS devient Naval Group |
Fondateurs | Georges Bidault![]() |
Forme juridique | Société anonyme |
Slogan | « Power at Sea » |
Siège social | Paris![]() |
Direction | Pierre Éric Pommellet |
Actionnaires | État français : 62,25 % Thales : 35 % Collaborateurs : 1,58 % Naval Group Autocontrôle : 1,17 % |
Activité | Construction de navires de combat (Conception, construction et entretien de navires militaires de surface, de sous-marins, de systèmes et d’équipements, fourniture de services aux marines) |
Produits | Frégates, sous-marins nucléaires ou classiques, porte-avions, systèmes d'armes embarqués, systèmes propulsifs, services aux forces navales)... |
Filiales | Sirehna,Kership, etc. |
Effectif | 15 792 en 2020 (effectif moyen annuel) |
SIREN | 441133808![]() |
TVA européenne | FR75441133808[1]![]() |
Site web | https://www.naval-group.com |
Chiffre d'affaires | ![]() 3 712 000 000 € en 2019 |
Résultat net | 188 200 000 € en 2019[2] + 6 % |
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Naval Group est ungroupe industrielfrançais spécialisé dans laconstruction navale de défense. Société de droit privé détenue principalement à hauteur de 62,25 % par l'État français et de 35 % parThales, Naval Group est, depuis 2017, l'héritière desarsenaux français et de la Direction des constructions et armes navales (DCAN), devenue la Direction des constructions navales (DCN) en 1991 et DCNS en 2007 (le « S » ajouté pour la notion de système et de service)[3]. Depuis 2021, le groupe se recentre sur ses activités navales.
En 2021, le groupe employait 16 028 personnes à travers 17 pays.
Naval Group se classait en 2023 au24e rang mondial pour laproduction d'armement[4].
Lesarsenaux de la Marine royale se développèrent en France à partir duXVIIe siècle, principalement sous les impulsions ducardinal de Richelieu, alors premier ministre deLouis XIII puis deColbert,ministre de la Marine deLouis XIV. Cette politique destinée à alimenter lesmarines du Ponant et duLevant mène aux fondations de l’arsenal de Brest en 1631[5], de l'arsenal de Rochefort en 1665, l'extension de l'arsenal de Toulon, créé sousHenri IV[6], que suivront d'autres établissement tels l’arsenal de Lorient en 1778 ou encore l'acquisition desforges royales de Guérigny en 1781. En parallèle, laSection technique des constructions navales créée en 1895 assure la coordination entre laMarine nationale, leministère de la Marine et les arsenaux.
En 1927, un décret fixe définitivement les assignations des différents arsenaux et rationalise leurs rôles[7] : Brest et Lorient sont chargés de la construction des grands navires ;Cherbourg de celle des sous-marins ; Toulon,Bizerte etSaïgon ont pour mission l’entretien de la flotte. La production des canons est effectuée aux fonderies deRuelle-sur-Touvre[8] et d'Indret. Les armements maritimes sont alors limités par letraité naval de Washington de 1922, qui sera étendu par letraité naval de Londres de 1930. Les termes des traités conduisent à la conception de la classe de cuirassés rapidesDunkerque et lourdsRichelieu.
En 1937, l’établissement de Gassin est créé, par la nationalisation des installations de Gassin de laSCB et deLa Londe de la sociétéSchneider, spécialisées dans le domaine des torpilles.
Dès 1944,Louis Jacquinot en tant que commissaire à la Marine est chargé de la reconstruction et la modernisation de la marine de guerre, particulièrement marquée par ledrame de Mers-el-Kébir et lesabordage de la flotte à Toulon.
En 1946, à la sortie de laSeconde Guerre mondiale, un état des lieux des arsenaux français mené par leGouvernement provisoire de la République française vient compléter le décret de 1927 concernant les attributions des différents sites : Brest est chargé de la construction et réparation des gros bâtiments ; Lorient de la construction de bâtiments moyens ; Cherbourg des sous-marins ; Toulon de la réparation et de l’entretien de la flotte. En ce qui concerne les sites non-côtiers, Indret est chargé des activités de propulsion des navires ; Ruelle de la construction de canons, de pièces de grande taille, de l’électronique ; Gassin de la production de torpilles ;Guérigny des chaînes et ancres de marine. Cinq sites sont situés outre-mer :Mers el-Kébir,Bizerte,Dakar,Diego-Suarez,Papeete[9].
