| Najat Vallaud-Belkacem | ||
Najat Vallaud-Belkacem en 2018. | ||
| Fonctions | ||
|---|---|---|
| Conseillère régionale d'Auvergne-Rhône-Alpes | ||
| En fonction depuis le (4 ans, 4 mois et 23 jours) | ||
| Élection | 27 juin 2021 | |
| Circonscription | Métropole de Lyon | |
| Président | Laurent Wauquiez | |
| Groupe politique | SED(présidente) | |
| Ministre de l'Éducation nationale,de l'Enseignement supérieur et de la Recherche | ||
| – (2 ans, 8 mois et 21 jours) | ||
| Président | François Hollande | |
| Premier ministre | Manuel Valls Bernard Cazeneuve | |
| Gouvernement | Valls II Cazeneuve | |
| Prédécesseur | Benoît Hamon | |
| Successeur | Jean-Michel Blanquer (Éducation nationale) Frédérique Vidal (Enseignement supérieur et Recherche) | |
| Ministre des Droits des femmes,de la Ville,de la Jeunesseet des Sports[N 1] | ||
| – (2 ans, 3 mois et 10 jours) | ||
| Président | François Hollande | |
| Premier ministre | Jean-Marc Ayrault Manuel Valls | |
| Gouvernement | Ayrault I etII Valls I | |
| Prédécesseur | Catherine Vautrin(indirectement, Droits des Femmes) François Lamy(Ville) Valérie Fourneyron (Jeunesse et Sports) | |
| Successeur | Pascale Boistard (Droits des femmes) Patrick Kanner (Ville, Jeunesse et Sports) | |
| Porte-parole du gouvernement | ||
| – (1 an, 10 mois et 15 jours) | ||
| Président | François Hollande | |
| Premier ministre | Jean-Marc Ayrault | |
| Gouvernement | Ayrault I etII | |
| Prédécesseur | Valérie Pécresse | |
| Successeur | Stéphane Le Foll | |
| Conseillère générale duRhône | ||
| – (6 ans, 9 mois et 10 jours) | ||
| Élection | 16 mars 2008 | |
| Circonscription | Canton de Lyon-XIII | |
| Président | Michel Mercier Danielle Chuzeville | |
| Groupe politique | SOC-A | |
| Prédécesseur | Jean Flacher | |
| Successeur | Canton supprimé | |
| Adjointe au maire de Lyon[N 2] | ||
| – (4 ans, 3 mois et 1 jour) | ||
| Élection | ||
| Maire | Gérard Collomb | |
| Prédécesseur | Pascale Bonniel-Chalier(Événements) Louis Pelaez(Jeunesse et Vie associative) | |
| Successeur | Georges Képénékian(Grands événements) Anne Brugnera(Jeunesse et Vie associative) | |
| Conseillère régionale et vice-présidente de Rhône-Alpes[N 3] | ||
| – (4 ans, 2 mois et 15 jours) | ||
| Élection | 28 mars 2004 | |
| Président | Jean-Jack Queyranne | |
| Groupe politique | PSE-A | |
| Prédécesseur | Bernadette Laclais(indirectement) | |
| Successeur | Yvon Deschamps | |
| Biographie | ||
| Nom de naissance | Najat Belkacem | |
| Date de naissance | (48 ans) | |
| Lieu de naissance | Beni Chiker (Maroc) | |
| Nationalité | Marocaine Française (depuis le 13 mai 1998) | |
| Parti politique | PS(depuis 2002) | |
| Conjoint | Boris Vallaud | |
| Diplômée de | Université de Picardie IEP de Paris | |
| Profession | Juriste | |
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Najat Vallaud-Belkacem,néeBelkacem le àBeni Chiker (Maroc), est unefemme politiquefrançaise.
Militante auPS, elle exerce des mandats locaux auConseil régional de Rhône-Alpes de 2004 à 2008 puis auConseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes à partir de 2021, mais aussi commeconseillère générale du canton deMontchat de 2008 à 2014, ainsi qu’adjointe au maire de Lyon de 2008 à 2013. Elle s'implique en particulier sur les questions de culture, d'éducation, d'égalité femmes-hommes et de lutte contre les discriminations.Ségolène Royal l'a choisie commeporte-parole pour l'élection présidentielle française de 2007 et lors de laprimaire citoyenne de 2011, de même queFrançois Hollande lors de l'élection présidentielle de 2012.
De 2012 à 2014, elle estministre des Droits des femmes,porte-parole du gouvernement et par ailleurs la benjamine dupremier et dudeuxième gouvernements dirigés parJean-Marc Ayrault. En, dans lepremier gouvernement Valls, elle est à nouveau ministre des Droits des femmes, mais y est également nomméeministre de la Ville,de la Jeunesse et des Sports. Au sein dudeuxième gouvernement Valls, elle devient en août 2014ministre de l'Éducation nationale,de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, devenant la première femme ministre de l'Éducation nationale, poste qu'elle continue d'occuper jusqu'en 2017 au sein dugouvernement Cazeneuve.
En 2018, elle rejoint le secteur privé en devenant cadre du groupeIpsos, avant de se diriger vers le secteur associatif. En 2020, elle prend la direction (France) de l'ONGONE, puis elle devient présidente deFrance terre d'asile en 2022. En 2025, elle est nomméeconseillère maître à laCour des comptes.
Deuxième d'une famille de sept enfants, Najat Belkacem naît le àBéni Chiker[1], villageberbérophone proche deNador, dans leRif, au Nord-Est duMaroc[2]. Ses grands-mères, respectivement d'origineespagnole etalgérienne, ont épousé des paysansmarocains[3]. Elle passe les premières années de sa vie auMaroc dans unmilieu rural ouvert sur les pays voisins : l'Espagne et l'Algérie[3]. Avant sa naissance, Ahmed, son père, rejoint laFrance pour travailler comme ouvrier dans le bâtiment[3].
En 1982, avec sa mère et sa sœur aînée (Fatiha) elle rejoint (dans le cadre d'unregroupement familial) son père, ouvrier dans le bâtiment,immigré en France ; elle réside d'abord àAbbeville puis passe la majeure partie de son enfance et de son adolescence àAmiens[4], où elle suit des études primaires avant d'entrer au collège César-Franck, dans les quartiers nord de la ville[5].
En 1995, élève au lycée Delambre d'Amiens, elle obtient unbaccalauréat économique et social[6]. Elle acquiert lanationalité française parnaturalisation le 13 mai 1998[7]. Elle décroche unelicence en droit à l'université de Picardie à Amiens.
En 2000, elle est diplômée (section Service public) de l'Institut d'études politiques de Paris[8]. Parallèlement à ses études, elle estassistante parlementaire auprès deBéatrice Marre[9], députée de l'Oise. Elle est dans la même promotion que Caroline Rougé, future épouse deGérard Collomb (nouveau maire de Lyon à partir de 2001) à qui elle la présente et dont elle devient d'abord une conseillère avant d'en être une adjointe à la mairie (de 2008 à 2013)[10]. Elle échoue à deux reprises au concours de l'ENA[11]. ÀSciences Po, elle rencontre son futur époux,Boris Vallaud[4], avec qui elle se marie le[12]. Ils sont parents dejumeaux, Louis-Adel et Nour-Chloé[13], nés le[14],[15].
À l'issue de ses études, Najat Belkacem commence sa vie professionnelle commejuriste (pendant trois ans) dans un cabinet parisien d'avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation[16],[6].
Najat Belkacem adhère auParti socialiste après le21 avril 2002 et rejoint en (en tant que chargée de mission) l'équipe deGérard Collomb (sénateur-maire deLyon) en menant, dans le cadre de la politique municipale, des actions pour renforcer la démocratie de proximité, la lutte contre les discriminations, la promotion des droits des citoyens ou leur accès à l’emploi et au logement.
