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Nébuleuse de l'Amérique du Nord

Coordonnées :Sky map20h 59m 17s, +44° 31′ 7″
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(Redirigé depuisNGC 7000)

Nébuleuse de l'Amérique du Nord
Image illustrative de l’article Nébuleuse de l'Amérique du Nord
Données d’observation
(ÉpoqueJ2000.0)
ConstellationCygne[1]
Ascension droite (α)20h 59m 17s[2]
Déclinaison (δ)44° 31′ 7″
Magnitude apparente(V)5,0[3]
4,0 dans laBande B[3],[4]
Dimensions apparentes(V)120 × 100[3]

Localisation dans la constellation :Cygne

(Voir situation dans la constellation : Cygne)
Astrométrie
Distance795 ± 25 pc (∼2 590 al)[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objetNébuleuse en émission[1]
Galaxie hôteVoie lactée
Découverte
Découvreur(s)William Herschel[1]
Date[1]
Désignation(s)LBN 373[3]
Caldwell 20
Liste des objets célestes
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NGC 7000 aussi appelé lanébuleuse de l'Amérique du Nord est unenébuleuse en émission située dans laconstellation duCygne[1],[3].

Cette grande nébuleuse est située près deDeneb (Alpha Cygni), l'étoile la plus brillante du Cygne. Dans le même complexe nébuleux, se trouvent également lanébuleuse du Pélican (IC 5070) etIC 5068.

Histoire

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Le,William Herschel observait le ciel depuisSlough en Angleterre. Il nota une légère nébulosité laiteuse dispersée dans l’espace et assez lumineuse en certains endroits[6]. La région la plus importante de cette nébuleuse a été inscrite auGeneral Catalogue of Nebulae and Clusters par son fils John Herschel le sous la désignation GC 4621[1].John Dreyer l’a inscrite dans leNew General Catalogue sous la désignation NGC 7000 en la décrivant comme une faible nébulosité diffuse, extrêmement large[1].

En,Max Wolf, un astronome allemand pionnier de l’astrophotographie, a remarqué sur une photographie à longue exposition que la forme de cette nébuleuse évoquait celle de l’Amérique du Nord. Il l’a donc surnommée la nébuleuse de l’Amérique du Nord[7].

Dans son étude des nébuleuses sur les plaques photographiques duPalomar Observatory Sky Survey (POSS) en 1959, l’astronome américainStewart Sharpless s’est rendu compte queNGC 7000 faisait partie du mêmenuage interstellaire d’hydrogèneionisé (région HII) que lanébuleuse du Pélican (IC 5070). Les deux nébuleuses ne sont séparées que par une bande de poussière sombre et il a donc inscrit celles-ci dans sa liste sous une seule désignation, soitSh2-117. L’astronome américaine Beverly T Lynds[8] a inscrit la bande de poussière dans son catalogue comme L935 dans sa compilation des nébuleuses obscures[9].

L’astronomeGart Westerhout a découvert que la vaste région Sh2-117 est une source radio de forte intensité dont l'envergure est de trois degrés. Cette source apparaît sous la désignation W80 dans soncatalogue de 1958 des sources radio de laVoie lactée[9].

Observation

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Cette nébuleuse couvre une région plus vaste que dix fois celle de la pleine lune, mais sabrillance de surface est si faible qu'elle n'est pas visible à l'œil nu. On peut cependant la voir avec de petites jumelles[4]. Dans des jumelles ou avec un télescope à large champ de vue, la nébuleuse apparaîtra comme une tache floue sous un ciel suffisamment sombre. En utilisant unfiltre à contraste très élevé (filtre UHC (en)) qui bloque certaines composantes de la lumière, on peut voir la nébuleuse sous un ciel sombre. Sa forme et sa couleur rougeâtre, provenant des émissionsH alpha de l'hydrogène ionisé, ne sont visibles que sur des photographies à longue exposition de la région[7].