Le, le décret n°46-1860 conduit à la création de la Direction centrale des Constructions et Armes Navales (DCCAN) au sein duministère de l'Armement[10]. Ce décret est modifié par le décret n° 47-2103 du[11], les départements ministériels propres à chaque armée (Terre,Air etMer) passent sous l'autorité duministre des Forces arméesPierre-Henri Teitgen et de deux secrétaires d’État, assistés de quatre organismes dont la Direction centrale des Constructions et Armes Navales (DCCAN), aux côtés de laDEFA, de laDP et de laDTIA[12]. La DCCAN est alors placée sous l'autorité du secrétaire d'État à la MarineJoannès Dupraz, et est chargée de la conception desnavires, dépendant de laMarine nationale.
Une série de projets est alors initiée à la fin des années 1940 : la classe de porte-avionsClemenceau et de sous-marinNarval.
En 1958, le lancement officiel par legénéral de Gaulle duprogramme nucléaire militaire français et de la politique de la dissuasion amorce une restructuration de la base industrielle et technologique de défense. Le projet Cœlacanthe[13] réunit ainsi l'état-major de la marine, la DCCAN et leCEA, et aboutira à la mise en service en 1971 duRedoutable, premier sous-marin nucléaire lanceur d'engins français.
Jusqu'en 1961, la Marine nationale assure elle-même l’entretien et la réparation de sa flotte par l’intermédiaire du DCCAN et de ses Directions des constructions et armes navales (DCAN) des différents arsenaux[14]. Les DCAN sont dirigées par des ingénieurs militaires ducorps des ingénieurs dugénie maritime. À cette date, les arsenaux sont détachés de la responsabilité unique de la Marine (Direction centrale des Constructions et Armes navales - DCCAN) pour passer sous celle de ladélégation ministérielle pour l’Armement (DMA), nouvellement instituée parMichel Debré ; ce qui permettra au cours desannées 1970 une diversification de leurs activités.
En 1965, nouvelle dénomination, les arsenaux métropolitains et d’outre-mer dépendent désormais d'une direction unique, la Direction technique des constructions navales (DTCN), relevant toujours directement de la DMA. En 1977, la DMA devient laDélégation générale pour l’armement (DGA). L’objectif de cette réforme est de centraliser l’ensemble des capacités de conception et de construction des armées au sein d’une délégation interarmées sous l’autorité directe du gouvernement[15].
Dans les années 1970, le contexte économique international[16] et la décolonisation[17] conduisent les DCAN à se développer sur de nouveaux marchés. À la perte des arsenaux d’outre-mer (dont des bases militaires sur des territoires devenus indépendants[18],[19],[20]) s’ajoutent des besoins de laMarine française en navires désormais moins importants[21], et les crédits se font moins faciles à obtenir[22],[23]. Cette dynamique s’accélère encore à la fin de laguerre froide[24], malgré la diversification des activités de la DTCN, dont le déminage des littoraux[25]. Certains sites se spécialisent également dans des projets civils[26]: Brest[27] construit des wagons[28], Guérigny[29] des machines agricoles[30], Toulon[26],[31] des navires civils (yachts[32], paquebots[33],[34]).
Mais, au-delà des carnets de commande, c’est en fait lestatut public de la DTCN qui est peu à peu remis en cause, étant considéré comme une contrainte administrative pour le développement du potentiel des arsenaux français[35].
La DTCN a remporté ses premiers contrats à l’international dès la fin des années 1960 (Portugal, Afrique du Sud, Pakistan et Espagne)[36] grâce à sonsous-marin d'attaque conventionnel de type Daphné. Vendu à quinze exemplaires[37], le type Daphné était également en service dans lamarine française[38].
Par décret, le 14 mai 1986, la DTCN devint la Direction des constructions navales (DCN)[35].