Élue enconseillère régionale de Rhône-Alpes sur la liste deJean-Jack Queyranne, elle en deviendra vice-présidente déléguée à la culture. Elle démissionne en[17].
En 2005, elle devient conseillère nationale au Parti socialiste[4]. Au cours des années2005 et2006, elle participe à plusieurs reprises (en tant que chroniqueuse) à l'émission culturelleC'est tout vu ! surTLM, aux côtés de Stéphane Cayrol, en abordant principalement l'actualité littéraire.
En 2006, elle est sélectionnée pour faire partie desYoung Leaders de laFrench-American Foundation[18].
Elle devient, le, la troisièmeporte-parole (aux côtés deVincent Peillon etArnaud Montebourg) deSégolène Royal, candidate à l'élection présidentielle[4].

Candidate du Parti socialiste à l'élection législative de juin 2007 dans laquatrième circonscription du Rhône, elle échoue au2e tour face à l'ancienGarde des SceauxDominique Perben avec 43 % des suffrages.
En, elle est élue « Lyonnaise de l'année » par le magazineLyon Capitale en compagnie du footballeurKarim Benzema[19].
En, elle est élueconseillère générale du Rhône lors desélections cantonales (avec 58,52 % des voix au second tour) sous les couleurs du Parti socialiste, dans lecanton de Lyon-XIII-Montchat (et faisant basculer ce canton à gauche). Elle est élueconseillère municipale sur la listeUnion de la gauche conduite parGérard Collomb auxélections municipales à Lyon. Ce dernier la choisit alors comme6e adjointe au maire de Lyon, chargée des grands événements, de la jeunesse et de la vie associative; elle est égalementconseillère communautaire à lacommunauté urbaine de Lyon. Elle quitte alors son poste auConseil régional de Rhône-Alpes.
Lors de la candidature deSégolène Royal à laprimaire citoyenne de 2011, Najat Vallaud-Belkacem est de nouveau promue porte-parole aux côtés deDelphine Batho etGuillaume Garot[20]. Elle forme avec eux la « garde rapprochée » de Ségolène Royal[21].
Le,François Hollande, (après sa victoire à la primaire citoyenne de 2011 et sa désignation comme candidat du Parti socialiste et duParti radical de gauche à laprésidentielle de 2012) nomme Najat Vallaud-Belkacem porte-parole pour cette campagne présidentielle[22].
Parallèlement à son rôle de porte-parole pour la présidentielle, Najat Vallaud-Belkacem est de nouveau candidate (pour leslégislatives de 2012) dans laquatrième circonscription du Rhône où elle avait échoué en 2007. Bien que la Commission électorale du Parti socialiste lui ait proposé une autre circonscription « plus gagnable », elle préfère cependant rester dans sa circonscription[23]. Nommée entre-temps ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, elle choisit de retirer plutôt sa candidature aux législatives, après l'annonce (faite par lepremier ministre) que lesministres battus (à l'issue de l'élection) devront démissionner[24].
Le, Najat Vallaud-Belkacem est nomméeministre des Droits des femmes etporte-parole du gouvernement dans legouvernement Jean-Marc Ayrault[25]. Elle annonce le lendemain le retrait de sa candidature à l'élection législative dans la4e circonscription du Rhône après queJean-Marc Ayrault a déclaré que les ministres battus aux législatives devront quitter le gouvernement[26]. Elle démissionne de son poste de5e adjointe aumaire de Lyon en mai 2012 mais reste conseillère municipale[27].
Le, elle démissionne de ses mandats de conseillère municipale de Lyon et de conseillère communautaire du Grand Lyon, tout en restant conseillère générale duRhône jusqu’auxélections départementales de 2015 auxquelles elle ne se représente pas[28]. Elle devient ministre des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports le à l’occasion du remaniement qui conduira à la constitution du gouvernement Valls 1[29], puis ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche le (gouvernement Valls 2)[30],[31]. Elle est l'une des six personnalités à avoir participé à l'ensemble des gouvernements sous laprésidence de François Hollande[32].
Le, Najat Vallaud-Belkacem est nommée ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement dans le gouvernement deJean-Marc Ayrault (gouvernements Ayrault 1 et2). Elle est la benjamine du gouvernement. Sondirecteur de cabinet est Étienne Grass[33]. Le ministère des Droits des femmes redevient un ministère de plein exercice pour la première fois depuis 1986[34].
Najat Vallaud-Belkacem annonce sa volonté de faire émerger une « troisième génération de droits des femmes », après la première génération des droits politiques et la deuxième génération de l'égalité économique[35]. Elle a notamment engagé les chantiers de la parité dans les instances dirigeantes des entreprises[36], dans les fédérations sportives[37] et de la réduction des stéréotypes sexistes dans les programmes scolaires[38].
Fin2012, Najat Vallaud-Belkacem est désignée révélation politique de l'année[39] par un jury que réunit l'annuaire politiqueLe Trombinoscope.
Le, elle crée leHaut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, présidé par l’ancienne députéeDanielle Bousquet et qui compte parmi ses membres l’ancienne ministre UMPRoselyne Bachelot[40].
Lors de sa première année en tant que porte-parole du gouvernement, elle met en place un exercice, selon le quotidienLibération, « nouveau et original » de pédagogie et de confrontation avec les citoyens : les porte-parolats décentralisés bientôt suivis des porte-parolats numériques[41]. Elle répond ainsi en direct, en région ou sur internet tous les mois aux questions des citoyens[42].
Avec la loi du, Najat Vallaud-Belkacem renforce aussi le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). La loi sanctionne toute entrave à l'information sur l'IVG et supprime la condition de détresse avérée que laloi de 1975 exigeait pour ouvrir droit à une IVG[43]. La ministre des droits des femmes considère que« la liberté des femmes à disposer de leur corps et à décider seules de leur vie » est un « droit fondamental » et non pas« une simple tolérance assortie de conditions »[44]. Elle explique dans une interview que l'entrave à l'information permettra de cibler les sites internet faisant du« prosélytismeanti-IVG » et« [dissuadant] les femmes de faire usage de leur droit dans les premières semaines »[45].
Ces articles s'inscrivent dans une démarche de la ministre des Droits des femmes qui vise à faciliter l’interruption volontaire de grossesse : l'IVG est désormais remboursée à 100 % par lasécurité sociale, l'acte médical est revalorisé pour augmenter le nombre de praticiens et un site gouvernemental dédié ivg.gouv.fr est lancé par Najat Vallaud-Belkacem le[46],[47].
Dès sa nomination comme ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem s'engage à faire voter une nouvelle loi contre leharcèlement sexuel[48], car l'abrogation récente d'une loi a laissé un vide juridique dans ce domaine. Elle porte cette loi devant le parlement avecChristiane Taubira, ministre de la Justice. Promulguée le, la loi inscrit dans le Code pénal une nouvelle définition duharcèlement sexuel afin de prendre en compte le plus largement possible l'ensemble des situations, de sanctionner les comportements délictueux et d'encourager les victimes à porter plainte[49]
Afin de lutter contre lesexisme et les stéréotypes de genre, Najat Vallaud-Belkacem met en place le programme des « ABCD de l'égalité »[50] qui seront enseignés de manière expérimentale en 2013[51] dans quelque 500 classes de primaire et de maternelle. L'objectif est d'aboutir à plus de mixité dans l'orientation professionnelle des élèves et à transmettre le respect entre filles et garçons. La mixité des métiers fait l'objet d'une attention particulière, avec une campagne nationale intitulée « Au travail, c'est le talent qui compte », initiée par la Fondation Égalité-Mixité[52].
