Selon son plan originel, la ville mesurait2 km sur4,3 km. Une très large avenue qui partait de la porte Rashômon au sud coupait l'agglomération en deux et menait tout droit aux palais impériaux. C'est l'avenue Suzaku, large de70 m et bordée de saules. Les deux secteurs ainsi formés sont découpés en quartier par les rues qui se coupent à angle droit. Ce plan semble être inspiré de celui de la ville deXi'an, la capitale chinoise de l'époque. La ville de Nara aurait aussi été conçue par des immigrants du royaume dePaekche.
À droite et à gauche, des palais devaient figurer deux templesbouddhistes de grandes dimensions : leTōdai-ji et leSaidai-ji (le « grand temple du Levant et le grand temple du Couchant »). On ne bâtit en fait que le Tôdai-ji qui, plusieurs fois reconstruit et de dimensions plus réduites, existe encore aujourd'hui au milieu du parc de Nara.
Après la fin de l'époque de Nara, la ville fut renommée Nanto(南都?,litt. « Capitale du sud ») et perdit de son importance. Elle eut à subir de nombreuses destructions pendant les diverses guerres civiles et fut incendiée par lesTaira en 1180 au terme dusiège de Nara, pendant laguerre de Gempei.
En octobre 2022, la ville avait une population de 352 045 habitants[4] et une densité de population de 1 280 hab/km2. En 2017, on comptait 160 242 lieux d'habitations dans la ville. La plus forte concentration en habitations et en population se trouve le long de la ligneKintetsu qui relie Nara àOsaka. 3 000 étrangers étaient décomptés dans la ville ; les Chinois (1 200 résidents) et les Coréens (800 résidents) sont les deux groupes les plus représentés.
En raison de ses nombreux temples et bâtiments, Nara est une destination touristique majeure.
La ville abrite le second hôtel de style occidental le plus ancien du Japon. LeNara Hotel, construit en bois et ouvert en 1909, accueille les membres de la famille impériale lorsqu'ils viennent à Nara. Le musée de Nara présente une collection permanente d'art ancien japonais et chinois, ainsi que des collections temporaires présentant des cérémonies traditionnelles japonaises.
Selon une légende attachée au sanctuaireKasuga, la divinitéTakemikazuchi, montée sur uncerf Sika blanc ailé, vint prendre position sur lemont Mikasa pour assurer la protection deHeijō-kyō, la capitale impériale nouvellement construite. Depuis lors, les cerfs sont considérés comme des animaux divins, protecteurs de Nara et de tout le Japon[5]. Anciennement, les gens devaient s'incliner sur leur passage et, jusqu'en 1637, tuer un cerf était passible de la peine de mort[6].
Le nombre des cerfs chute pendant laguerre du Pacifique car beaucoup sont mangés. En 1945, à la suite de la séparation de la religion et de l'État, ces animaux perdent leur statut divin et deviennent trésor naturel en 1957[6].
De nos jours, plus d'un millier decerfs sika apprivoisés errent en liberté dans la ville en quémandant de la nourriture aux touristes, en particulier dans le parc de Nara, au cœur de la cité[6]. Ce parc qui existe depuis 1880 s'étend sur502 ha[7].