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Histoire du terme « nègre »

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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirNègre (homonymie),Negro (homonymie),Négresse (homonymie) etNigger (homonymie).

Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avecNoir (humain).

Nègres à fond de cale, parJohann Moritz Rugendas ().

Le mot « nègre » est à la fois unsubstantif (au féminin « négresse ») utilisé historiquement de façonpéjorative pour désigner les personnes considérées comme étant d'origine africaine ounoires ; et également unadjectif, dans ce cas invariable en genre, utilisé auXXe siècle pour désigner l’ensemble des populations et cultures d'Afrique subsaharienne. Le terme peut être considéré comme offensant ou neutre, en grande partie selon le contexte dans lequel il est employé. Il existe plusieurs équivalents dans d'autres langues d'Europe.

Plan, profil et distribution dunavire négrier LaMarie Séraphique de Nantes, d'une capacité de300 captifs.
Publicité de pour la Lessive de la Ménagère,« elle blanchirait un nègre », montrant lesstéréotypes issus ducolonialisme.

Enfrançais, le substantif a pris avec le temps une connotationpéjorative etraciste. Indissociable de l’histoire de l’esclavage, il sert deradical pour les mots relatifs au commerce des captifs africains (traite négrière,navire négrier). Ce terme sera transformé par le mouvement littéraire de lanégritude, fondé notamment par les intellectuelsCésaire etSenghor, afin de s'approprier cette meurtrissure infligée par l'histoire, mais sans toutefois en effacer la charge douloureuse[1].

« Nègre » est aussi un adjectif utilisé auXXe siècle pour désigner l'ensemble despopulations africaines ou d'origine africaine, et dans un certain nombre d'expressions telles queart nègre, sans connotation péjorative, retrouvant alors sa qualité purement descriptive de la spécificité d'une culture parmi d'autres[2]. Dans ce cas, le terme ne varie pas en fonction du genre, et reste le même au féminin, comme laRevue nègre. Ces expressions ont toutefois presque toutes été remplacées par notamment l’adjectif « africain » (par exempleart africain).

Aujourd’hui l’utilisation des termes « nègre » et « négresse » est de plus en plus sujet à controverse, en raison notamment de leur connotation péjorative, et de l’histoire qui leur est associée.

Étymologie

Le mot est dérivé du latinniger, « noir » en tant quecouleur.

Selon le dictionnaire[3] deGodefroy, le mot « negre » ou « nigre » (« noir »), apparaît enancien français auXVIe siècle pour désigner lacouleur noire :« Que je en la nigre montaigne / M'en aile desous Andioche. »

Puis, pour désigner lespersonnes noires, le terme sera repris à partir de au motespagnolnegro, « noir ».

Dans le sud de la France, enzone occitane, le mot « nègre » est lafrancisation de l'occitan « negre » désignant la couleur noire. Ce mot se retrouve à la fois dans de nombreuxtoponymes etpatronymes sans aucune autre signification que chromatique.

Origine

D'aprèsMyriam Cottias, directrice du Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages, le mot trouve son origine dans un lieu géographique précis, la région située autour dufleuve Niger, laNégritie. LesPortugais y développent l'esclavage avec l'appui duroyaume du Kongo :« Pendant latraite atlantique, cette origine géographique va être indissociablement liée à un statut : la servitude. Les marins portugais appellent les Africains qu'ils capturent sur les côtes pour en faire des esclaves aux Amériques les “negros” »[4].

Dans la langue française, le terme « nègre » apparaît auXIVe siècle sous la forme adjectivale signifiant de « couleur noire ». Ce n'est que deux siècles plus tard, en, dans leVoyage à Sumatra[5] desfrères Parmentier, qu'il apparaît pour désigner une « personne de couleur noire ». Ensuite, le mot « nègre » s'impose chez les marins et les commerçants esclavagistes, puis dans la société tout entière, comme un synonyme d'« esclave (noir) »[6]. Selon l’historienPap Ndiaye, :« Dans les dictionnaires de français duXVIIIe siècle on peut lire, au mot “nègre” : “Voir esclave”. À l'époque, il y a une équivalence complète entre les deux termes[4]. »

Le capitaine-gouverneur deCeuta,Pedro de Meneses (en), effectue razzias et raids dans les campagnes autour de Ceuta. Les prises de guerre alimentent en des milliers de maures captifs les économies d'Andalousie et duLevant espagnol. Ils débarquent dans les ports deValence et deBarcelone dans un marché de l'esclavage en essor. Entre et, plusieurs esclaves orientaux proviennent de la traite en mer Noire et d'esclavessarrasins.

