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Sionisme

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Cet article concerne l'analyse des courants idéologiques sionistes ainsi qu'aux mises en pratique qu'ils ont suscitées. Pour son histoire, voirHistoire du sionisme.

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Pour les articles homonymes, voirSionisme (homonymie).

Theodor Herzl, auteur du manifeste sionisteL'État des Juifs.
Le drapeau du mouvement sioniste qui deviendra ledrapeau d'Israël.

Lesionisme est historiquement unmouvementnationaliste ethnique visant l'autodétermination politique dupeuple juif par la formation d'un foyer national juif enTerre d'Israël.

Le sionisme plonge ses racines historiques dans la tradition religieuse,nationaliste etculturelle juive et dans la nostalgie de« Sion » au sein des consciences de ladiaspora juive.

Néanmoins, le sionisme ne prend réellement son essor parmi les juifs d'Europe centrale etorientale que dans le contexte desaspirations nationales duXIXe siècle[1],[2] et du processus desécularisation de la population juiveashkénaze. D'abord fortement combattu au sein des populations juives aussi bien laïques (notamment par le mouvement socialiste juif duBund) que religieuses (comme l'attestent les positions du rabbin allemandSamson Raphael Hirsch), le mouvement gagne en popularité du fait despersécutions répétées des populations juives.

Son renouveau sous forme politique est dû à l'action deTheodor Herzl, avec lepremier congrès sioniste (1897) et la création de l'Organisation sioniste mondiale. Pour leur salut, il encourage le « retour » des Juifs en Terre d'Israël, faisant alors partie des troissandjaks ottomans deJérusalem,Acre etNaplouse. Le mouvement voit ses espoirs exaucés pendant laPremière Guerre mondiale par ladéclaration Balfour de 1917, puis par l'institution de laPalestine mandataire en 1920, ce qui permet l'accroissement de l'immigration juive sur le territoire, et, peu après la fin de laSeconde Guerre mondiale, aboutit à la création de l'État d'Israël en1948, dans le cadre de l'« État juif » défini par leplan de partage de la Palestine adopté par l'ONU en 1947.

Le sionisme est à la fois uneidéologie[3],[4],[5] et un mouvementnationaliste[Note 1]. L'idéologie du sionisme est constituée d'un large éventail d'idées, qui comprend non seulement l'aspiration à un territoire pour le peuple juif, mais aussi une quêtemorale etspirituelle.

Depuis la création de l'État d'Israël en 1948, le sionisme est un élément important de la viepolitique en Israël, État que le mouvement continue de soutenir. Il participe notamment à l'accueil des immigrants et des réfugiés (Agence juive), aux programmes écologiques (Fonds national juif) et à des programmes d'aide sociale (Keren Hayesod).

Dès ses débuts, le sionisme suscite unrejet, y compris chez certains juifs socialistes ou assimilés.

Concept de peuple juif

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Le sionisme, comme mouvement nationaliste et ethnique, s'inscrit dans une continuité de la lignée juive de l'ensemble de laDiaspora juive depuis l'Exil fondateur de l'an 70. Cette approche est par exemple soutenue par le concept deBirthright Israel permettant aux jeunes à travers le monde, de confession ou assimilés à la culture juive, âgés de 18 à 26 ans, de participer à un programme de découverte d'Israël.Pour d'autres auteurs notamment du courant desnouveaux historiens israéliens, tel queShlomo Sand, la dissémination des juifs dans le monde s'est effectuée progressivement, et par vagues de conversions, critiquant ainsi la présentation de l'ensemble desJuifs comme formant un peuple voire une nation, conception considérée comme un mythe nationaliste du « roman national » forgé dans le cadre du sionisme.

Terminologie géographique

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Sionisme

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Le terme « sionisme » apparaît pour la première fois en 1890 sous la plume deNathan Birnbaum[8] dans un article de la revue AllemandeSelbstemanzipation! (enfrançais, auto-émancipation)[9]. Il fait référence à l'idée traditionnelle du « retour à Sion »[10], Sion désignant d'abord une colline de Jérusalem, lemont Sion, et parmétonymie,Jérusalem et laterre d'Israël.

« Terre d'Israël »

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Article détaillé :Terre promise (religion).

La tradition biblique désigne sous le nom d'Eretz Israël (Terre d'Israël) laterre promise par Dieu auxEnfants d'Israël (« Israël » est le second nom deJacob, fils d'Isaac, petit-fils d'Abraham) (voirRoyaume d'Israël etRoyaume de Juda), aussi appelésIsraélites. Par extension, laTorah désigne sous ce nom la population supposée descendre d'Israël, désignée fréquemment commeBnei Yisrael : « les fils d'Israël », ou les « Enfants d'Israël ». En 1050 av J.C. lesIsraélites fondent leroyaume d'Israël en référence auquel fut choisi à l'époque contemporaine le nom de l'État d'Israël, créé en1948.

Dans la Bible, « Terre d'Israël » fait référence à plusieurs concepts :

  • un terme religieux et politique, car c'est la terre mentionnée dans leLivre de l'Exode 3:7-8 où les Israélites sont conduits à leur sortie d'Égypte ;
  • un terme religieux et métaphysique, car certains passages de la Bible permettent une interprétation où la Terre d'Israël est perçue comme ayant un lien spécial avec le règne divin, comme dans leLivre de Daniel 2:44:« Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et ce royaume ne passera point à un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. »

À partir duXXe siècle, la dimension politique du terme va progressivement prendre le dessus sur l'interprétation religieuse: c'est le territoire ancestral revendiqué pour la recréation de l'État juif.

Se pose alors la question du tracé de ce territoire. L'appartenance de la partie occidentale de laJordanie àEretz Israël a été débattue au sein du mouvement sioniste (voir le chapitreLa scission des sionistes révisionnistes (1925-1935)).

Par principe, la plupart des tendances politiques du mouvement sioniste considèrent qu’Eretz Israël appartient de droit au peuple juif pour desraisons historiques etreligieuses pour les sionistes religieux. Mais toutes les tendances du mouvement sioniste ne s'accordent pas sur l'étendue de ce que devrait être l’Eretz Israël moderne : certaines sont favorables à un certain degré de partage avec les Palestiniens, d'autres y sont hostiles.

Palestine

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Le terme de « Palestine » (Palaïstinê) apparaît pour la première fois sous la plume de l'historien grecHérodote, auVe siècle av. J.-C., en référence au peuple desPhilistins, habitant la région côtière de laMéditerranée (de l'actuelle région deTel-Aviv jusqu'à l'actuelle frontière égyptienne, en incluant labande de Gaza). Sous la domination romaine, le terme a pris un sens plus large pour finalement englober toute la région.

À l'époque moderne avant la création d'Israël, le terme est utilisé dans les textes officiels pour désigner la région où un « foyer national juif » doit s'établir, comme dans laDéclaration Balfour ou dans leMandat britannique sur la Palestine.

Dans l'article ci-dessous, le terme « Palestine » sera utilisé pour désigner le territoire entre la seconde révolte juive (vaincue en135) et la proclamation d'Israël (en1948). Le mouvement sioniste lui-même a utilisé les deux terminologies assez largement avant la création de l'État d'Israël en 1948.

Utilisation des différentes terminologies

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Les termes « Palestine » ou « Eretz Israël » pour désigner l'ensemble de la région postérieurement à la création d'Israël expriment des positions politiques ou idéologiques sur leconflit israélo-palestinien opposant les palestiniens aux sionistes.

