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Nadar

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Nadar
Nadar,Autoportrait (vers 1900).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Sépulture de Nadar(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Gaspard-Félix Tournachon
Pseudonyme
NadarVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Famille

Marie Degrandi (belle-fille)

Marthe Nadar (petite-fille)
Père
Victor Tournachon-Molin(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Ernestine Constance Lefevre (de 1854 à 1909)
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Genre artistique
Œuvres principales
Sarah Bernhardt(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Nadar
Signature
Sépulture de Nadar aucimetière du Père-Lachaise (division 36).

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Nadar, sérieAutoportrait « tournant » (vers 1865),Paris,Bibliothèque nationale de France.

Félix Tournachon,ditNadar, né le 5[1] ou le[2],[3],[4] à Paris et mort le dans la même ville[2],[1], est uncaricaturiste,écrivain,aéronaute etphotographefrançais.

Il publie à partir de 1854 une série de portraits photographiques de personnalités contemporaines[a].

Surtout connu pour son rôle de photographe, il est originellement caricaturiste et publie ses écrits sous forme de romans, nouvelles[5], poèmes en prose, brèves de comptoir, témoignages, plaidoiries ou portraits littéraires.

Le pseudonymeNadar avait d'abord été utilisé par une société constituée autour de son frère cadetAdrien Tournachon sous les formesNadar jeune etNadar jne, provoquant parfois la confusion. Un arrêt de la Cour impériale de Paris lui a restitué en 1857 la propriété exclusive de ce pseudonyme, sous lequel il signera ses écrits et qui sera utilisé par son atelier photographique sous la gouverne de son filsPaul.

Biographie

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Autoportrait de Tournachon tournant.

Enfance et éducation

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Nadar naît au 195,rue Saint-Honoré[6] (ancien4e arrondissement de Paris,1er arrondissement actuel)[b],[7],[8]. Nadar jeune se définit lui-même comme« un vrai casse-cou, un touche-à-tout, mal élevé jusqu'à appeler les choses par leur nom, et les gens aussi ».

Ses parents étaient d'origine lyonnaise. Son père, Victor Tournachon-Molin, commence son activité àLyon chez l'imprimeur Molin, dont son père a épousé la fille. Privé de son brevet d'imprimeur par les décrets impériaux de 1810, Victor Tournachon-Molin,fouriériste, s'installe comme libraire à Paris, où il vit en union libre avec une jeune Lyonnaise, Thérèse Maillet, qu'il épousera en 1827 après la naissance de ses fils Félix et Adrien. Le jeune Félix fréquente différents internats de la région parisienne, alors que son père connaît des revers de fortune. Il étudie notamment au collège Bourbon devenu lelycée Condorcet.

Contrairement à ce qu'affirment plusieurs sources[9],[10],[11], il n'a jamais fréquenté l'École des mines de Saint-Étienne[c]. Félix commence en réalité des études de médecine àLyon[12]. À la mort de son père en 1837[13], il se voit obligé d'y renoncer pour« gagner le pain quotidien » de la famille, dont il a désormais la charge et qui comprend son frère,Adrien Tournachon, plus jeune de cinq ans, et sa mère.

Animation tirée des 12 images de « l’autoportrait tournant » de Nadar ci-dessus.

Ayant travaillé dans différentes rédactions de journaux lyonnais avant de revenir s'installer à Paris, il effectue divers travaux dans les « petites feuilles » de la presse parisienne. Il collabore à la fondation parPolydore Millaud d'un journal judiciaire,L'Audience, et fréquente le milieu de la jeunesse artistique popularisé par le roman deMurger :Scènes de la vie de bohème. Il commence à y côtoyerGérard de Nerval,Charles Baudelaire etThéodore de Banville. Ses amis artistes le surnomment « Tournadar » à cause d'une mode répandue dans la jeunesse rebelle vers 1840 de rajouter à la fin de certains mots la terminaison « dar ». Vers 1838, une abréviation transforme ce surnom enpseudonyme « Nadar »[14].

Il subsiste difficilement en écrivant des romans et en dessinant des caricatures. Grâce à l'aide financière d'un ami, il se lance, à 19 ans, dans l'aventure de la création d'une revue se voulant prestigieuse,Le Livre d'or, dont il devient lerédacteur en chef. Grâce à ses relations, il s'assure la collaboration de personnalités, dontBalzac,Alexandre Dumas,Théophile Gautier,Gérard de Nerval,Gavarni etDaumier. Le journal s'arrête après trois numéros.