Les Portugais ont été les premiersEuropéens à avoirdéporté des Noirs comme esclaves dans leur propre pays, en[7].

LesEspagnols ont été les premiers Européens à déporter des Noirs comme esclavesauxAmériques[réf. nécessaire]. Ils désignent alors les Noirs par le mot « negro » qui signifie « noir » enespagnol, comme l'illustre une scène du filmAmistad. En français, on désignait ces populations d’abord par le mot « neir » () puis par le mot « noir ». L’emploi du mot « nègre » était rare avant leXVIIIe siècle. L'usage s'en répand, donnant à d'autres formés pardérivation comme « négrillon », « négrier », puis « négroïde », ce dernier terme étant souvent considéré comme raciste[8].

Avant l'esclavage, on désignait également lespersonnes noires comme des « Maures ».

Le mot « nègre » est peu à peu remplacé par « Noir », avec unemajuscule éventuelle quand on souhaite insister sur l'idée depeuple (vers). Les expressions telles que « personne de couleur » ou, dans lelangage familier, l'anglicisme « black » (enFrance), sont devenues courantes pour éviter de dire « noir ».

Usages et connotations

L'usage du mot n'est pas identique lorsqu'il est traduit dans diverses langues, ou pris dans des contextes historiques.

En français

On retrouve le mot nègre dans les dictionnaires français de l'Ancien Régime[6].

Le mot fait son apparition en dans leDictionnaire royal augmenté de Pomey :« Nègres : peuple d'Afrique ». Cette définition passe sous silence l'esclavage colonial[6]. En, leDictionnaire universel géographique et historique deThomas Corneille définit « Nègres » dans ces termes :« peuples d'Afrique dont le pays s'étend des deux côtés du fleuve Niger »[6]. La notice oppose d'une part les « nègres » de la côte qui commercent avec les Levantins et les Portugais ; et d'autre part les « nègres » de l'intérieur du continent, qui ne commercent pas[6]. Les plus valorisés sont ceux qui entretiennent des relations avec les Portugais ; ceux-là sont« civilisés » et se sontconvertis au christianisme[6]. Les plus dévalorisés sont les Africains de l'intérieur[6].

La quatrième édition duDictionnaire de l'Académie française de ne donne pas le sens premier, ni même celui d'esclave. Il souligne l'emploi du terme dans une expression :

« NÈGRE,ESSE.s. Ce mot ne se met point ici comme un nom de Nation, mais seulement parce qu'il entre dans cette façon de parler.Traiter quelqu'un comme un nègre, pour dire,Traiter quelqu'un comme un esclave[9],[10]. »

Il faut attendre l'édition de pour voir apparaître une équivalence entre le terme « Nègre » et celui « Esclaves ».

Le mot « nègre » est progressivement remplacé par « noir » (ou « Noir ») dans les pays francophones, ou par l'expression « homme de couleur » (courante dans les années 1960 en Europe francophone) ; les années 1990 voient se développer l'usage de l'anglicisme « black » ; puis dans les années 2000 certains milieux emploient leverlan « renoi » pour désigner, souvent familièrement, une personne noire de peau d'origine africaine[11]. Les expressions varient selon les contextes ; il s'agit dans certains cas d'éviter de ramener une personne à une condition raciale, dans d'autres cas d'éviter de l'invisibiliser en tant que personneracisée[12].