Pour contrer les inégalités salariales persistantes entre femmes et hommes, Najat Vallaud-Belkacem rend obligatoire par décret publié le, l'adoption d'un accord sur l'égalité salariale et renforce les contrôles pour rendre effectives les sanctions aux entreprises[53]. Quatre mois plus tard, elle annonce les deux premières sanctions infligées à des entreprises ne respectant pas la loi sur l'égalité salariale[54]. Le Conseil supérieur de l'égalité professionnelle voit ses missions renforcées[55]. L'entrepreneuriat féminin est encouragé, avec l'objectif d'atteindre 40 % de femmes créatrices d'entreprises d'ici 2017[56]. Le se tient un comité interministériel aux droits des femmes pour la première fois depuis douze ans[57]. La ministre accueille la réunion des ministres des Droits des femmes de l'Union pour la Méditerranée en[58] et le Sommet mondial des femmes en.
En, Najat Vallaud-Belkacem présente un plan triennal de lutte contre les violences faites aux femmes qui double les moyens financiers engagés. L’objectif de ce plan interministériel est d’« empêcher que les violences se forment » et de « ne laisser aucune violence déclarée sans réponse pénale, sanitaire et sociale ». Parmi les mesures les plus importantes, le plan prévoit 1 650 nouvelles places d’hébergement d’urgence, la création d'un numéro d'urgence unique, anonyme et gratuit, le 39 19, le doublement des effectifs de travailleurs sociaux dans les commissariats et gendarmeries ainsi que des mesures pour favoriser le dépôt de plaintes, alors que la main courante sans suite est souvent la règle. Le plan prévoit aussi d’améliorer le recueil de preuves en cas de viol avec la mise en place d’un kit post-viol[59],[60], ainsi que des stages de responsabilisation pour les auteurs de violences. L’ordonnance de protection des victimes donne au juge les moyens de prévenir les violences. En matière de violences faites aux femmes, Najat Vallaud-Belkacem est convaincue que tous « nous avons une part de responsabilité pour dénoncer l’insupportable ». La lutte contre les mariages forcés et l'excision voit ses dispositions renforcées. L'obtention de titres de séjour pour les femmes étrangères victimes de violences conjugales est rendue gratuite[61] et un plan de lutte contre la traite des humains est lancé[62]. Pour inciter le public à se mobiliser, une campagne audiovisuelle intitulée « contre les violences, libérons la parole » est lancée, et le plan comporte des mesures visant à former des policiers, enseignants, magistrats et travailleurs sociaux[63],[64]. La généralisation dutéléphone Grand Danger, la responsabilisation des auteurs de violences et la prévention contre la récidive ainsi que l’éviction du conjoint violent du domicile figurent également parmi les mesures mises en œuvre[65],[66],[67]. LaMission interministérielle de protection contre les violences faites aux femmes est créée, chargée d'une mission d'observation, de conseil en politiques publiques et de formation des acteurs.
Najat Vallaud-Belkacem porte, comme ministre des Droits des femmes, le projet deloi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes[68]. L’objectif de la loi est de « transformer l'égalité en droit, écrite dans les textes, en une égalité en fait »[69], une manière « pragmatique et concrète » de passer à l’égalité réelle[70]. La loi-cadre adopte à la manière de la constitution « une logique transversale pour répondre aux inégalités avec la même cohérence que celles-ci revêtent »[69],[71]. Les mesures-phares de la loi promulguée le visent à inciter les pères à prendre un congé parental, à conditionner l'accès aux marchés publics au respect par les entreprises de l'égalité professionnelle, à protéger les mères isolées des impayés de pension alimentaire[72], ou encore à étendre à tous les champs de responsabilité le principe de parité[73],[74] (médias, partis politiques, instances publiques, fédérations sportives…) et à favoriser l’accès des femmes aux postes de direction[75] en encourageant les femmes administratrices grâce à différents outils : réseaux, formation, sites Internet[76], application mobile[77]. Najat Vallaud-Belkacem réunit en les dirigeants de 15 grands groupes français, réunion à l'issue de laquelle une convention-cadre sur l'égalité professionnelle est signée, contenant notamment 15 engagements pour l'équilibre des temps de vie[78]. La semaine de l'égalité professionnelle est également créée. Une campagne de lutte contre les stéréotypes sexistes et pour l'égalité voit le jour, avec une opération intitulée " toute l'année", un concours destiné aux jeunes[79] ainsi qu'une vidéo[80]. La question de l'égalité entre les femmes et les hommes émerge à nouveau dans les politiques publiques, avec des formations et la nomination de référents sur la question au sein de chaque ministère, la création duHaut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes[81] et de la mission interministérielle de protection des femmes contre les violences.
Le, sa réaction dans l'émission de télévision,Le Supplément, face au président deBarakacity, Idriss Sihamedi, musulmansalafiste qui refuse de serrer la main des femmes et de condamner legroupe État islamique, est presque unanimement critiquée et jugée comme molle, manquant de fermeté, voire inexistante[82],[83],[84],[85]. Najat Vallaud-Belkacem réaffirme par la suite qu'elle condamne les positions de son interlocuteur[86]. Il lui a semblé à ce moment-là inutile de débattre avec des personnes dont l'idéologie se situe en dehors du champ républicain, cela donnant selon elle du crédit à leur parole[87].
Elle prépare et défend laproposition de loi visant à pénaliser les clients de la prostitution[88],[89],[90].
Pour Najat Vallaud-Belkacem, laprostitution est une violence, plus souvent à l'encontre des femmes[91],[92], qui prend la forme d’une contrainte, physique (sous forme deproxénétisme) et/ou économique[93]. Mais le client n’était, jusqu’à présent, jamais mis face à ses responsabilités. Le parcours de sortie de la prostitution, qui est au cœur de la proposition de loi, consiste à trouver un logement, un emploi, un appui pour régulariser leur situation lorsqu’elles sont étrangères[94].

Le, elle est nommée ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports dans legouvernement Valls I[95].
En, en deuxième lecture, le projet deloi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, qu'elle a porté en tant que ministre, est adopté. La loi est symboliquement promulguée le, en référence à laNuit du 4 août 1789[96].
Le, Najat Vallaud-Belkacem dévoile la nouvellegéographie prioritaire de lapolitique de la ville. Elle définit le revenu des habitants, les 1 300 quartiers prioritaires répartis sur 700 communes – dont 100 nouvelles, qui pourront bénéficier des crédits de la politique de la ville[97]. Cette géographie révèle une nouvelle carte de la pauvreté qui, loin d'être cantonnée aux banlieues des grandes villes, inclut des villes moyennes et des territoires ruraux[98].
Les nouveaux contrats de ville ont vocation à promouvoir lamixité sociale : les priorités sont le développement économique des quartiers, le soutien à l’emploi des jeunes et l’amélioration de la qualité de vie. Najat Vallaud-Belkacem annonce ainsi que « l'État, avec le programme des investissements d'avenir, et la Caisse des dépôts consacreront sur 2014-2020 une enveloppe de 600 millions d'euros pour lever des investissements privés et co-investir dans des projets structurants, comme des pépinières d'entreprises ou des maisons de santé »[99]. Dans le cadre de la nouvelle carte de la politique de la Ville, une « clause du territoire le plus favorisé » est présente dans tous les contrats de ville et toutes les opérations de renouvellement urbain pour permettre d’assurer un niveau de présence des services publics supérieur à la moyenne[100].
Chargée de la priorité donnée à la jeunesse, Najat Vallaud-Belkacem annonce le une augmentation de 100 millions sur trois ans du budget duservice civique, dans le but d’atteindre l’objectif fixé par le président de la République de 100 000 jeunes accueillis chaque année jusqu’à 2017[101].
