En 2001, elle a accueilli 400 000 touristes. Les villes les plus importantes sontMýkonos (Chóra) etÁno Merá. Ses habitants sont appelésMykoniates ouMykoniens.
Mykonos se trouve à 180 km (quatre heures de traversée en ferry) au sud-est duport du Pirée .L'île a une forme de triangle irrégulier brisé par de petites criques dont les plus importantes sont à Panormos (nord), Tourlos (ouest) et celle qui constitue le port de Mykonos Chora (capitale de l'île). Les principaux promontoires de l'île sont Aligomantra, Armenistis, et Evri en face de Dragonisi.
Il existe de nombreux ruisseaux intermittents, mais aucun cours d'eau permanent, et une seule source, située près dumonastère de la Panagía Tourlianí ; la majeure partie de l'eau provient donc de puits.
Il existe deux modestes massifs montagneux : l'Anomeritis (est) et le Vorniotis (nord-ouest), comprenant chacun deux sommets ; les deux plus hauts sommets de ces deux massifs sont appelés Profitis Ilias (le prophète Élie).
L'île manque de forêts et présente peu de plantations ou cultures. Celles existantes sont du blé, de l'orge, du raisin et desfiguiers. Auparavant, Mykonos était réputée pour la chasse auxcailles et auxtourterelles. Les résidents pratiquent la pêche, qui est loin de couvrir les besoins de l'île, et l'élevage.
L'île forme undème (municipalité) depuis 1997, à la suite de la fusion, dans le cadre duprogramme Kapodistrias, des deux circonscriptions préexistantes qui sont devenus des districts municipaux[4] :
le district des Mykoniens (7 929 habitants, avec les îles deRhénée,Délos et d'autres îlots) ;
le district d'Ano Mera (1 391 habitants).
La population de Mykonos a varié selon les époques, oscillant de 2 000 et 5 000 personnes, et s'est accrue par les migrations deCrète ou des plus proches îles :Naxos,Folegandros,Sikinos,Kimolos, après les famines et les épidémies, puis les conflits jusqu'à la fin duXVIIIe siècle.
À partir de 1204, à la suite de laquatrième croisade et de lachute de Constantinople, les conquérants latins se partagent l'Empire byzantin. La souveraineté sur les Cyclades revient auxVénitiens, qui annoncent qu'ils cèdent l'administration des îles à celui étant capable de les gérer en leur nom. De nombreux aventuriers arment des flottes à leurs propres frais et les frèresAndrea etGeremia Ghisi deviennent maîtres deTinos et Mykonos[8][réf. incomplète]. L'île passe ensuite sous administration vénitienne directe, comme Tinos, en 1390.
En1537, l'île est attaquée par le grand amiral deSoliman le Magnifique,Barberousse, et passe sous contrôle de l'Empire ottoman, étant rattachée au domaine duKapudan Pacha. Pendant la période ottomane, l'île est pratiquement autonome, les impôts étant collectés par les autorités locales.
De nombreux habitants de l'île sont actifs pendant larévolution d'Orloff (1770-1774), au cours de laquelle Mykonos est occupée par l'Empire russe. L'économie de l'île profite ensuite dutraité entre Ottomans et russes.
Des entreprises de boulangerie et de meunerie (moulins à vent de Mykonos) s'y développent, grâce au blé d'Ukraine, transformé en pains et en biscuits, ensuite envoyés sur des navires[9].
L'île participe à laguerre d'indépendance grecque. Elle résiste à une expédition punitive ottomane en empêchant le débarquement d'un escadron de la flotte de l'Empire ottoman en 1822[10] grâce[11] à son héroïne localeManto Mavrogenous. Les Myconiens participent activement à la guerre, avec quatre navires armés, dont deux sont totalement équipés et fournis par Manto Mavrogenous : avant que la guerre soit finie, elle avait dépensé la quasi-totalité de sa considérable fortune familiale.
Durant les années 1950 et en raison du développement du tourisme la popularité de l'île a augmenté ainsi que sa population. Aujourd'hui, on estime que Mykonos compte 11 000 résidents et qu'il y a 4 000 résidents étrangers. Pendant les mois d'été durant la saison touristique l'île accueille plus de 50 000 vacanciers, habitants et travailleurs à temps partiel. Plus de 80 % des emplois de l'île sont impliqués dans l'industrie du tourisme, le reste se répartit entre la pêche, l'agriculture et la construction[12].
Selon le dernier recensement fait en Grèce (2001) la population de l'île s'élevait à 9 320 habitants.
L'activité principale de l'île est le tourisme. En octobre 2010, l'île a été élue destination européenne favorite par 25 000 personnes lors d'une consultation pour le magazine Condé Nast Traveler[13].
En 2010, un article paru dans la presse britannique révèle que le gouvernement Grec, pour faire face à lacrise grecque, envisageait de vendre une partie de l'île[14].
Alors que toute construction immobilière nécessite, légalement, l’autorisation d’un archéologue attitré pour éviter la destruction de vestiges, les constructions illégales sont en réalité nombreuses et une grande impunité règne sur l’île. Selon l’association des archéologues grecs, les constructions illégales à Mykonos sont devenues « hors de contrôle ». Depuis 1974, les autorités grecques ont amnistié déjà neuf fois les propriétaires des constructions illégales[15].
La vie de l'île a toujours été liée auVieux port de Mykonos. L'augmentation du tourisme a conduit l'île, en 1994, à lancer des travaux qui ont duré jusqu'en 2002 : le vieux port n'était pas suffisant pour accueillir les ferries et les navires de croisière. De plus le port n'était pas protégé contre les vents du nord, rendant l'ancrage des navires difficile[17]. En 2011, unappel d'offres est lancé pour la rénovation du port[18].