SelonMyriam Cottias, historienne etdirectrice de recherche auCNRS, le mot « nègre » ne peut pas être séparé de son passé esclavagiste et colonial :« Dans les récits des voyageurs duXVIIe ou XVIIIe siècle, on assiste à la construction d’un continuum entre couleur et statut, où la dimension d’origine disparaît. Donc, “être nègre” va avoir pour signification “être esclave”, et “être esclave” c’est “être nègre”. D’une certaine façon, ça pose une sorte d’impossibilité à sortir de ce statut. »[13].

Mouvement de la négritude

Aimé Césaire,Discours sur la négritude ; Césaire écrit :« La négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture. »[14]

Certains défenseurs des droits des Noirs ou de l'égalité entre leshommes ont tenté de se réapproprier le mot « nègre », en opposition avec laconnotation péjorative populaire, tel qu'il est utilisé dans l'expression « art nègre ».

Lanégritude est uncourant littéraire et politique, créé durant l'entre-deux-guerres[15], rassemblant des écrivainsfrancophonesnoirs, commeAimé Césaire,Léopold Sédar Senghor, les sœursPaulette etJeanne Nardal (considérées comme les figures inspiratrices du mouvement[16]),Jacques Rabemananjara,Léon-Gontran Damas,Guy Tirolien,Birago Diop etRené Depestre. Lié notamment à l'anticolonialisme, le mouvement influence par la suite de nombreuses personnes proches dunationalisme noir, s'étendant bien au-delà de l'espace francophone.

En, en réponse à une insulte raciste,Aimé Césaire proposa àSenghor de rédiger ensemble un journal,L'Étudiant noir :« Léopold : je supprimerais ça. On devrait l’appelerLes Étudiants nègres. Tu as compris ? Ça nous est lancé comme une insulte. Eh bien je la ramasse, et je fais face[17]. » Toutefois, Aimé Césaire reconnaîtra plus tard« ne pas aimer tous les jours le mot Négritude » en raison des souffrances derrière ce mot[1].

Le terme dérivé « négritude », forgé dans les années 1930, s'emploie encore aujourd'hui dans un sens positif, désignant la perspective identitaire des intellectuels noirs francophonesLéopold Sédar Senghor etAimé Césaire.

« Cette entreprise de déconstruction fut relayée enAfrique francophone durant des générations. J’y ai participé au collège, dès la première année du secondaire… C’est probablement la raison pour laquelle l’usage du mot « Nègre » n’y génère pas les mêmes passions que dans les pays anglophones où à l’évidence, le travail de déconstruction reste à faire[17]. »

— Maka Kotto

En, leséditions Zulma rééditentComment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer, pour célébrer le35e anniversaire de ce premier roman. À cette occasion, l'écrivainDany Laferrière de l'Académie française, auteur également deCette grenade dans la main du jeune nègre est-elle une arme ou un fruit?, est invité àFrance Culture et répond à la question« Peut-on encore utiliser le mot nègre en littérature ? »[18] :

« Le mot nègre, il va dans n'importe quelle bouche, il est dans le dictionnaire, vous l'employez, vous en subissez les conséquences. Mais ce n'est pas le mot qu'il faut éliminer. […] Le mot « nègre » est un mot qui vient d'Haïti. Pour ma part, c'est un mot qui veut direhomme simplement. On peut dire « ce blanc est un bon nègre ». Le mot n'a aucune subversion. […] Dans la bouche d'un Blanc, n'importe qui peut l'employer. On sait quand on est insulté, quand quelqu'un utilise un mot pour vous humilier et pour vous écraser. Et puis, on sait aussi quand c'est un autre emploi. Vous l’employez, vous en subissez les conséquences. »

Acceptions, synonymes et mots apparentés

Le mot « nègre » dans son acception contemporaine est largementcontroversé dans les pays où il est utilisé pour désigner spécifiquement les individus à la peau noire. Dans les pays ayant été impliqués dans lecommerce triangulaire, « nègre » conserve un senspéjoratif fort, qui renvoie à une imagebiaisée de la population africaine.

L'adjectif « subsaharien » peut être aussi utilisé pour désigner les personnes d'origine africaine desrégions subsahariennes.

