Lamusique psychédélique (en anglaispsychedelic music ou parfoispsychedelia[1]) couvre un grand nombre degenres musicaux populaires influencés par lepsychédélisme des années 1960, unesous-culture d'individus qui faisaient usage de drogues planantes comme leLSD, lecannabis, lamescaline et le DMT pour faire l'expérience d'hallucinations sensorielles.
Plusieurs éléments distinguent la musique psychédélique des autres éléments ; l'instrumentation dite exotique, comme en particulier lasitar et letabla[2]. Les paroles sont souvent surréelles, mystiques et littéraires[3],[4]. Les morceaux comprennent également des segments instrumentaux ou desjams[5]. Les claviers sont très présents, en particulier pendant les années 1960, avec l'usage de l'orgue électronique, d'harpsichords ou duMellotron[6].

Pendant la seconde moitié des années 1950, les grands de laBeat Generation commeWilliam Burroughs,Jack Kerouac etAllen Ginsberg[7] parlent et prennent de la drogue, dont du cannabis et de laBenzedrine, dans l'objectif de les populariser[8]. Au début des années 1960, l'usage du LSD et d'autres drogues est privilégié, afin d'atteindre un état de conscience plus vaste, parTimothy Leary,Alan Watts,Aldous Huxley etArthur Koestler[9],[10].
San Francisco verra émerger une scène musicale et des clubs folk, coffee houses et chaines de radio indépendantes[11]. La drogue est déjà répandue parmi les musiciens dejazz etblues, et, dans les années 1960, l'usage notamment du LSD[12] commence à s'accroitre parmi les musiciens de folk et rock[13]. L'un des premiers emplois du terme« psychédélique » dans la scène folk se fait au sein du groupe The Holy Modal Rounders avec leur version deHesitation Blues deLeadbelly en 1964[14]. Le guitariste folk/avant-gardiste John Fahey enregistre plusieurs morceaux dans les années 1960, qui font usage de techniques inhabituelles (bandes de cassettes jouées à l'envers, flute et sitar)[15].The Great San Bernardino Birthday Party« a anticipé les éléments de la psychedelia avec ses improvisations nerveuses et ses accords de guitare bizarres[15]. »

Lehip-hop psychédélique émerge à la fin des années 1980 avec notammentDe La Soul comme pionnier, avec leur album3 Feet High and Rising (1989). Des rappeurs blancs comme lesBeastie Boys et leur double albumPaul's Boutique (1989) se basent vers un son plus subtil, influencé parCurtis Mayfield etPink Floyd. Dans lesannées 1990, plusieurs expérimentations se font et mêlent psychedelia ethip-hop. LesJungle Brothers mêlent hip-hop etacid house surI'll House You (1990) etA Tribe Called Quest font usage desamples de jazz surI Left My Wallet in El Segundo[16]. Depuis la fin des années 1990, des artistes et groupes qui adoptent ce mélange incluent :RZA,The Roots,D'Angelo etErykah Badu[17].
L'acid house émerge dans lesannées 1980 comme style dehouse music grâce aux DJ de Chicago commeDJ Pierre, Adonis,Farley Jackmaster Funk etPhuture. Il mêle éléments de house aux sons et basslines produits par le synthétiseurRoland TB-303, habituellement utilisé dans la musique psychédélique. En 1988, pendant laSecond Summer of Love des milliers de fêtards viennent assister à l'événement. Le genre fait son entrée dans les classements pop britanniques avec des tubes deM/A/R/R/S,S'Express etTechnotronic au début des années 1990, avant même la popularisation de latrance[18].
La trance vient des scènestechno ettechno hardcore du début des années 1990. Elle se base sur de brefs morceaux de synthétiseurs répétés, accompagnés de quelques rythmiques minimales, et parfois d'un changement atmosphérique musical, qui donne un effet plus ou moins planant. Dérivée de l'acid house et de la techno, elle se développe enAllemagne et auxPays-Bas avec des tubes commeEnergy Flash deJoey Beltram etThe Ravesignal deCJ Bolland.