La ville doit son évolution à sa situation en bord deLoire. Après avoir été un site portuaire important de l'âge des métaux, elle devient la capitale de la cité gallo-romaine desNamnètes, peuple celte d'Armorique, le siège d’un évêché auVe siècle, puis le chef-lieu d’un comté franc, illustré par la personnalité semi-légendaire deRoland. Point d’appui du royaume franc face à la poussée desBretons, elle est prise en 851 parNominoë avec l'aide deLambert II de Nantes. Dès lors, l'histoire de la ville est en grande partie liée à celle de laBretagne, dont elle accueille les ducs à partir duXIIe siècle. La cité perd cependant sa prééminence politique en Bretagne au profit deRennes qui, elle, accueille leParlement de Bretagne, une cour de justice d'Ancien Régime (et donc pas une assemblée représentative élue de la Bretagne comme son nom le laisserait aujourd'hui penser).
Les trois siècles suivants sont marqués par son importance dans le commerce international — entre autres, dans latraite négrière, qui connaît son apogée auXVIIIe siècle, leport de Nantes étant le premierport négrier français.
Pendant laRévolution (1789-1799), la défense de Nantes est un enjeu essentiel de laguerre de Vendée. Après cette période difficile, la ville ne connaît pas de retour à la prospérité antérieure ; mais, au cours duXIXe et au début duXXe siècle, son développement industriel est remarquable dans la France de l'Ouest.
Vue panoramique à 360° de Nantes du haut de latour Bretagne depuis le café le Nid.
Nantes est située à proximité de l'océan Atlantique, en France, au début de l'estuaire de la Loire et auconfluent de l'Erdre et de la Loire.
À l'échelle planétaire, le géographe américainSamuel W. Boggs situe en 1945 le pôle de l'hémisphère continental dans les environs de Nantes[7]. Plus prosaïquement, Nantes se situe en Europe.
Immeuble du centre-ville s'affaissant, phénomène dû à des fondations mal assurées sur un sol sableux. Ici, il s'agit d'une construction située à l'extrémité nord de l'allée d'Erdre sur lecours des 50-Otages (ancien lit de l'Erdre) à l'angle de laplace du Port-Communeau.
Nantes est située au point de convergence de l'Erdre, de laSèvre et de la Loire en un endroit où la vallée de cette dernière se resserre en raison de l'affleurement dusillon de Bretagne, axegranitique s'étendant sur une grande partie duMassif armoricain. La ville a donc pour assise un soclecristallin dont les fractureshercyniennes (330 à 240 millions d’années avant l’époque actuelle) favorisent l'écoulement de rivières dont lelit est fortement incisé au niveau desconfluences[U 1].
Les cours d'eau partagent leplateau au nord de la commune en trois secteurs qui convergent vers le centre historique. Le fond des vallées estmarécageux et cache un remblaiement de vase raccordé à la plaineflandrienne de la Loire en masquant une couche de 25 à 27 m d'épaisseur composée desables fins,vases ettourbes. Lesinterfluves sont plats, lagranulométrie de leur sol est très fine. Le sol plus aéré des versants des cours d'eau favorise la variété de la végétation[U 1].
la zone confluence de l'Erdre est comblée (c’est l’actuelcours des 50-Otages) et son cours fut dévié dans un canal souterrain navigable vers la portion subsistante du bras de l'Hôpital, appeléecanal Saint-Félix.
LaLoire traverse désormais l'agglomération nantaise par deux bras qui enserrent l'île de Nantes : le bras de « la Madeleine » (au nord) et celui de « Pirmil » (au sud).
La ville est également arrosée par deux rivières importantes : l'Erdre au nord et laSèvre Nantaise au sud, et par trois petites rivières : laChézine, se jetant dans la Loire, leCens et leGesvres se jetant dans l'Erdre, toutes trois au nord. On trouve aussi plusieurs ruisseaux, généralement canalisés et souterrains, mais dont certains sont remis en valeur dans le cadre de l'aménagement de nombreux parcs, tels que le ruisseau des Gohards dans le quartier de la Bottière-Chénaie.
Le contrôle du fleuve en amont rend les inondations rares. Les hautes eaux d'hiver peuvent recouvrir des îles situées juste en amont de Nantes, àSaint-Sébastien-sur-Loire, qui sont inondables et non constructibles, ainsi que l'extrémité est de l'île de Nantes. La dernière inondation plus importante date de janvier1995[23].
La Loire subit l'influence desmarées dans tout l'estuaire et même au-delà, jusque versOudon, non loin d'Ancenis. Le phénomène des marées est donc encore très sensible à Nantes, les courants dejusant faisant apparaître desestrans boueux notables à certains endroits (au confluent Loire-Sèvre par exemple).
Nantes se trouve au sud duMassif armoricain, et s'étend sur les deux rives de la Loire, principalement sur la rive droite (au nord) ainsi que sur l'île de Nantes. Les principaux accès routiers sont radiaux (liaisons vers les autres grandes villes) et concentriques (ceinture de boulevards, périphérique) vers et autour du centre historique de Nantes[24],[25].
L'Erdre traverse la ville du nord au sud pour se jeter dans la Loire par un canal souterrain, letunnel Saint-Félix, percé et se substituant depuis lesannées 1930 au parcours naturel de la rivière qui était le tracé de l'actuelcours des 50-Otages. Le cœur historique s'est développé au point de confluence de l'Erdre et de la Loire, d'abord sur la rive gauche de l'Erdre, quartier duBouffay, colline de la cathédrale, puis sur la rive droiteplace Royale, au niveau du fleuve et colline de laplace Graslin. Il subsiste une île sur le cours de l'Erdre : l'île de Versailles. La largeur de l'Erdre est de 300 m au nord dupont de la Beaujoire, ce plan d'eau est utilisé pour les activités nautiques et encore de 125 m de large au niveau dela Houssinière.
LaChézine, petit affluent de la Loire venant deSaint-Herblain, coule au nord et en contrebas du sillon de Bretagne, à l'air libre jusqu'à larue de Gigant, puis en souterrain, se jetant dans la Loire à l'extrémité ouest duquai de la Fosse. Sa vallée est marquée par une coulée verte, notamment avec leparc de Procé.
Ce vaste ensemble présente donc des ondulations liées à la présence conjointe du sillon de Bretagne et des cours d'eau l'ayant creusé, c'est la partie de Nantes la plus vallonnée[26].
L'île de Nantes, d'une superficie de337 hectares[27], est reliée aux rives nord et sud par dix ponts routiers (six côté nord et quatre côté sud). On compte aussi une passerelle piétonne (au nord) et deux lignes ferroviaires enjambant l'île. Il est envisagé de construire un pont supplémentaire à l'ouest de l'île de Nantes à l'horizon 2025 ou un tunnel[28],[29].
L'île de Nantes résulte de l'unification progressive de plusieurs îles antérieurement séparées par des bras de la Loire[27] :île Beaulieu, îles de laPrairie au Duc, deGrande Biesse, dePetite Biesse etVertais (qui portait, autrefois, la Prairie d'amont et la Prairie d'aval). Le relief est plan. Plusieurs des anciennes îles ont été rattachées à la rive nord lors des comblements : près du centre, l'île Feydeau, l'île de la Madeleine et l'île Gloriette ; un peu à l'est, la prairie de Mauves (quartiersgare d'Orléans etMalakoff).
Pont de Pirmil, reliant le quartier Saint-Jacques avec le reste de la ville
Au sud de la Loire, le territoire communal de Nantes est grossièrement délimité à l’ouest par laSèvre Nantaise. Entre la Sèvre et la Loire, se trouve lequartier Nantes-Sud, composé de quatre quartiers anciens de Nantes : Dos-d’Âne (ou Pirmil), Saint-Jacques, Grèneraie et Sèvres.
Le quartier Dos-d’Âne correspond à la confluence Sèvre-Loire et le relief est plan.
Les quartiers Saint-Jacques (avec le Clos-Toreau) et Grèneraie, en revanche, se trouvent sur l'extrémité du plateau du vignoble nantais, d'une altitude un peu plus élevée. La dénivellation est sensiblerue Saint-Jacques, route de Saint-Sébastien et rue de la Fonderie, les trois rues qui aboutissent à la Loire. Le coteau est plus marqué au-delà dupont Georges-Clemenceau, le long de la côte Saint-Sébastien.
Ces deux quartiers sont séparés par le ruisseau du Douet, qui prend sa source àSaint-Sébastien. Il coule dans un vallonnement assez marqué en canalisation souterraine. Il n'est visible qu'à Saint-Sébastien, dans une tranchée maçonnée, de l'extrémité de larue de Bonne-Garde jusqu'à la rue de la Grèneraie ; il continue ensuite sous l'hôpital Saint-Jacques.
Le quartier Sèvres (avec ceux de la Gilarderie et des Bourdonnières) se trouve un peu au sud près de laSèvre (pont de la Morinière).
Au, Nantes est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[39]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nantes[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant22 communes, dont elle estville-centre[Note 4],[40],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est la commune-centre[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[41],[42].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (83,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (57,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (19,2 %), eaux continentales[Note 6] (6,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), prairies (2,8 %), forêts (1,3 %),terres arables (0,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %), zones humides intérieures (0,4 %)[43]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Un arc formé par de grands boulevards a longtemps défini les limites des zones les plus urbanisées de la ville, avant que certaines communes alentour (commeChantenay etDoulon en 1903) y soient rattachées. Sur le plan des strates historiques, on distingue quelques ensembles typiques[44].
En 1998, les travaux du tramway ont mis au jour les vestiges d'une porte fortifiée du milieu du XVe siècle, la "Porte Sauvetout", au croisement des rues de la Boucherie, de Beaurepaire et de Cacault. Une partie des maçonneries de la tour de Haut-le-Pied étaient encore conservées en élévation et ont été intégrées dans les nouveaux aménagement urbains[46].
De grandes artères rectilignes et bordés d'immeubles apparaissent avec notamment larue de Strasbourg : percée « haussmannienne ». Ce cas mis à part, le centre s'est étendu concentriquement, auXIXe siècle. Autour duJardin des plantes et dumusée des beaux-arts à l'est se forme l'ensemble Saint-Clément/Dalby/Saint-Donatien, autour de l'ancien palais de justice au nord se développent les quartiers Hauts-pavés/Viarme/Saint-Félix, pour le secteur dumusée Dobrée et de l'église Notre-Dame-de-Bon-Port à l'ouest ce sont les quartiers Canclaux et Mellinet notamment, quant auquai de la Fosse, il s'étire vers la butte Sainte-Anne et le village deChantenay. Le quartier de la Madeleine, enclavé jusqu'aux comblements de la Loire dans les années 1930, a gardé son aspect de « faubourg ».
Le centre historique est parsemé d'immeubles modernes édifiés sous la supervision de l'architecteMichel Roux-Spitz chargé de la reconstruction de la ville. Ils ont pris la place de bâtiments démolis par lesbombardements anglo-américains de laSeconde Guerre mondiale. Larue du Calvaire a été élargie et reconstruite selon les canons modernes de l'après-guerre : avec laplace des Volontaires-de-la-Défense-Passive, elle constitue un exemple intéressant d'urbanisme desannées 1950 en centre-ville. Au nord de cette rue, l'ancien faubourg du Marchix a été rasé pour laisser place à un nouveau quartier autour de laplace de Bretagne. Ces deux exemples étant l'œuvre de Michel Roux-Spitz et son adjointYves Liberge.