Il est cependant encore utilisé dans des expressions lexicalisées qui lui confèrent un sens particulier :

  • Enlittérature, l'emploi du mot « nègre » désignait une personne qui écrit pour le compte d'une autre, sans être mentionnée[Note 1]. Cela provient probablement d'une assimilation entre « nègre » et « esclave », attestée par des expressions comme « travailler comme un nègre ». En littérature française, il est désormais remplacé par le terme de « prête-plume »[19], même si « nègre » perdure en parallèle. Il existe également plusieurs expressions consacrées comme « écrivain privé », « écrivain sous-traitant » ou, plus rarement, « écrivain fantôme »[Note 2],[20]. Dans le domaine politique, on parle de « plume » lorsqu'un autre rédige le discours d'un politicien.
  • Unchampignon de type bolet (Boletus aereus) est appelé « cèpe tête-de-nègre » mais l'expression tend à disparaître.
  • Despapillons portent le nom de « Grand nègre » : leMoiré sylvicole (Grand nègre à bandes fauves), laDryade (Grand nègre des bois), ou encore leGrand nègre berbère.
  • À l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, le mot « nègre » était autrefois utilisé, à compter duXIXe siècle, pour désigner lemajor de promotion, c’est-à-dire l'élève le mieux classé.
    • On connaît l'expressionapocryphe dePatrice de Mac Mahon :« C'est vous le nègre ? Eh bien, continuez ! » qu'il fit entendre lors de sa visite de cette école. Le mot s'était révélé gaffeur car l'élève-officier à qui il s'était adressé en ces termes (Maximilien Liontel) était par ailleurs lui-même Noir originaire deCayenne enGuyane[Note 3]. L'expression est passée à la postérité avec la dose d'humour qui se doit.Frédéric Dard, dans plusieurs livres deSan-Antonio, fait dire à son personnage central :« Je fais comme le nègre : je continue. »
  • Dans le monde du travail, le mot « nègre » est utilisé pour désigner une personne subissant le pouvoir et l'autorité excessifs d'un supérieur hiérarchique, à l'instar des esclaves noirs soumis à l'autorité de leur maître (encore que certains esclavagistes étaient eux-mêmes d'anciensesclaves affranchis).
  • Le parlerpetit nègre désigne non pas une version de la langue française qui aurait été utilisée par des Africains, mais une langue créée par l'administration coloniale qui a conçu des manuels en « français simplifié » et les a adressés aux chefs de l'armée coloniale française. Ces gradés devaient parler dans ce français-là avec les soldats africains.« Si nous voulons nous faire comprendre vite et bien, il nous faut parler aux Noirs en nous mettant à leur portée, c’est-à-dire leur parler petit-nègre », avait écrit en l’administrateur colonial Maurice Delafosse ; l'expression traduit le sentiment de supériorité et leracisme des Français de l'époque[22].
  • Enreliure, la couleur « nègre » ou « tête-de-nègre » est utilisée pour décrire une teinte particulière de cuir, le plus souvent de typemaroquin (chèvre) de couleur marron très foncé, presque noir. Ainsi, enbibliophilie, la couleur d'unmaroquin marron foncé est définie comme maroquin « tête de nègre ».

Il est également associé à certaines expressions :

  • Latête de nègre est une expression aujourd'hui fortement controversée, souvent considérée comme raciste[23],[24], et liée à un contexte de violence coloniale[25], qui désigne unepâtisserie constituée demeringue enrobée dechocolat. À la suite de polémiques publiques, elle a été renommée « tête au chocolat », « meringue au chocolat » (enFrance) ou « tête au choco » (enSuisse)[26] ; certainesboulangeries ont cessé d'en fabriquer[27],[28].
  • L'expression « travailler comme un nègre » fait référence à la contrainte et à l'exploitation sans limites d'un travailleur ou de soi-même, en évoquant l'esclavagisme ou le travail forcé[29].