Caricatures

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Dessin de Balzac en pied, où la tête est grossie.
Balzac caricaturé par Nadar en 1850,Paris,BnF[15].
« Une théorie photographique », par Nadar (1856).

Après cet échec, Tournachon reprend du service dans les gazettes comme caricaturiste, tout en continuant à publier des nouvelles et des billets fantaisistes. À la veille de larévolution de 1848, son premier dessin-charge est publié dans le journalLe Charivari.

Le, il s'engage avec son frère cadet dans lalégion polonaise. Son passeport est au nom de « Nadarsky ». Il est fait prisonnier et confiné dans une mine, puis il refuse le rapatriement gratuit et revient à pied. Deux mois plus tard, il revient à Paris après un long voyage lors duquel il fut arrêté enSaxe par des représentants du gouvernement prussien.

Rapidement après son retour, il est engagé comme agent secret par l'éditeurJules Hetzel, alors chef du cabinet du ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire. Sa mission est de se renseigner sur d'éventuels mouvements de troupes russes à la frontière prussienne.

De retour àParis, il reprend ses activités de caricaturiste auprès de petits journaux, tandis que sa renommée s'établit peu à peu. Il collabore notamment àLa Revue comique à l'usage des gens sérieux, lancée à l'initiative d'Hetzel, puis auJournal pour rire pour lequel il fait venir de Lyon son cousinGilbert Randon. À partir de 1850-1851, il s'attelle à un grand projet républicain deMusée des gloires contemporaines, pour lequel, avec l'aide de plusieurs collaborateurs, il rencontre les grands hommes du moment afin d'en faire le portrait dessiné. L'ensemble de ce travail concerne plus de 300 personnalités de l'époque sur un total de plus de 1 000 vignettes et constitue une galerie qui, espérait-il, devait lui apporter la notoriété, sous le nom dePanthéon Nadar en quatre planches lithographiées, dont une seule fut tirée en 1854, l'année où il se lance officiellement dans la photographie[16].


Il n'hésite pas à caricaturer sa propre activité de photographe. Par exemple, dans leno 20 duPetit journal pour rire dont il était rédacteur en chef, il signe une caricature sur laune dont le titre est « Une théorie photographique », avec pour commentaire :« Monsieur, c'est pour le portrait de mon mari qui est mort il y a deux ans à Buenos-Ayres : je voulais le faire peindre de mémoire, mais on m'a dit que la photographie faisait bien plus ressemblant que la peinture…  »

Illustrations

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  • Les Binettes contemporaines[17].
Nadar par Nadar- Extrait des Binettes Contemporaines.
  • Les Rêveries d'un étameur.
Nadar illustrateur de la Bibliotheque Drolatique
  • Les petites affiches du Tintamarre…, par Joseph Citrouillard, revues parCommerson, pour faire concurrence à celles d'Eugène de Mirecourt, portraits par Nadar, 10 vol., 1854-1855.

Photographie

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Affiche publicitaire pourTournachon, Nadar jeune et Cie, artistes photographes parLorentz figurantDeburau (1856, lith., BNF).
Revers d'unecarte de visite de 1874 et l'adresserue d'Anjou et les correspondantesM.M. Luckhardt etW. Damry.

Sa nouvelle aisance lui permet d'emménager dans un pavillon mansardé du 113,rue Saint-Lazare à Paris, où il peut disposer d'un jardin d’hiver bénéficiant de la lumière naturelle. Il se met alors à laphotographie, créant la plupart de ses œuvres dans ce jardin.

À partir de cette époque, la technique du portrait est maîtrisée et les travaux sont de qualité, les prix évoluent donc à la baisse. De nombreux ateliers photographiques ouvrent et les personnalités n'hésitent pas à « se faire tirer le portrait ». Ce sont ces œuvres que l'on retrouve dans lespapeteries sous forme d'estampes et de photographies.