Najat Vallaud-Belkacem met en œuvre lagarantie jeunes, un dispositif destiné aux 18-25 ans en situation de grande précarité. L'objectif est d'atteindre 100 000 jeunes bénéficiaires d'ici fin 2017[102].
Des mesures sont également prises visant à simplifier la vie des associations. Le, le députéYves Blein est nommé parlementaire en mission auprès de la ministre pour préparer les mesures visant à alléger les contraintes qui pèsent sur les associations et qui font l’objet d’une ordonnance (ordonnanceno 2015-904 du présentée parPatrick Kanner) validée par le Parlement[103].
Elle conçoit un nouveau fonds d'expérimentation pour financer des initiatives d'économie sociale et solidaire du nom « La France s'engage » doté de 50 millions d'euros d'ici 2017. Ce dernier sera lancé le par le Président de la République. La première vague de 15 initiatives a été proposée par Najat Vallaud-Belkacem et plusieurs personnalités[104]. Ce label « La France s’engage » récompense les projets les plus innovants au service de la société : depuis 2014, ce sont 62 lauréats qui ont bénéficié de plus de 25 millions d’euros parmi plus de 1800 candidats[105].
Le, Najat Vallaud-Belkacem est nomméeministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans legouvernement Valls II. Elle devient ainsi la première femme de l'histoire de la République à être nommée ministre de l’Éducation nationale[106]. Elle conserve son poste jusqu'au et poursuit la mise en œuvre de la loi d’orientation et de programmation portant refondation de l’école de la République, adoptée en.
Durant cette période, Najat Vallaud-Belkacem est victime deracisme et desexisme comme plusieurs autres femmes ministres issues de l'immigration[107],[108],[109],[110].
À peine investie dans ses fonctions, elle devient la cible de journaux, de la droite radicale et de l'extrême droite[111]. Les violentes critiques[112],[113] s'accompagnent, sur les réseaux sociaux, d'attaques au sujet de ses origines et de la publication d'une fausse carte d'identité qui colporte une rumeur autour de son patronyme[112]. Dans le même temps, un sondage classe Najat Vallaud-Belkacem comme la deuxième personnalité politique préférée des Français, avec 43 % d’opinions favorables, juste derrièreAlain Juppé[114],[115] — pendant queFrançois Hollande etManuel Valls atteignent une cote d'impopularité sans précédent[116],[117].
La première réforme conduite par Najat Vallaud-Belkacem, en, est celle de l’éducation prioritaire, refondée selon de nouveaux critères pour réduire les inégalités sociales. L’objectif affiché est de mieux répartir les moyens en prenant en compte les réalités sociales et territoriales. Quatre critères sont définis pour établir la liste des réseaux (pourcentage d’élèves issus des catégories sociales les plus défavorisées, pourcentage d’élèves issus deszones urbaines sensibles (ZUS), pourcentage d’élèves en retard à l’entrée en6e, taux de boursiers). La nouvelle carte de l'éducation prioritaire compte 1089 réseaux d’éducation prioritaire (REP), dont 350 REP +. Cette carte s’accompagne de mesures pédagogiques telles que la scolarisation des élèves de moins de 3 ans, le dispositif « plus de maîtres que de classes », l’accompagnement continu en6e, ou encore les internats de la réussite. La nouvelle allocation des moyens se concentre sur les établissements qui connaissent le plus de difficultés[118]. Pour conduire des jeunes de milieux modestes vers une poursuite d'études ou une meilleure insertion professionnelle, Najat Vallaud-Belkacem met en place les parcours d'excellence pour les collégiens des réseaux d'éducation prioritaire (REP+) volontaires de la troisième à la terminale (coaching collectif, visites culturelles, suivi individualisé)[119],[120].
Du printemps 2016 à, elle est confrontée aux jours de grève organisés par plusieurs dizaines de lycées de ZEP, ces établissements craignant de ne plus faire partie dans le futur de la carte de l’éducation prioritaire[121]. Elle est contrainte de prolonger la « clause de sauvegarde » de ces lycées jusqu’en 2019 et promet une « dotation exceptionnelle » de 450 emplois à la rentrée 2017, des annonces jugées « précaires » et « dérisoires » par les collectifs enseignants[122].
En tant que ministre de l’Éducation nationale, elle donne la priorité au numérique, avec un investissement d’1 milliard d’euros sur 3 ans, dont l’objectif est de permettre à tous les élèves de disposer d’un outil numérique à l’horizon 2018[123]. Le, Najat Vallaud-Belkacem accueille à Paris le1er Sommet des ministres francophones de l’Enseignement supérieur pour le développement numérique de l’espace universitaire francophone, à l’issue duquel est adoptée une déclaration commune[124].
Le 30 novembre 2015, Najat Vallaud-Belkacem signe un accord de partenariat avec Microsoft[125]. L'entreprise américaine s'engage à mettre à disposition de l'Éducation Nationale des ressources, notamment en ligne, sans qu'une charte de protection des données des élèves et des personnels ne soit finalisée[126]. Au sein d'un collectif "Edunathon", plusieurs associations de promotion du logiciel libre et du numérique engagent une procédure contre cet accord qui sera requalifié de mécénat[127]. Outre le manque de garanties sur le traitement des données personnelles, les associations ainsi que des syndicats enseignants dénoncent la perte de souveraineté et la privatisation de l'enseignement par délégation à une multi-nationale nord-américaine. Le 15 septembre 2016, les associations seront déboutées sur la forme.
À la suite desattentats de janvier 2015, Najat Vallaud-Belkacem lance une « grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République » ; elle consulte l’ensemble de la communauté éducative, anciens ministres de l’Éducation compris[128],[129]. Cette « mobilisation » vise à renforcer dans la durée la capacité de l’école à transmettre les valeurs de la République. À la rentrée de, Najat Vallaud-Belkacem présente un ensemble de mesures issues de cette initiative : nouvel enseignement moral et civique[130], création d'une « réserve citoyenne », prévention de la radicalisation, « commémorations patriotiques », journée de la laïcité[131].
Sur les questionslaïques, elle autorise la participation demères voilées aux sorties scolaires dès lors que celles-ci n'ont pas d’attitude prosélyte[132]. Suivant ce même principe, elle soutient la direction d'un collège des Ardennes qui avait temporairement interdit de cours une élève venue en cours avec une jupe longue assimilée à unsigne religieux ostentatoire[133].
La « Réserve citoyenne » au sein de laquelle tout citoyen peut intervenir en appui aux écoles et aux établissements, est mise en place en[134]. Un plan de formation des enseignants et du personnel d’éducation à la laïcité et à l’enseignement moral et civique (EMC) est mis en œuvre. Un parcours citoyen de l’école élémentaire à la terminale est également créé[135], s’articulant autour de l’EMC et de l’éducation aux médias et à l’information. Un point énoncé à la page 17 du Livret de la Laïcité fait débat concernant le discours religieux d'une part et le savoir scientifique d'autre part : « il est essentiel de refuser d'établir une supériorité de l'un sur l'autre comme de les mettre à égalité »[136].
La sécurité dans les établissements est renforcée, en particulier après lesattentats du 13 novembre 2015, avec de nouvelles mesures visant à former la communauté éducative aux questions de sécurité et à la gestion de crise[137]. C’est dans ce cadre que Najat Vallaud-Belkacem décide de renforcer la formation et la recherche sur la lutte contre laradicalisation[138],[139].