Cette évolution se fait en plusieurs étapes. En 1991, les Directions des constructions et armes navales (DCAN) changent de nom et reprennent universellement celui de la Direction des constructions navales (DCN)[39] ; la même année, DCN international est créée. Cette société anonyme a pour vocation de promouvoir à l'étranger les activités de la DCN et de faciliter l'exportation de ses productions.
Puis, en 1992, les activités étatiques de la DCN sont rattachées au Service des Programmes Navals (SPN), qui a pour mission la maîtrise d'ouvrage des navires destinés à l'Armée française. Désormais, la DCN n’est plus chargée que des seules activités industrielles, tout en restant maintenue au sein de la DGA. Ce changement de statut permet à DCN International, à la fin des années 1990, d'accompagner commercialement et juridiquement la DCN dans le développement de ses offres à l'étranger.
La séparation complète entre la maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d'œuvre est achevée en 1997 avec, d'une part, la création, au sein de la DGA, de la Direction des systèmes d'armes (DSA) et de son Service des programmes navals (SPN) et, d'autre part, la consolidation de la DCN en industriel maître d'œuvre des activités de constructions neuves et de réparations[40].
Cette stratégie de développement portée par DCN International se traduit par la signature de plusieurs contrats majeurs. En 1994, trois sous-marinsAgosta sont livrés au Pakistan et, en 1997, deux sous-marinsScorpène sont produits pour le Chili. Un contrat est également remporté en 2000 pour la fourniture de six frégates du type Formidable pour Singapour[41]. En 2002, un contrat pour deux sous-marins Scorpène est signé avec la Malaisie[42].
La DCN gagne également des contrats dans le domaine du forage pétrolier off-shore en 1997, le site de Brest modernise ainsi la plateforme Sedco 707, et construit des plateformes pétrolières de type SFX[43].
En 1999, la DCN devient unservice à compétence nationale (SCN), sous le nom de 'DCN' sans référence à la dénomination Direction des constructions navales ; ce SCN est directement rattaché au ministère de la défense[44]. Enfin, en 2001, le gouvernement français décide de transformer la DCN en entreprise anonyme de droit privé, dont l'État posséderait la totalité du capital. En 2003 le changement de statut est effectif : la DCN devient DCN-SA[45],[46].
En 2007, le groupe acquiert la branche activités navales France deThales, en reprenant les activités de la société Thales Naval France et celles d’Armaris, l’ancienne filiale que DCN etThales Naval France détenaient à parité, etMOPA2 – la société chargée du projet de second porte-avions. Thales entre au capital du groupe à hauteur de 25 %, et DCN devient DCNS, le S adjoint faisant référence aux Services et à l'expertise dans les Systèmes[47]. En 2011, Thales augmente sa participation et monte à 35 % du capital de DCNS[48].
L’évolution statutaire des années 2000 permet à DCNS de développer librement ses activités civiles démarrées depuis l’après-guerre et de les inscrire dans sa stratégie de croissance. C’est ainsi qu’en 2009, DCNS adopte le projet d’entreprise« championship », dont le but est de positionner le groupe comme un leader mondial du naval de défense et un innovateur dans l’énergie (nucléaire civil eténergies marines renouvelables)[49]. La vision« 2020+ », élaborée en 2012, sous-tend l’ambition exprimée[50].
Afin d’améliorer sa performance pour répondre à ses ambitions de croissance, DCNS se concentre notamment sur : l’innovation, l’internationalisation et le développement responsable. Lesfrégates multi-missions (FREMM) sont construites à partir de 2007 ; en 2008, l’appontage d’undrone aérien sur une frégate en navigation est une première mondiale[51]. Pour assurer une cohérence à ses activités de recherche et développement, le groupe crée en 2011 DCNS Research[52].
Les contrats passés avec les marines internationales permettent à DCNS de s’implanter dans leurs pays respectifs : la filiale DCNS India est ainsi créée en 2008 un partenariat avec les chantiers publics MDL (Mazagon Dock Ltd) à la suite de deux contrats conclus en 2005 et 2008[53], portant sur la livraison de six sous-marins conventionnelsScorpène. De même, en 2013 est inauguré un site de construction de sous-marins au Brésil dans le cadre d’un contrat prévoyant également la livraison de 4 sous-marins Scorpène et le soutien à la réalisation d’une base navale[54]. Le plus important contrat à l’international remporté par DCNS. En 2013 et 2014, le groupe poursuit son implantation en Malaisie[55] à travers le programme de livraison des corvettesGowind et signe un contrat majeur de corvetteGowind avec l'Égypte[56].