Le, il se marie à Paris avecErnestine Constance Lefèbvre[18], jeune femme issue d'une riche famille protestante. Après le mariage, il continue d'offrir l'hospitalité à ses nombreux amis, comme à l'époque de labohème. Le pseudonyme « Nadar » fut utilisé pendant quelque temps par son frère cadetAdrien Tournachon pour ses photographies, sous les formes « Nadar jeune » et « Nadar jne »[19]. Cette signature provoqua la confusion et fut la cause d'un procès[20] entre les deux frères, de à, qui permit à Félix d'être le seul utilisateur du pseudonyme. Ce procès fut l'un des premiers de ce genre, sur le statut d'auteur photographe[19]. Son fils,Paul, réutilisa plus tard le pseudonyme avec la permission de son père[19].

Nadar souhaite que l'appareil de photographie puisse être emporté à l'extérieur et en voyage, aussi facilement que le chevalet du peintre. Il commence à expérimenter la photographie embarquée dans un ballon. Il est donc, dès1858, le pionnier de laphotographie aérienne, avec ses vues duPetit Bicêtre[5].Daumier représente Nadar opérant avec difficulté lors d'une ascension aérienne, avec cette légende prémonitoire :Nadar, élevant la photographie à la hauteur de l'Art le.

En 1860, manquant de place, Nadar déménage de la rue Saint-Lazare au 35boulevard des Capucines. Il fait installer au fronton de son immeuble une immense enseigne, dessinée parAntoine Lumière et éclairée au gaz. Le 15 mai 1874, s'ouvre dans cet atelier la « première exposition des peintres impressionnistes ».

  • L'atelier de Nadar au 35, boulevard des Capucines, 1860, Nadar Félix (dit), Tournachon Gaspard Félix (1820-1910), Paris, Bibliothèque nationale de France (BnF).
    L'atelier de Nadar au 35,boulevard des Capucines, 1860, Nadar Félix (dit), Tournachon Gaspard Félix (1820-1910), Paris, Bibliothèque nationale de France (BnF).
  • Autoportrait de Nadar, Nadar Félix (dit), Tournachon Gaspard Félix (1820-1910), Paris, Bibliothèque nationale de France (BnF).
    Autoportrait de Nadar, Nadar Félix (dit), Tournachon Gaspard Félix (1820-1910), Paris, Bibliothèque nationale de France (BnF).
  • François Certain de Canrobert par Nadar.
  • Georges Clemenceau, Nadar (atelier de) (1871-1939), Charenton-le-Pont, médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine.
    Georges Clemenceau, Nadar (atelier de) (1871-1939), Charenton-le-Pont, médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine.
  • Baudelaire, Nadar Félix (dit) Tournachon Gaspard Félix (1820-1910), Paris, Musée d'Orsay.
    Baudelaire, Nadar Félix (dit) Tournachon Gaspard Félix (1820-1910), Paris, Musée d'Orsay.
Photographie desCatacombes de Paris, avec utilisation de lumière artificielle. Le temps de pose nécessaire est de 20 minutes, ce qui explique l'utilisation de mannequins.

Il expérimente l'éclairage à la poudre demagnésium, plus facile à brûler qu’en bloc. Complexe à mettre en œuvre, ce procédé, qui consiste à brûler de la poudre de magnésium, s’avère très dangereux car le magnésium est inflammable et dégage beaucoup de fumée. De plus, le déclenchement du flash se faisant manuellement, il arrivait qu'il soit désynchronisé. Nadar tente ensuite une nouvelle expérience qu'il décrit dans son livreQuand j‘étais photographe :

« Je tentai de tamiser ma lumière en plaçant une glace dépolie entre l'objectif et le modèle, ce qui ne pouvait m'amener à grand-chose ; puis plus pratiquement je disposai des réflecteurs en coutil blanc, et enfin un double jeu de grands miroirs répercutant par intermittences le foyer lumineux sur les parties ombrées. J'arrivai ainsi à ramener mon temps de pose à la moyenne diurne et finalement je pus obtenir des clichés à rapidité égale et de valeur tout à fait équivalente à celle des clichés exécutés quotidiennement dans mon atelier. »

Il effectue une démonstration pour le journalLa Presse scientifique et dépose le brevet de photographie à la lumière artificielle en. Nadar est conscient de la portée de son invention. Désormais, il est possible de révéler au public le monde souterrain. Il le prouve en s'attaquant à un nouveau chantier : la photographie des sous-sols de Paris, c'est-à-dire lescatacombes et leségouts.