Dans le cadre de la « Grande mobilisation de l'École pour les valeurs de la République » (2015), les nouveaux outils d'évaluation des élèves en français et en mathématiques au début de la classe de CE2 sont mis en place afin de vérifier leurs compétences et de prévenir en amont le décrochage scolaire[140].
Najat Vallaud-Belkacem présente en unprojet de réforme de l'enseignement au collège[141],[142] destiné à lever les difficultés rencontrées par les élèves, difficultés qui font du collège, le « maillon faible du système éducatif »[143]. Entrée en application en, la réforme est présentée comme introduisant davantage d’accompagnement personnalisé des élèves, d’autonomie laissée aux équipes pédagogiques, et comme renforçant l’apprentissage des langues étrangères[144]. Elle introduit des « enseignements pratiques interdisciplinaires » (EPI) croisant plusieurs disciplines autour de thématiques transversales[145].
Cette réforme est très critiquée par des enseignants et des intellectuels, tels queRégis Debray,Michel Onfray,Pierre Nora,Alain Finkielkraut,Marc Fumaroli[146]... que Najat Vallaud-Belkacem qualifie de « pseudos-intellectuels »[147],[148].
Elle est en particulier critiquée car elle remplace l'enseignement dulatin et dugrec ancien par un enseignement de complément (optionnel) et par un enseignement interdisciplinaire sur les langues et cultures de l'antiquité[149], ainsi que du fait de la création des EPI[150],[145],[151].
Dans le cadre de la réforme du collège, ladeuxième langue vivante est désormais enseignée dès la classe de cinquième au lieu de la classe de quatrième[152]. L'OCDE porte un jugement positif sur ses principales mesures (ouverture à tous des disciplines réservées à une minorité, encouragement du travail en équipe et suivi personnalisé) pour réduire le chiffre de 20 % de jeunes en échec scolaire, la ministre commentant :« Il y a cette idée ancrée que la réussite n’a de valeur que par rapport à l’échec des autres. Le défi, c’est de prouver par des études scientifiques qu’au contraire, on a tout intérêt à la réussite de tous »[153].
Najat Vallaud-Belkacem présente, en, la Stratégie mathématiques, qui doit permettre d'améliorer le niveau des élèves et de donner une image rénovée à cette matière[154].
En, elle publie les nouveaux programmes de l'école maternelle, qui constitue désormais un seul cycle (le Cycle 1)[155] et, en, ceux de l'école élémentaire et du collège, qui constituent désormais 3 cycles, à savoir le Cycle 2 (CP, CE1 et CE2), le Cycle 3 (CM1, CM2 et6e), et le Cycle 4 (5e,4e et3e)[156]. Pour la première fois, ces programmes ne sont pas diffusés à tous les enseignants, en version papier[157].
En, elle présente la rénovation des programmes et de l’évaluation[158] qui donne la priorité à l’apprentissage des fondamentaux, notamment avec la mise en place d’une dictée quotidienne. Le nouveau socle commun de connaissances, auquel 800 000 enseignants ont contribué, est adopté par le Conseil supérieur de l'éducation[159].
En, une enquête internationale portant sur les mathématiques et les sciences montre « une chute vertigineuse des résultats des élèves de terminale S et des scores mauvais en CM1 »[160]. Selon le président du groupe LR au Sénat,Bruno Retailleau, « les choix récents de Najat Vallaud-Belkacem […] ne vont faire qu'aggraver la situation »[161]. Au contraire, pour la ministre de l'Éducation nationale, cette baisse de niveau serait « le résultat des choix politiques de la droite » et en particulier du gouvernement deFrançois Fillon[162].
La réforme des programmes donne lieu à une intense polémique mettant en cause la version des programmes d’histoire soumise à la consultation des enseignants[163]. Analysant les nouveaux programmes d’histoire,Pierre Nora y voit « une forme de culpabilité nationale qui fait la part belle à l’Islam, auxtraites négrières, à l’esclavage et qui tend à réinterpréter l’ensemble du développement de l’Occident et de la France à travers le prisme ducolonialisme et de ses crimes »[164]. Toutefois, lacivilisation islamique était déjà de manière obligatoire au programme en cinquième, alors que les nouveaux programmes prévoient l'étude duchristianisme en classe de sixième et du rôle de l’Église dans plusieurs cours relatifs à l’histoire de la France[165].
Au-delà de la polémique, le débat oppose, selon les défenseurs de la réforme, les tenants d'un enseignement de l'Histoire sous la forme d'un « roman national »[166], et ceux qui souhaiteraient l'enseignement d'un « récit national », une discipline savante réaliste sans cesse renouvelée et ouverte sur le monde actuel[167],[168].
En réalité, la critique de la réforme, certes pour des motifs différents, rassemble une large partie de la droite mais également des parlementaires, des intellectuels et des historiens de gauche ainsi que des syndicats. Après avoir réuni les protagonistes du débat[169] et consulté les enseignants, Najat Vallaud-Belkacem adopte une version définitive des programmes en.
Après la réforme du collège et celle des programmes, Najat Vallaud-Belkacem conduit la réforme de l'évaluation[170] dont l’objectif est de renforcer l’apprentissage des savoirs fondamentaux[171] et l’évaluation de la progression des élèves dans l’acquisition de ces fondamentaux. Ainsi le décret instituant les nouvelles modalités d'évaluation des acquis scolaires au primaire et au collège parait le et précise que celles-ci doivent« privilégier une évaluation positive, simple et lisible, valorisant les progrès, encourageant les initiatives et compréhensible par les familles »[172].
En 2017, Najat Vallaud-Belkacem adopte un plan de revalorisation des rémunérations des enseignants, en prévoyant un budget supplémentaire de 500 millions d’euros la même année, pour atteindre 1 milliard d’euros en 2020. Cette revalorisation avait été pensée dès 2014, avec l’élaboration d’un protocole sur les parcours, les carrières et les rémunérations (PPCR), qui avait été adopté par le gouvernement pour cibler tous les fonctionnaires[173].
De plus, elle annonce que les enseignants directeurs d’école ou exerçant en réseau d’éducation prioritaire pourront bénéficier d’une accélération de carrière, en étant évalués sur onze compétences[174].
À la suite de la découverte d'actes pédophiles dans une école d'Isère[175], Najat Vallaud-Belkacem etChristiane Taubira déposent un projet de loi, qui est adopté le[176]. La loi dite « Villefontaine » prévoit l'échange d'informations entre la justice et l'Éducation nationale, ainsi que la vérification des casiers judiciaires du personnel de l'Éducation nationale[177].
Présentée par Najat Vallaud-Belkacem comme une réforme ayant pour but de lutter contre laradicalisation, lesécoles hors contrat sont soumises à la rentrée 2017 à un régime d'autorisation et de contrôlea priori en lieu et place du régime de déclaration[145],[178].
Pour renforcer la mixité sociale dans les collèges, Najat Vallaud-Belkacem présente un plan qui définit de nouvelles règles d'affectation pour les collégiens. Ce plan sera expérimenté dans dix-sept départements volontaires dès la rentrée 2016[179].
Dans ce cadre, un plan spécial de rattrapage pour l'académie de Créteil (Seine-Saint-Denis,Val-de-Marne) est lancé[180]. D'autres outils sont également mis en place, tel que le dispositif « École ouverte » qui permet d'accueillir les jeunes qui ne partent pas en vacances dans des collèges et des lycées notamment pendant les périodes de vacances scolaires[181].