À Nantes il n'est donc pas rare de voir des bâtiments très anciens en côtoyer d’autres à l'architecture typique de l'époque de la reconstruction : par exemple l'Hôtel-Dieu, un imposant édifice en béton, fait face à l'île Feydeau.
Port Boyer sur les bords de l'Erdre, un quartier type des années 1970 avec ses tours d'habitation.
Au-delà des grands boulevards ceinturant le centre se trouvent les quartiers populaires et historiquement ouvriers commeChantenay ouDoulon et d'autres plus huppés tels que les bords de l'Erdre,Canclaux ouMellinet.
En se rapprochant du périphérique on retrouve entre autres les quartiersHLM desannées 1950-1970. Douzequartiers prioritaires ont été définis dans la commune de Nantes. Parmi les plus importants, on trouve le grand ensemble de collectifs deBellevue (partagé avecSaint-Herblain), LesDervallières et du Breil à l'ouest ; du Chêne des Anglais, de Port-Boyer, du Bout des Pavés et de Boissière au nord ;Bottière, du Pin-Sec et deMalakoff en bord de Loire à l'est ; du Clos Toreau au sud.
Le Nantes bourgeois lui, s'étend en éventail à partir du centre-ville entre l'Erdre et la Chézine (mis à part la zone sensible nord) tandis que les quartiers populaires sont surtout au sud de la Loire et à l'ouest.
Le Tripode au moment de sa démolition en 2005.
L'étalement urbain de Nantes est assez important, et se caractérise comme ailleurs par le développement en périphérie de quartiers résidentiels avec des constructions relativement basses mais aussi beaucoup de centres commerciaux, de quartiers tertiaires et d'espaces verts. Malgré une faible densité, la ville est dominée par quelques immeubles de grande hauteur tels que latour Bretagne, en centre-ville, haute de 144 m, qui est la cinquième plus haute tour de bureaux de province[49].
L'un des plus grands projets d’urbanisme que la ville ait connu est la création du quartierBeaulieu dans lesannées 1970. Une partie seulement du projet initial a été réalisée, faisant du quartier une zone principalement résidentielle.Le Tripode, l'un des grands immeubles de bureaux du quartier, a été détruit le, notamment à cause du fort taux d'amiante présent dans sa structure[50].
Cetteceinture périphérique joue une fonction importante dans la fluidification des trafics routiers urbains et périurbains. Sa réalisation est achevée par la construction du pont de Cheviré au-dessus de la Loire. Avec 43 km, elle est la deuxième plus grande de France aprèscelle de Bordeaux[52]. Elle permet ainsi de contourner la ville par le nord et par le sud, tout en étant jalonnée par 23 portes etéchangeurs. LaRN844 constitue une grande partie du périphérique nantais, mais une portion au nord appartient à l'autorouteA844[53].
La pénétrante, constituée de l'autorouteA811, permet de relier l'échangeurnuméro 22 de l'A11 à l'échangeurnuméro 42 du périphérique (« porte d'Anjou »). Plusieurs autoroutes permettent d'accéder au périphérique nantais : l'A11 versAngers etParis, l'A83 versNiort,Bordeaux,Poitiers etLimoges, laRN165 (A82 à Sautron) versQuimper etBrest et laRN137 (futureA84) versRennes etCaen.
Par ailleurs, Nantes a été dotée, en 2008, d'un système d'autopartage baptiséMarguerite en partenariat de la ville de Nantes, des réseaux de transport en commun et de vélo partage.
Également, en 2006, leBus à Haut Niveau de Service (BHNS) a été choisi pour créer une nouvelle ligne armature reliantVertou au centre-ville de Nantes. Aujourd'hui, le réseau BusWay est constitué de2 lignes.
La fréquentation du réseau a été, en 2018, de 143,8 millions de voyages, dont 73,9 millions en tramway et 9,8 millions en busway[54]. Le réseau a d'ailleurs reçu le prixCivitas award en 2009[55].
Le réseau de transport régionalAléop, géré par la région, dessert également l'agglomération nantaise, et certaines lignes sont même accessibles avec un titre de transport TAN[56].
Évolutions du nombre de voyages sur le réseau de transport en commun nantais (en millions) les années 2020, 2021 et 2022 ayant été impactées par laPandémie de Covid-19 :
Nantes est desservie par le réseauSNCF afin de la relier au reste de la France. La gare de Nantes est une destination desTGV Atlantique en provenance deParis, mais aussi deLyon,Marseille,Lille ouStrasbourg. La gare dispose de deux accès : le plus ancien, l'accès nord, permet une correspondance directe avec laligne 1, tandis que l'accès sud, inauguré en1989 lors de l'arrivée duTGV dans la cité des Ducs, permet une correspondance avec de nombreuses lignes de bus du réseau TAN et Aléop. Les deux étaient reliées par deux passages souterrains, par lesquels on accédait aux 15 voies qui composent la gare. En 2020, la gare a été réaménagée et est désormais équipée d'une mezzanine surplombant les voies et permettant d'y accéder, un passage souterrain a été maintenu.
Le trajetParis-Montparnasse-Nantes est l'une des lignes ferroviaires les plus fréquentées de France avec plus de trente millions de voyageurs depuis l'inauguration en 1989 du service du TGV sur cette ligne, qui dessert également les villes duMans et d'Angers. Les deux autres lignes principales conduisent vers le sud (Vendée,Bordeaux, etc.) et vers l'ouest (Saint-Nazaire,La Baule et laBretagne). Cette dernière passe parun tunnel sous le centre-ville, entranchée couverte. Par cette section de 3 094 mètres transitent 800 000 tonnes d'hydrocarbures par an, ce qui présente une dangerosité importante accentuée par les difficultés d'intervention éventuelle ; ce tunnel était classé en 1999 parmi les trente-et-un tunnels les plus dangereux de France[57].
Le trafic defret ferroviaire est concentré essentiellement sur l'anciennegare de l'État.
Lesseize gares SNCF de l'agglomération nantaise[M 3] sont desservies par les TER Pays de la Loire et sont accessibles avec la tarification des transports urbainsTAN si le trajet est intégralement effectué à l'intérieur de l'agglomération.
Les lignes ditesTram-train effectuent 2 dessertes :
Par ailleurs, Nantes a été dotée, enmai 2008, d'un système devélopartage baptiséBicloo et géré parJCDecaux pour le compte de la communauté urbaineNantes Métropole, comprenant plus de 790 vélos répartis en103 stations[M 4].
Vue aérienne de l'Aéroport Nantes Atlantique au fond, avec au premier plan la zone industrielle voisine, abritant le site d'Airbus industrie.
L'aéroport de Nantes-Atlantique est situé au sud-ouest de l'agglomération, à cheval sur le territoire des communes deBouguenais etSaint-Aignan-Grandlieu. En 2019, le trafic était d'environ 7 millions de passagers[64]. Pour comparaison, en2009, le trafic s'était établi à 2,651 millions de passagers[64], soit une augmentation d'environ 164 % en seulement 10 ans. La capacité de traitement du site était estimée en 2010 à 3,5 millions de passagers par an[65].
Dans les années 2000, les projets de grands ensembles et les promoteurs immobiliers se sont multipliés à Nantes, soutenus par les délocalisations de grandes entreprises parisiennes (Bouygues Telecom, SNCF DSIV, La Poste), l’épannelage décidé par Nantes Métropole sur les grands boulevards et les dispositifs fiscaux avantageux (Besson, puis Robien, Robien recentré, Borloo populaire et Scellier). De 2004 à 2009, 11 000 logements sont mis en chantier, avec à la clef un doublement du prix du mètre carré neuf de 1999 à 2007 et de gros stocks d’invendus en 2009. Malgré le taux de 25 % de logements sociaux exigés par les pouvoirs publics, les effets sur les locataires modestes et démunis comme sur l’étalement urbain sont imperceptibles[67].
Le 22 juin 2018, les élus métropolitains ont arrêté les grandes orientations d'urbanisme pour les 6 prochaines années. De 2019 à 2025, le Plan Local de l'Habitat (PLH) deNantes Métropole prévoit la construction de 6000 logements par an, dont 2000 logements sociaux[68]. D'ici 2030, la métropole se prépare à accueillir cent mille habitants supplémentaires[69]. En outre, le PLH vise à accélérer la transition énergétique, en encourageant la rénovation énergétique des habitats, avec un investissement sur dix ans de 56 millions d'euros. La maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole,Johanna Rolland, déclare : « Il ne s’agit pas de construire plus, mais de construire mieux, avec un double objectif : une métropole pour tous, qui réponde à tous les besoins, une métropole qui respire et prend le chemin de la transition écologique avec une attention particulière aux ménages les plus modestes ».
Auprès des récents palais de justice et école d'architecture, sont aménagés des espaces de loisirs.Les Machines de l'île occupent les anciennes nefs des ex-chantiers navals et à la pointe ouest de l'île leHangar à bananes, longé par lesAnneaux de Buren, héberge des restaurants, bars de nuits et la discothèqueWarehouse[71]. Un pôle des arts graphiques[72] etLa Fabrique, un espace consacré notamment aux musiques contemporaines[73] ont été réalisées.
L’emplacement de l'ancienTripode connaît des transformations notables. Sur ce secteur naît un quartier mixte comprenant logements, commerces et hôtels de luxe avec des immeubles de bureaux, le tout érigé autour d'une succession de bassins[M 5].
Le quartier de la gare est également en rénovation : c’est le Grand projet de ville (GPV) appeléMalakoff-Pré Gauchet (pour le côté logements) ou Euronantes (pour le côté quartier d’affaires), conduit Nantes métropole en convention avec l’ANRU. Les zones construites s'étendent sur 400 000 m2 en incluant l'emplacement duTripode sur l'île de Nantes[74].
La partie logements du programme se répartit entre le Vieux Malakoff et le Pré Gauchet (300 et 1 300 logements), classés enquartier prioritaire. Sont intégrés au quartier un centre socio-culturel, un collège, gymnase et piscine, l'ensemble devant respecter le label Qualitel. Dans l'opération140 logements sociaux sont supprimés[74].
En 1999 l'Insee dénombrait 142 445 logements à Nantes dont 964résidences secondaires, 1 843 logements occasionnels et 9 056 logements vacants. Le nombre de résidences principales s'élevait donc à 130 582 logements[76].
Les logements individuels représentaient 22,9 % du parc immobilier tandis que la proportion de logements collectifs évoluait à la hausse entre 1990 et 1999 (de 76 500 à 96 658 soit une progression de 20,9 %) avec une part de 74,9 %. Par ailleurs, conformément à laloi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) qui fixe un objectif de 20 % dans les villes des agglomérations de plus de 50 000 habitants[77], on dénombrait environ 22,7 % delogements sociaux[76].
En 1999 les Nantais étaient majoritairement locataires de leur logement, la répartition du statut d'occupation des résidences principales étant la suivante : propriétaires 36,5 % ; locataires 61,1 % ; logés gratuitement 2,4 %. Nantes était alors parmi les cinq villes françaises ayant entre 200 000 et 300 000 habitants celle qui présentait la plus forte proportion de propriétaires. La part de logements HLM était au-dessus de la moyenne, de même que la part des maisons individuelles[76].
Nantes comptabilisait, en 1999, 2 personnes par logement, 3,21 pièces par logement et 0,62 personne par pièce. Il y avait 23,38 % d'immeubles comptant 1 logement, 5,57 % de 2 à 4 logements, 18,62 % de 5 à 9 logements, 29,16 % de 10 à 19 logements et 23,26 % plus de 20 logements[76].