En, lapremière exposition des peintres impressionnistes se tient dans son ancien studio. On lui en a souvent attribué l'organisation, mais il ne fait que louer le lieu. Il est possible, mais non prouvé, qu'il ait cependant demandé à son locataire d'abriter les impressionnistes.

Après le déménagement de son atelier rouge, sa femme lance et gère, avec 20 salariés, un nouvel établissementrue d'Anjou-Saint-Honoré dont son fils deviendra le directeur artistique.

L'aérostation

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Nadar élevant la Photographie à la hauteur de l'Art., lithographie d'Honoré Daumier parue dansLe Boulevard, le.

Très curieux des nouveautés techniques de son temps, il se lance dans le monde desballons.

Grâce aux frères Louis et Jules Godard, aéronautes aguerris (frères d'Eugène Godard), il réalise près de Paris la premièrephotographie aérienne en1858, depuis un « vol captif » à80 mètres au-dessus duPetit-Bicêtre (actuelPetit-Clamart). Il est obligé d'alléger au maximum et ne peut embarquer sa « guillotine horizontale ». Leur coopération cessera en 1863 à l'occasion d'un désaccord lors de la construction duballonLe Géant.

Les aventures de Nadar inspirentJules Verne pourCinq semaines en ballon écrit en 1862. Un des héros deDe la Terre à la Lune etAutour de la Lune — romans parus en 1865 et 1869 — s'appelle d'ailleurs Michel Ardan,anagramme de Nadar.

Jules Verne le décrit ainsi :

« C'est un homme de 42 ans, grand, mais un peu voûté déjà, comme ces cariatides qui portent des balcons sur leurs épaules. Sa tête forte, véritable hure de lion, secouait par instants une chevelure ardente, qui lui faisait une véritable crinière. Une face courte, large aux tempes, agrémentée d'une moustache hérissée comme les barbes d'un chat et de petits bouquets un peu égarés, un regard myope, complémentaient cette physionomie éminemment féline. »

— extrait deDe la Terre à la Lune

En 1863, il fait construire un immense ballon,Le Géant, haut de 40 mètres et contenant 6 000 m3 de gaz, dont les ascensions publiques devaient réunir de quoi financer les travaux de laSociété d'encouragement de la locomotion aérienne au moyen du plus lourd que l'air. Le, le premier vol duGéant a lieu à Paris avec 13 personnes. Jules Verne rédige alors le texteÀ propos du Géant qui parait dans leMusée des familles. Le ballon perd rapidement de la hauteur et atterrit àMeaux, à moins de100 kilomètres de Paris. Nadar recommence l'expérience le avec son épouse. Dans les environs deHanovre, le ballon atterrit durement et est entraîné sur16 kilomètres. Le récit de cette catastrophe par Nadar est repris par la presse dans toute l'Europe. D'autres ascensions auront lieu mais sans le succès public escompté. Nadar doit donc arrêter l'aventure duGéant par manque d'argent.

En 1863, connaissant les limites des ballons libres (non dirigeables) et convaincu de l'avenir duplus lourd que l'air, il fonde avecGabriel de La Landelle laSociété d’encouragement de la navigation aérienne au moyen du plus lourd que l’air. En juillet, il écrit sonManifeste de l'autolocomotion aérienne, le premier texte qui défend la théorie du plus lourd de l'air face à l'aérostation qui est alors la seule pratique aéronautique.

En 1867, il fonde avec La Landelle la revueL'aéronaute qui reprend dans son premier numéro (en 1868) le Manifeste qu'il avait écrit dansLa Presse en aout 1863.

En 1870-1871, lors dusiège de Paris par les Allemands, il constitue de son propre chef une Compagnie d’aérostiers avec Camille Legrand, dit Dartois, et Jules Dufour, dit Duruof, dont le but est la construction de ballons militaires pour les mettre à la disposition du gouvernement. Ils établissent un campement sur laplace Saint-Pierre, au pied de labutte Montmartre, où naît la poste aérienne du siège. Les ballons permettaient de surveiller l’ennemi, d’établir des relevés cartographiques et également d’acheminer du courrier. Nadar baptise ses ballons :le George-Sand,l’Armand-Barbès etle Louis-Blanc. C'est à bord del’Armand-Barbès queLéon Gambetta, ministre de l’Intérieur, quitte Paris le pour se rendre àTours afin d'y organiser la résistance à l’ennemi. Mais le gouvernement se détourne de Nadar, jugé trop « révolutionnaire », et préfère financer d'autres entreprises.