En 2013,Piriou et DCNS créent une société conjointe :Kership, pour produire lesbâtiments multi-missions (B2M) et autres navires de soutien à l'action de l'État en mer.
En, l'Australie annonce que son contrat de construction de douze sous-marins de 4 000 tonnes pour un montant total de34,3 milliards d'euros est remporté par DCNS, face àThyssenKrupp Marine Systems et au consortium japonais deMitsubishi Heavy Industries et deKawasaki Heavy Industries[57].
En, après négociation,Fincantieri disposera d’environ 48 % du capital desChantiers de l'Atlantique, l’État français conserve ses 33,3 %, DCNS entre à hauteur de 12 % et une fondation bancaire italienne détiendra le solde[58].
Le, DCNS change de nom et devient Naval Group, presque400 ans après la fondation de laMarine royale en 1624[59].
Le, le président de la RépubliqueEmmanuel Macron officialise le lancement du programme deporte-avions de nouvelle génération ainsi que le choix de doter le successeur duCharles de Gaulle d'une propulsion nucléaire[60], Naval Group opérant notamment en collaboration avec lesChantiers de l'Atlantique,Framatome etTechnicAtome, sous la supervision de laDirection générale de l’armement (DGA) et duCommissariat à l'énergie atomique (CEA)[61].
Les activités de Naval Group sont destinées principalement à la réalisation de A à Z de navires de combatnaval de défense, cœur historique de l’activité (navires, sous-marins, maintien en conditions opérationnelles des forces). En tant quesystémier intégrateur, Naval Group est présent sur la totalité du cycle de vie des navires : conception ; construction ; intégration des armes, systèmes et équipements ; maintien en conditions opérationnelles ; déconstruction etdémantèlement. L'entreprise fournit également des services pour les chantiers navals, les bases navales et les équipages.
Naval Group conçoit, réalise et maintient en condition opérationnelle des systèmes navals de surface, dessous-marins ainsi que leurs systèmes et infrastructures associés. En tant que maître d’œuvre et intégrateur de navires armés, Naval Group intervient sur l’ensemble de la chaîne de valeur : programmation stratégique, la conception, la construction, le maintien en condition opérationnelle.
Le groupe fournit ainsi laMarine nationale française et les marines étrangères, pour les produits conventionnels, avec autorisation dugouvernement français. Il met également son expertise militaire au service de l’Armée de l’air pour concevoir des systèmes automatisés de navigation et de combat, et rénover des avions[réf. nécessaire].
En juillet 2022, Naval Group annonce une réorganisation de l'entreprise[65] visant notamment à créer un centre d'excellence des drones, systèmes autonomes et armes sous-marines[66]. L'industriel prévoit dans ce cadre un investissement de 140 millions d'euros dans le Var[67].