Nantes est désignée comme unemétropole d’équilibre (1963-1982). Son rôle de métropole est de plus en plus pensé en lui ajoutantSaint-Nazaire : les politiques d’aménagement sont ainsi souvent pensées non à l’échelle communale ou de l’agglomération, mais à l’échelle de cet espace urbain par l’État, le département et les divers aménageurs. Le SDAAM est ainsi doublé par un Schéma de cohérence territoriale (SCOT) plus réduit. Les orientations définies sont la maîtrise de l’étalement urbain et la requalification de friches urbaines (voir plus haut)[78]. La coopération se développe également au-delà de la métropole, avec les agglomérations voisines d’Angers,Rennes etBrest (aéroportNotre-Dame-des-Landes, Angers Nantes Opéra, barreau sud-Essonne du TGV)[78].
Ce nom semble en rapport (un dérivé ou un composé)[85] avec le mot gauloiscondate, désignant un confluent. Cet appellatif est à l'origine du fréquent toponyme françaisCondé, variantesCondat,Candé, etc. ; on sait par ailleurs qu'il a existé de nombreux autres lieux appelésCondate en gaulois, qui ont changé d'appellation par la suite : ainsi,Rennes est un ancienCondate[85].
Nantes (en haut de la carte) sur laTabula Rogeriana du géographe arabeAl Idrissi (1154, ici dans une copie de 1929) sous la forme translittérée de l'arabe, nānițas.
Engallo, plusieurs variantes du nom de la ville ont été relevées : généralement[nɑ̃t] comme en français, mais aussi[nɑ̃ːt], plus rarement[nɛ̃ʊt][88]. Le nom peut s'écrireNaonte ouNante (en écritureABCD)[89],[90],Nantt ouNauntt (en écritureMOGA)[88].
La formebretonne normalisée donnée par l'Office public de la langue bretonne estNaoned[91]/ˈnãwnɛt/Écouterⓘ. Le nom de la localité est attesté en breton sous les formesNaffnet (1499[92] et 1732),Naunet (1732),Naünet, Naoünet (1752),Naonned (1816),Naonnet (1851 et 1863),Naoned (1857),Naonet (1863 et 1893),an Naoned (1909 et 1924)[91] et aussiNañned envannetais[93].
Contrairement aux apparences,Nantes ne se rattache pas directement à l'élémentgaulois *nant- (« vallée » et « rivière », « ruisseau », « torrent » ou « cours d’eau ») queFrançois Falc'hun étudie dans un chapitre de son livreLes Noms de lieux celtiques[94]. L'emploi du radical *nant- est très fréquent en toponymie française[Note 8], parfois de façon peu évidente :Château-Landon, par exemple. MaisNantes n'est pas cité par François Falc'hun parmi les mots dérivant de *nant-. Un lien serait envisageable si le nom desNamnetes reposait sur *nant-, comme le propose dubitativement Xavier Delamarre[95], mais c'est une hypothèse sur laquelle tous les linguistes et, ou toponymistes ne s'accordent pas. Un autre linguiste,Éric Vial, estime probable que la racine*nanto « vallée » soit antérieure auxCeltes[96]. Enfin, selonJean-Marie Cassagne etMariola Korsak, le nom même des « Namnètes » viendrait de celui des« Amnites »,tribu habitant la rive droite de la Loire (connus également sous le nom d'« Apinites ») dont l'étymologie signifierait approximativement « les hommes du fleuve »[97].
Les formesNaffnet /nãvnet/ (moyen-breton)[92] etNantes (en langue romane) supposent deux accentuations différentes à partir de la même forme initiale[98]. Cela s'explique : ce nom de peuple celtique était connu des Bretons (Brittones), voisins de Grande-Bretagne, alors que son entrée en latin n'est survenue qu'après la conquête romaine[99].
Le termenautes, qui présente une ressemblance avecNantes ouNaunnt, désignait dans l’Antiquité et auMoyen Âge les membres des riches confréries de transporteurs naviguant sur les fleuves et rivières de laGaule. Mais cette ressemblance est fortuite :naute représente un emprunt savant au latinnauta « marin, matelot », formé sur le même radical quenavis[Note 9] « nef, navire ».
À l'époque gauloise, le site de Nantes appartient au territoire desNamnètes, vaincus parCésar en56 av. J.-C. Les Romains latinisent son nom gaulois enCondevincum ouCondevicnum et en font le chef-lieu de lacité desNamnètes. Elle est alors moins importante que la cité implantée sur l'autre rive de la Loire,Ratiatum (actuelleRezé), qui appartient auxPictons. Ce n'est qu'auIIe siècle que Nantes supplante sa voisine[P 2].
Après lachute de l'Empire romain d'Occident en 476, la cité de Nantes passe rapidement sous le contrôle du royaume franc deClovis.Grégoire de Tours rapporte que la ville, au temps de Clovis, est assiégée par un certain Chillon, un chef franc ou saxon, et son armée[102]. Durant la période franque, la ville joue un rôle essentiel dans la défense contre l'expansion bretonne dans la péninsule armoricaine. Elle devient la capitale de lamarche de Bretagne à l'époque deCharlemagne, au départ dirigée par le comteRoland avec le titre de préfet de la marche de Bretagne[103].
Après la mort deCharlemagne, l'expansion bretonne reprend. En 850, la région est conquise par le bretonNominoë. Celui-ci envahit notamment les villes de Nantes et deRennes[104]. L'année suivante, après labataille de Jengland, lamarche de Bretagne dont Nantes est la capitale est intégrée à laBretagne par letraité d'Angers. Cependant, les quatre-vingts années suivantes sont extrêmement pénibles en raison des luttes incessantes entre chefs bretons[P 4], qui favorisèrent lesincursions Vikings, la plus spectaculaire ayant lieu le, jour où l'évêque Gohard et de nombreux habitants sont tués[105]. Ce jour-là, la ville est prise, pillée et la cathédrale incendiée[106].
En 919 la ville est de nouveau prise par les Vikings, qui y restent et l'administrent, en dépit de deux offensives franques, en 921 et 927 (Sources :Flodoard), les combats se terminant les deux fois par la livraison d'otages « nordmen » en gage de soumission.
La deuxièmeguerre de Succession de Bretagne met aux prises les partisans du demi-frère du défunt ducJeanIII,Jean de Montfort qui s'appuie sur lesÉtats de Bretagne convoqués à Nantes, et ceux deCharles de Blois, soutenu par le roi de FrancePhilippeVI et reconnu duc de Bretagne par lespairs du royaume. La dynastie deMontfort (XIVe – XVIe siècle) sort victorieuse du conflit. Elle fait de Nantes une véritable cité ducale. Les ducs de Bretagne séjournent parfois à la Tour Neuve de Nantes[111]. Par ailleurs, auXVe siècle, la ville se développe, notamment grâce au commerce maritime et fluvial[P 6]. Son importance politique s'estompe néanmoins face à Rennes, ville de couronnement et citée comme ville ducale (la ville capitale du duché) dès leXVe siècle[109].
Le port connait un essor relatif après l'union avec leroyaume de France. La ville passe de 15 000 habitants à la fin duXVe siècle à 25 000 à la fin duXVIe siècle. Les 2 000 bateaux qui fréquentent le port exportent duvin, importent du sel et de la morue.
Pendant lesguerres de religion, Nantes est une villeligueuse qui soutient le gouverneur, leduc de Mercœur, dans sa lutte contre lesprotestants (présents àBlain, et dans d'autres villes plus petites). Elle est une des dernières grandes villes à reconnaître l'autorité d'Henri IV. La promulgation de l'édit de Nantes en 1598 ne correspond pas à l'opinion des habitants[113].
En 1685, deux événements sont à retenir. Par l'édit de Fontainebleau signé parLouis XIV, l'édit de Nantes est révoqué, tandis que leCode noir est promulgué par ce même roi[114]. Grâce à cette dernière loi, le port de Nantes prospère en devenant une plaque tournante du commerce desucre,tabac, et desesclaves, avec lescolonies[M 7].
Préfecture de laLoire-Inférieure, Nantes continue son développement auXIXe siècle, s’industrialise. Grâce à l'activité de son port, la production agricole régionale et sa forte réactivité commerciale, Nantes se positionne notamment dans l'industrie alimentaire : les biscuiteries avecLefèvre-Utile (LU) et les conserveries avecSaupiquet. Mais aussi le textile, le raffinage du sucre (Beghin Say), les engrais phosphatés (AZF) et l'armement[118].
Dans les années 1860, la ville voit se développer le journalL'Union bretonne, principal organe bonapartiste de province, qui tire à une moyenne de 339 000 exemplaires[119] et s'est heurté au clergé qui a prêché le désabonnement[120]. À la même époque, deux autres quotidiens sortent des imprimeries à Nantes :Le Phare de la Loire (républicain) etL'Espérance du peuple (monarchiste).
Une image symbolique reste de cette époque, avec lepont transbordeur (à nacelle) qui fut ouvert en 1903[121], et opérationnel jusqu'en 1958, pour faciliter la traversée du bras nord de la Loire, « la Madeleine », par le public et les entreprises du secteur, notamment leschantiers Dubigeon et la FonderieVoruz. Puis ce fut un déclin dans un contexte de crise.
En 1879, autre signe de symbole de la vitalité de Nantes à cette époque : elle est la première ville française à se doter d'unréseau de tramway fonctionnant à l'air comprimé, une invention de l'ingénieurLouis Mékarski. Tardivement électrifié à partir de 1911, ce premier réseau sera en fonctionnement jusqu'en 1958 pour être remplacé par un service d'autobus.
En 1919, Nantes est placé à la tête du cinquième groupement économique régional regroupant les départements du Morbihan, de la Loire Inférieure, de la Vendée, de la Mayenne, de la Sarthe, du Maine-et-Loire et de l'Indre-et-Loire[109].
Nantes dans les années 1890. Confluence de l'Erdre et de la Loire, avant le détournement de cette section du cours de l'Erdre remplacée par le cours des 50 Otages, et du comblement de ce bras de la Loire.
La première moitié duXXe siècle est ponctuée par de nombreusescrues. La plus marquante est sans doute celle de1904. Outre les dégâts matériels, ces inondations ont des conséquences économiques avec la fermeture d'usines (Lefèvre-Utile, Manufacture des Tabacs, etc.) De 1911 à 1931, elles sont quasi-annuelles[A 1]. Dans lesannées 1930 des comblements sont entrepris, notamment ceux des bras dits « de la Bourse » et « de l'Hôpital » autour de l'île Feydeau, ainsi que celui de la portion de l'Erdre entre son embouchure sur la Loire et laPréfecture (cette partie est dénommée depuis 1944 « cours des 50-Otages »)[122]. Ces travaux sont réalisés d'une part pour désenclaver les usines telles Lefèvre-Utile et d'autre part pour maîtriser les inondations[A 1].
Le 14 juin 1931, leSaint-Philibert, un vapeur affrété par la sociétéLes Loisirs, quitte Nantes dans la matinée pour l'île de Noirmoutier. Lors de son retour à Nantes dans la soirée, le navire fait naufrage au large de lapointe Saint-Gildas. À son bord, près de 500 passagers pour la plupart issus des mouvements ouvriers et libres penseurs, disparaissent dans les flots. Huit personnes seulement seront sauvées. La plupart des corps ne seront jamais retrouvés. Le deuil impossible donne lieu à de multiples rumeurs, à des conflits politiques sur fond d'opposition entre cléricaux et anticléricaux.Charles Maurras interpelleAristide Briand dansL'Action française, organe de presse royaliste. Les pêcheurs de l'île d'Hœdic évoqueront les conséquences désastreuses des rumeurs sur la pêche. Un procès tenu en 1933 qui sauvegarde les intérêts des armateurs, déboute les familles des naufragés. Il décide de la conservation et de la fermeture des archives jusqu'en 2033[123].