L'île de Mykonos est desservie par de nombreuses liaisons maritimes (ferry classiques etNGV) à partir des ports du Pirée, de Raffina ou Héraklion. Les liaisons au départ du Pirée sont quotidiennes et durent toute l’année et l’été ils se doublent ou se multiplient selon la période.
L'aéroport de Mykonos, construit en 1971, se trouve à quatre kilomètres au sud est de la ville de Mykonos et est desservi par des vols internationaux durant tout l'été[19]. Hors saison estivale, cet aéroport est desservi par des vols nationaux. Il est doté d'une piste d'une longueur de 1 900 m.
Le réseau routier de Mykonos est très correct. Des bus municipaux (KTEL) desservent pratiquement toutes les régions de l'île. Mykonos possède deux arrêts de bus centraux : le premier est localisé dans la partie sud de la ville de Mykonos (près de la place Fabrika) et il dessert principalement les plages du sud : Ornos, Agios Ioannis, Paranga, Psarou, Platis Gialos et Paradise. Le deuxième arrêt de bus est situé au nord de Hora (près du Musée archéologique) et dessert les plages de l'ouest, ainsi que les villages d'Ano Mera et de Tourlos. Par ailleurs, il existe un grand nombre de taxis. En complément de ces deux réseaux, il existe des navettes « caïques » — petites barques de pêcheurs — converties l’été en « taxis ». Elles partent du vieux port et de Platis Gialos pour les plages suivantes : Super Paradise, Agrari, Elia, Paranga et Paradise.
Levieux port de Mykonos, ancien port traditionnel historique deMykonos (ville), un des lieux les plus touristiques, emblématiques, pittoresques, animés et festifs de l'île et des Cyclades.
La Petite Venise du vieux port de Mykonos : ce quartier se situe au sud du quartier du Kastro : les maisons d'un à deux étages ont été construites juste au bord de la mer avec leurs balcons en surplomb de l'eau. Elles permettaient ainsi aux capitaines de gagner plus rapidement leurs embarcations. Ce quartier porte aussi le nom de Alefkandra (du fait que ce quartier était celui où les femmes de Mykonos venaient laver leur linge).
Petros le pélican(en), un célèbrepélican local blessé et recueilli par la population locale, ancienne mascotte officielle de Mykonos durant plus de 50 ans, entre 1958 et 1985 (à l'origine du feuilleton téléviséL'Extraordinaire Petros de 1965. Trois pélicans lui ont succédé depuis[20].
L'église catholique qui fonctionne uniquement pour les touristes
Lemusée archéologique de Mykonos(en) se trouve à l'extrémité nord-est de la ville. Il présente des sculptures en marbre, de la céramique (en particulier un très grand vase pour le stockage - unpithos à reliefs - avec lecheval de Troie et la prise de Troie) et des bijoux récupérés sur les îles de Délos, Mykonos et Rhénée.
Ftelia et le site néolithique : les découvertes liées aux fouilles sont au musée archéologique de l'île.
Le musée d'Art populaire : aménagé dans une ancienne maison de capitaine qui se trouve au « kastro » et qui présente une collection de meubles, de broderies, d'icônes, de sculptures et d'instruments de musique populaires datant du siècle dernier.
La bibliothèque de la ville rassemble une collection numismatique avec des monnaies hellénistiques et des sceaux datant d'époques récentes.
À un kilomètre au sud du chef-lieu, au lieu-dit de Linô, se trouvent les ruines d'une tour que les gens du pays ont baptisée Portès.
Lemonastère de la Panagía Tourlianí (Notre-Dame de Tourlos oude Tourli) àÁno Merá à l'est de l'île : la Panagia Tourliani est la sainte patronne de l'île. Le monastère a été fondé en 1542 par deux moines de Paros à l'emplacement d'une église plus ancienne : après avoir été pillé et détruit, il a été reconstruit en 1767. Son clocher en marbre de Tinos avec son style occidental et ses reliefs décoratifs donne une touche d'originalité à l'ensemble du monastère.
Les plages sont nombreuses sur l'île : au sud de la marina, la petite plage de sable d'Agia Anna. Plus au sud à la sortie de Mykonos, s'étend la longue plage de sable de Magali Amnos. Au nord se trouvent les plages de Tourlos et d'Agios Stefanos. Pour rejoindre le sud de l'île, des caîques, permettent de se rendre à Paranga Beach, Paradise Beach, Super Paradise, les plages les plus célèbres de l'île.
Depuis les années 1970, Mykonos est une destination réputée pour la communautéhomosexuelle. Il existe ainsi de nombreux sites dédiés à la communautégay (hôtels, restaurants, bars, plages et clubs)[21].
Joëlle Dalègre,Grecs et Ottomans 1453-1923 : de la chute de Constantinople à la disparition de l'Empire ottoman, Paris, L'Harmattan, 2002, 264 p.(ISBN2-7475-2162-1)
Histoire de la régénération de la Grèce: comprenant le précis des événements depuis 1740 jusqu'à 1824, Volumes 4 à 6, par François Charles Hugues Laurent Pouquevillelivre en ligne
Mykonos : chronique d'une île de l'Égée de Jean Baelen
Mykonos : Chronique d'une île de Geneviève Couteau
Mykonos : une île des Cyclades de Lucas Benaki
DominiqueAuzias et Jean-PaulLabourdette,Petit Futé Mykonos, Nouvelles Editions de l'Université,(ISBN978-2-7469-2450-5)
Mykonos : l'île du vent et du rêve d'Elli K. Nezeriti, Hellē Nezeritē, Hellē Polymeropoulou, Dimitrios Harissiadis