En créole haïtien

EnHaïti, qui fut la première République noire au monde et qui fut fondée par des anciens esclaves ayant échappé à l'esclavage (les « marrons » ou « nègres marrons »), le motcréole « nèg » désigne un « gars », un « homme » ou même une « personne » en général, indépendamment de la couleur de sa peau ; ou simplement un « homme noir »[30]. En raison de l'immigration haïtienne, ce terme est présent dans l'idiome montréalais[31]

« Si on peut désigner par nègre un homme de n'importe quelle couleur, on fait du même coup disparaître de ce mot … l'aire de signification du mot. […] On n'a qu'à lire l'étude de Simone Délesalle et Lucette Valensi sur le sens du mot « nègre » dans les dictionnaires français d'Ancien régime pour mesurer l'importance de la transformation de sens opérée dans le créole. »[32]

— Maximilien Laroche, Esquisse d’une sémantique du créole haïtien et du joual québécois

En anglais

Lacommunauté d'origine africaine d'Amérique du Nord fait l'objet de plusieurs qualificatifs. Il existe notamment une forte controverse liée à l'utilisation des termes anglais « negro » et surtout « nigger ». En effet, le premierethnonyme fait l'objet de bon nombre de connotations positives mais aussi négatives et le second, fortement péjoratif, est considéré comme une insulte aujourd'hui imprononçable, quelles que soient les circonstances[33].

Le contexte est essentiel pour comprendre la signification de ces termes[34] :

Le terme « negro » en anglais peut faire l'objet d'une connotation raciste, car, même si, historiquement et étymologiquement, l'ethnonyme était utilisé de manière relativement neutre par les marchands d'esclaves espagnols et portugais, il fut réapproprié par les « Blancs » d'Amérique du Nord durant l'esclavage comme undysphémisme (en) raciste, qui l'utilisèrent de manière ouvertement hostile et abusive, dans le but d'intimider lesAfricains et à mettre en évidence leur prétendue infériorité morale et intellectuelle[35]. De ce fait, dès les années 1960, des groupes militants affirment que « negro » est une épithète qui perpétue la mentalité « maître-esclave » dans l'esprit des Américains noirs et blancs[36]. Pourtant, il est à noter que lenationaliste afro-américainMarcus Garvey crée en laUnited Negro Improvement Association (UNIA, toujours en activité), en revendiquant le terme « negro ». Lors de sa première émission de télévision, le pasteurMartin Luther King se présente comme« an American Negro » ; pour lui l'important réside dans lecombat pour les droits civiques, les subtilités du vocabulaire étant très secondaires. Il y a d'ailleurs quinze occurrences de « negro » utilisées comme terme de respect dans son discours intituléI have a dream[34].

Quant au terme « nigger » il est considéré par les médias et les politiques comme un véritabletabou et comme un terme qui a un pouvoir terrible et provocateur[37]. Comme substitut à ce terme tabou, on utilise la locution « theN-word »[34]. Toutefois, ce terme « nigger » a également été utilisé du côté des opprimés durant l'esclavage : Jacquelyn Rahman a remarqué une variante non-péjorative du terme qui a été introduite dans le lexique des Afro-Américains. Il s'agit de « nigga » (variante dialectale de « nigger », signifiant alors : « mon vieux », « mon pote », « mon gars », « mec »).« L'utilisation de « nigger » par certains membres de la communauté afro-américaine permet à un orateur de construire une identité représentant la prise de conscience de l'histoire desAfro-Américains » ; elle peut indiquer« une position proactive qui cherche à apporter un changement positif »[35].

Pour en revenir au terme « negro », du fait de son ambiguïté, il est finalement remplacé vers la fin duXXe siècle auxÉtats-Unis par « black » (ou « Black ») et plus officiellement« African American », « Black American » ou « Afro-American »[38]

En, leUnited States Census Bureau supprime du formulaire derecensement l'option « Negro » parmi les « races » auxquelles les personnes recensées peuvent s'identifier[39].

Pour résumer :

En latin

« Nigra sum, sed formosa » (« Je suis noire, mais je suis belle ») est unverset biblique ayant inspiré de nombreuses œuvres musicales. Il figure dans la traduction en latin duCantique des cantiques (1:5).