Le 24 octobre 1934, le secrétaire général duPCF,Maurice Thorez, lance à Nantes l'appel pour la « création d’un largefront populaire », qui sera accepté par laSFIO[124].
L'année 1943 est marquée par deux bombardements par lesforces Alliées particulièrement destructeurs et meurtriers. Les16 et 23 septembre, les bombardiers lâchent entre 1 000 et 1 500 bombes sur la ville avec pour principal objectif la destruction des infrastructures portuaires et industrielles[127]. Cependant les civils sont fortement touchés avec 1 463 morts et 2 500 blessés. De plus, 700 habitations sont détruites et près de 3 000 sont inhabitables[A 2]. Les Allemands quittent la ville le, avant l'arrivée d'un détachement de la3e armée américaine du généralGeorge Patton, commandé par le généralJohn Shirley Wood[M 7].
Le rôle de Nantes dans laRésistance est honoré par lacroix de la Libération[A 3], décernée depuis Londres parCharles de Gaulle à l'annonce de l'action contre Karl Hotz en 1941. Il s'agit de l'une des cinq villes françaises ayant obtenu cette distinction.
La reconstruction de la ville est confiée à partir de1945 à l'architecteMichel Roux-Spitz[A 4]. Détruite partiellement, l'industrie nantaise souffrait également de vétusté pour les parties intactes. Ce n'est qu'en 1962 que l'activité maritime de la région nantaise a retrouvé son niveau de 1937. Le moteur de la reconstruction économique dans lesannées 1950 est la construction navale. Depuis 1881 ce secteur d'activité bénéficiait d'aides étatiques, sous une forme ou une autre. Entre 1953 et 1959, un tiers des rentrées d'argent des chantiers venaient de l'État[P 10]. En1955, en période de plein-emploi, les chantiers navals nantais connaissent de violentes et importantesgrèves[128]. Les ouvriers de la métallurgie et du bâtiment revendiquent des augmentations de salaire. Le19 août,Cours des 50-Otages, un ouvrier maçon de vingt-quatre ans,Jean Rigollet, est tué d'une balle par un CRS[Note 11].
En 1958, lePont transbordeur est démonté, alors que l'époque est marquée par une forme de rejet du passé breton par les acteurs économiques et politiques. Par exempleAbel Durand, porte-parole des milieux économiques nantais, appréciait en 1922 cette« race […] endurante […]. Elle sait se contenter de salaires modestes ». Mais en 1956, le même rejette cette « région pauvre et sous-développée ». Principalement en raison d'intérêts économiques, Nantes devient capitale de la région nouvellement constituée desPays de la Loire[P 11].
En 1960, la part des chantiers navals nantais est de 8 % contre 50 % (pour la basse-Loire) vingt ans plus tôt. L’État modifiant sa politique de subvention et face à la concurrence internationale, les chantiers commencent leur déclin[P 12]. En 1968,Sud-Aviation àBouguenais est le point de départ de la grève générale qui paralyse la France, sans doute un symptôme du malaise social qui frappe Nantes[P 13]. Après la crise desannées 1970, au milieu de restructurations qui voient les principales industries locales rachetées par de grands groupes internationaux, la ville subit ce que personne ne pouvait imaginer vingt ans auparavant, la fin de la construction navale à Nantes, en 1987[P 14].
En1985, Nantes est la première ville française à se doter d'un réseau detramway moderne. LeTGV arrive lui en 1989. Lepont de Cheviré franchit la Loire en 1991. Entre 1990 et 1999, Nantes est la métropole française qui a connu la plus forte croissance. Elle est devenue la troisième place financière de France, aprèsParis etLyon. LeMIN de Nantes est le second aprèsRungis, tandis que le port Nantes-Saint-Nazaire est le cinquièmeport autonome français après ceux deMarseille,Le Havre,Dunkerque etCalais[P 15]. Parallèlement, renouvelé depuis la fin desannées 1960, le mouvement revendiquant l'appartenance de Nantes à la Bretagne s'installe : en 1994 l'Agence culturelle bretonne est créée par la mairie, en 2001 le conseil municipal reconnaît l'appartenance historique et culturelle de Nantes à la Bretagne, sans remettre en cause l'administration régionale existante[P 15]. Cette acceptation du passé a permis également de faire reculer le refoulement existant sur la mémoire de la traite négrière[P 16]. L'image de Nantes est véhiculée par son dynamisme culturel, avec laMi-Carême, désormais baptisée « carnaval de Nantes » (incluant deux grands défilés en centre-ville), leRoyal de luxe, lefestival des Allumées,La Folle Journée, leFestival des 3 Continents, ainsi qu'une politique d'urbanisme alliant la rénovation et la mise en valeur du patrimoine à la création de quartiers modernes[P 17].
Depuis1995, la municipalité nantaise a divisé la ville en onze quartiers administratifs, partagés à leur tour en « micro-quartiers », possédant chacun un « comité consultatif » et des élus référents, ainsi qu'une équipe d'agents municipaux[M 8]. Ces quartiers sont :
Avant ce redécoupage, le territoire communal de Nantes était réparti sur onze cantons (le10e canton incluait également la commune deSaint-Sébastien-sur-Loire).
De1790 à1958, Nantes était découpée en arrondissements qui, contrairement à Paris, Marseille et Lyon, n'étaient pas desarrondissements municipaux détenant un rôle administratif. D'abord de 6, le nombre est porté à 8 en1908 lorsque les communes deChantenay etDoulon furent annexées[133],[134].
L'ordonnance de police du 4 septembre 1809 imposa que la mention du numéro d'arrondissement soit portée sur lesplaques de rue[135]. Celle-ci figure toujours sur certaines d'entre elles.
Les arrondissements municipaux nantais ont été supprimés à la suite de l'adoption de la réforme judiciaire de décembre 1958, qui remplace lesjustices de paix par destribunaux d'instance[135].
La question de l'appartenance administrative de Nantes — et plus généralement de laLoire-Atlantique — à larégion Bretagne est régulièrement l'objet de débats, correspondant à un renouveau marqué de la « bretonnité[136] » depuis la fin des années 1960[137].
En1790, la suppression desanciennes provinces et la création desdépartements découpe la Bretagne en cinq départements ; la Loire-Inférieure (aujourd'hui Loire-Atlantique) est l'un de ces derniers. En1848, la Bretagne est brièvement recomposée par le mandat de commissaire général de la Bretagne qu'obtient le Nantais Michel Rocher, avec autorité sur les commissaires généraux (appellation qui venait de remplacer celle de préfet) des quatre autres départements bretons[138].
AuXXe siècle, les regroupements départementaux successifs (régions économiques « Clémentel » et régions touristiques créées en 1919, régions économiques créées en1941 par lerégime de Vichy,régions de programme de1955 transformées ultérieurement en régions administratives) séparèrent à chaque fois la Loire-Atlantique des autres départements bretons. Nantes est à l'heure actuelle administrativement en régionPays de la Loire mais le débat persiste.
Certains découpages correspondent à la Bretagne historique et culturelle à cinq départements comme celui judiciaire, Nantes dépendant de la cour d'appel de Rennes, et religieux, le diocèse de Nantes suffragant de l'archevêché de Rennes ; et bien d'autres, administratifs ou commerciaux.
Johanna Rolland maire de Nantes depuis 2014.Jean-Marc Ayrault est à ce jour celui qui détient le record de longévité à la tête de la municipalité nantaise :23 ans, de 1989 à 2012.
Depuis 1989, la municipalité se situe politiquement à gauche.
Auréférendum sur letraité constitutionnel pour l'Europe du, les Nantais ont majoritairement voté pour la Constitution européenne, avec 59,02 % de « Oui » contre 40,98 % de « Non » avec un taux d'abstention de 32,48 %[139] (France entière : « Non » à 54,67 % - « Oui » à 45,33 %[140]).
Lors des élections cantonales de2008 et2011, parmi les11 sièges de conseiller général attribués sur le territoire de la commune de Nantes, le Parti socialiste en a obtenu 9 (respectivement 4 en 2008 et 5 en 2011), l'UMP 1 (en 2008) et les Divers droite 1 (en 2008)[142].
Lors de l'élection présidentielle française de 2012[143], le premier tour a vu arriver en têteFrançois Hollande avec 36,16 % soit 52 105 voix, suivi deNicolas Sarkozy avec 25,33 % soit 36 497 voix, puis deJean-Luc Mélenchon avec 12.38 % soit 17 838 voix, deFrançois Bayrou avec 10,92 % soit 15 733 voix et enfin deMarine Le Pen avec 7,78 % soit 11 213 voix, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 61,53 % soit 86 280 voix pour François Hollande contre 38,47 % soit 62 566 voix pour Nicolas Sarkozy, résultat très marqué à gauche par rapport à celui de la France entière[144] qui fut, au second tour, de 51,63 % pour François Hollande et 48,37 % pour Nicolas Sarkozy.
Lors desélections législatives qui suivent, la gauche obtient les cinq sièges de député concernant la commune (quatre pour le Parti socialiste, dont celui de Jean-Marc Ayrault fraîchement nommé Premier ministre, et un pour Europe Écologie Les Verts)[145].
Lesélections municipales de 2014 à Nantes ont vu la victoire au second tour de la liste d'Union de la gauche conduite parJohanna Rolland avec 56,21 %, devant la liste UMP de Laurence Garnier avec 43,78 %, soit le meilleur score d'un candidat de gauche dans une ville de plus de 100 000 habitants[146]. C'est la première fois depuis 1977 qu'il y a un second tour pour les municipales dans la commune.
À la suite du redécoupage des cantons, leur nombre à Nantes diminue, passant de 11 à 7. Lors desélections départementales de 2015, lePS remporte la totalité des cantons avec des scores allant de 52,64 % àNantes-1 à 76,27 % àNantes-7. Ces résultats sont donc à contre-courant de la tendance nationale et départementale, Nantes restant un bastion duPS.
Lesélections régionales de 2015 voient le candidatsocialiste Christophe Clergeau arriver en tête au premier tour avec 36,22 % des voix, contre 27,77 % à son adversaire dedroite,Bruno Retailleau suivis de l'écologiste Sophie Bringuy avec 12,68 % des suffrages, puis du candidat duFront national Pascal Gannat avec 11,09 % des suffrages. Au second tour, Christophe Clergeau (dont la liste a fusionné avec les écologistes et d'autres partis de gauche) obtient 54,68 %, suivi de Bruno Retailleau avec 36,38 %, puis Pascal Gannat avec 8,94 %. La gauche reste donc majoritaire en voix sur la ville[147].
Depuis le mois d'avril 2018, Nantes s'est dotée d'un réseau devidéoprotection faisant appel à 97 caméras vidéo couvrant plusieurs espaces publics de la ville, tel que l’axe allant duMiroir d’eau devant le château à laplace du Commerce, incluant le cœur duBouffay, mais aussi autour duthéâtre Graslin, les pôles commerciaux deBellevue, deMalakoff, desDervallières, du Breil, deNantes Nord, le parcours menant auHangar à Bananes via leparc des Chantiers sur l'île de Nantes, des stations de transport en commun importantes ou encore le centre de gros Nant’Est (quartier Doulon - Bottière). Elles sont pilotées depuis un centre de supervision métropolitain par 15 opérateurs de vidéo protection, salariés de Nantes Métropole, qui mutualise les moyens identiques également mis en place àSaint-Herblain,Rezé etVertou (totalisant en tout 119 caméras). Afin d'apporter toutes les garanties déontologiques, la Ville s’est dotée d’un comité éthique[M 13],[163].
