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Nationalistes espagnols

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Ne doit pas être confondu avecnationalisme espagnol.

Camp nationaliste
(es)Bando nacional
Image illustrative de l’article Nationalistes espagnols
Devise :España, una, grande, libre
« Espagne, unie, grande et libre ».

IdéologieNationalisme espagnol
Anticommunisme
Factions:
National-syndicalisme
Conservatisme
Traditionalisme
National-catholicisme
Fascisme clérical
Monarchisme
ObjectifsDéposer le gouvernement de laSeconde République espagnole et instaurer ungouvernement autoritaire militaire.
Fondation
Date de formation1936
Pays d'origineEspagne etMaroc espagnol.
Fondé parFrancisco Franco
Actions
Zone d'opérationEspagne
Période d'activité1936–1939
Organisation
Chefs principauxFrancisco Franco
Emilio Mola
Miguel Cabanellas
José Sanjurjo
Gonzalo Queipo de Llano
Manuel Goded
MembresEnviron 1 000 000 hommes.
Branche politiqueFET y de las JONS
Soutenu parDrapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Drapeau du Royaume d'ItalieRoyaume d'Italie
Portugal
Drapeau du VaticanVatican
Guerre civile espagnole
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Le terme denationalistes espagnols désigne les membres du « camp nationaliste » (bando nacional enespagnol), nom que se donnaient eux-mêmes les insurgés et les forces insurgées après lesoulèvement du 18 juillet 1936 contre larépublique espagnole, durant laguerre d'Espagne. Cette dénomination s'opposait à celle de « camp républicain » qui désigne les forces loyales au gouvernement de la république.

Les nationalistes furent fréquemment désignés, à partir de 1937 surtout, sous le nom de « franquistes », du nom deFrancisco Franco, dirigeant politique et militaire. Les républicains eux-mêmes usèrent pour désigner les nationalistes des termes de « fascistes », « factieux », « oppresseurs », « séditieux ». Le terme de « nazis » fut même employé, à la suite du soutienallemand.

Dans l'historiographie espagnole actuelle, le terme debando sublevado, le « camp soulevé/insurgé », qui désigne le soulèvement militaire du 17 et, est désormais couramment employé.

Histoire

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Réunion des putschistes et soulèvement militaire

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Drapeau de laSeconde République espagnole, utilisé par le camp nationaliste jusqu'au 29 août 1936. Il est abandonné au profit du drapeau bicolore.
Article détaillé :Coup d'État des 17 et 18 juillet 1936.

Emilio Mola prit en charge la préparation d'un coup d’État anti-républicain, s'appuyant sur l'autorité du lieutenant-généralJosé Sanjurjo, alors exilé auPortugal. Il étendit son réseau dans les garnisons avec l'aide de l'Union militaire espagnole (UME), une société militaire de droite. Il réussit à rallier des militaires mécontents du régime, commeJosé Sanjurjo,Manuel Goded etJoaquín Fanjul, mais aussi une paire de généraux républicains,Gonzalo Queipo de Llano etMiguel Cabanellas. Malgré les réticences deFrancisco Franco, Mola parvint finalement à le convaincre.

Les conjurés prirent le temps d'obtenir l'appui de l'ensemble desphalangistes et des mouvements conservateurs et catholiques, en particulier lescarlistes, qui souhaitent encore un retour de la monarchie. Ils planifièrent le déclenchement du coup d'État à la mi-juillet, entre le 10 et le 20. Le coup d'État devait être mené par un directoire militaire (Directorio militar), placé sous la tutelle de Sanjurjo, même si Mola restait véritablement à la tête du mouvement.

Finalement, la date de l'insurrection fut fixée au auMaroc et au 18 pour le reste de l'Espagne. Le général Mola voulait une action extrêmement rapide et violente, mais au, le camp des conjurés avait partiellement échoué, car il n'était pas parvenu à s'emparer totalement du pouvoir. De plus, le, Sanjurjo se tua dans le crash de l'avion qui devait le ramener en Espagne pour prendre le commandement militaire de l'insurrection : l'avion était trop chargé en bagages car, en dépit des avertissements du piloteJuan Antonio Ansaldo, il avait tenu à emporter toutes ses tenues militaires. Le camp nationaliste dut alors se trouver une nouvelle direction : les chefs du mouvement décidèrent d'en assumer de façon collégiale la direction, par un Conseil national de défense (Junta de Defensa Nacional).