Polémiques et controverses

En France

Quartier de La Négresse à Biarritz

Article détaillé :Polémique sur le nom du quartier de la Négresse.
Enseignestéréotypée d'une boutique de tissu du quartierLa Négresse.

Depuis 2013, unevive polémique entoure le nom d'un quartier deBiarritz qui s'appelleLa Négresse[40]. Cette dénomination s'accompagne d'images stéréotypées de femme africaine sur les boutiques du quartier ou lors des « fêtes de la Négresse », et de nombreuses personnalités demandent qu'il soit changé. Parmi eux se trouvent les élus biarrots Galéry Gourret et Lysiann Brao, l'écrivaine bayonnaiseMarie Darrieussecq, l'historienJean-Yves Mollier, l'avocatAlain Jakubowicz ou encore le militant bordelaisKarfa Diallo.

Ce dernier, avec son association Mémoires & Partages, effectue de nombreuses actions de sensibilisation après des habitants et des autorités municipales. Toutefois, devant le refus répété de la mairie de Biarritz s'agir sur cette question, un action en justice est lancée afin d'obtenir l'annulation des délibérations municipales de et ayant attribué le nom de « La Négresse » au quartier puis à une rue.

Le, laCour administrative d'appel de Bordeaux donne raison à l'association Mémoires & Partages et affirme que,« quelles que soient l’origine supposée de cette appellation et sa dimension historique », celle-ci porte bien« atteinte à la dignité de la personne humaine ». Elle somme la ville de Biarritz d’abandonner le nom de « La Négresse » pour ce quartier, et lui enjoint« de saisir, dans un délai de trois mois, leconseil municipal [...] pour qu’il procède à l’abrogation des délibérations » de et ayant attribué le nom de « La Négresse » au quartier puis à une rue. De son côté, lamaire (LR) de Biarritz, Maider Arosteguy, annonce son intention de porter la décision devant leConseil d’État[41],[42].

Carrefour et Tennis club de la Négresse à Aulnay-sous-Bois

En, après une longue réflexion menée par le comité de dénomination des rues, le conseil municipal d’Aulnay-sous-Bois décide de débaptiser le « carrefour de la Négresse », et de le renommer « carrefour des Droits de l'Homme ». Pour le maire adjoint Grégoire Mukendi, qui en avait fait la demande, en plus de la référence« à l'esclavagisme et à la servitude », le plus surprenant était le fait que cette dénomination ne soit devenue le nom officiel du carrefour qu'en[43].

Puis, en, c'est au tour du « tennis club de la Négresse » d'être rebaptisé « tennis club loisir Nonneville »[44].

Usage du mot par la ministre du droit des Femmes en

En,Laurence Rossignol,ministre des droits des femmes, utilise le mot surRMC et finit par plaider la« faute de langage »[45].

Au Nègre joyeux

Article connexe :Au Nègre joyeux.

Au Nègre joyeux est un ancien magasin decafés deParis, situéplace de la Contrescarpe, dans le5e arrondissement de Paris. Sonenseigne, retirée au printemps, n'a pas été remise en place car lamairie de Paris, qui en est propriétaire depuis, a jugé son titre et son iconographieracistes etcolonialistes. Elle est aujourd'hui exposée aumusée Carnavalet.

Projet de renommage à Andilly (Charente-Maritime)

Dans la commune d'Andilly (Charente-Maritime), la municipalité annonce, en, vouloir changer le nom de la « rue Nègre ». Selon le maire Sylvain Fagot,« ce nom n'est plus en affinité avec notre vision politique de la commune »[46].

Au Canada

En,André Laurendeau crée la polémique avec une série d'articles publiés dansLe Devoir, portant le titreLa théorie du roi nègre[47],[48] ; « roi nègre » a ici le sens de servile complice des puissances coloniales[49].

En,Victor-Lévy Beaulieu utilise l'expression « reine-nègre » pour qualifierMichaëlle Jean alorsgouverneure-générale du Canada[49].« C'est une insulte » trancheDany Laferrière[49].