En décembre de la même année,Le Télégramme recense 156 fusillades, cinq morts et une cinquantaine de blessés en trois ans dont la raison principale serait le trafic de stupéfiants et la concurrence entre bandes[164].
L'année 2023 note tout de même un léger recul de la criminalité, avec 41 fusillades à Nantes (contre une soixantaine les années passées)[165]. En mai 2023, une dizaine d'épisodes de tirs par arme à feu ont fait un mort et six blessés, dont trois graves[166].
lamaison d'arrêt, pour hommes et femmes, comptant510 places (dont40 réservées aux femmes), situéerue de la Mainguais, au nord-est de la ville, à la limite de la commune deCarquefou[173]. Son inauguration, le[174], intervient six mois après sa livraison (fin2011[175]) laquelle clôturait plus d'un an de travaux. Elle remplace la vétuste prison, construite en1865, qui se trouve dans le centre-ville, près de l'ancien palais de justice,rue Descartes, désaffectée, et qui fait l'objet d'un projet urbain[176] ;
En novembre 2019, un type de lieu inédit en France ouvre à Nantes : « Citad'elles » est un accueil permanent pour les femmes victimes de violence, ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. D'une superficie de 750 m2, le lieu est situé au dernier étage d'un immeuble récent de l'île de Nantes, le rez-de-chaussée du bâtiment étant particulièrement sécurisé (agents de sécurité, tourniquets à lecteur de badge, des visiophones ainsi que des portes blindées). Il réunit tout un ensemble de services pour les femmes, autrefois dispersés : les femmes peuvent être écoutées, porter plainte, voir un avocat, être soutenues pour la recherche d'un logement… Elles sont accueillies par une équipe pluridisciplinaire : on y trouve des représentants de différentes institutions et des membres d'associations, par exemple SOS Inceste et Violences sexuelles, qui ont participé à la conception du lieu, auxquels s'ajoutent quatorze professionnels, des infirmières, des sages-femmes, des psychologues, etc[179].
L'esthétique du lieu a été travaillée spécialement pour que les femmes s'y sentent bien. De plus trois logements d'urgence sécurisés par la police pourront être utilisés par « Citad'elles ». Ce type de projet n'existait qu'enBelgique. Il est né à Nantes à la suite de l'engagement de la mairie et d'un constat : selon l’AURAN (agence d’urbanisme de la région nantaise), entre 2016 et 2017, potentiellement plus de 24 000 femmes seraient victimes de violences sur l’agglomération nantaise, et plus de 12 000 femmes à Nantes[180],[181].
En 2006, un sixième de la surface de Nantes est géré par le service espaces verts et environnement (SEVE) de la commune. La ville dispose de cent parcs et jardins qui couvrent au total215 hectares. Lesjardins familiaux s'ajoutent au patrimoine végétal nantais :850 parcelles sont actives, réparties sur15 sites. Au total, en 2006, en ajoutant les jardins privés, 5 % du territoire est constitué d'espaces verts. En 1993 leplan d'occupation des sols avait initié une action de préservation des arbres. En 2006, 100 000 arbres ont été recensés sur le territoire de la commune, dont 20 000 d'alignement sur les voies publiques et 72 labellisésarbres remarquables[M 14].
En la classant numéro un en matière d'accessibilité, l’Association des paralysés de France a considéré en 2010 que Nantes est la ville française qui présente la meilleure prise en compte duhandicap. Prenant la succession d’une commission extra-municipale, le Conseil nantais des personnes handicapées (CNPH) œuvre depuis 2009. Il rassemble élus, techniciens, citoyens et responsables d'association. Réalisation emblématique, lechâteau des ducs de Bretagne, datant dans sa forme actuelle duXVe siècle, a été doté de troisascenseurs, l'un d'eux menant jusqu'auxremparts. De plus lemuséeinteractif que le château héberge est doté d'équipementssensoriels. Ces avancées ne peuvent masquer les difficultés qui subsistent : les salles de concerts restant inaccessibles, lecommerce de proximité n'est pas adapté, les stations ne sont pas annoncées pour les mal-voyants dans lesbus, etc. Un des chantiers en développement en 2010 est l'accueil des enfants handicapés dans lescrèches[184].
Le programme jeune ambassadeurs entre Nantes et Seattle par Jack Cowan, le consul de France à Seattle, en décembre 2005 a été mis en place en août 2006 grâce à l'association Nantes-Seattle-Jacksonville présidée par Mariette Cassourret, au conseil nantais de la jeunesse, son chef du projet Laurent Guinel-Justome et à la direction internationale de la Ville de Nantes. Depuis de nombreux jeunes ambassadeurs ont permis de tisser des liens et d'élaborer des projets entre les villes jumelles[192].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[193],[Note 13].
En 2022, la commune comptait 325 070 habitants[Note 14], en évolution de +5,99 % par rapport à 2016 (Loire-Atlantique : +6,68 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 44,3 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (37,1 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à60 ans (18,7 %) est inférieur au taux départemental (24 %).
En 2020, la commune comptait 154 003 hommes pour 166 729 femmes, soit un taux de 51,98 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,37 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[I 2]
Nantes est la principale commune de lamétropoleNantes Métropole, peuplée de 656 275 habitants en 2018 selon le recensement effectué par Insee[197],[198]. Le pôle urbain formé autour de Nantes (ouunité urbaine, c'est-à-dire l'agglomération au sens de l'Insee) compte 622 693 habitants en 2014[199]. L'aire urbaine, comptait 986 291 habitants en 2018 (+ 15,11 % depuis 2009)[200]. Il s'agit de la huitième de France par sa population. Cette aire urbaine (dans la définition de 2010) compte108 communes[201], alors qu'elle était constituée de44 communes en 1982. Lepôle métropolitain Nantes - Saint-Nazaire comptait 888 031 habitants en 2017[202].
Pourcentage de la population de 16 à 29 ans par IRIS en Loire-Atlantique en 2020
La ville de Nantes est une ville assez jeune. Premièrement du fait qu'elle est un centre universitaire important attirant des jeunes à l'échelle régionale[203]. Secondement, du fait qu'elle est un centre urbain important à l'ouest de la France. Troisièmement, grâce à ses missions de commandement (économique (de nombreux emplois), administrative (des centres administratifs)), elle attire des jeunes personnes[204]. On peut aussi y trouver des actions associatives qui sont aussi attrayantes pour ces populations[205],[206].
Nantes, comme toutes les grandes villes de France connait des disparités économiques fortes entre différents quartiers. Il n'y a pas de séparation Est-Ouest comme à Paris[207] mais lesIRIS les plus aisés se situent davantage dans le centre de la ville et la première couronne périurbaine[208]. Il y a eu un phénomène d'embourgeoisement depuis 2014[209].
On peut voir la part des salaires des 10% les plus pauvres, des 10% les plus riches et de la médiane grave aux données de 2020 de l'INSEE[210].
Revenu Médian de Nantes avec les données de l'INSEE de 2020Revenus moyen des 10% les plus riches (D9) par IRIS à NantesRevenu Moyen du 1er décile (10% les plus pauvres) par Iris à Nantes
Les établissements d'enseignement de la commune relèvent de l'académie de Nantes, dont elle abrite lerectorat.La ville compte plus de200 établissements d'enseignement, dont141 écoles primaires,32 collèges,26 lycées d'enseignement général,16 lycées d'enseignement professionnel, uneuniversité, ainsi que des établissements publics d'enseignements supérieurs et des organismes de recherche. Le nombre d'écoles publiques est nettement supérieur dans le primaire, tandis que les établissements privés sont quantitativement majoritaires dans l'enseignementsecondaire etsupérieur (ceci ne prend pas en compte le nombre d'élèves)[réf. souhaitée].
l'Hôtel-Dieu qui abrite la direction générale en est le plus important, il se situe dans le centre-ville et est accolé à lafaculté de médecine et de pharmacie ainsi qu'à la faculté de chirurgie dentaire ;
l'hôpital mère-enfant (sur le même site que l'Hôtel-Dieu) ;
Un projet d'implantation sur l'île de Nantes est actuellement à l'étude, pour un transfert prévu en 2025[214].
Dans le domaine privé on recense descliniques dont laclinique Jules-Verne dans les quartiers est, laclinique Bretéché, laclinique Saint-Augustin, laclinique Jeanne d'Arc, laclinique Sourdille situées dans le centre-ville, ainsi que lesNouvelles cliniques nantaises à la limite de Nantes et deRezé[réf. nécessaire].
Le sport à Nantes est notamment représenté par 384 associations sportives subventionnées et108 associations scolaires et universitaires, couvrant 115 disciplines pratiquées par 60 000 licenciés. Ils peuvent accéder à157 installations sportives[M 17]. Par ailleurs, Nantes, avec six équipes professionnelles en sports collectifs évoluant dans l'élite de leurs disciplines respectives, est considérée comme étant la ville deFrance la mieux dotée en la matière devantMontpellier[215].
Le club de rugby est la seule équipe en sports collectifs à ne pas être professionnelle pour le moment. En effet, leStade Nantais évolue en4e division en 2022.
Lefutsal y est également présent par son clubNantes Métropole Futsal (NMF), club évoluant au plus haut niveau français (D1) depuis ses débuts en 2009 (sous l'appellation « Futsal Club de l'Erdre »)
La presse écrite locale est principalement dominée par legroupe Ouest-France et ses éditionsOuest-France etPresse-Océan. Des journaux locaux dont la diffusion est plus modeste sont également publiés. On peut citer le magazine bimestrielidîle, l'hebdomadaire gratuitWik,Pulsomatic (agenda des sorties),La Lettre à Lulu (satirique nantais) et le magazine mensuelTerra Eco diffusé dans toute la France, qui est édité à Nantes. Il existe aussi un hebdomadaire gratuit de cinéma,Kinorama, qui propose chaque semaine des critiques de films diffusés dans les cinémas nantais.Metro et20 minutes diffusent également leurs éditions locales.
Lancée en janvier 2007, la revuePlace Publique est une revue trimestrielle de réflexions et de débats sur les questions urbaines de Nantes et plus généralement de l'estuaire de la Loire.
Depuis 2012, le média en ligne et magazineContre Attaque (anciennementNantes Révoltée) couvre les mobilisations sociales à Nantes et dans la région[218].
Nantes possède une chaîne TV locale :Télénantes qui à l'origine partageait un même canal de diffusion avecNantes 7. À la suite de la faillite de cette dernière en 2009, leur fusion en septembre 2011 a créé une chaîne unique.
Pour les informations locales, la chaîneFrance 3 émet un décrochage local avecFrance 3 Pays de la Loire, qui propose des émissions régionalesFrance 3 Pays de la Loire (journaux télévisés 12/13 et 19/20, émissions tellesLa Voix est libre, etc.) et une édition Estuaire.
FIP Nantes (95.7 FM) : déclinaison nantaise de la radio. Elle possède 12h de programmes locaux avec de la musique et des sorties dans Nantes. Elle émet aussi àSaint-Nazaire sur 97.2 FM.
Jet FM (91.2 FM) : radio associative du quartier Bellevue spécialisée dans la découverte musicale.