Trente ans après la création du bac professionnel, Najat Vallaud-Belkacem choisit de valoriser les atouts de l'enseignement professionnel qui souffre d'une image dégradée[182]. Afin de faciliter l'accès aux stages des élèves, 330 pôles de stage sont créés dans les établissements[183] et le recours aux stagiaires étudiants est encadré pour limiter les abus. Dans le cadre de la mobilisation nationale pour l'apprentissage, Najat Vallaud-Belkacem mobilise l'ensemble des acteurs de l'éducation, pour augmenter de 50 % le nombre d'apprentis formés dans les établissements publics, d'ici 2017[184]. Najat Vallaud-Belkacem poursuit le développement desCampus des métiers et des qualifications initiés en 2013, avec 17 nouveaux labels en 2015, qui visent à renforcer les coopérations entre le système éducatif et le monde économique au service de l'insertion professionnelle des jeunes[185].
Najat Vallaud-Belkacem dévoile, le, les grandes orientations pour l'éducation artistique, qui visent à favoriser l'égal accès des jeunes à la culture dès le plus jeune âge[186]. Dans le cadre de l'éducation artistique et culturelle, elle lance en 2015 l’opération « L'École en chœur » qui met à l'honneur les chorales scolaires pour favoriser et développer le rayonnement de l'éducation musicale et du chant choral au sein de l'institution scolaire[187].
En, Najat Vallaud-Belkacem lance l’Année du sport de l’école à l’université (ASEU), en présence deNicolas Batum, joueur professionnel de basketball en NBA et parrain de l'ASEU. L'objectif est de promouvoir la pratique sportive des jeunes et de mobiliser la communauté éducative autour des valeurs éducatives et citoyennes véhiculées par le sport[188].
Sur l'augmentation de l'accueil des moins de trois ans, pour répondre à une forte demande des parents, Najat Vallaud-Belkacem ouvre plus de 25 000 places supplémentaires dans les écoles maternelles, pour accroître la préscolarisation des enfants de moins de 3 ans[189].
Au sujet des écoles rurales, Najat Vallaud-Belkacem encourage la constitution de réseaux entre les communes par le biais de la signature de conventions dites « conventions ruralité ». L'objectif de ces conventions est de faire face à la baisse des effectifs d'élèves[190]. Par ces conventions, l'Éducation nationale s'engage à maintenir le nombre d'enseignants quand le nombre d'élèves est en baisse et les élus locaux à regrouper les établissements[191].
Najat Vallaud-Belkacem initie le dispositif « meilleurs bacheliers » : les 10 % de meilleurs bacheliers de chaque filière générale, technologique et professionnelle de chaque lycée ont un nouveau droit, celui d’accéder à une filière sélective publique de l’enseignement supérieur, afin de récompenser le mérite et « lutter contre l’autocensure » dans l’orientation[192].
Elle présente le son plan d'action pour l'entrée dans l'enseignement supérieur, qui vise à améliorer l’information et l’accompagnement au cours de la procédure Admission post-bac (APB) et crée des « vœux groupés » sur une filière donnée d’un territoire[193].
D’autres chantiers sont également lancés, comme la lutte contre le « harcèlement scolaire »[194]. Dès son arrivée au ministère, Najat Vallaud-Belkacem s’engage à créer un corps unique de psychologues de l'Éducation nationale pour consolider le statut et la place de ces professionnels au sein de l’École[195]. Aussi, elle s'attache à revaloriser la profession de médecin scolaire (amélioration du déroulement de carrière, revalorisation de la rémunération indemnitaire, accueil et tutorat d'internes en médecine dans les services de médecine scolaire facilités)[196].
Le nombre de recrutements d’enseignants continue d’augmenter depuis 2012 (35 000 à la rentrée 2015), poursuivant l’engagement de campagne de François Hollande de créer 60 000 postes[197]. Au rétablissement de la formation initiale des enseignants avec la création desESPE, vient s'ajouter la création d'un dispositif de formation continue dans le cadre de la réforme du collège (le budget est porté à 72 millions d'euros pour l'année scolaire 2015-2016)[198].
Un chantier de modernisation des métiers est lancé en. La réforme territoriale se concrétise au mois de, avec de nouvelles régions académiques, adaptant l'organisation des services déconcentrés du ministère de l'éducation nationale[199]. Dans le cadre de la réforme du collège, les sections d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa) sont confortées : elles bénéficient de la nouvelle organisation du collège (accompagnement personnalisé, enseignements pratiques interdisciplinaires, dotation horaire spécifique) et adoptent un fonctionnement qui vise à une meilleure inclusion dans le collège (pilotage renforcé, suivi pédagogique accentué)[200].
Fin 2015, le ministère de l’Éducation nationale lance une campagne nationale visant à lutter contre l’homophobie dans les établissements scolaires[201].
Le, Najat Vallaud-Belkacem etGeorge Pau-Langevin, ministre des Outre-mer, lancent le concours pédagogique national « La Flamme de l’égalité » consacré à l’histoire et aux mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions[202].
En tant que ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem a généralisé la Caution locative étudiante (Clé), qui permet à l'État de se porter garant des étudiants locataires[203]. En, Najat Vallaud-Belkacem signe avec le ministre de la Ville et de la Jeunesse une circulaire relative à la mise en œuvre d'une période de césure au cours des formations de l'enseignement supérieur[204]. Durant l'été 2015, elle annonce le gel du montant des droits d'inscription[205].
Le « plan 40 000 » logements étudiants lancé dès le vise à mettre en chantier 40 000 logements étudiants d’ici 2017, dont la moitié en Ile-de-France, afin de remédier à la pénurie de logements étudiants et d'améliorer les conditions de vie des étudiants. Si, en, le nombre de logements créés était de 11 912[206], il atteint 20 722 au[207].
Lancé en 2014, le Prix Pépite récompense les projets de création d’entreprise innovante issus des Pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (PEPITE). En 2015, 53 lauréats ont été distingués parmi 451 candidatures[208].
Dans la continuité de la réforme Peillon-Hamon des rythmes scolaires, Najat Vallaud-Belkacem pérennise les aides de l'État pour les communes[209].
À l'occasion de la Conférence Nationale du Handicap (CNH) du à l'Élysée, une série de mesures est adoptée[210] en faveur des élèves en situation de handicap afin de favoriser leur inclusion à l’école[211].
Le nombre de redoublements scolaires étant bien plus élevé en France que dans d'autres pays[212], Najat Vallaud-Belkacem annonce que le recours au redoublement sera limité à des cas exceptionnels[213].
Fin 2015, le ministère de l’Éducation nationale lance une campagne nationale visant à lutter contre l’homophobie dans les établissements scolaires[201].
Le, elle annonce sa candidature à l'élection législative de 2017 dans la6e circonscription du Rhône[214] correspondant àVilleurbanne.
Bien que s'en étant distancée lors de la polémique de l'été 2016 sur leburkini, elle apporte en son soutien àManuel Valls pour laprimaire citoyenne de 2017[215]. Après le succès deBenoît Hamon, elle apporte à celui-ci un soutien explicite, estimant que« c’est une chance pour le Parti socialiste de se ressourcer et d’écrire une nouvelle page[216] ».
Le, à l'issue du premier tour desélections législatives, elle est largement distancée par le candidat deLa République en marche !Bruno Bonnell[217], puis elle est battue lors du second tour. Quelques jours plus tard, elle accuseEmmanuel Macron de manquer de loyauté envers le précédent gouvernement[218]. Le mois suivant, elle refuse d'intégrer la direction collégiale temporaire du PS après la démission deJean-Christophe Cambadélis[219] et, début 2018, de se porter candidate au poste de première secrétaire du Parti socialiste, alors qu'elle était pressentie.Elle met sa vie politique entre parenthèses et va prendre la direction, chezFayard, d'une collection d'essais nommée « Raison de plus », « consacrée aux batailles culturelles du progressisme »[220].