Période de laJunta de Defensa Nacional (24 juillet-1er octobre 1936)

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Drapeau utilisé par le camp nationaliste entre 1936 et 1938. Il est adopté par décret le 29 août 1936, en remplacement du drapeau tricolore de la République.
Article détaillé :Junta de Defensa Nacional.

LaJunta de Defensa Nacional se composait d'un président, le général de divisionMiguel Cabanellas, et de six membres, le général de divisionAndrés Saliquet, les généraux de brigadeEmilio Mola,Miguel Ponte y Manso de Zúñiga etFidel Dávila Arrondo, et les colonelsFederico Montaner Canet etFernando Moreno Calderón (es).

Ce Conseil fut installé àBurgos, ce qui justifia l'appellation de la ville comme « capitale » de l'Espagne nationaliste. Deux semaines plus tard, le président du Conseil confirma par décret du Conseil le remplacement du drapeau tricolore de la République (rouge, or, violet) par le drapeau bicolore (rouge et or), utilisé depuis leXVIIIe siècle comme drapeau officiel jusqu'à l'établissement de la République[1].

Le eut lieu àSalamanque une réunion afin d'établir un commandement militaire unique, dans le but d'éviter les frictions qui avaient pu avoir lieu durant les mois précédents. Malgré l'opposition de Cabanellas,Francisco Franco fut élu comme chef de l'État et Généralissime des armées (Generalísimo de los Ejércitos). Franco était alors chargé du commandement des unités de l'armée d'Afrique, qui avait été transportée dans la péninsule dans les premiers jours de l'insurrection. Il bénéficiait du rôle primordial que jouaient les unités deregulares et delégionnaires dans les forces nationalistes. Il obtint donc aisément le commandement unique sur l'ensemble de l'armée. Cette décision fut officialisée le, par une résolution lui confiant la direction de l'État. Il obtint le grade de « généralissime » quelques jours plus tard, le. Le tout fut célébré lors d'un défilé militaire à Burgos le1er octobre. Le même jour, le bulletin officiel de l'État publia un décret par lequel Franco dissolvait laJunta de Defensa Nacional.

Direction de Franco (1er octobre 1936-1er avril 1939)

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Drapeau utilisé par le camp nationaliste entre 1938 et 1945. Il est adopté par décret le 2 février 1938.

LaJunta de Defensa Nacional une fois dissoute, Franco la remplaça immédiatement par un « Conseil technique de l'État » (Junta Técnica del Estado). Ce nouveau Conseil recevait les pouvoirs nécessaires à l'application des ordres du chef de l'État et était donc totalement soumis aux ordres de Franco lui-même. Ce conseil resta présidé par le généralFidel Dávila jusqu'au. Il fut alors remplacé parFrancisco Gómez-Jordana Sousa.

Franco était responsable seulement « devant Dieu et la nation ». Il prit le nom deCaudillo (« guide » en espagnol, sur le même modèle que les surnoms deFührer en Allemagne ouDuce en Italie). Son image se répandit largement, au point que les nationalistes furent largement connus sous le nom de « franquistes ».

Peu à peu commence à se mettre en place l'État franquiste qui perdurera jusqu'à la mort de Franco en 1975 :

  • contrôle des travailleurs et des moyens de production, par leFuero del Trabajo (« Charte du Travail »), première des huit lois fondamentales du franquisme, promulguée le. Ce texte, influencé par laPhalange, réglemente notamment la journée de travail et le temps de repos, mais crée également dessyndicats verticaux qui regroupent à la fois les ouvriers et les patrons, tous deux soumis aux décisions de l'État ;
  • interdiction des partis : seul leMouvement national est autorisé à partir de 1937, qui fusionne laPhalange traditionaliste et de las J.O.N.S. (FET-JONS) et différents groupuscules de droite. Parmi ces groupuscules et partis de droite aux différentes tendances idéologiques et sociologiques, on distingue des anticommunistes, des « petits bourgeois », des fascistes, des conservateurs, des réactionnaires, des nationalistes, des conservateurs-libéraux, des démocrates-chrétiens, descarlistes, des monarchistes ou encore des républicains conservateurs.

Surtout, Franco préside son bureau politique et nomme environ le quart des membres de son conseil national, s'appropriant ainsi le pouvoir et l'autorité réels dans leMovimiento.

