Mycoplasma genitalium est uneespèce debactériesparasites décrite en 1983[3]. C'est unebactérie de très petite taille, à très petit génome et dépourvue deparoi cellulaire rigide[4], mais dotée d'une extrémité spécialisée dans l’adhérence physique aux cellules hôtes (cette pointe est appelée « tip » dans le jargon laborantin). Une étude américaine sur l’adhésion et sa colonisation sur les cellules hôtes a identifié la glyceraldehyde-3-phosphate dehy-drogenase (GAPDH) comme son adhésine[5]. Elle vit sur les cellules ciliées de l'épithélium dutractus urogénital desprimates (dont l'humain) et dans lesvoies respiratoires.M. genitalium est la plus petite bactérie vivante connue et la seconde plus petite bactérie connue depuis la découverte deCandidatus Carsonella ruddii. Jusqu'au séquençage deNanoarchaeum equitans en 2003,M. genitalium était considérée comme étant l'organisme avec le plus petitgénome[6] (à part lesvirus).
Des co-infections sont possibles avec d'autres mycoplasmes ou avec d'autres pathogènes. Le nombre de bactéries par millilitre d'échantillon est très variable : dans une étude tunisienne ayant porté sur 20 malades parmi 186 ayant consulté pour urétrites, les quantités de bactéries trouvées variaient de 4 × 104 à 2 × 108 bactéries/ml dans les échantillons analysés[2].
Il pourrait s'agir d'un agent demaladies émergentes[7] parce qu'elle n'a été découverte qu'en 1980 dans l’urètre de deux patients masculins présentant uneurétrite nongonococcique (UNG) aiguë[8] et peu après, recherchée et trouvée chez les femmes. Le nombre d'infections semble fortement et rapidement augmenter, comme pour celles, préoccupantes, induites parChlamydia trachomatis est également un critère[2]. D'autresIST sont en pleine expansion, probablement en raison de la mondialisation des échanges.
On ne sait identifier cetteespèce que depuis sa découverte en 1980[2]. Lasymptomatologie des maladies induites par labactérie n'étant pas spécifique, on ignore donc saprévalence antérieurement aux études récentes ;
Elle est restée longtemps mal connue en raison d'une mise enculture lente et difficile (sur substrat acellulaire etun peu moins plutôt[pas clair] sur culture de cellules, à entretenir durant 3 semaines à plusieurs mois) - l'importance d'un éventuel portage asymptomatique et les seuils depathogénicité pour l'homme et la femme sont inconnus, à différents âges de la vie et si des souches plus ou moins pathogènes existent ;
Mais l'intérêt scientifique et duGénie génétique pour cette espèce en a fait une vedette en raison de songénome qui est l'un des plus petits et légers connus (580 kb), ce qui aide les chercheurs à identifier lesgènes indispensables à la vie bactérienne.
Elle a été démontréein vitro avec observation au microscope de fixation deM genitalium (par la pointe de la bactérie semble-t-il, selon lamicroscopie à rayons x sur la tête, la pièce intermédiaire et la queue des spermatozoïdes mis en présence de la bactérie.
On observe généralement une immobilisation du spermatozoïde quand plusieurs bactéries y adhèrent, mais certains spermatozoïdes restent mobiles et se montrent capables d'ainsi transporterM.genitalium (dans ce cas, les mycoplasmes sont plutôt fixés à la pièce intermédiaire ou dans la région du cou et parfois,M.genitalium a été vu sur la tête, mais non sur la queue du spermatozoïde)[11]
Chorioamniotitis (suspecté,M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en cause) ;
Post-partum fever (suspecté,M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en cause) ;
Stillbirth,prematurity,lowbirth weight (suspecté,M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en cause).
infections néonatales
Lowbirth weight (suspecté,M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en cause) ;
RTI,CNS,bacteriemia (suspecté,M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en cause) ;
Chronic lung disease (suspecté,M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en cause).
La bactérie peut être trouvée chez des porteurs sains ou asymptomatiques, mais elle est présente plus souvent (et en plus grande quantité) chez les personnes atteintes d'urétrites non gonococciques, surtout quand elles sont aigües. Cette bactérie répond aupostulat de Koch[16]
La bactérie peut être recherchée dans différents types de prélèvements (endocol, prél. per-cœlio, urètre, urines, sperme, anus[2]). Sa culture est cependant longue et difficile. Le diagnostic se fait par laPCR classique, avec différentes cibles possibles (ARNr 16S, gène de l’adhésine MgPa…)[2].