Malgré les spéculations, elle annonce qu'elle ne demandera pas à intégrer la direction du parti socialiste lors ducongrès d'Aubervilliers en 2018[221]. Elle soutient la candidature d'Olivier Faure pour le congrès d'Aubervilliers du PS[222].
Selon un article publié dansLe Figaro le[223], Najat Vallaud-Belkacem souhaitait être désignée comme tête de liste du Parti socialiste pour lesélections européennes de 2019 avant de briguer la direction du parti. Elle aurait voulu que le titulaire du poste de secrétaire général soit rémunéré dans le cas où elle aurait occupé cette fonction, ce queOlivier Faure dément[224].
En, elle rejoint l'institut d'étudesIpsos comme directrice générale « Études internationales et Innovation sociale »[225],[226] dont les missions sont d'intervenir auprès desinstitutions internationales et des entreprises « dans la gestion de leurs relations avec leur environnement » et de la « communauté scientifique »[227] mais aussi de participer à la « refonte stratégique de l'institut de sondage » grâce à l'élaboration de « nouveaux outils de mesure pour exploiter des données en temps réel »[228].
Elle a présenté ainsi les résultats diverses études internationales d'Ipsos comme la « tolérance sociale » dessociétés occidentales auxviolences faites aux femmes[229]. Elle sera également invitée à intervenir au nom d'Ipsos à « Comment gouverner et représenter en 2049 ?» dans le cadre du cycle deConférences 2049 organisé parL'Obs[230],[231].
Elle quitte le groupe Ipsos fin 2019 pour se consacrer à« un nouveau projet »[232].
En 2018, en parallèle de son activité professionnelle[233], elle devient également directrice de la collectionRaison de Plus chezFayard[234],[235]. Il s'agit d'une collection d'essais, de textes courts, réunissant des « intellectuels et des chercheurs qui ont décidé de partager leurs travaux et de prendre part dans les batailles culturelles du progressisme »[236].
Elle publie, dans cette collection, les auteurs suivants :Yves Citton,Agathe Cagé,Gilles Dorronsoro,Frédérique Matonti,Céline Béraud,Christophe Prochasson,Xavier Ragot, Laurence Scialom,Laurent Mucchielli etStéphanie Roza[237].
En mars 2024, après le rachat de la maison d'édition parVincent Bolloré et les départs successifs deSophie de Closets et d'Isabelle Saporta, Najat Vallaud-Belkacem critique la « Bolloreisation indécente » de Fayard, annonce qu'elle n'a « rien à faire avec ces gens et leur projet politique » et qu'elle arrête sa collection[238].
De 2010 à 2012, elle assure auprès des élèves du master « Affaires publiques » deSciences Po Paris un enseignement d’ouverture, consacré à la prospective en politique[239].
Depuis 2017-2018, elle est enseignante à Sciences Po Paris, où elle a créé et co-dirige avec l'économiste Hélène Périvier le programme Égalité femmes-hommes et politiques publiques[240],
En mars 2020, elle devient directrice générale de l’ONGONE en France[241].
En juin 2020, elle devient professeure affiliée à l'université Mohammed VI Polytechnique àMarrakech[242].
Elle préside le conseil stratégique de la Fondation Tent. Cette ONG mobilise les grandes entreprises pour aider les personnes ayant le statut de réfugié à trouver un emploi dans leur pays d’accueil[243][source insuffisante].
En juin 2022, son arrivée à la présidence de l'associationFrance terre d'asile est annoncée, à compter du 2 juillet suivant. Le poste n'étant « pas opérationnel », elle reste en parallèle à la direction deONE[244],[245].
Elle contribue également aux activités de lafondationThe Tent Partnership For Refugees (qui a pour vocation de mobiliser de grandes entreprises en faveur de l'emploi des réfugiés) et en assure la présidence duConseil stratégique.
Le 30 mai 2023, elle lance avec deux autres collaborateurs la plateforme deVODInclusiv.tv. Il s'agit d'un site de vidéos à la demande dont l'objectif affiché est de promouvoir les valeurs de l'inclusivité[246].
Dans une interview à France Info en, elle sort de ce retrait en affirmant que sa candidature aux élections régionales « est une hypothèse, clairement »[247].
Le 13 mars 2021, Najat Vallaud-Belkacem annonce sa candidature auxélections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes de juin 2021[248]. Avec 11,40 %, elle se classe quatrième derrière la liste deLaurent Wauquiez, des écologistes et du Rassemblement national et parvient à se maintenir au second tour[249]. Sa liste fusionne finalement avec la liste écologiste de Fabienne Grebert pour créer une« union à gauche »[250], qui ne suffit cependant pas à battre l'équipe sortante, obtenant seulement 32,7 % des voix derrière Wauquiez mais devant le Rassemblement national[251]. Elle préside le groupe socialiste, écologiste et démocrate au conseil régional[252].
Le, Najat Vallaud-Belkacem est une des six personnes nomméesconseillères maîtres à laCour des comptes[253]. Sa nomination fait polémique. Elle est interprétée par le journal satiriqueLe Canard enchaîné comme une tentative du Premier ministreFrançois Bayrou d'obtenir la neutralité du groupe du Parti socialiste lors du vote de son budget à la rentrée 2025, en dépit du fait que celle-ci ne possède pas de compétences particulières en terme de finance ou de comptabilité[254],[255],[256]. Elle reste présidente de France Terre d'asile, ce qui est compatible avec son statut de magistrat[257]. Cependant, le 7 novembre 2025, durant l'examen du budget à l'Assemblée nationale, elle défend publiquement un rapport de cette association affirmant que la régularisation de 2 500 000 travailleurs en situation irrégulière rapporterait 2,9 milliards d'euros par an[257]. LePremier président,Pierre Moscovici, saisit alors le comité de déontologie de la Cour considérant ces propos susceptibles de contrevenir aux « exigences renforcées de réserve et de neutralité »[257].
Najat Vallaud-Belkacem met en valeur le concept de « pluralité visible » dans la société française, diversité et égalité n'étant pas incompatibles à son sens.[source secondaire souhaitée] Le, elle écrit et publie avec le sociologueÉric Keslassy un livre pour laFondation Jean-Jaurès intituléPluralité visible et égalité des opportunités[258].
Au-delà même des problèmes liés à l'intégration, Najat Vallaud-Belkacem table sur la notion d'égalité des chances — « égalité des opportunités ». Elle estime que celle-ci n'est plus garantie, citant lapaupérisation de la société française, aggravée par lacrise économique. Elle développe ce point de vue dans une tribune d’opinion parue dansLeMonde[259] intitulée « Faire payer la crise aux pauvres n’est pas une fatalité[260] », dans laquelle Najat Vallaud-Belkacem revient sur lapauvreté en France et expose des réponses politiques.

Secrétaire nationale auParti socialiste, Najat Vallaud-Belkacem est chargée des questions de société et desdroits des personneslesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) puis rapporteuse d'un projet d'évolution de la loibioéthique[261]. Elle considère qu’il faut« traduire l'évolution du modèle familial dans le droit »[262].
Sur les questions des droits des personnes LGBT, elle défend l'ouverture dumariage et de l'adoption aux couples de même sexe ainsi que la lutte contre l'homophobie, latransphobie et les discriminations commises à raison de l'identité de genre. Elle rappelle que ces revendications sont inscrites dans les trente propositions prioritaires du projet du Parti socialiste pour l’élection présidentielle de 2012. Peu avant l'élection présidentielle de 2012, elle représente le candidatFrançois Hollande au meeting Égalité LGBT 2012 organisé par l'Inter-LGBT[263].
En, Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, est chargée par le Premier ministre,Jean-Marc Ayrault, d'une mission de lutte contre l'homophobie et met en œuvre un programme d’action contre les violences et les discriminations contre les personnes LGBT[264].