Prun' (92.0 FM) : « Prun » pour Première Radio Universitaire Nantaise. Il s'agit donc de la radio étudiante de Nantes. Elle émettait à l'origine en temporaire, le CSA lui accorda une fréquence définitive en 2007.
SUN FM (93.0 FM) : radio associative nantaise sur les musiques inédites ailleurs. En 2016, elle arrive sur 87.7 FM àCholet.
RCA (99.5 FM) : radio commerciale provenant deSaint-Nazaire (100.1 FM). Elle émet aussi auxSables d'Olonne (106.3 FM)(ex-fréquence de Oüi FM La Radio de la Mer).
Lagendarmerie est répartie dans la légion départementale des Pays de la Loire, le groupement de gendarmerie départemental de la Loire-Atlantique (le commandement du groupement de gendarmerie est à Saint-Herblain, la compagnie de gendarmerie de Nantes était basée à la caserne Lafayette), et la légion de gendarmerie départementale des Pays de la Loire (qui relève de la région de gendarmerie ouest de Rennes) dénommée groupement III/3 de gendarmerie en Loire-Atlantique (avant la récente réorganisation de l'armée le commandement était basé caserne Lamoricière où se trouvait l'escadron de gendarmerie mobile 31/3, l'escadron 31/5 se trouvant quartier général Bourgeois)[236]. Après le départ de la compagnie de gendarmerie en 2011, la caserne Lafayette situéeplace Aristide-Briand, sera réaménagée, afin d'héberger des commerces, des logements et un spa-balnéo[239].
Lamarine nationale est présente indirectement avec l'École Nationale de Sécurité et d'Administration de la Mer (ENSAM), qui est hébergée dans les locaux de l'école de Marine Marchande. Même s'il ne s'agit pas d'une unité militairestricto sensu, puisqu'elle dépend desaffaires maritimes, elle forme cependant chaque année une trentaine d'officiers de la marine,administrateurs etOCTAAM, et est elle-même dirigée par des militaires.
Quatrepôles de compétitivité impliquant directement la métropole Nantes Saint-Nazaire ont été labellisés par l'État, mettant en synergie industriels, laboratoires et écoles :
EMC2 Ensembles métalliques et composites complexes ;
Atlantic Biothérapies ;
Génie civil ;
Images et réseaux.
L'objectif est de développer leur compétitivité et leur visibilité internationale en valorisant leurs atouts respectifs, notamment en matière d'innovation et de recherche.
Unemonnaie locale, leSoNantes, est lancée en avril 2015[253]. En 2020 elle fusionne avec leRetz’L, monnaie locale dupays de Retz au sud-ouest de l'agglomération nantaise pour donner une nouvelle monnaie locale,Moneko, lancée en juin 2020 et qui entre en circulation en novembre 2020[254].
Le quartier médiéval duBouffay, proche du château et de la cathédrale, à l'intérieur des limites de l'ancienne enceinte, date duXVe siècle. Il abrite un ensemble de maisons aux façades à pans de bois, à colombages et à encorbellements, ou reconstruites en pierre auXVIIIe siècle dans le parcellaire médiéval[A 6].
Le comblement à partir de1929 des bras nord de la Loire et de l'Erdre canalisée (devenue lecours des 50-Otages) a grandement transformé le caractère de la ville ancienne. Le château des Ducs, la place du Commerce, les façades de l'île Feydeau et du quai de la Fosse se trouvaient à l'origine le long des quais, au bord de l'eau. Une figuration de quais a été reconstruite le long de la face sud de l'île Feydeau (conçu par l'urbanisteBruno Fortier).
Trois grandesmosquées ont été construites entre 2009 et 2012. La mosquée Arrahma[228] est située dans le nord de la ville. La mosquée ditemosquée Osmanli (ou « mosquée des Turcs ») est située boulevard du Bâtonnier-Cholet[229]. Lamosquée Assalam se trouverue de la Roche[230].
Le passé industriel de la ville lui a légué un patrimoine important, notamment la biscuiterieLU devenueLe Lieu unique[265].
L'ancienneManufacture des tabacs, dessinée par Chenantais en 1861 d'après un prototype strasbourgeois et composée de cinq bâtiments, avec deux cours intérieures[266], fut réhabilitée dans les années 1980 afin d'accueillir services municipaux et logements et ainsi donner forme à un petit quartier proche du centre-ville[266].
La raffinerie desucreBéghin-Say sur l'île Sainte-Anne, construite en 1936, a bénéficié en 1993 d'une rénovation la laissant apparaître en bleu et blanc[266].
Les anciens bureaux des Ateliers et chantiers de Nantes sont des vestiges des établissements de laconstruction navale à Nantes. Non loin de là se dressent deuxgrues Titan. La première mesure 34 mètres de haut, et a été montée par les ateliersJoseph Paris en 1954[268]. La seconde grue monumentale, classée monument historique, est un modèle Titan 01. Cette grue a été mise en service en 1966-1967 et a fonctionné jusqu'en 2002[269].
Lepassage Pommeraye est une galerie marchande du centre-ville. Ce passage mixte constitué de commerces et d'habitats est construit sur trois niveaux de 1841 à 1843. Il s’organise autour d’un escalier central monumental et est orné de médaillons et statues, œuvres deGuillaume Grootaërs etJean Debay[270]. Le passage est classé monument historique en 1976[271].
Créé par Jules-CésarDecré vers la fin des années 1860, le bazar qui porte son nom est la première étape de ce qui deviendra plus tard l'empire Decré[272]. Touché par les bombardements de 1943, l'établissement est reconstruit[272].
Nantes a obtenu quatre fleurs avec distinctionGrand Prix aux palmarès 2006 et 2007 duconcours des villes et villages fleuris[275]. Le Service des espaces verts et de l'environnement de la ville de Nantes (SEVE) recense95 parcs, jardins, cours, places et squares sous sa responsabilité[U 3].
Plus classique, leparc de Procé était à l'origine le domaine entourant un manoir bâti en 1789. Le patrimoine végétal du parc s'est peu à peu enrichi avec des rhododendrons,magnolias,fuchsias,dahlias etbruyères. Le parc héberge un des plus vieuxtulipiers de Virginie (Liriodendron tulipifera) de France[M 24].
Leparc floral de la Beaujoire, créé à l'occasion desFloralies de 1971, contient une des plus grandesfontaines monumentales d'Europe. La partie nord est consacrée à l'horticulture, principalement axée sur larose, à laquelle trente-et-un sites sont consacrés et permettent l'exposition de 25 000 rosiers de 1 500 espèces différentes[M 25].
Le paquebot britanniqueBlack Prince en escale à Nantes le.
Actuellement, lasociété d'économie mixte Nantes-métropole gestion équipements, sous l'enseigneLes 3 ports, gère trois zones principales d'accueil des bateaux de plaisance, dont une est à Nantes. Cette zone comprend deux sites en centre-ville : l'Erdre (bassin Ceineray etbassin Malakoff) et laLoire (ponton Belem etponton des chantiers).
Leponton Belem, installé en 2012 le long duquai de la Fosse (au pied dupont Anne-de-Bretagne), pour le trois-mâts barqueBelem, est attenant au « ponton Anne-de-Bretagne » installé en 2009[277].
Au sud-ouest de l'île de Nantes, lequai Président-Wilson est réservé en priorité aux navires à passagers. Il peut accueillir des paquebots ayant un tirant d'eau inférieur à 8 mètres et n'excédant pas 180 mètres. Toutefois, des « dérogations » sont obtenues jusqu'à 200 mètres. Cependant, ce quai n'est plus guère utilisé[279].
La ville dispose de quinzecimetières ouverts tous les jours, et ont pour noms :Bouteillerie, Chauvinière, Cimetière parc paysager,Miséricorde, Pont-du-Cens, Sainte-Anne ancien, Sainte-Anne nouveau, Saint-Clair, Saint-Donatien, Saint-Jacques, Saint-Joseph de Porterie, Saint-Martin nouveau, Saint-Martin ancien, Toutes-Aides et Vieux-Doulon[M 27].
Le plus ancien d'entre eux est le cimetière Saint-Donatien, qui jouxte la façade est de l'église du même nom. Il abrite lachapelle Saint-Étienne (anciennement chapelle Saint-Georges ou Saint-Agapit), le plus ancien édifice religieux dudiocèse de Nantes[M 28].
Lecimetière Miséricorde est surnommé « lePère-Lachaise nantais ». Le long d'une allée bordée de cyprès et de tilleuls sont alignés une soixantaine demausolées destyle néogothique, qui abritent les défunts des « grandes familles » nantaises. La partie la plus ancienne accueille les cimetièresjuif etprotestant[M 29]. Jusque dans les années 1870, le carré juif était enclavé dans la partie réservée aux protestants[282].
Lemusée Jules-Verne est entièrement consacré à la vie et l'œuvre de l'écrivain né à Nantes en 1828[M 31]. Dans un tout autre registre, lemuséum de Nantes présente des collections de sciences naturelles et abrite différentes collections dezoologie générale, defaune régionale, deminéralogie ainsi qu'unvivarium présentantreptiles etbatraciens de toutes origines[284]. Dans le domaine de l’astronomie, leplanétarium de Nantes propose sous un dôme de 8 mètres de diamètre, des projections représentant le système solaire et les différentes constellations. Il est également équipé d'unplanétaire numérique[M 32].
Lacité des congrès, centre d'affaires, de conférences, de congrès et de spectacles, fut édifiée de1986 à1992 d'après les plans de l'architecteYves Lion.
Les autres lieux culturels importants sont leWarehouse auHangar à bananes, lePannonica, la salle Paul-Fort (animée parla Bouche d'air),Stereolux àLa Fabrique pour la musique, la salle deL'Olympic étant fermée depuis le mois de juin 2011 ;le Grand T (anciennement Espace 44-Maison de la culture de la Loire-Atlantique) ; le TU (Théâtre universitaire), la compagnie du Café-Théâtre, le théâtre du Sphinx, le TNT (Terrain neutre théâtre), le théâtre Beaulieu-Sémaphore, lethéâtre de Poche Graslin, lethéâtre du Cyclope et la salle Vasse (dont la direction artistique a été confiée à la compagnieScience 89) pour la comédie et l'art dramatique[298].
En 2018, la compagnie de Théatre pour enfantsLes trois chardons ouvre son théatre Nantais sur l'Ile de Nantes[299].
Labibliothèque municipale de Nantes est constituée de huit médiathèques et bibliothèques réparties sur le territoire : les médiathèquesJacques-Demy (centre-ville),Luce-Courville (nord),Floresca-Guépin (est) etLisa-Bresner (ouest), ainsi que les bibliothèquesdu Breil (nord-ouest),de La Halvêque (nord est),de la Manufacture (sud-est) etde Chantenay (sud-ouest). La médiathèque principale, Jacques-Demy, est le siège de plusieurs fonds : patrimonial et fonds particuliers (Jules Verne,Pierre-Antoine Labouchère,Paul Louis Rossi,Bermond-Boquié,René Guy Cadou…). Pour l'ensemble des sites, la bibliothèque revendique 1 500 000 documents empruntés par an, et 46 000 abonnés[302].
Lemusée Jules-Verne est un établissement culturel également géré par le réseau de la Bibliothèque municipale. Riche d'un très important fonds de manuscrits et d'ouvrages originaux liés à l'écrivain[M 34], il présente au public une exposition permanente, des évènements temporaires, l'accueil de groupes et des classes patrimoine[M 35].
La Philhar, orchestre d'harmonie de Nantes, est composée de musiciens amateurs (70 %) et professionnels (30 %) sous la direction musicale de Frédéric Oster[304].