Il n'y a pas de test de sérodiagnostic commercialisé et la sérologie (dans ses formes les plus sophistiquées) ne joue un rôle que dans les études épidémiologiques, mais n'a pas de valeur dans le diagnostic.
Les études récentes deprévalence indiquent de 7 à 38 % de porteuses chez les femmes consultant dans un centre de MST[2], mais ce chiffre pourrait sous-estimer la réalité, faute de contrôle des personnes asymptomatiques.
Pour lescervicites :Mycoplasma genitalium était le seul mycoplasme urogénital impliqué chez 50 femmes parmi 719 (soit 7 %) ayant consulté dans un centre de prévention et soin des MST[17],[2]. Le risque de cervicite était 3,3 fois plus élevé avecMycoplasma genitalium que sans[n 1],[2].
moxifloxacine (400 mg/j durant 10 jours, sont recommandés en raison de risque d'apparition d'antibiorésistance, seulement en cas de traitement clinique non efficace).
Des échecs documentés existent[2] pour lesantibiotiques suivants :
De tous les organismes vivants,Mycoplasma genitalium possède le plus petitgénome capable d'être cultivé en laboratoire.Séquencée en 1995, elle présente un génome de 580kpb pour 517gènes répertoriés (480 gènes codant des protéines et 37 gènes codant desARN)[23]. C'est à partir deM.genitalium qu'a été fabriquée, en 2007,Mycoplasma laboratorium, une bactérie construite autour d'unchromosome de synthèse.[réf. souhaitée]
quelle est l'importance du portage asymptomatique dans le monde, selon l'âge ?
quel est le seuil de pathogénicité ?
y a-t-il un risque d'infertilité comme séquelle chez l'homme ou la femme (la bactérie a été trouvée dans l'endomètre[14], et une seule fois dans lestrompes de fallope[15] et les études sérologiques indiquent une forte association entre une infection passée parM. genitalium et le risque d'infertilité à cause de problèmes de trompes[24]) ?
y a-t-il transmission mère-enfant et infections néonatales ? L'infection augmente-t-elle les risques de pathologies telles qu'épididymite et laprostatite ? (car la bactérie a aussi été trouvée dans ces organes) ;
quel est le mécanisme des arthrites réactionnelles ?
quel est le traitement optimal (molécule(s), durée, posologie) ?
quand commencer un traitement ? Question compliquée du fait du peu de tests diagnostiques commercialement disponibles. Les médecins sont souvent poussés à décider d’un traitement en se basant sur les symptômes plutôt qu’un test diagnostique clinique[25].
↑Eickhoff JH, Frimodt-Moller N, Walter S, et al. A double-blind, randomized, controlled multicentre study to compare the efficacy of ciprofloxacin with pivampicillin as oral therapy for epididymitis in men over 40 years of age. Br J Urol Int1999;84:827–34.
↑Krieger JN, Riley DE, Roberts MC, et al. Prokaryotic DNA sequences in patients with chronic idiopathic prostatitis. J Clin Microbiol1996;34:3120–8.
↑Svenstrup HF, Fedder J, Abraham-Peskir J, et al. Mycoplasma genitalium attaches to human spermatozoa. Hum Reprod2003;18:2103–9. (résumé)
↑Falk L, Fredlund H, Jensen JS, et al. Signs and symptoms of urethritis and cervicitis among women with or without Mycoplasma genitalium or Chlamydia trachomatis infection. Sex Transm Infect2005;81:73–8.
↑Manhart LE, Critchlow CW, Holmes KK, et al. Mucopurulent cervicitis and Mycoplasma genitalium. J Infect Dis2003;187:650–7.
↑a etbCohen CR, Manhart LE,Bukusi EA, et al. Association between Mycoplasma genitalium and acute endometritis. Lancet2002;359:765–6.
↑a etbCohen CR, Mugo NR, Astete SG, et al. Detection of Mycoplasma genitalium in women with laparoscopically diagnosed acute salpingitis. Sex Transm Infect2005;81:463–6.
↑Taylor-Robinson D. Mycoplasma genitalium—an up-date. Int J STD AIDS2002;13:145–51.