De même, l'utilisation de l'expression « Judée-Samarie » en lieu et place de la terminologie internationale officielle « Cisjordanie » pour désigner les territoires à l'ouest duJourdain traduit une volonté de s'inscrire dans un contexte desionisme religieux faisant référence à l'histoire antique.

Dans la partie de cet article traitant de l’époque postérieure à lacréation d'Israël, on parlera généralement d'« Israël », de la « Cisjordanie », de « Jérusalem-Est » et de la « bande de Gaza », termes les plus utilisés enfrançais et reconnus par l'ONU.

Liste des courants sionistes auxXIXe et XXe siècles

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Léon Pinsker, auteur de la brochureAuto-émancipation et l'un des chefs de l'organisation desAmants de Sion.

Lesionisme chrétien est un courant duchristianisme évangélique, à viséeeschatologique. Il apparait en Angleterre et se développe aux États-Unis, particulièrement au long duXXe siècle.

Sionisme avant Theodor Herzl

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Article détaillé :Histoire du sionisme.

Origines européennes

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Le mouvement sioniste moderne nait auXIXe siècle parmi les Juifs d'Europe centrale etorientale en réaction à la montée de l'antisémitisme et dans le prolongement des mouvementsnationalistes enEurope[11] (Polonais, Tchèques, Hongrois, etc.). EnEurope occidentale, le choc causé par l'affaire Dreyfus compte parmi les motifs du lancement ducongrès sioniste parTheodor Herzl[12].

Bien qu'ayant des caractères spécifiques du fait de la dispersion desJuifs, ce mouvement est contemporain de l'affirmation d'autres nationalismes enEurope. Dès 1840,Moses Hess, penseur allemand proche de Karl Marx, pense une indépendance juive et annonce en 1862 que« la renaissance de l'Italie annonce la résurrection de la Judée[13]. » Peu de temps après, à la suite du rapport deCharles Netter sur la Situation des Israélites d'Orient[14], l'Alliance israélite universelle ouvre en 1870 la première implantation juive moderne en Palestine[15], une école agricole,Mikvé-Israël, près deJaffa[16].

Le sionisme s'appuie sur le lien qu'entretient le peuple juif avec laTerre d'Israël par la pratique religieuse au cours de l'exil[17] ainsi que sur l'idéalisme d'une renaissance de la patrie juive[18],[19] à des finsmessianiques[20]. Le nationalisme juif apparaît comme une réponse face aux problématiques rencontrées par laHaskalah[20] et est théorisé comme la concrétisation d'une utopie socialiste (Hess), comme une nécessité de survie face aux préjudices sociaux par l'affirmation de l'autodétermination (Pinsker)[20], comme accomplissement des droits individuels et des libertés (Nordau)[21], comme la fondation d'unhumanisme hébreu (Buber) ou encore comme un moyen d'exercer le véritable esprit du judaïsme (Ahad Ha'Am)[22]. LesAmants de Sion s'unissent en 1884 et en 1897 est organisé le premiercongrès sioniste.

Les délégués participant auIVe Congrès sioniste à Londres, Angleterre, 1900.

Le mouvement sioniste est généralement perçu comme une idéologienationaliste ou bienémancipateur d'une minorité endiaspora[23],[24].

Sous la pression de l’antisémitisme européen et sous l’influence des idéologiesnationalistes et d'indépendance nationale, une partie de lapopulation juive européenne (surtout en Europe centrale et orientale) transforme à la fin duXIXe siècle ce désir religieux en un projet politique : le sionisme, fondé sur le sentiment national juif[25]. Les premières organisations (Amants de Sion) apparaissent en1881. À partir de1882, le baron françaisEdmond de Rothschild achète de la terre enPalestine ottomane et finance le premier établissement àRishon LeZion. L'Organisation sioniste mondiale est créée en1897 sous l'impulsion deTheodor Herzl.

Rôle de l'eschatologie juive

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Au cours de l'Antiquité, les populations juives se sont largement dispersées, d'abord autour de laMéditerranée et auMoyen-Orient, puis enEurope.

Mais indépendamment des origines géographiques des communautés, les Juifs ont toujours affirmé leur nostalgie deJérusalem comme dans lepsaume 137 composé lors dupremier exil àBabylone auVIe siècle av. J.-C. :

« Si je t’oublie jamais, Jérusalem, que ma droite me refuse son service ! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens toujours de toi, si je ne place Jérusalem au sommet de toutes mes joies ![26] »

Depuis la destruction duTemple en70, à la suite de lapremière guerre judéo-romaine de66-73, les Juifs expriment le désir de se rassembler en « Eretz Israel ». Tous les ans durant la fête dePessa'h, le souhaitL'an prochain à Jérusalem (enhébreu : לשנה הבאה בירושלים, "L'shana haba'a birushalayim") est prononcé, et des groupes de Juifs religieux « montent » régulièrement enTerre sainte depuis l'Antiquité, surtout vers les villes saintes deSafed,Tibériade,Hébron etJérusalem. Safed, en particulier, devient le refuge de nombreux érudits après l'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492 et l'un des centres de laKabbale et de laHalakha, recueillantMoïse Cordovero,Isaac Louria etJoseph Karo, auteur duChoulhan Aroukh. L'eschatologie juive affirme aussi la venue d'unmessie qui ramènera les Juifs sur leur terre. Ainsi pourMaïmonide :« Les Temps messianiques auront lieu lorsque les Juifs regagneront leur indépendance et retourneront tous en terre d'Israël »[27].

Précurseurs protestants (XVIIe – XIXe siècles)

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Après lachute de l'Empire byzantin en 1453 et l'expulsion des juifs deCastille et d'Aragon (1492), puis duPortugal (1497), de nombreux Juifs se rendent enTerre Sainte.

AuXVIIe siècle, lekabbaliste d'IzmirSabbataï Tsevi (1626–1676) se proclameMessie en 1648, à l'âge de 22 ans. Il s'appuie sur des révélations personnelles qui l'ont convaincu qu'il doit sauver le peuple juif. Il s'installe dans un premier temps àThessalonique, ville de l'Empire ottoman pourvue d'une importante communauté juive. Après en avoir été expulsé par les autoritésrabbiniques de la ville, il entreprend de fonder une communauté à Jérusalem, notamment avec l'aide de son mécèneNathan de Gaza. Après quelques années d'errances et quelques passages en prison, Tsevi finit par se convertir à l'islam en 1666. Mais ses prédications ne disparaissent pas totalement. C'est le souvenir de cette entreprise qui explique la résurgence du mouvement auXVIIIe siècle en Europe de l'est siècle sous la conduite d'un nouveau messie autoproclamé :Jacob Frank (1726-1791).

AuXVIIIe et au début du XIXe siècle, l'émigration a de milliers d'adeptes de différents rabbins kabbalistes et hassidiques, notamment les disciples du « Gaon de Vilna », Eliyahou ben Shlomo Zalman (1720-1796), et du « Hatam Sofer », Moché Schreiber (1762-1839), fait croître la population juive dans les quatre villes saintes du judaïsme : Jérusalem,Tibériade,Hébron etSafed.

Mouvement des Amants de Sion (1882-1895)

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Article détaillé :Amants de Sion.

Des organisations sionistes s'organisent pour favoriser « le retour du peuple juif sur sa terre ». Le mouvement des Amants de Sion œuvre à cette fin à travers l'achat de terres et le travail agricole par des immigrants juifs.

La « Première Aliyah » se déroule durant la fin duXIXe siècle et voit l'immigration de réfugiés juifs d'Europe de l'Est et duYémen, vers la terre d'Israël.