  • censure de la presse : la loi sur la presse de 1938, rédigée par le ministre de la Presse et de la PropagandeRamón Serrano Súñer, établit une censure préalable à toute publication, et contrôle l'encadrement des journalistes, avec notamment la création de l'agence EFE. Seule la presse dépendant directement de l'Église catholique échappe au contrôle de cette censure.

Composition du camp nationaliste

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Un camp peu unifié idéologiquement

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Image d'une pièce de monnaie de 25 centimes datant de1937, frappée par la faction nationaliste : on y reconnaît les symboles classiques.

Depuis (date de dissolution des partis politiques), laFalange Española Tradicionalista y de las Juntas de Ofensiva Nacional Sindicalista (FET-JONS) et différents groupuscules de droite sont regroupés au sein d'un parti unique et unificateur, leMovimiento, pour permettre àFrancisco Franco de s'approprier le pouvoir : leMovimiento Nacional est d'ailleurs le seul parti autorisé en Espagne à partir de cette date.

Le camp nationaliste reste néanmoins un conglomérat de partis et d'organisations diverses : des républicains conservateurs comme à laCEDA, descatholiques, desphalangistes, des anticommunistes, des monarchistes ou descarlistes. Leurs idéologies peuvent d'ailleurs être concurrentes, voire franchement opposées.

Leur caractéristique commune est l'attachement à une Espagnetraditionaliste fondée sur la religion catholique. Elle doit beaucoup à laPhalange, fondée en1933 parJosé Antonio Primo de Rivera dans la mouvance dufascisme italien, qui se présente comme une relecture de la pensée traditionaliste. D'autres apports complètent cette « idéologie franquiste », comme l'évocation mythique d'un passé glorieux, l'esprit deReconquista desRois catholiques, le réflexe anti-libéral hérité de l'absolutisme deFerdinand VII ou encore l'hostilité viscérale inspirée auCaudillo par lemarxisme, lalibre pensée et lafranc-maçonnerie. L'influence de la Phalange est déterminante au cours du conflit, bien que le radicalisme sincère de ses premiers dirigeants disparaît avec eux dans les combats.

Vers la fin de laguerre civile, la Phalange est progressivement écartée du pouvoir au profit de l’Église catholique. Le franquisme s'oriente ainsi davantage encore vers lecléricalisme et l’Église catholique d’Espagne devient étroitement liée au pouvoir. Le clergé dénonce régulièrement ses paroissiens restés fidèles aux idées républicaines ou communistes auprès des tribunaux franquistes et fournit même du personnel aux établissements pénitentiaires, notamment les prisons pour femmes et lesmaisons de correction.

Groupes politiques

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Phalange espagnole

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Article détaillé :Phalange espagnole.

CEDA

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Drapeau de laConfédération espagnole des droites autonomes.
Article détaillé :Confédération espagnole des droites autonomes.

La CEDA, fondée le parJosé María Gil-Robles etÁngel Herrera Oria, rassemblait plusieurs petits partis de droite ou conservateurs commeAcción Popular etAcción Católica. Clérical et conservateur, la CEDA rassemblait un large éventail du spectre politique de la droite, deschrétiens démocrates auxfascistes en passant par les monarchistes. Les membres de sa ligue de jeunesse,Juventudes de Acción Popular (JAP), étaient dès avant 1936, très impliqués dans les combats de rue contre les socialistes et les anarchistes.

Lors despremiers jours de la guerre, la plupart des membres de la CEDA rejoignirent les rebelles alors que leurs bastions électoraux du Centre et du Nord tombaient rapidement dans l'escarcelle des nationalistes. En, la CEDA fut dissoute en zone nationaliste.

Monarchistes

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Articles détaillés :Carlisme etAlphonsisme.

Forces militaires

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Articles détaillés :Garde civile etArmée d'Afrique (Espagne).
Soldats de l'armée d'Afrique àRubielos de Mora, dans laprovince de Teruel (1938).

L'armée d'Afrique, composée de lalégion et desregulares, joua un rôle clef durant la guerre civile espagnole. LeMaroc espagnol rejoignit le camp des militaires soulevés dès les premiers jours de la rébellion sans qu'ils rencontrent quelque résistance. Le, le général Franco, arrivé desîles Canaries, prit le commandement suprême de l'armée d'Afrique.