La région qui évoque leMexique et l'Amérique centrale est connue sous le nom de Mur du Cygne. C'est la région de la nébuleuse où l'on rencontre le plus hauttaux de formation d'étoiles[10].

En lumière visible,NGC 7000 etIC 5070 semblent former deux entités distinctes parce qu'elles sont séparées par la bande obscure de L935. Cependant, ce nuage obscure ne bloque pas les ondes radio ou la lumièreinfrarouge. À ceslongueurs d'onde, on constate que la régoin centrale de Sh2-117 renferme plusieurs étoiles très lumineuses[11].

Caractéristiques

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Distances et taille

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Comme il existe peu de méthodes précises pour déterminer la distance des régions HII, avant les années 2000 la plupart des astronomes acceptaient une estimation de 2000années-lumière (al), mais les nombres variaient de 1500 à3000 al[12].

En cependant, le satelliteastrométriqueGaia a mesuré laparallaxe de 395 étoiles de cette région. Ces mesures ont permis de détermniner une distance de 795 ± 25 pc (∼2 590 al) pour la nébuleuse de l'Amérique du Nord et du Pélican. À cette distance, on estime que l'envergure de l'entière région Sh2-117 est de 140années-lumière et queNGC 7000 fait 90 années-lumière du sud au nord[5].

L'étoile ionisante

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La lumière émise par les régions HII provient de l'ionisation de l'hydrogène par le rayonnementultraviolet d'étoiles chaudes. En,Edwin Hubble a suggéré queDeneb pourrait être responsable de l'énergisation deNGC 7000. Mais, on s'est rendu compte depuis que cette étoile n'est assez chaude, car sa température de surface n'est que de8 500 K alors que lespectre de la nébuleuse montre qu'elle est chauffée par une étoile dont la tempéraure est supérieure à30 000 K. De plus, Deneb est bien loin du centre de ce complexe nébuleux (NGC 7000,IC 5070 et L935). En,George Herbig réalisa que l'étoile ionisante devait se trouver à l'arrière de la nébuleuse obscure L935.

En, les astronomes européens Fernando Comerón et Anna Pasquali ont recherché dans les donnéesinfrarouges durelevé2MASS l'étoile ionisante à l'arrière de L935. Ils ont ensuite réalisé des observations minutieuses des candidates potentielles avec le télescope de 2,2 m de l'Observatoire de Calar Alto enEspagne. L'étoile J205551.3+435225 répondait à tous les critères de sélection, car elle est située au centre de la région Sh2-117 et sa température de surface est supérieure à40 000 K. Il s'agit certainement de l'étoile qui est la source d'ionisation des nébuleuses de l'Amérique du Nord et du Pélican[13],[14].

Des observations subséquentes ont montré que cette étoile est detype spectral O3.5 et qu'elle fait partie d'unsystème binaire. Sa compagne est de type O8. J205551.3+435225 est située juste au large de la «côte de la Floride» de la nébuleuse nord américaine. Les auteurs de l'article rapportant les propriétés de ce système ont surnommée J205551.3+435225 Bajamar Star parce queIslas de Bajamar est une expression espagnole signifiantîles de marée basse. Islas de Bajamar est l'ancien nom des Bahamas (car plusieurs de ses îles sont faciles à apercevoir depuis un navire à marée basse)[15].