De Theodor Herzl à la défaite de l'Empire ottoman (1895-1920)

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Du vivant de Herzl (1895-1904)

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Article de T. Herzl dans leJewish Chronicle où il évoque laTerre promise pour tenter de résoudre la « question juive » (17 janvier 1896).

Theodor Herzl publie un livre dans lequel il définit l'objet du mouvement sioniste par son titre :L'État des Juifs : essai d'une solution moderne de la question juive[28], et par ses premiers mots :« L’idée que je présente dans cet écrit est très ancienne. C’est celle de la création d’un État pour les Juifs. ».

Mais cette « idée » est exposée de façon concrète. Juste après les « Généralités », son second chapitre : « LaJewish company », détaille les sections suivantes : Affaires immobilières – Achat de la terre – Les constructions – Habitations ouvrières – Ouvriers non qualifiés – Journée de 7 heures, etc.[29].

Premier congrès sioniste (Bâle, 1897)

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Dès le premier Congrès est adopté leProgramme de Bâle énonçant que « Le but du sionisme est la création pour le peuple juif d'un foyer en Palestine garanti en droit public[30] », et précisant quatre activités pour atteindre ce but :

  • encourager l'installation en Palestine d'agriculteurs et d'artisans juifs ;
  • mobiliser et unir les communautés juives au moyens d'organisations locales et internationales ;
  • renforcer le sentiment national juif ;
  • entreprendre les démarches pour obtenir le consentement des gouvernants aux buts du sionisme[30].

Le tableau de la misère juive est actualisé à chaque Congrès ; remédier à cette misère est une motivation centrale[31].

La détresse des Juifs est comprise par Herzl comme étant la force active fondamentale de son projet[32]. Son idée-force est « la récupération des épaves que sont les Juifs persécutés.[33] »

Congrès sionistes de 1898 à 1919

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Bannière du
1er Congrès sioniste.
Casino de Bâle,1er Congrès.
Délégués au1er Congrès sioniste, août 1897.
Scène lors de l'inauguration du second Congrès de 1898 à Bâle.
« Puissent nos yeux voir votre retour dans la miséricorde à Sion » (gravure d'Éphraïm Moshe Lilien pour le5e Congrès à Bâle en 1901).
Congrès des sionistesaustro-hongrois àBielitz en 1902.
Sionistes russes au7e Congrès en 1905 à Bâle.
David Ben Gourion. Successivement chef du syndicat Histadrout, directeur de l'exécutif sioniste en Palestine, Premier ministre d'Israël.
Zeev Vladimir Jabotinsky.

LesCongrès sionistes forment l'assemblée nationale des Juifs du monde voulant recréer leur État.

L'organisation est fédéraliste, non centralisée, témoigne d'une attitude libérale en vue d'agréger des courants disparates, ouverte à la multiplicité des opinions et sensibilités des participants venus de pays très différents. Est encouragée la création de nombreuses associations sionistes dans les divers pays, chacune adhérant au mouvement mondial. Des rabbins aussi participent.

Choix de la terre d'Israël

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« Aucun Juif n'a le droit de renoncer au droit de la Nation juive à laTerre d'Israël.[…] Même l'ensemble du peuple juif vivant aujourd'hui n'a pas autorité pour renoncer à aucune partie de la terre. Ce droit appartient à la nation juive en toutes ses générations – droit auquel on ne saurait renoncer en aucune circonstance[34]. »

Ce thème est récurrent. Il exerce la plus forte attraction. Aucune autre terre ne parvient à autant de mobilisation. Lorsque Herzl transmet au Congrès de 1903 une proposition britannique d'immigration en"Ouganda" (en fait actuel Kenya)[35] , le tollé est général, il a peine à faire accepter ne fut-ce que l'envoi en Afrique d'une commission d'enquête. Plus tard, en dépit de la gravité despogroms et de l'urgence humanitaire, le courant dit de « sionisme territorialiste », qui pousse à accepter un territoire quelconque, est aussi l'objet d'un vif rejet[36].

Cette idée est si forte qu'après plus d'un siècle, cette affaire dite « de l’Ouganda » reste souvent évoquée, quoique Herzl n'aurait vraisemblablement demandé de voter en faveur de l'envoi de trois représentants que « pour garder une ligne de communication ouverte » avec le gouvernement britannique[37] ; son journal juste après le6e congrès le suggère[38].

Débuts de la réimplantation juive en Palestine ottomane

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Ceci est la priorité du courant ditsionisme pratique. Il se décline en divers modes. Parmi lesAmants de Sion, qui poussent à l'émigration en Palestine dès 1882, beaucoup avecMoïse Lilienblum s’accommodent des initiatives diplomatiques de Herzl et adhèrent à son mouvement. Par contre, unefaction démocratique s'y oppose à partir de 1901, quand Herzl après six ans paraît n'avoir rien obtenu de décisif des Grandes puissances ; animée par le jeuneChaim Weizmann etLéo Motzkin, cettefaction exige « un programme de peuplement concret de la Palestine » et se veut moderne[39] au point de s'opposer à Herzl[40],[41]. Puis, il y a les Juifs de l'empire russe qui, ardents sionistes et travailleurs, émigrent sans bruit en Palestine, commeBen Gourion en 1906.

Le mouvement sioniste répertorie ainsisix grandes vagues d'immigration avant la création de l'État d'Israël, entre 1881 et 1948.

À partir de 1901, des militants de l'empire russe passent en Palestine. Ils y développent « un sionisme du muscle et de l'agriculture[42] », comme àSejera à partir de 1907[43]. La ville deTel Aviv est notamment fondée en 1909, à côté de la cité antique deJaffa. Souvent marxistes, socialistes ou communistes, et révolutionnaires, ces immigrants supportent toutes les épreuves physiques, créent des partis politiques rivaux, les premierskibboutz et syndicats (Hapoel Hatzair,Ahdut HaAvoda), et l'auto-défense. Des idéologies protéiformes de ce « sionisme socialiste » ou « sionisme ouvrier », plus tard appelé « sionisme travailliste »[44], qui impose dans leYishouv vers 1930 le quasi-monopole du syndicatHistadrout et prend le pouvoir au sein de l'Organisation sioniste en 1933[45].

Recherche d'une légitimité internationale

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La recherche d'un droit garanti internationalement est la priorité du courant dit « sionisme politique », et la caractéristique du sionisme proprement dit, depuis Herzl (voir ci-dessus) jusqu'à nos jours.

Parfois mise en cause par des courants visant l'action pratique immédiate, cette idée finit par s'imposer. Ainsi,Chaim Weizmann, qui jeune, en 1901-1905, dénigre les tentatives diplomatiques de Herzl, sera celui qui ensuite s'avèrera le plus aimablement diplomate[46] et qui, entre 1917 et 1920, obtiendra les premières reconnaissances internationales :Déclaration Balfour de 1917,Conférence de San Remo (1920),Traité de Sèvres (1920).

L'idée qu'il est impossible de recréer un État où des Juifs seraient majoritaires sans l'aval deGrandes Puissances, et la conviction qu'il est possible d'emporter leur adhésion par ladiplomatie, sont les caractéristiques de Theodor Herzl. Cette idée et cette conviction distinguent son mouvement des autres tentatives de retour en Israël, mais ne sont pas sans précédent comme avecJoseph Nassi auxvie siècle, qui tenta la réinstallation pratique desJuifs dans la région dont il était gouverneur, avant de tomber en disgrâce[47].