Classe | Type | Période de construction | Navires construits |
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Narval | Sous-marin | 1951 - 1955 | 4 |
Le Corse | Escorteur rapide | 1952 - 1955 | 4 |
Le Normand | Escorteur rapide | 1952 - 1955 | 14 |
L'Adroit | Escorteur côtier | 1954 - 1956 | 4 |
T 47 | Escorteur d'escadre | 1955 - 1957 | 12 |
Aréthuse | Sous-marin | 1955 - 1960 | 4 |
Clemenceau | Porte-avions | 1955 - 1963 | 2 |
Gymnote | Sous-marin expérimental | 1955 - 1966 | 1 |
T 53 | Escorteur d'escadre | 1957 - 1958 | 5 |
T 56 | Escorteur d'escadre | 1958 -1960 | 1 |
Commandant Rivière | Avisos-escorteurs | 1958 - 1964 | 9 |
Jeanne d'Arc | Croiseurporte-hélicoptères | 1959 - 1964 | 1 |
Suffren | Frégate | 1962 - 1966 | 2 |
Daphné | Sous-marin | 1963 - 1975 | 26 |
Le Redoutable | Sous-marin NLE | 1964 - 1985 | 6 |
Aconit | Corvette | 1968 - 1973 | 1 |
Tourville | Frégate | 1970 - 1977 | 3 |
Agosta | Sous-marin | 1972 - 2006 | 13 |
Estienne d'Orves | Avisos-escorteurs | 1972 - 1984 | 20 |
Georges Leygues | Frégate | 1974 - 1990 | 7 |
Rubis | Sous-marin | 1976 - 1993 | 6 |
Eridan | Chasseur de mines | 1981 - 1989 | 35 |
Cassard | Frégate | 1982 - 1991 | 2 |
Naval Group capte une part de marché de l'armement naval de 17% en 2016, principalement en Amérique du Sud (Brésil 4classe Scorpène) et en Asie (Inde 6classe Scorpène, Malaisie 2classe Scorpène), et il faut signaler le contrat avec l'Australie en 2016 pour 12 typeShortfin Barracuda, qui a fait l'objet d'une résiliation pour convenance[71] en septembre 2021.
En 2022, le groupe annonce ne pas pouvoir participer à l'appel d'offres lancé par lamarine indienne, les exigences de cette dernière étant trop importantes. L'appel d'offres concerne la fabrication de6 sous-marins[83].
Naval Group collabore ainsi avecEDF, leCEA etAreva à la construction des centralesEPR et à l’entretien de centrales nucléaires[87]. Le groupe construit également des centrales électriques thermiques et des bases navales, notamment des centrales électriques à Mayotte[88], La Réunion[89] etSaint-Pierre-et-Miquelon[90]. Il assure l’assistance à la réalisation des bases navales à l’international, comme le site industriel de construction de sous-marins de la baie de Sepetiba près d’Itaguaí au Brésil[54].
Naval Group investit enfin en 2013 dans quatre technologies marines renouvelables : leshydroliennes, l’énergie thermique des mers (ETM), leséoliennes flottantes etl’énergie houlomotrice. Sa prise de contrôle de la société irlandaise OpenHydro en 2013 lui permet de passer de la phase de recherche et développement à une phase de production industrielle[91].
En 2016 le groupe crée la filialeNaval Énergies pour porter l'ensemble de ses activités de développement dans les énergies marines renouvelables[92].
Le,Microsoft et Naval Group immergent le premier data center sous-marin au large des Orcades en Écosse dans le cadre duprojet Natick[93].
En 2021, Naval Group met fin à ses activités dans le domaine des énergies renouvelables.Naval Energies est racheté par l’entreprise italienneSaipem[94].
Naval Group est une société anonyme de droit privé dont l’actionnaire principal est l’État français, avec 62,49 % du capital. Le groupeThales possède 35 % du capital et les salariés détiennent 1,64 % du capital. Naval Group emploie fin 2021, 16 028 personnes, dont plus de la moitié est constituée de salariés de droit privé et l’autre moitié d’ouvriers d’État. Présent dans 18 pays, le groupe a développé plusieurs partenariats à l’étranger par l’intermédiaire de ses filiales et joint-ventures.
Naval Group dispose de 11 implantations en France, chacune spécialisée dans des métiers distincts[95].
Naval Group possède des bureaux de représentation auChili, enColombie, enÉgypte auxÉmirats arabes unis, enGrèce, enIndonésie et auxPays-bas et auxPhilippines[95].