LeBagad de Nantes[305] représente la musique traditionnelle bretonne.
Lerock nantais tient aussi une place importante. Celui-ci connaît un essor dans lesannées 1980 avec notammentElmer Food Beat puis c'est en 1990 qu'une seconde vague rock arrive avec tout d'abordDominique A puis plusieurs groupes commeDolly. Le groupe le plus emblématique de la ville reste cependantTri Yann, toujours en activité plus de 40 ans après sa fondation.
Plusieurs chansons ont pour thème ou cadre la ville de Nantes. Dans les chansons traditionnelles se détache le célèbreDans les prisons de Nantes remise au goût du jour par lesTri Yann dans les années 1970. La chanson de marinsJean-François de Nantes est également connue. La chanteuseBarbara écrit et interprèteNantes, l'une de ses plus grandes chansons[M 36].
Enfin, Nantes est bien représentée sur la scènehip-hop puisque les membres composants le groupe de DJ'sC2C sont originaires de Nantes. Certains sont également membres du groupe de rapHocus Pocus. Tous se rencontrèrent aulycée Gabriel-Guist'hau, situé au nord-ouest ducentre-ville.
Nantes apparaît dans plusieurs œuvres littéraires. On cite souvent la phrase très favorable d'André Breton dansNadja où il écrit :
« Nantes : peut-être avec Paris, la seule ville de France où j'ai l'impression que peut m'arriver quelque chose qui en vaut la peine, où certains regards brûlent par eux-mêmes de trop de feux [...], où pour moi la cadence de la vie n'est pas la même qu'ailleurs, où un esprit d'aventure au-delà de toutes les aventures habite encore certains êtres, Nantes, d'où peuvent encore me venir des amis[306]. »
En revanche,Jules Verne, qui a passé son enfance et son adolescence à Nantes, n'en a pas gardé un bon souvenir, comme le montre un poème qu'il a écrit par la suite,La Sixième ville de France. Il s'agit d'un sonnet qui débute ainsi :
Un quartier neuf et présentable Entre bon nombre de hideux Des sots bâtissant sur le sable En affaires peu scrupuleux[307]…
DansAntoine Bloyé (1933),Paul Nizan situe à Nantes les dernières années du personnage central : son installation après la retraite en 1924, sa mort en 1927 et ses funérailles aucimetière de Miséricorde. Il parle de Nantes dans une tonalité beaucoup plus terne qu'André Breton :
« Nantes est une ville où le commerce de mer, les banques, les usines, les faces blanches des femmes dévotes, la mort et l'inquiétude sont les éléments mystérieux d'une vie que nulle autre ville française n'impose à ses habitants. [...] Cette ville était peut-être celle où Antoine pouvait le moins facilement trouver le repos qu'il cherchait [...] Nantes ne pouvait être pour lui que la ville où l'on s'installe pour attendre la mort, la ville d'où l'on ne déménagera plus[308]. »
Nantes est aussi évoquée par Paul Nizan dans son romanLa Conspiration (1938) à travers le personnage d'André Simon,chartiste, fils d'un commerçant en soieries de larue Crébillon[309].
« Il pleuvait lorsque le camion freina rue Mercœur, devant la porte d'Antoine, un de ces grains venus du golfe de Gascogne, qui remontent comme par erreur l'estuaire de la Loire mais qui, loin dans les terres, restent encore marins et crèvent sur la ville ainsi que sur un navire[310]. »
« Ville du vin, et non du cidre, presque autant vendéenne que bretonne, mais solidement accrochée et retenue aux dernières pentes du sillon de Bretagne, n'aventurant qu'un pied peureux vers les grèves déjà méridionales de la rive gauche, elle semble regarder les rivages de Saint-Sébastien et de Trentemoult comme les lisières d'un pays de Cocagne, pays où elle puise sa sève populaire, pays qui la séduit et qui l'attire, mais dont un fleuve difficile lui a mesuré chichement les accès[311]. »
Michel Chaillou, né à Nantes, évoque sa ville natale dans plusieurs de ses romans à caractère biographique :La Croyance des voleurs (1989),Mémoires de Melle (1995),1945 (2004) etLa Fuite en Egypte (2011) : « Nantes bat comme un cœur, le cœur de ma mémoire. Systole, diastole. Un souvenir s'en va, un autre s'éloigne »[312] (1945). Les manuscrits deLa Croyance des voleurs et deLa Fuite en Egypte ont été donnés par Michel Chaillou à la ville de Nantes et sont conservés à laMédiathèque Jacques Demy.
Si Nantes est la ville dans laquelle les personnages desMariés de l'an II deJean-Paul Rappeneau évoluent au début du film sorti en 1971, aucune scène n'y est tournée. En revanche, un autre film, sorti en 1974, a pour cadre Nantes, et certaines scènes y sont tournées[313] :L'Ironie du sort, d'Édouard Molinaro, inspiré duroman éponyme, basé lui-même sur l'histoire de l'action de résistants français ayant conduit à la mortKarl Hotz en 1941.
La question deslangues minoritaires est également complexe.Didier Guyvarc'h[137] affirme que la ville « n'a jamais été bretonnante. » Dans l'Est de la Bretagne, appelé Bretagne Gallèse ou Haute-Bretagne, les langues d'oïl, legallo et le français, furent largement majoritaires. Legallo était surtout utilisé dans les campagnes, le français dans les grandes villes.
Si la langue bretonne n'a jamais été la langue de tous les Nantais, on retrouve toutefois des traces de sa pratique à Nantes et dans l'actuelle agglomération dès le haut Moyen Âge. Par exemple, quelques toponymes bretons existent dans la ville de Nantes comme le montrent les travaux de Jean-Yves Le Moing[320],[321] et ceux de Bertrand Luçon[322]. On trouve entre autres Carcouët (Quarquoet en 1269,Kercouet en 1545, la « fortification du bois»)[323], Le Croisic (notéle Croysic en 1596, « la petite croix »)[324], ainsi que probablement Le Loquidy (notéle Losquidic dès leXIe siècle, « brûlis »)[325], Le Grezou[326] (Grezo en 1456 «les grées») ou bien encore Pilleux. La majorité de ces microtoponymes se situe dans l'ancienne paroisse de Saint Similien et semble révéler l'existance d'un ancien quartier bretonnant[323].
Une autre indication ancienne de la pratique de la langue bretonne est le glossaire du chevalier allemandArnold von Harff qui, parcourant l'Europe médiévale, notait dans son glossaire des mots et expressions qu'il entendait durant ses voyages[328]. À Nantes (en 1499), il note une quarantaine de termes et phrases en breton dialectal entendus sur place[328] ou collectés auprès d'un informateur local[329].
La langue bretonne reste peu présente et est essentiellement parlée par les immigrants venus de Basse-Bretagne comme l'attestent des voyageurs du Moyen Âge ou bienJules Verne (de père parisien et de mère bretonne comme il l'écrivit dans un descriptif du département de la Loire-Atlantique). La langue bretonne et ses locuteurs Bas-Bretons suscitent d'ailleurs le mépris des Nantais au moins jusqu'auXVIIe siècle[109]. Avec l'industrialisation et l'arrivée en masse de populations rurales, la présence de la langue bretonne a connu un nouvel essor auXIXe siècle à Nantes, dans les quartiers de Chantenay et Barbin. SelonPaul Sébillot, il y avait 10 000 bretonnants à Nantes en 1886 sur les 127 000 habitants que comptait la ville[330]. Dans le quartier deChantenay, où l'immigration bretonnante fut importante, il y avait une procession où l'on chantait des cantiques en breton jusque dans lesannées 1950[323].
L’adhésion à la charteYa d’ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le 27 janvier2012. En décembre 2023, le conseil municipal s'engage à atteindre le niveau 2 de la charte[332].
Aujourd'hui, la langue bretonne reste implantée à Nantesvia, notamment, 4 écoles publiques (les Marsauderies, les Batignolles, George-Sand et Leloup-Bouhier), 1 écoleDiwan qui propose depuis 1978 un enseignement entièrement en breton, 1 école catholique (Sainte-Madeleine) ainsi que le collège public Libertaire-Rutigliano.
À la rentrée2018, 506 élèves étaient scolarisés dans les filières bilingues publiques, catholiques et Diwan de Nantes (soit 1,7 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[333].
LaLoire et son estuaire sont au cœur d'événements nautiques et culturels d'envergure.
En 2006 a été lancée la première édition desRencontres du Fleuve. Cette manifestation a pour but de rassembler toutes sortes de navires fluviaux ou maritimes typiques d'hier ou d'aujourd'hui. « Ambulantes », cesRencontres du Fleuve parcourent l'estuaire de laLoire d'Ancenis àSaint-Nazaire en faisant escale dans les diverses communes bordant le fleuve[M 37]. Proposée en juin, cette manifestation a lieu tous les deux ans durant deux semaines[334].
En 2007 est lancée la biennale d'art contemporainEstuaire. Conçue en trois opus, cet événement a pour but de présenter diverses œuvres artistiques prenant pour la plupart place dans la nature ou le tissu urbain le long de l'estuaire de la Loire de Nantes à Saint-Nazaire.
Chaque été depuis 2012, l'événement devientLe Voyage à Nantes, un parcours d’œuvres et d'expositions disposés dans l'espace public et dans les espaces des partenaires culturels. Un trait coloré peint sur le sol de la ville déroule le parcours du visiteur.
En 2009, le skipper Damien Grimont, fondateur duRecord SNSM, crée une nouvelle course transatlantique en double baptiséeSolidaire du Chocolat. Cette course est unique en son genre puisqu'elle est entièrement consacrée auxmonocoques Class40 et a pour but de financer des associations soutenant une œuvre d'intérêt général grâce à des mécènes[M 38],[335].
Depuis 2016, l'événement nautique triennalDébord de Loire accueille de nombreux bateaux du patrimoine quai de la Fosse autour du trois-mâtsBelem. À cette occasion, une parade nautique réunit 200 bateaux de caractère qui remontent la Loire entre Saint-Nazaire et Nantes[336].
Née en1979, une compagnie dethéâtre de rue, leRoyal de luxe s'installe à Nantes dix ans plus tard. Le Royal y a notamment présentéLa véritable histoire de France,Cargo 92,Les embouteillages, leGéant tombé du ciel,Le péplum,La maison dans les arbres,Retour d'Afrique,Petits contes nègres titre provisoire,La visite du sultan des Indes,La révolte des mannequins et, en 2010,La petite géante et le scaphandrier[M 39]. Par ailleurs, l'idée de l'éléphant deLa visite du sultan des Indes est reprise et développée avec succès parLes Machines de l'île.
En mai 2011, la ville accueille le spectacleEl Xolo de Royal De Luxe, contenant3 géants : La petite géante, El campesino (son oncle), et El Xolo, le chien, qui dans la traditionaztèque accompagnait les morts dans l'au-delà (en référence àXolotl). Mais la surprise était aussi dans le mystérieux mur qui est « tombé » du ciel, une fresque qui représente les évènements de l'histoire de Nantes.