Obtenir un droit garanti internationalement est la priorité de Herzl, comme du philosopheMax Nordau. Ils sont convaincus que, sans aval de grands États, toute immigration finira par un échec :« Des expériences de colonisation juive remarquables ont déjà été tentées [en Palestine et Argentine], selon le faux principe de l'infiltration par vagues successives. L'infiltration aboutit toujours à une faillite car, immanquablement, le moment arrive où, sous la pression des populations qui se sentent menacées, le gouvernement met un terme à l'afflux des Juifs »[48].

Constitution d'une culture commune

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Le courant dit du « sionisme culturel » ou « sionisme spirituel »[49] ou « sionisme idéaliste »[50] travaille à la renaissance d’une culture nationale juive. Initié parAhad Haam, soutenu parMartin Buber, il affirme que la Terre, le rassemblement des Juifs et l'État ne sont rien sans une régénération « des éléments constitutifs de l'âme vivante de la nation depuis des millénaires[51] ». Ahad Haam veut « permettre à l'esprit juif de s'éployer à nouveau (en) une culture hébraïque ressuscitée »[50]. S'il s'oppose souvent ausionisme politique[52], du moins sa démarche rallie au sionisme de nombreux Juifs à cause de « l'imbrication, organique dans l'idée sioniste, de la renaissance culturelle et de la résurrection nationale[53] ». Ainsi en France, la revue sioniste « Menorah » (1922-1933) valorise la vie culturelle juive et la richesse de son histoire pour encourager la « fierté nationale »[54]. Aujourd'hui encore l'enseignement d'Ahad Haam reste porteur d'une exigence de renouvellement des idéaux juifs propres à compenser le matérialisme de l'Israël moderne[55],[56].

Revitalisation de la langue hébraïque

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Le renouveau de lalangue hébraïque en Europe à partir des années 1860, en Europe orientale surtout, précède mais aussi rend possible le mouvement sioniste[57]. Les chants composés en hébreu, repris en chœur lors des soirées et fêtes, sont alors les premiers à insuffler un esprit palestinien pionnier. Même l'Alliance israélite universelle, qui enseigne le français, voit ses professeurs venus de pays différents s'exprimer et communiquer entre eux en hébreu[58]. En retour le mouvement sioniste encourage le renouveau de la langue et honore son grand promoteur, le philologueÉliézer Ben-Yehoudah, qui regardait l'hébreu et le sionisme comme une unité symbiotique[59],[60],[61],[62]


L'hébreu sera par la suite adopté par le mouvement.

L'esprit de synthèse

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Affiche américaine de recrutement juif pendant laPremière Guerre mondiale.Fille de Sion (représentant le peuple juif) : « Votre Ancienne Nouvelle Terre doit vous avoir ! Rejoignez le régiment juif. »

L'esprit rassembleur de Herzl, et sa capacité à apaiser les discordes, caractérisent le mouvement dès son origine. Après l'éclatement de l'Organisation qui suit sa mort en 1904, cette qualité s'inscrit dans le nom des courants dominants : « sionisme synthétique », « sionisme général »[63]. Weizmann, assagi, en est alors le maître et son art d'être aimable avec tous[46] ressoude l'Organisation. « Herzl faisait de l'alchimie politique », Weizmann était chimiste et voyait dans la politique sioniste l'art du possible[64]. Et c'est lui qui obtient laDéclaration Balfour et les décisions de laConférence de San Remo – les premiers achèvements diplomatiques dusionisme politique que ce même Weizmann avait décrié douze ans plus tôt.

Haïm Weizmann.

Plus tard, lorsqueChaim Weizmann perd la direction du mouvement parce que son excessive souplesse lui faisait pactiser avec des éléments opposés à la création d'un État juif[65],Ben Gourion à son tour s'impose parce qu'il parvient à réaliser l'union, en dépit des luttes entre socialistes et capitalistes, ou entre traditionalistes et modernistes[66],[67].

L'esprit de synthèse est encore celui du Grand-rabbinAbraham Kook qui rapproche les juifs orthodoxes du sionisme en montrant « le caractère complémentaire des trois forces principales qui luttent à l’intérieur de la société d’Israël : l’orthodoxie religieuse, le nationalisme et l’humanisme socialisant »[68].

Un même esprit anime un philanthrope commeEdmond de Rothschild : opposé aux initiatives de Herzl en 1896, il se rapproche de Weizmann, en 1914 : « Sans moi les Sionistes n'auraient rien pu faire, mais sans les Sionistes mon travail serait mort »[69] ; Rothschild agit alors pour que les juifs assimilationistes français modèrent leur critique des sionistes[70]. De même, les leaders du mouvement peuvent avoir des positions opposées qui s'avèrent complémentaires : ainsiJabotinsky et Weizmann sont amis, le second reprochant seulement au premier de dire haut ce qu'ils pensaient ; et Ben Gourion, qui officiellement condamnait le courant de Jabotinsky, était plus proche de ses idées militaires que de celles des pacifistes de son propre parti.

Dans le foyer national juif de Palestine mandataire (1919-1947)

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Événements historiques

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Le mouvement sioniste se voit attribuer un « Foyer national juif » enPalestine, par ladéclaration Balfour (1917), laconférence de San Remo (1920) et le mandat de laSociété des Nations (1922), contre l’avis duGrand mufti de Jérusalem Husseini et ses fidèles. La région est délimitée et placée sous un mandat britannique : on parlera pour cette période de « Palestine mandataire », tandis que le mouvement sioniste préfère l'appellation juive « Eretz Israel ».Voir aussi le chapitre de Histoire du sionisme :le mandat de la SDN.

De1918 à1948, au cours de la troisièmeAlya, la population juive en Palestine mandataire passe de 83 000 personnes à 650 000[Note 2]. La croissance est due à une forte natalité, mais surtout à une forte immigration due aux troubles politiques de l'Europe de l'entre-deux-guerres, ainsi qu'à la montée de l’antisémitisme en Europe centrale et orientale dès lesannées 1920. Cet antisémitisme culminera avec laShoah. Pendant cette période, l'Agence juive favorise l'immigration juive par tous les moyens : en1933, elle passeun accord avec le régime nazi[71](accord Haavara) pour rendre possible, moyennant finances, l'émigration desréfugiés Juifs allemands. Dès la seconde moitié desannées 1930, après les restrictions sur les certificats d'immigration délivrés par les Britanniques, elle organise l'immigration clandestine, l'Aliyah Bet.

Durant la même période, lenationalisme arabe palestinien, alorspanarabe, se développe et s'oppose au mouvement sioniste, à toute immigration juive[réf. nécessaire] et au maintien du mandat britannique.

Après lagrande révolte de 1936-1939, laGrande-Bretagne publie unLivre blanc et les attaques de bandes armées arabes s'intensifient, face auxquels leyishouv doit faire face par laHaganah (la défense),la résurgence d'une lutte armée et à l'activisme d'organisations sionistes. À travers leMouvement de Rébellion hébraïque, l'Irgoun ira jusqu'à mener des actions de sabotage et des attentats comme celuicontre l'hôtel King David faisant91 victimes, dont des Juifs. Les Britanniques décident en février1947 de remettre leurmandat à l'Organisation des Nations unies.

Sionisme révisionniste

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Après la publication desLivres blancs britanniques, le dirigeant du Parti révisionnisteVladimir Jabotinsky se donne pour objectif la création d'un État indépendant à majorité juive, y compris sur la rive gauche du Jourdain, qui avait été cédée auxhachémites pour la formation de laTransjordanie[72],[73].

