Le NASDAQ présente la particularité d’être 100 % électronique, et d’accueillir de nombreuses entreprises du secteur de la technologie. La bourse concurrente, le NYSE fonctionne en partie physiquement et accueille peu d'entreprises technologiques. Certaines rares entreprises, commeIntel, font le choix d’être cotées simultanément sur les deux bourses.
L'indice NASDAQ, aussi appelé communément « le NASDAQ », est l'indice boursier qui mesure la performance des entreprises qui y sont inscrites et cotées.
LeNASDAQ-100 est un indice qui repose sur les 100 plus grosses entreprises non-financières du Nasdaq. Le NASDAQ appartient auGroupe Nasdaq.
Entre 1965 et 1969, près de 43 000 emplois sont créés àWall Street en raison de l'augmentation du nombre de transactions et des cours et c'est l'année 1968 qui créé les plus gros besoins[2]. Le nombre de transaction non finalisées augmente, leur montant quadruple et il faut réduire les horaires d'ouverture pour réduire le problème[2], le marché fermant alors à14 h.
Lyndon B. Johnson, créé la stupeur en se retirant de la course présidentielle le avec le souhait d'arrêter les bombardements au Vietnam[3], ne laissant que sept mois à son remplaçant pour faire campagne[3]. La première heure de trading voit des volumes incroyables: à seulement onze heures6,06 millions d'actions ont déjà changé de mains puis c'est20 millions sur la journée.
En milieu de semaine, c'est51,5 millions d’actions et le volume record du crash de 1929 soit16,4 millions d’actions par jour est pulvérisé deux fois[4] alors qu'il n'existe pas encore de contrats à terme sur indice boursier.
L'état de la technologique de Wall Street en 1968 ne permettait pas l'échange d'un tel volume d'action[4], se noyant sous des montagnes de bordereaux d’ordre, bande déroulante, et autres écritures comptables, chèques et livres[4]. L'informatique ayant déjà fait la preuve de ses capacités de traitement des données dans l’industrie, le temps était venu pour elle de se déplacer sur Wall Street, en particulier vers ses titres « non cotés » ou OTC, dont le nombre avait explosé avec la double bulle informatique, celle de 1960 etcelle de 1968[4].
L'entrée en Bourse d'Applied Data Research, un des premiers éditeurs de logiciels indépendant, en 1965, joue un rôle important car couplée avec lapremière demande d'un brevet pour un logiciel, effectuée en avril 1965 pourAutoflow, afin de se protéger d'IBM, qui espérait copier et proposer gratuitement ce logiciel à ses clients[5],[6]. Son action est multipliée par cinq en trois ans[5] car ce logiciel génère des revenus significatifs dès 1966[5]. Une seconde accélération est apportée par la réponse positive de l'administration: le : le premier brevet logiciel de l'histoire est accordé àApplied Data Research, un des premiers éditeurs de logiciels indépendant[7].
« Cet été, la Bourse de New York a activé un Service central de certification informatisé », observe le magazineComputer Usage, dans son numéro de l'automne 1968[4]. La bourse prévoit d’ajouter 1 200 actions bénéficiant de ce nouveau procédé permettant d'éviter la manutention physique des certificats d’actions par les courtiers d’ici la fin de l'année, via un projet informatique, intituléTop Priority par Robert W. Haack, président de la Bourse de New-York[4].
Une bulle spéculative a cette année là plus largement impliqué toutes les actions qui semblent être liées à la technologie[8], avec des sociétés de toutes les tailles et une vague d'éditeurs de logiciels et de vendeur de modems[9], qui rappelle lefrénésie de la dotcom de 1999[8]. Les introductions en Bourse ont sur l'année totalisé4 milliards de dollars. Le marché a atteint un sommet en, puis a globalement perdu près de 30 % jusqu'à[10], quand laFed a réagi de manière agressive pour empêcher une crise financière après la faillite de la compagnie ferroviaire Penn-Central en[10].
Première transaction électronique en août 1968 et investissement de la NASD
Le marché OTC, sur lequel la plupart des entreprises sont cotées[4], et où opèrent les membres de l’Association nationale des courtiers en valeurs mobilières (NASD), son organisme d’autocontrôle, examine lui dès 1968 les offres pour un système informatique de plusieurs millions de dollars.
Il s'agit de gérer des opérations informatiques en temps réel[4] sur au moins 2 000 valeurs[4], et doit être opérationnel pour 1970[4]. Le en effet, lorsque le volume d'échanges a culminé à21,3 millions d’actions rien que pour le Big Board[11],[4], il était pratiquement impossible de passer des commandes pour de nombreuses actions OTC[4]. Les téléphones étaient bloqués et aucun acquéreur ne pouvait atteindre d’autres contreparties pour faire des achats[4].
Le courtier Bache prévoit d'installer un centre de données de 700 000 million de dollars à son siège de Wall Street[4] et son rivalMerrill Lynch, premier courtier américain, a déjà installé 1 500 terminaux dans ses différents bureaux à travers l'Amérique[4], ce qui lui permet de gagner 200 000 clients sur l'année[12]. Mais selon une enquête de Terry Robards dans leNew-York Times[13], c'est surtout les 12 000 machines installées depuis 1964 parBunker Ramo[4] et les 10 000 déployées parUltronics Systems pour sonStockmaster[4]qui ont révolutionné les années précédentes l'investissement boursier[4], tandis qu'en a été opérée la première transaction électronique par le courtierGoodbody[4], qui au moment de son effondrement deux plus tard et son rachat parMerrill Lynch en[14], était le cinquième courtier en actions aux États-Unis, malgré les difficultés financières causées par un bug informatique en 1969, qui lui a coûté7,5 millions de dollars[15].
