Natalia Ginzburg,néeLevi, est uneécrivaineitalienne, née le àPalerme et morte le àRome. Son œuvre explore les thèmes des relations familiales, de la politique et de laphilosophie.
En 1942, alors qu’ils réussissent à garder le contact avec le milieu antifasciste deTurin, elle publie son premier roman,La Route qui va en ville. Parce qu'elle est juive, ne pouvant signer ni de son nom de jeune fille, ni de son nom d’épouse, elle choisit le pseudonyme d’Alessandra Tornimparte.
À la chute deMussolini en 1943, la famille gagne clandestinementRome. Capturé par les Allemands, son mari Leone meurt torturé par laGestapo en 1944. Natalia Ginzburg évoque sa perte dans un poème intituléMémoire.
En 1950, elle se remarie avecGabriele Baldini, directeur de l’Institut italien de la culture à Londres, et quitte l’Italie pour l'Angleterre. Leur fille naît en 1954, leur fils en 1959, tous deux gravement handicapés[3]. Les années 1950 marquent le début d'une période féconde pour sa production littéraire, dont les thèmes s’orientent vers la mémoire, l’enquête psychologique et la vie familiale.
Elle publieNos années d’hier en 1952,Valentino obtient leprix Viareggio en 1957, et en 1961 sortent chez la maison d’édition EinaudiLes Voix du soir, roman familial sur la même lignée queNos années d’hier, qui annonce son œuvre la plus célèbre : son roman autobiographiqueLes Mots de la tribu. Avec lui, elle obtient leprix Strega, l’équivalent duprix Goncourt en Italie.
En 1969 son second mari, Gabriele Baldini, meurt. Elle publie l’année suivante un recueil d’essais intituléNe me demande jamais, dans le sillage d’un recueil d’articles précédent,Les petites vertus, publié en 1962. En 1974, c’est encore un recueil d’essais qu’elle publie :Vie imaginaire.
Elle ne retourne au roman qu’en 1973, avecCher Michel, et en 1984 avecLa ville et la maison. Entre ces deux romans, elle publie en 1977 un recueil de deux nouvelles (Famiglia etBorghesia), réunies sous le titre deFamiglia[4].
C’est enfin au théâtre qu’elle se consacre avecJe t’ai épousé pour l’allégresse, en 1965, etVillage de bord de mer en 1972.
En 1980, elle expurge le roman autobiographique de600 pagesBas la place, y'a personne deDolores Prato pour une publication dans une version abrégée[5].