Au lieu de simples groupes d'autodéfense (Hachomer), il raisonne en termes deLégion juive et d'héroïsme (le nom de sa première légion, leBétar, est l'acronyme du hérosJoseph Trumpeldor ainsi que le nom de la dernière forteresse juive tombée aux mains des Romains lors de larévolte juive des années 132-135). Il développe une sorte de « messianisme national »[74] qui place la force au cœur de la politique et en fait une école de discipline[75], mais sans besoin de culte du chef ni même d'une sympathie pour le fascisme, accusation infondée fomentée par ses détracteurs et des adversaires du sionisme « car l'Italie qu'il admire est celle deGaribaldi et deMazzini et non celle deMussolini »[76].

Ce courant révisionniste est en faitlibéral. Il s'oppose aux tendances socialistes dirigistes qui dominent l'économie sioniste entre 1927 et 1977, et de fait ce sera son héritier, lepremier gouvernement Likoud (1977-1980), qui commencera le démantèlement de l'économie syndicale socialiste d'Israël. Mais il est aussi libéral sur le plan politique.

Question de l'autodéfense

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Joseph Trumpeldor
Tzvi Hirsh Kalisher, avant 1874. C'est l'un des premiers rabbins à prôner le retour des Juifs enterre d’Israël.

Dès 1862, le rabbinTzvi Hirsh Kalisher prévoit une force de défense face auxBédouins et aux Arabes[77]. L'autodéfense commence en Russie avec les pogroms de 1881, et pour la Palestine Herzl la dit indispensable[78], même le baronEdmond de Rothschild y souscrit[79],[77]. En 132-135, le chef de la révolte des Juifs contre Rome,Bar Kokhba devint un héros sioniste, et la première génération des pionniers fut assimilée auxMaccabées de l'Antiquité[77]. L'hostilité arabe à la colonisation commandent ainsi l'organisation d'une auto-défense, laquelle finit par devenir offensive, même à l'initiative britannique (Special Night Squads). Enfin des groupes de défense promeuvent les valeurs combattantes comme le courage, la fierté et l'honneur :« Dans le feu et le sang, Juda est tombé ; dans le feu et le sang, Juda se relèvera »[80].

L'organisation d'une auto-défense est rendue nécessaire par les attaques subies par les établissements juifs. Lesioniste révisionnisteZeev Jabotinsky souhaite mettre un terme à « l'hypocrisie » et au « bavardage »[81] : lui reconnaît le nationalisme arabe, n'en dissimule pas la force et en tire les conséquences, notamment dans son célèbre articleLe mur de fer :

« Il est au delà de tout espoir et de tout rêve que les Arabes de la terre d'Israël arrivent volontairement à un accord avec nous, maintenant ou dans un futur prévisible. […] Il n'y a pas le plus mince espoir d'avoir l'accord des Arabes de la terre d'Israël pour que la Palestine devienne un pays avec une majorité juive. […] Notre colonisation ne peut, par conséquent, continuer à se développer que sous la protection d'une force indépendante de la population locale, un mur de fer infranchissable. […] Ensuite seulement les Arabes modérés offriront des suggestions pour des compromis sur des questions pratiques telles qu'une garantie contre l'expulsion, ou l'égalité ou l'autonomie nationale.[81] »

Cependant, cette position ferme, en vue de permettre l'immigration et d'atteindre une majorité, n'implique pas volonté de chasser les Arabes. Jabotinski l'exprime en termes nets : « Je suis prêt à jurer, pour nous et nos descendants, que nous ne détruirons jamais cette égalité [de toutes les nations] et que nous ne tenterons jamais d’expulser ou d’opprimer les Arabes »[81].

Après lesmassacres arabes de 1929, dont lemassacre de Hébron, une idéologie plus agressive au sein de milices juives irrégulières, dissidentes de l'organisation d'autodéfenseHaganah (ainsi l’Irgoun, puis, plus violent, leLehi), n'hésitant pas à pratiquer à partir de larévolte arabe de 1936-1939 laloi du talion, rendant coup pour coup, y compris lors d'actes de terrorisme.

L'idéologie militaire de ces factions s'avèrent efficace à partir de février 1944 lors de laguerre contre les forces britanniques qui s'opposaient à l'immigration juive en dépit de laShoah hitlérienne en cours. Surtouten 1945-1946 avec souvent l'aval de laHaganah, leurs actes spectaculaires contre les Britanniques (évasion de la prison d'Acre) et même leurs excès (attentat de l'hôtel King David, exécution par pendaison de deux sergents britanniques en représailles à la pendaison de trois des leurs) contribuent à la décision de Londres d'abandonner son mandat sur la Palestine.

La Seconde Guerre mondiale et ses suites (1939-1947)

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Survivants du camp deBuchenwald, arrivant à Haïfa en 1945, avant leurs arrestations par les Britanniques

Depuis la création de l'État d'Israël (1948)

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Contexte historique (1947-1949)

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En, l’ONU propose unplan de partage de la Palestine entre un État juif et un État arabe tandis que Jérusalem serait uncorpus separatum sous administration internationale. Le plan est accueilli avec allégresse par l'Agence juive et leYichouv mais il est rejeté par les représentants des Arabes palestiniens, par les États arabes. Le vote est suivi deviolences. L'État d'Israël estproclamé le, dernier jour du mandat. LaLigue arabe déclare l'état de guerre[82],[83] et laTransjordanie, l'Égypte, laSyrie et l'Irak envahissent le territoire. En 1949, Israël signe des cessez-le-feu qui mettent fin à la guerre.

Des rescapées de laShoah brandissent un drapeau de l'État Juif

Immigration juive en Israël depuis 1948

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En1948, Israël compte 650 000 Juifs. Dans les trois années qui suivent, sa population double à la suite de l'accueil notamment de près de 200 000 personnes déplacées, réfugiés de la Seconde Guerre mondiale et de plusieurs centaines de milliers de Juifs du monde arabe. Fin desannées 1990, elle voit l'afflux de nombreuxRusses qui forment aujourd'hui laplus grande communauté du pays. En 2019, lapopulation atteint 9 092 000 habitants, dont 1,91 million d'Arabes (21 %). C'est le pays qui compte le plus de Juifs au monde.

Sionisme dans la vie politique d'Israël

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Article détaillé :Politique en Israël.

À l'époque actuelle, la thématique se regroupe en trois grands ensembles au sein de la société israélienne, séparés en post-sionisme, néosionisme et sionisme :

  • lepostsionisme, qui veut donner une orientationlaïque à l'État d'Israël, normaliser les relations avec les Palestiniens ;
  • lenéosionisme, héritier dusionisme révisionniste et dusionisme religieux, qui revendique le caractère juif d'Israël sur l'ensemble de la Terre d'Israël. « le néosionisme accentue les dimensions messianiques et particularistiques du nationalisme sionisme tandis que le postsionisme accentue ses dimensions universalistes et de normalisation[84].

Concrétisation politique du sionisme[pas clair]

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Réaction à l'antisémitisme

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L'antisémitisme de la fin duXIXe siècle joue un rôle déterminant dans la création du sionisme politique. Théodore Herzl écrit dansL'État juif : Essai d'une solution de la question juive[85] que« la question juive existe partout où les Juifs vivent en nombre tant soit peu considérable (…) Les Juifs pauvres apportent maintenant avec eux l'antisémitisme en Angleterre, après l'avoir importé en Amérique. Je crois comprendre l'antisémitisme qui est un mouvement très complexe (…) [qui] peut-être considéré comme un effet de la légitime défense ». Théodore Herzl entend apporter une réponse nationale à la question juive, qu'est pour lui la question de l'antisémitisme.