Le NASDAQ a été lancé le 4[16], ou le 8 février, selon les sources[17], grâce aux techniques de communication reliant les courtiers, mises en place parReuters.
Le Nasdaq se spécialise à son début sur les entreprises de dimension trop modeste pour être cotées auNew York Stock Exchange[17], et rend possible la cotation d'un total de près de 2 500 entreprises[17].
Elles renouvellent le vieux concept mis en place dès lesannées 1890-1900 grâce autélégraphe et dont les premiers utilisateurs furent lesagents de change.
C'est le premier marché boursierélectronique à ouvrir dans le monde et le seul à fonctionner ainsi durant quinze ans. Il a été fondé par laNational Association of Securities Dealers (NASD) (enfrançais :« Association nationale des agents de change »). Son nom est, au départ, l'acronyme deNational Association of Securities Dealers Automated Quotations (enfrançais :« cotations automatisées de la NASD »).
Parfois considéré comme une antichambre duNew York Stock Exchange (NYSE) pour les entreprises pas encore assez importantes pour être cotées sur ce dernier, il a en réalité conservé en son sein la plupart des compagnies technologiques naissantes qu'il avait accueillies dans les années 1980 et 1990.
Sa forme juridique est ensuite devenue celle d'une entreprise commerciale, sous le nom deThe Nasdaq Stock Market, Inc. La NASD a vendu une partie de sa participation dans l'entreprise en 2000 et 2001 et l'action Nasdaq (code : NDAQ[18]) a été introduite en 2002 sur le NASDAQ.
En 2024, la Commission européenne a enquêté sur la Bourse de Francfort et le Nasdaq, les soupçonnant de pratiques anticoncurrentielles[19],[20].
Il cote en 2019 environ 3 200 valeurs, dont beaucoup ont vu leurs cours s'effondrer lorsque leurs paris technologiques ont échoué, sans compter l'éclatement de bulles spéculatives ou conjoncturelles (1995, 2001, 2007…). Les échanges — en continu — se font sur plusieurs serveurs regroupés dans une pièce unique. Les systèmes de cotation du NASDAQ sont abrités par leJoseph R. Hardiman Technology Center, un bâtiment tout en verre dans la zone industrielle deTrumbull, ville duConnecticut. Sa capacité à traiter les échanges en continu vient de serveurs, installés au sous-sol du bâtiment, qui peuvent enregistrer jusqu'à900 transactions à la seconde.
Si les sociétés cotées au NASDAQ sont souvent liées au monde de l'Internet ou de l'informatique, il n'en demeure pas moins que celles-ci peuvent couvrir d'autres secteurs économiques. Il arrive ainsi de trouver sur le NASDAQ de grandes entreprises concernant des secteurs d'activité tels que labanque, ladistribution, lesbiotechnologies, l'industrie, lestransports, etc.
Le NASDAQ sert de débouché naturel pour les fonds decapital-risque, un mode de financement qui consiste à accepter de prendre le risque de perdre de l'argent dans trois dossiers sur quatre mais de compenser avec le quatrième, une société capable de multiplier sa taille par plus de quatre sur un horizon de sept à huit ans.
L'indice boursier NASDAQ est calculé en tenant compte de toutes les compagnies inscrites au marché d'actions NASDAQ et non en tenant compte uniquement d'un sous-ensemble de ces compagnies comme c'est le cas pour plusieurs autres indices boursiers. Dans l'indice NASDAQ, l'importance de chaque compagnie est proportionnelle à sacapitalisation boursière. Cet indice est assez volatil car le marché d'actions NASDAQ contient plusieurs compagnies de haute technologie dont la valeur des actions est plus volatile que la valeur des actions des compagnies de l'économie traditionnelle.
Autres indices NASDAQ :
NASDAQ Bank Index pour les entreprises du secteur bancaire ;
NASDAQ Biotechnology Index pour les entreprises médicales et pharmaceutiques ;
NASDAQ Computer Index pour les compagnies qui développent du logiciel et du matériel informatique ;
NASDAQ Financial Index pour les entreprises du secteur financier, à l’exception des banques et des compagnies d’assurance ;
NASDAQ Industrial Index pour les entreprises industrielles ;
NASDAQ Insurance Index pour les compagnies d’assurance ;
NASDAQ Telecommunications Index — pour les entreprises du secteur des télécommunications.
LeNasdaq-100 comprend les 100 plus grandes entreprises en matière de capitalisation, dont les actions sont cotées à la bourse NASDAQ. L’indice n’inclut pas les entreprises du secteur financier[21]. 57 % du Nasdaq-100 représentent les entreprises technologiques (pour l’an 2021)[22]. À la bourse Nasdaq le fonds sous le ticker QQQ suit la dynamique du Nasdaq-100[23],[24].
Le tableau ci-dessous détaille les spécifications du contrat pour les contrats à terme Nasdaq-100 et dérivés.
Le succès du Nasdaq a amené labourse de Londres à créer dans lesannées 1980, leSEAQ, un système électronique de cotation pour coter les grandes sociétés d'autres pays d'Europe.
Fin 1996, l'association des spécialistes européens ducapital risque promut l'EASDAQ, un projet de marché boursier électronique paneuropéen pour les jeunes sociétés en forte croissance, afin de faciliter les levées de fonds des entrepreneurs via le capital risque.
↑Témoignage, en 1988, de Martin A. Goetz, le premier homme à déposer un brevet pour un logiciel en avril 1965, Musée de l'histoire de l'informatique[3][PDF], surarchive.computerhistory.org
↑ab etc"Going Public How Silicon Valley Rebels Loosened Wall Street's Grip on the IPO and Sparked a Revolution", par Dakin Campbell, chez Grand Central Publishing en 2022[7]