Najat Vallaud-Belkacem s'occupe de dossiers relatifs à lasociété de la connaissance, à l’Internet libre et auxréseaux sociaux. Elle a pris position contre laloi Hadopi et fait partie du Collectif de 40 auteurs[265] du livreLa Bataille d’Hadopi lancé parLa Quadrature du Net[266].
À la suite de tweetshomophobes, Najat Vallaud-Belkacem interpelle le réseau social américainTwitter (devenuX) afin qu’il se conforme à la loi française[267]. Le travail de concertation qu'elle a engagé avec Twitter donne un accès prioritaire aux associations pour le signalement et la suppression de propos illicites[268]. Le, elle propose dans son projet de loi Égalité femmes-hommes d'étendre l’obligation de signalement des hébergeurs aux propossexistes, homophobes ethandiphobes[269]. La disposition est intégrée à la loi le.
Fin 2015, elle signe un partenariat entre l'Éducation nationale et l'entreprise Microsoft. Ce partenariat sera décrié comme outrepassant le système d'appels d'offre habituel[270].
En mars 2024, elle s'alarme dans une tribune de lasurexposition aux écrans chez les jeunes, entraînant de multiples maux :dépendance à Internet,dépendance au smartphone,cyberharcèlement,dépendance à la pornographie,désinformation,impact environnemental du numérique… Elle propose ainsi de rationner Internet et évoque un quota de trois gigaoctets par semaine[271]. La tribune suscite des réactions mettant en cause son sérieux ou ironisant sur ses positions précédentes, comme l'encouragement au numérique à l'école lorsqu'elle était ministre[272] (avec notamment un partenariat très favorable àMicrosoft qui a fait l'objet d'un recours).
Elle déclare être en faveur dudroit de vote aux élections locales pour les étrangers installés sur le territoire depuis au moins cinq ans[273].
Alors qu'en 2009 elle se prononçait pour ladépénalisation du cannabis, Najat Vallaud-Belkacem déclare en 2015 avoir changé d'avis à la suite de son travail sur la question de la prostitution :« ça a été l’occasion pour moi de rentrer dans les détails de ce que sont les trafics et de leur caractère complètement entremêlé : trafic de drogue, trafic du sexe, trafic des armes. Et mon opinion, c’est qu’il faut être implacable avec ces trafics. Donc oui mon opinion a changé sur ce sujet »[274].
| Année | Parti | Circonscription | 1er tour | 2d tour | Issue | |||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| % | Rang | % | Rang | |||||
| [276] | PS | 4e du Rhône | 25,11 | 2e | 43,43 | 2e | Battue | |
| [277] | 6e du Rhône | 16,54 | 2e | 39,82 | 2e | |||
| Année | Parti | Canton | 1er tour | 2d tour | Issue | |||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| % | Rang | % | Rang | |||||
| [278] | PS | Lyon XIII | 42,97 | 1re | 58,52 | 1re | Élue | |
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.
| Année | Liste | Région | 1er tour | 2d tour | Sièges obtenus (liste d'union) | Sièges obtenus (listeV.-B.) | |||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| % | Rang | % | Rang | ||||||
| 2021[279] | PS-PRG-CÉ | Auvergne-Rhône-Alpes | 11,42 | 4e | 33,61 | 2e | 51 / 204 | 17 / 204 | |
N.B : Entre les deux tours, la liste PS-PRG-CÉ conduite par Najat Vallaud-Belkacem, la listeEÉLV-G·s-GÉ conduite par Fabienne Grébert et la listePCF-LFI conduite parCécile Cukierman fusionnent. Fabienne Grébert est alors désignée comme tête de liste.
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| Travail,Emploi,Formation professionnelle et Dialogue social | François Rebsamen (dém) (5)puisMyriam El Khomri (5) | |||||||||
| Intérieur | Bernard Cazeneuve | |||||||||
| Agriculture, Agroalimentaire et Forêt | Stéphane Le Foll,porte-parole du Gouvernement | |||||||||
| Économie,Industrie etNumérique |
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| Logement etÉgalité des territoires etRuralité | Sylvia Pinel | |||||||||
| Décentralisation etFonction publique |
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| Culture et Communication | Fleur Pellerin | |||||||||
| Ville,Jeunesse et Sports |
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| Outre-mer | George Pau-Langevin | |||||||||
| Secrétaires d'État auprès duPremier ministre |
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Gouvernement Valls II( –)après le remaniement du | ||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Sous la présidence deFrançois Hollande | ||||||||||
| Affaires étrangères et Développement international |
| Manuel Valls Premier ministre | ||||||||
| Environnement, Énergie et Mer, chargée des relations internationales sur le climat |
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| Éducation nationale, Enseignement supérieur et Recherche |
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| Finances et Comptes publics puisÉconomie et Finances (3) |
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| Affaires sociales et Santé |
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| Défense |
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| Justice,garde des sceaux | Jean-Jacques Urvoas | |||||||||
| Travail, Emploi, Formation professionnelle et Dialogue social |
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| Aménagement du territoire, Ruralité et Collectivités territoriales |
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| Intérieur | Bernard Cazeneuve | |||||||||
| Agriculture, Agroalimentaire et Forêt | Stéphane Le Foll,porte-parole du Gouvernement | |||||||||
| Logement et Habitat durable | Emmanuelle Cosse | |||||||||
| Économie,Industrie etNumérique puisÉconomie et Finances (3) |
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| Culture et Communication | Audrey Azoulay | |||||||||
| Famille, Enfance etDroits des femmes puisFamilles, Enfance etDroits des femmes (1) | Laurence Rossignol | |||||||||
| Fonction publique | Annick Girardin | |||||||||
| Ville,Jeunesse et Sports |
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| Outre-mer | ||||||||||
| Secrétaires d'État auprès duPremier ministre |
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| Sous laprésidence deFrançois Hollande | |||||||||||
| Affaires étrangères et Développement international |
| Bernard Cazeneuve Premier ministre | |||||||||
| Environnement,Énergie etMer, chargée des Relations internationales sur le climat |
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| Éducation nationale,Enseignement supérieur etRecherche |
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| Économie et Finances |
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| Affaires sociales et Santé |
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| Défense |
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| Justice,garde des sceaux | Jean-Jacques Urvoas | ||||||||||
| Travail,Emploi,Formation professionnelle et Dialogue social |
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| Aménagement du territoire,Ruralité etCollectivités territoriales |
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| Intérieur | Bruno Le Roux (dém) (2) puisMatthias Fekl (2) | ||||||||||
| Agriculture, Agroalimentaire et Forêt | Stéphane Le Foll,porte-parole du Gouvernement | ||||||||||
| Logement et Habitat durable | Emmanuelle Cosse | ||||||||||
| Culture et Communication | Audrey Azoulay | ||||||||||
| Famille, Enfance etDroits des femmes | Laurence Rossignol | ||||||||||
| Fonction publique | Annick Girardin | ||||||||||
| Ville,Jeunesse et Sports |
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| Outre-mer | Ericka Bareigts | ||||||||||
| Secrétaires d'État auprès duPremier ministre |
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Porte-parole du Gouvernement français(depuis 1969) | |
|---|---|
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Ministres français de la Jeunesse et des Sports(depuis 1946) | |
|---|---|
| Ministres |
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| Secrétaires d'État ou hauts-commissaires |
|
Ministres français de l'Éducation nationale(depuis 1871) | |
|---|---|
| Troisième République (1871-1940) |
|
| Régime de Vichy (1940-1944) | |
| GPRF (1944-1946) | |
| Quatrième République (1946-1959) | |
| Cinquième République (depuis 1959) |
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