Des antisémites historiques ont apporté leur soutien au sionisme. Dans une biographie consacrée àÉdouard Drumont, fondateur d'uneLigue nationale anti-sémitique de France en 1889,Grégoire Kauffmann écrit qu'il est« l'un des premiers à réagir et à applaudir » pour le livre de Herzl,L'État juif[86]. Grégoire Kauffmann écrit encore :« Il affiche le même enthousiasme quelques mois plus tard à l'occasion du premier congrès sioniste de Bâle oùLa Libre Parole envoie un correspondant »[86].Henry Laurens écrit« des antisémites notoires saluent avec délectation le livre de Herzl, Drumont en particulier »[87].

Juifs séfarades et mizrahim

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Les Juifsséfarades de Palestine, s'ils ont parfois participé au programme d'achat de terres initié par les sionistes européens (comme c'est le cas pourAlbert Antébi), ont plaidé en faveur d'une intégration du sionisme en Orient, de l'établissement de liens entre les mouvements nationalistes juif et arabe, et entre les cultures hébraïque et arabe non seulement pendant la période ottomane, mais encore sous le mandat britannique[88] (alors qu'après ladéclaration Balfour, les relations s'étaient fortement détériorées avec les Arabes palestiniens). Cette intégration dans la culture levantine a été rejetée par les sionistes européens, qui redoutaient que les juifs orientaux ne s'assimilent aux Arabes[89]. La presse juive en langue arabe des pays du Moyen-Orient a souvent déploré l'incapacité du mouvement sioniste à percevoir l'intérêt de recourir auxJuifs orientaux comme médiateurs entre le sionisme ashkénaze et les Arabes palestiniens, en vue d'une meilleure entente entre les deux peuples[90]. Les Juifs séfarades ont reproché aux sionistes européens de les exclure des institutions sionistes, ce qui les a privés de tout pouvoir de décision[91]

Le mouvement sioniste a par ailleurs encouragé puis organisé l'émigration en Palestine de 15 000 Juifs yéménites entre 1910 et 1948. Ces Yéménites, pour lesquels ont été aménagés des quartiers séparés, ont été exclus des kibboutz, et employés dans les plantations privées pour des salaires inférieurs à ceux des ashkénazes. L'historienGershon Shaffir a souligné le fait qu'ils ont été effacés de la mémoire sioniste en tant que pionniers, bien qu'ils aient subi des conditions de travail très dures[92] ; voir à ce sujetÉmigration des Juifs yéménites en Palestine.

Les multiples épisodes du conflit israélo-arabe ont conduit à l'exil la très grande majorité des Juifs orientaux et séfarades[93], dont les communautés avaient une histoire de plus de deux mille ans.

Antisionisme

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L'antisionisme est la critique ou l'opposition au sionisme, sous diverses formes, approches et motivations.

Dans le discoursantisémite, desslogans ou des prises de parole publiques montrent que le mot « sioniste » remplace souvent celui de « juif »[94].

Article détaillé :Antisionisme.

Notes et références

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Notes

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  1. Le sionisme a aussi été désigné comme une sorte denationalisme ethnique[6], ou encore une forme de nationalisme ethnoculturel avec des composantes nationalistes citoyennes[7].
  2. Pour 1918,Henry Laurens, cite 66 000 Juifs en Palestine dansLa Question de Palestine, tome premier, Fayard, 1999,p. 147 et 445. Nadine Picaudou évalue 55 000 Juifs sur le territoire palestinien cité dansLes Palestiniens Un siècle d'histoire, éditions complexe, 1997 et 2003,p. 23 et 24.

Références

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  1. Bruno Ackermann, « Une histoire intellectuelle et politique du sionisme 1860-1940 [Georges Bensoussan] »,Revue suisse d'histoire,no 53,‎(lire en ligne[PDF]).Georges Bensoussan cité par Bruno Ackermann.
  2. Frédéric Encelet al.,Comprendre le Proche-Orient, Editions Bréal(ISBN 978-2-7495-2074-2,lire en ligne),p. 113.
  3. (en)Bernard Lewis,Semites and Anti-Semites: An Inquiry into Conflict and Prejudice, W. W. Norton & Company,(ISBN 978-0-393-24556-1,lire en ligne),p. 20.
  4. (en) Ian S.Lustick, « Zionist Ideology and Its Discontents: A Research Note » [« L’idéologie sioniste et ses mécontentements : un dossier de recherche »],Israel Studies Forum,vol. 19,no 1,‎,p. 98–103(ISSN 1557-2455,lire en ligne, consulté le),p. 98 :« Zionism was and is a serious ideology and deserves to be treated as such », [Le sionisme était et reste une idéologie sérieuse et mérite d'être traité comme tel]
  5. (en) Gadi Taub,« Zionism », dans Gregory Claeys,Encyclopedia of Modern Political Thought (set), CQ Press,(ISBN 978-1-4522-3415-1,lire en ligne),p. 869-872.p. 869

    « Zionism is an ideology that seeks to apply the universal principle of self-determination to the Jewish people. »

    « Le sionisme est une idéologie qui cherche à appliquer le principe universel de l'auto-détermination au peuple juif »