La première difficulté fut de transporter l'armée d'Afrique vers la péninsule Ibérique et donc lui faire traverser ledétroit de Gibraltar. Franco acheta des avions italiens et allemands, afin d'établir un pont aérien reliant le Maroc àSéville. Au mois d'août, il lança un convoi naval à partir deCeuta, forçant ainsi le blocus établi par la République. Il réussit ainsi à transporter 23 400 hommes. Après avoir débarqué en Espagne, l'armée d'Afrique fut divisée en deux colonnes, l'une commandée par le généralJosé Enrique Varela, l'autre par le colonelJuan Yagüe :

  • Yagüe avança vers le nord et remonta rapidement versMérida, qu'il enleva le, puisBadajoz (). Il obliqua alors versMadrid ;
  • Varela quant à lui se dirigea vers l'est. Il entra enAndalousie et s'empara des principales villes : Séville,Grenade etCordoue.

Grâce à l'avancée de l'armée d'Afrique, c'est presque tout l'ouest de l'Espagne qui fut soumis aux nationalistes à la fin du mois de. Au début de 1937, les forces de l'armée d'Afrique avaient crû jusqu'à 60 000 hommes. La légion et lesregulares devinrent des unités d'élite dans les rangs de l'armée nationaliste. Elle fut impliquée dans la plupart des grands combats de l'armée nationaliste.

Soutien étranger

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Article détaillé :Aide militaire étrangère pendant la guerre d'Espagne.

En, au début de la guerre civile, la plupart des troupes d'élite nationalistes étaient concentrées et bloquées auMaroc espagnol et sur lesîles Canaries. De plus, la marine et l'armée de l'air restaient assez largement fidèles au gouvernement de laRépublique. Les nationalistes décidèrent alors de demander de l'aide :Adolf Hitler etBenito Mussolini répondirent rapidement positivement. Ils envoyèrent des avions de transport avec leurs équipages afin d'aider au transport des troupes du Maroc vers l'Espagne.

D'autres pays soutenaient également les nationalistes, en particulier l'Irlande et lePortugal, par lequel transitaient de nombreuses armes (voirNationalisme catholique etNational-catholicisme).

Italie fasciste

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L'Italie envoya des fournitures et de l'aide par bateau, déchargeant dans les ports nationalistes ou portugais. Les sous-marins italiens se chargèrent de couler les navires républicains. Un corps de volontaires issus de l'armée italienne, appelé leCorpo Truppe Voluntarie. On estime que 75 000 Italiens participèrent à la guerre, le CTV comptant jusqu'à 50 000 hommes simultanément en 1937. 6 000 d'entre moururent en Espagne durant la guerre.

Type de matérielNombre ou quantité
Croiseur1
Destroyer4
Sous-marins2
Avions de combat700 (dont 377 biplans de chasse Fiat CR-32)
Chars légers170
Canons1 000
Camions4 350
Mitrailleuses3 500
Fusils-mitrailleurs5 200
Fusils220 000
Poudre et explosifs5 000 tonnes
Cartouches100 millions
Projectiles d'artilleriePlusieurs millions

Allemagne nazie

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AppeléeopérationFeuerzauber (« opération Feu magique »), l'aide militaire allemande suivit une demande d'assistance envoyée par le général Franco. Elle fut reçue par le FührerAdolf Hitler le. Hitler envoya 6 000 hommes, membres de lalégion Condor, régulièrement relevés : 19 000 servirent en tout, parmi lesquels des nombreux officiers qui devinrent célèbres lors de laSeconde Guerre mondiale, comme le généralHugo Sperrle ou le piloteAdolf Galland.

Type de matérielNombre ou quantité
Avions de combat833
CharsPanzer Ienviron 120
Canons600
Mitrailleuses5 000
Fusils-mitrailleurs5 000
Fusils200 000

Vatican

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Au déclenchement de la guerre, leVatican se garda de soutenir quelque camp que ce soit. Lesnationalistes basques, soutiens de la République dès le premier jour, étaient en effet des catholiques fervents. Mais peu à peu, les positions évoluèrent, en particulier à cause des mesures anticléricales et de laviolence de certains républicains. En 1938, le Vatican reconnut officiellement le camp franquiste comme seul représentant de l'État espagnol. Les catholiques espagnols furent dissuadés de soutenir la République.

Notes et références

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  1. Dérivé du pabellon de guerra, le drapeau rouge et or avait été choisi par le roiCharles III comme drapeau officiel de l'Espagne.

Articles connexes

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