2022 | 2021 | 2020 | 2019 | 2018 | 2017 | 2016 | 2015 | 2014 | 2013 | 2012 | |
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Chiffre d’affaires (en milliards €)[98] | 4,353 | 4,005 | 3,291 | 3,70 | 3,60 | 3,19 | 3,19 | 3,06 | 3,07 | 3,36 | 2,93 |
Prises de commandes (en milliards €) | 5,750 | 3,022 | 3,44 | 5,30 | 3,70 | 4,02 | 3,52 | 3,60 | 2,27 | 2,53 | |
Carnet de commandes (en milliards €) | 15,3 | 14,069 | 15,2 | 15,0 | 13,8 | 13,7 | 11,6 | 12,26 | 13,22 | 14,46 | |
Résultat opérationnel courant (en millions €) | 419 | 270,7 | 166,4 | 208,5 | |||||||
Résultat net (en millions €) | 339,4 | 192,5 | 57,5 | 188,2 | 178,2 | 93,2 | 94,3 | 68,4 | -336,1 | 104,1 | 163,7 |
L’affaire Karachi, ou affaire des frégates d’Arabie saoudite et des sous-marins du Pakistan, est uneaffaire d'Étatpolitico-financière concernant des commissions associées à plusieurs contrats d’armement signés en1994 sous legouvernement Balladur : un qui prévoyait la vente par laFrance defrégates à l’Arabie saoudite et un autre sur la vente de sous-marins auPakistan[99].
Deux procès ont lieu en 2019 et 2021, et ont abouti à la condamnation deZiad Takieddine et Abdul Rahman Al-Assir (intermédiaires), Dominique Castellan (PDG de la branche internationale de la Direction des constructions navales),Nicolas Bazire (directeur du cabinet du Premier ministre),Renaud Donnedieu de Vabres (chef de cabinet du ministre de la Défense),Thierry Gaubert (collaborateur du ministre du BudgetNicolas Sarkozy) etFrançois Léotard (ministre de la Défense) pourabus de biens sociaux[100].
Une partie de ces commissions auraient, via desrétrocommissions, financé la campagne duPremier ministre françaisÉdouard Balladur à l’élection présidentielle de 1995, toutefois le financement illégal de la campagne électorale n’a pas été établi par la justice. Le lien supposé entre cette affaire politico-financière, et l’attentat du àKarachi, auPakistan qui a déclenché l'enquête aboutissant à cette affaire, reste hypothétique à ce jour, n'ayant encore jamais été prouvé[101].
L'affaire des frégates de Taïwan est liée à un contrat d’armement signé en août 1991 par la sociétéThomson-CSF, pour le remplacement de frégates. Ce contrat aurait été obtenu par la société par des rétrocessions données à plusieurs officiers via la Suisse, ce que le contrat interdisait. L’État français a dû s'acquitter de591 millions d'euros.
Leparquet national financier enquête depuis l’automne 2016 sur le contrat d’armement entre la France et le Brésil portant principalement sur cinq sous-marins. Signé en 2009 sous le mandat deNicolas Sarkozy, et d’un montant de6,7 milliards d’euros, le programme de défense baptisé Prosub pourrait avoir donné lieu à des pots de vin. Il incluait un transfert de compétence, la construction d'un chantier naval et d'une base militaire visant à assurer la protection des côtes brésiliennes et des gisements de pétrole en eau profonde[102].
Un procès pourcorruption a été requis le pour Thales, DCN International et des ex-dirigeants dans le cadre de l’affaire, qui remonte à 2002, de la vente des sous-marins Scorpène et Agosta. La justice soupçonne des responsables d’avoir utilisé des contrats pour cacher des pots-de-vin au ministre malaisien de la Défense de l’époque,Najib Razak, afin qu’il sélectionne l’offre française[103].
Naval Group a par ailleurs partagé son expertise technique en matière de matériaux composites pour coques de navires et de systèmes de navigation lors de la construction du trimaran expérimentalL'Hydroptère[104], et a été partenaire de l’équipe Areva Challenge, qui a participé à laCoupe de l'America en 2007. Naval Group est partenaire de l'AssociationHermione La Fayette dans le cadre de la promotion des métiers du naval et de la transmission des savoir-faire[réf. nécessaire].
À travers son site industriel à Toulon-Ollioules, Naval Group est partenaire depuis 2005 duRugby club toulonnais[105].
Naval Group est inscrit commereprésentant d'intérêts auprès del'Assemblée nationale. Il déclare à ce titre en 2013 que les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement sont compris entre 40 000 et 50 000 euros[106].
Naval Group est inscrit depuis 2011 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de laCommission européenne. Il déclare en 2016 pour cette activité7 collaborateurs à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre 100 000 et 200 000 euros[107].
« Des coupes budgétaires sans précédent »