  6. (en) P.Y. Medding,Studies in Contemporary Jewry: XI: Values, Interests, and Identity: Jews and Politics in a Changing World, OUP USA/Institute of Contemporary Jewry, Hebrew University of Jerusalem,coll. « Studies in Contemporary Jewry »,(ISBN 978-0-19-510331-1,lire en ligne),p. 11.
  7. (en-US) Chaim Gans,A Just Zionism: On the Morality of the Jewish State, Oxford University Press,1er juillet 2008(ISBN 9780199867172,DOI 10.1093/acprof:oso/9780195340686.001.0001,lire en ligne[archive du])
  8. (en)« Eretz Israël », dans Rafael Medoff,Historical Dictionary of Zionism,(ISBN 0810837730)
  9. « Zionism »[archive du], surOxford Dictionary(consulté le).
  10. Paul Giniewski,Le Sionisme d’Abraham à Dayan, de la Librairie Encyclopédique,(présentation en ligne),p. 19-78.
  11. Ben-Ami Shillony, Jews & the Japanese: The Successful Outsiders, Tuttle books, 2012,p. 88
  12. Jacques Le Rider,Les juifs viennois à la belle époque (1867-1914), Albin Michel, 2013,(ISBN 2226242090).
  13. Moses Hess,Rome et Jérusalem - La dernière question nationale, traduit de l'Allemand par A.-M. Boyer-Mathia, Albin Michel, Paris, 1981, p.85.
  14. Bulletin de l'A.I.U., juillet 1868,p. 55-66.
  15. Henry Laurens,Le retour des Exilés, Laffont, Paris, 1998,p. 3.
  16. Précurseur du sionisme : Le lycée agricole de Mikvé Israël.
  17. Alain Dieckhoff,Le sionisme, Encyclopédie Universalis, 2017.
  18. Zionism-an Introduction 20 Aug 2001, Ministère des affaires étrangères d'Israël, conférence de Durban
  19. Modern Gnosis and Zionism: The Crisis of Culture, Life Philosophy and Jewish National Thought, Yotam Hotam
  20. ab etc A History of Israel: From the Rise of Zionism to Our Time, Howard M. Sachar, 2013
  21. Zionism and the Fin de Siècle: Cosmopolitanism and Nationalism from Nordau to Jabotinsky Michael Stanislawski University of California Press, 2 Jun 2001
  22. Zionism and the Quest for Justice in the Holy Land, Donald E. Wagner, Walter T. Davis, 2011
  23. Zionism and British imperialism II: Imperial financing in Palestine", Journal of Israeli History: Politics, Society, Culture. Volume 30, Issue 2, 2011 - p. 115–139 - Michael J. Cohen
  24. Israel Affairs - Volume 13, Issue 4, 2007 - Special Issue: Postcolonial Theory and the Arab-Israel Conflict - De-Judaizing the Homeland: Academic Politics in Rewriting the History of Palestine - S. Ilan Troen
  25. Doris Bensimon, « Eisenberg (Josy) Une Histoire du peuple juif », surPersée,.
  26. « Psaume 137, 5 & 6 », surSefarim.
  27. Maïmonide,Mishneh Torah,Hilkhot Melakhim, chapitre 12.
  28. Titre allemand :Der Judenstaat : Versuch einer modernen Lösung der Judenfrage, Vienne et Leipzig, 1896.
    Toutes leséditions françaises avant 1980 ontL'État juif pour titre (et nonL'État des Juifs). Étant francophone, Herzl avait avalisé la traduction. – Même traduction dansles premières éditions anglaises (The Jewish State) et aussien yidish (Di Yudishe medine). – La formuleL'État des Juifs apparaît dans les années 1980, est typique dupostsionisme (voirHazony,Did Herzl Want A “Jewish” State ?). – En outre il n'est pas vrai que la forme « Judenstaat » soit nécessairement grammaticalement un génitif, comme le prouve ce titre deDuhring,Die Judenfrage, qui se traduit parLa question juive et ne peut pas sans contresens se traduire parLa question des Juifs.
  29. Herzl,L'État juif, Chapitre 2.
  30. a etbGiniewski,L'an prochain…,p. 112.
  31. Voir notamment le Discours deMax Nordau au premier Congrès (en ligne).
  32. Herzl,L'État juif, « Le dessein que je poursuis ici comporte l'utilisation d'une force active… Tout repose sur cette force active. Et que représente-t-elle ? La détresse des Juifs »,p. 32.
  33. Giniewski,L'an prochain…,p. 102.
  34. Ben Gourion, Discours lors du 21e Congrès sioniste, 1937.
  35. Herzl,Journal,p. 361 : Herzl « fait état de l'offre britannique portant sur une partie de l'Ouganda. Il demande au congrès de pas la rejeter et de nommer une commission qui ira enquêter sur place, ce que le congrès accepte par 242 voix contre 176 et 143 abstentions ».
  36. Hazony,L'État juif - Sionisme, postsionisme et destins d'Israël,p. 198-199 (la proposition de l'Ouganda anéantissait le rêve).
  37. (en) David Faiman,Learning firsthand about Theodor Herzl, Jerusalem Post, 20-08-2019 : « Herzl considérait comme extrêmement important que le congrès accepte la proposition du gouvernement britannique unanimement, afin de garder une ligne de communication ouverte. Après le congrès cependant, quand il retourna en Angleterre, Herzl laissa Zeyde libre de continuer ses manifestations contre le projet Ouganda. » – Voir aussi Herzl,Journal,p. 114 : « planter le premier jalon, c'est tout ce qui importe à l'heure actuelle ».
  38. Herzl,Journal,p. 361 et 363, lettre àPlehve, ministre de la police tsariste, 5 sept. 1903 : « je connaissais suffisamment le mouvement sioniste pour savoir d'avance de quelle façon serait reçue la proposition britannique. La gratitude était unanime (!), on était touché aux larmes (!) – mais l'Afrique orientale n'est pas la Palestine. Après une lutte assez chaude, je ne pus mettre aux voix que la question préalable, c'est-à-dire l'expédition d'une commission d'exploration – le vote définitif étant réservé à un autre congrès dans un ou vingt (!) ans … L'émigration sans retour ne peut être dirigée ailleurs que vers la Palestine ».
  39. Weizmann : « un mouvement authentiquement moderne de responsabilité culturelle et scientifique » débarrassé de toutes les « déplaisantes nuances petites-bourgeoises, conservatrices et rabbiniques » (The letters and papers of Chaim Weizmann, présenté par M. Weisgal et B. Litvinoff, série A, vol. 2,p. 319).
  40. Bensoussan,Histoire du sionisme,p. 329.
  41. Hazony,L'État juif - Sionisme, postsionisme et destins d'Israël,p. 184.
  42. Hazony,L'État juif - Sionisme, postsionisme et destins d'Israël,p. 204-206 : « ce ne sera que quand nous aurons appris le secret du travail que nous mériterons le titre d'Homme » (Brenner).
  43. (en) Phyllis Appel,The Jewish Connection, Graystone, 2013.
  44. Sionisme de gauche, sionisme ouvrier, sionisme travailliste ou sionisme socialiste voire sionisme marxiste sont des expressions à peu près synonymes idéologiquement (Bensoussan,Histoire du sionisme,p. 263). LeParti travailliste israélien (formellement créé en 1968 seulement) se nomme courammentHaAvoda, « le travail ».
  45. Lors du18e Congrès à Prague, où leMapaï dirigé par Ben Gourion devient le parti majoritaire (Bensoussan,Histoire du sionisme,p. 415 et 857).
  46. a etbHazony,L'État juif - Sionisme, postsionisme et destins d'Israël,p. 214 : « ce fut son enthousiasme pour les objectifs proches, non menaçants, en Palestine, qui permit à Weizmann de faire sensation dans les cocktails ».
  47. MauriceKriegel, « Néo-capitalisme et mission des juifs : l'idéologie émancipatrice d'Ellis Rivkin »,Annales,vol. 34,no 4,‎,p. 684-693(ISSN 0395-2649,DOI 10.3406/ahess.1979.294080,lire en ligne, consulté le)
  48. Herzl,L'État juif,p. 64.
  49. Shmuel Trigano,L'Idéal démocratique à l'épreuve de la Shoa, Odile Jacob, Paris, 1999 ("sionisme%20spirituel"& aperçu en ligne).
  50. a etbNahum Goldman, Introduction aux textes choisis de Ahad Haam traduits par A. Gottlieb (Au Carrefour, Lipschutz, Paris, 1938).
  51. Ahad Haam, cité parCharbit,Sionismes,p. 227. – cette dimension, Ahad Haam l'appelle aussi « la torah inscrite dans le cœur ».
  52. Hazony,L'État juif - Sionisme, postsionisme et destins d'Israël,p. 168.
  53. Giniewski,L'an prochain…,p. 129.