Au total, 67 ballons seront construits entre le et le qui transporteront 11 tonnes de courrier, soit 2,5 millions de lettres. Cinq des ballons seront capturés par l'ennemi. Cette première fabrication en série d'aéronefs, marque la naissance officielle de l'industrie aéronautique. Deux usines avaient été installées dans les gares de chemin de fer réquisitionnées : les frères Godard à lagare de Lyon et Dartois et Yon à lagare du Nord.

  • Nadar et l'aérostation
  • Autoportrait en ballon.
    Autoportrait en ballon.
  • Catastrophe du ballon Le Géant en 1863, non loin de Hanovre, gravure d'Henry de M.
    Catastrophe du ballon Le Géant en 1863, non loin deHanovre, gravure d'Henry de M.
  • Seconde ascension du Géant. Paris, Champ de Mars, 18 octobre 1863. Photographie anonyme.
    Seconde ascension duGéant. Paris, Champ de Mars,. Photographie anonyme.

Fin de vie

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Après les évènements dela Commune (1871), Nadar se retrouve complètement ruiné et recommence brièvement une activité dans la photographie pour subsister[réf. nécessaire].

En 1886, il accompagne son filsPaul Tournachon[21] pour photographier son interview du chimisteEugène Chevreul. Ce double travail, paru le dansLe Journal illustré est considéré comme le premier reportage photographique.

En 1887, il s'installe au manoir de l'Ermitage, dans laforêt de Sénart, où il accueille ses amis dans le besoin, jusqu'en 1894. Il est ruiné et malade, sa femme est devenue hémiplégique à la suite d'un choc affectif concernant son fils[Quoi ?]. Le couple déménage à Marseille ; Nadar laisse à son fils la gestion de ses affaires à Paris, et fonde àMarseille un atelier photographique[22]. « Doyen des photographes français », il connaît dans la région de Marseille une véritable gloire et se lie d'amitié avec l'écrivainFrédéric Mistral.

Tombe de Nadar,Paris,cimetière du Père-Lachaise.
Article détaillé :ancien atelier Nadar.

À cette époque, Nadar s'intéresse à laphotostérie, application de laphotogravure qui donne une image en relief rappelant lasculpture[23]. Il fait connaître la photostérie inventée parLernac et parvient à la rendre industriellement pratique[24]. En 1890, le jeuneGeorges-Léopold Mita exécute son portrait peint, une toile que Nadar conservera toute sa vie (Musée Carnavalet)[25].

En 1900, le fils de Nadar organise une rétrospective de son œuvre à l'Exposition universelle de Paris. Nadar revient en 1904 à Paris, où il meurt le à près de 90 ans. Il est enterré à Paris aucimetière du Père-Lachaise (36e division).

Postérité

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Les relations entre Félix Nadar et son fils,Paul, ont été compliquées. Paul Nadar se lance dans la photographie à son tour et devient très jeune le directeur artistique de l'atelier de son père. Il réalise une série de photographies du chimisteEugène Chevreul en 1886 pendant l'interview que le centenaire donne à son père. Toutefois, des divergences artistiques apparaissent entre le père et le fils. Tandis que Félix Nadar privilégiait les poses solennelles et graves, son fils avait une conception plus fantaisiste de la photographie. Paul utilise parfois des trucages et s'intéresse davantage aux gens du spectacle[26].

EnBelgique, les barrières de police sont aussi nomméesbarrières Nadar à la suite de sa visite à Bruxelles du avec le ballon géant, où il fit ériger des barrières mobiles afin de garder à distance la foule qui se massait aujardin botanique, qui ont impressionné les Bruxellois.

Il existe unsquare Nadar dans le18e arrondissement de Paris.

Œuvres

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Photographies

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Émile Zola (vers 1880).
  • André Barret,Nadar. 50 photographies de ses illustres contemporains, éd. Julliard, 1994(ISBN 2-260-01124-1).
  • André Barret,Nadar, éd. André Barret, 155 p.