Autour du livreNègres blancs d'Amérique

En, l'écrivain et militant indépendantiste québécoisPierre Vallières, qui avait fréquenté à New York le milieu desBlack Panthers[50], publie le livre-chocNègres blancs d'Amérique. Avec ce titre il assimile volontairement les esclaves noirs américains ausous-prolétariat québécois, « esclaves » selon lui d'une élite dominante anglo-saxonne qui lui enjoignait de « parler blanc » (speak white). Cette comparaison suscitera quelques décennies plus tard de vives réactions. Elle a un ancrage historique dans les discriminations dont les francophones étaient victimes au Canada mais aussi aux États-Unis, où leKu Klux Klan s'en prenait aussi à eux dans les années 1920[51]. Avant lui, Mailer avait publié en le livreHipsters: Le nègre blanc. Réflexions superficielles sur le hipster (en).

« Le titre,Les Nègres blancs d'Amérique, est bien sûr sujet à controverse, et peut-être plus en anglais qu'en français, compte tenu du tabou sur le mot « nigger (« nègre »). Il en est ainsi depuis les premières publications du livre dans les deux langues. Il n'est donc pas surprenant qu'aujourd'hui, de nombreux lecteurs, même ceux qui ont vécu les tumultueuses années 1960 et 1970 àMontréal, trouvent intolérables les comparaisons entre les Québécois francophones, les Noirs américains et les peuples colonisés d'Afrique que signifie le titre de Vallières[52]. »

Dans un discours en,Aimé Césaire, un des fondateurs du mouvement de lanégritude, reconnaît un certain mérite à ce titre :« j’ai souri de l’exagération, mais je me suis dit : Eh bien, cet auteur, même s’il exagère, a du moins compris la Négritude »[53].

En, un manuel d'histoire est banni par deuxcommissions scolaires anglophones de Montréal car il citeNègres blancs d'Amérique[54]. De même, en, la reporter et animatrice deCBC,Wendy Mesley, est suspendue après avoir cité lors d'une réunion de travail le titre du livre de Pierre Vallières[55]. Le même ouvrage a été cité par une professeure de cinéma de l'université Concordia,Catherine Russell (d)[56], ce qui a provoqué unepétition appelant à sa destitution.

Les mots « nègre » et « nigger » bannis de la toponymie au Québec

AuCanada, leQuébec est aujourd'hui la seuleprovince qui possède des noms de lieux contenant le mot « nègre »[57], comme la « Rivière du Nègre » ou le « Lac Ti-Nègre », depuis que les autres provinces ont renommé chez elle les lieux problématiques[58].

En, laCommission de toponymie du Québec annonce la« désofficialisation » de nom de onze lieux contenant le mot « nègre », en français ou en anglais, estimant qu’ils étaient susceptibles de« porter atteinte à la dignité des membres de la communauté noire. En effet, le premier a une connotation fortement injurieuse. Quant au second, il a acquis, au fil du temps, une charge péjorative »[59].

Cette décision fait suite à un débat, lancé par des militants en, sur la pertinence du nom donné en aux « Rapides des Nègres », situés àBouchette, au nord-ouest de Montréal[60]. Laministre québécoise de la Justice de l'époque,Stéphanie Vallée, s'était alors dite préoccupée par les« dénominations qui pourraient avoir une connotation blessante »[61] et avait soutenu cette initiative, à l'échelle de la province.

Pour les noms de remplacement, la Commission de la toponymie du Québec indique qu'ils« devront respecter le plus possible le patrimoine historique des lieux et rappeler la présence de la communauté noire du Québec, qui a contribué à l'enrichir[61]. »

Si en des noms attendent toujours d'être renommés car les procédures sont longues, il y a déjà le « Lac Ti-Nègre » qui est devenu le « Lac Honoré-Gélinas »[62].