  54. Nadia Malinovich,Une expression du « Réveil juif » des années vingt : la revue Menorah (1922-1933), Archives Juives 2004/1,p. 86-96 (en ligne).
  55. Hazony,L'État juif - Sionisme, postsionisme et destins d'Israël,p. 170 et suivantes.
  56. Shmuel Trigano,Pardes,no 61,p. 18.
  57. Bensoussan,Histoire du sionisme,p. 335 et suivantes.
  58. Bensoussan,Histoire du sionisme, « C'est un plaisir de surprendre un enfant ashkénaze et un enfant séfarade causant entre eux la langue de nos ancêtres. »,p. 342.
  59. « L'hébreu ne peut vivre que si revit la nation et que nous revenons au pays de nos ancêtres » ((en)Haaretz, 23-11-2008).
  60. Freddy Eytan,Eliezer Ben Yehuda, la renaissance de l’hébreu.
  61. Gérard Haddad.La Renaissance de l'hébreu. Le rêve traversé par Éliézer Ben-Yéhouda. Mémoires du premier enfant hébreu par Ithamar Ben-Avi. La psychose inversée par Gérard Haddad, Bruges : Éditions Desclée de Brouwer, 1998, 425 p.(ISBN 2-220-04096-8)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  62. Éliézer Ben-Yéhouda. Le rêve et sa réalisation et autres textes. La renaissance de l'hébreu parlé. Introduction et notes de Réuven Sivan. Traduit de l'hébreu par Maurice Adad, Paris : L'Harmattan, 2004, 278 p.(ISBN 2-7475-6750-8) (aperçu)
  63. Bensoussan,Histoire du sionisme,p. 407-408 où, après analyse des « tendances » du bloc des Sionistes généraux : « Tout se passe comme si la pensée sioniste se muait en pragmatisme pur au fur et à mesure qu'elle s'incarne ».
  64. Giniewski,L'an prochain…,p. 151.
  65. Durant son premier mandat à la direction de l'Organisation sioniste (1920-1931).
  66. Hazony,L'État juif - Sionisme, postsionisme et destins d'Israël,p. 273.
  67. Bensoussan,Histoire du sionisme,p. 766, donne un exemple amusant de l'art du compromis : le vote des femmes étant imposé en 1920, une dérogation permet d'en excepter les femmes des ultra-orthodoxes, chaque homme ultra-orthodoxe élu disposant de deux voix pour respecter l'égalité arithmétique...
  68. Abraham Livni,Le retour d’Israël et l’espérance du monde, Monaco, Éditions du Rocher, 1999 (aperçu en ligne).
  69. Cité par(en) Chaim Weizmann,Trial and Error,p. 165 (en ligne).
  70. (en)Encyclodaedia Judaica, 2007, vol. 17,p. 192.
  71. Roland Charpiot,Histoire des Juifs d'Allemagne du Moyen Âge à nos jours, Vuibert, 2009,p. 158.
  72. Selon ce qu'avait prévu la Société des Nations en 1922 : l'Alliance des sionistes révisionnistes, fondée à Paris en 1925, entend « réviser » la politique sioniste justement sur ce point (Bensoussan,Histoire du sionisme,p. 862).
  73. Hazony,L'État juif - Sionisme, postsionisme et destins d'Israël,p. 269. Allocution devant le 17e Congrès en juillet 1931 : « Il est impératif, politiquement, de purifier l'atmosphère, et ce sera chose faite si nous disons la vérité. Pourquoi devrions-nous permettre que l'expression "État juif" soit présentée comme un extrémisme ? »
  74. Dieckhoff,L'invention d'une nation,p. 222.
  75. Dieckhoff,L'invention d'une nation,p. 247 et 249.
  76. Jabotinsky,Histoire de ma vie,p. 220 – voir aussi p. 30.
  77. ab etcBensoussan,Histoire du sionisme,p. 794.
  78. Herzl,Journal,p. 130, Londres, 3 juillet 1896, s'adressant aux Amants de Sion :« Je dis que j'accepterais seulement une colonisation que nous pourrions protéger à l'aide de notre propre armée juive ».
  79. Durant la Première guerre mondiale, son fils, arrivé en Palestine avec l'armée britannique, est parmi les recruteurs desJewish battalions, ce dont Edmond de Rothschild se félicite (Encyclopaedia Judaica, 2007, vol. 17,p. 492).
  80. Devise en 1907 du premier groupe de défense qui deviendraHashomer, tirée d'un célèbre poème de Yaacov Cohen (1903 ; cité parBensoussan,Histoire du sionisme,p. 714 et 798).
  81. ab etcJabotinsky,Le mur de fer.
  82. (en)« League Declares State of War », surNew York Times,.
  83. (en)« Arab league Declares State of War against palestine Jewry », surArchives australiennes, The Mercury,.
  84. Steve Chan,Anita Shapira,Derek Jonathan,Israeli Historical Revisionism: from left to right, Routledge, 2002,pp. 57-58.
  85. Le Sionisme dans les textes CNRS éditions, Paris 2008,p. 141 et 142
  86. a etbGrégoire Kauffmann,Edouard Drumont, Perrin, 2008,p. 318, source de l'auteurLa Libre Parole du 16 janvier 1897.
  87. La Question de Palestine, tome premier, Fayard, Paris, 1999,p. 167
  88. "Sephardim advocated bonds between Zionism and the Orient, between Jewish and Arab national movements, and between Hebrew and Arab cultures", Abigail Jacobson, Moshe Naor,Oriental Neighbors: Middle Eastern Jews and Arabs in Mandatory Palestine, Brandeis (The Schusterman Series in Israel Studies), 2016,p. 26, lire en ligne :[1]
  89. «the Jewish-Arab affinity might lead to the assimilation of the Oriental Jews among Arabs», Abigail Jacobson, Moshe Naor,Oriental Neighbors: Middle Eastern Jews and Arabs in Mandatory Palestine, Brandeis (The Schusterman Series in Israel Studies), 2016,p. 26, lire en ligne :[2]
  90. "the failure of the Zionist movement to take advantage of their potential to serve as a bridge between Jews and Arabs and to promote understanding between the two peoples", Abigail Jacobson, Moshe Naor,Oriental Neighbors: Middle Eastern Jews and Arabs in Mandatory Palestine, Brandeis (The Schusterman Series in Israel Studies), 2016,p. 27, lire en ligne :[3]
  91. Abigail Jacobson, Moshe Naor,Oriental Neighbors: Middle Eastern Jews and Arabs in Mandatory Palestine, Brandeis (The Schusterman Series in Israel Studies), 2016,p. 27, lire en ligne :[4]
  92. (en) GershonShafir et YoavPeled,Being Israeli: The Dynamics of Multiple Citizenship, Cambridge University Press,(ISBN 978-0-521-79672-9,lire en ligne),p. 75.
  93. Les démographes Y. Courbage er Ph. Fargues donnent des estimations chiffrées de l'érosion des communautés juives dans les pays musulmans à la suite de la guerre de 1948, de lacampagne de Suez de 1956, de laguerre de 1967. Par exemple « auMaroc, de 265 000 en 1948, les juifs n'étaient plus que 222 000 en 1951, après la création d'Israël, 160 000 en 1960 après lacampagne de Suez (fin 1956), 31 000 seulement en 1971, après laguerre de 1967 »,inYoussef Courbage et Philippe Fargues,Chrétiens et Juifs dans l'Islam arabe et turc,Fayard,(ISBN 221302877X,présentation en ligne),p. 133. Il faut signaler le cas particulier de l'Algérie française, où les Juifs avaient été séparés du reste de la population depuis ledécret Crémieux et où le départ de la communauté est surtout lié à la décolonisation :« l'occupation française, intégrant totalement la communauté d'Algérie à la colonie, l'obligea à partager son sort ultime : l'exode ». Cependant, même en Algérie,« les événements internationaux jouèrent un grand rôle [dans la montée des tensions entre Juifs et musulmans algériens] avec la nationalisation du canal de Suez par Nasser en 1956 et la guerre de Suez entre Israël et ses voisins arabes »,Benjamin Stora,Les clés retrouvées, Stock,(ISBN 978-2-234-07462-0,lire en ligne).Lucette Valensi évoque également "le conflit israélo-arabe au Moyen-Orient" et la guerre de Suez en 1956 parmi les facteurs qui expliquent le fait que "juifs et musulmans se tournent le dos pendant les années de guerre", dansJuifs et musulmans en Algérie:VIIe – XXe siècle, Tallandier, 2016, lire en ligne :[5]
  94. Pierre Breteau, « Antisémitisme : aux origines du glissement de vocabulaire de « juif » à « sioniste » »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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