Livres

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  • La Robe de Déjanire, 3 tomes, première édition publiée sous son nom Félix Tournachon, Recoules, Libraire-Commissionnaire, 1845 ; Michel Lévy, 1862 ; E. Dentu, 1882,lire en ligne surGallica.
  • Quand j'étais photographe, Ernest Flammarion, 1899,1re édition (lire en ligne) : récits de souvenirs, avec un texte de fictionLa photographie homicide[27].
    • Quand j'étais photographe, réédition, Toulouse, La Bartavelle éditeur, 1993(ISBN 2877441652)
    • Quand j'étais photographe, réédition commentée par Caroline Larroche. Éditions À Propos, 2017, 288 p.(ISBN 9782915398151).
  • À terre et en l'air. Mémoires du « Géant », avec une introduction deBabinet, E. Dentu, 1864 ;2e édition, 1865lire en ligne surGallica.
  • L'Hôtellerie des coquecigrues, E. Dentu.
  • Le Miroir aux alouettes, Michel Lévy frères, 1859.
  • Quand j'étais étudiant, E. Dentu. Édition Michel Lévy, 1861lire en ligne surGallica.
  • Le Droit au vol, J. Hetzel, 1865 (lire en ligne).
  • La Grande Symphonie héroïque des punaises, 1877.
  • Sous l'incendie, Édition Charpentier, 1882 (ouvrage dédié àElisée Reclus).
  • Le monde où on patauge, 1883.
  • Photographies, tome 1 ;Dessins et Écrits, tome 2 ; Éditeur Arthur Hubschmid, 1979.
  • Nadar écrivain, neuf volumes tirés de ses écrits, Éditions d'En Face, 2015[d].

Correspondance

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  • Nadar,Correspondance, 1820-1851, tome 1, établie et annotée par André Rouillé, Éditions Jacqueline Chambon, 1998.

Collections publiques

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LaBibliothèque historique de la ville de Paris ainsi que lemusée Carnavalet se partagent un fonds Nadar consacré à l'aérostation, acheté par la Ville deParis et composé d'environ 2 500 manuscrits.

Un fonds Nadar est conservé à Paris à laBibliothèque nationale de France.

Notes et références

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Notes

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  1. Parmi lesquelsDaniel-François-Esprit Auber,Pierre-Joseph Proudhon,Michel Bakounine,Théodore de Banville,Charles Baudelaire,Hector Berlioz,Sarah Bernhardt,Jean-Baptiste Camille Corot,Gustave Courbet,Gustave Doré,Alexandre Dumas,Jules Favre,Loïe Fuller,Constantin Guys,Victor Hugo,Émile Zola,George Sand,Zadoc Kahn,Charles Le Roux,Franz Liszt,Stéphane Mallarmé,Édouard Manet,Guy de Maupassant,Gérard de Nerval,Jacques Offenbach, les frèresÉlie etÉlisée Reclus,Gioachino Rossini,Hector de Sastres,Jules Verne,Richard Wagner etGustave Bourdin ,Paul Julius Reuter
  2. L’état civil reconstitué de la ville de Paris porte la date du 2 raturée et remplacée par un 6, l'inscription gravée sur le tombeau familial du père Lachaise indique le1er avril comme date de naissance
  3. C'est en fait Pierre Marcellin Tournachon, né à Lyon le, fils de Louise Grillet et d’Alban Tournachon, garde-magasin des tabacs en feuilles résidant à Strasbourg, qui fut diplômé de la promotion 1837. Il fut ensuite employé au chemin de fer Nîmes Montpellier à Beaucaire puis « peintre en Moselle » (sources : Associations des anciens élèves des Mines de Saint-Étienne, archives départementales de la Loire).
  4. Également disponibles sur BookSpresso.