Une prise de conscience déjà ancienne

Cette prise de conscience est déjà ancienne comme le rappelle l'éditorial duOttawa Citizen du :« Le Comité permanent canadien des noms géographiques a convenu à l’unanimité que des noms commeNigger Rapids, au Québec, devraient être remplacés par des appellations moins choquantes. Ce n’est pas trop tôt. La nécessité de respecter les origines raciales et religieuses de chacun fait l’objet d’une prise de conscience croissante dans ce pays[58]. » Par la suite des noms comme « Niggertoe Mountain », enColombie-Britannique, et « Nigger Island », enOntario, ont ainsi été changés pour « Mount Nkwala (en) » et « Makatewis Island » dès[58].

Commission scolaire Marguerite-Bourgeois,

Dans une école primaire, un devoir demandant de trouver le diminutif du mot honni fut retiré à la demande de la mère d'un élève. Lacommission scolaire fut blâmée par laCommission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec, et sommée de dédommager la victime[63],[64],[65].

Université d'Ottawa,

Article détaillé :Polémique sur la liberté académique à l'Université d'Ottawa.

En, une professeure de l'Université d'Ottawa est suspendue pour avoir mentionné le mot « nigger » en classe, lorsqu'elle cherchait à discuter du concept denégritude. Elle se retrouve alors au centre d'une tempête médiatique qui donnera lieu à des réactions diverses au Canada, et qui entrainera, au Québec, la création de laCommission scientifique et technique indépendante sur la reconnaissance de la liberté académique dans le milieu universitaire.

Aux États-Unis

En,Jimmy C. Newman, unchanteur cajun, fait un énorme succès de la chansonLâche pas la patate, expression qui devient très populaire au Canada. SelonBarry Jean Ancelet,« Lâche pas la patate, mon neg », qui constitue lerefrain de la chanson, n'a aucune connotation raciste.« Dans ce contexte,neg veut dire un homme [enfrançais cadien], alors on ditmon neg comme lesFrançais disentmon mec ou lesQuébécois disentmon chum. Cette expression-là est toutefois moins utilisée aujourd'hui, car certains ont exprimé un inconfort en raison de son caractère péjoratif[66]. »

Le sénateurHarry Reid a eu des ennuis pour avoir qualifié en le présidentBarack Obama d'Afro-Américain« à la peau claire » et« sans dialecte nègre »[67]. Il utilisa l'expression « negro dialect » en anglais. Or le mot « negro » est lui aussi considéré comme toxique aux États-Unis : depuis, laCour suprême ne l'utilise plus qu'avec des guillemets ou dans des citations[68],[69].

En,Kanye West rappe« Niggas in Paris », terme qu'il juge affectueux.Gwyneth Paltrow, twitte le mot, ce qui engendre des accusations de racisme[70].

En, un message surFacebook concernant la désignation « negro » pour identifier l'origine raciale des jurés intervenant dans les tribunaux de l'État de New York fait la une des journaux nationaux. Le terme a depuis été retiré[71].

En,Piers Morgan publie un article au sujet d'une vidéoInstagram de membres de laAlpha Phi Sorority de l'université du New Hampshire. Celles-ci chantaientGold Digger deKanye West, dont les paroles contiennent le mot controversé[72]. À la suite de cette publication, de nombreux utilisateurs de Twitter affirment qu'il est obsédé par l'utilisation du mot commençant parn et sont même allés jusqu'à le traiter de raciste[72].

Notes et références

Notes

  1. Auguste Maquet était l'un des « nègres » d'Alexandre Dumas père.
  2. Traduction littérale (parfois utilisée) de l'anglais « ghostwriter ».
  3. Selon le général Jean Boÿ, dans un article retraçant l'historique de la56e promotion de Saint-Cyr à laquelle Liontel appartenait[21], cette apostrophe apparaît tout à fait discutable dans la mesure où Maximilien Liontel n'était pas le major de sa promotion. De plus, à l'époque où Mac-Mahon était venu visiter l'école, Liontel n'y était déjà plus, puisqu'il avait été réformé pour raison de santé.
  4. Certaines chansons et pièces de musiques ont été créées à partir de ce nom donné aux esclaves, commeI'm an Albama Nigger, écrit et chanté parJohnny Rebel.
  5. Voir à ce sujetAméricain à trait d'union.

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Voir aussi

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Bibliographie

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