
Lamusique religieuse oumusique sacrée regroupe lesgenres musicaux associés d'une manière ou d'une autre aux pratiquesreligieuses d'un groupe social donné. Le concept s'oppose donc à celui demusique profane.
La musique religieuse regroupe plusieurs genres musicaux :
La musique est particulièrement prisée par les culteschrétiens,hindous ousikhs, dont elle est un élément inhérent. En revanche lamusique islamique et lamusique bouddhique ont pu susciter des débats ; il existe pourtant un vaste répertoire de musiques émanant d'elles.
Il est difficile de définir un type de structure musicale adaptée plus particulièrement à la musique religieuse. Mais on a pu relever des parallèles entre lemonothéisme, latonalité et l'homophonie d'une part, et lepolythéisme (oupanthéisme) et l'hétérophonie d'autre part. En réalité, il est parfaitement clair que lapolyphonie occidentale est née dans les églises européennes dès le haut Moyen-Âge et qu'elle s'y est développée ensuite pendant de longs siècles.
Il existe de par le monde diverses traditions de musiques sacrées selon les confessions religieuses : musique bouddhique -musique chrétienne -musique hindoue -musique juive - musique islamique -musique sikhe, etc.
La musique religieuse est fréquemmentvocale, lorsqu'elle utilise, ou s'inspire, des textes considérés comme sacrés. Par exemple, despsaumes, lechant grégorien, unoratorio, desnegro spirituals, etc., constituent de la musique sacrée. La musique religieuse vocale peut être soutenue par un accompagnementinstrumental ; dans le cas contraire, on dit qu'elle est interprétée « a cappella ».
Mais elle peut être égalementinstrumentale, c'est-à-dire, exclusivement destinée auxinstruments :

La musique chrétienne est sans doute celle qui a abouti à la création du plus important répertoire de musiques religieuses au long des siècles. Alors qu'à l'origine seuls quelqueshymnes etpsaumes nourrissaient la foi, l'Église catholique romaine a très vite développé un chant vocal ayant abouti auchant grégorien, puis à la musique sacrée composée par les musiciens savants les plus éminents et enfin à des musiques plus populaires telles que lenegro spirituals ou legospel.
L'Église catholique romaine a consacré quelques documents magistériels à la musique sacrée, dontTra le Sollecitudini etMusicæ Sacræ dePie X etPie XII, et compte unInstitut pontifical de musique sacrée[1].
LesÉglises réformées devaient suivre ses pas, à l'inverse de l'Église orthodoxe, plus réservée quant à l'usage de lamusique byzantine au sein du culte.
La musique hindoue est intimement associée à lamusique indienne et est censée provenir des dieux. Lekirtan et lebhajan en sont les formes les plus communes, en dehors de l'accompagnement musical despujas.

La musique islamique n'est développée qu'au sein du culte officiel, il existe une très grande variété de musiques dévotionnelles répandues au sein desconfréries soufies notamment, dont leqawwalî ou lesama[Lequel ?] sont les exemples les plus connus.
La musique juive est basée depuis les temps les plus anciens sur lacantillation rituelle, mais elle a acquis au fil des siècles des formes musicales dévotionnelles variées en raison de la dissémination des fidèles au sein de cultures fort différentes. On distingue par exemple la musique méditerranéennesépharade, la musique slaveashkénaze, les musiques d'influences yéménite, turque, russe, etc.
La musique sikhe dérive de lamusique indienne et hindoue, mais elle a su développer et conserver au fil des siècles un répertoire particulier basé sur leskirtans et qui est essentiel à la pratique religieuse.
La musique bouddhique est essentiellement une musique dévotionnelle. EnChine, le chantnianfo est plus particulièrement conçu comme un type de mantra utilisé enméditation. Il est chanté doucement selon le maitre du bouddhisme chinoischan[Lequel ?] moderneNan Huaijin. Lorsque des pensées troublantes surviennent, le nianfo est répété pour les chasser. À terme, il permet à l’esprit d’atteindre lesamadhi[2]. Par ailleurs, leSûtra du Lotus a exercé une influence sur la musique bouddhique en Inde, Chine, Corée, ou auJapon.
Ache Lhamo (litt. : « Sœur déesse ») est unopéra populaire tibétain. Il s’agit d’une combinaison de danses, de chants et de chansons. Le répertoire provient de l’historiographie bouddhiste et tibétaine.« L'opéra tibétain » est inscrit en 2009 par l'Unesco sur la liste représentative dupatrimoine culturel immatériel de l'humanité[3].

La musique shintoïste est dérivée d'éléments autochtones anciens et d'autres, chinois, ayant formé la musique de Cour japonaise, legagaku. Le genremikagura est particulièrement réservé au culte sacré et impérial, tandis que le genresatokagura est réservé à la dévotion populaire.
On retrouve divers cultes d'influences africaines au sein desCaraïbes :santeria,vaudou,nyabinghi etspiritisme (espiritismo). La musique y joue un rôle essentiel dans la transe collective.
Lenyabinghi est la musique rituelle jouée lors desgrounationsrastas. Elle a donné naissance à une musique spirituelle et politique : lereggae.
On retrouve aussi ici des influences africaines dans le rituel musical de lamacumba ou ducandomblé.
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