Références

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  1. a etbBulletin polonais littéraire.
  2. a etbNadar / Ministère de la Culture / Archives de France.
  3. Annuaire de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques.
  4. « Acte de naissance reconstitué - Archives de Paris », surarchives.paris.fr(consulté le), cf. vue 8/51
  5. a etbNadar,Quand j'étais photographe, Caroline Laroche (commentaires), éditions A Propos, 2017,p. 93-109.
  6. « Nadar: A Portrait », surwww.historytoday.com(consulté le)
  7. « Acte de naissance reconstitué de Gaspard Félix Tournachon »(consulté le)
  8. Photographie de la tombe au cimetière du Père-Lachaise surparisrevolutionnaire.com.
  9. « Félix Tournachon dit Nadar (1820-1910) »,Les Annales des Mines / Revue des Ingénieurs, mai 1960.
  10. J. Malbos, « En souvenir de Camille Flammarion »,L'Astronomie, Vol. 69, p. 122-123.
  11. Réunion des musées nationaux.
  12. Gaspard-Félix Tournachon, dit Nadar, Archives de France.
  13. Acte décès Victor Tournachon, archives de Lyon (p. 95/335).
  14. Lettre de A.Lefranc sur Gallica BnF
  15. « H. de Balzac : caricature, en pied, la main posée sur une table », surGallica,(consulté le)
  16. Panthéon Nadar, Metropolitan Museum of Art.
  17. Jean-Louis-Auguste Commerson,Les binettes contemporaines, 1855.
  18. Acte mariage État civil reconstitué Paris (p. 19/51).
  19. ab etcDaniel Girardin et Christian Pirker,Controverses, une histoire juridique et éthique de la photographie, Arles/Lausanne, Actes sud, Musée de l'Élysée,, 319 p.(ISBN 978-2-7427-7432-6),p. 24-25.
  20. « Justice civile »,La Gazette des tribunaux,no 9581,‎,p. 1(lire en ligne[PDF]).
  21. « Nadar » surmemoiredelaphoto.com.
  22. « Comment la Ville a laissé disparaître l'atelier Nadar »,Marsactu.
  23. Nadar :« À Marseille, il s'intéresse à la photostérie, application de la photogravure qui donne une image en relief rappelant la sculpture (cf. André Grignan dans le Petit Provençal du 5 avril 1897). » Alix ChevallierCatalogue de l'exposition Nadar, Bibliothèque nationale, 19 mars, 16 mai 1965..
  24. « C'est lui (Nadar) qui fit sortir la « Photostérie » du laboratoire où son inventeur l'eut peut-être laissée dormir et c'est lui qui, par sa connaissance approfondie de la technique photographique, parvint à la rendre industriellement pratique. » — L. P. Clerc, « La Photostérie »,La Science française, 1899,p. 18,1re colonne (en ligne).
  25. Fiche exposant SA 1905, base salons du musée d'Orsay.
  26. Rétrospective Félix et Paul Nadar,La norme et le caprice, exposition organisée par leJeu de Paume auchâteau de Tours, 2010.
  27. Jérôme Thélot, « Nadar et laPhotographie homicide »,Romantisme,no 105 « L'imaginaire photographique »,‎,p. 45-56(lire en ligneAccès libre).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Nadar, photographies, préface de Jean-François Bory, deux tomes, éditions Arthur Hubschmid, 1979.
  • Roger Greaves,Nadar ou le Paradoxe vital, Paris, Flammarion, 1980, 413 p.(ISBN 2-08-064278-2).
  • André Jammes,Nadar : introduction, repères chronologiques, notes bibliographiques et techniques, Paris, Fondation Nationale de la Photographie, 1982, 139 p.(ISBN 2-85107-103-3).
  • James H. Rubin,Nadar (traduit de l'anglais par Jacques Guiod), Paris, Phaidon, 2001, 125 p.(ISBN 0-7148-9275-0).
  • Benoît Peeters,Les Métamorphoses de Nadar, éd. Marot, 1994.
  • Roger Greaves,Nadar quand même !, Paris, En Face-Jacques Reich, 2010, 298 p.(ISBN 978-2-35246-019-0).
  • Stéphanie de Saint Marc,Nadar, Paris, Gallimard,coll. « NRF Biographies », 2010,(ISBN 9782070781003).
  • Michel Christolhomme,Félix Nadar : mémoires d'un géant, édition Delpire, Paris, 2015,(ISBN 9782851072726).

Filmographie

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  • Nadar photographe, film documentaire réalisé par Stan Neumann, le Musée d'Orsay, la SEPT-ARTE, les Films d'ici, Réunion des musées nationaux, 1994, 26 min. (VHS).
  • Nadar, le premier des photographes, film documentaire deMichèle Dominici (ARTE-Docs en Stock) diffusé surArte le .

Liens externes

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