Galerie

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  • La forme générale de cette nébuleuse rappelle celle de l'Amérique du Nord. (Photo : Nicholas Bradley).
    La forme générale de cette nébuleuse rappelle celle de l'Amérique du Nord. (Photo : Nicholas Bradley).
  • NGC 7000 en lumière visible par Adam Block (Observatoire du mont Lemmon/Université de l'Arizona).
    NGC 7000 en lumière visible par Adam Block (Observatoire du mont Lemmon/Université de l'Arizona).
  • Le sud de NGC 7000. Image captée par le télescope de 0,9 mètre de l'Observatoire de Kitt Peak.
    Le sud de NGC 7000. Image captée par le télescope de 0,9 mètre de l'Observatoire de Kitt Peak.
  • Autre image captée par le télescope de 0,9 mètre de l'Observatoire de Kitt Peak.
    Autre image captée par le télescope de 0,9 mètre de l'Observatoire de Kitt Peak.
  • NGC 7000, en lumière visible, en haut à gauche; en infrarouge et en lumière visible en haut à droite; les deux image du bas en infrarouge par le télescope spatial Spitzer.
    NGC 7000, en lumière visible, en haut à gauche; en infrarouge et en lumière visible en haut à droite; les deux image du bas en infrarouge par letélescope spatial Spitzer.
  • Cette partie de NGC 7000 est aussi connue sous le nom de Caldwell 20.
    Cette partie de NGC 7000 est aussi connue sous le nom deCaldwell 20.
  • NGC 7000 par un astronome amateur.
    NGC 7000 par un astronome amateur.
  • Autre image de NGC 7000 réalisée par un astronome amateur.
    Autre image de NGC 7000 réalisée par un astronome amateur.
  • La ressemblance entre NGC 7000 et l'Amérique du Nord est impressionnante.
    La ressemblance entre NGC 7000 et l'Amérique du Nord est impressionnante.

Notes et références

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  1. abcdef etg(en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 7000 - 7049 »(consulté le).
  2. (en) « Results for object NGC 7000 », NASA/IPAC Extragalactic Database(consulté le).
  3. abcd ete« Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 7000 à 7099 », surastrovalleyfield.com(consulté le)
  4. a etb(en) « NGC 7000 (North America Nebula) - HII Ionized region in Cygnus », The Sky Live(consulté le)
  5. a etbKuhn, Lynne A.Hillenbrand, John M.Carpenter, MenendezAvelar et RodrigoAngel, « The Formation of a Stellar Association in the NGC 7000/IC 5070 Complex: Results from Kinematic Analysis of Stars and Gas »,The Astrophysical Journal,vol. 899,no 2,‎,p. 40 pages(DOI 10.3847/1538-4357/aba19a,Bibcode 2020ApJ...899..128K,lire en ligne[PDF])
  6. « William Herschel's fifty-two fields of extensive diffused nebulosity - a revision »,Journal of Astronomical History and Heritage,vol. 11,no 3,‎,p. 235-246(Bibcode 2008JAHH...11..235L,lire en ligne[PDF])
  7. a etb(en) French Sue, « Navigating North America », Sky & Telescope(consulté le).
  8. (en) « Beverly Turner Lynds, Astronomer », Prabook(consulté le)
  9. a etb(en) Kevin Jardine, « Galaxy Map, Sh 2-117 »(consulté le)
  10. (en) Robert Nemiroff et Jerry Bonnell, « The Cygnus Wall of Star Formation », Astronomy Picture Of the Day(consulté le)
  11. (en) Rebull, Luisa, « Changing Face of the North America Nebula », Jet Propulsion Laboratory(consulté le)
  12. B.Reipurth et N.Schneider, « Star Formation and Young Clusters in Cygnus »,Handbook of Star Forming Regions,vol. 1 :The Northern Sky ASP Monograph Publications, Vol. 4, Edited by Bo Reipurth,‎,p. 36(Bibcode 2008hsf1.book...36R,lire en ligne[PDF])
  13. F.Comerón et A.Pasquali, « The ionizing star of the North America and Pelican nebulae »,Astronomy & Astrophysics,vol. 403,no 2,‎,p. 541-548(DOI 10.1051/0004-6361:20041788,lire en ligne[PDF])
  14. (en) « Discovery of the star that ionizes the North America and Pelican nebulae »(consulté le)
  15. J. MaízApellániz, A.Sota, J. I.Arias etet al., « THE GALACTIC O-STAR SPECTROSCOPIC SURVEY (GOSSS). III. 142 ADDITIONAL O-TYPE SYSTEMS »,The Astrophysical Journal Supplement Series,vol. 224,no 1,‎,p. 42 pages(DOI 10.3847/0067-0049/224/1/4,lire en ligne[html])

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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