Les autres événements majeurs concernent tous les domaines artistiques[M 40]. En musique,La Folle Journée[337] s'adresse aux amateurs de musique classique, tout comme le Printemps des arts, tandis que Tissé Métisse, HIP OPsession, Soy, Scopitone, Aux heures d'été etles Rendez-vous de l'Erdre[338] sont consacrés aux musiques actuelles et au jazz. Le cinéma est à l'honneur avec lefestival des 3 Continents, lefestival du cinéma espagnol de Nantes, les festivals Univerciné (allemand, britannique, italien et russe), le festival La Semaine Tout Courts. Les évènements festifs traditionnels sont la fête foraine de Nantes[339] et lecarnaval de Nantes. D’autres domaines ont leur manifestation spécifique, la science-fiction avec lesUtopiales, lefestival Handiclap visant à favoriser l'accès à la culture et l'insertion des personnes handicapées dans la cité, l'art floral avec lesFloralies internationales, enfin, les arts numériques durant lefestival Scopitone. Pluridisciplinaire, lefestival Voisinages rassemble des artistes de l'ensemble desPays de la Loire. Le festival Juste pour rire a quitté Nantes en 2010.
La gastronomie nantaise se compose de plusieurs produits typiques. La position de la région nantaise le long de la vallée de la Loire a favorisé lemaraîchage. La région assure près de 85 % de la production nationale demâche[340], salade cultivée depuis la Renaissance dans des sols sablonneux. Les maraîchers nantais du bassin de l’estuaire de la Loire la récoltent surtout en hiver.
Une des spécialités proposées au menu de quelques restaurants locaux est lelard nantais ; une préparation composée de couenne, de foie, de poumon et de côtelettes de porc dégustée de préférence avec dumuscadet, qui se consomme aussi aux alentours deNozay etSavenay[341].
Autre spécialité, le canard de Challans au muscadet, dit « canard nantais » ; une préparation à base de canard élevé dans lemarais breton et cuisiné avec une sauce au muscadet et des pommes cuites au beurre salé[342].
La région nantaise a son fromage traditionnel, lecuré nantais, qui peut êtreaffiné au muscadet. À base de lait de vache cru et entier, à pâte molle à croûte lavée, il est de forme carrée avec les bords arrondis. Créé en 1880 àSaint-Julien-de-Concelles, il est désormais produit àPornic[345].
Du côté des desserts et confiseries, leberlingot nantais a été créé par des confiseurs locaux auXIXe siècle[346], profitant des arrivages de sucre des Antilles dans le port de commerce. Plus tendre que le berlingot, larigolette, inventée en 1902, est une coque de sucre cuit renfermant de la pulpe de fruit[259]. Legâteau nantais est unquatre-quarts fabriqué à base de poudre d'amandes et relevé de rhum[344]. Une autre pâtisserie du cru est lafouace nantaise[347] à l'origine fabriquée àLa Haie-Fouassière ; elle accompagnait la dégustation de muscadet à l'automne. Il s'agit d'un pain enrichi en sucre et en beurre, aplati et façonné en forme d'étoile à six branches. On compte également des biscuiteries de renom ;LU etBN produisent respectivement lePetit Beurre[348] et les biscuits fourrés[344].
Levignoble nantais produit notamment deux vins blancs secs réputés. Le premier, le muscadet, est issu d'un cépage unique, lemelon, dont l'aire de production se situe sur les coteaux de l'Est du département entre lelac de Grand-Lieu et la vallée de la Loire. Il est divisé en quatre sous-appellations labelliséesAOC. Le second, legros plant nantais, issu du cépagefolle-blanche, est labelliséVDQS. Ce sont des vins très appréciés en accompagnement de fruits de mer et de coquillages.
LeNantillais, autre boisson typiquement nantaise, est un sirop créé auXVIe siècle, composé degingembre, de zestes d'orange douce, de citron jaune, decassis ou de fleur d'hibiscus. Il est souvent servi avec du muscadet lors de l'apéritif.
En 2014, la région nantaise, leader européen du marché, concentre 80 % de la production nationale demuguet de mai. Ce sont ainsi 60 millions de brins qui sont produits dans le pays nantais, pour un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros, et 7 000 contrats saisonniers générés au moment de la récolte, qui se déroule principalement fin avril afin de fournir la demande massive du1er mai[349].
Degueules au vaisseau équipé d'or, habillé d'hermine, voguant sur unemer desinople mouvant de la pointe et ondée d'argent, au chef aussi d'hermine. * Il y a là non-respect de larègle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (sinople sur gueules).
Alias du blason de NantesDe gueules au vaisseau équipé d'or, habillé d'hermine, voguant sur une mer d'azur mouvant de la pointe, au chef aussi d'hermine. * Il y a là non-respect de larègle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (azur sur gueules). Armoiries en vigueur sous l'Ancien Régime.
Alias du blason de NantesDe pourpre à la frégate d'argent voguant à senestre sur une mer de sinople, d'argent à cinq mouchetures d'hermine chargé d'un comble de gueules chargé de trois abeilles d'or. * Il y a là non-respect de larègle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (sinople sur pourpre). Armoiries en vigueur sous lePremier Empire.
Alias du blason de NantesDe gueules au vaisseau équipé d'or, habillé d'hermine, voguant sur une mer de sinople mouvant de la pointe, au chef aussi d'hermine chargé d'un comble de gueules à trois abeilles d'or. * Il y a là non-respect de larègle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (sinople sur gueules). Armoiries en vigueur sous lePremier Empire.
Degueules au vaisseau équipé d'or, habillé d'hermine, voguant sur une mer desinople mouvant de la pointe et ondée d'argent, au chef aussi d'hermine ; l'écu timbré d'unecouronne murale et entouré d'unecordelière.
À l'origine, ces armoiries sont le sceau du conseil des bourgeois de Nantes en1350. Confirmé par le roi deFranceHenriII en1564, le blason conserva son chef d'hermine et ladevise :Oculi Omnium In Te Sperant Domine (« Les yeux de tous se tournent vers toi et espèrent, Seigneur »). La mer était alorsd'azur (bleue). En1808,Napoléon Ier chargea le chef deBretagne d'un comble degueules à troisabeilles d'or et la mer devint desinople. En1815, le chef redevint d’hermine plain et la devise changea en :Favet Neptunus Eunti.
En 1986, la municipalité se dote d'unlogo officiel pour représenter la ville. Des barres grises verticales formant un hexagone sur lequel est superposée une vague bleue rappelant« les tradition et position fluviales et maritimes de la ville et de l'estuaire ». Depuis 2005, Nantes dispose d'un nouveau logo[A 3].
L'écu de la cité avec la devise latineFavet Neptunus Eunti au sommet du portail principal de l'hôtel de ville.
Depuis leXIVe siècle, ladevise de la ville étaitOculi Omnium In Te Sperant Domine (« Les yeux de tous se tournent vers toi et espèrent, Seigneur »)[352]. En1814,Prosper de Barante, préfet deLoire-Inférieure, proposa une nouvelle devise[353] :Favet Neptunus Eunti, ce qui se traduit par « Neptune favorise ceux qui osent », « Neptune favorise sa marche », ou encore par « Que Neptune favorise le voyageur[352] ». Cette devise, positionnée au-dessus de l'écu, contrairement à l'usage, fut approuvée parlettres patentes du roi de FranceLouis XVIII, le. Celle-ci est toujours la devise en vigueur[A 3].
YannickLe Marec et PhilippeCaharel,Nantes, Mille ans d'histoire et d'architecture, Laval, Édition Siloë,, 128 p.(ISBN2-84231-267-8).
Stéphane Pajot,Nantes Fascinante : trésors photographiques de la mémoire d'une ville, Le Château-d'Olonne, Éditions d'Orbestier,, 106 p.(ISBN978-2-84238-096-0).
Stéphane Pajot,Nantes Retrouvée, Le Château-d'Olonne, Éditions d'Orbestier,, 154 p.(ISBN978-2-84238-117-2).
Stéphane Pajot,Nantes. Histoires de rues, Éditions d'Orbestier,.
Patrice Locmant (photogr. Christian Leray),Nantes dans la littérature : anthologie, Nantes, Editiond Coiffard, octobre 2006, 283 p.(ISBN2-910366-70-7).
Jean-Marie Drouet,Nantes, Couleurs d'eau et de Jardins, Editions Coiffard, 2003, 124p.,(ISBN2-910366-45-6).
Jean-Marie Drouet,Nantes, Croquis de voyages, Editions Coiffard, 1997, 70p.,(ISBN2-910366-17-0).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Nantes, il y a une ville-centre et21 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑LesNamnetes sont en effet parfois désignés sous le nom deNamnetæ par certains auteurs tardifs. En outre, il est nécessaire de supposer l'existence d'un [a] atone en dernière syllabe pour expliquer le-e(s) final.
↑Il n'existe pas en latin de différence graphique entre leu et lev, mais une seule lettreV prononcée, selon le contexte phonétique, comme la voyelle [u] ou la semi-consonne [w].
↑Chronique de Flodoard AD 937 :« Les Bretons revinrent après de longs voyages dans leur pays dévasté […] ils eurent de fréquents combats avec les Normands […]il restèrent vainqueurs et reprirent le pays dévasté ».
↑Une plaque commémorative est érigée sur le mur de l'école Léon-Blum (délibération du conseil Municipal du).
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑H. Etienne et J.-C. Limasset,Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes,BRGM,(lire en ligne[PDF]).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑« EV6 c'est quoi ? », surEurovelo6.org, conseil régional du Centre(consulté le) :« L’EuroVelo 6 Atlantique-mer Noire est l’un des 12 itinéraires du réseau EuroVelo 6 né à l’initiative de laFédération cycliste européenne (ECF) (...). Son objectif est de suivre trois des plus grands fleuves européens, creusets de la civilisation européenne : la Loire, le Rhin et le Danube. Elle traverse donc la France, la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Serbie, la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie. ».
↑Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak,Origine des noms de villes et villages : Loire-Atlantique, Saint-Jean-d'Angély, Éditions Boudessoules,, 287 p.(ISBN2-913471-45-5),p. 88.
↑SergeCassen, CyrilleChaigneau et PierreGuibert, « Le Gâvre – Alignement du Pilier »,ADLFI. Archéologie de la France - Informations. une revue Gallia,(ISSN2114-0502,lire en ligne, consulté le)
↑SergeCassen, SophieBlain, PierreGuibert et GuirecQuerré, « Les pierres dressées de la forêt du Gâvre (Loire-Atlantique) : nature et origine des matériaux, premiers éléments de chronologie (14C, OSL) »,ArcheoSciences. Revue d'archéométrie,no 37,,p. 173–188(ISSN1960-1360,DOI10.4000/archeosciences.4057,lire en ligne, consulté le)
↑Yves Durand, Marius Faugeras,Le Diocèse de Nantes, Volume 18 : Histoire des diocèses de France, Éditions Beauchesne, 1985,p. 89-92,(ISBN9782701011202).
↑Jean-François Niort,Du Code noir au Code civil : jalons pour l'histoire du droit en Guadeloupe, perspectives comparées avec la Martinique, la Guyane et la République d'Haïti, Éditions L'Harmattan, 2007,p. 295(ISBN9782296041530).
↑FabienGranjon,Mobilisations numériques: Politiques du conflit et technologies médiatiques, Presses des Mines via OpenEdition,(ISBN978-2-35671-491-6,lire en ligne),p. 87
↑abcd eteAntoine Rabaste,Il était une fois à l'Ouest : Nantes et Saint-Nazaire sous les projecteurs, Nantes, éditions Coiffard,, 256 p.(ISBN978-2-919339-29-7),p. 252.
↑ClaireBéchu (dir),Armoiries en vigueur sous lePremier Empire : couleurs et symbolique des armoiries des villes sous le1er Empire, Paris/Archives nationales, Somogy éditions d'art,, 319 p.(ISBN978-2-7572-0408-5).
La version du 3 octobre 2010 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.